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Licence 3 de Mathématiques ENS Rennes

EVNCD 2022-2023

TD 5 : Théorème d’inversion locale et théorème des


fonctions implicites

Exercice 1. Un difféomorphisme global


On pose :
R2 → R2

f:
(x, y) 7→ (x + 21 sin(y), y + sin(x)).
1. Soit v ∈ R. Montrer que φ : x ∈ R 7→ x + 21 sin(v − sin(x)) ∈ R réalise un
C 1 -difféomorphisme global de R sur lui-même.
2. Montrer que f réalise un C 1 -difféomorphisme global de R2 sur lui-même.

Exercice 2. Inversion globale et fonctions dilatantes


Soient k > 0 et f : Rn → Rn une application de classe C 1 supposée k-dilatante, i.e. :

∀x, y ∈ Rn , kf (x) − f (y)k ≥ kkx − yk.

On veut montrer que f est un difféomorphisme global de Rn sur lui-même.


1. Montrer que f est injective et d’image fermée.
2. Montrer que df (x) est inversible pour tout x ∈ Rn .
3. Conclure.
Indication : on utilisera la connexité de Rn qui assure qu’un ouvert-fermé non vide de Rn
est nécessairement Rn (cf cours de Topologie générale)

Exercice 3. Perturbation de l’identité


Soit f ∈ C 1 (R, R) telle qu’il existe 0 < k < 1 tel que :

∀x ∈ R, |f 0 (x)| ≤ k.

On définit :
R2 → R2

g: .
(x, y) 7→ (x + f (y), y + f (x))
Montrer que g est un C 1 -difféomorphisme de R2 dans R2 .

Exercice 4. Fonctions strictement monotones


Soit E un espace euclidien. Une application f : E → E est dite strictement monotone s’il existe
k > 0 tel que
∀x, y ∈ E, hf (x) − f (y), x − yi ≥ kkx − yk2 .
1. Soit f : E → E de classe C 1 . Montrer que f est strictement monotone si et seulement si

∃k > 0, ∀x ∈ E, ∀h ∈ E, hdf (x) · h, hi ≥ kkhk2 .

1
2. Montrer que si f : E → E est C 1 et strictement monotone, alors c’est un
C 1 -difféomorphisme global sur E.

Exercice 5. Racine carrée d’une matrice


Montrer qu’il existe α > 0 tel que pour toute matrice A ∈ Mn (R) telle que kA − Ik < α, il
existe une unique matrice ψ(A) ∈ Mn (R) telle que ψ(A)2 = A, avec ψ de classe C ∞ .

Exercice 6. Réduction des formes quadratiques


Soit A0 ∈ Sn (R) une matrice symétrique inversible. On considère :

Mn (R) → Sn (R)
ϕ:
M 7→ M T A0 M.

1. Montrer que dϕ(I) est surjective et préciser son noyau et sa dimension.


2. Montrer qu’il existe un voisinage V de A0 dans Sn (R) et une application
ψ ∈ C 1 (V, GLn (R)) telle que :

∀A ∈ V, A = ψ(A)T A0 ψ(A).

Exercice 7. Une équation différentielle non linéaire


On note E = {f ∈ C 1 ([0, 1], R), f (0) = 0} et F = C 0 ([0, 1], R), qu’on munit des normes :

∀f ∈ E, kf kE = kf 0 k∞ et ∀g ∈ F, kgkF = kf k∞ .

On définit alors T : E 7→ F par :

∀f ∈ E, T f = f 0 + f 2 .

On a vu dans le TD 4 que (E, k · kE ) est un espace de Banach et que T est C 1 . Montrer qu’il
existe r1 , r2 > 0 tels que pour toute fonction g ∈ F avec kgk∞ ≤ r2 , il existe une unique
fonction y ∈ E telle que kykE ≤ r1 et

y 0 + y 2 = g.

Exercice 8. Il n’y a pas de sous-groupes arbitrairement "petits" dans GLn (R)


1. Montrer que exp : Mn (R) → GLn (R) est un difféomorphisme local au voisinage de 0.
2. En déduire qu’il existe un voisinage W de In dans GLn (R) tel que si G est un
sous-groupe de GLn (R) contenu dans W , alors G est trivial.

Exercice 9. Pour se faire la main sur les fonctions implicites


Démontrer que la relation :
x + y + z + sin(xyz) = 0,
définit z comme une fonction C ∞ de x et y autour du point (0, 0, 0). Calculer les dérivées
∂z ∂z
partielles ∂x (0, 0) et ∂y (0, 0).

Exercice 10. Polynômes scindés à racines simples


Soit P0 ∈ Rn [X] un polynôme admettant n racines réelles distinctes.

2
1. Montrer qu’il existe un voisinage V ⊂ Rn [X] de P0 et des applications
λ1 , . . . , λn : V → R de classe C ∞ telles que tout polynôme P ∈ V admet n racines réelles
distinctes λ1 (P ) < . . . < λn (P ).
2. Soit i ∈ {1, . . . , n}. Pour tout P ∈ V , calculer dλi (P ).

Exercice 11. Asymptotique des racines d’une équation du troisième degré


Soient a < b deux réels. On pose :

R × R+

∗ →R
f:
(x, ε) 7→ (x − a)(b − x) + εx3 .
Montrer que pour ε > 0 assez petit, l’équation f (x, ε) = 0 admet trois racines réelles distinctes
x1 (ε) < x2 (ε) < x3 (ε). Donner un développement asymptotique à l’ordre O(ε2 ) de ces racines
lorsque ε tend vers 0.

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