Urbanisme A Imprimer 3432
Urbanisme A Imprimer 3432
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MEMBRES DU GROUPE 10
Introduction
I-1 Définitions
1. Définitions
Une sanction est une Mesure répressive infligée par une autorité pour l'inexécution d'un
ordre, l'inobservation d'un règlement, d'une loi.
Les sanctions au Code de l'urbanisme sont des mesures coercitives mises en place
pour assurer le respect des règles et des normes régissant l'aménagement du territoire.
Ces sanctions s'appliquent aux infractions constatées en matière d'urbanisme, telles que
les constructions illégales, les changements d'usage non autorisés, les non-respects des
règles de construction, etc. Elles sont prévues afin de garantir l'application des règles
d'urbanisme et la préservation de l'environnement urbain.
Les sanctions au Code de l'urbanisme sont un outil essentiel pour assurer le respect des règles,
promouvoir un développement urbain harmonieux, protéger l'environnement et garantir l'intérêt
général. Elles permettent donc de :
Garantir le respect des règles : Les sanctions dissuasives jouent un rôle essentiel pour
s'assurer que les particuliers, les professionnels du bâtiment et les collectivités
respectent les règles établies dans le Code de l'urbanisme. Elles renforcent le caractère
contraignant des normes d'urbanisme.
Préserver l'intérêt général : En garantissant le respect des règles d'urbanisme, les
sanctions contribuent à préserver l'intérêt général en assurant un aménagement urbain
harmonieux, respectueux de l'environnement et favorable à la qualité de vie des
citoyens.
Éviter les abus et les nuisances : Les sanctions dissuasives sont indispensables pour
décourager les comportements abusifs, les projets non conformes aux règles
d'urbanisme et les atteintes à l'environnement urbain qui pourraient nuire à la
collectivité.
Favoriser l'équité et la justice : Les sanctions au Code de l'urbanisme contribuent à
assurer l'équité et la justice en traitant de manière égale tous ceux qui enfreignent les
règles d'urbanisme. Elles permettent de faire respecter les mêmes normes pour tous.
Encourager la régularisation et la conformité : En imposant des sanctions en cas
d'infractions, le Code de l'urbanisme incite les contrevenants à régulariser leur situation,
à se mettre en conformité avec les règles et à prévenir les violations futures.
Article 1er : Le présent décret fixe le régime des sanctions applicables aux infractions aux
règles d'urbanisme.
• Présentation de l'acte pris par l'autorité compétente pour approuver ou modifier un lotissement
;
• Hauteur du bâtiment.
Article 3 :(1) L'alignement, au sens du présent décret, est la limite séparative d'une
Voie publique et des propriétés riveraines quelle que soit la régularité de son tracé. Cette limite
vaut verticalement, à l’aplomb d'elle-même.
Article 4 : (1) Les règlements des documents de planification urbaine peuvent également
imposer des servitudes de reculement. Il peut s'agir du :
➢ Recul de toute construction par rapport à la bordure extérieure de l'emprise de toute voie
publique ;
➢ Retrait de l'alignement des constructions ou servitudes de visibilité aux abords des carrefours
ou des virages.
(2) Le non-respect de ces dispositions qui visent l'embellissement des centres urbains constitue
une infraction aux règles d’urbanisme.
(2) Cette démolition est faite sans préjudice d'une action judiciaire en dommages et intérêts.
Article 6 : Les servitudes d'utilité publique sont instituées pour garantir la pérennité, l'entretien,
l'exploitation et le fonctionnement d'une installation d'intérêt général qui a besoin d'un espace
propre pour protéger un site particulièrement précieux pour la communauté,
• Naturel tels que la forêt, le littoral maritime, les eaux, les réserves naturelles, les parcs
nationaux et les réserves foncières ;
• Culturel tels que les monuments historiques et le patrimoine architectural urbain ;
• Énergie électrique ;
• Hydrocarbures ;
• Mines et carrières ;
• Les cimetières ;
(2) Les constructions en violation du respect des servitudes d'utilité publique sont sanctionnées
conformément aux dispositions de l'article 4 du présent décret.
Article 9 : (1) La construction d'un édifice sans Permis de Construire ou d'implanter constitue
une infraction aux règles d'urbanisme.
(2) Les infractions commises à l'occasion de l'utilisation d'un terrain par le placement
d'installations fixes ou mobiles peuvent être imputées a celui qui les a placées, ainsi qu'au
propriétaire qui y a consenti ou les a tolérées.
(3) Les infractions évoquées aux alinéas (1) et (2) ci-dessus sont sanctionnées conformément
aux dispositions des lois et règlements en vigueur, notamment celles de l'article 87 de la loi
2004-018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux Communes et celles de l'article
125 de la loi 2004-003 du 21 avril 2004 régissant l'urbanisme au Cameroun.
Article 10 : (1) Pour les infractions énumérées à l'article 9 ci-dessus, le maire ou l'autorité
administrative compétente applique une sanction pécuniaire proportionnelle à l'état
d'avancement des travaux. En outre, il peut se constituer partie civile et saisir le tribunal
compétent sans consignation préalable.
Article 11 : (1) Le lotisseur a l'obligation de présenter à tout acquéreur le cahier des charges et
la décision d'approbation de son plan de lotissement. Pendant l'opération de lotissement, il est
tenu de veiller au respect des dispositions du cahier des charges par les acquéreurs.
(2) Dans la limite des dispositions de l'alinéa (1) ci-dessus, le lotisseur est tenu, au risque
d'engager sa propre responsabilité, d'informer l'autorité administrative compétente de toute
infraction commise par un acquéreur au cours de la mise en valeur de sa parcelle.
(3) Le lotisseur qui ne se conforme pas aux prescriptions des alinéas (1) et (2) ci-dessus encourt
les sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Modifier un lotissement.
Article 125 : (1) Le Maire peut prescrire la démolition de murs, bâtiments ou édifices
quelconques dans les cas suivants:
(2) Les démolitions effectuées dans les cas visés à l'alinéa (1) ci-dessus ne sont pas soumises à
la délivrance d'un Permis de Démolir, tel que défini au titre III, chapitre VI de la présente loi.
Article 126 : Les démolitions effectuées en application de l'article 93 de la présente loi, en vue
de la-, protection des réserves foncières, ne sont pas soumises au permis de démolir.
Article 127 : Quiconque fait obstacle à l'exercice du droit de visite prévu à l'article 118 de la
présente loi, sera puni d'une amende dont le montant est fixé par voie réglementaire. En cas de
récidive, il sera fait application des dépositions de l’article 88 du Code Pénal.
Article 128 (1) La Commune et l'Etat peuvent dans tous les cas, se constituer partie civile, sans
consignation préalable.
(2) Les décisions et actes pris par les maires et les responsables des services techniques sont
susceptibles de recours devant les tribunaux compétents.
Article 129 Toute personne qui effectue. à la demande et pour le compte d'une collectivité
publique, les études nécessaires à la préparation des documents de planification urbaine est
tenue au devoir de réserve et de confidentialité. Les infractions à cette mesure sont passibles
des sanctions prévues à l'article 378 du Code pénal.
Article 130 : (1) Les responsables de constructions ayant été sanctionnés pour des infractions
prévues à l'article 124 ci-dessus, ne sont plus admis à prêter leurs services à l'Etat, aux
collectivités territoriales décentralisées, et aux établissements publics d’aménagement.
(2) Les ordres professionnels seront informés des sanctions prises à l'encontre des
professionnels du secteur urbain visés à l'article 23 de la présente loi. Les sanctions prises au
titre de la présente loi sont cumulatives à celles prévues dans les textes régissant leurs
professions et ordres respectifs.
Article 131 : En matière de lutte contre la pollution en milieu urbain, les dispositions de la
législation relative à la gestion de l'environnement sont appliquées.
Article 132 : Pour l'application des mesures de police prises en vertu de la présente loi, le Maire
peut requérir l'intervention des forces de police ou de la gendarmerie, conformément à la
législation relative à l'organisation communale.
Article 12 : (1) Tout acquéreur de parcelle dans un lotissement approuvé, qui constate un non-
respect du cahier de charges, est fondé à adresser une requête écrite à l'autorité ayant approuvé
le plan afin de contraindre le lotisseur à le respecter.
(2) Si le requérant n'obtient pas une réponse de cette autorité administrative dans un délai de
soixante (60) jours, il saisit le tribunal compétent.
III. ACTEURS AUX SANCTIONS DU CODE DE L’URBANISME AU
CAMEROUN
Selon la loi de l'urbanisme au Cameroun, plusieurs acteurs sont chargés d'appliquer les
sanctions définies par la loi en cas de non-conformité ou de violation des dispositions du code
de l'urbanisme. Voici les principaux acteurs impliqués :
Les autorités administratives : Les autorités administratives, telles que les maires, les
préfets et les sous-préfets, jouent un rôle clé dans l'application des sanctions en matière
d'urbanisme. Ils sont responsables de la surveillance et de la réglementation de
l'aménagement du territoire dans leurs juridictions respectives. Ils peuvent prendre des
mesures coercitives, telles que des amendes ou des ordres de démolition, en cas de non-
respect des règles urbanistiques.
Les services de l'urbanisme : Les services de l'urbanisme, tels que les directions
départementales de l'urbanisme et de la construction, sont chargés de veiller à
l'application du code de l'urbanisme. Ils sont responsables de l'instruction des dossiers
d'autorisation de construire, de la délivrance des permis de construire et de la
surveillance des chantiers. En cas de non-conformité, ils peuvent engager des
procédures de sanction conformément aux dispositions légales.
Les commissions d'urbanisme : Les commissions d'urbanisme, composées de
représentants des administrations, des professionnels de l'urbanisme et du secteur de la
construction, jouent un rôle consultatif dans l'application des sanctions. Elles examinent
les dossiers de demande d'autorisation de construire et émettent des avis techniques.
Elles peuvent également être consultées dans le cadre de procédures de sanction.
Les tribunaux administratifs : En cas de contestation des sanctions appliquées ou de
litiges liés à l'urbanisme, les tribunaux administratifs interviennent. Ils sont compétents
pour examiner les recours et les contentieux relatifs aux décisions prises par les autorités
administratives en matière d'urbanisme. Les tribunaux administratifs ont le pouvoir de
confirmer, d'annuler ou de modifier les sanctions appliquées.
CONCLUSION
En conclusion, l'application des sanctions définies par la loi de l'urbanisme au Cameroun revêt
une importance capitale dans la préservation de l'environnement urbain, la régulation de
l'aménagement du territoire et la promotion d'un développement urbain durable. Les différents
acteurs impliqués, tels que les autorités administratives, les services de l'urbanisme, les
commissions d'urbanisme et les tribunaux administratifs, jouent un rôle essentiel dans la mise
en œuvre de ces sanctions. Grâce à ces sanctions, il est possible de prévenir les pratiques
illégales, les constructions non conformes, les atteintes à l'environnement et les atteintes à la
qualité de vie des citoyens.