Soigner Animaux Avec Plantes Medicinales Extrait
Soigner Animaux Avec Plantes Medicinales Extrait
Soigner Animaux Avec Plantes Medicinales Extrait
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1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Les plantes médicinales pour les animaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Animaux sains et malades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Spécificités des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Cueillir, récolter, sécher soi-même, acheter ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Préparation des plantes médicinales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Prise des plantes médicinales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Substances actives des plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Remèdes maison et recettes pour nos animaux domestiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Armoire à pharmacie pour les animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3 Le chat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Le chat et les plantes médicinales : une relation difficile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Remèdes maison et recettes pour le chat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
L’homéopathie en alternative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
5 Estomac et intestins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Généralités sur la fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Les causes des maladies de l’estomac et l’intestin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Évolution des maladies gastro-intestinales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Spécificités des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Plantes médicinales pour l’estomac et l’intestin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Remèdes maison et recettes pour l’estomac et l’intestin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
6 La peau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Généralités sur la fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Les causes des maladies cutanées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Symptômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Évolution de la cicatrisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Spécificités des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Plantes médicinales pour la peau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .122
Remèdes maison et recettes pour la peau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Remèdes maison et recettes pour les pattes et les griffes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Sommaire
11 La vieillesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Généralités sur la vieillesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Comment évolue le processus de vieillissement ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Symptômes de vieillesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
Évolution du vieillissement dans les différents organes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
Spécificités des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
Plantes médicinales pour soutenir le viel animal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Remèdes maison et recettes contre les troubles du grand âge . . . . . . . . . . . . . . . . 220
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
Utilisations internes – exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
Utilisations externes – exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
Inhalation – en cas de refroidissement aigu et chronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239
Crédits photographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
Index des plantes et des recettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
Index général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
Préface
La technique domine notre vie et notre vision Nous nous sommes entre-temps aperçus qu’il
du monde est influencée par les médias digi- en va des animaux comme de nous-mêmes : ils
taux. Dans les villes (et même dans nos villages vivent de plus en plus vieux et ont de plus en plus
modernes), notre quotidien se déroule loin de la de problèmes de surpoids, de maladies cuta-
nature et de ses rythmes. On ignore pour ainsi nées, de troubles gastro-intestinaux, de douleurs
dire tout de ce qu’est un monde animal et végé- articulaires et de maladies cardio-vasculaires. De
tal. Nous consommons des produits transformés jeunes animaux en sont souvent déjà affectés,
achetés au supermarché et ne savons que peu de mais plus un animal prend de l’âge, plus il est
choses des animaux et des plantes qui les pro- sujet à de tels problèmes souvent liés à des into-
duisent ou à partir desquels nous les produisons. lérances alimentaires et des allergies. C’est le
Nous avons ouvert nos maisons aux chiens, prix à payer pour un mode de vie peu naturel —
chats, lapins, cochons d’Inde et autres ani- aussi bien par nous que par les animaux.
maux comme à des membres de la famille. De plus en plus de gens souhaitent amélio-
Chez nombre de personnes, ils remplacent le rer leur mode de vie, pour eux-mêmes et pour
partenaire, les enfants ou la fratrie. Nous les leur animal, et commencent à s’intéresser aux
nourrissons également avec des aliments ache- plantes médicinales. Certains citadins stressés
tés au supermarché. migrent à la campagne en quête de tranquillité,
d’air frais et d’un jardin à soi. Nous souhaiterions
7
Préface
de nouveau vivre au milieu des animaux — mou- étaient malades. Ces connaissances ancestrales
tons, chèvres, ânes, chevaux, voire un cochon menacent de sombrer dans l’oubli.
que nous élèverions dans de bonnes conditions. C’est la raison pour laquelle nous avons sou-
Nous ressentons l’envie pour le petit-déjeuner haité réunir dans ce livre les connaissances de
d’un œuf de notre propre poule qui gratterait le nos paysans en plantes médicinales et mettre
sol dans la cour. Le besoin s’éveille peut-être en ce trésor à la disposition de tous ceux qui vivent
nous de laisser la nature vivre à son rythme, de avec des animaux. Nous y avons en outre intégré
voir grandir des poussins, des agneaux, des cha- des connaissances puisées dans la littérature
tons et des chiots. traditionnelle. Vous y trouverez également des
Mais de quoi ces animaux ont-ils besoin, ces recettes traditionnelles de la pharmacologie
animaux que nous prenons sous notre protec- vétérinaire. Elles ne sont certes plus recon-
tion, pour se sentir bien ? De quoi ont-ils besoin nues par la médecine vétérinaire moderne, mais
pour rester en bonne santé ? Et d’ailleurs, que s’avèrent être d’utiles remèdes maison.
pouvons-nous faire pour la renforcer ? Avec quoi De nos jours, la médecine moderne a très lar-
pouvons-nous atténuer leurs petits maux et sti- gement éclipsé la phytothérapie. Il n’en reste pas
muler leur capacité à guérir d’eux-mêmes ? moins que les recherches sur les plantes médici-
Grâce aux plantes, nous pouvons venir en nales continuent et qu’on ne cesse de découvrir
aide à nos animaux — à l’exception de nos chats des propriétés étonnantes à des plantes utilisées
qui sont exclusivement carnivores — mais éga- depuis toujours. Nous avons considéré avec un
lement préserver notre santé et la recouvrer. esprit critique les recettes et conseils ances-
Nos ancêtres savaient très exactement com- traux de ce livre et les avons évalués à l’aune de
ment nourrir les animaux domestiques et le l’état actuel des connaissances. Au besoin, nous
bétail, mais aussi comment les soigner lorsqu’ils avons actualisé certaines recettes et utilisations.
Les remèdes maison que nous présentons ici
ont fait leurs preuves au fil des siècles et sont
très bien supportés. Ils sont totalement appro-
priés pour préserver au quotidien la santé des
animaux, pour les aider dans des situations dif-
ficiles et atténuer de petits maux. Les plantes
médicinales ne peuvent pas se substituer aux
médicaments modernes en cas de maladie grave.
Il est important de reconnaître les limites de l’au-
tomédication et de consulter un vétérinaire en
temps voulu. En accord avec le vétérinaire trai-
tant, les plantes médicinales peuvent s’avérer
très utiles pour soutenir un animal, également en
cas de maladie grave.
8
Introduction
Introduction
Pour fabriquer un jus pressé de plantes fraîches, Préparation : juste avant utilisation, couper gros-
on passe au mixeur une part d’herbes fraîches sièrement les feuilles et les fleurs, couper plus
dans cinq parts d’eau et on en presse le jus pour finement ou réduire en poudre les écorces et les
le boire immédiatement. racines, piler ou écraser les fruits et les graines
dans un mortier.
Réalisation :
▪ Verser de l’eau chaude mais non bouil-
lante sur les feuilles et les fleurs tendres
contenant des huiles essentielles.
Mélanges de tisane maison : ▪ Verser de l’eau bouillante (frémissante) sur
quelles précautions prendre ? les éléments végétaux plus fermes, comme
Les plantes médicinales contiennent un les feuilles plus épaisses et les plantes sans
grand nombre de substances et agissent huiles essentielles.
de ce fait différemment. Il peut toutefois
être utile d’associer des plantes entre Laisser infuser couvert :
elles pour en améliorer l’efficacité. On ne ▪ 5 à 10 minutes dans le cas d'organes
peut mélanger que des plantes qui ont producteurs avec des huiles essentielles et de
été préparées et stockées selon la même substances actives aisément solubles dans
méthode et dont le temps de conservation l’eau, comme les substances amères.
est relativement similaire. ▪ 10 à 20 minutes dans le cas d'organes
Lorsque l’on prépare un mélange de producteurs difficilement solubles dans l’eau,
plantes plus ou moins de même efficacité, comme les flavonoïdes.
on réduit la dose de chacune d’entre elles :
de 50 % dans le cas de deux plantes, de Il est notamment important de laisser infuser à
30 % dans le cas de trois plantes, etc. couvert dans le cas d'organes producteurs avec
Si l’une d’elles joue un rôle prépondérant, des huiles essentielles.
on la met en plus grande quantité, alors
que l’on n’ajoute qu’une plus petite Servir : laisser écouler l’eau de condensation du
proportion en poids des plantes destinées couvercle dans la tisane car elle peut contenir
à affiner le goût ou l’odeur. des substances actives, filtrer la tisane dans une
Un pharmacien peut vous conseiller pour passoire ou un tissu. On ne peut plus utiliser la
la composition de telles tisanes. plante infusée pour faire de la tisane, mais en
nourrir les animaux.
22
Décoction
On prépare les décoctions à partir des écorces
et des racines grossièrement réduites en petits
morceaux. Elles doivent être cuites suffisam-
ment longtemps pour permettre la dissolution
des substances actives dans l’eau.
23
Introduction
24
on prendra en compte la date de péremption qui
1
doit au minimum excéder un an.
3
Application : verser la phase huileuse à travers
une passoire, jeter le dépôt aqueux du fond.
Filtrer le macérat à travers un tissu.
4
La conservation des macérats huileux est limitée
dans le temps. On ne doit plus les utiliser lors-
qu’ils sentent le ranci.
Onguents
On fabrique de préférence les onguents à partir
de macérats huileux que l’on épaissit avec de la 5
cire d’abeille légèrement chauffée. Ne pas chauf- Préparation traditionnelle d’un baume :
fer trop fort ni trop longtemps une huile d’olive 1. Réduire les plus gros éléments végétaux
pressée à froid car sa qualité en pâtirait. dans un mortier avant l’extraction à huile
En raison de sa conservation limitée, le sain- 2. Réchauffer l’huile avec les éléments
végétaux
doux n’est pas approprié pour la préparation 3. Filtrer les plantes
d’onguents qui doivent être utilisés aussitôt. Les 4. Presser les restes d’huile. Réchauffer
huiles minérales (vaseline, graisse à traire, paraf- de nouveau l’extrait huileux et faire
fine) ne sont pas appropriées pour les soins de la fondre dedans de la cire d’abeille
peau. Elles ne la pénètrent pas, mais la bouchent. (non représentée).
5. Laisser refroidir un peu le baume avant
la mise en pot.
25
Introduction
26
Tableau 1.2
Huiles végétales appropriées comme huiles d’extraction et de support (sélection)
Pilules et bouchées
Comme les électuaires, les pilules sont fabri-
quées à partir de poudre de plantes, de
substances qui produisent des mucilages Le cheval et l’âne mangent sans problème
des pilules et des gourmandises appétissantes.
(graines de lin, guimauve, fenugrec), de miel et
27
Maintenir en bonne santé
Dans ce chapitre, nous verrons comment préser- les cellules défectueuses, par exemple can-
ver et stabiliser la santé d’un animal, mais aussi céreuses, sont éliminées, et les cellules usées
comment éviter les maladies — en stimulant et en sont décomposées et recyclées — par exemple,
soutenant précocement les efforts d’auto-guéri- les globules rouges. Le système immunitaire est
son de l’organisme. Les plantes médicinales sont très complexe. Il se compose entre autres de
ici très utiles. Elles contribuent à : la moelle osseuse, du thymus, de la rate et des
▪ stimuler le système immunitaire nœuds lymphatiques, ainsi que, chez l’oiseau, de
▪ stimuler le métabolisme la Bursa fabricii dans le cloaque.
▪ favoriser l’élimination de produits du Les nœuds lymphatiques sont les stations fil-
métabolisme. trantes du système lymphatique qui, comme le
système vasculaire, parcourt tout le corps. Ce
sont eux qui fabriquent les cellules immunitaires
qui se meuvent librement dans le corps. Le tissu
Généralités lymphatique est particulièrement important dans
sur la fonction le secteur de la trachée et dans l’intégralité du sys-
Généralités
sur la fonction
du métabolisme
Le terme métabolisme englobe l’intégralité de
tous les processus biochimiques dans le corps :
il permet d’assimiler, de transporter et finale-
ment de transformer les substances issues de
l’environnement (entre autres par la respiration
et l’alimentation), afin qu’elles procurent toujours
suffisamment d’énergie et de substances de base
à l’organisme pour qu’il puisse assumer toutes ses
missions. Le métabolisme comprend également la
Une sortie quotidienne au grand air détoxification des substances nocives et la décom-
stimule le métabolisme. position des médicaments, ainsi que l’élimination
68
des substances qui ne peuvent plus être utilisées
— le produit final du métabolisme.
Le foie assume le rôle clef dans le métabo-
lisme. C’est vers lui que les veines portes dirigent
les nutriments assimilés par l’intestin, mais éga-
lement toutes les substances médicamenteuses
et toxiques. Du foie, les substances utiles sont
envoyées dans le sang, alors que les autres sont
préparées pour une élimination par les selles et
1
l’urine. Le foie produit la bile nécessaire pour la
digestion des graisses, ainsi que des protéines,
des hormones et des facteurs de coagulation du
sang. Il régule le métabolisme des graisses, des
glucides et des protéines, ainsi que les niveaux
de vitamines et d’hormones. Il stocke en outre
des vitamines, du sang et des oligo-éléments.
69
Maintenir en bonne santé
Symptômes
▪ fatigue, abattement, mal-être, mauvaise condi-
tion physique, baisse d’efficacité
▪ troubles du comportement, comme l’agressi-
vité, l’angoisse
▪ manque d’appétit, appétit fluctuant, perte de
poids
▪ digestion irrégulière et selles changeantes
Pauvre chien ! L’envie de bouger lui a passé ▪ sensibilité aux infections, tendance aux infec-
et le surpoids ne lui facilite pas la vie. tions chroniques
▪ troubles de la mue, pelage ébouriffé, impure-
tés cutanées
Une petite cause suffit souvent à faire littérale- ▪ griffes, sabots ou onglons cassants
ment déborder le vase. L’organisme n’est alors ▪ problème de fertilité
plus en mesure de compenser et de réguler, il ▪ carence et rétention de lait
réagit par des dysfonctionnements, notamment, ▪ récupération lente après des efforts impor-
lorsque le système immunitaire et le foie sont tants, une maladie, une mise-bas ou une
touchés en tant que centrales du métabolisme anesthésie.
et de la détoxification.
70
système immunitaire. Il s’agit le plus souvent de mobilise ses réserves de graisses. La proportion
sur-réactions comme des éruptions cutanées et de graisse dans le sang augmente et le foie tente
de l’urticaire, des problèmes d’asthme, des diffi- de la stocker dans ses cellules, entraînant une
cultés à respirer en raison d’un gonflement des cirrhose graisseuse avec limitation de la fonction
muqueuses ou des diarrhées sévères. hépatique. Dans les cas les plus graves, celle-ci
dégénère ensuite en maladie potentiellement
Maladies chroniques
Les maladies chroniques du métabolisme sont
difficiles à identifier. Les symptômes sont flous. Intoxications chez l’herbivore
En cas de doute, on consultera un vétérinaire. Normalement, les herbivores évitent
Des analyses de sang, de selles ou d’urine de brouter les plantes toxiques. Toutefois,
avec détermination des valeurs hépatiques et lorsque le pré est utilisé depuis très
rénales, des niveaux d’enzymes et d’hormones longtemps pour le « nettoyer à fond »,
sont autant d’indices importants. Dans le cas ils peuvent finir par les manger, par faim
où l’animal a déjà souffert de troubles aigus et besoin de brouter, ce qui augmente
du métabolisme ou d’empoisonnement, il pré- le risque d’intoxication et donc de
sente au foie et dans les reins des séquelles dommages au foie. En outre, certaines
pérennes qui favorisent l’apparition de mala- plantes ne perdent rien de leur toxicité
dies chroniques. lorsqu’on les sèche ou les ensile, comme
Les troubles chroniques du système immuni- le séneçon jacobée et le colchique.
taire s’expriment notamment par une sensibilité Les animaux ne pouvant pas les distinguer
aux infections que l’animal ne parvient que dif- dans le foin ou l’ensilage, ils les mangent
ficilement, voire pas du tout, à surmonter par avec les mêmes conséquences.
lui-même. Des problèmes coriaces de peau et Une prairie excessivement broutée peut
de digestion, ainsi qu’une cicatrisation diffi- également s’avérer dangereuse : pour se
cile peuvent également trahir une faiblesse du protéger de la disparition, l’herbe émet
système immunitaire (voir également les cha- à l’aide de champignons des substances
pitres Peau et Estomac et intestins). toxiques qui peuvent générer la tétanie
du ray-grass.
Spécificités
des espèces
Troubles du métabolisme
chez le ruminant
Chez le ruminant, c’est le plus souvent une erreur
Le séneçon jacobée est particulièrement
dans la nourriture qui nuit au foie. Qu’il y ait trop dangereux dans le foin et l’ensilage.
peu d’énergie dans la nourriture et le corps
71
Maintenir en bonne santé
Troubles du métabolisme
chez le porc
La nourriture des porcs est souvent polluée
par des mycotoxines, des produits toxiques du
1 métabolisme de la moisissure qui se multiplient
notamment pendant les étés humides et dans
les silos humides et chauds. Le foie est alors
mis à contribution en tant qu’organe central de
détoxification — il peut être parfois surmené.
Les intoxications aiguës clairement identifiables
sont rares, dans la plupart des cas, les myco-
toxines ont une action sournoise sur le foie. Une
sensibilité manifestement plus élevée pour des
infections, des troubles de la croissance et une
baisse de la fertilité peuvent indiquer une fai-
blesse hépatique.
Troubles du métabolisme
chez le cheval
Chez le cheval, le syndrome métabolique consti-
tue un trouble important du métabolisme. Les
2 chevaux avec un appétit insatiable sont principa-
1. Un excès de céréales peut sensiblement lement concernés, bien que l’on n’observe pas
perturber le métabolisme du mouton forcément au début un engraissement visible.
à viande.
Avec le temps, on constate une accumulation
2. Chez le cheval aussi, les conditions
d’élevage et la nourriture jouent un rôle anormale de graisse, par exemple au niveau
décisif sur le métabolisme. de la crinière, et un surpoids de l’animal. Cette
72
nourriture de céréales riche en énergie n’est
Le gavage des oies
pas uniquement néfaste pour les dents, mais
Pour la production de foie gras, on gave
également pour l’intégralité du métabolisme de
sciemment les oies avec des aliments
l’animal qui commence à engraisser au plus tard
concentrés bien au-delà de leur faim
lorsqu’il a fini de grandir. Un animal gras a du
naturelle. Cette pratique est désormais
mal à bouger et à se laver. Il tend à avoir des
interdite dans nombre de pays par la loi
problèmes de digestion et de pelage et est sen-
sur la protection des animaux.
sible aux bactéries, champignons et parasites.
Comme chez le ruminant, la lapine peut être
sujette à une cétose de la grossesse.
suralimentation constante provoque un dys-
fonctionnement du métabolisme sucre-insuline Troubles du métabolisme
et met en place un cercle vicieux. La situation
chez le volatile
empire si le cheval manque de mouvement. Le
syndrome métabolique se traduit souvent par Que ce soit pour être engraissés ou pour pondre,
une fourbure aiguë et chronique. les volatiles sont d’authentiques athlètes méta-
boliques de haut niveau qui doivent consommer
Troubles du métabolisme et transformer beaucoup de nourriture pour
chez le chien et le chat grandir rapidement ou pondre un maximum
d’œufs. En tant qu’organe central du métabo-
Un excès de nourriture et un manque de mou- lisme, le foie arrive rapidement à ses limites.
vement représentent les risques principaux de Dans de telles conditions, le foie du volatile tend
maladies du métabolisme chez le chien et le à la dégénérescence graisseuse avec restriction
chat. Une offre excessive constante de nutri- de ses fonctions. Lorsqu’il est abîmé, les infec-
ments se traduit par une prise de poids et une tions connaissent des complications.
dégénérescence graisseuse. La graisse qui cir-
cule dans le sang est de plus en plus stockée
dans les cellules du foie qui souffre alors de
cirrhose graisseuse. Ces excès malmènent et
épuisent le métabolisme et peuvent provoquer
chez l’animal un diabète et des endommage-
ments chroniques du foie.
Troubles du métabolisme
chez le lapin et le cochon d’Inde
Une nourriture appropriée pour le lapin et le
cochon d’Inde se compose de plantes fraîches
et d’un bon foin, ce que confirme leur denti-
tion prévue pour mâcher longuement et quasi
Allaiter une douzaine de gorets est
constamment. Leurs dents continuent à pous- un exploit sportif. On peut aider la mère
ser toute la vie pour compenser l’usure. Une avec des plantes médicinales.
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Plantes médicinales Plante Substances
pour l’estomac (nom latin) importantes
Substances amères stimulant les sucs digestifs
et l’intestin Absinthe Substances amères,
(Artemisia absinthium) tanins, huile essentielle
Angélique, racine Substances amères,
(Angelica archangelica) huiles essentielles,
Quand donner des plantes coumarine
médicinales pour soutenir Gentiane, racine Substances amères
l’estomac et l’intestin ? (Gentiana lutea)
Gingembre Substances fortes,
▪ en cas de problèmes gastriques avec ou sans (Zingiber officinals) substances amères,
vomissements huile essentielle
▪ en cas de diarrhée légère liée à la nourriture Substances mucilagineuses protectrices
▪ en appui contre les infections bactériennes
Graines de lin Fibres, mucus, huile
sévères (Linum usitatissinum) grasse
▪ en prévention en cas de situations favorisant
Mauve, fleurs et feuilles Mucosités, flavonoïdes,
la maladie comme des abcès, le stress, un (Malva neglecta / tanins
changement de nourriture ou de lieu M. sylvestris)
▪ en cas de sensibilité aux maladies gastro- Mousse islandaise Polysaccharides,
intestinales, par exemple de faiblesse du (Cetraria islandica) acides lichéniques,
système immunitaire caroténoïdes
▪ en cas de maladies gastro-intestinales Substances aux huiles essentielles stimulant
la digestion et antispasmodiques
chroniques
▪ en cas d’intolérance à la nourriture Achillée Huile essentielle,
(Achillea millefolium) flavonoïdes, coumarine
▪ en cas de troubles digestifs suite à une prise
d’antibiotiques ou de vermifuges Anis, fruit Huile essentielle
(Pimpinella anisum)
▪ en cas de constipation.
Camomille, fleur Huile essentielle,
(Matricaria mucosités, flavonoïdes,
Quelles actions ont les plantes chamomilla) coumarine
médicinales ? Carvi Huile essentielle, huile
(Carum carvi) grasse
▪ production plus importante de tous les sucs
Fenouil, fruit Huile essentielle, huile
digestifs (Foeniculum vulgare) grasse, flavonoïdes,
▪ dégonflement de la muqueuse intestinale coumarine
enflammée Genévrier, baie Huile essentielle,
▪ remise en route de la fonction de barrière de (Juniperus communis) tanins
l’intestin Mélisse, feuille Tanins, flavonoïdes,
▪ formation d’un film protecteur enveloppant (Melissa officinalis) huile essentielle
sur la muqueuse de l’estomac Menthe poivrée, Huile essentielle,
▪ élimination des ballonnements feuille tanins, flavonoïdes
(Mentha x. piperita)
▪ résorption des crampes intestinales
▪ stabilisation de la circulation sanguine et toni- Sauge, feuille Huile essentielle,
(Salvia officinalis, flavonoïdes, tanins,
fication (effet de « réveil ») S. triloba) substances amères
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Tableau 5.1
Plantes médicinales pour soutenir l’estomac et l’intestin (sélection)
Stimule l’appétit, le flux de bile, la digestion, requinquant Usage interne ; tisane, teinture, poudre,
plante fraîche
Stimule l’appétit, le flux de bile, la digestion, antispasmodique Usage interne ; tisane, teinture, poudre
Stimule l’appétit, accroît la sécrétion des glandes digestives, Usage interne ; tisane (décoction),
tonifiants, augmente le péristaltisme de l’estomac et de l’intestin teinture, poudre
Apaise les haut-le-cœur, stimule l’appétit, tonifiant, accroît les Usage interne ; tisane, poudre, plante
mouvements de l’estomac et de l’intestin, anti-inflammatoire, fraîche
antibactérien, protège contre les ulcères
Protège les muqueuses, adoucissant, anti-inflammatoire, laxatif Usage interne ; macérat d’eau froide,
graines entières ou brisées
Adoucissant, stimule le système immunitaire, expectorant Usage interne ; macérat d’eau froide,
jus, poudre
Adoucissant, stimule l’appétit, antibactérien, anti-inflammatoire, Usage interne ; macérat d’eau froide,
stimule le système immunitaire tisane, plante entière
Anti-inflammatoire, stimule l’appétit, le flux de bile, la digestion, Usage interne ; tisane, plante fraîche
antibactérien, antispasmodique, antiœdémateux
Antispasmodique, élimine les ballonnements, stimule l’appétit, Usage interne ; tisane, poudre
la digestion, antimicrobien
Anti-inflammatoire, antimicrobien, antispasmodique, stimule Usage interne ; tisane, poudre
la digestion, protège contre les ulcères, antioxydants
Antispasmodique, élimine les ballonnements, stimule l’appétit, Usage interne : tisane, poudre, pilule,
la digestion, antimicrobien huile ; usage externe : friction, huile
Antispasmodique, élimine les ballonnements, stimule l’appétit, Usage interne ; tisane, poudre
la digestion, antimicrobien
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Estomac et intestins
Plante Substances
(nom latin) importantes
Substances sédatives pour l’estomac et l’intestin
Avoine, grain Protéine, vitamines,
(Avena sativa) minéraux, oligo-éléments
Houblon, chaton Proanthocyanidine,
(Humulus lupulus) flavonoïdes, huile
essentielle
Valériane, racine Huile essentielle,
(Valeriana officinalis) lignane
Substances stimulant la bile et protégeant le foie
Artichaut, feuille Substances amères,
(Cynara scolymus) flavonoïdes, acide
hydroxyzine
Chardon-Marie, fruit Flavonols
Penser à un ersatz de boisson (Silybum marianum) (complexe silimarin)
et d’électrolytes en cas de diarrhée !
Curcuma, racine Substances amères,
(Curcuma longa) huiles essentielles,
curcuma
▪ action constipante en cas de diarrhée
Substances constipantes
▪ ramollissement des selles et stimulation
des mouvements de l’intestin en cas de Chêne, écorce Tanins, flavonols
(variétés Quercus)
constipation
▪ modulation immunitaire en cas de réaction Framboise, feuille Tanins, flavonoïdes
(Rubus idaeus)
à une intolérance et d’allergie
▪ influence positive de la microflore. Mûre, feuille Tanins, flavonoïdes
(Rubus fruticosus)
Myrtille, feuille, fruit Tanins, flavonoïdes
(Vaccinium myrtillus)
Remèdes maison Potentille ansérine
(Potentilla anserina)
Tanins, flavonoïdes
96 Suite de la page 95
Tableau 5.1 (suite)
Plantes médicinales pour soutenir l’estomac et l’intestin (sélection)
Sédatif, augmente les sécrétions des glandes digestives, stimule Usage interne ; tisane
l’appétit, antibactérien, favorise le sommeil
Sédatif (contre les haut-le-cœur et la diarrhée), antispasmodique Usage interne ; tisane, teinture
Stimule la production et le flux de bile, abaisse le cholestérol et les Usage interne ; tisane, poudre
lipides sanguins, accroît la sécrétion des glandes digestives
Protège et régénère le foie, accroît l’activité métabolique et stimule Usage interne ; préparation du
la détoxification commerce, graines brisées, poudre,
éventuellement en électuaire, pilule
Stimule la production et le flux de bile Usage interne ; tisane, poudre
Anti-inflammatoire, astringent, arrête la diarrhée, antimicrobien, Usage interne ; tisane, décoction, poudre
vermifuge
Astringent Usage interne ; tisane, plante fraîche
Astringent, inhibe les germes ; fruits : apaise les haut-le-cœur Usage interne ; tisane, fruits séchés
Astringent, ferme les capillaires (coagulant), stoppe la diarrhée, Usage interne ; tisane (décoction), poudre,
anti-inflammatoire, antimicrobien teinture
Astringent, clôt les capillaires (coagulant), stoppe la diarrhée, Usage interne ; tisane, décoction
anti-inflammatoire, antimicrobien, stimule la circulation
Laxatif, stimule les mouvements intestinaux, favorise la production Usage interne ; préparation du commerce
de bile
Laxatif léger, effet positif sur la flore intestinale Usage interne ; entier, brisures
Laxatif léger, effet positif sur la flore intestinale Usage interne ; entier ou en poudre
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Estomac et intestins
Stimulateurs de l'appétit
Préparation
Tisane de gentiane
Faire cuire 5 minutes 1 c. à c. de racine
de gentiane en morceaux dans ¼ l d’eau.
Une variante plus douce, avec moins
de substances amères et sans tanins :
Gentiane jaune (Gentiana lutea) Faire infuser pendant 8 à 10 heures 1 c. à c.
La gentiane est utilisée comme médicament de racine de gentiane en petits morceaux
depuis l’Antiquité. La gentiane jaune est parti- dans ¼ l d’eau.
culièrement efficace. Elle colonise les prairies On la donne toujours diluée avec de l’eau et
grasses des contrées alpines. Son puissant en très petites quantités (à la petite cuillère)
rhizome renferme des tanins et énormément aux jeunes animaux des petites espèces.
de substances amères qui, même diluées à On peut en donner au veau 2 à 3 fois par
1:12 000, conserve leur goût amer. Elle stimule jour 0,5 l, et 1 l au bovin adulte.
la production de tous les sucs digestifs, mais
également les mouvements intestinaux indispen- Teinture de gentiane
sables à une bonne digestion et à l’élimination Faire mariner pendant 10 jours 20 g de
des excréments. La racine de gentiane s’avère racine de gentiane en morceaux dans 100 ml
efficace pendant la convalescence après une d’alcool à 60 %, filtrer dans des bouteilles en
maladie ou un gros effort, comme une mise verre sombre. Stocker au frais et à l'ombre.
bas difficile.
Poudre de gentiane
Attention : la gentiane est protégée dans cer- On peut donner aux herbivores qui mangent
taines contrées — on la décime lorsqu’on en déjà du foin la gentiane, soit coupée en
ramasse les racines. En pharmacie, on trouve petits morceaux, soit en poudre dans la
de la gentiane cultivée. L’acheter permet égale- nourriture, soit directement dans la gueule.
ment d’éviter la confusion avec l’hellébore blanc
très toxique.
Préparation
Infusion de sauge pour stimuler
l’appétit, normaliser la digestion et
améliorer l’état général chez le veau
Verser 20 parts d’eau bouillante sur 1 part
de feuille de sauge, laisser infuser couvert
au moins 10 minutes. Donner 300 à 400 ml,
3 fois par jour, pendant 3 à 5 jours.
98
Préparation
Tisane d’absinthe
Verser ¼ l d’eau bouillante sur 1 c. à c.
d’absinthe en petits morceaux, laisser
infuser couvert pendant 10 minutes, faire
écouler l’eau de condensation du couvercle
Absinthe (Artemisia absinthium) dans le thé, filtrer.
« L’absinthe est bon pour tout ! », dit le dicton.
Il pousse même dans les jardins les plus caillou- Teinture d’absinthe
teux. L’absinthe contient une huile essentielle et Verser 5 parts de schnaps sur 1 part
des tanins, raison pour laquelle il stimule l’appé- d’absinthe en petits morceaux, laisser
tit et la digestion et accroît la production de bile. infuser 10 jours, filtrer.
Il exerce des vertus stimulantes sur le métabo- Une association d’absinthe et de racine
lisme et est un antimicrobien efficace. de gentiane constitue également une
On récolte les pointes portant des feuilles teinture efficace.
et des fleurs pendant la floraison, en juillet ou
en août. Poudre d’absinthe
On prépare des pilules et des gourmandises
Attention : le goût amer de l’absinthe passe avec de la poudre d’absinthe.
dans le lait.
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La phytothérapie
pour les animaux
domestiques
et d’élevage
Ce guide complet de phytothérapie, écrit
par trois vétérinaires, présente toutes
les recettes à base de plantes pour soigner
les animaux domestiques et d’élevage :
▪ Chiens, chats, lapins, cochons d’Inde
▪C hevaux, bovins, chèvres, moutons,
cochons, poules
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