Chap 1
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Sommaire
1.1. Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2. Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3. Correspondance entre l’algèbre et la géométrie . . 10
1.4. Décomposition primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5. Quelques invariants numériques d’une variété
algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5.1. Dimension d’une variété algébrique . . . . . . . . . . . 19
1.5.2. Degré d’une variété algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.6. Un peu de géométrie projective . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.7. Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
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Dans ce chapitre, nous introduisons les objets que nous allons étudier tout
au long de ce cours : les idéaux de polynômes et les variétés algébriques. Nous
rappelons la correspondance entre l’algèbre et la géométrie, la décomposition
primaire d’un idéal et définissons quelques invariants utiles pour la suite.
1.1. Polynômes
Dans beaucoup de domaines (robotique, vision par ordinateur, géométrie
algorithmique, théorie des nombres, mathématiques financières, théorie des
jeux, biologie moléculaire, statistique . . .), la modélisation conduit souvent
à la résolution de systèmes polynomiaux. Les grandeurs sont représentées
par des variables vérifiant des contraintes polynomiales qui, si possible, ca-
ractérisent les solutions du problème. Ces variables sont notées x 1 , . . . , xn et
ces contraintes f1 = 0, . . . , fm = 0.
Problème :
Nous considérons une caméra calibrée (1) qui observe une scène tridimension-
nelle, dans laquelle trois points A, B, C sont reconnus. Nous voulons déterminer
la position de la caméra à partir de ces observations.
Pour cela, nous allons déterminer les contraintes vérifiées par les distances
x1 , x2 , x3 entre le centre de la caméra X et respectivement A, B, C. Puis à
partir de ces distances, nous allons déduire la position de X par rapport à
ces points. Comme la caméra est calibrée, nous pouvons à partir de mesures
des distances entre les images des points A, B, C, déduire les angles entre les
rayons optiques XA, XB, XC (voir figure 1.1).
Notons α l’angle entre XB et XC, β l’angle entre XA et XC, γ l’angle entre
XA et XB. Supposons que ces angles et les distances a entre B et C, b entre
A et C, c entre A et B sont connus. De simples relations trigonométriques
dans un triangle conduisent aux équations suivantes :
⎧ 2
⎨ x1 + x22 − 2 cos(γ)x1 x2 − c2 = 0
x2 + x23 − 2 cos(β)x1 x3 − b2 = 0 (1.1)
⎩ 12
x2 + x23 − 2 cos(α)x2 x3 − a2 = 0.
Dans ce chapitre, nous allons étudier ce système et l’utiliser pour illustrer les
différentes notions que nous allons introduire.
(1)
sa distance focale et les coordonnées de la projection du centre optique dans l’image
sont connus.
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1.2. Solutions
L’objet principal de ce cours est l’étude de l’ensemble des solutions d’un
système d’équations polynomiales F de K[x] ; c’est-à-dire l’ensemble Z K (F )
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(ou Z(F ) s’il n’y a pas d’ambiguı̈té sur le corps K) des points ζ de K n qui
vérifient f (ζ) = 0 pour tout f ∈ F . Un tel ensemble est appelé une variété
algébrique de Kn . Nous considérons souvent ZK (F ), l’ensemble des solutions
n
de F dans K au lieu de ZK (F ) ⊂ Kn .
Les polynômes f1 , . . . , fm définissent le même ensemble de solutions que
l’idéal I qu’ils engendrent : ZK (f1 , . . . , fm ) = ZK (I).
Il est facile de vérifier que la réunion finie et l’intersection quelconque de
variétés algébriques sont des variétés algébriques. De plus, ∅ = Z(K[x]) et
Kn = Z({0}) sont des variétés algébriques. Donc les variétés algébriques sont
les fermés d’une topologie définie sur K n , dite de Zariski. Elle est non-séparée
si le corps K est infini (i.e. si x ̸= y, il n’existe pas deux ouverts disjoints
contenant respectivement x et y).
Si V est une variété algébrique, une sous-variété algébrique de V est une
variété algébrique incluse dans V .
Problème(suite) :
Pour le problème de positionnement de la caméra , nous allons dans un premier
temps considérer toutes les solutions (x 1 , x2 , x3 ) à coordonnées complexes du
système (1.1). Puis nous nous restreindrons à celles dont les coordonnées sont
réelles et positives, qui correspondent à une position physique de la caméra.
Cette démarche est classique. L’étude algébrique des systèmes polynomiaux,
issus des domaines d’applications, fournit des informations sur toutes les so-
lutions dont les coordoonnées appartiennent à la clôture algébrique du corps
des coefficients des équations. Les informations sur les « vraies » solutions du
problème étudié sont obtenues par une analyse « physique » de celui-ci (par
exemple, dans ce problème, en prenant en compte les signes des variables x i ).
La formule de résolution des équations du second degré appliquée aux deux
premières équations de (1.1) permet d’exprimer x 2 et x3 en fonction de x1 . En
substituant x2 et x3 dans la dernière équation et en « chassant » les radicaux,
nous obtenons une équation de degré 8 en x 1 (sauf dans des cas dégénérés).
Cette dernière admet 8 solutions complexes, et par conséquent, il y a au plus
16 positions possibles (symétriques par rapport au plan défini par A, B, C)
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Nous verrons dans la section suivante que tout idéal se décompose en une in-
tersection finie d’idéaux « élémentaires », dans le même esprit que cet exemple.
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Théorème 1.31. Tout idéal de l’anneau K[x] admet une décomposition pri-
maire minimale.
Démonstration.
. Le corollaire 1.28 assure l’existence d’une décomposition pri-
maire I = ri=1 Qi pour tout idéal I. Supposons que deux idéaux distincts Q i
et Qj aient le même radical. D’après le lemme 1.30, Q i,j = Qi ∩Qj est primaire.
Donc en regroupant les idéaux primaires ayant le même radical, nous obtenons
une décomposition de I en idéaux primaires ayant des radicaux distincts deux
à deux.
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.
Si dans une telle décomposition, un idéal Q i contient j̸=i Qj , nous l’omet-
.
tons et obtenons I = j̸=i Qj . En répétant ceci, si nécessaire, nous aboutissons
à une décomposition primaire minimale de I. ✷
.
Théorème 1.35. Soit I = ri=1 - Qi une décomposition primaire
- minimale de
√
l’idéal I. Si f ∈ K[x] est tel que (I : f ) est premier, alors (I√: f ) = Qi
pour un i ∈ {1, . . . , r}. Réciproquement, tous les idéaux premiers Qi sont de
cette forme.
Démonstration. D’après le lemme 1.33, pour tout f ∈ K[x],
r
/ r
/ /
(I : f ) = ( Qi : f ) = (Qi : f ) = (Qi : f ),
i=1 i=1 {i:f ∈Q
/ i}
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- . √ -
et (I : f ) = {i:f ∈Q
/ } Qi . Si l’idéal (I : f ) est premier, il existe i tel
- √ i
Les idéaux primaires d’une décomposition minimale d’un idéal I sont ap-
pelés les composantes primaires de I.
Remarque 1.36. Même si un idéal peut avoir plusieurs décompositions pri-
maires minimales, le nombre de composantes primaires et les radicaux des
idéaux primaires sont uniques dans les différentes décompositions primaires
minimales d’un même idéal (voir exercice 1.14).
Définition 1.37. √ Soit I = Q1 ∩. . .∩Qr une décomposition primaire minimale
de I. L’ensemble { Qi : 1 ≤ i ≤ r}, qui est indépendant de la décomposition
choisie, est appelé l’ensemble des idéaux associés de I. Il sera noté Ass(I).
Dans
& l’exemple
' 1.32, l’idéal (xy, y 2 ) admet deux composantes primaires et
2
Ass (xy, y ) = {(y), (x, y)}.
Proposition 1.38. Soient f ∈ K[x] et I un idéal de K[x]. Si f n’appartient
à aucun élément de Ass(I), alors (I : f ) = I.
Démonstration. Soit I = Q1 ∩ . . . ∩ Qr une décomposition primaire minimale
de I. D’après le lemme 1.33, nous avons
(I : f ) = (Q1 : f ) ∩ . . . ∩ (Qr : f ) = Q1 ∩ . . . ∩ Qr = I.
✷
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Problème(suite) :
Dans le problème de positionnement de la caméra, si A = (−1, 0, 0), B =
(0, 1, 0), C = (1, 0, 0) et le centre X est sur l’arc C du cercle circonscrit au
triangle ABC, allant de A à C sans passer par B. Le système (1.1) devient :
⎧ 2 √
⎨ x1 + x22 − 2 x1 x2 − 2 = 0
x2 + x23 − 4√= 0 (1.2)
⎩ 12
x2 + x23 − 2 x2 x3 − 2 = 0.
Pour tout autre point de cet arc de cercle C, les angles de vues des seg-
ments (A, B), (B, C) et (A, C) sont les mêmes. L’ensemble des solutions de ce
système contient donc les vecteurs (x 1 , x2 , x3 ) correspondant aux points de C.
La différence entre la première et la troisième équation de (1.2) conduit à
√
(x1 + x3 − 2 x2 ) (x1 − x3 ) = 0. (1.3)
L’ensemble des solutions
√ contient la variété algébrique définie par l’idéal P C
engendré par x1 +x3 − 2 x2 et x1 +x23 −4. Cet idéal est premier car x21 +x23 −4
2
est irréductible.
Y-a-t-il d’autres solutions ? Celles-ci sont sur l’intersection des trois tores ob-
tenus par rotation du cercle C autour des segments (A, B), (B, C), (A, C), cor-
respondant à un angle de vue constant. D’après l’équation (1.3), les √ autres√so-
lutions√vérifient
√ x 1 − x =
3√ 0, ce
√ qui conduit aux
√ solutions
√ ξ 1 = (− 2, 0, − 2),
ξ2 = ( 2, 0, 2), ξ3 = ( 2, 2, 2), ξ4 = (− 2, −2, − 2).
Comme ξ3 et ξ4 annulent les polynômes de PC , ξ3 , ξ4 ∈ Z(PC ), le radical de
l’idéal I engendré par le système d’équations (1.2) se décompose sous la forme
√
I = PC ∩ m1 ∩ m2 ,
où mi désigne l’idéal maximal définissant le point ξ i ,i = 1, 2, 3, 4.
Comme PC est premier, pour g = x1 − x3 , nous avons (I : g) = PC et
(I : g 2 ) = (I : g) = PC . De plus,
√
(I, g) = (x22 − 2 x1 x2 , x21 − 2, x1 − x3 ) = m1 ∩ m2 ∩ m3 ∩ m4 .
Nous déduisons d’après le lemme 1.25, la décomposition primaire
I = (I : g) ∩ (I, g) = PC ∩ m1 ∩ m2 ∩ m3 ∩ m4 .
Les composantes premières m3 et m4 sont immergées dans PC , nous pouvons√
donc simplifier la décomposition de I en I = P C ∩ m1 ∩ m2 , et ainsi I = I.
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Une variété algébrique X formée de points isolés est de dimension 0, car les
idéaux premiers associés à I(X) sont maximaux.
Une variété algébrique de dimension 1 est une courbe, une variété de dimen-
sion 2 est une surface, et une variété de dimension n − 1 de l’espace K n (qui
est de dimension n) est appelée une hypersurface.
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Nous vérifions que cet espace vectoriel est de dimension 2 (et de base {1, x 1 }).
Le degré de la variété Z(I) est donc 2.
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De la même façon que dans le cadre affine, les variétés projectives définissent
une topologie sur Pn , dite de Zariski. Les variétés projectives irréductibles sont
aussi définies comme dans le cas affine.
Nous rappelons qu’un idéal I de K[x] est dit homogène s’il est engendré par
des polynômes homogènes.
Définition 1.50. Soit Z un sous-ensemble de P n . L’ensemble I(Z) des po-
lynômes de K[x0 , . . . , xn ] qui s’annulent en tout point de Z est un idéal ho-
mogène, appelé l’idéal de Z et noté I(Z).
Proposition 1.51.
1. Soient I et J deux idéaux homogènes de K[x 0 , . . . , xn ]. Si I ⊂ J, alors
ZPn (J) ⊂ ZPn (I).
2. Si Z ⊂ W sont deux sous-ensembles de P n , alors I(W ) ⊂ I(Z).
3. Une variété projective est irréductible si, et seulement si, son idéal ho-
mogène est premier.
4. Toute variété projective se décompose en une réunion finie unique de
sous-variétés projectives irréductibles.
5. Soit K un corps algébriquement clos. Si I est un idéal homogène√de
K[x0 , . . . , xn ], alors ZPn (K) (I) = ∅ si, et seulement si, (x0 , . . . , xn ) ⊂ I.
6. Soit K un corps algébriquement clos. √ Si I est& un idéal 'homogène
√ de
K[x0 , . . . , xn ] tel que (x0 , . . . , xn ) ̸⊂ I, alors I ZPn (K) (I) = I.
Démonstration. Voir l’exercice 1.18. ✷
La trace d’une variété projective de P n sur son ouvert affine Kn est bien
une variété affine.
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1.7. Exercices
Exercice 1.1.
1. Théorème fondamental de l’algèbre : Montrer que tout polynôme non constant
à coefficients dans K admet au moins une racine dans K.
2. Montrer que tout idéal de K[x] est engendré par un seul polynôme.
Exercice 1.2. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes dans un anneau
A commutatif et unitaire.
1. Tout idéal de A est engendré par un nombre fini d’éléments.
2. Toute suite croissante d’idéaux de A est stationnaire.
3. Tout ensemble d’idéaux de A admet un élément maximal (pour l’inclusion).
Exercice 1.3.
1. Soit Y un sous-ensemble de Kn . Montrer que Y (le plus petit fermé contenant Y
pour la topologie de Zariski) est l’ensemble des solutions de tous les polynômes
qui s’annulent sur Y .
! "
2. En déduire que si V est une variété algébrique, alors Z I(V ) = V .
Exercice 1.4.
1. Vérifier que la réunion finie et l’intersection quelconque de variétés algébriques
sont des variétés algébriques.
2. Si Y et Z sont deux sous-ensembles de Kn , montrer que I(Y ∪Z) = I(Y )∩I(Z).
3. Montrer qu’une variété algébrique V est irréductible si, et seulement si, son
idéal I(V ) est premier.
4. Soit V une variété algébrique de Kn . Montrer que les propriétés suivantes sont
equivalentes :
i) V est irréductible,
ii) L’intersection de deux ouverts non vides de V est non vide,
iii) Tout ouvert non vide de V est partout dense dans V .
Exercice 1.5. Décomposition d’une variété en sous-variétés irréductibles.
Soit V une variété algébrique de Kn .
1. Si ζ ̸∈ V , montrer que I(V ∪ {ζ}) ! I(V ).
2. Si V n’est pas une réunion finie de sous-variétés irréductibles, montrer qu’il
existe une suite infinie de variétés Vi telle que V " V1 " V2 " · · ·
3. En déduire que V se décompose de façon unique comme une réunion minimale
de sous-variétés irréductibles V = V1 ∪ . . . ∪ Vd , où Vi n’est pas contenu dans Vj
si i ̸= j.
Exercice 1.6. Soient I et J deux idéaux de K[x].
1. Est-ce que Z(I) \ Z(J) est une variété algébrique ?
2. Montrer que Z(I) \ Z(J) est la projection d’une variété algébrique (en intro-
duisant une nouvelle variable).
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3. Les composantes primaires isolées de I sont les mêmes dans les différentes
décompositions primaires minimales de I.
Exercice √ 1.15. Soit I = Q1 ∩. . .∩Qr une décomposition primaire de l’idéal I de K[x]
et Pi = Qi les idéaux premiers associés. Si f ∈ K[x], montrer que f ∈ P1 ∪ . . . ∪ Pr
si, et seulement si, f est un diviseur de zéro dans K[x]/I.
Exercice 1.16. Soit K un corps algébriquement clos et I un idéal de K[x]. Montrer
que si K[x]/I est un K-espace vectoriel de dimension finie, alors la variété Z(I) est
finie et les idéaux premiers associés à I sont maximaux.
Exercice 1.17. Soit A un anneau local (i.e. qui admet un seul idéal maximal).
Montrer que si a ∈ A n’est pas un diviseur de zéro, alors
! "
dimKrull A/(a) = dimKrull (A) − 1.
Exercice 1.18. Etablir ce qui suit :
1. Si I ⊂ J sont deux idéaux homogènes de K[x0 , . . . , xn ], alors ZPn (J) ⊂ ZPn (I).
2. Si Z ⊂ W sont deux sous-ensembles de Pn , alors I(W ) ⊂ I(Z).
3. Une variété projective est irréductible si, et seulement si, son idéal est premier.
4. Toute variété projective se décompose en une réunion finie unique de sous-
variétés projectives irréductibles.
5. Soit K un corps algébriquement clos. Si I est un idéal homogène
√ de K[x0 , . . . , xn ],
alors ZPn (K) (I) = ∅ si, et seulement si, (x0 , . . . , xn ) ⊂ I.
6. Soit K un corps algébriquement
√ clos.
! Si I est un
" idéal
√ homogène de K[x0 , . . . , xn ]
tel que (x0 , . . . , xn ) ̸⊂ I, alors I ZPn (K) (I) = I.
Exercice 1.19.
1. Calculer explicitement les solutions (x1 , x2 , x3 ) du problème de positionnement
de la caméra dans le cas générique en fonction des paramètres cos(α), cos(β),
cos(γ), a, b, c et des racines d’un polynôme de degré 8 que l’on déterminera.
2. Dans le cas particulier où le centre de la caméra est sur le cercle circonscrit à
(A, B, C), si I désigne l’idéal engendré par les trois équations polynomiales (1.1),
vérifier que pour toute forme linéaire générique l(x1 , x2 , x3 ), l’espace vectoriel
A = K[x1 , x2 , x3 ]/(I, l(x1 , x2 , x3 )) est de dimension 2.
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