3 - Myologie - Le Manipulogue

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 14

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA POPULATION ET DE LA


REFORME HOSPITALIERE

INSTITUT NATIONAL DE FORMATION SUPERIEURE


PARAMEDICALE KHEMIS MILIANA

Module : Anatomie et Physiologie


Humaine
Cours : MYOLOGIE

Cours destinés aux étudiants en


première année (MIM)

Dr. M.A KELOUAZ

Année universitaire : 2021/2022


Myologie

PLAN :
I. Introduction :
II. Structure des muscles :
1) Aspect morphologique
2) Etude histologique (microscope)
3) Composition des muscles
III. Physiologie des muscles :
1) Propriétés
2) Mécanismes physiologiques de la
contraction musculaire

I. Introduction :

Les muscles sont des organes charnus dont le rôle est de part leur
contraction de mouvoir activement les segments osseux sur lesquels ils
s’insèrent ou les viscères auxquels ils sont affectés.
Les fonctions du tissu musculaire :
o Production du mouvement
o Maintien de la posture
o Stabilisation des articulations
o Production de chaleur

2
Il y a plus de 600 muscles squelettiques.

II. Structure des muscles :

1) Aspect morphologique :

Il existe :
o Les muscles lisses (ou blanc)
o Les muscles striés

a. Les muscles striés :

Muscles de la vie de relation, ils sont innervés par le système nerveux


cérébro-spinal et leur contraction est soumise à la volonté. Chaque muscle
strié comporte un corps charnu et 2 extrémités par lesquelles il s’insère.
Par leur morphologie on distingue :
o Les muscles longs : corps fusiforme qui se termine à chaque
extrémités par des fibres conjonctives serrées : les tendons.
o Les muscles plats : corps charnu sans tendon dont les fibres
s’étalent en éventail sur une grande surface.
o Les muscles courts : corps charnu court mais sans tendon : muscles
masticateurs.
o Les muscles annulaires : corps charnu circulaire entourant un
orifice creux : bouche, yeux ou viscère creux : sphincter.

3
4
b.Les muscles lisses :

La contraction ne dépend pas de la volonté, ils échappent à la commande


du système nerveux cérébro-spinal et ne sont soumis qu’aux indications
du système nerveux végétatif qui gère tous les viscères de l’organisme.
On les rencontre dans les viscères creux du tube digestif, les voix biliaires,
urinaires, respiratoires, de l’appareil génital, les vaisseaux sanguins, les
téguments. Ils sont disposés en nappe dans les viscères ou sous l’aspect
d’un muscle creux (utérus).

5
2) Etude histologique (microscope) :

a. Fibre musculaire striée :

C’est une très grande cellule (jusqu’à 15 cm de long). Elle est cylindrique
avec des extrémités arrondies.
Une seule cellule musculaire constitue une fibre musculaire.
Elle est délimitée par une membrane cellulaire appelée sarcolemme.
Elle est composée d'un ensemble de myofibrilles constituées par des
faisceaux de myofilaments.
Les myofibrilles sont entourées par le cytoplasme de la cellule
musculaire appelé sarcoplasme, contenant plusieurs noyaux cellulaires
et de sarcosomes (mitochondries).
Le sarcoplasme comprend aussi des réticulums sarcoplasmiques.

6
Structure d’une myofibrille

7
Chaque fibre musculaire dispose le long de chacune d'elle de séries de
bandes transversales claires et sombres. On appelle ce modèle :
sarcomère.
Chaque sarcomère est :

o délimité par 2 stries foncées appelées lignes Z ;


o composé par 2 myofilaments, le filament d'actine et le filament de
myosine ;
 le filament de myosine : filament épais dont les extrémités
possèdent une zone de liaison pour l'ATP, source d'énergie
nécessaire pour la contraction ;
 le filament d'actine : filament fin.

Filaments d’actine et de myosine

Un sarcomère est donc compris entre 2 lignes Z.


Les filaments d'actine sont traversés en leur milieu par la ligne Z, ce qui
veut dire qu'une moitié de chacun de ces filaments d'actine pénètre dans
2 sarcomères voisins à la fois.
A proximité de la ligne Z, le sarcomère n'est constitué que de filaments
d'actine c'est la bande I.

8
La région dans laquelle se chevauchent filaments d'actine et de myosine
est appelée bande A.
La région dans laquelle il n'y a que de filaments de myosine est la zone H.
Les filaments de myosine s'épaississent dans leur partie moyenne formant
la ligne M, qui se trouve au centre du sarcomère.

Sarcomère

b. Fibre musculaire lisse :

C’est une petite cellule (de 5 à 20 micron). Ils n'ont pas de bandes
transversales striées.
La fibre musculaire lisse est une cellule fusiforme avec un seul noyau.
Le cytoplasme contient 3 types de filaments :
o des filaments épais de myosine ;
o des filaments minces d'actine ;
o des filaments intermédiaires constituant le squelette de la
cellule.

9
3) Composition des muscles :

Eau : 75 à 80 % de la masse des muscles


Eléments minéraux : Na, Ca …
Protéines : myoglobine

III. Physiologie des muscles :

1)propriétés :

a. Excitabilité
C’est la propriété de répondre par sa réponse naturelle à toute excitation
portée sur lui. Le muscle réagit à des excitations mécaniques (pincement),
thermiques, chimiques …
b. Contractilité
C’est la faculté du muscle de se raccourcir donc de rapprocher ses
extrémités et de mouvoir les éléments squelettiques où ils sont fixés.
c. Elasticité
Propriété de se laisser allongé par traction et de revenir à sa position
première lorsque cesse la traction. Elle joue le rôle d’amortisseur,
supprimant les chocs, améliorant le rendement.
d. Tonicité
Propriété qu’à le muscle vivant en dehors de tout mouvement actif de
demeurer dans un état de tension, de légère contraction permanente
involontaire : tonus musculaire.
e. Les phénomènes thermiques
Production de chaleur.
10
f. Les phénomènes électriques
A l’état de repos, existe une différence de potentiel électrique entre la
surface du muscle et l’intérieur du corps charnu.
g. Les phénomènes hormonaux
La contraction musculaire est déclenchée par la libération au niveau de la
plaque motrice de l’acétylcholine.
h. Les phénomènes mécaniques
Le muscle qui se contracte rapproche ses insertions, la contraction est dite
isotonique. Le déplacement des leviers osseux sur lesquels s’insère le
muscle constitue un travail dynamique.
i. Les phénomènes chimiques
Contraction = dépense d’énergie. Les aliments dont la transformation
fournie de l’énergie sont les glucides.

2) Mécanismes physiologiques de la contraction


musculaire :

a. Muscle strié :

Pour qu'un muscle se contracte, il reçoit un stimulus d'une cellule


nerveuse appelé motoneurone.
Ce dernier s'approche du sarcolemme sous la forme de son axone sans
rentrer en contact direct avec lui.
Le transfert de l'excitation du motoneurone vers la fibre musculaire se
situe au niveau de la plaque motrice.
La plaque motrice est donc une portion spécifique de la membrane
cellulaire d'une cellule musculaire, répondant à la terminaison axonale
d'une cellule nerveuse.

Si le stimulus parvient à l'extrémité de l'axone, les ions calcium


provoquent la libération de molécules d'acétylcholine dans la fente
synaptique qui vont se fixer sur les récepteurs du sarcolemme.
Ceci entraine une modification de la perméabilité du sarcolemme pour les
ions sodium et potassium, permettant ainsi la transmission aux
myofibrilles des fibres du muscle strié.
Le stimulus produit alors le glissement des filaments d'actine entre les
filaments de myosine en utilisant l'ATP.
Le sarcomère va se raccourcir par rapprochement des bandes Z.

Entre le moment de la libération de l'acétylcholine et le début de la


contraction musculaire s'écoule 1/1000 de seconde, c'est le temps de
latence.

11
Tant qu'il y a de l'acétylcholine dans la fente synaptique, la fibre
musculaire sera excitée et ne reviendra au repos que lorsque
l'acétylcholine sera détruite par l'acétilcholinérase.
Les déchets seront réabsorbés par l'extrémité axonale et de nouveau
transformés en acétylcholine.

Contraction musculaire

L'ATP joue 2 rôles dans le glissement :

o l'énergie portée par l'ATP est utilisée pour effectuer les mouvements
des têtes de myosine ;
o la liaison de l'ATP à la myosine rompt le lien qui unit actine et myosine
à la fin du cycle de glissement, permettant ainsi au cycle de
recommencer.

12
Contraction musculaire

b.Muscle lisse :

Tout comme le muscle strié, la contraction du muscle lisse se fait par


glissement des filaments les uns contre les autres. Elle est cependant plus
lente.

Il existe 2 sources possibles déclenchant cette contraction :

o soit une activité électrique spontanée de la fibre musculaire en


l'absence d'influx nerveux ou hormonal. La membrane plasmique se
dépolarise spontanément et progressivement jusqu'atteindre un
potentiel seuil se propageant aux autres cellules. Ce potentiel spontané
est appelé potentiel pacemaker.
o ou un influx nerveux apporté par un neurone moteur du système
nerveux végétatif. Les fibres musculaires lisses n'ont pas de plaque
motrice. Lorsque l'axone d'un neurone pénètre dans un muscle lisse, il
s'arborise et chacune de ses terminaisons axonales contient de petits
renflements appelés varicosités, contenant des vésicules qui sont
libérées sous l'action du potentiel d'action, dans l'espace qui les sépare

13
des fibres lisses. La concentration du neurotransmetteur diminue en
éloignant de son point de libération.

14

Vous aimerez peut-être aussi