Chapitre 2 Pratiques GRH D'ordre Non Financier
Chapitre 2 Pratiques GRH D'ordre Non Financier
Chapitre 2 Pratiques GRH D'ordre Non Financier
Pour Guillot- Soulez (2008)1, « l'évaluation est un jugement porté sur le comportement
d'un salarié dans l'exercice de ses fonctions. Le jugement peut être exprimé sous différentes
formes :- par une notation ;- par un inventaire des points forts et des points faibles par rapport
à la fonction exercée ;- par un bilan professionnel par rapport aux objectifs de la période
précédant l'entretien... ». Allant dans le même sens, Martory et Crozet (2007) définissent
l'appréciation comme « un jugement porté par un supérieur hiérarchique ou des collègues de
travail sur le comportement d'un salarié dans l'exercice de ses fonctions ».
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Guillo- Souley (2008) cité par Yalenios et Roger (2010), « Quoi de neuf sur les systèmes d’évaluation du
personnel », Nouveaux comportements, Nouvelle GRH ? 11 e congres AGRH Novembre 2010 à Rennes
1
Par ailleurs, l’appréciation constitue l’évaluation systématique de la personne en
fonction de sa performance sur le poste et le potentiel de développement (Peretti, 1984).
D’une manière générale, il s’agit de porter un jugement sur le travail accompli par un
individu sur une période donnée (souvent annuelle), sa “performance” (notion qu’il
conviendra de préciser et de discuter), ses compétences ou encore son potentiel.
L’évaluation a pour but général d’informer les dirigeants :
a- La méthode informelle
L’appréciation du personnel peut être totalement informelle et reposer sur des
jugements de valeur très globaux (des impressions d’efficience, de sérieux, de présence, de
serviabilité, de disponibilité…) du dirigeant. Lorsqu’un encadrement existe, celui-ci influence
généralement cette appréciation en exprimant ses propres jugements. Cette méthode
couramment pratiquée connait des limites dans la mesure où elle est potentiellement porteuse
d’erreurs de jugement. Ces dernières en suscitant des sentiments d’injustice et de frustration
peuvent entrainer une dégradation du climat social (rivalités, conflits, départs…) et se
traduire par des pertes d’efficacité (dysfonctionnements) préjudiciables à l’entreprise.
Acceptable ou acceptée dans les Petites Entreprises, cette façon de faire laisse la place assez
rapidement à l’emploi des méthodes plus objectives reposant le plus souvent sur des guides
d’appréciation (grilles).
b- La méthode formelle
L’évaluation peut donc être formalisée et réalisée avec l’aide de grilles conçues par le
dirigeant. Ces documents retiennent en général 4 axes principaux de préoccupations portant
sur :
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- les performances actuelles du salarié (son adéquation ou non au poste actuel) ;
- ses potentialités diverses ;
- son orientation ou réorientation ;
- ses perspectives personnelles dans ou hors de l’entreprise.
Travail réalisé
L’évaluation porte sur les différentes activités ou missions, les efforts effectués et le
comportement au travail. Il s’agit de faire le point, non seulement sur le travail effectué, mais
aussi et surtout sur le comportement de la personne au travail : a-t-elle progressé ? Son
comportement est-il cohérent par rapport à sa mission ? Comment s’intègre-t-elle dans
l’équipe ? Quelle relation développe-t-elle avec le client ? L’évaluateur doit ainsi faire le
point sur le travail réalisé et définir les points à améliorer ;
Résultats du travail
Dans ce cas, on constate les écarts entre les résultats attendus et ceux effectivement
obtenus. L’évaluation s’appuie sur une liste d’objectifs préalablement définis entre
l’appréciateur et / ou le responsable hiérarchique et l’apprécié. Les objectifs peuvent être
quantitatifs ; chiffre d’affaires, standards de qualité, réduction des coûts, satisfaction client ou
porter sur des actions ou des projets à mener.
Caractéristiques personnelles
Personnalité, qualités relationnelles, aptitudes, intelligence, compétences… il s’agit
d’évaluer les compétences de la personne dans ce qu’elle mobilise comme savoir, savoir-faire
et savoir-être dans la tenue de son emploi. Dans ce cas, l’évaluation des individus est
étroitement liée à l’évaluation et à la hiérarchisation des emplois. Si ces critères ont été
correctement spécifiés et que toutes les compétences et qualifications nécessaires à la tenue
de l’emploi ont été définies, l’évaluation aura plus de chance d’être objectif.
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Plusieurs techniques d’évaluation sont possibles et peuvent être combinées. Aucune
technique n’est supérieure à une autre car chaque méthode est plus ou moins adaptée à un
contexte, une stratégie et un type de management. L’idéal est de pouvoir en combiner
plusieurs et de bien considérer l’évaluation comme un processus qui s’inscrit dans la durée, et
non une obligation à accomplir ponctuellement. On distingue donc :
L’entretien en face-à-face
La technique la plus utilisée dans les entreprises est celle de l’entretien en face-à- face
entre un salarié et son supérieur hiérarchique direct. D’autres techniques existent, bien que
moins fréquentes du fait de leur coût ou de leur difficulté de mise en œuvre.
Tests
Comme lors d’un recrutement, une entreprise peut pratiquer des tests de différentes
natures pour évaluer ses salariés. Les plus utilisés sont les tests d’intelligence et d’aptitude,
ainsi que les tests de personnalité. Ils se présentent en général sous la forme d’une liste de
questions, permettant d’identifier des traits de personnalité, de mesurer le degré d’intelligence
ou d’obtenir un profil des aptitudes de l’évalué. Bien que leur utilisation soit fréquente, toutes
ces techniques ont néanmoins des difficultés à prouver leur efficacité.
Bilan comportemental
Démarche d’évaluation utilisée dans l’appréciation annuelle des salariés, le bilan
comportemental est plus un ensemble de techniques qu’un outil en soi. Il repose sur le
principe d’observation des comportements d’un ensemble de salariés par des personnes
compétentes afin d’en porter des jugements.
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- La formation contribue à la réalisation d’une carrière dans l’entreprise en permettant
d’accéder à un emploi plus qualifié. Elle est donc un moyen essentiel de promotion sociale ;
- Enfin, elle contribue à l’adaptation des travailleurs aux évolutions des systèmes de
relations, des modes d’organisation, des techniques, des marchés et des produits. Ces
changements aboutissent à une obsolescence rapide des conceptions, des techniques, des
outillages et des savoir-faire déjà acquis et donc à une dépréciation des qualifications
antérieures : disparition d’emplois traditionnels, modifications des qualifications requises
dans la plupart des professions, émergence de nouveaux métiers.
Ce sont à la fois des motifs économiques, des raisons sociales et des considérations
personnelles qui justifient l’importance de la formation dans les entreprises, sa mise en place
et sa généralisation.
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- L’éclairage et la vue : par l’aération ;
- L’environnement du poste : par la suppression de pollution pour les postes en atelier
et l’embellissement du cadre pour les postes de bureau et surtout la disponibilité des matériels
de travail.
L’ensemble des actions sur les conditions matérielles du travail constitue les politiques
d’hygiène ou de sécurité que toute entreprise est tenue de mettre en place. Il faut relever ici
que l’action de l’entreprise en matière d’hygiène et de sécurité se calquera le plus souvent sur
la législation en vigueur. Cette législation concerne notamment les normes d’ordre général de
protection et de salubrité applicable à tous les établissements. Les principales obligations en
matière de sécurité concernent : la formation à la sécurité ; la limitation des modes de travail,
des cadences et des rythmes par branche d’activité ; la protection contre les produits
dangereux ; les conditions d’installation et de surveillance de matériels et les normes de
construction. Bien entendu, il ne suffirait pas d’aménager l’environnement de travail tout en
maintenant le contenu trop excessif. Encore faudrait-il que le contenu du travail soit jugé
raisonnable.
Les notions de travail monotone, à la chaine ou parcellisé méritent d’être définies dans
l’étude sur le contenu de travail.
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Le travail monotone ou répétitif est celui dont le contenu est réduit à quelques gestes
répétés, il est très inadapté pour les nerfs et rend le travailleur nonchalant et apathique d’après
les travaux de Heymand2.
Le travail à la chaine n’est qu’une sorte de travail monotone où le rythme est imposé.
Enfin, un travail est dit parcellisé quand son exécutant n’accomplit qu’une infime partie du
produit à fabriquer.
2
Heymand cité par le GALL. A. Cours traité de psychologie des entreprises. Les éditions sociales françaises. 4e
édition. Paris 1967
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L’intérêt des négociations conjointes productivité-réduction-aménagement du temps de
travail a été montré par Porret (1983). Les réalisations les plus fréquences portent sur :
l’horaire variable, le travail à temps partiel, modulation d’horaires, semaine souple,
l’étalement de congés, les aménagements en fin des carrières.
Le travail à temps partiel : cette formule est volontaire et réversible. Elle donne la
possibilité au salarié de ne travailler qu’une fraction des 40 heures traditionnelles. Le travail à
temps partiel ne doit en principe pas altérer, pour la personne qui l’adopte, la possibilité de
promotion et l’augmentation de salaire.
La semaine souple : elle peut permettre de modifier la durée ou la place des jours de
repos dans la semaine tant dans le cadre d’horaires fixes que variables. La « semaine
comprimée » désigne les expériences comportant une réduction du nombre de jours réguliers
de travail et une augmentation de la durée quotidienne.
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- Organiser la transition entre la vie professionnelle et la retraite.
Comme on peut le constater, selon la nature de l’activité, la stratégie de l’entreprise, la
pression de l’environnement et la volonté des salariés, il est possible (sous réserve du respect
de la législation) de procéder à des aménagements dans la durée et dans le rythme de travail.
La facilité d’obtenir des permissions d’absence : Pour des raisons valables (maladie,
deuil, mariage …), l’entreprise devrait permettre aux salariés de s’absenter au travail sans
qu’il n’ait d’impact sur leur salaire.
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à temps plein, y compris les salariés en période d’essai ou de préavis, les salariés dont
le contrat est suspendu. C’est qui est généralement retenu par la législation du travail.
L’effectif permanent : il se compose des salariés titulaires d’un contrat de travail à
durée indéterminée inscrits à l’effectif pendant toute l’année considérée. Autrement
dit, ce sont les salariés liés à l’entreprise par un contrat à durée indéterminée et
présents dans l’entreprise du premier jour de l’exercice au dernier jour.
L’effectif fiscal : Il regroupe tous ceux qui ont perçu de l’entreprise une rémunération
au titre de l’exercice. Il inclut les titulaires d’un contrat de travail à durée
indéterminée ou déterminée, les saisonniers, les intérimaires, dès lors qu’ils ont perçu
une rémunération pendant l’année. Par contre n’en font pas partie, tous ceux qui,
n’ont pas perçu de rémunération durant l’année, bien qu’étant titulaires d’un contrat
de travail.
2- Les étapes du recrutement
La démarche de recrutement se décompose en différentes étapes successives :
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c) Recherche des candidats
Selon la nature du poste et les critères d'embauche déterminés, la DRH doit, en accord
avec le responsable opérationnel, déterminer si on utilisera le recrutement interne ou externe.
L’entreprise diffuse l’annonce de recrutement et cette annonce reprend les informations
essentielles de la fiche de poste et du profil de poste.
e) Accueil et intégration
Une fois prise la décision de recruter, elle implique un contrat de travail (contrat de
travail à durée indéterminée (CDI), contrat de travail à durée déterminée (CDD) comportant
le plus souvent une période d'essai, à l'issue de laquelle l'embauche sera définitive.
Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est celui dont le terme n’est pas fixé à
l’avance et qui dépend de la volonté des parties de poursuivre ou non leur collaboration, sous
réserve du respect d’un préavis. Quant au contrat de travail à durée déterminée (CDD), il se
caractérise par l’existence d’un terme fixé à l’avance par les parties. Sa durée ne peut excéder
deux ans, et il ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour la même durée. La loi de 1992
précise que si un CDD est renouvelé plusieurs fois avec la même entreprise, il se transforme
en CDI.
L'accueil dans l'entreprise doit être soigné afin de faciliter l'intégration. Il se fait par une
présentation de l'entreprise, une visite de l'établissement, un contact avec des collègues, la
remise d'un livret d'accueil. Il arrive parfois que le nouvel arrivant soit pris en charge par un
tuteur.
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