Correction Du Devoir de Mathématiques 2012-2013.aux

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Université Polytechnique de Bobo Dioulasso Année académique 2012-2013

UFR/ST Licence de Physique Fondamentale Durée : 3h


Document non autorisé,
Les réponses doivent être soigneusement justifiées,
La rédaction entrera pour une part importante dans l’appréciation de la copie,

La condition de chaque chercheur :


«Il n’y a pas de chemin ; il n’y a que tes pas»
Le grand secret de la science :
«Il faut travailler»
Louis Pasteur

Devoir de Mathématiques II

Exercice 1 (8pts)

1) Rappeler comment s’écrivent en fonction de u = Re(f ) et de v = Im(f ) les conditions de Cauchy-Riemann pour l’holomorphie
de f dans U .
Réponse :
Les conditions de Cauchy-Riemann sont

∂u ∂v ∂u ∂v
= et =−
∂x ∂y ∂y ∂x

2) Soient α et β deux nombres réels, et soit f la fonction définie sur U par : f (z) = x2 + αy 2 + 2iβxy
Déterminer les valeurs de (α, β) qui font de f une fonction holomorphe.
Réponse :
On doit avoir sur U
∂u ∂v
– = 2x = = 2βx, donc β = 1
∂x ∂y
∂u ∂v
– = 2αy = − = −2βy, doncα = −β = −1
∂y ∂x
 
Réciproquement si α = −1 et β = 1 les conditions de Cauchy-Riemann sont satisfaites et on a f (z) = z 2
 
3) Déterminer les singularités et les résidus de la fonction
1
f (z) =
z(z − 1)(z − 2)

Réponse : Les singularités sont en 0, 1, 2, ce sont des pôles simples et



1 1
Res(f, 0) = , Res(f, 1) = −1, Res(f, 2) =
2 2

4) Soit H un espace de Hilbert, et T une application linéaire continue sur H. Montrer les relations suivantes :
a) Ker(T ∗ ) = Im(T )⊥
Réponse :
– Soit x ∈ Ker(T ∗ ). Prenons y ∈ Im(T ). y peut s’écrire y = T z. On a alors :

hy, xi = hT z, xi = hz, T ∗ xi = 0

– Réciproquement, si x ∈ Im(T )⊥ , pour tout y ∈ H, on a

hT ∗ x, yi = hx, T yi = 0

T ∗ x est orthogonal à tous les vecteurs de l’espace : on en déduit que T ∗ x = 0.

1
b) Im(T ∗ ) ⊂ Ker(T )⊥ .
Réponse :
Prenons y ∈ Im(T ∗ ), y = T ∗ x avec x ∈ H. Si z ∈ Ker(T ), on a

hy, zi = hT ∗ x, yi = hx, T yi = 0

et donc y ∈ Ker(T )⊥ .

Exercice 2 (6pts)

1) r et R sont deux réels strictement positifs tels que r < R. On considère le contour Γ orienté suivant (voir figure)
Calculer l’intégrale de la forme différentielle

e−y
w= ((xsinx − ycosx)dx + (xcosx + ysinx)dy) le long de ce contour orienté.
x2 + y 2
Réponse : La forme différentielle w est de classe C 1 sur R2 − {0, 0}. D’après le théorème de SCHWARZ, sur
tout ouvert étoilé Ω contenu dans R2 − {0, 0}, la forme différentielle w est exacte si et seulement si la forme
différentielle w est fermée.
– Pour (x, y) ∈ R2 − {0, 0}, posons
e−y e−y
P (x, y) = ((xsinx − ycosx) et Q(x, y) = (xcosx + ysinx)
x2 + y2 x2+ y2
On vérifie que
∂P ∂Q
(x, y) = (x, y)
∂y ∂x
 
Finalement, la forme différentielle w est exacte sur tout ouvert étoilé Ω contenu dans R2 − {0, 0}
Z
Puisque w est exacte sur Ω, on sait alors que w=0
 Γ

Z R
sinx
2) En déduire dx en fonction d’une autre intégrale.
r x
Réponse : Le contour Γ est constitué de 4 arcs, d’où
Z Z Z Z
w+ w+ w+ w=0
Γ1 Γ2 Γ3 Γ4

 
Le calcul de chacune des 4 expressions conduit à
Z R Z π Z π 
sin x 1 −r sin t −R sin t
dx = e cos(r cos t) dt − e cos(R cos t) dt
x 2
r 0 0


2
Z +∞
sinx
3) En faisant tendre r vers 0 et R vers +∞, déterminer la valeur de dx.
0 x
Réponse :
– On peut démontrer que Z π
lim e−R sin t cos(R cos t) dt = 0
R→+∞ 0
R +∞ sin x
On en déduit alors que pour tout r > 0, l’intégrale r x converge en +∞ et que
 Z +∞ Z π 
sin x 1
∀r > 0, = e−r sin t cos(r cos t) dt
x 2
 r 0

– D’après le théorème de continuité des intégrales à paramètres, on peut démontrer que


Z π Z π
−r sin t
lim e cos(r cos t) dt = e0 cos(0) dt = π
r→0 0 0

et finalement

Z +∞
sin x π
dx =
x 2
0

Problème (8pts)

Rappels
 
Soit I = [a, b] (avec a<b) un intervalle de R et U un ouvert de R2 . On considère V : (x, y) ∈ U 7→ P (x, y); Q(x, y) un champ
 
de vecteurs et γ un arc orienté plan de paramétrage : t ∈ I 7→ x(t); y(t) de classe C 1 par morceaux sur I, parcouru dans le
sens des t croissants.
R
On rappelle que la circulation de V le long de γ, notée γ V se calcule par la formule
Z Z 
V = P (x, y)dx + Q(x, y)dy)
γ γ
1
On suppose P et Q de classe C sur U . L’arc γ est supposé fermé sans point double et parcouru dans le sens trigonométrique.
On rappelle la formule de Green-Riemann :
Z Z Z !
∂Q ∂P
V = (x, y) − (x, y) dxdy
γ G ∂x ∂y
Partie A
1) Dans cette question seulement, on prend
n o
G = (x, y) ∈ R2 , y ≥ x2 et y 2 ≤ x

et pour γ l’arc frontière délimitant de domaine, parcouru dans le sens trigonométrique.


a) Représenter le domaine G et γ.
Réponse :
G est l’intersection de l’intérieur de deux paraboles.
Z
b) Calculer directement, en parametrant l’arc : V avec
γ

P : (x, y) 7→ 2xy − x2 et Q : (x, y) 7→ x + y 2

Réponse :
On peut paramétrer γ par (
  (t2 , −t) si t ∈ [−1, 0]
x(t), y(t) =
(t, t2 ) si t ∈]0, 1]
On en déduit que

Z Z 0    Z 1  
 1
V = 2t − 2t3 − t4 + 2t2 (−1) dt + 2t3 − t2 ) + (t + t4 )(2t) dt =
γ −1 0 30

c) Retrouver le résultat précédent en utilisant la formule de Green-Riemann.
Réponse :

3
– Si on utilise la formule de Green-Riemann, on obtient :
Z Z Z
V = (1 − 2x) dxdy
γ G

On a G = {(x, y)/x ∈ [0, 1], y ∈ [x2 , x].
– Par le théorème de Fubini on a
 √ !
Z 1 x 1 √
Z Z Z
1
V = (1 − 2x)dy dx = (1 − 2x)( x − x2 ) dx =
γ 0 x2 0 30

∂Q ∂P
2) On suppose que les deux fonctions P et Q vérifient : pour tout (x, y) ∈ R2 , (x, y) = (x, y)
Z ∂x ∂y
a) Que vaut V?
γ
Réponse :
 Z
D’après la formule de Green-Riemann, on V =0 dans le cas envisagé
γ

b) Donner un exemple de champ de vecteur V, non identiquement nul, et vérifiant la propriété :

∂Q ∂P
∀(x, y) ∈ R2 , (x, y) = (x, y)
∂x ∂y
Réponse :
Soit f : (x, y) 7→ cos(xy),
– f étant de classe C 2 sur R2 , on a

∂2f ∂2f
∀(x, y) ∈ R2 , (x, y) = (x, y)
∂x∂y ∂y∂x
– En posant

∂f ∂f
P (x, y) = (x, y) = −y sin(xy) et Q(x, y) = (x, y) = −x sin(xy) on a la relation voulue
∂x ∂y

Partie B

3) Démontrer que les intégrales curvilignes suivantes


Z Z Z
1
A1 = xdy, A2 = − ydx et A3 = xdy − ydx)
γ γ 2 γ

4
sont égales. Interpréter géométriquement le résultat obtenu.
Réponse :
En utilisant la formule de Green-Riemann on a
' Z Z Z $
A1 = xdy = dxdy
γ
Z Z Z
A2 = − ydx = dxdy
γ
Z Z Z
1
A3 = xdy − ydx) = dxdy
2 γ

et ces trois quantités sont égales à l’aire délimitée par γ


& %
4) Représenter graphiquement l’arc orienté g d’équations paramétriques
 
t ∈ [−π, π] 7→ x(t) = cos3 (t); y(t) = sin3 (t)

dans un repère orthonormé (O,~i, ~j) direct. On précisera les tangentes aux points singuliers.
Réponse :
Une étude rapide de la courbe paramétrée permet d’obtenir la courbe suivante :
5) Déterminer l’aire délimitée par la courbe γ.

Réponse :
On peut utiliser l’une des formules de 3.1 pour obtenir l’aire. Elle vaut

1 2π 3 2π 3 2π 2
Z Z Z

A= (3 cos4 (t) sin2 (t) + 3 sin4 (t) cos2 (t) dt = cos2 (t) sin2 (t) dt = sin (2t) dt =
2 0 2 0 8 0 8

Barème détaillé :
Exercice 1 : 2+2+2+2=8pts
Exercice 2 : 2+2+2=6pts
Problème : (1+1+1)+(1+1)+(1+1+1)=8pts

«La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et
que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : rien ne fonctionne ... et personne
ne sait pourquoi »
Albert Einstein

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