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Rapport de fin de stage

Analyse du Comportement Mécanique du Béton Renforcé


par des Fibres avec Intégration de Mesures Auto-
détections Électriques

Master 2 recherche ingénierie de conception mécanique matériaux


et génie civil

Présenté par : Hilali achraf

Lieu de stage :135 Av. de Rangueil, 31400 Toulouse

Responsable de stage : Théophile bouillard et Anaclet Turatsinze

1
REMERCIEMENTS

Je tiens, avant de présenter mon travail, à exprimer ma grande reconnaissance envers les
personnes qui m’ont - de près ou de loin - apporté leurs soutiens. Qu’ils trouvent ici
collectivement et individuellement l’expression de toute ma gratitude et ma reconnaissance.

J’adresse mes plus sincères remerciements au corps enseignant et administratif du Master


recherche ingénierie de conception mécanique matériaux et génie civil Pour la qualité
et le sérieux de la formation dont bénéficie notre filière.

Mes infinies gratitudes vont à mon encadrant Dr Théophile bouillard pour son aide et sa
disponibilité, il a toujours fait preuve de dévouement lors de ses enseignements et le
partage de son expertise.

Mes vifs remerciements s’adressent à Mr anaclet Turatsinze pour m’avoir accueilli au sein
de laboratoire LMDC et m’avoir fourni tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de
ce projet passionnant. C’est grâce à vous que j’ai pu développer d’énormes atouts et
compétences professionnels.

Il m’est également agréable d’exprimer ma vive gratitude aux professeurs et membres du


jury pour l’honneur qu’ils m’ont fait en acceptant d’examiner ce travail.

Que les membres du jury trouvent, ici, l’expression de mes remerciements pour l’honneur
qu’ils me font en prenant le temps de lire et d’évaluer ce travail.

2
RÉSUMÉ

Le présent rapport de fin d'étude aborde une série d'aspects cruciaux relatifs aux
propriétés et à la performance du béton armé fibré. L'étude englobe diverses
méthodes d'analyse, de la localisation d'endommagement à la caractérisation du
comportement mécanique en passant par l'utilisation de techniques novatrices de
mesure.

La localisation d'endommagement est abordée à travers des mesures acoustiques,


permettant d'identifier et d'évaluer les zones de dégradation ou de fissuration du
béton. Ensuite, l'analyse du comportement mécanique, incluant la compression, la
flexion et la traction directe, offre une perspective complète sur la résistance et la
réaction du matériau sous différentes contraintes.

Une innovation majeure réside dans l'intégration de mesures électriques pour l'auto-
détections. Cette approche permet de surveiller en temps réel l'état structurel du
béton, en identifiant les signaux électriques générés par les changements de
contrainte ou d'endommagement. Cela offre un potentiel considérable pour la
maintenance prédictive des infrastructures en béton.

En parallèle, la mesure de déformation par fibres optiques constitue un moyen précis


et non invasif de suivre les variations dimensionnelles du béton sous diverses
charges. Les fibres optiques offrent la possibilité de collecter des données en temps
réel, fournissant des informations détaillées sur la réponse mécanique du matériau.

Enfin, l'étude se penche sur le béton armé fibré, en explorant les avantages et les
performances de ce matériau renforcé par des fibres. Cette approche novatrice
améliore la résistance et la durabilité du béton en incorporant des fibres de différents
types, tels que les fibres de carbone, de verre ou métalliques.

En résumé, ce rapport de fin d'étude offre un aperçu exhaustif de l'analyse et de la


caractérisation du béton armé fibré. Des méthodes variées, allant de la détection
d'endommagement à l'utilisation de mesures électriques et de fibres optiques, ont été
appliquées pour évaluer le comportement mécanique et la performance globale du
béton renforcé. Les conclusions de cette étude ont des implications significatives
pour le domaine de la construction et de l'ingénierie, en contribuant à l'amélioration
des méthodes de surveillance, de maintenance et de conception des infrastructures
en béton.

3
ABSTRACT

This final study report addresses a range of critical aspects related to the properties
and performance of fiber-reinforced concrete. The study encompasses various
analytical methods, from damage localization to the characterization of mechanical
behavior, as well as the use of innovative measurement techniques.

Damage localization is approached through acoustic measurements, allowing for the


identification and assessment of areas of degradation or concrete cracking.
Subsequently, the analysis of mechanical behavior, including compression, flexion,
and direct tension, provides a comprehensive perspective on the material's strength
and response under different stresses.

A significant innovation lies in the integration of electrical measurements for self-


detection. This approach enables real-time monitoring of the structural condition of
the concrete by identifying electrical signals generated by changes in stress or
damage. This holds considerable potential for predictive maintenance of concrete
infrastructure.

In parallel, deformation measurement through optical fibers offers a precise and non-
invasive means of tracking dimensional variations in concrete under various loads.
Optical fibers provide the opportunity to collect real-time data, offering detailed
insights into the material's mechanical response.

Lastly, the study delves into fiber-reinforced concrete, exploring the advantages and
performance of this material enhanced with different types of fibers, such as carbon,
glass, or metallic fibers. This innovative approach enhances the strength and
durability of concrete by incorporating these fibers.

In summary, this final study report provides a comprehensive overview of the


analysis and characterization of fiber-reinforced concrete. Diverse methods, ranging
from damage detection to the use of electrical measurements and optical fibers, have
been applied to evaluate the mechanical behavior and overall performance of
reinforced concrete. The findings of this study hold significant implications for the field
of construction and engineering, contributing to the enhancement of monitoring,
maintenance, and design methods for concrete infrastructure.

4
TABLE DES MATIÈRES
Première partie : Étude bibliographique

Chapitre 2 : Comportement mécanique de béton fibré

2.1 Rôle de la fibre...................................................................................25

2.2 Essais de la compression simple.........................................................26

2.2.1 Simulation des résultats de l’essai de compression..........................28

2.2.2 Interprétation des résultats ….........................................................29

2.3 Le principe d’action de béton fibré Soumis à un effort de traction......29

2.3.1 Introduction....................................................................................29

2.3.2Le principe d’action des fibres..........................................................29

2.3.3 Interprétation des résultats.........................................................30

2.4 Comportement de béton armé fibré vis-à-vis la flexion......................31

2.4.1 introduction ….................................................................................31

2.4.2 Principe de fonctionnement (essai de flexion en 3 points) et Principe de


Coulage.....................................................................................................32

2.4.2.1 Le procédé de coulage....................................................................32

2.4.2.2 Essai de flexion en 3 point..............................................................33

2.4.2.3Calcul de la déformer théorique en mi travée (cas de flexion en 3


point)

2.4.2.3.1 Interprétation des résultats.........................................................35

2.4.3 calculs de moment de fissuration …...................................................36

2.4.4Conclusion..........................................................................................37

5
Chapitre 3 : Localisation des fissures par des mesures acoustiques

3.1 Introduction........................................................................................39

3.2 Méthode de préparation des capteurs acoustique ..............................40

3.3Conclusion............................................................................................42

Chapitre 4 : Auto-détections et mesure électriques

4.1Introduction.........................................................................................45

4.2 I Dispositif de
mesure......................................................................................................45

4.3 Mesure de la résistance électrique pour des éprouvettes à l’état


humide......................................................................................................47

4.3.1 Introduction ....................................................................................47

4.3.2 Relation entre le degré de saturation et la résistance


électrique.................................................................................................48

4.3.3 la relation entre la résistance électrique de béton et la résistance


mécanique..............................................................................................50

4.3.4 Interprétation des résultats..........................................................?50

4.3.5 conclusion ....................................................................................51

4.4 Mesure de la résistance électrique pour des éprouvettes à l’état


sèche......................................................................................................51

4.4.1Introduction …................................................................................51

4.4.2 Comparaison des résultats.............................................................53

4.5 Conclusion ….....................................................................................54

6
Chapitre 5 : La mesure des déformations de béton armé fibré par la fibre
optique

5.1Introduction...........................................................................................56

5.2 la Procédure de Déploiement de la Fibre optique..................................57

5.3Méthode d'utilisation de logiciel............................................................58

5.4 Conclusion............................................................................................59

Chapitre 6 : Mesure des déformations par la méthode de corrélation d'images

6.1 Introduction ….....................................................................................61

6.2 Méthode d'application de corrélation d'images …................................61

6.3Conclusion ….........................................................................................62

7
Liste de figures
Figure1......................................................................................................................14

Figure2.....................................................................................................................15

Figure3...................................................................................................................... 16

Figure4...................................................................................................................... 16

Figure5...................................................................................................................... 18

Figure6...................................................................................................................... 18

Figure7...................................................................................................................... 19

Figure8...................................................................................................................... 19

Figure9...................................................................................................................... 20

Figure10...................................................................................................................... 23

Figure11...................................................................................................................... 23

Figure12...................................................................................................................... 27

Figure13...................................................................................................................... 27

Figure14...................................................................................................................... 30

Figure a...................................................................................................................... 33

Figure b...................................................................................................................... 33

Figure d...................................................................................................................... 37

Figure15...................................................................................................................... 41

Figure16...................................................................................................................... 42

Figure17...................................................................................................................... 43

Figure18...................................................................................................................... 47

Figure 19...................................................................................................................... 47

Figure 20...................................................................................................................... 47

Figure21...................................................................................................................... 50

8
Figure22...................................................................................................................... 56

Figure23...................................................................................................................... 56

Figure24...................................................................................................................... 57

Figure25 61

Figure22 …...........................................................................................................................................61

Liste des abréviations


,

"CB-FC5-S24-01"

CB : cube (forme de l'éprouvette)

Fc : fibre de carbone

5 : dosage en kg/m3

S : les fibres ensimées

V: les fibres de verre

M: les fibres métalliques

24 : longueur des fibres en mm

01 : numéro de l'éprouvette

CMOD: ouverture des fissures

BAP: béton auto -plaçant

BAPFM: béton auto -plaçant avec des fibres métalliques

BAPFSM: béton auto -plaçant avec des fibres métalliques synthétique

9
1er Chapitre Étude
Bibliographique

10
Introduction générale:
Dans le cadre de ce projet, notre objectif est de construire une cavité souterraine d'une
profondeur de 600 mètres, conçue pour une durée de vie de 100 ans, en vue du stockage
de déchets nucléaires émettant des rayons radioactifs gamma et bêta. Cette structure
sera réalisée en utilisant du béton armé de fibrés.

Au sein de ce modeste rapport, nous examinerons les apports des fibres quant au
comportement mécanique du béton armé, notamment en ce qui concerne la flexion, la
traction, le cisaillement et la résistance à la fissuration. Nous évaluerons également la
possibilité de remplacer partiellement les armatures en acier par l'incorporation de
fibres.

De plus, nous procéderons à une comparaison des avantages et des inconvénients


inhérents à chaque type de fibre pour les structures en béton, qu'elles soient armées ou
non. Étant donné qu'une fois le stockage des déchets nucléaires débuté, il ne sera pas
possible d'inspecter régulièrement l'ouvrage pour détecter d'éventuels dommages ou
fissures, nous aurons recours aux mesures acoustiques et électriques à l'aide de
capteurs. Cela nous permettra d'obtenir une idée de la résistance du béton à distance

11
1er Chapitre Étude
Bibliographique

12
1.1Introduction
Le béton fibré est un matériau composite dans lequel des fibres sont
incorporées au mélange de béton. Ces fibres, généralement en acier, en verre, en
polypropylène ou en fibres synthétiques, sont ajoutées pour améliorer les propriétés
mécaniques du béton et le rendre plus résistant aux contraintes de traction et de
flexion, qui sont des faiblesses intrinsèques du béton traditionnel. Le comportement
mécanique du béton fibré est influencé par divers facteurs, notamment le type, la
quantité et la distribution des fibres, ainsi que les propriétés du ciment et des
agrégats utilisés dans le mélange. Voici quelques-unes des principales
caractéristiques du comportement mécanique du béton fibré : Résistance à la
traction : L'incorporation de fibres dans le béton améliore considérablement sa
résistance à la traction. Cela permet au béton fibré de mieux résister aux fissures et
aux déformations dues à des charges appliquées, ce qui est essentiel pour les
éléments structurels soumis à des contraintes de traction. Résistance à la flexion :
Les fibres confèrent également une résistance accrue à la flexion du béton. Cela
signifie que le béton fibré est capable de supporter des charges plus importantes
avant de se fissurer ou de se rompre, ce qui en fait un matériau idéal pour les
éléments de structure tels que les poutres et les dalles. Résistance à l'impact : Le
béton fibré présente une meilleure résistance aux chocs et aux charges dynamiques
par rapport au béton non fibré. Cela le rend plus approprié pour des applications où
une résistance élevée aux chocs est nécessaire, comme dans les revêtements de sol
industriels. Résistance à la fatigue : L'ajout de fibres améliore également la
résistance à la fatigue du béton, ce qui signifie qu'il peut mieux résister aux
contraintes répétées au fil du temps sans subir de défaillance. Apres savoir tous ses
avantage ajoutée par l’inclusion des fibres on a essayée aussi de travailler avec
d’autre méthodes tant que (les mesures électriques, la mesure des déformations par
fibres optique) pour s’assurer que cette dernier est la solution optimale pour notre
cas (cavité souterraines pour stockée les déchets nucléaires) .finalement le béton
fibré est utilisé dans plusieurs structures dans le domaine de génie civil à titre
d’exemple ( les Palplanches, Voussoirs, Eléments poutres, bâtiment ,btp)

13
1.2 Généralités sur le béton

Depuis ses origines, la composition fondamentale du béton demeure inchangée,


comprenant les éléments essentiels tels que le ciment, l'eau et les granulats. Le
ciment joue un rôle primordial en tant qu'agent liant, caractérisé par des particules
dont les dimensions varient entre 1 et 100 micromètres. Parallèlement, le sable
occupe sa place avec des grains oscillant entre 0 et 5 mm, tandis que les granulats,
lesquels sont de taille plus conséquente, se situent entre 5 et 25 mm. Depuis sa
conception initiale, le béton s'est établi comme le matériau prédominant en volume
dans le secteur de la construction et du génie civil. Cela s'explique par sa simplicité
d'application, sa robustesse en termes de résistance à la compression, sa durabilité
et son coût modéré. En outre, le béton présente un éventail de propriétés
attrayantes, notamment une remarquable résistance aux températures élevées, une
capacité à absorber les impacts et une efficace barrière face aux rayonnements
nucléaires, entre autres.

Figure1: composition de béton

Indubitablement, d'autres alternatives de construction, telles que les structures en


bois, les charpentes métalliques, les maçonneries en pierre, en brique ou même les
structures vitrées, peuvent être envisagées. Toutefois, leur utilisation est souvent
restreinte en raison de leur coût élevé par rapport au béton, ainsi que de leurs

14
caractéristiques technologiques qui parfois ne s'adaptent pas aux besoins
spécifiques. Le béton se distingue nettement des autres matériaux en raison de sa
nature intrinsèque et de son processus de fabrication. Il incarne la polyvalence
matérielle par excellence. Ses propriétés varieront en fonction de la formulation
employée pour sa production, ce qui le rend unique par rapport à ses homologues.
Toutefois, le matériau béton est soumis à une évolution constante pour répondre aux
nouvelles exigences en matière de propriétés. Cette dynamique a conduit les
chercheurs et les acteurs industriels à intégrer de nouveaux éléments dans les
mélanges afin d'obtenir les caractéristiques spécifiques souhaitées.

De nos jours, on assiste à une large diversification des gammes de bétons, destinée
à satisfaire la forte demande industrielle. S'appuyant sur la connaissance de ces
matériaux innovants, les professionnels du secteur conçoivent des réalisations
novatrices. Cela se traduit par la création d'ouvrages exploitant des compositions de
béton spécifiques, soigneusement adaptées aux critères préétablis pour chaque
projet.
1.3 Généralités sur le béton armé

L'origine de la pratique du béton armé est fréquemment attribuée à Joseph Lambot.


En 1848, il parvint à concevoir une barque en ciment armé, tandis que Joseph
Monier, de manière indépendante, élaborait des bacs à fleurs à partir de ce matériau
en 1849. L'utilisation du béton armé dans les structures commença ainsi à se
répandre en France, grâce à des figures telles que Joseph Monier, Coignet, François
Hennebique et Armand Gabriel. Dès 1906, en réponse à l'évolution de cette pratique,
une circulaire ministérielle fut publiée, établissant des directives concernant
l'utilisation du béton armé. Cette circulaire marqua la première codification de la
conception et du calcul des ponts ainsi que des bâtiments utilisant ce matériau.

Figure 2 : Le béton armé

Un tournant majeur fut initié par la découverte de nouvelles perspectives dans les
années 1930, avec l'avènement du béton précontraint grâce aux travaux d'Eugène
Freyssinet. Cette avancée marqua un progrès significatif, engendrant une

15
transformation réelle dans les pratiques de la construction. Cela s'est matérialisé non
seulement par la mise en application du concept de précontrainte, mais aussi par
une compréhension plus approfondie des caractéristiques mécaniques et
rhéologiques du béton, qui ouvrit de nouvelles perspectives dans l'ingénierie de la
construction.

Figure 3 : Béton de précontrainte

1.4 Généralités sur le béton renforcé de fibres métalliques


1.4.1 Définition
Le béton amélioré par l'incorporation de fibres métalliques (BIFM) représente un
matériau composite dont les propriétés mécaniques résultent de la synergie entre les
caractéristiques propres du béton, celles des fibres, ainsi que de l'interface entre ces
éléments. L'introduction de fibres au sein du béton engendre des modifications dans
ses propriétés. Ces fibres sont couramment utilisées pour garantir la durabilité des
structures, et certaines d'entre elles sont capables d'entrecroiser les fissures de plus
grande taille (consultez la figure 4) . Envelopper une pièce en béton renforcé d'une
couche de béton fibré offre la perspective d'améliorer la résistance au feu. Cette
amélioration est obtenue en limitant l'ouverture des fissures et en protégeant les
armatures classiques. Actuellement, il existe cinq catégories de fibres adaptées à
une gamme variée d'applications : fibres métalliques, fibres synthétiques à échelle
macro et microfibres en polypropylène, chacune répondant à des besoins
spécifiques.

16
Figure 4 : Fissuration dans le béton sans et avec fibres

1.3.2. Historique sur l’utilisation des bétons et des fibres


L'intégration d'éléments courts en acier de type fibres pour renforcer le béton ne
constitue pas une idée nouvelle ; son origine remonte à l'Antiquité. D'après le
chercheur Exode [5.6], les Égyptiens recouraient aux pailles pour renforcer les
briques de boue. De même, il est avéré que des fibres d'amiante ont été employées
pour renforcer les poteries en argile en Finlande il y a environ 5000 ans [5]. D'autres
sources [6, 7] attestent de l'utilisation des pailles pour consolider les briques, tandis
que les poils d'animaux et les fibres d'amiante ont été introduits pour renforcer le
plâtre et la pâte de ciment Portland. Une étape significative fut également franchie au
XVème siècle avec la création d'alliages métalliques intégrant des fibres de carbone.

Un américain du nom de A. BERNARD parvint, en Californie (États-Unis), à créer


une pierre artificielle en incorporant des granulats de fer recuit dans un mélange de
béton. Par la suite, en 1899, LHATSHELS développa un procédé pour fabriquer des
composites à base de ciment et d'amiante. Dans le but d'améliorer la résistance du
béton, J. PORTER mena en 1910 une série d'essais [11] concluant que l'ajout de
fibres courtes au béton renforce sa résistance à la compression et à la traction. Par
la suite, plusieurs brevets furent déposés par J. GRAHAM (1910), WEAKLY (1912) et
FICKLEY (1914).

En 1963, deux articles furent publiés par ROMUALDI et BATSON [12, 13]. Le
premier intitulé "The mechanics of crack arrest in concrete", et le second "Behavior of
reinforced concrete beams with closely spaced reinforcement". Ces deux articles
validaient une analyse théorique des résultats obtenus par la Battelle Development
Corporation au moyen de données expérimentales tirées d'essais de flexion. Les
recherches sur les bétons fibrés connurent ensuite un développement substantiel
grâce aux travaux de ROMUALDI, BATSON, MANDEL et d'autres chercheurs. Ces
travaux, qui pourraient être qualifiés de précurseurs dans le domaine de la
déformation, ont mis en lumière les nouvelles propriétés de ce matériau composite.
Les chercheurs y ont décrit les mécanismes de propagation et d'arrêt des fissures au
sein d'une matrice fragile.

La fin des années 1960 a vu un grand nombre de chercheurs s'investir dans la


direction d'applications pratiques, en tirant profit de la fiabilité des bétons renforcés
de fibres dans le domaine de la construction. Les recherches se sont multipliées et
divers types de fibres ont été introduits sur le marché pour de nouvelles applications.
Le véritable progrès dans ce secteur a débuté dans les années 1970 avec
l'incorporation de fibres d'acier dans l'industrie réfractaire.

À partir de 1970, le domaine de la technologie des bétons renforcés de fibres a


connu un renouveau. L'amélioration de propriétés spécifiques a permis une utilisation
permanente de ces bétons dans des applications industrielles. Aujourd'hui, grâce au

17
développement des méthodes expérimentales, l'utilisation de ce type de matériau
s'est orientée vers les structures présentant des phénomènes de fissuration
observés avec les bétons traditionnels .

L'article pionnier dans ce concept pourrait être attribué à LANKARD et SHEETS . Ils
confirmaient dans cet article qu'ajouter entre 1% et 2% de fibres au béton réfractaire
engendre une amélioration significative de sa résistance, de sa ténacité et de sa
durabilité.
1.5.Les différents types de fibres
Les fibres sont classées selon leur origine (naturelle, synthétique ou artificielle), leur
forme (droite, ondulée, aiguille, …etc), leur dimension (macro ou micro-fibre) et aussi
par leurs propriétés mécaniques. Les principales fibres utilisées sont:
1.5.1 Les Fibres minérales
Une variété de fibres, telles que celles à base d'amiante, d'alumine, et bien d'autres,
sont employées de manière abondante dans diverses applications classiques. Il est à
noter que les fibres d'amiante, précédemment utilisées à des fins d'isolation et de
traitement contre l'incendie, ont depuis été associées à des risques de cancer

Figure 5 : Fibre minérales figure 6: Projection des fibres minérales

1.5.2. Fibres végétales


La principale fibre végétale est la cellulose qui résiste aux alcalis. Les fibres
végétales résistent aussi à la plupart des acides organiques mais sont détruites par
les acides minéraux forts. Il existe quatre sortes de fibres végétales: les fibres
provenant des poils, les fibres du liber, et les fibres extraites des troncs de certaines
graminées. Elles sont souvent utilisées dans la fabrication du papier et dans les
panneaux de construction (fibres de bois)

18
Figure7:Fibres végétales

1.5.3. Fibres synthétiques


Cette catégorie englobe divers types de fibres comme le nylon, le polypropylène,
l'acrylique, le polyester, etc. Ces fibres ont fait leur apparition à la fin du XIXème
siècle sous le nom de "rayonne", dérivant de la cellulose naturelle. Actuellement, la
majorité des fibres synthétiques sont issues de produits dérivés du pétrole et de
polymères géants présentant une structure semblable à celle des matières
plastiques. Le premier succès commercial dans les fibres plastiques fut le nylon,
lancé en 1938. Depuis lors, de nombreuses fibres synthétiques telles que les fibres
acryliques, les aramides, les oléfines et le polystyrène ont été développées. Ces
fibres ont également fait l'objet d'études approfondies dans des domaines industriels
spécifiques, tels que la fabrication de matériaux isolants, les textiles pare-balles, ainsi
que les composants de fuselages et d'ailes d'avion.

Figure 8 : Fibres synthétiques

1.5.4. Fibres de carbone

Le carbone est un matériau hautement coûteux, ce qui diminue sa popularité par


rapport au verre, plus accessible sur le marché. Malgré leur disponibilité restreinte,
les fibres de carbone sont unanimement reconnues comme les plus performantes.

19
Les variétés de fibres de carbone sont catégorisées selon leurs propriétés
mécaniques. Ces caractéristiques sont influencées par les cycles de pyrolyse ainsi
que par la nature du précurseur. Deux principales catégories de fibres sont
identifiées :

Les types à haut module, comprenant les classes UHM (Ultra Haut Module) et HM
(Haut Module), Les types à haute résistance, englobant les classes THR ou VHS
(Très Haute Résistance ou Very High Strength) ainsi que HR ou HS (Haute
Résistance ou High Strength).Les fibres de carbone sont particulièrement fragiles, ce
qui complexifie leur incorporation dans le béton lors du malaxage. Par conséquent,
elles sont ultérieurement introduites dans le béton par voie de projection.

I.4.8. Fibres de verre


Ces fibres sont créées en utilisant du verre fondu qui est ensuite étiré à travers une
filière chauffée par effet Joule, laquelle présente de 50 à 800 ouvertures ayant un
diamètre d'environ 10 à 100 μm. Elles sont disponibles sur le marché sous la forme
de bobines (avec découpe sur demande) ou sous la forme de morceaux pré-
découpés de longueurs variées, comme 3, 6, 12 et 50 mm. Elles se répartissent en
trois catégories : la fibre de verre classique (composée de silice, de soude et de
chaux), la fibre de verre au zirconium et la fibre de verre au borosilicate .

Figure 9: Fibre de verre

1.5.5 Amélioration des caractéristiques mécaniques

L'incorporation de fibres accroît la ductilité du béton en améliorant ses propriétés


post-fissuration. En outre, l'utilisation de fibres peut engendrer des avantages en
termes de flexion, de tension, de torsion, de cisaillement, de résistance aux impacts
et de résistance à la fatigue. Ainsi, le béton renforcé de fibres conserve sa capacité à
supporter des charges même après l'apparition de fissures.

20
L'accroissement de la capacité de flexion découle de l'élévation de la résistance
résiduelle rendue possible par l'introduction de fibres. Toutefois, cette propriété
dépend également de la nature, de la quantité et de l'efficacité des fibres employées.
Il est essentiel de garder à l'esprit que la répartition uniforme des fibres dans le
mélange est un prérequis indispensable pour améliorer les caractéristiques
mécaniques du béton renforcé de fibres. Il convient d'associer l'incorporation des
fibres dans le béton avec des techniques d'insertion visant à prévenir la formation de
configurations indésirables.

1.6 Contrôle de la fissuration de retrait


En fonction de l'efficacité du type de fibres employé, il devient possible d'exercer un
meilleur contrôle sur le phénomène de fissuration, tout en améliorant les propriétés
mécaniques une fois la fissuration en cours. Pour parvenir à une gestion optimale de
la fissuration, les fibres doivent être réparties de façon uniforme dans le béton, tout
en respectant un dosage approprié. L'emploi de fibres contribue ainsi à réduire la
fissuration déclenchée par le retrait plastique. Dans le cas du béton durci, le retrait dû
au séchage demeure, mais les fissures sont sous un meilleur contrôle. Elles tendent
à être plus fines, moins longues et plus uniformément réparties sur toute la surface
de l'ouvrage. Il est même envisageable qu'elles soient imperceptibles à l'œil nu.

1.7Avantages de l'utilisation du béton renforcé de fibres


Les bénéfices découlant de l'intégration des fibres dans le béton sont exposés sous
les prismes technique et économique.

1.7.1. Aspect technique


L'utilisation du béton renforcé de fibres se révèle avantageuse principalement en ce
qui concerne la maîtrise des fissures et la capacité de charge, variables en fonction
du type et de la proportion des fibres employées. Les principaux avantages
techniques englobent :

• un renforcement tridimensionnel uniformément disséminé au sein du béton ;

• une amélioration de la ténacité due au comportement en post-fissuration et à la


résistance résiduelle ;

• une absorption énergétique accrue ;

• une résistance élevée aux impacts ;

• une résistance élevée à la fatigue ;

• un accroissement de la résistance au cisaillement

21
1.7.2. Aspect économique
Du point de vue économique, les principaux avantages du béton renforcé de fibres
résident dans :

• la réduction du nombre d'intervenants sur le chantier, induisant ainsi une diminution


des coûts liés à la mise en place et au temps de construction ;

• une optimisation de la conception .

1.8 Approche expérimentale pour la caractérisation des


dommages du béton en utilisant le circuit du pont de
Wheatstone.
1.8.1Introduction
Dans ce paragraphe, une méthode de détection des dommages du béton lors de
trois essais de flexion à l'aide du concept de pont de Wheatstone est présentée. Les
dommages sont détectés en surveillant une variation de la chute de tension (ΔV) au
niveau du pont de Wheatstone. De bonnes corrélations ont été observées entre
l'ouverture des fissures et la chute de tension, ainsi qu'entre la variable de dommage
et la chute de tension. Les résultats de ces tests ont confirmé que la chute de tension
augmente avec l'augmentation des dommages. La chute de tension augmente
significativement de 0,005 à 0,340 V lorsque la variable de dommage passe de 0,005
à 0,93. À ce stade, l'éprouvette peut être considérée comme complètement fracturée.
Ainsi, cela souligne que la méthode d'auto-détection utilisant le pont de Wheatstone
en tant que concept de mesure de la résistance électrique du béton est une
technique potentielle pour détecter les dommages mécaniques. De plus, un effort
particulier a été consacré à l'étude de l'emplacement optimal des électrodes, c'est-à-
dire la zone le long des éprouvettes la plus sensible aux dommages. Une sensibilité
plus élevée est obtenue lorsque les électrodes sont proches de l'emplacement de la
fissure. Il a été constaté que la sensibilité peut diminuer de 50% lorsque la distance
entre le capteur et l'extrémité de l'entaille augmente de 400%. Enfin, la technique de
corrélation d'images numériques (DIC) est également utilisée pour étudier la
propagation des fissures pendant l'essai et pour définir sa corrélation avec la chute
de tension du pont de Wheatstone.

1.8.2Concept du Pont de Wheatstone

La variation de la résistance électrique du béton a été mesurée selon le principe du


pont de Wheatstone. Ce dernier est couramment utilisé pour mesurer une résistance
inconnue en équilibrant les bras du circuit du pont. Étant donné que dans ce test
sous des conditions en courant alternatif (CA), le terme "impédance" est utilisé à la
22
place de "résistance". Un circuit de pont de Wheatstone est constitué de quatre bras
d'impédance, à savoir Z1, Z2, Z3 et Z4, disposés comme illustré à la figure 3. Dans
le cadre de cette étude, Z4 a été remplacé par Zc (impédance du béton) et une
tension alternative d'entrée a été appliquée avec l'alimentation électrique (Vi). La
tension du pont (Vb), ou la chute de tension à travers le pont, a été calculée à l'aide
de l'équation suivante :

En se basant sur l'équation précédente, les variations de l'impédance électrique du


béton (Zc) peuvent être suivies en mesurant la tension du pont (Vb). Dans cette
partie, la corrélation entre les variations de tension du pont résultant des variations
de l'impédance du béton et de la contrainte appliquée est étudiée. Le niveau de
sensibilité du pont de Wheatstone est évalué par le biais du changement de tension
(ΔV) défini par ΔV=Vbt-Vb0 ,où ΔV représente la variation de la tension du pont, Vb0
est la tension du pont au début de l'essai et Vbt est la tension du pont au moment t,
correspondant à un niveau de contrainte donné pendant l'essai

Figure10:Taille de l'échantillon et position des électrodes.

23
Figure 11: Schéma du montage du pont de Wheatstone en courant
alternatif.

Chapitre 2
Comportement mécanique de béton
fibré

24
2.1 Role des fibres
Le contrôle de la propagation d’une fissure dans un matériau en état de service en
Réduisant l’ouverture des fissures.

La transformation du comportement fragile d’un matériau en un comportement ductile


qui accroît la sécurité lors des états de chargement ultimes.

Ainsi, la question qui se pose ici est de comprendre comment les fibres confèrent
toutes ces caractéristiques au béton. Pour y répondre de manière approfondie, il est
nécessaire d'aborder les autres chapitres concernant les propriétés mécaniques du
béton fibré. En examinant ces aspects, nous pourrons appréhender comment l'ajout
de fibres influence la résistance à la traction, la réduction des fissures, la résistance à
la fatigue, la résistance aux chocs et bien d'autres propriétés du béton renforcé.

Il existe plusieurs types de fibres utilisées dans le renforcement du béton. Chacun de


ces types de fibres présente des caractéristiques et des propriétés spécifiques qui
les rendent adaptées à différentes applications. Voici les principaux types de fibres :

➢ Fibres d'acier : Les fibres d'acier sont l'un des types les plus couramment
utilisés dans le béton renforcé. Elles peuvent être sous forme de fibres droites,
ondulées ou torsadées. Les fibres d'acier améliorent la résistance à la traction
du béton et contribuent à la résistance aux fissures.
➢ Fibres de verre : Les fibres de verre sont légères et offrent une bonne
résistance à la corrosion, ce qui les rend idéales pour les applications où la
durabilité est essentielle. Elles sont souvent utilisées dans les projets de
rénovation, les structures marines et les éléments architecturaux.
➢ Fibres de polypropylène : Les fibres de polypropylène sont des fibres
synthétiques qui sont principalement utilisées pour contrôler le retrait plastique
et la fissuration du béton. Elles aident à améliorer la durabilité du béton dans
des conditions environnementales difficiles.
➢ Fibres en fibres de carbone (FC) ou en fibres de carbone renforcées (FRC) :
Les fibres de carbone offrent une résistance exceptionnelle à la traction et
sont utilisées pour renforcer les éléments structurels soumis à des charges
élevées, tels que les ponts, les poutres, et les colonnes.
➢ Fibres d'aramide : Les fibres d'aramide ont des propriétés similaires aux fibres
de carbone, offrant une excellente résistance à la traction. Elles sont souvent
utilisées dans des applications où un poids réduit est nécessaire tout en
maintenant une grande résistance.
25
➢ Autres fibres synthétiques : En plus des fibres mentionnées ci-dessus, il existe
d'autres types de fibres synthétiques utilisées dans le béton, comme les fibres
en polyéthylène, en polyester, en nylon, etc.
➢ Chaque type de fibre à ses avantages et ses limitations, et le choix dépendra
des caractéristiques requises pour le projet spécifique et des conditions
d'utilisation du béton renforcé.
➢ Dans notre étude, nous nous concentrerons sur trois types de fibres : les
fibres de carbone, de verre et la fibre métallique de type Fibraflex.

2.2 Essai de compression simple

Dans le cadre de notre étude, nous allons réaliser des essais sur douze éprouvettes
pour étudier précisément le comportement mécanique du béton vis-à-vis de la
compression. Le béton utilisé sera un béton autoplaçant (BAP) qui se met en place
sous l'effet de la gravité grâce à sa meilleure maniabilité. Cependant, l'intégration des
fibres dans le béton peut poser des problèmes d'ouvrabilité. Afin de surmonter ces
problèmes, nous optons pour l'utilisation du béton autoplaçant (BAP) qui offre une
solution adaptée.

• 3 éprouvette bétons de référence (BAP)


• 3 éprouvette fibré avec des fibres de Carbonne
• 3 éprouvette fibré avec des fibres de verre
• 3 éprouvette fibré avec des fibres fibraflex

Etape1 : Avant de commencer tout travail sur le béton fibré en termes de


compression, il est essentiel de rectifier les éprouvettes cylindriques à l'aide d'une
rectifieuse afin d'obtenir des surfaces lisses et parallèles.

Étape 2 : Collez 3 jauges de déformation afin de mesurer la déformation transversale

• Enlever la poussière.

• Nettoyer soigneusement les zones frottées à l'aide d'un chiffon.

• Appliquer les jauges de déformation et les coller en place.

Etape3 : souder les jauges de déformation : permettra d’évaluer la distribution des


déformations de béton le long de tirant

26
Etape 4 : mesure le coefficient de poisson : Le coefficient de Poisson fait partie
des constantes élastiques. Il est nécessairement compris entre −1 et 0,5, mais
généralement positif.

𝜀𝑥𝑦 :Cette denier ce mesure à l’aide des 3 jauges de déformation

Figure 12 : essai de compression Figure13 : Jauge déformation


𝑙𝑠𝑢𝑝 𝑙𝑖𝑛𝑓
𝜎𝑠𝑢𝑝 -𝜎𝑖𝑛𝑓 = E. (𝜀𝑠𝑢𝑝− 𝜀𝑖𝑛𝑓 ) Avec 𝜀𝑠𝑢𝑝 = , 𝜀𝑖𝑛𝑓 =
𝑙0 𝑙0

Or 𝜎𝑠𝑢𝑝 : La contrainte correspondante à la force supérieure.

𝜎𝑖𝑛𝑓 : La contrainte correspondante à la force inferieur.

𝜀𝑠𝑢𝑝 : Déformation supérieure correspond à la contrainte supérieure.

𝜀𝑖𝑛𝑓 : Déformation inferieur correspond à la contrainte inferieur.

E : le module de Young en MPa

Etape 5 : Dans le tableau de la machine on trouve l’image sous de suie illustré


𝜎

𝜎𝑠𝑢𝑝1

𝜎𝑠𝑢𝑝2
27 𝜀
𝜎𝑠𝑢𝑝3
𝜎𝑠𝑢𝑝𝑖 −𝜎𝑖𝑛𝑓𝑖
Finalement le module de Young égale E=∑𝑖=3
𝑖=1 (𝜀
𝑠𝑢𝑝𝑖− 𝜀𝑖𝑛𝑓𝑖 )

2.2.1Simulation des résultats de l’essai de compression


Lorsqu'on examine le comportement en compression de différents types de béton
renforcé par des fibres, notamment les fibres de carbone, les fibres de verre, les
fibres métalliques et le béton ordinaire, plusieurs caractéristiques importantes se
dégagent.

• Béton Renforcé par des Fibres de Carbone : Les fibres de carbone confèrent
une résistance et une rigidité accrues au béton, ce qui lui permet de mieux
résister aux charges de compression. La haute résistance à la traction des
fibres de carbone complémente les propriétés du béton en améliorant sa
capacité à supporter des charges de compression élevées. Cela résulte en
une résistance et une durabilité améliorée du béton renforcé par des fibres de
carbone sous compression.
• Béton Renforcé par des Fibres de Verre : Les fibres de verre ont une
résistance à la traction plus faible par rapport aux fibres de carbone, mais
elles contribuent toujours à améliorer la capacité du béton à résister à la
compression. Le béton renforcé par des fibres de verre présente
généralement une amélioration modérée de la résistance à la compression et
peut être plus adapté aux applications nécessitant une certaine flexibilité.
• Béton Renforcé par des Fibres Métalliques : Les fibres métalliques, telles que
les fibres d'acier, offrent une meilleure ductilité au béton en cas de
compression. Cela signifie que le béton renforcé par des fibres métalliques a
tendance à déformer plutôt que de se briser brusquement sous des charges
de compression élevées, ce qui peut être souhaitable dans certaines
applications de génie civil et de construction.
• Béton Ordinaire : Le béton ordinaire, sans ajout de fibres, présente une
résistance à la compression intrinsèque. Cependant, il peut être plus sujet aux
fissures et à la défaillance en raison de sa nature fragile. Comparativement
aux bétons renforcés par des fibres, le béton ordinaire est plus enclin à se
briser lorsqu'il est soumis à des charges de compression élevées.

28
2.2.2nterprétation des résultats :
D'après les résultats obtenus, on en déduit que les fibres (métalliques telles que le
fibraflex, le verre, le carbone) n'ont pas d'influence significative sur la résistance à la
compression du béton.

2.3 Le principe d’action de béton fibré Soumis à un effort de


traction
2.3.1 Introduction
Le principe d'action du béton fibré soumis à un effort de traction repose sur
l'incorporation de fibres dans le mélange de béton pour améliorer sa résistance à la
traction. Le béton traditionnel est un matériau très résistant à la compression mais
relativement faible en traction. Cependant, dans de nombreuses applications, telles
que les dalles, les ponts, les routes, etc., le béton doit être capable de résister à des
forces de traction. L'ajout de fibres, telles que des fibres d'acier, de polypropylène ou
de verre, modifie le comportement du béton en tension en empêchant ou en
retardant la propagation des fissures. Lorsqu'une contrainte de traction est appliquée
au béton, des microfissures peuvent se former. Cependant, grâce aux fibres, ces
fissures sont contenues et dispersées, ce qui permet de maintenir une certaine
continuité structurelle. Les fibres agissent comme des micro-armatures, ce qui
améliore considérablement la ductilité du matériau. La ductilité est la capacité du
béton à se déformer avant de se rompre, ce qui est essentiel pour éviter les
défaillances soudaines. En résumé, le principe d'action du béton fibré soumis à un
effort de traction repose sur l'amélioration de la résistance à la traction du béton
grâce à l'ajout de fibres qui permettent de limiter la propagation des fissures et
d'accroître sa capacité de déformation avant la rupture, ce qui se traduit par un
comportement plus fiable et sûr du matériau dans des conditions de sollicitation en
traction.

2.3.2 Le principe d’action des fibres


On peut distinguer 3 phases

➢ Phase 1 : la formation des microfissures qui se développent très tôt durant


cette phase les fibres sont inactives
➢ Phase 2 : la formation de macro-fissure qui résultent de la coalescence des
microfissures, les contraintes sont transférées aux fibres qui contribuent à
limiter la propagation des fissures
➢ Phase 3 : correspond au transfert de l’effort repris par la section du béton aux
fibres on observe donc un décochement à partir du pic l’amplitude de cette
chute va dépendre du type et du dosage en fibres

29
➢ Phase 4 : est constituée d’un plateau de résistance résiduelle post-fissuration
c’est à dire que les contraintes de traction sont transmises aux fibres et ces
dernies essai de limité les fissurations, cela dépend de module d’élasticité,
adhérence, dosage des fibres
➢ Phase 5 : coïncide avec la ruine de l’éprouvette. Elle est associée à la rupture
successive des fibres (cas de fibres adhérentes) ou l’arrachement progressif
des fibres (cas des fibres glissantes)

Figure 14 : comportement de béton fibré vis-à-vis la traction, thèse Mr fritih

2.3.3 Interprétation des résultats :


L'interprétation des résultats des différents types de béton en ce qui concerne leur
résistance à la traction offre des perspectives éclairantes sur l'efficacité des

30
renforcements par fibres de carbone, de verre et métalliques par rapport au béton
ordinaire.

Béton Renforcé par des Fibres de Carbone : Les résultats indiquent une résistance
supérieure à la traction par rapport au béton ordinaire. Les fibres de carbone ont
probablement contribué à absorber et distribuer les contraintes le long de la poutre,
retardant ainsi l'apparition de fissures. La forte adhérence entre les fibres de carbone
et la matrice de béton a pu limiter la propagation des fissures et donc améliorer la
résistance à la traction.

Béton Renforcé par des Fibres de Verre : L'interprétation des résultats suggère une
amélioration modérée de la résistance à la traction par rapport au béton ordinaire.
Les fibres de verre, bien qu'elles aient une résistance inférieure à celle des fibres de
carbone, ont pu contribuer à réduire la propagation des fissures. Cependant, leur
flexibilité relativement plus grande pourrait signifier qu'elles ont une capacité limitée à
supporter des charges de traction extrêmes.

Béton Renforcé par des Fibres Métalliques : Les résultats peuvent montrer une
résistance à la traction similaire ou légèrement améliorée par rapport au béton
ordinaire. Les fibres métalliques ont pu agir comme des renforts modestes, offrant
une certaine résistance aux contraintes de traction. Cependant, leur capacité à
absorber les charges de traction pourrait être moins efficace par rapport aux fibres de
carbone ou de verre.

Béton Ordinaire : Le comportement du béton ordinaire sert de point de référence.


Les résultats peuvent montrer des fissures prématurées et une résistance limitée à la
traction en comparaison avec les bétons renforcés par des fibres. La propagation des
fissures peut être plus rapide et moins contrôlée, entraînant une réduction de la
résistance globale.

En somme, l'interprétation des résultats souligne l'impact positif des renforcements


par fibres de carbone et de verre sur la résistance à la traction du béton. Les fibres
de carbone semblent offrir les performances les plus robustes en raison de leur
haute résistance et de leur adhérence efficace avec la matrice de béton. Les fibres
de verre apportent également une certaine amélioration, tandis que les fibres
métalliques pourraient avoir une efficacité plus modérée. Ces conclusions ont des
implications importantes pour la conception de structures qui nécessitent une
résistance accrue à la traction et une meilleure résistance aux fissures.

2.4Comportement de béton armé fibré vis-à-vis la flexion


2.4.1Introduction

31
Le béton fibré présente un comportement amélioré vis-à-vis de la flexion par rapport
au béton non-fibré. L'incorporation de fibres dans le béton lui confère une meilleure
résistance à la flexion et une capacité accrue à supporter des charges de flexion
sans se rompre de manière brutale. Lorsqu'une poutre en béton non-fibré est
soumise à une charge de flexion, elle peut développer des fissures qui se propagent
rapidement et entraînent souvent une rupture brutale du matériau. Cela limite la
capacité du béton à supporter des charges de flexion élevées et conduit à des
défaillances soudaines et dangereuses. En revanche, avec le béton fibré, les fibres
agissent comme des armatures dispersées dans tout le matériau. Lorsqu'une charge
de flexion est appliquée, les fibres empêchent la propagation rapide des fissures et
contribuent à une meilleure répartition des contraintes. Cela permet au matériau de
conserver une certaine capacité de charge même après l'apparition des fissures, ce
qui augmente sa ductilité et sa résistance globale à la flexion. Le béton fibré est donc
capable de supporter des déformations plus importantes avant de se rompre
complètement, ce qui donne aux utilisateurs plus de temps pour prendre des
mesures correctives ou évacuer en cas de défaillance. Cela rend également le
matériau plus résistant aux chocs et aux contraintes dynamiques.

2.4.2 Principe de fonctionnement (essai de flexion en 3 points)


et Principe de Coulage (10 * 10 * 40)
2.4.2.1 Le procédé de coulage

1. Préparation initiale :
• Mélange du ciment (CEMIII/A, des gravillons, et de l'eau dans une
bétonnière.
• Malaxage pendant une minute pour assurer une distribution uniforme.
2. Intégration du sable :
• Ajout du sable au mélange précédent.
• Malaxage pendant une minute supplémentaire pour obtenir une
consistance homogène.
3. Contrôle de l'humidité :
• Ajout progressif de l'eau tout en surveillant attentivement la
consistance.
• Durée d'une minute pour cette étape.
4. Amélioration des propriétés :
• Incorporation du super plastifiant de type (MasterEase2000 et des
fibres choisies (métalliques, de verre, ou de carbone) pour renforcer le
béton.
5. Préparation du site :
• Positionnement de l'acier HA6 à l'emplacement déterminé.
6. Coulage du béton :

32
• Couler le mélange de béton préparé sur l'emplacement désigné, en
utilisant les dimensions spécifiées.
7. Consolidation :
• Utilisation d'une table vibrante pour éliminer les bulles d'air et garantir
l'homogénéité du béton.
Le procédé combine soigneusement les matériaux essentiels (ciment, sable,
gravillons), des améliorants (super plastifiant et fibres) et une étape de
consolidation pour produire un béton de haute qualité, renforcé et bien
compacté. Le renforcement avec de l'acier HA6

8. Démoulage :
Les éprouvettes sont laissées en place pendant une période de 24 heures
afin de permettre leur durcissement. Ensuite, le démoulage est effectué.
Contribue à la solidité et à la durabilité du produit final.
9. nettoyage
Après le démoulage, il est essentiel de nettoyer les moules à l'aide d'huile
pour les maintenir dans un état propre, garantissant ainsi leur disponibilité
optimale pour les utilisateurs suivants. Cette procédure est d'une importance
cruciale.
10. Incision à L(x) = l/2 :
L'objectif de réaliser une incision au niveau c’est le suivant : Induire la
première fissuration à cette distance spécifique,

1 1. Capteur LVDT: Installer les capteurs LVDT au niveau de l'entaille afin de


mesurer les déplacements à la section médiane.

Figure a: éprouvette avec figure b : Installation des capteurs LVDT


Une entaille au milieu

2.4.2.2 Essai de flexion en 3 point


Dans cette section, notre attention se porte sur

33
• Le calcul de la flèche
• L’ouverture maximale de la fissure (CMOD)
Ouverture de Déplacement axial Force axiale en N Temps
fissures en mm (flèche)
0,00015471876224 - -0,000112 -109,8119
63 0,0005960464477539
06
-1,0918061016127 -0,930267560761 0,87547383736819 3,68128538131

1,09180610161275 -0,930267560761422 0,87547383736819 418,72119140625


- -0,905281282030046 0,87689969222992 418,92114257812
1,09399959910661 7 5
- -0,772339117247611 0,88008807506412 419,12109375
1,09785376116633 3
• La détermination du stade d'apparition des fissures

Ceci est réalisé dans le but de comparer la flèche obtenue avec la flèche théorique.
Calcul de déformer la théorique en mi travée (cas de flexion en 3 point)l
𝐹
𝑓𝑖 =48 .𝐸 . 𝐿3 dans on raisonne sur les 3 éprouvettes
𝑖

Analyse et comparaison

Essai: Flexion 3 points Théophile


Exécution d'essai: FC5_S24_02
Date: 22/03/2023 11:41:56

Ouverture de Déplacement Force axiale en N Temps


fissures en mm axial (flèche)

0,00068919359819 0,00674128523314 - 1,658203125


1196 721 6,65336870042665
E-05
- 4,82001854106784 0,73323195101693 367,1689453125
0,94082194846123 3
5
- ,23022222518921 0,74278278043493 367,368896484375
0,95348968170583 6
2
- 11,3062020391226 0,78814546577632 67,56884765625
1,01230852305889 4
Essai: Flexion 3 points Théophile
Exécution d'essai: FC5_V24_06
Date: 10/03/2023 11:57:08

34
2.4.2.3.1Interprétation
apres la comparaison des résultats entre le béton en fibre de carbone et le béton en
fibre de verre sur un intervalle de temps fixe on constate que on doit calculer le
travail cumulé le long de l’essai pour avoir une idée claire sur le comportement de
béton fibré vis-à-vis la flexion

𝑤𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙𝑒𝑒 = ∫ 𝑓𝑙𝑒𝑐ℎ𝑒 . 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒

Le comportement mécanique en flexion du béton renforcé avec des fibres de


carbone diffère de celui du béton renforcé avec des fibres de verre. Voici quelques
différences clés entre ces deux types de renforcement :

• Résistance à la traction :
• Fibres de carbone : Les fibres de carbone ont une résistance à la traction
très élevée, ce qui les rend très adaptées pour résister aux forces de
traction générées pendant la flexion. Elles confèrent au béton une
meilleure capacité à résister aux charges de flexion.
• Fibres de verre : Les fibres de verre ont une résistance à la traction
inférieure à celle des fibres de carbone, ce qui peut limiter leur efficacité
pour renforcer le béton soumis à des charges de flexion importantes.
• Module d'élasticité :
• Fibres de carbone : Les fibres de carbone ont un module d'élasticité
élevé, ce qui signifie qu'elles contribuent à augmenter la rigidité globale
de la structure.
• Fibres de verre : Les fibres de verre ont généralement un module
d'élasticité plus faible que les fibres de carbone, ce qui peut entraîner une
rigidité moindre de la structure renforcée.
• Ductilité :
• Fibres de carbone : Le béton renforcé avec des fibres de carbone peut
présenter une bonne ductilité, ce qui signifie qu'il peut subir des
déformations importantes avant de se rompre. Cela peut être bénéfique
dans les structures sujettes aux charges dynamiques ou aux
mouvements sismiques.
• Fibres de verre : Les fibres de verre ont tendance à être moins ductiles
que les fibres de carbone, ce qui peut limiter la capacité du béton
renforcé à absorber les déformations importantes.
• Résistance à la corrosion :
• Fibres de carbone : Les fibres de carbone ne sont pas sensibles à la
corrosion, ce qui est un avantage dans des environnements corrosifs.
• Fibres de verre : Les fibres de verre ne se corrodent pas non plus, ce qui
en fait une option intéressante pour les environnements corrosifs.
• Coût :

35
• Fibres de carbone : Les fibres de carbone sont généralement plus
coûteuses que les fibres de verre en raison de leurs propriétés
mécaniques supérieures.
• Fibres de verre : Les fibres de verre sont plus abordables, mais leur
résistance à la traction et leur module d'élasticité sont inférieurs.
• Applications :
• Les fibres de carbone sont souvent privilégiées dans les applications
nécessitant une résistance et une rigidité élevées, ainsi que dans les
structures légères.
• Les fibres de verre sont souvent utilisées dans des applications moins
exigeantes en termes de performances mécaniques, mais où la
résistance à la corrosion peut être importante.

2.4.3Calcul de maximale et moment de fissuration


Équilibre statique

∑ 𝐹𝑥 = 𝑅1 +𝑅2 - F =0
𝐿 𝐹
∑ 𝑀𝑂 = 0 c.-à-d F.2 -𝑅2 .L=0 d’ou 𝑅1 = 𝑅2 = 2
𝐿
➢ On coupe entre [0, [
2
𝐹
➢ V=2
𝐹
et 𝑀𝑓 = 2
. X
𝐿
➢ De même [2 , 𝐿[
En se basant sur les calculs ci-dessous, notre position actuelle est la suivante
:

Figure D : diagramme de moment felissichant et efforts tranchant (cas de flexion en


3points)

Calcul du moment de fissuration par flexion :

36
Il faut distinguée d’abord entre la section fissurée et la section non fissurée par
flexion en générale la longueur de la 𝑆𝑛𝑓 et égale a deux fois là 𝑆𝑓 pour ce faire il faut
d’abord calculer le moment quadratique non fissurée 𝐼𝑛𝑓 et la longueur non fissurée
𝑦𝑛𝑓 .

Avec : 𝑏𝑤 Est la largeur de la section droite dans la zone tendue,

H est la hauteur de la section,


d est la hauteur utile, soit la distance entre la fibre comprimée et la position
du Centre de gravité des armatures tendu

b Schéma explicative
d
𝑦𝑛𝑓

Dans une poutre en béton armé sollicitée en flexion, la fissuration intervient au niveau de la fibre
tendue lorsque la contrainte du béton en cette fibre) 𝜎 (x, h-𝑦𝑛𝑓 )atteint la résistance en traction du
béton fctm. La contrainte en fibre inférieure est exprimée par la relation suivante :

D’où le moment de fissuration est :

2.2.4 Conclusion
En résumé, le choix entre les fibres de carbone et les fibres de verre pour le
renforcement du béton en flexion dépend des exigences spécifiques de la structure,
des charges appliquées, de l'environnement et des contraintes budgétaires. Chacun
de ces matériaux présente des avantages et des inconvénients distincts en termes
de performances mécaniques, de coût et d'applications appropriées.

37
Chapitre 3
Localisation des fissures par des mesures acoustiques

38
3.1Introduction
La localisation des fissures par des mesures acoustiques est une technique utilisée
dans divers domaines tels que l'ingénierie civile, la mécanique des matériaux,
l'aérospatiale et d'autres domaines où la détection précoce de fissures ou de
défaillances dans les structures est cruciale pour assurer la sécurité et la durabilité
.Le principe de base de cette technique repose sur le fait que les fissures et les
défauts dans un matériau modifient généralement la propagation des ondes
acoustiques à travers celui-ci. En utilisant des capteurs acoustiques, tels que des
microphones ou des capteurs piézoélectriques, il est possible de mesurer les signaux
acoustiques générés lorsqu'une onde est émise à partir d'une source et qu'elle se
propage à travers le matériau contenant les fissures. Voici les étapes générales
impliquées dans la localisation des fissures par des mesures acoustiques : Émission
de l'onde acoustique : Une source d'onde acoustique, telle qu'un marteau
acoustique, un haut-parleur ou un capteur piézoélectrique, est utilisée pour générer
une onde acoustique qui se propage à travers le matériau. Propagation de l'onde :
L'onde acoustique se propage à travers le matériau, interagissant avec les fissures et
les défauts rencontrés sur son chemin. Réception des signaux : Des capteurs
acoustiques sont placés à différents emplacements sur la surface du matériau pour
capturer les signaux acoustiques résultants de l'interaction entre l'onde et les
fissures. Ces signaux sont ensuite enregistrés. Analyse des signaux : Les signaux
enregistrés sont analysés pour détecter les changements caractéristiques induits par
les fissures. Les différences de temps d'arrivée, d'amplitude, de fréquence, etc., dans
les signaux acoustiques peuvent indiquer la présence et l'emplacement approximatif
des fissures. Traitement des données : Les données collectées sont généralement
traitées à l'aide d'algorithmes de traitement du signal pour extraire des informations
précises sur les fissures. Des techniques telles que la corrélation croisée, la
transformée de Fourier, les méthodes de filtrage, etc., peuvent être utilisées pour
analyser les signaux. Localisation des fissures : En comparant les différences
temporelles entre les signaux capturés par différents capteurs, il est possible de
trianguler la position approximative des fissures dans le matériau. Il est important de
noter que la localisation précise des fissures peut être influencée par divers facteurs
tels que la taille des fissures, la fréquence des ondes utilisées, la géométrie de la
structure, les propriétés acoustiques du matériau, etc. Par conséquent, une
calibration minutieuse et une analyse approfondie sont nécessaires pour obtenir des
résultats fiables. En résumé, la localisation des fissures par des mesures

39
acoustiques est une technique non destructive et potentiellement précise pour
détecter et localiser des défauts dans les matériaux et les structures.

3.2 Méthode de préparation des capteurs acoustique

Etape 1 : Les points auxquels les capteurs seront positionnés (x, y, z) déterminent
les emplacements stratégiques pour la détection. Pour l'exemple concret de nos
éprouvettes (2, 0.4, 0.4), nous allons déployer un total de 8 capteurs. Parmi ces
capteurs, 6 seront judicieusement disposés le long des interfaces latérales, tandis
que les 2 autres seront positionnés sur l'une des surfaces :

• Les six premiers capteurs seront placés de manière équilibrée le long des
interfaces latérales de l'éprouvette, avec une distribution régulière en fonction
des coordonnées y et z. Cela permettra de couvrir efficacement la région
susceptible d'interagir avec les fissures.

• Les deux derniers capteurs seront positionnés sur une surface spécifique de
l'éprouvette. Cette disposition peut être choisie en fonction des
caractéristiques de l'éprouvette et des informations que l'on souhaite obtenir.
Par exemple, ils pourraient être placés sur la face supérieure ou inférieure, ou
même sur une autre surface critique pour l'expérience.

En plaçant les capteurs de cette manière, on maximise les chances de détecter et de


localiser les fissures éventuelles en surveillant les variations dans la propagation des
ondes acoustiques à travers l'éprouvette. Cela permettra une couverture complète et
une analyse précise des données acquises pour une évaluation fiable de l'état de la
structure.

Étape 2 : Nettoyer soigneusement les points choisis en frottant et en éliminant toute


poussière présente.

Étape 3 : Appliquer de la colle, puis maintenir chaque capteur en place pendant 8


minutes.

Étape 4 : Vérification du bon fonctionnement des capteurs en effectuant des tests


avec un crayon autour des points choisis.

40
Figure15 :Essai de flexion des fibres en 4 points et avec des mesures
acoustiques

Dans cette partie ce que ne intéresse de plus se de localiser le lieu de l'apparition


des fissures lorsque de l'essai de flexion a 4 points, sur [0, a] [a, a-L] [a-L, L]

Le comportement en flexion à quatre points du béton renforcé en fibres de carbone,


du béton renforcé en fibres de verre et du béton ordinaire diffère significativement en
raison des propriétés uniques des matériaux de renforcement. Voici une
comparaison de ces comportements :

• Béton Ordinaire : Le béton ordinaire a une résistance à la traction


relativement faible et est principalement renforcé par sa résistance en
compression. En flexion à quatre points, il présente une courbe de
charge-déformation typique avec une première phase linéaire où la
contrainte augmente proportionnellement à la déformation, suivie d'une
phase non linéaire menant à la rupture. La rupture se produit
généralement de manière soudaine et fragile.
• Béton Renforcé en Fibres de Verre : Le béton renforcé en fibres de verre
améliore la résistance à la traction du matériau par rapport au béton
ordinaire. Les fibres de verre distribuées dans la matrice de béton
41
agissent comme des renforts pour résister aux forces de traction. En
flexion, le matériau présente généralement une augmentation de la
capacité de charge et une meilleure résistance à la fissuration. Les fibres
de verre peuvent permettre au béton de maintenir certaines propriétés
mécaniques même après la formation de fissures.
• Béton Renforcé en Fibres de Carbone : Le béton renforcé en fibres de
carbone offre une résistance à la traction encore plus élevée que le béton
renforcé en fibres de verre. Les fibres de carbone sont très rigides et ont
une résistance exceptionnelle. L'ajout de fibres de carbone au béton
améliore considérablement sa capacité à résister aux forces de flexion.
Le matériau peut présenter une plus grande résistance à la fissuration et
une plus grande capacité à supporter des charges importantes avant la
rupture.

Figure 16: essai de flexion en 4 points sur des poutres en béton armée fibrée avec
des fibres en carbone, fibre de verre, et béton ordinaire.

3.3 Conclusion
En résumé, le béton ordinaire a un comportement relativement fragile en flexion,
tandis que le béton renforcé en fibres de verre montre une meilleure résistance à la
fissuration. Le béton renforcé en fibres de carbone présente une résistance et une
rigidité exceptionnelles, offrant des performances mécaniques supérieures dans les
applications nécessitant une résistance élevée à la flexion. Le choix entre ces
matériaux dépend des exigences de la conception, de la charge et de
l'environnement de la structure, La plupart des fissures sont localiser sur [a, a-L] ce
qui est logique

42
Figure 17 : Localisation des fissures par les capteurs acoustiques

43
Chapitre 4

Auto-détections mesure électriques

4.1 Introduction
44
Le béton, est un mélange complexe de granulats et d'une matrice cimentaire,
arbore une porosité en sa matrice, laquelle est la demeure d'une diversité. Sous
l'angle électrique, deux phases sont couramment distinguées : la phase solide,
gardienne de la robustesse, et la phase liquide, principalement responsable de la
danse des électrons au sein du matériau. Cette représentation ne fusionne guère les
granulats avec la matrice, qui bien que partageant une constitution solide, ne jouent
pas nécessairement un rôle identique dans la propagation de l'énergie électrique.
Cette esquisse, quoique très schématique, sert néanmoins à décoder les fluctuations
d'apparence dans les résistances à l'échelle de nos préoccupations. La résistance, et
son pendant réciproque, la conductance, sont donc largement tributaires de la
quantité du fluide interstitiel en scène, de sa concentration ionique, ainsi que de sa
capacité à voyager dans la matrice. En conséquence, on peut considérer que la
résistance contribue partiellement à caractériser la porosité du béton : son volume, la
tournure sinueuse de son réseau, et le degré de liaison entre les pores (Andrade et
al., 2000).Étant donné que les fissures et les délaminages se font guides privilégiés
du fluide intérieur, la méthode électrique s'ajuste pour repérer et étudier ces
perturbations. Les évaluations de résistance électrique du béton sont actuellement
employées en complément des autres mesures électriques possibles, à savoir le
calcul du potentiel de corrosion (pour cibler les zones potentielles de corrosion active
des armatures) (RILEM(1)) (ASTM, 1997), et la mesure de la résistance à la
polarisation (permettant d'évaluer la vitesse de corrosion des aciers) (RILEM(2))
(Elsener et al., 1997). Les résultats présentés ci-dessous démontrent la capacité de
la méthode de mesure des résistances à agir comme une évaluation à part entière
de l'état de dégradation des structures en béton et en béton armé. En suivant un
protocole de mesure adéquat, l'état de fissuration d'une structure peut être qualifié, et
les avancées récentes laissent entrevoir la potentialité de la technique à détailler
finement les fissures.

4.2Dispositif de mesure
La mesure de la résistance électrique d'une éprouvette de béton est souvent
réalisée à l'aide d'un test appelé "essai de résistivité électrique" ou "essai de
conductivité électrique". Cet essai permet d'évaluer la capacité du béton à conduire
l'électricité, ce qui est directement lié à sa composition, à sa porosité et à sa structure
interne. Voici comment vous pourriez réaliser cet essai :

Matériel nécessaire :

1. Éprouvettes de béton préparées et prêtes à être testées.

2. Dispositif de mesure de résistivité/conductivité électrique .

3. Électrodes de mesure (par exemple, des électrodes en acier inoxydable).

45
4. Source d'alimentation électrique (si nécessaire).

5. Câbles de connexion.

6. Eponge humidifie

Étapes générales :

1. Assurez-vous que les éprouvettes de béton sont prêtes et correctement


préparées pour les tests. Elles doivent être suffisamment sèches ou humide et
dans un état représentatif de la structure que vous souhaitez évaluer.

2. Placez les électrodes de mesure aux extrémités de l'éprouvette de béton.


Assurez-vous qu'elles sont en bon contact avec la surface du béton.

3. Si votre équipement le nécessite, connectez les câbles de mesure aux


électrodes.

4. Si votre équipement nécessite une source d'alimentation, assurez-vous que


les paramètres sont correctement réglés (I=0,5 ma).

5. Effectuez la mesure en suivant les instructions de votre équipement. Cela


pourrait impliquer l'application d'un courant électrique à travers l'éprouvette et
la mesure de la tension résultante, ou vice versa.

6. Enregistrez les valeurs de résistivité ou de conductivité obtenues.

7. Répétez le processus pour plusieurs échantillons afin d'obtenir une moyenne


représentative (n=5).

8. Il est important de noter que les valeurs de résistivité ou de conductivité


électrique du béton peuvent varier en fonction de divers facteurs tels que la
composition du béton, le taux d'humidité, la densité, la présence d'additifs, etc.
Par conséquent, ces mesures peuvent donner des indications sur la qualité du
béton, sa durabilité et son comportement face à la corrosion ou à d'autres
problèmes potentiels. Assurez-vous de suivre les normes et les procédures
recommandées pour effectuer correctement ces mesures et interpréter les
résultats de manière appropriée. Le dispositif est connecté à un résistivimètre
qui injecte un courant constant entre les deux électrodes d’injection et qui
mesure la différence de potentiel entre les électrodes de mesure (fig. 1 et 2).
On en déduit alors la résistivité apparente du matériau (ρa) en multipliant le
rapport de la différence de potentiel sur l’intensité par un facteur géométrique
1
(k) qui dépend de la géométrie du dispositif. Or la conductivité =𝑟𝑒𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑒𝑡𝑜𝑛
.

46
Figure18 : le resistivimetre figure 19 : méthode de
mesure de la résistance électrique

Figure 20 :Principe de fonctionnement de l’essai

Avec :"a" représentant la longueur de l'un des côtés de l'éprouvette cubique

4.3 Mesure de la résistance électrique pour les éprouvettes à


l’état humide
4.3.1Introduction :
Le béton fibré saturé dans l'eau, également connu sous le nom de béton fibré haute
performance (BFHP), est un type de béton renforcé de fibres qui a la particularité
d'être saturé en eau après sa mise en place. Ce matériau combine les avantages
des fibres de renforcement et de la saturation en eau pour améliorer ses propriétés
mécaniques, sa durabilité et sa résistance à la fissuration.

47
Voici quelques points clés à connaître sur le béton fibré saturé dans l'eau :

1. Composition : Comme tout béton, il est composé de ciment, d'agrégats


(sable, gravier), d'eau et d'adjuvants. Cependant, la caractéristique distinctive
est l'ajout de fibres, généralement des fibres métalliques, en polymères ou en
verre. Ces fibres agissent comme des renforts qui améliorent la résistance en
limitant la propagation des fissures.

2. Saturé dans l'eau : Après le coulage et la mise en place, le BFHP est saturé
en eau, souvent en utilisant une immersion prolongée. Cette étape a pour but
de favoriser l'hydratation continue du ciment et d'améliorer la compacité du
matériau. Cela peut contribuer à une meilleure résistance et à une plus grande
durabilité.

3. Propriétés mécaniques : Le béton fibré saturé dans l'eau présente


généralement des propriétés mécaniques supérieures par rapport au béton
conventionnel. Les fibres aident à renforcer le matériau en améliorant sa
résistance en tension et en prévenant la fissuration. Cela peut rendre le
matériau plus adapté aux charges dynamiques et statiques.

4. Durabilité améliorée : En raison de sa résistance accrue et de sa meilleure


résistance à la fissuration, le BFHP est souvent plus durable, résistant aux
cycles de gel/dégel et aux agressions environnementales (c’est le cas de
notre projets) . La saturation en eau peut contribuer à une meilleure résistance
chimique, en particulier dans des environnements agressifs.

5. Applications : Le béton fibré saturé dans l'eau est utilisé dans diverses
applications, notamment dans la construction de structures à haute résistance
telles que les ponts, les dalles de sol industrielles, les revêtements de tunnels
et les ouvrages maritimes. Il est également utilisé lorsque des propriétés
spécifiques de durabilité et de résistance aux contraintes sont requises.

4.3.2Relation entre le degré de saturation et la résistance


électrique
La relation entre le degré de saturation et la résistance électrique d'un matériau
comme le béton est complexe et dépend de plusieurs facteurs. Le degré de
saturation fait référence à la quantité d'eau présente dans les pores d'un matériau
par rapport à sa capacité maximale à retenir de l'eau. La résistance électrique, quant
à elle, est liée à la conductivité électrique du matériau.

48
Dans le contexte du béton ou d'autres matériaux poreux, voici quelques points à
considérer concernant la relation entre le degré de saturation et la résistance
électrique :

1. Influence de l'eau : L'eau dans les pores d'un matériau peut agir comme
conducteur électrique, permettant aux ions de se déplacer à travers elle. Ainsi,
plus le matériau est saturé en eau, plus sa conductivité électrique peut être
élevée. Cependant, la présence d'eau peut aussi contribuer à la corrosion des
armatures métalliques dans le béton, ce qui peut potentiellement influencer la
résistance électrique à long terme.

2. Effet de la porosité : Les pores dans le matériau sont souvent remplis d'eau.
À mesure que le matériau se sature, les pores sont remplis d'eau et l'espace
pour les ions de se déplacer augmente, ce qui peut entraîner une diminution
de la résistance électrique.

3. Distribution de l'eau : La distribution de l'eau dans le matériau peut ne pas


être uniforme. Certains pores peuvent être plus remplis d'eau que d'autres.
Cela peut donner lieu à des variations dans la résistance électrique à travers
le matériau.

4. Effets sur la mesure : Lors de la mesure de la résistance électrique d'un


matériau poreux tel que le béton, il est important de prendre en compte la
présence d'eau et son influence sur les résultats. Les mesures doivent être
standardisées pour obtenir des valeurs comparables et significatives.

5. Influence de la composition : La composition du matériau, y compris la


nature des agrégats, du ciment et des éventuelles fibres, peut également
influencer la résistance électrique et la manière dont elle varie avec le degré
de saturation.

En résumé, la relation entre le degré de saturation et la résistance électrique d'un


matériau poreux comme le béton est influencée par divers facteurs, notamment la
distribution de l'eau, la porosité, la composition du matériau et la présence éventuelle
d'autres composants conducteurs. Pour une compréhension plus précise de cette
relation, des études expérimentales et des analyses spécifiques sont nécessaires.

49
Figure21: Influence du degré de saturation sur les différents types de béton
fibre (carbone ,verre ) et le béton ordinaire

4.3.3 la relation entre la résistance électrique de béton et la


résistance mécanique
La relation entre la résistance électrique du béton et sa résistance mécanique
est complexe et dépend de plusieurs facteurs. Cependant, il existe généralement
une tendance inverse entre ces deux propriétés .Lorsque le béton est en bon état et
non fissuré, sa résistance mécanique est généralement élevée, ce qui signifie qu'il
peut supporter des charges importantes sans se rompre. D'un autre côté, la
résistance électrique du béton est souvent plus élevée lorsque sa structure est
compacte et sans beaucoup d'espace pour la conductivité électrique. Cela signifie
que le courant électrique a du mal à se propager à travers le matériau, ce qui se
traduit par une résistance électrique plus élevée. Cependant, certaines situations
peuvent créer des interactions plus complexes entre la résistance électrique et la
résistance mécanique du béton. Par exemple, lorsqu'un béton est fissuré ou
endommagé, il peut y avoir des voies de faible résistance pour le courant électrique,
ce qui pourrait abaisser la résistance électrique même si la résistance mécanique a
diminué. En résumé, bien qu'il puisse y avoir une tendance générale à l'inverse entre
la résistance électrique et la résistance mécanique du béton, d'autres facteurs et
conditions spécifiques peuvent influencer cette relation.

4.3.4nterprétation des résultats

L'interprétation des mesures effectuées au sein du laboratoire sur les éprouvettes

50
saturées révèle clairement que le degré de saturation exerce une influence
significative sur la résistance électrique du béton. Cela se traduit par une relation
directe entre la résistance du béton vis-à-vis de la traction et de la flexion,
notamment lorsque le béton est saturé. En effet, en phase de saturation, le béton
devient plus conducteur en raison de l'incorporation de molécules d'eau qui se logent
dans les pores. Cette interaction entraîne une diminution de la résistance électrique
du béton, ce qui explique les changements observés dans ses propriétés de traction
et de flexion.

4.3.5Conclusion
En résumé, le béton fibré saturé dans l'eau est un matériau avancé qui combine les
avantages des fibres de renforcement et de la saturation en eau pour offrir une
meilleure résistance mécanique et une plus grande durabilité. Cependant, la mise en
œuvre correcte de ce matériau nécessite une compréhension approfondie de ses
propriétés et de ses exigences spécifiques. La plupart des fisures localiser c'était
entre

4.4Mesure de la résistance électrique pour des éprouvettes à


l’état sèche
4.4.1Introduction
La mesure de la résistance électrique pour des éprouvettes à l'état sec
consiste à évaluer la capacité d'un matériau, tel que le béton, à résister au passage
du courant électrique lorsque ses pores sont dépourvus d'eau. Cette mesure peut
fournir des informations sur la compacité et la conductivité électrique intrinsèque du
matériau.

Pour réaliser cette mesure, voici les étapes générales :

Préparation des éprouvettes : Des échantillons de béton, appelés éprouvettes,


sont prélevés et préparés pour les tests. Ils sont généralement sous forme de petits
cylindres ou de cubes, selon les normes et les protocoles de test.

Conditionnement : Les éprouvettes sont soigneusement séchées pour éliminer


toute trace d'humidité résiduelle. Cela peut être réalisé en les plaçant dans un four à
température contrôlée pendant un certain laps de temps.

Configuration du test : Une configuration de test est mise en place, où une


source de courant électrique est connectée aux extrémités de l'éprouvette sèche. Un
instrument de mesure, comme un ohmmètre, est utilisé pour mesurer la résistance
électrique.

51
Mesure : Le courant électrique est appliqué à travers l'éprouvette et la tension
résultante est mesurée. En utilisant la loi d'Ohm (V = I × R), où V est la tension, I est
le courant et R est la résistance, la résistance électrique de l'éprouvette est calculée.

Analyse des résultats : Les valeurs de résistance électrique obtenues pour


différentes éprouvettes sont analysées. Des comparaisons peuvent être faites entre
différentes compositions de béton, différentes méthodes de mélange, différents
niveaux d'humidité, etc.

Interprétation : Les résultats de la mesure de résistance électrique peuvent


être interprétés en relation avec d'autres propriétés du béton, telles que la porosité,
la compacité et éventuellement la résistance mécanique. Des valeurs plus élevées
de résistance électrique peuvent indiquer une faible conductivité électrique,
généralement associée à une structure plus compacte.

Il est important de noter que la résistance électrique mesurée à l'état sec peut
varier en fonction de nombreux facteurs, notamment la composition du matériau, le
taux d'hydratation, la porosité, la granulométrie, etc. Cette mesure peut également
servir de référence pour comparer la conductivité électrique en d'autres états,
comme l'état saturé.

4.4.2 Comparaison des résultats


Nous avons décidé d'examiner comment le temps de séchage affecte la
résistance mécanique du béton, tout en explorant l'impact de la proportion de fibres
ou du dosage des fibres de verre sur la conductivité électrique du béton. Cette
approche nous permettra d'obtenir une compréhension plus précise du lien entre la
résistance mécanique du béton et ces variables, tout en éclairant la relation entre la
conductivité électrique et la résistance mécanique.

Remarque :FC5-V25 contient plus de fibre que FC5-V25

Graphes de comparaison

Comme le montrent le graphique, il est observé qu'à mesure que nos


éprouvettes cubiques sèchent, la perte de masse augmente, ce qui est cohérent.
Cependant, après un certain laps de temps, la masse commence à se stabiliser.
52
Cette stabilisation peut être attribuée à la présence d'eau emprisonnée dans les
pores du béton fibré, qui s'évapore progressivement.

Comme le démontre le graphique, à mesure que la perte de masse augmente,


indiquant un séchage prolongé, la résistance électrique du matériau augmente
également. Cette augmentation de la résistance électrique est attribuée à une
diminution de la conductivité électrique causée par la réduction progressive de la
quantité d'eau présente dans le matériau.

4.5 Conclusion
La résistance électrique du béton renforcé par des fibres peut varier
considérablement en fonction de l'état d'humidité du matériau. Généralement, la
résistance électrique du béton fibreux augmente à mesure que le matériau passe de
l'état humide à l'état sec.

Béton Fibre à l'État Humide : Lorsque le béton fibré est humide, il contient une
quantité significative d'eau dans ses pores. L'eau agit comme un conducteur
électrique, ce qui permet aux charges électriques de se déplacer relativement
facilement à travers le matériau. Cela résulte en une résistance électrique
relativement basse.

Béton Fibre à l'État Sec : Lorsque le béton fibré sèche, l'eau contenue dans les pores
s'évapore progressivement. Avec la diminution de la quantité d'eau, les charges
électriques ont moins de chemins pour se déplacer à travers le matériau. Cela
conduit à une augmentation de la résistance électrique, car le matériau devient
moins conducteur.

En résumé, le passage du béton fibreux de l'état humide à l'état sec entraîne


généralement une augmentation de la résistance électrique en raison de la
diminution de la conductivité électrique due à la perte d'eau. Cette relation entre
l'humidité du matériau et sa résistance électrique peut être utilisée pour surveiller
l'état d'humidité du béton dans certaines applications, comme la détection de
l'humidité dans les structures ou les infrastructures

53
Chapitre 5
La mesure des déformations de
béton armé fibré par la fibre
optique

54
5.1Introduction
La mesure des déformations du béton armé fibré à l'aide de fibres optiques est une
technique de surveillance avancée largement utilisée dans le domaine de l'ingénierie
et de la construction. Cette technique, connue sous le nom de "système de jauges à
fibres optiques" ou "jauge optique de déformation", permet de suivre avec précision
les déformations et les contraintes du béton armé fibré en temps réel. Voici comment
cela fonctionne :

• Principe de Base : Les jauges à fibres optiques exploitent le principe de


la réflexion de la lumière dans les fibres optiques. Les variations de
déformation dans le matériau altèrent la longueur de la fibre, ce qui
modifie la distance parcourue par la lumière réfléchie. Cette modification
est détectée et convertie en une mesure de déformation.
• Installation : De minces fibres optiques sont incorporées dans le béton
armé fibré lors de la phase de coulage ou de la mise en place. Ces fibres
sont généralement flexibles et capables de se courber avec le matériau,
ce qui permet de mesurer les déformations locales.
• Interrogation : Les fibres optiques sont interrogées à l'aide d'un dispositif
de mesure spécifique. Une source de lumière est envoyée dans la fibre,
et la lumière réfléchie est analysée. Les variations de longueur de la fibre
causées par les déformations du matériau modifient la fréquence de la
lumière réfléchie.
• Analyse : Les données recueillies sont traitées pour fournir des
informations sur les déformations et les contraintes du béton armé fibré.
Ces données peuvent être utilisées pour surveiller les performances de la
structure en temps réel, détecter les déformations anormales et évaluer la
santé structurale.
Les avantages de l'utilisation des fibres optiques pour la mesure des déformations
dans le béton armé fibré comprennent :

• Précision élevée : Les fibres optiques offrent une mesure précise des
déformations locales du matériau.
• Résistance aux environnements hostiles : Les fibres optiques sont
insensibles aux interférences électromagnétiques et à la corrosion, ce qui
les rend adaptées aux environnements agressifs.
• Surveillance en temps réel : Les données sont recueillies en temps réel,
ce qui permet de détecter rapidement les changements dans le
comportement de la structure.

55
En résumé, l'utilisation de fibres optiques pour mesurer les déformations du béton
armé fibré est une méthode avancée et fiable de surveillance de la performance
structurelle, offrant une vue précise de la réponse du matériau aux charges et aux
conditions environnementales.
5.2 la Procédure de Déploiement de la Fibre Optique
Etape 1 : Il est nécessaire de mettre en place les fibres de pêche qui porteront la
fibre optique. Ces dernières doivent être installées dans la partie tendue de la poutre
qui contient des armatures HA12. Cette zone est d'un intérêt particulier, car il est
bien connu que le béton présente une résistance satisfaisante à la compression,
mais une résistance plus faible à la traction. Ainsi, notre objectif est de mesurer les
déformations au niveau de cette section critique.

Figure 22: Principe de fonctionnement de béton armée fibrée figure23: fille de pêche

Étape 2 : Délicatement, saisissez 10 cm depuis chaque extrémité à l'aide de la pince.


Permettez que la fibre se sectionne naturellement du métal.

Étape 3 : Séparez la fibre blanche de la fibre bleue, puis fixez l'une des deux fibres
avec du ruban adhésif.

Étape 4 : Réalisez une émulation d'environ 3 cm à l'aide de l'embout le plus petit.


Assurez-vous qu'aucun résidu ne demeure sur la pince. Pour couper la fibre droite
avec un diamètre (∅) de 250, placez la fin du fil bleu à 15, immobilisez-le avec la
petite pince. Ensuite, bloquez-le avec la grande pince avant de couper.

Étape 5 : Effectuez un nettoyage à l'aide d'isopropanol.

Étape 6 : Activez le soudeur.

Étape 7 : Ouvrez le capot dès que le programme est initialisé.

Étape 8 : Vérifiez que la fibre est rectiligne. Si ce n'est pas le cas, répétez l'étape
précédente.

Étape 9 : Manipulez le pigtail. Notez qu'un seul pigtail doit être pris à la fois.
56
Étape 10 : Coupez 30 cm de tuyau, puis insérez le pigtail à l'intérieur. Procédez au
renforcement de la soudure et dénudez 3 cm du pigtail.

Étape 11 : Coupez l'extrémité avec un diamètre (∅) de 900.

Étape 12 : Nettoyez l'extrémité et assurez-vous de son alignement. Remarque : Pour


une soudure inférieure à 0,01 dB, sinon coupez et recommencez. Placez le renfort
au niveau de la soudure, chauffez-le dans la partie supérieure de la machine,
répétez cette étape deux fois.

Étape 13 : Retirez le ruban adhésif de l'autre fibre optique. Attendez un moment pour
que cela refroidisse, puis insérez la soudure dans le tube. Touchez l'extrémité du
tube avec le ruban du côté de la fibre uniquement.
5.3Méthode d'utilisation de logiciel
Allumer interogeteur par derrière attendre qu il s allume attendre que le statut soit
complet

Menu—configuration —load configuration —ok

Remarque : garder la partie du câble droit puis nettoyer l'embout (sur les deux cote)

Puis menu—tools —load createcustone key —ok —terminaison —partie à l'extérieur

Le connecteur doit être entre 69et75 sinon Si on rencontre un problème il faut


nettoyer l'embout, s'il ça ne marche pas encore, il faut le nettoyer avec un coton
(nettoyage humide)

Noter le non de capteur sélectionné st rain —finish

Avant et après le coulage, il est essentiel de vérifier le bon fonctionnement de la fibre


optique. Cette vérification s'effectue en exerçant une pression sur la fibre au niveau
de l'une de ses extrémités, puis en observant toute variation dans la courbe
contrainte-longueur. De plus, il est nécessaire de délimiter avec précision la zone
d'étude de la poutre.

57
Figure24 : courbe longueur-contrainte

5.4Conclusion

En conclusion, l'utilisation de la fibre optique pour la mesure des déformations dans


le béton offre une avancée significative dans le domaine de la surveillance et de
l'évaluation de la résistance structurelle. Cette technologie présente des avantages
majeurs tels que sa sensibilité élevée, sa capacité à couvrir de grandes zones et son
potentiel pour des mesures en temps réel. Grâce à la capacité des fibres optiques à
détecter les déformations minimes avec une précision exceptionnelle, il devient
possible de surveiller en continu l'évolution des contraintes et des déformations au
sein des éléments en béton.

En utilisant des capteurs à fibre optique intégrés dans la structure, les ingénieurs et
les chercheurs peuvent recueillir des données détaillées sur le comportement du
béton sous différentes charges, conditions environnementales et variations
thermiques. Cette compréhension approfondie des déformations peut contribuer à
améliorer la conception des structures en béton, à renforcer leur durabilité et leur
sécurité, et à optimiser leur maintenance.

De plus, l'adoption de la fibre optique pour la surveillance des déformations dans le


béton ouvre la voie à des applications innovantes dans le domaine de la construction
intelligente et de l'ingénierie civile. Les données précises et en temps réel collectées
peuvent permettre la mise en place de systèmes de gestion prédictive, aidant à
détecter les signes précurseurs de défaillances potentielles et à prendre des
mesures correctives avant que des problèmes majeurs ne se développent.

En somme, l'utilisation de la fibre optique pour mesurer les déformations dans le


béton représente une avancée technologique qui offre des bénéfices significatifs en
termes de sécurité, de durabilité et d'efficacité dans la construction et la gestion des
infrastructures en béton. Cette approche ouvre la voie à de nouvelles perspectives
58
dans le domaine de l'ingénierie structurale, en améliorant notre capacité à
comprendre et à optimiser le comportement des matériaux de construction clés.
L'utilisation de fibres optiques pour mesurer les déformations en temps réel offre un
avantage majeur pour surveiller le comportement des poutres pendant le test de
flexion. Cela permettra de quantifier les déformations et les déplacements dans les
différentes zones de la poutre, ce qui peut aider à comprendre comment les
différentes fibres influencent la résistance à la fissuration.

En conclusion, les fibres de carbone sont généralement considérées comme les plus
performantes pour améliorer la résistance à la fissuration en raison de leur haute
résistance et de leur adhérence avec le béton. Cependant, la performance réelle
dépendra de plusieurs facteurs, et les essais de flexion avec des mesures de
déformation par fibres optiques seront essentiels pour déterminer le comportement
spécifique de chaque type de poutre renforcée.

Chapitre 6
Mesure des déformations par la méthode de
corrélation d'images
59
6.1Introduction
La méthode de corrélation d'images, également appelée "image corrélation", peut
être appliquée à des matériaux comme le béton armé de fibres pour mesurer les
déformations et les comportements de surface. Cette technique permet de suivre les
déplacements de points caractéristiques sur la surface du matériau au fil du temps,
en réponse aux charges appliquées ou aux contraintes subies. Pour le béton armé
de fibres, cette méthode peut fournir des informations précieuses sur la manière dont
les fibres ajoutées influencent le comportement mécanique et les déformations.

6.2Méthode d'application de corrélation d'images


• Préparation de l'échantillon : Tout comme pour le béton traditionnel, une
surface de l'échantillon de béton armé de fibres est préparée en ajoutant
des marques ou des points de repère, généralement sous forme de
motifs ou de motifs réfléchissants.
• Acquisition d'images : deux caméra haute résolution est utilisée pour
capturer des images de la surface du béton armé de fibres. Ces images
sont prises avant et après l'application de charges ou de contraintes.
• Traitement des images : Un logiciel de corrélation d'images est utilisé
pour analyser les images capturées. Le logiciel suit les mouvements des
points de repère d'une image à l'autre et calcule les déplacements relatifs
entre elles.
• Analyse des résultats : Les déplacements calculés peuvent être convertis
en déformations pour évaluer comment les fibres incorporées influencent
la résistance et la capacité du béton à résister aux charges. L'analyse des
résultats peut également révéler des tendances sur la distribution des
contraintes à travers la surface du matériau.
• Interprétation : Les données obtenues grâce à la méthode de corrélation
d'images permettent de mieux comprendre comment les fibres

60
interagissent avec la matrice de béton et comment elles influencent les
déformations et les comportements globaux du matériau. Cela peut aider
à améliorer la conception des mélanges de béton armé de fibres pour des
performances spécifiques.
Il convient de noter que la corrélation d'images peut être sensible à des facteurs tels
que l'éclairage, la texture de surface et la qualité des points de repère. De plus, elle
nécessite des compétences en traitement d'images et un équipement approprié pour
obtenir des résultats précis.

Figure 25 : méthode (image corrélation figure26: test de luminosité

Application pour une poutre en béton fibré )

6.3Conclusion

En résumé, la méthode de corrélation d'images est une approche non destructive et


utile pour étudier les déformations et les comportements de surface dans le béton
armé de fibres. Elle offre un moyen de quantifier l'effet des fibres sur les
performances mécaniques du matériau, ce qui peut contribuer au développement de
bétons plus résistants et plus durables.

61
Conclusion générale
En conclusion, ce projet de fin de stage revêt une importance cruciale dans le
domaine de la gestion sécurisée des déchets nucléaires, en proposant une solution
durable pour le stockage à long terme de matériaux radioactifs émettant des rayons
gamma et bêta. La construction d'une cavité souterraine à une profondeur de 600
mètres représente une entreprise complexe qui demande une approche minutieuse
et novatrice.

L'utilisation du béton armé de fibres se présente comme une avancée significative


dans la réalisation de cette structure souterraine. Les investigations menées tout au
long de ce rapport ont permis d'appréhender les améliorations notables qu'apportent
les fibres en matière de comportement mécanique du béton armé, notamment en
flexion, traction, cisaillement et résistance à la fissuration. Cette recherche soulève la
perspective intéressante de partiellement substituer les traditionnelles armatures en
acier par des fibres, améliorant ainsi la performance globale de l'ouvrage.

La comparaison des différents types de fibres a permis de mettre en évidence leurs


avantages et inconvénients respectifs dans le contexte des structures en béton.
Cette analyse éclairée offre des orientations cruciales pour la sélection des fibres les
plus appropriées en fonction des besoins spécifiques de la cavité de stockage.

La nécessité d'assurer la durabilité et l'intégrité de cette cavité de stockage sur une


période de 100 ans constitue un défi majeur. En raison de l'impossibilité de réaliser
des inspections régulières une fois les déchets nucléaires entreposés, l'utilisation de
capteurs acoustiques et électriques s'avère une stratégie prometteuse. Ces
méthodes de surveillance à distance offrent une fenêtre vers la compréhension de
l'évolution structurelle et de la résistance du béton au fil du temps, contribuant ainsi à
la préservation de la sûreté de l'environnement environnant.

En somme, ce projet de fin de stage constitue une contribution significative à la


sécurité nucléaire en proposant une approche innovante pour le stockage des
déchets radioactifs. Les avancées en termes de comportement mécanique du béton
armé de fibres et les stratégies de surveillance à distance démontrent l'engagement

62
envers la durabilité et la préservation de l'environnement, en conciliant les impératifs
de performance structurelle avec les enjeux de sécurité à long terme.

Reference
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63
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