Chapitre VII

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CHAPITRE VII : Etude des instruments d’optique

I Etude des cas sur les lentilles épaisses vers des lentilles minces
1. Définition de lentilles minces

C’est une association de deux dioptres sphériques dont les sommets sont pratiquement
confondus en un sommet S. L’axe optique de la lentille est l’axe passant par les centres
des deux dioptres sphériques. On note n l’indice du milieu constituant la lentille (n > 1).
2. Formule de Conjugaison :

(1) (3)
Dioptre (D1) :

(2) (4)
Dioptre (D2) :
a- Lentille épaisse : En sommant (1) et (2)

b- Lentille mince : S1 ≡ S2 ≡ S
c- Lentille mince d’indice n : Dans deux milieux n1 et n2
Cas où n1 = n2 (même milieu) :

d- Lentille mince d’indice n dans l’air : (n1 = 1)


B:ETUDE DE L’Œil
I - Description d’un œil

L’œil est un système optique convergent permettant de former sur


une membrane photosensible, la rétine, une image réelle renversée
des objets vus par l’observateur. La rétine est tapissée de cellules
sensibles à la lumière (les cônes et les bâtonnets) qui transmettent
les informations au cerveau via le nerf optique.

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B:ETUDE DE L’Œil
I - Description d’un œil

L’ensemble rétine-nerf optique code cette image sous forme d’influx


nerveux et le transmet au cerveau qui l’interprète : retournement de
l’image, correction de la distorsion, impression de relief grâce aux
informations transmises par les deux yeux. Plus le nombre de cellules
touchées par la lumière est grand, plus l’information transmise au
cerveau est précise

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B:ETUDE DE L’Œil
I - Description d’un œil

L’œil n’est sensible qu’à certaines radiations du spectre visible, dont


les longueurs d’onde sont comprises approximativement entre 0,4 et
0,7 μm. Sa sensibilité varie avec la longueur d’onde dans ce domaine
(maximum de sensibilité à λ=0,557 μm).

La pupille joue le rôle d’un diaphragme en limitant l’intensité


lumineuse pénétrant dans l’œil
Nous assimilerons l’œil à un système optique
composé d’une lentille mince convergente, le
cristallin, et d’un écran, la rétine. La distance
cristallin-rétine est constante (voisine de 1,5
cm). Pour former l’image d’un objet, dont la
position varie, à distance constante d’une
lentille, il faut que la vergence de celle-ci varie :

Figure1 : Description d’un œil

c’est le phénomène d’accommodation. L’augmentation de la vergence de l’œil se fait par


déformation du cristallin à l’aide des muscles qui l’entourent.

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On appelle Punctum Remotum (PR), le point le plus éloigné visible par l’œil sans
accommodation.
Oeil normal : P.R. = infini

On appelle Punctum Proximum (PP), le point le plus proche de l’œil pouvant être perçu
nettement.

L’œil à ce moment accommode et la vergence


du cristallin est maximum.

La distance du Punctum Proximum à l’œil s’appelle la distance minimum de vision


distincte (dm). OEil normal : P.P. = quelques cm (dépend des individus)
Le Punctum Remotum et le Punctum Proximum varient avec l’œil de chaque
observateur. Pour un œil normal, dit emmétrope, le Punctum Proximum est à 25 cm et le
Punctum Remotum est à l’infini. La rétine est alors dans le plan focal de l’œil (cristallin
non déformé).

Pour une observation à l’infini, l’œil est au repos ce qui correspond à la situation la plus
souhaitable pour le confort de l’observateur

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II- Grandeur de l’image rétinienne

Nous définissons le "diamètre apparent", ou diamètre angulaire, l’angle sous lequel est
vu un objet. Si L’objet est à l’infini, le diamètre apparent sera fonction de la distance, de
la taille réelle de l’objet, et de sa forme.
Soit un objet, placé à une distance D de la lentille. α est l’angle d’incidence selon lequel
le rayon passant par le centre optique est tangent à l’objet. L’image du point de tangence
est alors à une distance d en aval de la lentille, de hauteur h’(Figure 2).

Figure 2 : Diamètre apparent.


Application

L’œil d’une personne est modélisé par une lentille convergente de vergence variable,
placée à 20 mm d’un écran.
L’œil peut accommoder depuis l’infini (Punctum remotum : PR) jusqu’au
(punctum proximum : PP) situé à 25 cm de la lentille.
Calculer le domaine dans lequel la vergence varie.

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III- Les défauts de l’œil
1-Myopie et hypermétropie

La myopie et l’hypermétropie sont deux défauts comparables dans la mesure où ils


sont liés à un défaut de convergence du cristallin.
L’œil myope est un œil dont le cristallin est trop convergent (distance focale au
repos trop courte), ce qui fait que l’image d’un objet à l’infini se forme avant la
rétine. Inversement, l’œil myope peut être un œil trop grand (distance cristallin-
rétine trop importante) avec un cristallin normal. Un œil myope ne peut pas voir à
l’infini ; son punctum remotum est inférieur à l’infini Cependant, un œil myope peut
voir des objets placés très près si ses capacités d’adaptations sont normales. Son
punctum proximum est plus faible que celui d’un œil normal.
L’œil hypermétrope est un œil dont le cristallin est trop peu convergent (distance focale
au repos trop grande), ce qui fait que l’image d’un objet à l’infini, lorsque l’œil
n’accommode pas, se forme après la rétine. Inversement, l’œil hypermétrope peut être
un œil trop petit (distance cristallin-rétine trop faible) avec un cristallin normal.

Un œil hypermétrope doit ainsi accommoder pour voir nettement un objet situé à l’infini.
Son punctum remotum reste infini, mais s’il n’accommode pas, il voit flou. S’il possède
des capacités d’accommodation moyennes, la distance focale minimale (à
accommodation maximale) de l’œil hypermétrope, c’est-à-dire la valeur de son punctum
proximum, est plus grande que celle d’un œil normal : il voit flou des objets proches
qu’un individu normal ou myope voit nettement.

Figure 3 : Myopie et hypermétropie


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2-L’astigmatie
Un œil astigmate est un œil qui a perdus sa symétrie de révolution : la cornée est en
forme d’ellipsoïde et possède deux axes principaux : le cristallin possédera donc des
foyers images différents pour chaque angle.
Cela entraîne une vision brouillée, déformée, imprécise pour toutes les distances, avec
un brouillage sélectif des lignes verticales ou horizontales ou obliques et la confusion de
lettres proches comme le H le M et le N le E et le B ou le 8 et le 0.

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Figure 4 : Astigmatie 14
3-La presbytie
La presbytie est un trouble de la vision qui rend difficile l’adaptation de la focale image
du cristallin pour voir de près. En effet, pour un objet proche, le cristallin se courbe pour
augmenter la réfraction et permettre que l’image se forme sur la rétine ; un œil presbyte
ne permet plus cette accommodation.
Ce n’est pas un défaut de l’œil mais un processus de vieillissement normal du cristallin
qui se sclérose en se durcissant. Ce phénomène touche en général les gens de plus de
quarante-cinq ans, car le cristallin commence alors à perdre de sa souplesse.
4-Correction de la myopie
La myopie se corrige en insérant avant l’œil une lentille divergente. Le système optique
équivalent est un système convergent de longueur focale image plus importante que la
longueur focale image de l’œil (Figure5)
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Figure 5 : Correction de la myopie.

La position du foyer image de la lentille correctrice F’d doit être déterminée de façon à
compenser la mauvaise position du foyer image de l’œil F’c.

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B : Les instruments d’optique : associations de
lentilles

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Introduction :
Nous allons décrire le fonctionnement de systèmes optiques destinés à transformer un
objet réel en une image virtuelle aussi grande que possible. Le but recherché est
d’obtenir l’image d’un objet qu’il est difficile d’observer directement, de manière la plus
fidèle possible. Le choix d’un instrument dépendra essentiellement de l’objet lui-même
(objet rapproché ou éloigné, petit ou grand).
I-Propriétés des instruments d’optique
Les instruments d’otiques peuvent être classés en deux catégories :
– les systèmes optiques donnant une image réelle, tels que les objectifs des appareils
photos, les systèmes de projection, les caméras ;
– les systèmes optiques donnant une image virtuelle ayant un diamètre apparent plus
grand que l’objet observé à l’œil nu, comme les loupes, les microscopes, ou les
systèmes astronomiques.
Nous nous intéresseront aux systèmes de la deuxième catégorie.
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1-Puissance

03/23/2024 Figure 1 : 19
2-Grossissement
Le grossissement est le rapport entre les diamètres apparents sous lequel on voit
l’objet à l’oeil nu α et sous lequel on voit l’image virtuelle α’.
Cette grandeur est sans dimension.
Le grossissement caractérise l’amplification du système optique : on voit G fois plus
gros.
Dans le cas d’un objet proche et de petite dimension, on détermine le diamètre apparent
de l’objet à la distance minimum de vision distincte égale par convention à 25 cm. Alors :
AB
On peut alors définir le grossissement commercial Gc donné par : tan  
' 0,25
Gc 
AB
arctan( )
0,25
AB Et
Si α est faible alors 
0,25

' P
Comme P Alors Gc 
AB 4
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II-Cas général : association de deux lentilles
Pour résoudre un système à deux lentilles quelconques, il faut considérer que l’image de
la première lentille est l’objet de la seconde lentille : image de L1 = objet de L2.
Considérons deux lentilles, et déterminons le résultat final. Sur l’exemple de la figure 2,
le résultat final est équivalent à une lentille divergente.

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Figure 2 : Détermination de la position des foyers d’un système composé de
plusieurs lentilles.

III-La loupe
Le système le plus simple de grossissement est constitué d’une lentille épaisse convergente, la loupe. Ce
système permet l’observation d’objets rapprochés de faibles dimensions. Nous considérerons que la
lentille de la loupe est mince.
L’idéal est de placer l’objet dans le plan focal objet pour que l’observation se fasse sans accommodation
de l’œil (les rayons transmis étant alors parallèles) (Figure 3) ; dans ces conditions, l’image virtuelle est à
l’infini. Soit α et α’ les diamètres apparents respectivement de l’objet et de l’image. Calculons le
grossissement commercial d’un tel dispositif.
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La puissance de ce dernier est, comme nous l’avons vu,

Figure 3: Principe de la loupe

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IV-Le microscope
Le microscope sert à l’observation de très petits objets ; sa puissance est donc
beaucoup plus grande que celle d’une loupe, soit de l’ordre de 100 à 6000 dioptries.

Figure 4: Description d’un microscope.


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Un microscope est composé de deux lentilles convergentes. La première, devant
laquelle est placée l’objet à observer, est appelée objectif. Elle donne une image réelle
de l’objet. La seconde est l’oculaire, elle est placée de telle manière que les rayons
lumineux transmis par l’objectif soient parallèles entre eux afin d’éviter l’accommodation
de l’œil (image virtuelle à l’infini). La première image est placée dans le plan focal objet
de l’oculaire (Figure 5).
La distance entre l’oculaire et l’objectif est fixée pour que l’intervalle entre le foyer image
de l’objectif et le foyer objet de l’oculaire soit fixée à 15 cm par les constructeurs.
Calculons le grossissement commercial d’un tel instrument :

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Figure 4 : Principe d’un microscope. 25
Si α’ est le diamètre apparent de l’image au travers du microscope, et 𝐴𝐵 la longueur de
l’objet. Cette grandeur peut se réécrire comme 0,25 ' A' B'
G 
c
A' B' AB A' B'
1 
Où A' B' est la longueur de l’image par l’objectif. AB
Nous pouvons alors dissocier Gc en deux. Nous avons le grandissement de l’objectif

0,25 '
Et le grossissement commercial de l’oculaire Gc 2 
A' B'

Ainsi, nous pouvons écrire: Gc   1.Gc 2

V-Les moyens d’observations astronomiques


1-La lunette astronomique
Une lunette astronomique est dédiée à l’observation d’objets situés à l’infini, et à
augmenter la luminosité des objets sans diamètres apparent (comme les étoiles)
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Une lunette astronomique simple est constituée de deux lentilles convergentes, un
objectif à grande distance focale et un oculaire à faible distance focale ; le foyer image
de la première correspond au foyer objet de la seconde (la lunette est alors dite afocale).
Les rayons en provenance de l’objet arrivent parallèles et ressortent du télescope
parallèles entre eux, ce qui permet une observation sans accommodation de l’œil
(Fig.5).
Un tel dispositif possède un rôle de collecteur de lumière, afin de pouvoir observer des
objets faiblement lumineux. C’est pour cela que le diamètre de l’objectif doit être le plus
grand possible.
Calculons le grossissent de ce système optique. Le diamètre apparent de l’objet au
travers de la lunette est α’, tandis que son diamètre apparent sans la lunette est α très
faible. Le grossissement est alors le rapport de ces deux diamètres. On peut écrire :
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Pour augmenter le grossissement, il faut donc diminuer la focale de l’oculaire ou
augmenter celle de l’objectif.
Les lunettes modernes ont toutes des objectifs et des oculaires composés de plusieurs
lentilles d’indices différents, de manière à corriger certains défauts, tels les aberrations
chromatiques.

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2-Le télescope à miroir

Comme pour les lunettes astronomiques, les télescopes à miroir servent à observer des
objets à de très grandes distances ; les rayons incidents sont parallèles entre eux. Les
télescopes sont constitués de deux systèmes optiques : l’objectif et l’oculaire.

L’objectif est un miroir concave, souvent parabolique, où la surface réfléchissante est


située en avant (de manière à ne pas faire transiter la lumière par le milieu support).
Cette partie permet de concentrer les rayons lumineux arrivant parallèles au niveau du
foyer image du miroir, rayons qui peuvent être déviés par un autre miroir vers l’objectif.

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L’oculaire permet d’agrandir l’image produite par l’objectif au niveau du foyer image de
ce dernier. Les oculaires sont interchangeables, ce qui permet de modifier les
caractéristiques du télescope (Figure 5).

De manière théorique, un tel instrument est afocal ; son grand avantage est surtout que
la lumière est simplement réfléchie et non réfractée, ce qui supprime les aberrations
chromatiques. L’achromatisme des télescopes est total.
Figure 5 : Exemple de télescope à miroir : (a) réplique du télescope de Newton, (b)
télescope moderne.

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Figure 6 : Principe d’un télescope à miroir (de type Newton).

3-Principales grandeurs de systèmes d’observation


astronomiques

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– Le diamètre : Il correspond à la dimension de l’objectif ou du miroir primaire. C’est lui
qui conditionne la quantité de lumière qui va rentrer dans l’instrument et par conséquent
dans notre oeil ou dans le capteur photographique.

– La distance focale : Il s’agit de la distance qui sépare le centre de la lentille ou de la


surface du miroir et du point appelé Foyer Image. Celui-ci étant le point de convergence
des rayons lumineux. On peut également appeler ce point, point de netteté

Cette grandeur est inhérente à toute lentille ou miroir. La distance focale entre pour
partie dans la puissance de grossissement de l’instrument. Ce qu’il faut retenir, c’est
que plus la distance focale est grande, plus les grossissements sont théoriquement
grands. Bien sur, il existe des limites à ces grossissements que nous aborderons un
peu plus loin.

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– Le rapport f /D : C’est le rapport de deux grandeurs, à savoir la focale et le
diamètre. Ce rapport nous indique la luminosité de l’instrument. Autrement dit sa
capacité à "voir" les faibles luminosités. D’une manière générale, un rapport f/D faible
indique un instrument adapté à l’observation du ciel profond, car très lumineux ; un
rapport f /D important désigne les instruments adaptés aux observations planétaires.
– Le grossissement : Le grossissement d’un instrument d’astronomie se détermine tout
simplement par le rapport des distances focales de l’objectif et de l’oculaire. Prenons
une lunette type de 60 mm de diamètre d’objectif et de 900 mm de longueur focale. Si on
l’équipe d’un oculaire "fort", de 6 mm de focale par exemple, le grossissement obtenu
sera de : 900/6, soit 150 fois. Par contre, un oculaire "faible" de 30 mm de focale on aura
seulement : 900/30, soit 30 fois. On voit par conséquent que pour un objectif donné, le
grossissement varie suivant l’oculaire choisi.
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x
Exercice
A y

n1
n
n22

Un dioptre plan sépare deux milieux d’indices de réfraction n1 et n2. On cherche le rayon
lumineux qui se propage du point A, dans le premier milieu, vers le point B dans le
deuxième milieu. I est le point d’intersection du dioptre plan avec le rayon.
•Recopier et compléter le schéma ci-dessus, placer le point I sur le dioptre plan, le rayon
AI puis le rayon IB, les angles i1 et i2 de ces deux rayons par rapport à la normale au
dioptre passant par I,
• ainsi que (x1, y1) et (x2, y2) coordonnées respectives de A et B dans un repère
orthonormé Ixy.
•Exprimer le chemin optique L(AB) en fonction des grandeurs n1, n2, x1, x2, y1 et D = y2 -
y1. De combien de variables L(AB) dépend-il ?
•Retrouver la loi de Snell-Descartes en appliquant le principe de Fermat qui prévoit que
le chemin optique est minimal (on dit aussi stationnaire).

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