Chapitre 5 Les Relations Sociales
Chapitre 5 Les Relations Sociales
Chapitre 5 Les Relations Sociales
1- Le Délégué du Personnel
Le code du travail du Cameroun définit le rôle et les conditions d’élections des délégués
du personnel. Leur rôle consiste en particulier à :
- présenter les doléances et requêtes professionnelles auprès des employeurs concernant le
non-respect des textes et des accords ;
- saisir l’inspection du travail en cas de réclamations individuelles et collectives des salariés.
- veiller à l’application des prescriptions relatives à l’hygiène et la sécurité ou à proposer des
mesures jugées utiles ;
- assister les travailleurs auprès des instances administratives et judiciaires telles que la
CNPS ou le tribunal.
Les délégués sont obligatoirement élus dans tous les établissements ayants au moins 20
salariés. Les délégués du personnel sont élus au terme d’un scrutin de liste à deux tours.
2- Les syndicats
Depuis le Code du travail de 1974, il est clairement reconnu aux employeurs et aux
travailleurs, « … sans restriction d’aucune sorte et sans autorisation préalable, le droit de créer
librement des syndicats professionnels ayant pour objet l’étude, la défense, le développement
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et la protection de leurs intérêts notamment économiques, industriels, commerciaux et
agricoles, ainsi que le progrès social, économique et moral de leurs membres ».
Le Syndicat est une association de personnes dont l’objectif est la défense des droits et
des intérêts professionnels, matériels et moraux tant collectifs qu’individuels de ses membres.
Au Cameroun, ils sont définis comme :
« Une association à but non lucratif de travailleurs appartenant à une même profession ou à un
même secteur professionnel ou à un même secteur d’activités et reconnu par l’Etat, pour la
défense des intérêts professionnels de ses membres ».
Les syndicats sont regroupés en fédérations, confédérations et centrales au niveau
national. Dans le secteur privé au Cameroun, il ya par exemple 02 centrales syndicales : la
Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC) et l’Union des Syndicats
Libres du Cameroun (USLC) et dans le secteur public, centrale regroupant les principaux
syndicats de ce secteur.
Les syndicats de salariés remplissent un triple rôle :
- Un rôle revendicatif : ils interviennent principalement pour l’amélioration des
conditions de travail et pour transmettre les revendications des salariés aux employeurs.
- Un rôle de représentation des intérêts de leurs adhérents ou de la profession auprès des
employeurs, de l’Etat voire des tribunaux
- Un rôle de partenaire dans la négociation collective : De façon générale, le rôle des
délégués syndicaux est de présenter des revendications essentiellement collectives. Ce
sont les syndicats qui négocient les accords d’entreprise.
4- l’inspecteur de travail
L’inspecteur du travail accomplit trois (3) missions essentielles :
- La conciliation : C’est l’une des missions les plus importantes de l’inspecteur. En
effet, tout conflit de travail doit faire l’objet d’une conciliation devant l’inspecteur du travail.
Il procède à un règlement amiable du litige. En cas d’accord entre les parties, il dresse un
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procès-verbal de conciliation qui met fin au litige. Dans le cas contraire, il dresse un procès-
verbal de non conciliation qui permet à la partie insatisfaite de saisir la juridiction compétente.
- Le contrôle : L’inspecteur du travail veille à l’application des dispositions du code de
travail, des conventions collectives ainsi que des règles d’hygiène et sécurité dans l’entreprise.
Il peut accéder à tout moment sans avertissement préalable dans toute entreprise de son
ressort pour effectuer son contrôle.
- Le conseil : L’inspecteur de travail peut suggérer à l’employeur toutes les mesures
nécessaires au respect de la règlementation en vigueur ainsi que toute mesure destinées à
apaiser la tension au sein de l’entreprise.
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Ce dernier, dans le cas où le conflit persisterait, peut recommander le transfert de l'un ou
l'autre des antagonistes pour éviter les risques d’éclatement.
En dernier ressort, si l’intérêt de l’institution est menacé, le conflit devient en l'occurrence un
cas de force majeure entraînant la résiliation du contrat de l’un ou des deux antagonistes.
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Le conflit mimétique : Il s’agit d’un conflit qui naît de l’apprentissage par mimétisme
d’un apprenti face à son supérieur qui va apprendre puis dépasser son « maître ». Ainsi,
souvent, on va voir naître le conflit entre « le théorique » et « le pratique ». L’apprenti va
dépasser celui qui détient le savoir théorique par une activité pratique assidue et maîtrisée.
Le conflit d’opinion ou idéologique : Il relève des différences de valeur ou de croyance
des antagonistes et est extrêmement difficile à solutionner car chacun est intimement persuadé
de son bon droit.
Le conflit déclaré est mis à jour par les protagonistes qui le souhaitent même parfois
clairement par intérêt.
Le conflit latent ou larvé est un conflit « étouffé » pour des raisons multiples (peur du
regard des autres, peur de ne pas être à la hauteur…) et se traduit de différentes façons (non-
dits pesants, absentéisme, stress, retard dans les délais, etc.)
Le conflit refoulé est un ancien conflit qui n’a pas trouvé de solution définitivement
acceptable pour l’une ou l’autre des deux antagonistes et qui risque donc à tout moment de
devenir un conflit déclaré.
Le malentendu
C’est le plus fréquent des conflits et, heureusement, le plus facile à résoudre. Il résulte
toujours d’une erreur d’interprétation. Il est important de noter que le malentendu n’est pas
nécessairement réciproque (contrairement aux autres types de conflits). Le malentendu trouve
toujours sa source dans une incompréhension. La personne interprète l’action de son
interlocuteur à travers ses propres craintes.
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- Absence d’information concertée ;
- Absence de participation aux décisions ;
- Absence de relation efficace avec la hiérarchie ;
- Etc.
a) Le recours hiérarchique
Il permet de résoudre un problème rapidement et sans discussion. Il fait appel à un
supérieur hiérarchique qui va trancher de manière autoritaire (avec ou sans partie pris) et de
manière définitive. En effet, la plupart du temps ces recours hiérarchiques imposent une
solution sans résoudre le problème de l’animosité entre les individus. On débouche ainsi
souvent sur un conflit latent.
b) L’arbitrage
Par rapport au recours hiérarchique, l’arbitrage implique les parties en leur demandant
de choisir chacune un arbitre qui, généralement, désignera lui-même un troisième arbitre.
Dans ce cas, les parties se trouvent impliquées dans la résolution du problème et le conflit
peut trouver une fin apaisée sans rebondissement. Néanmoins, cette solution nécessite que le
conflit ne soit pas trop avancé car les parties doivent donner leur consentement ce qui est en
soi un premier pas vers la « réconciliation ».
c) La médiation
L’intervenant extérieur désigné par les deux parties est unique ce qui nécessite une
véritable volonté de négociation dès le départ. Dans ce cas, le médiateur n’est qu’un « relais »
qui facilite la discussion, guide la conversation ou la provoque.
d) La négociation
La négociation est la prise en charge du conflit ; c'est une solution pour concilier les
points de vue opposés. Il existe différents types de négociation :
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- La négociation peut être conflictuelle (gagnant / perdant) : C’est le cas lorsque des
préjugés concernant l’un ou l’autre des parties existent ou lorsque les intérêts semblent
totalement opposés.
- La négociation peut être coopérative (gagnant / gagnant) : C’est le cas lorsqu’on assiste
à un consensus (adhésion commune à une solution satisfaisant les deux personnes), une
concession (renoncement à une partie de ses prétentions par l’une des personnes) ou un
compromis (concession réciproque des personnes).