Objectif:: Système Politique Contemporain Faraj Adil Semestre 3
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Semestre 3
Objectif :
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Méthodologie:
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Introduction
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petit nombre de personnes uni par des liens familiaux, des liens claniques ou des
intérêts communs « exemple : caste militaire, oligarchie terrienne » Ces
personnes forment une classe dominante. L’oligarchie peut être constituée des
meilleurs « aristocratie » au sens étymologique, des plus riches « ploutocratie »,
des scientifiques et techniciens « technocratie », des Anciens « gérontocratie »,
de ceux qui bénéficient de la force ou de tout autre pouvoir de fait. L’existence
d’élections régulières ne suffit pas à interdire une tendance au régime
oligarchique.
Les sociétés contemporaines du monde occidental sont elles aussi
concernées par une dynamique oligarchique. Ainsi, Hervé Kempf,1, met en avant
la concentration croissante du pouvoir décisionnel par une élite restreinte de
dirigeants politiques, de grands chefs d'entreprises, d'acteurs financiers, de
journalistes influents, Ceci a favorisé une collusion croissante entre les
représentants politiques et les élites économiques ou financières afin de
satisfaire des intérêts de plus en plus convergents, au détriment du « bien
commun ».2
La démocratie est le régime politique par lequel le pouvoir est détenu ou
contrôlé par le peuple souverain. Selon Périclès repris par Abraham Lincoln, « le
gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Cette définition simple
pose une série de questions complexes : Qui est le peuple ? Toute la population
? Une catégorie de la population ? Les citoyens ? Qui a droit à la citoyenneté ?
Selon quels critères ? Ainsi, dans la démocratie Athénienne, les femmes, les
esclaves et les métèques ne sont pas considérés comme des citoyens ce qui
réserve la citoyenneté à une minorité de la population. De même, dans la
démocratie française et dans la démocratie américaine, il aura fallu plus d’un
siècle pour que les femmes et les noirs accèdent à la citoyenneté. A quel âge
devient-on un citoyen3 ?
Enfin, de nos jours, la question de la participation, à certaines élections
« régionale, parlementaire ». Comment le peuple exerce-t-il son pouvoir ? Doit-
il participer directement aux prises de décision ? Doit-il se faire représenter ?
Comment peut-il contrôler les décisions de ses représentants ? Quelles formes
peuvent prendre sa participation à la politique ? Ainsi, dans la démocratie
Athénienne, les citoyens peuvent prendre la parole et voter au sein de l’Ecclésia.
Ils peuvent aussi se faire représenter à l’assemblée. Le degré de participation
aux assemblées est inégal. Il dépend souvent du degré de richesse. La rédaction
des lois est confiée à la Boulé constituée de citoyens tirés au sort. De nos jours,
le peuple élit des représentants qu’il contrôle en les interpellant de façon
quotidienne et en leur renouvelant ou non leur mandat au moment des élections
1
Hervé (K) :« L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie ». Édition Sirey. Paris ,2011,p45
2
Ainsi le traité européen de Lisbonne a été adopté en 2008 alors que les peuples français, néerlandais et
irlandais s'étaient prononcés contre celui-ci, lors de référendums censés incarner une souveraineté populaire.
3
En France, il aura fallu attendre 1974 pour que la majorité soit abaissée de 21 à 18 ans.
5
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domination dont le Droit ne peut que constater l’existence mais en aucune façon
le créer6.
Selon Max Weber, l’Etat est un groupement politique et non pas une
4
Bonenfant (J) : « Les régimes politiques » in Education des Adultes, cahier No 11, Montréal, 1962,p 5-19.
5
Duguit(L) : « Leçon du droit public général ». Edition de Bocard. Paris, 1926, p45.
6
Blanquer (J) : « L’invention de l’État ». Edition Odile Jacob, 2015, p394.
6
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personne juridique mais qu’il faut malgré tout distinguer des autres groupements
politiques par le moyen spécifique à l’Etat c'est à dire la violence physique7.
Machiavel définit l’État comme le pouvoir central souverain qui soustrait
l’action politique des considérations morales et religieuses8.
Jean Bodin constate pour sa part l’existence d’un pouvoir public jouant le
rôle d’unificateur de l’ordre social : il conçoit l’État comme le siège de la
puissance souveraine et, à ce titre, il le différencie de la société9.
Cela signifie que l’Etat est l’unique source du droit à la violence et que
les autres groupements n’ont le droit de faire appel à la violence que dans la
mesure où l’Etat le tolère10.
L’Etat va donc se définir sociologiquement comme le groupe politique qui
revendique avec succès le monopole de la violence physique légitime c'est à dire
reconnue comme telle par les gouvernés11.
7
Weber (M) : « Le savant et le politique». Édition La Découverte Paris, 2003, p321.
8
Bodin (J) : « Les six livres de la République». Édition de la Librairie générale française. Paris, 1993. Le livre
de poche, LP17, n° 4619. Classiques de la philosophie, p 607.
9
Bodin (J) : op-cit 608.
10
Malberg (C) : « Contribution générale à la théorie de l’Etat ». Édition Sirey. Paris, 1978, p65.
11
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
12
Davy (G) : « L’homme, le fait social et le fait politique ». Édition Mouton. Paris, 1982, p97.
13
Weber (M): « Le savant et la politic ». Édition La Découverte. Paris, 2003, p56.
14
Rouvier (C) : « Sociologie politique ». Édition Litec. Paris, 1998, p89.
15
Weber (M): « Le savant et la politic ». Édition La Découverte. Paris, 2003, p92.
7
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16
Ségur(PH) : « Le politique ». Édition Ellipses,1996,p34.
17
Jean-Christian Petitfils est historien, auteur notamment d'une biographie de Louis XIV, aux Éditions Perrin-
Tempus. Vient de paraître un ouvrage collectif sous sa direction, Le Siècle de Louis XIV, Perrin-Le Figaro
Histoire.
18
Louis XIV : « Je m'en vais, mais l'État demeurera toujours ; soyez-y fidèlement attachés »..
19
L'origine de cette bizarrerie remonte à la mort d'Henri III, en 1272. Son fils, Édouard Ier, était à plusieurs
lieues de l'Angleterre, participant à une croisade. Pour éviter toute guerre de succession, le Conseil royal
prononça la phrase énoncée plus haut qui obligea les crieurs à proclamer : « Le Roi est mort, vive le Roi ! »
20
Burdeau (G): « Traité de science politique ». 3e éd., T.I et vol.II, T. II. In: Revue internationale de droit
comparé. Vol. 35 N°3, Juillet-septembre 1983, p. 643-647.
21
Birnbaum (f): « Le pouvoir politique ». Édition Seuil.Paris , 1975, 200,p 45.
22
Braud (P) : « Sociologie politique». Édition LGDJ, Paris :1994 ? 2e édition, p159.
23
Balandier (G) : «Anthropologie politique ». Édition PUF, coll. Quadrige, Paris : 1984, p34.
24
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
8
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25
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
26
Le Traité du gouvernement civil : « Two Treatises of Government ».Essai philosophique rédigé par le
philosophe anglais John Locke, publié en 1690, consacré à l’origine, à la légitimité et aux problèmes posés par
tout politique, p189.
27
Rousseau (J) : « Du contrat social ou principes du Droit politique ». Édition Gallimard, Paris,1978,p145.
28
Schwartzenbzerg (G) : « Sociologie politique ». Édition Montchrestien, Paris ,1988,p45.
9
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l'idée que l'Etat est là pour assurer l'intérêt général et mettre en œuvre la volonté
générale. Ce mythe est celui sur lequel nous vivons29.
29
Crozier (M) : « L’État modeste, État moderne ». Édition La Fayard, 3eéd.1997, p64.
30
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
31
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
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La théorie du conflit postule que la société ou l'organisation fonctionne de manière antagoniste du fait que
chaque participant et ses groupes d'individus luttent pour maximiser leurs avantages. Ceci contribue
aux changements sociaux comme les évolutions politiques ou les révolutions.
33
Duguit (L) : « La théorie générale de l’État ». Édition de Boccard, Paris, 1928, p253.
34
Freund (J) : « Sociologie du conflit ». Édition PUF, Paris, 1983, p100.
35
Freund (J) : « L’essence du politique ». Édition Sirey, Paris,1956, p 264.
36
Carre (M) : « Contribution à la théorie générale de l’Etat ».Spécialement d’après les données Fournies par le
Droit constitutionnel français (1920). Paris : Édition du CNRS, 2 vol.., 1985, Tome 1 :p 237.
37
Exemple, l'ex-URSS.
38
Hauriou (M) : « Droit constitutionnel ». Édition Sirey, 1929 Il est considéré comme l'un des pères du droit
administratif français, en ayant fait du critère de la puissance publique son fondement. A l'image de Léon
Duguit et de « l'École de Bordeaux », et même de Raymond Carré de Malberg et de « l'École de Strasbourg », il
a attaché son nom à une ville, Toulouse, et une école à son nom ː « l'École de Toulouse ».
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les uns et les autres constituent des Etats et on ne peut pas admettre qu’ils soient
également souverains, si on se réfère à la définition précédente.
Existe-t-il un critère de l’Etat ?
Compte tenu des observations qui précèdent, nombre d’auteurs
considèrent qu’il n’existe pas de critère juridique satisfaisant de l’Etat, qui ne
peut être véritablement caractérisé que par ses éléments historiques et
politiques47.Cette conception présente le grand avantage de souligner
l’importance décisive du fait dans le domaine étatique, qui n’est que
partiellement juridique. Elle comporte certainement une grande part de vérité
mais il n’en faut pas moins rechercher si, à défaut de critère absolu, une
explication de la situation juridique de l’Etat peut être proposée. A cet égard,
deux explications peuvent être suggérées48.
Une première tendance consiste à réintégrer la collectivité étatique dans la
société internationale et à faire de l’Etat une collectivité intermédiaire « ou un
ordre juridique » se situant au-dessus des collectivités « ou des ordres
juridiques » infra-étatiques, qui tiennent d’elle leurs compétences, et au-dessous
des collectivités supra-étatiques ou plus spécialement de l’ordre juridique
international, dont elle reçoit les siennes. Cette conception présente l’intérêt de
rétablir l’unité d’un monde juridiquement cohérent mais à un degré d’abstraction
trop élevé49.
C’est pourquoi une seconde tendance plus pragmatique, est proposée par
les spécialistes du droit international, qui sont d’autant plus concernés par cette
difficulté que la mise en cause de la souveraineté est essentiellement due à
l’existence de nombreuses normes internationales contraignantes, générales ou
conventionnelles, et à la création d’une organisation mondiale comme les
Nations Unies ou encore d’organisation inter-régionales comme l’Union
européenne, dotées de permanence et du pouvoir d’obliger les Etats membres en
dépits de leur vote contraire -s’ils sont minoritaires- au sein des institutions
communes. Elle consiste à substituer au concept de souveraineté, dont la
connotation historique est globale et absolutiste, la notion beaucoup plus neutre
du « faisceau de compétences » pour désigner les pouvoirs dont disposent, au
nom du peuple, les gouvernants d’un Etat. Au contraire de la souveraineté, ces
compétences peuvent être dissociées, comme le terme faisceau l’indique fort
bien. Dès lors, il devient compréhensible qu’elles fassent l’objet de limitations
diverses et que les Etats puissent d’eux-mêmes en transférer un certain nombre à
des organismes fédéraux ou supra-nationaux, qui pourront ensuite imposer
unilatéralement leur volonté.
Pour autant cette présentation ne peut être considérée comme totalement
satisfaisante. D’abord parce que de très nombreux Etats, et notamment les plus
47
Colliard (C.A) : « Institutions des relations internationales ». Edition Dalloz, 1978, n° 79.
48
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p44-45.
49
Kelsen (H) : « Théorie pure du droit ». Edition Dalloz, 1962, p 178.
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nouveaux, sont très attachés au concept de souveraineté, qui ne peut donc être
considéré comme dépassé50. Ils inscrivent la souveraineté dans leur constitution
et y veillent jalousement, sans doute pour en avoir été longtemps privés. Ensuite
parce que même si la notion du faisceau de compétences est à bien des égards
mieux adaptée au cas des Etats membres de l’Union européenne et des Etats
candidats à l’adhésion, ou ne saurait lui reconnaître une véritable valeur
explicative51.
En effet, si elle permet de constater l’Etat de droit existant, ce qui est déjà
beaucoup, elle ne permet nullement de préciser la spécificité de l’Etat par
rapport aux autres collectivités, qui disposent toutes d’un faisceau de
compétences. Or il existe bien une spécificité au moins historique de l’Etat, doté
originellement-même s’il peut ensuite s’auto-limiter- du pouvoir de
commandement et du monopole de l’édiction des règles de droit.
L’autolimitation pose aussi un problème de seuil car il paraît très difficile
de déterminer quelles sont les prérogatives d’ou l’Etat peut se démunir sans
renoncer à la maîtrise de son destin. On peut craindre qu’il n’y ait pas de
réponse satisfaisante. C’est pourquoi les Etats sont pour l’essentiel ce que
l’histoire les faits.
Paragraphe 1 : L'Etat-Providence
L'Etat-Providence est une conception de l'État où celui-ci étend son
champ d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et
sociaux. Elle se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but
50
Beaud (Cf) : « Le souverain ».Revue Pouvoirs, 1993, n°67, p. 33 ; « La souveraineté dans la contribution à la
théorie générale de l’Etat » Carré de Malberg, RDP, 1994, p. 251 : « Fédéralisme et souveraineté » notes pour
une théorie constitutionnelle de la Fédération, RDP, 1998, p. 83. V. également : Troper (M) : « Le titulaire de la
souveraineté » RDP, 1996, p. 1504 ; David (M) : « Positivisme juridique et souveraineté du peuple selon M.
Troper », RDP, 1997, p. 165. A propos de la souveraineté : deux relectures de Carl Schmitt, RDP 1999, p. 660 ;
F. Luchaire, « La souveraineté », RFDC, 2000, p. 451.
51
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p44-45.
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52
Denquin (M) : « Introduction à la science politique». Édition Hachette, Paris, 1997, p203.
53
Chevallier (J): « Eléments d’analyse politique». Édition PUF ,Paris , 1986, p 288.
54
Beneton(P): « Introduction à la politique moderne : démocratie libérale et totalitarisme ».Édition Hachette,
Paris , 1987, p 490.
55
Cohen (L): « Le droit sans l État» Édition. P.U.F, 1985, p67.
56
Boutet (D) : «Vers L’Etat de droit .la théorie de l’Etat et du droit ». Édition L’Harmattan, 1978, p133.
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57
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
58
Davy (R) : « L’homme, le fait social et le fait politique».Édition Mouton, Paris , 1973, p124.
59
Bpuvier (M) : « L’Etat sans politique, tradition et modernité ». Édition LGDJ, 1986, p20.
60
Jouvnel (B) : « La politique pure ». Édition Calman Lévy 1963, p28.
61
Carrer (R) : « Contribution à la théorie générale de l État ». Édition Sirey.1962, p70.
62
Collier (C.A) : « État et nation ». Édition Économica ,1982 p111.
63
Baguenard (J) : « L’Etat une aventure incertaine ». Édition Ellipses 1998, p129.
64
Beaud (O) : « La puissance de L’État ». Édition PUF.1992, p58.
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Paragraphe 2: Un territoire
C'est l'espace sur lequel vit le groupe, Un territoire est une étendue de
terre limitée par des frontières, naturelles …….
Le territoire est la circonscription d'action de l'Etat, il est le lieu exclusif
de son pouvoir.
De cette définition découle deux sens : Le territoire est le seul lieu où
l'Etat peut intervenir65, réciproquement, il est le seul à pouvoir exercer son
pouvoir sur son territoire ; En principe, il n'y a pas d'Etat sans territoire66. Des
cas particuliers existent dans le Droit International Public, comme les
gouvernements en exil par exemple: le gouvernement espagnol exilé au
Mexique jusqu'en 1970.
En revanche, la communauté internationale peut reconnaître des territoires
sans Etats. Ex : l'Antarctique.Ces territoires ont été réputés « patrimoines
communs de l'humanité »67.
65
Beaud (O) : « La puissance de l’Etat». Édition PUF.1992, p59.
66
Crozier(M) : « L’État modeste, État moderne ». Édition Fayard, 3eéd 1997,p34.
67
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
68
Engles (F) : « L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat». Édition Sociales, Paris, 1884, p197.
69
Badie (b) et Birnbaum (P) : « Sociologie de l’Etat ». Édition Grasset, Paris ,1982, p 250.
70
Charlier (RE) : « L’Etat et son droit, leur logique et leurs inconséquences». Édition Eco ,Paris,1984, p 56.
71
Dabin (J) : « L’État ou le politique ». Édition Dalloz, 1975, p40.
72
Boutet (D) : «Vers l’État de droit la théorie de l’État et du droit ». Édition L’Harmattan, 1991, p51.
73
Manin (B) : « Principes du gouvernement représentatif ». Édition Calmant Lévy, 1995, p99.
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Paragraphe1 : La compétence
Les gouvernants n'ont pas un pouvoir absolu. Ils ont des compétences 84 : il
leur est reconnu des capacités d'agir. Hors de ce domaine, ils n'ont pas de
possibilité d'agir. Ces compétences sont définies par la Constitution pour tous les
agents du pouvoir ou par les lois qui l'accompagnent.
Deux expressions caractérisent ces compétences, en raison du lieu et du
temps.
Ces compétences sont limitées à une matière particulière 85 « ex :
l'éducation, L’économie, la défense…. ».Et le périmètre « ex : l'ensemble du
territoire, la région, le département ». L'agent est défini par la matière qui lui
79
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
80
Lesuyer (G): « Histoire des idées politiques». Edition Dalloz, 1990, p34.
81
Halbec(Q): « L'Etat, son autorité, son pouvoir ». Edition LGDJ, Paris, 1964, p39.
82
Passerin (AD) : « La notion de l’État ». Édition Sirey, 1969, p192.
83
Maritain( J) : « L’homme et l’Etat, Paris ». Edition PUF, 1953,p69.
84
Burdeau (G) : « Traiter de science politique ». Édition LGDJ, 1980, p90.
85
Fleiner (TG) : « Théorie général de l’État ». Edition Dalloz, 1986, p68.
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Paragraphe 2 : La légalité
Le pouvoir doit respecter lui-même la règle de droit qu'il a posée. L'Etat
« les gouvernants » peuvent modifier les règles mais ne peuvent pas les
transgresser. L'action que l'Etat mène doit être conforme à la légalité88.
Les gouvernements doivent respecter l'ensemble des lois, que ce soit la loi
elle-même ou d'autres sources de droit. Sans cela89, il y a un recourt possible du
citoyen pour faire annuler un texte de l'exécutif. Tous ces contrôles qui amènent
les gouvernements à agir selon le droit deviennent l'expression d' « Etat de
droit ».
La distinction avec les pouvoirs de fait ou bien autoritaires se fait d'elle-
90
même .
Paragraphe 3 : La Responsabilité
Les gouvernants agissent au nom de la souveraineté91, ils doivent donc
rendre des comptes. Les gouvernants sont responsables92.
Il y a aussi une responsabilité générale au sens plus étroitement juridique
du terme. Si un acte est à l'origine de dommage, son auteur « généralement
l'Etat » est responsable de ce dommage et a l'obligation de le réparer « remettre
en état ou indemniser ».
L'essentiel est la responsabilité politique, c'est-à-dire le contrôle de
l'exercice du pouvoir par le peuple « élections » ou bien l'idée de la
responsabilité devant le parlement.
86
Rueda (F) : « Le contrôle de l'activité du pouvoir exécutif par le juge constitutionnel. Les exemples français,
allemand et espagnol». Édition LGDJ, 2000, p53.
87
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
88
Favoreu (L) : « Légalité et constitutionnalité ». Édition n°3, Dalloz, 1997, p98.
89
Troper (M) : « Pour une théorie juridique de l’État». Édition P.U.F, 1994, p67.
90
Chevallier (J) : « L'État de droit». Édition Montchrestien, 1994, p51.
91
David (M) : « La souveraineté du peuple ». Édition PUF, 1996, p23.
92
Kelsen (H) : « Théorie pure du droit ». Édition Dalloz, 1962, p23.
22
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Sous-section 1 : Forme
Les différentes relations qui s’exercent entre l’Etat et les collectivités
territoriales déterminent, selon leur degré de rapprochement, la forme juridique
d’un Etat.
93
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
94
Burdeau (G) : « L’État ». Édition Seuil, 1970, p34.
95
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Paragraphe1 : La centralisation
Le verbe centraliser signifie concentrer, réunir dans un même centre, sous
une autorité unique. Dans une organisation hiérarchisée, on appelle
centralisation le processus qui consiste à transférer un pouvoir de prise de
décision à un niveau plus élevé.
La centralisation est un mode d'organisation de l’Etat dans lequel
une autorité centrale détient l'ensemble des pouvoirs de décision « politique,
administratif, financier » et des attributions de la puissance publique. Le niveau
local est totalement dépendant du niveau central103. La centralisation se traduit
par une volonté unique qui est celle du sommet de l'Etat et qui se transmet
jusqu'aux extrémités du pays, avec une administration unifiée et hiérarchisée. La
centralisation104 .
Paragraphe 2 : La décentralisation
La décentralisation est une politique de transfert des attributions de
l’Etat vers des collectivités territoriales ou des institutions publiques pour
qu'elles disposent d'un pouvoir juridique et d'une autonomie financière. Le
transfert de ces attributions, qui restent néanmoins sous la surveillance de l'Etat,
permet à ce dernier de décharger ses administrations centrales et de confier les
responsabilités au niveau le plus adapté105.
La décentralisation vise à donner aux collectivités locales des
compétences propres, distinctes de celles de l'État, à faire élire leurs autorités par
la population et à assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l'ensemble
du territoire. La décentralisation rapproche le processus de décision des
citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité.
La déconcentration est une notion bien distincte ; elle vise à améliorer
l’efficacité de l'action de l'Etat en transférant certaines attributions de l'échelon
administratif central aux fonctionnaires locaux, c'est à dire aux préfets, aux
directeurs départementaux des services de l'Etat ou à leurs subordonnés.
Paragraphe 3 : La déconcentration
La déconcentration désigne un mode d'organisation de l’administration
dans lequel certains pouvoir sont délégués ou transférés d'une administration
centrale vers des services répartis sur le territoire, dits services déconcentrés ou
services extérieurs. Le but est d'améliorer l’efficacité de l'Etat en
décongestionnant l'administration centrale et en accélérant les prises de
103
Baguenard (J) :« L’Etat une aventure incertaine ». Édition Ellipses, 1998, p78.
104
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
105
Baguenard (J) : « La décentralisation territoriale ». Édition PUF, Que sais-je ?, n°1879, p42.
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Une constitution est la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et
les libertés des citoyens ainsi que l'organisation et les séparations du
pouvoir politique « législatif, exécutif, judiciaire ». Elle précise l'articulation et
le fonctionnement des différentes institutions qui composent l'Etat « Conseil
constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration »106.
La constitution se situe au sommet du système juridique de l'Etat dont elle
est le principe suprême. Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités
internationaux doivent être conformes aux règles qu'elle définit. Elle peut
prendre la forme d'un texte unique ou d'un ensemble de lois. Le Royaume-Uni
qui dispose d'une constitution « coutumière » « pas nécessairement écrite » est
une exception. Une constitution est en général élaborée par une assemblée
nationale « pouvoir constituant originaire » réunie spécialement pour cet
objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué « prévu par
la Constitution »107.
106
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
107
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189
108
Auby (J.M) : « Sur l’étude de la hiérarchie des normes en droit public. Eléments des problématiques » in
Mélanges Pelloux 1980,p,21.
109
Rials (S) et Baranger (D) : « Textes constitutionnels étrangers ». Édition P.U.F, Que sais-je ? n °2060, p52.
110
Klein (C) : «Théorie et pratique du pouvoir constituant ». Édition PUF, 1996, p123.
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juridique, des règles qui le protègent dans sa vie et dans sa liberté111, c'est une
pratique assez générale que d'affirmer les droits du citoyen en tête dans le texte
des constitutions ou bien par un texte qui accompagne ou qui précède celle-ci112.
Les formes peuvent être différentes113, mais elles ont une fonction
équivalente114. On peut distinguer les déclarations, avec une série d'articles en
forme volontariste, mais aussi les préambules littéraires expliquant les finalités
de la constitution, ou bien des garanties des droits avec des règles plus
contraignantes. Tout ça a un peu vieilli, tous ces textes « préambules,
déclaration, garanties » ont en fait la même signification115.
Bien sûr, on peut remonter très loin. La plus ancienne garantie des droits
qu'on connaisse est la magna carta « la grande charte », octroyée par Jean Sans
Terre au barreau d'Angleterre en 1275. Après cette grande charte, les premiers
textes qui correspondent à notre conception moderne sont des textes anglais,
dont l'habeas corpus « tu as un corps ». C'est un texte qui en 1679 établi la
« sûreté », c'est-à-dire le fait que la liberté physique de l'individu est proclamée
et qu'on ne peut être détenu sans un jugement. Le fait qu'un individu a un corps
amène à ce principe de liberté.
Les déclarations des droits, on les trouvera au moment de la révolution
américaine , on les trouve à la naissance des USA 1776 , à la déclaration
d'indépendance, 1791 toujours en vigueur et une série de 10 amendements à la
constitution de 1787 votée et ratifiés en 1791. Ils constituent le bill of rights, « la
loi sur les droits »116.
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119
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
120
Leine (B) : « Le système constitutionnel». Édition RDP, 1994, p353.
121
Lavigne (M) : « Regards sur la constitution». Édition Économica, 1978, p34.
122
Draganu(T): « Structures et institutions constitutionnelles ».Édition Dalloz, 1981,p145.
28
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123
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
124
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
125
Adrian(T) : « Institutions politiques et droit constitutionnel».Édition LGDJ, Paris, 1995, p80.
126
Burdeau (G) : « Droit constitutionnel et science politique ».Édition LGDJ, Pais, 1995, p 232.
127
Starck(C) : « La constitution cadre et mesure du droit ».Édition Économica, 1994, p90.
29
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régime parlementaire147.
L'autre ligne, ce sont les pays avec une prise de pouvoir des partis
communistes148, donc une construction sur le modèle communiste149.
Le grand mouvement de décolonisation150 : les Etats nouveaux nés dans
les années 1960, et notamment en Afrique noire ; on importe plus ou moins les
constitutions des anciens empire. Les règles fonctionnent mal, d'où d'autres
recherches constitutionnelles151.
La sortie des dictatures, c'est-à-dire qu'à la fin du 20ème siècle disparaissent
les dernières séquelles de la seconde guerre mondiale et la carte politique qui en
étaient issue :
D'abord les dictatures d'extrême droite du Portugal et d'Espagne qui
avaient échappé à la guerre bien que plus ou moins alliées à l'Allemagne152. Ces
trois pays rejoignent très vite le modèle de la démocratie libérale. On voit là le
passage de régimes autoritaires de droite à des formes parlementaires
classiques153, et un parlementarisme moderne avec des constitutions qui tiennent
compte des expériences passées. S'accompagne du rétablissement de la
monarchie à l'anglaise en Espagne : le roi est un symbole et n'a que peu de
pouvoir politique154.
L’effondrement des régimes communistes en Europe de l'est et en Europe
centrale. Difficultés de l'URSS dans les 1980,difficultés économiques.
Changement institutionnel voulu par Gorbatchev en 1989/90. Créa l’agitation
dans les autres pays155.
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156
Quermonne (JL) : « Le référendum : essai de typologie prospective ».Édition RDP, 1985, p577.
157
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
158
Hamon(F) : « Le référendum. Etude comparative ».Édition LGDJ, 1995,p34.
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système politique159. Les révisions sont destinées à corriger les lacunes et les
imperfections techniques que peut révèlent le fonctionnement des institutions160.
Exemple: La constitution française 1958.
Il y a ensuite les révisions qui marquent un tournant ou un changement
important dans l’orientation politique du régime161.
Exemple: le passage de la Belgique de l’Etat unitaire à un Etat fédéral,
constitution 1994162.
159
Starck (C) : « La constitution cadre et mesure du droit».Édition Économica, P.U.A.M, 1994, p37.
160
Verdel (G) : « Manuel élémentaire de droit constitutionnel ».Édition Sirey, 1984, p69.
161
Société française pour le droit international. l’État souverain à l’aube du XXI e siécle, colloque de Nancy
,1994.Troper (M) : « Pour une théorie juridique de l’État ».Édition PUF, 1994, p70.
162
Deleprée (F) : « Le droit constitutionnelle de la Belgique ».Édition Bruylant et LGDJ, 2000, p39.
163
Knapp (B) : « La révision de la constitution fédérale».Édition RFDC, 2000, p405.
164
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
165
Zoller (E) : «Splendeurs et misères de constitutionnalisme : les enseignements de l’exemple
américain».Édition RDP, 1994, p157.
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Semestre 3
Exemple :
Ce système a été adopté en France172, et spécifiquement dans la
constitution de l'année 1852 pendant le règne de Napoléon 1 er et Napoléon 3er, et
il était confié au Sénat. Or ceci n'était pas fiable, vu que le Senat était soumis à
l'appareil exécutif, d'où la violation du principe de séparation des pouvoirs.
Ajoutant à cela, ce type de contrôle se contente du côté politique
seulement or le contrôle constitutionnel173 est une affaire juridique174,qui rentre
dans le domaine des compétences des juges, d'où la nécessité d'un contrôle
judiciaire.
Exemple :
En Allemagne: le contrôle par voie d’action « contrôle abstrait ».
Saisine du Tribunal constitutionnel par :
172
Frank (CI) : « Les fonctions juridictionnelles du Conseil constitutionnel et du Conseil d'Etat dans l'ordre
constitutionnel».Édition, LGDJ, Paris, 1974, p123.
173
Hamon (L) : « Les juges de la loi. Naissance et rôle d'un contre-pouvoir, le Conseil constitutionnel».Édition
Fayard, Paris , 1987, p45.
174
Genevois (B) : « La jurisprudence du Conseil constitutionnel. Principes directeurs».Édition, Que sais-je,
Paris, p344.
175
Favoreu (L) : « Les cours constitutionnelles».Edition, Que sais-je?, n°2293, p81.
176
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
177
Bastid (P) : « L'idée de constitution ».Édition Economica, 1985, p190.
178
Boudant (J) : « Le président du conseil constitutionnel ».Édition RDP 1987, p 589.
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- Le gouvernement fédéral
- Le gouvernement d'un Land,
- Un tiers des députés du Bundestag
- Toute personne privée titulaire d'un droit fondamental pour violation de
ce droit « traité, loi, acte administratif, jugement » .
Délai : un an à compter de la publication pour les particuliers, aucun
délai pour les autorités politiques.
179
Deswarte (MP) : « L'intérêt général dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel ».Édition RFDC 1993,
n° 13, p23.
180
Drago (G) : « L'exécution des décisions du conseil constitutionnel : l'effectivité du contrôle de
constitutionnalité des lois ».Édition Economica, Paris : 1991, p234.
181
Burdeau(A) : « Droit constitutionnel ».Édition LGDJ, op-cit 67.
182
Beaud (O) : « Les nouvelles méthodes du conseil constitutionnel ». Op-cit 59 .
183
Cherot (GY) : « L'exception d'inconstitutionnalité devant le Conseil constitutionnel ».Op-cit59.
184
Lauvaux(P) : « Les grandes démocraties contemporaines».Édition Montchrestien, 1996, p60.
185
Pantelis (A) : « Les décisions essentielles du Conseil constitutionnel des origines à nos jours».Édition
l'Harmattan 1994, Paris , p 199.
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faire une procédure d’injonction. Si le juge considère que cette demande est
tangible, il émit une injonction qui exhorte les fonctionnaires de s’abstenir de
suivre cette loi lors d’une action juridique identique186.
186
Aubert (J-F) : « De la constitution, Études en l'honneur de Helbing et Lichtenhan ».Édition
Montchrestien,1996,p67.
187
Favoreau (L) : « Le Conseil constitutionnel, organe régulateur de l'activité normative des pouvoirs
publics».Édition RDP 1967,p5.
188
Favoreau (L) : « Actualité de légitimité du contrôle juridictionnel des lois en Europe occidentale».Édition
RDP 1984, p147.
189
Keller (JT) : « Le Conseil constitutionnel face au gouvernement socialiste comparé à la Cour suprême face
au New Deal».Édition de la revue Pouvoirs ,n°35, 1985,p56.
190
Leben (Ch) : « Le Conseil constitutionnel et le principe d'égalité devant la loi ».Édition RDP, 1982, p185.
191
Lebreton (J) : « Les particularités de la juridiction constitutionnelle».Édition RDP,1983, p219.
41
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192
Rivero (J) : « Le Conseil constitutionnel et les libertés».Édition Economica, Paris, 1987, p192.
193
Pinto (R) : « Les techniques de contrôles de constitutionnalité».Édition RDP 1991, p527, et Poulain (B) : «La
pratique française de la justice constitutionnelle ».Aix-en-Provence - P.U. d'Aix-Marseille, Paris, Édition
Economica 1990, 309 p.
194
Renoux (Th) : « Le Conseil constitutionnel et l'autorité judiciaire ».Édition Economica, Paris, 1984, p206.
195
Rivero (J) : « Le Conseil constitutionnel et les libertés».Édition Economica, Paris, 1987, p192.
196
Robert (J) : « Conseil d'Etat et Conseil constitutionnel. Propos et variations».Édition RDP 1987, p151.
42
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Les lois ordinaires : en 1958 seules les plus hautes autorités de l'état
avaient été autorisées à saisir le conseil constitutionnel, Président de la
république, le Premier ministre, le président du sénat198, et le président de
l’assemblée nationale, la révision constitutionnelle du 29 octobre 1974, en
entendant cette saisine à soixante députés et soixante sénateurs a changé la
portée du contrôle de constitutionnalité.
Elle a permis à l'opposition parlementaire d'agir juridiquement et au
conseil d'assurer une meilleure protection des droits et libertés des citoyens
garantis par la constitution.
Engagement International : le conseil décide en 1992 que l'autorisation
de ratifier en vertu d'une loi le traité dit « Maastricht » portant sur l'Union
européenne ne pouvait intervenir qu'après la révision de la constitution.
Suite à l’article 41 : Le conseil peut intervenir à la demande du
gouvernement, ou le demande de l’un des présidents des deux chambres en cas
de conflit herméneutique sur des textes législatifs ou organiques.
197
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
198
Revue Pouvoirs n°13 : « Le Conseil constitutionnel». Nouvelle édition, 1991, p324.
43
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Anglais, qu’à partir du 17éme siècle, ils ont commencés à le mettre en œuvre et a
le pratiqué201.
Ce sont aussi les premiers à avoir divisé le pouvoir politique qui était
détenus par une seule personne, le roi202. Le monarque anglais détenait ainsi le
pouvoir d’élaborer la loi, de l’exécuter et d’exercer la justice203.
Mais c’est au cours de la moitié du 18éme siècle que les penseurs politiques
français « comme Montesquieu » et Américain ont donnés un tout autre concept
qu’ils ont par la suite popularisé avec succès, on peut l’énoncer ainsi : « Une
même autorité ne doit pas cumuler entre ses mains tous les pouvoirs au sein de
l’état » .
On pourrait alors dire que la séparation du pouvoir devient à la fois un
« dogme » et un « lieu commun » de la pensé. Un « dogme » on pourrait dire
que toute société qui ne respecte pas le principe de séparation du pouvoir est
inévitablement despotique ou tyrannique. Du coup sa constitution n’est
considérée que du papier.Un « lieu commun » ce principe n’est ni constaté ni
critiqué par les partisans des lumières204.
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Selon lui c’était de diviser le pouvoir, puis ne pas le confier dans son
entier à un seul titulaire, quel qui soit « Roi, Prince »209.
S’il est distribué à différents organes, individus, alors la puissance de
l’état sera mieux répartie, freinée et d’une autre façon la tyrannie sera évitée210.
1992, p 224.
209
Jones (G.-W) : « Lettre de Londres».Édition in Revue Pouvoirs no 36, 1986,p23.
210
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
211
Journes (A) : « L’Etat Britannique».Édition Publisud, Paris, 1985, p 267.
212
Jowell (J): « The Changing Constitution ».Edition Oxford University Press, 1994,p342.
213
Lauvaux (Ph) : « Les grandes démocraties contemporaines ».Édition PUF, Paris, 1990, p513.
214
Leruez (J) : « La Grande Bretagne à la fin du XXe siècle. L’héritage du thatchérisme ».Édition de
documentation française, Paris, 1994, p161.
215
Kinder(G) : « Droit anglais, les institutions britanniques».Édition PUF, Que sais-je? Paris, 1995, p98.
47
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216
Leruez (J) : « Les institutions de la Grande-Bretagne».Édition Dollaz, Paris, 1989, p422.
217
Laski (H) : « Le gouvernement parlementaire en Grande-Bretagne».Édition PUF, Paris, 1950, p200.
218
Lamoine (G) : « Histoire constitutionnelle anglaise».Édition PUF, Paris, 1995, p128.
219
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
220
Meny (Y) : « Politique comparée. Les démocraties».Édition Paris : Montchrestien, 1991, 3e éd. 479 p.
221
Punnett (R): « British government and politics, Aldershot (Hampshire, England): Dartmouth Pushing
Company, 1994, 6e éd. p608.
222
Lurbe (P) : « Le Royaume-Uni aujourd’hui».Édition Hachette, Paris, 1996, p154.
223
Mathiot (A) : « Le régime politique britannique».Édition Colin, Paris, 1955, p336.
48
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224
Heymann(A) : « Les régimes politiques ».Édition LGD, 1998, p78.
225
Troper (M) : « La séparation des pouvoirs et l'histoire constitutionnelle française ».Édition LGDJ, 1980, p93.
226
Lerat (C) : « La cour suprême des Etats-Unis : pouvoirs et évolution historique ».Édition Bordeaux,
Bordeaux , Presses Universitaires de Bordeaux, 1987, p130.
227
Levasseur (A) : « Droit des Etats-Unis ».Édition Dalloz, Paris, 1994, p188.
228
Lockhart (W): « The American Constitution Cases – Comments – Questions».American Casebook Series; St
Paul (Minnesota) : West Publishing Company, 1992, 7e éd., p300.
229
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
230
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
231
Brege (A) : « Les fondements de la démocratie américainex».Édition , Presse de l’IEP de Toulouse, 1991,
p182.
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américain »232.
- Suivant le contrôle du conseil supérieur de magistrature « modèle
français ».
- Suivant l’article 51 de la procédure pénale de 2003 le ministre de la
justice est le seule responsable de la politique criminel, donc c’est lui
qui nomme les juges.
- Suivant une nomination approuvée par le Lord Chancelier , ministre de
la Justice « modèle anglais ».
Deuxièmement : dans le contrôle de l’administration : tribunal selon le
modèle américain : les administrations sont condamnées et sanctionnées selon
les mêmes lois que subit un citoyen ordinaire, il n y a aucune différence entre
eux.
En France ou au Maroc : il y a l’institution d’une juridiction
administrative ou les actes de l’administration ont pu être contestés, mais devant
une juridiction distincte de l’autorité judiciaire. « Tribunaux administratifs ».
A- Le pouvoir législatif ?
Le congrès est composé de deux chambres :
Le Sénat, chaque Etat est représenté par deux délégués, soit 100 sénateurs
232
Brown (B) : « L’Etat et la politique aux Etats-Unis, Paris ».Édition PUF, Thémis, Paris, 1994, p278.
233
Closkey (R) : « La cour suprême des Etats-Unis ».Édition Seghers, Paris, 1965, p 319.
234
Closkey (R) : « La cour suprême des Etats-Unis ».Op-cit311.
235
Dans le même esprit, on doit signaler l’ouvrage très complet mais ancien de Tunc (AS) : « Le système
constitutionnel des Etats-Unis d’Amérique ».Édition Montchrestien ,1953-1954, p45.
236
Juillard (P) : « Vers un New Deal en matière constitutionnelle aux Etats-Unis ».Édition Pouvoirs n° 9, 1979,
p183.
237
Neustadt (R) : « Les pouvoirs de la Maison-Blanche ».Édition Montchrestien, 1968, p46.
50
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238
Jefferson (T) : « La liberté et l’Etat».Édition Seghers, Paris, 1970, p30.
239
Gerard (P) : « L’élection américaine de 1984 ». Édition LGDJ, Paris, p310.
240
Kaspi (A) : « Les Américains. Les Etats-Unis de 1607 à nos jours ». Édition Le Seuil, Paris : 1986, p45.
241
Gerard (P) : « Le président des Etats-Unis». Édition PUF, Que sais-je ? n° 2585, 1994, p231.
242
Toinet (MF) : « Le système politique des États-Unis».Édition PUF, Paris, 1990, p45.
243
Gerard (P) : « L’élection présidentielle américaine de 1984 ».Édition LGDJ, 1987, p89.
244
Toinet (MF) : « La présidence américaine ».Édition Montchrestien, 1992, p78.
51
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245
Neustadt (R) : « Les pouvoirs de la Maison Blanche ».Édition Economica, Paris, 1980, p 29.
246
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
247
Ogg (A) : « Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique ».Édition PUF, Paris ,1958, p 36.
248
Orban (E) : « Fédéralisme et cours suprêmes».Édition Bruylant, Bruxelles, 1991, p 140.
249
Pierre (H) : « La vie quotidienne à la Maison Blanche au temps de Reagan et de Bush ».Édition Hachette,
1990,p67.
250
Orban (E) : « La cour suprême aux Etats-Unis et le processus démocratique ».Édition RDP, 1990, p 23.
251
Toinet (M) : « La présidence américaine».Édition Montchrestien, Paris, 1987, p 129.
252
Tunc (A) : « Les Etats-Unis».Édition LGDJ, Paris, 1973, p 26.
253
Tunc (A) : « Le système constitutionnel des Etats-Unis d’Amérique».Édition Domat, Paris, 1983, p179.
52
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Semestre 3
D- Le pouvoir judiciaire
Qui peut se trouver à arbitrer les différents entre l'exécutif et le législatif, a
donc une place particulièrement importante.
254
Brown (E) : « L’Etat et la politique aux Etats-Unis ».Édition PUF, Paris, 1994, p67.
255
Gerard (P) : « Le Président des Etats-Unis ».Édition PUF, n°2585, 1991.p123.
256
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
257
Tushnet (M) : « Constitutional law».Édition Dartmouth Publishing co. 1992, p 242.
258
Brown (E) : « L’Etat et la politique aux Etats-Unis ».Édition PUF, 1994, p67.
259
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
260
Gerard (P): « Georges Bush President. Histoire d’une élection ».Édition Presses univers. Nancy, 1989,67.
53
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261
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
262
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
263
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
54
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1- Le régime dualiste:
264
Turpin (D) : « Le régime parlementaire ».Édition Dalloz, 1997, p45.
265
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
266
Venezia (J). : « Sur l’exercice de la fonction exécutive par le parlement de la V e République ». in Mélanges
Burdeau, p81.
267
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
55
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2- Le régime moniste :
Sous un régime parlementaire moniste ou classique, le chef de l’État ne
joue un rôle politique que très minime, son statut est avant tout honorifique et il
est principalement le symbole et le garant de l’unité nationale.
Le gouvernement n’est responsable que devant le Parlement, d’où le nom
de parlementarisme moniste, et le chef du gouvernement généralement appelé
Premier ministre, ne peut être révoqué par le chef de l’État même si dans
certains pays, le pouvoir de nomination est formellement entre ses mains.
Exemples : Angleterre, Japon, Inde, Canada...
56
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270
Naimi (M) : «Droit constitutionnel et Grand système politique».op-cit10-189.
271
Bukke (F): « Party Parliament and American crisis 1729-1797». Édition Oxford: Clarendon , Press,
1981,p34.
57
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Sous-section 1 : L’élection
Le système électoral, mode de scrutin ou régime électoral, désigne tout
type de processus permettant l'expression du choix d'un corps électoral donné,
souvent la désignation d'élus pour exercer un mandat en tant que représentants
de ce corps « élection », ou moins souvent le choix direct « référendum » d'une
option parmi plusieurs.
Dans le cadre d'élections, les systèmes électoraux sont soit des scrutins
utilisant la règle de la majorité, dits scrutins majoritaires, soit des systèmes
cherchant à représenter plus ou moins fidèlement le vote des électeurs via le
principe de la représentation proportionnelle, soit des systèmes mixtes alliant ces
deux types de système. Différents modes de scrutin peuvent donner des résultats
très différents, en particulier dans les cas où il n'y a pas de préférence clairement
majoritaire en faveur d’une seule et même option. À ce jour, plusieurs systèmes
sont en vigueur ou proposés.
Un système électoral est une méthode de transformation des suffrages en
élus qui n'est pas sans influence sur la façon de « faire de la politique » par les
parties en présence, les systèmes d'alliances, l'organisation des campagnes
272
Cadart (J) : «Régime électoral et régime parlementaire en Grande-Bretagne». Édition A.Colin, Paris, 1948,
p124.
273
Amor (A),Ardant(Ph), Roussillon (H) : « Le suffrage universel ». Édition Presse de l'Université des Sciences
de Toulouse, 1994,p51.
274
Masclet (J) : « Droit électoral ». Édition PUF, 1989, p 245.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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Paragraphe 2 : L’électorat:
Désigne l'ensemble des électeurs, des citoyens disposant du droit de vote
pour une élection donnée « nationale, locale, professionnelle ». Et on distingue
entre deux types d’électorat différents276 :
• L’électorat-droit : si l'élection était un droit, elle sera donc un choix ;
l'électeur peut voter ou ne pas voter.
• L'électorat-fonction : si l'élection était une fonction, l'électeur qui ne
vote pas sera sanctionné en payant des amendes comme en Belgique ou en
Italie.277
275
Lauvaux (P) : « La décision Sécurité et liberté des 19 et 20 Janvier 1980 relative à la loi de finances». pour
1981. «Le contentieux électoral de 1981».RDP,1982, p.127 : « le développement du contrôle de
constitutionnalité et l'accroissement des pouvoirs du juge constitutionnel». , RDP 1983, p. 401 ; « Les
attributions et le rôle du Conseil constitutionnel en matière d'élections et de référendum». RDP 1962, p. 46; «
La constitutionnalité de la loi de finances pour 1985" , RDP 1985, p.651.
276
Masclet (J) : « Droit électoral». PUF, Paris ,1989, p 95. «Le droit des élections politiques ».Édition PUF,
Paris : 1992, 126 p ., coll ; Que sais-je ?
277
Cotteret (JM)et Emeri (CI) : « Les systèmes électoraux ».Édition PUF, Que sais-je ?, n° 1382,1994,p99.
59
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
278
Delperee (F) : « Le contentieux électoral ».Édition PUF, que sais-je ?, n°3334, 1998, p91.
279
Masclet(JC) : « Droit électoral ».Édition PUF, Droit fondamental,1989, p122.
280
Burdeau (G) : « Traité de science politique ».Édition LGDJ, Paris,1982 , p 45.
281
Burdeau (G) : « Droit Constitutionnel».Édition LGDJ, Paris,1988,p 202.
282
Burdeau (G) : « L’Etat ».Édition, Seuil, Paris ,1970, p190.
283
Burdeau (G) : « Traité de science politique».Édition LGDJ, Paris,1982,p145.
60
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
284
Debbasch (C) : « Introduction à la politique».Édition Dalloz, Paris , 1995,p67.
285
Denquin (J) : « Introduction à la science politique».Édition Hachette, Paris, 1992, p139.
286
Denquin (J) : « Science politique».Édition PUF, Paris , 1985, p415.
287
Passelecq (O) : « Modes de scrutin et systèmes électoraux ».Édition de la documentation française,1995,p34.
288
Pantelis (A) et Koutsoubinas (S) : « Les régimes électoraux des pays de l'Union européenne ».Édition Esperia
Publications , 1998,p94.
289
Guverger (M) : « Sociologie de la politique. Eléments de science politique ».Édition PUF, Paris , 1973, p152.
290
Duguit (L) : « Traité de droit constitutionnel».Édition Boccard,Paris ,1984,p98.
61
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
la même manière que les scrutins uninominaux à un ou deux tours, à ceci près
que ça n'est pas un, mais plusieurs sièges que remporte la formation politique
ayant obtenu le plus de voix291. Par exemple, dans une circonscription où 15
sièges sont à pourvoir, la formation politique arrivée en tête au terme d'un
premier ou d'un second tour de scrutin remporte tous les sièges, quel que soit
son score.
Dans le cas où il y a « panachage », les électeurs peuvent remplacer un
candidat par un autre candidat figurant sur une autre liste. Le vote est
« préférentiel » lorsque les électeurs ont la liberté de classer les candidats dans
l'ordre de leur choix. Les candidats élus sont ceux qui ont recueilli le plus grand
nombre de suffrages. Il est possible d'organiser un second tour avec ce mode de
scrutin : tout dépend en fait des conditions à remplir par un candidat pour être
directement élu. Généralement, on permet à l'électeur de rayer, sur une liste
composée à l'avance292.
Les noms des candidats qu'il ne souhaite pas voir élus, et d'ajouter les
noms de candidats extérieurs à cette liste.
A la frontière du scrutin de liste et du scrutin uninominal, existe le vote
préférentiel. L’acte de vote résulte du classement des candidats par ordre de
préférence. Lors du dépouillement, si un candidat a obtenu la majorité absolue,
il est élu293. Dans le cas inverse, le plus mauvais candidat est éliminé et ses
suffrages sont répartis selon les seconds choix de ses électeurs294. Si on a voté
pour le candidat éliminé, notre voix est reportée sur notre second choix. La
méthode est appliquée jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité absolue.
Les électeurs votent donc pour une liste qu’ils établissent eux-mêmes, mais un
seul candidat sera déclaré vainqueur295.
Le vote préférentiel comporte des avantages non-négligeables comme le
fait de favoriser les partis politiques de moindre dimension. Les électeurs sont
moins réticents à voter pour des « petits » candidats , ils peuvent toujours avoir
un vote « utile » en deuxième préférence296. Ce mode de scrutin peut aussi
favoriser les alliances politiques. Deux partis peuvent présenter chacun un
candidat297, tout en donnant pour consigne de vote de placer l’autre candidat en
deuxième choix. Ainsi, les alliances politiques sont respectées malgré les
ambitions de chacun. De même, il arrive qu’un parti soit divisé en plusieurs
tendances et que plusieurs candidats souhaitent alors se présenter à une élection.
Le vote préférentiel permet alors de respecter ces divergences tout en assurant
291
Mounier (J) : « Pour une sociologie Politique».Édition du Seuil, Paris , 1974,p93.
292
Easton (D) : « Analyse du système politique».Édition Armand Colin, Paris, 1974, p194.
293
Kelsen (H) : « Théorie pure du Droit».Édition Dalloz, Paris,1999,p67.
294
Laubier (P) : « Introduction à la sociologie politique».Édition Masson, Paris,1983, p196.
295
Pactet (P) : « Institutions politiques -Droit constitutionnel».Édition Masson, Paris ,1994, p 272.
296
Prelot (M) : « Histoire des idées politiques».Édition Dalloz, Paris ,1990,p45.
297
Romilly (J) : « Problèmes de la démocratie grecque».Édition Agora, Paris ,1986, p288.
62
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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63
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
soit selon celle de la plus forte moyenne qui favorise les grands « rapport entre
les voix restantes et le nombre de sièges restant à pourvoir ». Cette dernière est
utilisée pour les sénatoriales françaises dans les départements élisant au moins
quatre sénateurs.
L’attribution du nombre de sièges en fonction du résultat obtenu dépend
de la modalité qui a été choisie pour calculer la répartition.
Dans le cas de la représentation proportionnelle intégrale, un quotient
électoral est déterminé en divisant le nombre de suffrages exprimés par le
nombre de siège à attribuer. Chaque liste reçoit autant de sièges qu’elle a obtenu
de fois ce quotient. Afin de limiter l’influence des petites organisations
politiques et d’éviter la fragmentation de l’assemblée en une multitude de
composantes politiques, un seuil minimum de suffrages exprimés est souvent
fixé « 5% pour les élections municipales ».
La représentation proportionnelle approchée repose sur le fait que
le quotient électoral puisse être supérieur au total des voix obtenues par les
listes, ou qu’il subsiste de nombreux sièges à pourvoir après la première
répartition en raison d’un nombre de suffrages exprimés peu élevé. La question
porte alors de savoir comment répartir les sièges non attribués à la
proportionnelle intégrale.
Pour simplifier, trois méthodes existent pour déterminer cette deuxième
répartition :
La méthode du plus fort reste. On procède en deux temps. Les sièges
sont d'abord répartis en divisant, par circonscription, les voix obtenues par le
quotient électoral qui est le nombre de voix nécessaires à l'obtention d'un siège
sièges dits « de quotient ». Les sièges restant à pourvoir sont ensuite attribués
aux listes en présence en fonction des voix non encore utilisées pour la
répartition des sièges de quotient le « reste » dans l'ordre décroissant.
La méthode de la plus forte moyenne. Là encore, on procède en deux
temps. Après l'attribution des sièges de quotient comme précédemment, les
sièges restant à pourvoir sont attribués aux listes en présence en fonction de leur
moyenne. Cette moyenne est calculée en divisant le nombre total de voix
obtenues par chaque liste par le nombre de sièges de quotient déjà attribués plus
un siège dit « fictif ».
Les sièges restant à pourvoir sont alors attribués dans l'ordre décroissant
de la moyenne.
La méthode d'Hondt « du nom du mathématicien belge qui en est
l'inventeur » : Pour répartir les sièges, on réalise un tableau croisé avec pour
chaque liste en présence le nombre de voix divisé par 1, 2, 3, 4, etc. La
répartition se fait alors en fonction des quotients les plus élevés obtenus, qui
apparaissent dans les cases du tableau, dans l'ordre décroissant.
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65
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Semestre 3
Ainsi, on trouve Douglas Raye, qui affirme que ce n’est pas au scrutin
seul la détermination des types du système des parts mais c’est encore les lois et
les décrets ainsi que les arrêtés qui réglementent les domaines électoraux.
303
Ihl (O) : « Le vote ». Édition Montchrestien, 2éme éd, 2000, p46.
304
Beneton (P) : « Introduction à la politique moderne : démocratie libérale et totalitarisme ».Édition Hachette,
Paris, 1987, p 490.
66
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305
Jellinek (G) : « L'Etat moderne et son droit».Op-cit 89.
306
Bonnard(J) : « Le droit et l’Etat dans la doctrine national-socialiste».Édition , LGDJ, Paris , 1939,p45.
307
Cotteret (J) : « Les systèmes électeurs ». Édition PUF, Paris, 1994, p45.
308
D’arcy (F) : « : La représentation ». Op-cit45.
309
Duverger (M) : « L’influence des systèmes électoraux sur la vie politique ». Édition Paris : A. Colin 1950,
Coll. Les cahiers de la FNSP : Echec au Roi, éd. Albin Michel1978 ; Les partis politiques. 10e édition. Paris :
67
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d’orthodoxie idéologique, d’autre part, que les parties puissent se former et agir
librement318.
Le rejet de toute orthodoxie idéologique est fondamental dans une
démocratie pluraliste, il ne doit pas et il ne peut pas y avoir de vérité officielle,
prétendument démontrée ou délibérément imposée, concernant l’avenir du pays,
la nécessité du changement ou le sens de l’histoire, et qui échapperait en tant
que telle aux critiques. Au contraire, celles-ci doivent toujours pouvoir
s’exprimer librement, de même que chaque courant d’opinion doit pouvoir
exposer les mesures qu’il préconise.
Le pluralisme des partis n’est pas moins essentiel. En effet, c’est leur rôle
de définir des objectifs, d’élaborer des programmes faction et de les proposer
aux électeurs. Ils doivent donc bénéficier de la plus grande liberté. Toutefois il
faut signaler que certains partis à savoir les partis d’opposition au régime ,ceux
préconisant un changement total et irréversible mettant en cause la démocratie
elle-même , posent un problème difficile car il n’y a pas d’autre alternative que
de les interdite, contrairement aux principes, ou de les laisser agir, en faisant
courir des risques à la démocratie319 .
318
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
319
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
320
Burdeau (G) : « La démocratie ».Édition La Baconniére, Paris, 1956, p90.
321
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
70
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322
Rousseau(D) :« La démocratie continue ». Édition LGDJ,Paris, 1995, p203.
323
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
324
Sartori(G) : «Théorie de la démocratie ». Édition Colin-trad, Paris, 1973, p119.
325
Burdeau (G) : «La démocratie ». Édition La Baconniére, Paris, 1956, p112.
326
Burdeau(G) : « Le libéralisme ». Édition Seuil, Paris, 1979, p67.
327
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
328
Lauvaux (Ph) :«Les grandes démocraties contemporaines ».Édition PUF, Droit fondamental, Paris, 1998,
71
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Semestre 3
p26.
329
Verdel (G) :«Manuel élémentaire de droit constitutionnel ».Édition Sirey, 1949, p98.
330
Meny (Y) : « Politique comparée. Les démocraties ».Édition Montchrestien, Paris, 1996, p78.
331
Manin (B) : « Principes du gouvernement représentatif ».Édition Calmann Lévy, 1995.
332
333
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
72
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impératif figure dans les constitutions de nombre d’Etats pluralistes 334. Enfin la
Nation étant considérée dans sa permanence - la chaîne des générations - les
institutions peuvent comporter des organes représentatifs de la continuité
nationale.
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338
Lauvaux (P) : « Les grandes démocraties européennes ».Édition PUF, Paris,1990, p93.
339
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
340
Grisel. (E) : « Initiative et référendum populaires. Traité de la démocratie semi-directe en Suisse ».Édition
Derigny, Institut de droit public de l’Université de Lausanne 1987, p 230.
341
Meny (Y) :« Politique comparée. Les démocraties ».Édition Montchrestien,Paris, 1996, p29.
342
Lefort (C) : « L’invention démocratique. Les limites de la domination totalitaire ».Édition Fayard, Paris,
1981, p 31.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
avaient lieu à main levée et que la session était très brève, ce qui laissait aux
organes élus la charge principale de la gestion des cantons au cours de l’année.
Ce système, véritable curiosité historique et constitutionnelle, a presque
complètement disparu343.
75
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350
On retrouve des traces de cet attachement à la démocratie purement représentative dans la méfiance
manifestée par les partis de gauche en 1962 à l’égard non seulement de la procédure référendaire mais aussi de
l’élection du Président de la République au suffrage universel direct.
351
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352
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
353
En matière constitutionnelle, la technique référendaire peut être utilisé non seulement pour réviser la
constitution mais aussi pour fonder un nouvel ordre démocratique. C'est ainsi qu’en Espagne le référendum du
15 décembre 1976 a posé le principe, après près de 40 ans de Franquisme, de l’élection des Cortès au suffrage
universel. Cf. dans le même sens, le référendum du 8 décembre 1974 en Grèce, après la dictature des colonels, a
permis au peuple de se prononcer pour la République et à la Chambre des députés d’adopter le 7 juin 1975 une
constitution républicaine.
77
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1958.
354
Guillaume (M) : « Le référendum ».Édition PUF, que sais-je ?, Paris, n° 2329, 1994, p70.
355
Sur (S) : « Un bilan du référendum en France ».Édition RDP, Paris, 1985, p 91.
356
Hamon (F) : « Le référendum. Etude comparative ».Édition LGDJ, Paris, 1995, p56.
357
Hamon (F) : « Le référendum en Europe, Bilan et perspectives ». Édition L'Harmattan, Paris, 2001, p80
358
Quermonne (JL) : « Le référendum : essai de typologie prospective ».Édition RDP, Paris, 1985, p77.
359
Rohr (J): « La démocratie en Suisse ».Édition Économica, Paris, 1987, p45.
360
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
78
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
avril 1999 », ou par l’un des deux Conseils ou par le peuple. Dans cette dernière
hypothèse, l'initiative populaire s’exprime par le dépôt d’une pétition revêtue de
100 000 signatures de citoyens et citoyennes ayant le droit de vote « art. 138 ».
Cette initiative ne fait que déclencher le processus, elle ne suffit
évidemment pas361. Il est ensuite procédé à un référendum pour que le peuple
décide s’il y a lieu ou non à procéder à une révision totale. Dans l’affirmative,
les deux Conseils sont renouvelés et élaborent le projet de constitution. La
même procédure serait observée si l’initiative venant d’un Conseil, l’autre
Conseil se déclarait en désaccord « Art.103 ». Bien entendu le projet établi et
adopté par l’Assemblée fédérale est dans tous les cas, y compris lorsque
l’’initiative a été prise par cette assemblée, soumis au vote du peuple et des
cantons, étant observé que le résultat au vote populaire dans un canon représente
le voie de celui-ci « Art. 142 ». Ainsi le peuple doit-il être consulté au moins
une fois si la révision totale a été décrétée par l’Assemblée fédérale « il
intervient alors pour approuver ou rejeter » et parfois trois fois « dans les autres
cas, une fois pour décider qu’il y a lieu à révision totale, une fois pour
renouveler les Conseils, une fois pour approuver ou non ». A noter que la
participation populaire peut être un peu décevante, comme cela s’est produit lors
de la ratification le 18 avril 1999 de la constitution actuelle. Il n’y a eu, en effet,
que 36 pour cent de votants « soit 64 pour cent d’abstentions, pourcentage
supérieur aux pourcentages habituels, pourtant assez élevés, cf. tableau »362.
S’agissant des révisions partielles, elles peuvent être demandées par le
peuple ou décrétées par l’Assemblée fédérale « Art. 194 ». Ce même article
prévoie qu’elles doivent respecter « l’unité de la matière », afin d’éviter la
dispersion des objectifs qui ne permettrait pas une réponse claire et significative.
L’initiative populaire se concrétise par le dépôt d’une pétition revêtue de
100 000 signatures. Elle peut être conçue en termes généraux ou prendre la
forme d’un projet rédigé mais de toute manière l’Assemblée fédérale vérifie si
elle satisfait aux conditions requises et notamment à « l’unité de la matière »363.
S’il s’agit d'une initiative rédigée en termes généraux, il appartient à
l’Assemblée d’élaborer le projet qui sera soumis au vote du peuple et des
cantons364. Si elle rejette l’initiative, celle-ci est soumise au vote du peuple et si
ce vote est positif, l’Assemblée a l’obligation d'établir un projet qui sera soumis
au vote du peuple et des cantons. S’il s’agit d’un projet rédigé contenu dans
l’initiative populaire, l’Assemblée prend position à son sujet : elle peut en
recommander l’acceptation ou le rejet et dans ce cas lui opposer un contre-
projet. Le peuple et les cantons ont ensuite à voter pour la décision finale365.
En matière non constitutionnelle, ce qui recouvre les lois fédérales et les
361
Capitant (R) : « Les régimes parlementaires ». In Mélanges Carré de Malberg, Édition Sirey, 1933, p123.
362
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
363
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
364
Colliard (JC) : « Les Régimes parlementaires ». Édition Presses de la F.N.S.P, 1978, p34.
365
Manin (B) : « Principes du gouvernement représentatif ». Édition Calmann-Lévy, Paris, 1995, p49.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
traités les plus importants, ainsi que certains arrêtés fédéraux , l’intervention
populaire se manifeste sous la forme du référendum dit facultatif366. Le
processus peut être déclenché soit par le dépôt d’une pétition revêtue de 50 000
signatures, soit par huit cantons « Art.141 ». Dans le cas où l’une ou l’autre de
ces hypothèses se réalise, le texte visé , parmi ceux précités , doit être soumis au
vote du peuple. Le référendum devient obligatoire, comme en matière
constitutionnelle, lorsqu’il s’agit de traités portant adhésion à des organisations
de sécurité collective ou à des communautés supranationales ou encore de lois
fédérales déclarées urgentes et dépourvues de bases constitutionnelles367.
Il est clair que l’on ne peut guère concevoir de système plus
démocratique. Cependant, il n’est pas sans inconvénient car la fréquence des
consultations populaires « d’autant qu’il faut aussi tenir compte des
consultations organisées par les cantons, entraîne un très fort abstentionnisme368.
366
Lauvaux(Ph) : « Les grandes démocraties contemporaines ».Édition PUF, Paris, Droit fondamental, 2e éd.,
1998, p251.
367
Heymann(D) : «Les régimes politiques ».Édition Économica,Paris, 1998, p56.
368
Pactet (P) : « Institution politiques, Droit constitutionnel». Editon Armand Colin,2011 ,p85-98.
80
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
Sous-section 1 : Le parlement
Le régime politique britannique se présente comme une démocratie
parlementaire représentative ayant forme de monarchie constitutionnelle. Il
fonctionne dans le cadre d’un bipartisme qui donne lieu à une alternance au
pouvoir des deux grands partis371, ce qui signifie le partage du pouvoir entre les
institutions de la majorité et de l’opposition372.
L’organisation des pouvoirs publics obéit à des règles constitutionnelles
369
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,p10-32.
370
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,p10-32.
371
Charlot (M) : «Le pouvoir politique en Grande-Bretagne ». Édition PUF, Paris, 2e éd, 1998, p89.
372
Cadart (J) : «Régime électoral et régime parlementaire en Grande-Bretagne».Édition FNSP, Colin, Paris,
1948,p189.
81
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
Paragraphe 2 : La législation
373
Leruez (J) : «Le système politique britannique depuis 1945». Édition, A. Colin, Paris, 1994, p91.
374
Laski, (H) : «Le gouvernement parlementaire en Angleterre».Édition PUF, Paris, 1950, p78.
375
Cadart(J) : «Régime électoral et régime parlementaire en Grande-Bretagne».Édition Colin, Paris, 1948, p69.
376
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,p10-32
377
Laski (H): « Le gouvernement parlementaire en Angleterre ».Édition PUF, Paris, 1950, p56.
378
Leruez (J) : «Gouvernement et politique en Grande-Bretagne ».Édition Presses de la FNSP, 1989, p92.
379
Capitant (R) : «Les Régimes parlementaires ».Op-cit36.
82
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
Sous-section 2 : Roi
Le monarque, actuellement la reine Élisabeth II, est le chef
d'État du Royaume-Uni. On dit souvent de la reine qu'« elle règne mais ne
gouverne pas » : bien qu'elle prenne très peu part au gouvernement du pays,
l'ensemble des pouvoirs provient théoriquement de son autorité.
Les pouvoirs exécutifs du monarque font partie de ce qu'on appelle
la prérogative royale, c'est-à-dire qu'ils peuvent être exercés sans le
consentement du Parlement. De nos jours l'ensemble des pouvoirs n'est exercé
par la reine que sur la recommandation du Gouvernement ou par délégation à un
des ministres de la Couronne. Le Premier ministre rencontre la reine une fois par
semaine. Au cours de ces rencontres confidentielles, la reine est tenue informée
380
Charlot (M) : «Le pouvoir politique en Grande-Bretagne ».Édition PUF, 1998, p67.
381
Leruez (J) : « La Grande-Bretagne à la fin du XXe siècle ».Édition la Documentation française, 1994, p51.
382
Malberg (C) : «Contribution à la théorie générale de l’Etat » Op-cit 98.
383
Pactet (P) : « Les institutions politiques de la Grande-Bretagne».Édition La documentation française, 1960,
p116
384
Bell (J) : «La révolution constitutionnelle au Royaume-Uni ».Édition RDP, Paris, 2000, p213.
385
Leruez (J) : «Gouvernement et politique en Grande-Bretagne».Édition Presses de la FNSP, Paris, 1989, p90.
386
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,p10-32.
387
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
388
Bell (J) : «La réforme de la chambre des Lords ».Édition RFDC, Paris, 2000, p170.
83
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
389
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,p10-32
390
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
391
Leruez (J) : «Le système politique britannique depuis 1945».Édition Colin, Paris, 1994, p56.
84
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
392
Bell (J) : « La révolution constitutionnelle au Royaume-Uni ».Édition, RDP, Paris, 2000, p413.
393
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
394
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
395
Lenoir (N) : « La Chambre Des Lords ».Édition Dalloz, Paris, n° 3, 1997, p 37.
396
Dubourg (SL) : « Le nouveau Parlement écossais ».Édition RFDC, Paris, 2001, p583.
397
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
85
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
398
Bell (J) : « La réforme de la chambre des Lords ».Édition RFDC, Paris, 2000, p170.
399
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
400
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
401
Pactet (P) : « Les institutions politiques de la Grande-Bretagne ».La documentation française,
Paris,1960,p34.
402
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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87
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414
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
415
Dubourg(L):«Pour une constitutionnalisation des droits et libertés en Grande-Bretagne».Édition
RFDC,Paris, 1993, p79.
416
Dubourg(L):«Le nouveau Parlement écossais».Édition RFDC,Paris, 2001, p283.
417
Lenoir(N):«La Chambre Des Lords, à propos des projets actuels de réformes constitutionnelles ».Édition
Dalloz , Cahiers du Conseil constitutionnel,Paris,n° 3 , 1997,p37.
418
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
419
Grewe(C):«Droits constitutionnels européens ».Édition P.U.F.Droit Fondamental,Paris,1995, p56.
420
Lauvaux (P) : «Les grandes démocraties contemporaines».Édition Montchrestien, Paris, 5e éd, 1996, p45.
421
Meny (Y) : « Politique comparée .Les démocraties».Édition Montchrestien, Paris,5e éd,1996,p145.
422
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
89
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de 300 membres. Les attributions politiques du conseil sont multiples mais elles
sont en fait exercées par les seuls membres du cabinet.
C’est en principe le roi qui nomme le leader de la majorité élue au poste
de Premier ministre, le président de la chambre des Communes pour la durée de
la législature. C’est lui qui sanctionne et promulgue les lois et signe le décret de
dissolution de la chambre. Il est le chef suprême de l’armée, exerce le droit de
grâce, préside l’ouverture des sessions du parlement et, lors de cette ouverture,
prononce le discours du trône, qui expose la politique du gouvernement.
Il est également compétent pour la création de pairs, la distribution des
titres et des décorations423.
En matière diplomatique, il accrédite les ambassadeurs et les
ambassadeurs étrangers sont accrédités auprès de lui, exerce le droit de guerre et
de paix, le droit de reconnaître les gouvernements424.
Mais il s’agit, en fait, de pouvoirs qui n’appartiennent au roi que
nominalement. Pratiquement, il s’agit de décisions qui lui sont présentées par le
Premier ministre au nom du gouvernement et qu’il ne peut refuser425.
La nomination par le roi du Premier ministre n’est que la consécration des
résultats du vote de la majorité du corps électoral en faveur d’un des deux partis
: c’est même une procédure imposée par la coutume constitutionnelle. C’est ce
qui a fait dire à certains que le Premier ministre est élu à son poste par le
suffrage universel direct426.
De même, la nomination par le souverain du président de la chambre des
Communes est une simple formalité : qui ne fait que corroborer la volonté de la
chambre dans le choix de son président.
Le droit de veto, qui résulte du pouvoir du roi de promulguer les lois, est
un simple droit théorique, inutilisé depuis plus de deux siècles427.
Notons également que le décret de dissolution n’est signé par le roi
qu’après délibération du Cabinet et proposition par le Premier ministre. Celui-ci
est considéré, par certains auteurs comme celui qui exerce véritablement le droit
de dissolution.
Le discours du trône lu par le roi est rédigé par le gouvernement 428; il
contient, au reste, le programme d’action de celui-ci et c’est par le biais de ce
discours que le gouvernement expose sa politique aux deux chambres et à la
Nation429.
Même en procédant à des nominations aux fonctions de la magistrature,
423
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
424
Goyard(C) : « Unité du droit et justice constitutionnelle».Édition Économica, Paris, 1996, p78.
425
Paciet(P) : « Brèves remarques sur le pouvoir de dernier mot en droit constitutionnel ».Édition Lichtenhan,
1996,p67.
426
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
427
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
428
Klein (C) : «Théorie et pratique du pouvoir constituant».Édition P.U.F,1996, p90.
429
Rueda (F) : «Le contrôle de l'activité du pouvoir exécutif par le juge constitutionnel. Les exemples français,
allemand et espagnol ».Édition LGDJ, Paris, 2000, p45.
90
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Sous-section 3 : Le parlement
Depuis que le parlement anglais s’est scindé, au XlVème siècle en deux
chambres, la Grande-Bretagne vit sous le régime du bicamérisme : chambre des
430
Starck (Ch) : « La constitution cadre et mesure du droit ».Édition Économica, Paris, 1994, p89.
431
Chevalier (J) : « L’Etat-nation monarchique : vers le déclin ».Édition PUF, Paris, 1983, p149.
432
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
433
Dabin (J) : « L’Etat ou la politique. Essai de définition ».Édition Dalloz, coll. Philosophie du droit, Paris,
1957, 304 p.
434
Dabin (J) : « Doctrines générale de l’Etat ».Édition Sirey, Bruxelles, 1939, p 507.
435
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
436
Guchet (Y) : « Histoire des idées politiques ».Édition A. Colin, Paris, 2 vol, 1991, p52.
437
Chevalier (J) : « La grande transition ».Édition Sirey, Paris, 1984, p193.
438
Denquin (J) : « Science politique ».Édition PUF, coll. Droit fondamental, Paris, 1992, 4 e éd, p180.
91
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Semestre 3
439
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
440
Braud (P) : « Histoire des idées politiques depuis la Révolution ».Édition Montchrestien, coll. Domat-
Politique, Paris, 1992,2e éd, p190.
441
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
442
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
443
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
444
Châtelet (F) : « Histoire des idées politiques ».Édition PUF, coll. Mémentos Thémis, Paris, 1993,p52.
445
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
446
Châtelet (F) : « Dictionnaire des œuvres politiques ».Édition PUF, Paris, 1995, 3e éd, p180.
447
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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Semestre 3
A- Le «speaker»
C’est le nom que porte toujours le président de la chambre des Communes
qui avait pour rôle d’être l’émissaire de la chambre auprès du roi à qui il
s’adressait au nom des députés449, lui soumettant leurs requêtes. Il est le porte-
parole de la chambre qui l’élit pour la durée de la législature. C’est le roi qui
signe le décret de sa nomination comme consécration de son élection.
De par sa personne, et vu le prestige dont il est traditionnellement entouré,
le speaker est une institution particulière. Son pouvoir dépasse ceux des autres
présidents des chambres dans d’autres régimes450.
Ce qu’il faut souligner, c’est qu’il est élu au début de chaque législature
après accord préalable entre la majorité et l’opposition. La coutume veut que
l’accord se fasse sur le nom d’une personnalité éminente, jouissant d’une
certaine popularité et d’un grand prestige451, acquis à la suite de son élection
régulière dans sa circonscription. Aussi demeure-t-il, durant plusieurs
législatures, à la tête de la chambre452.
Pour lui conserver la confiance de la chambre et maintenir la différence
attachée à sa fonction, qui doit rester à l’écart des tendances qui s’affrontent, la
tradition a voulu qu’il ne participe au vote qu’en cas d’égalité des voix
nécessitant le départage par sa voix prépondérante453. En raison du vote
majoritaire, un tel cas est plutôt rare454.
En bonne tradition consacrée, les députés, dans leurs interventions,
s’adressent spécifiquement au speaker plutôt qu’à leurs collègues ou aux
ministres car c’était à lui qu’on confiait le soin de communiquer au roi leurs
opinions, propositions et requêtes455.
A son tour, le président s’adresse à l’«honorable député», ne l’appelant
par son nom qu’en cas de perturbation grave de la bonne marche des séances, à
laquelle il a la charge de veiller.
Ce rôle exercé par le speaker se manifeste clairement dans deux domaines
importants : c’est lui seul qui a compétence pour différencier une loi financière
« Money bill » d’une loi ordinaire, car seule cette dernière est transmise à la
448
Dabin (J) : « L’État ou le politique ».Édition Dalloz, Paris, 1975,p78.
449
David (M) : « La souveraineté du peuple ».Édition PUF, Paris, 1996,p94.
450
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
451
Passerin (A) : « La notion de l’État».Édition Sirey, Paris, 1969, p20.
452
Dabin (J) : « Théorie générale du droit ».Édition Dalloz, Paris, 1989, p121.
453
Fleiner (T) : « Théorie général de l’État ». Edition, A. Colin, Paris, 1986, p201.
454
Kelsen (H) : « Théorie pure du droit ».Édition, Dalloz, Paris, 1962, p90.
455
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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chambre des Lords comme on verra plus loin; ensuite, c’est lui qui a le pouvoir
discrétionnaire pour écarter certains amendements du débat parlementaire.
Des implications politiques ne peuvent donc que découler de ces deux
prérogatives456.
C- Le contrôle
Dans le domaine du contrôle, la chambre des Communes dispose du droit
d’initiative par le biais de la motion de censure, en application de la
responsabilité politique gouvernementale. Ce moyen d’action fait face « ou
contrepoids » à la mesure de dissolution de la chambre. Celle-ci n’a recours à la
motion de censure que rarement, étant donnée l’existence d’une majorité
gouvernementale au parlement.
La chambre exerce également son contrôle par le biais des questions
orales, chaque jour, pendant une heure, de lundi à jeudi à l’ouverture de chaque
séance parlementaire. Par ce biais, tout député peut s’enquérir de toutes les
questions et dans tous les domaines possibles, avec obligation pour les ministres
456
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
457
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
458
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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D- Le pouvoir législatif
En principe, le domaine de la loi n’est pas limité - comme c’est le cas
dans les systèmes français et marocain - mais il n’est pas, pour autant illimité.
Le gouvernement britannique exerce, en effet, un pouvoir réglementaire de plus
en plus étendu. Les Britanniques n’échappent pas ainsi à la tendance, prévalant
dans tous les régimes démocratiques, à savoir le renforcement du pouvoir
exécutif au détriment du pouvoir législatif459; en plus des compétences
traditionnelles importantes du gouvernement qui lui reviennent en sa qualité de
gouvernement issu de la majorité460.
Il faut noter461, en outre, que la faculté du gouvernement de participer à la
fonction législative a abouti à renforcer le nombre des projets de loi par rapport
à celui des propositions de loi, l’occasion étant la présentation de son
programme pour obtenir l’investiture et le moyen étant l’administration qui lui
permet de déposer des textes en bonne et due forme462.
Statistiquement, quatre-vingt-dix pour cent des débats parlementaires
portent sur des projets de loi qui finissent par être votés en raison de la majorité
dont dispose le gouvernement à la chambre. Quant à l’opposition manifestée par
la minorité, elle n’aboutit en fait qu’à les enrichir, à les rendre plus conformes
aux conditions de forme et de fond463.
Le gouvernement peut, d’un autre côté, exercer le pouvoir législatif par
habilitation du parlement; ce procédé a vite gagné du terrain et est de plus en
plus utilisé464.
Forts de ces données, certains commentateurs ont conclu que même la
législation est soumise au gouvernement.
E- Le domaine financier
Depuis 1949, la chambre des Communes est seule compétente pour
adopter les lois de finance, la chambre des Lords ayant perdu toute compétence
en la matière.
Dans ce domaine également, la politique du gouvernement est planifiée et
exposée dans le discours du trône.
459
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
460
Favoreu (L) :«Recueil de jurisprudence constitutionnelle ».Édition Litec , Paris,1995, p133.
461
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
462
Favoreu (L) : «Le Conseil constitutionnel ».Édition Que sais-je ? n° 1724, Paris, 1995, p128.
463
Franck (C) : «Droit constitutionnel - Les grandes décisions ». Édition PUF, Paris, 1978, p376.
464
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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F- Les débats
La chambre des Communes tient ses séances tous les jours, sauf samedi et
dimanche. Les réunions ont lieu de lundi à jeudi de 14 à 23 heures et le vendredi
de 11 h 30 à 16 h 30. Au début de chaque séance, après de courtes prières dites
par les députés, sont abordées les questions orales « sauf vendredi »; puis sont
débattus les points inscrits à l’ordre du jour467.
L’adoption des projets et propositions de lois intervient après la procédure
progressive suivante:
- Première lecture du texte soumis à discussion, dans sa formulation
même;
- Deuxième lecture, suivie d’une discussion générale;
- Discussion en commission, pour examen et formulation
d’amendements;
- Examen par la chambre du rapport de la commission;
- Troisième et dernière lecture, après laquelle les députés, n’ayant plus
le droit d’intervenir que sur la forme du texte, procèdent au vote.
Depuis 1887, il est de la compétence du président de la chambre, en vertu
de son pouvoir discrétionnaire, de réserver un temps limité à la discussion du
texte et de fixer le temps de parole de chaque député : c’est ce qu’on appela le
système de la «guillotine».
Le vote a lieu soit par assis ou levé, soit par «division», c’est à dire sortie
des députés par un couloir à gauche du speaker, ou sortie par le couloir de
droite, ce qui correspond successivement et respectivement au non et au oui.
465
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
466
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
467
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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passé et les anciennes traditions que les Britanniques considèrent comme partie
du patrimoine national.
La chambre des Lords comprend actuellement plus de mille membres,
dont huit cents pairs héréditaires, créés par le roi. Le titre de lord est transmis à
l’aîné mâle, héritier du lord décédé.
Les huit cents pairs représentent des degrés différents de titres de
noblesse, de rang et d’honneur, suivant ce qui leur vient de leurs familles. Trois
lords sont des pairs de sang royal468.
A côté des huit cents pairs héréditaires, l’Ecosse est représentée par seize
lords; quant à l’Irlande, avant la sécession en 1922 et son retrait du Royaume-
Uni, elle était représentée par 28 lords : comme ils étaient désignés à la chambre
à vie, on a les maintenus même après la sécession; toutefois, ceux qui décédaient
ne furent pas remplacés; aussi, n’y a-t-il plus à la chambre que six lords
irlandais469.
La loi parlementaire de 1958 attribue au roi le .droit de désigner un certain
nombre de lords - qui sont, actuellement, au nombre de cent; parmi ceux des
lords qui sont désignés par le monarque, le gouvernement lui propose de choisir
certaines personnalités marquantes du monde politique, scientifique ou
artistique, ce qui contribue à diversifier la composition de la chambre et à lui
donner un sang nouveau. Vingt-six évêques représentent l’Eglise anglicane à la
chambre, qui compte également neuf hauts-magistrats, les law-Lords; également
nommés à vie, ces juges assument les tâches judiciaires qui relèvent de la
compétence de la chambre et y sont assistés par des experts. D’un autre côté, la
loi de 1958 a permis l’admission de femmes à la chambre470.
La même loi de 1958 a institué «des pairs à vie» par le «life perage act» et
à partir de 1963 il est devenu possible pour un lord de renoncer à son titre
héréditaire, ce qu’une pratique interdisait depuis 1678. En revanche, l’abolition
de pairs héréditaires, proposée en 1968 par le gouvernement travailliste n’a pu
être obtenue.
Le président de la chambre se nomme Lord Conseiller; dans le passé, il
tenait la première place, parmi les ministres du roi. A l’heure l’actuelle il détient
le poste de ministre de la justice et le Premier ministre le choisit à la fonction de
président de la chambre. Le président de la chambre des Lords est loin de
disposer des prérogatives que détient le «speaker» de la chambre des
Communes471.
468
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relève notamment que, dans le domaine législatif, la chambre haute n’a plus
aucune compétence en ce qui concerne les projets de lois de finances et qu’en ce
qui concerne les projets de lois en général, elle ne dispose que d’un veto
suspensif, dont l’effet ne peut bloquer l’application de la loi que pendant une
année.
En matière de contrôle, la chambre a été dépossédée de ses prérogatives
par les lois de 1911 et 1949. La chambre des Lords n’interpelle pas en effet les
ministres, et le gouvernement n’est pas responsable devant elle.
Conformément aux traditions, cependant, la chambre des Lords constitue
le cadre honorifique où se prononce le discours du trône, où se fait l’investiture
du gouvernement et où se déroule l’élection du président de la chambre des
Communes.
Jadis, la chambre des Lords remplissait la fonction de haute-cour de
justice, instance judiciaire suprême du royaume. Elle perdit cette prérogative.
Toutefois, les neuf magistrats qui y sont nommés à vie «Law Lords», exercent
les compétences judiciaires de la chambre, assistés par une commission de
juristes spécialisés472.
Actuellement, un rôle politique est joué au sein de la chambre par
certaines personnalités politiques qui ont pu progressivement se faire une place à
côté de membres anciens et dont les interventions ont souvent un impact non
négligeable sur l’opinion publique.
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474
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de la politique générale.
Les ministres portent le nom de secrétaires. Quant aux ministères, une
distinction est faite entre les départements ministériels anciens, appelés toujours
«offices» « Foreign office, Home office » et les départements nouveaux,
qualifiés de ministères.
Une autre catégorie de ministres est constituée par les secrétaires
parlementaires « Parliamentary Secretary » qui n’ont pas le rang de ministres du
Cabinet. Leur rôle est d’assurer la liaison entre les ministères dont ils dépendent
et le parlement ; ils répondent à leur place aux questions orales, et se chargent de
faire, en quelque sorte, un parlementarisme de couloirs477.
S’agissant des ministres d’Etat, l’appellation n’a pas la même
signification qu’au Maroc ou en France, par exemple. Ils sont l’équivalent des
secrétaires d’Etat dans ces deux pays. A titre d’exemple, le ministre d’Etat aux
affaires étrangères n’est que l’adjoint du Secrétaire d’Etat au Foreign office.
De rang plus élevé, sont les ministres chargés de la coordination au sein
des «comités interministériels». D’autres comités de nature technique se voient
confier la préparation des projets de lois et, d’une façon générale, la préparation
technique du travail du gouvernement. Un rôle décisif, dans l’influence exercée
sur les options politiques fondamentales, est à reconnaître à ces comités qui
fournissent au Cabinet, et notamment au Cabinet intérieur, les données
nécessaires à la prise des décisions.
Il existe de même des conseils ministériels restreints, tenus
périodiquement et dont la présidence revient au Premier ministre ou à celui qui
le remplace. On peut citer comme exemples les conseils de défense, les comités
politiques, économiques et des Affaires administratives478.
477
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sièges à la chambre des Communes. Toute autre force ne peut, bien entendu,
évoluer dans un milieu politique aussi hostile.
Pour toutes ces raisons, il devint impératif pour les deux partis de se doter
d’une organisation ferme, à bases de discipline, de dévouement et d’engagement
envers la doctrine du parti. Se ressemblant à ce niveau, les deux partis adoptent,
quand même, deux styles spécifiques dans l’aménagement de leurs structures.
Dans son organisation, le parti travailliste apparaît plus préoccupé de
démocratie; il compte, en effet, sur la base populaire qui en élit l’instance
suprême; celle-ci adopte le programme du parti et fixe chaque année son action
politique, au cours d’une conférence nationale484.
L’organisation implique que le groupe parlementaire du parti est
l’instance qui désigne le cabinet fantôme formé par l’opposition, en prévision de
l’exercice du pouvoir à l’issue d’un succès aux élections.
Le parti compte à sa base, outre les adhérents, des formations syndicales
qui élisent leurs représentants à tous les niveaux de la hiérarchie, notamment au
congrès général du parti et à sa conférence nationale annuelle. Toutes ces
données justifient que la formation porte le nom de parti travailliste et suive,
dans son action, les orientations tracées par les syndicats, lesquels en constituent
la composante essentielle avec, à côté, les représentants d’autres catégories
sociales.
Le parti conservateur, de son côté, fonde son organisation sur des cellules
locales ayant des origines variées et aboutissant à des structures régionales et à
une conférence nationale. La direction du parti exerce, cependant, des pouvoirs
souverains, ce qui confère au président de la formation une responsabilité et des
prérogatives plus hautes que celles de son homologue travailliste.
Comparativement, son élection est assurée par les notabilités du parti sans
intervention directe de la base. Le choix du président résulte ainsi beaucoup plus
de ses qualités personnelles que d’une consécration de popularité.
La continuité du bipartisme, permise grâce au tempérament anglais, enclin
à la discipline, soucieux des libertés d’autrui et très attaché au fond plutôt qu’à
la forme des choses, donne ainsi lieu à une plus grande cohésion nationale; c’est
bien elle qui a permis aux institutions politiques britanniques de fonctionner
sans aucune consécration écrite485.
L’équilibre nouveau repose sur le consensus autour des institutions,
l’existence d’une opposition structurée et l’alternance des partis au pouvoir.
Néanmoins, le système politique dénote un certain conformisme, voire un
certain immobilisme, en l’absence de divergences idéologiques fondamentales
entre partis. Le principe du bipartisme lui-même subit à l’époque contemporaine
des altérations qui permettent de s’interroger sur son avenir et sa continuité. Le
recul du bipartisme à la suite de la scission intervenue au sein du parti
484
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favorisée, en outre, par la présence dans ces Etats d’une population d’origine
britannique, très imprégnée des traditions politiques du Royaume-Uni.
Excepté les régimes des Etats-Unis d’Amérique, de Suisse, des Etats
d’Amérique latine, des pays socialistes « l’U.R.S.S. et les Etats d’Europe
orientale », les régimes dictatoriaux de l’Espagne de Franco et du Portugal de
Salazar, le régime national-socialiste de l’Allemagne, le régime fasciste italien,
le régime du maréchal Pétain en France et, enfin, le régime des colonels en
Grèce, tous les Etats occidentaux tirent leurs les fondements du régime politique
de Grande-Bretagne, à toutes les étapes de leur vie politique, en les modifiant
légèrement : quelques périodes échappent à la règle mais elles n’entament guère
sa constance491.
Les Etats d’Europe ont préféré ainsi s’inspirer du régime britannique
plutôt que du régime présidentiel nord-américain, deuxième régime de portée
mondiale. Il ne connut point, cependant, le succès du régime parlementaire
britannique, car seuls les Etats d’Amérique latine en suivirent l’exemple, en le
marquant, toutefois, du sceau de leur instabilité.
La victoire de l’Angleterre et de la France à la première guerre mondiale a
permis une plus grande extension de ce régime, qui sera adopté, considéré
comme meilleure forme de gouvernement et ce malgré l’apparition sur la scène
politique du régime soviétique, en 1917. Le régime parlementaire a ainsi
fonctionné en Yougoslavie, Tchécoslovaquie et Pologne jusqu’à la fin de la
deuxième guerre mondiale date à laquelle ces Etats se sont ralliés au régime
communiste, vu l’adhésion des pays de l’Europe de l’est au camp soviétique492.
L’instauration du régime soviétique et l’apparition, par la suite, du
nazisme et du fascisme causèrent un certain déclin du régime parlementaire.
Celui-ci ne tarda pas, cependant, à reprendre sa place dès le lendemain de la
guerre, malgré la consolidation du régime soviétique par ses nouveaux alliés493.
Actuellement, il fonctionne au Japon et dans les autres pays d’Extrême-
Orient, il est bien implanté dans les Etats du Commonwealth dans des contextes
variés , et il est en vigueur dans les pays Scandinaves et d’Europe occidentale.
Mais l’application qui peut être considérée comme la plus fidèle est celle
qui a lieu dans les pays qui se rapprochent d’une situation de bipartisme ou qui
ont adopté le régime électoral anglais, favorable à l’apparition d’une telle
situation.
491
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit10-32.
492
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
493
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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aux années soixante-dix, le mouvement de sécession qui fut, en fait, une guerre
d’indépendance, dont l’Angleterre ne put venir à bout502.
Cette période vit le soulèvement de ces régions qui, l’une après l’autre,
devinrent des Etats séparés établissant, par l’intermédiaire de leurs chambres,
leurs propres législations et se donnant des institutions particulières.
L’action des mouvements de sécession fut couronnée par la réunion en
congrès spécial, à Philadephie des représentants des treize colonies et la
proclamation par eux, le 4 juillet 1776, de la déclaration d’indépendance des
Etats-Unis.
L’Angleterre tenta en vain de s’opposer à cette situation. Elle fit le siège
des ports américains sans résultat et œuvra à démolir le nouveau régime sans
succès.Le 30 novembre 1782, elle dut reconnaître celui-ci et conclure avec lui
l’accord de paix de 1783, connu sous le nom d’accord de Paris ou accord de
Versailles503.
Au lendemain de la proclamation de l’indépendance, les treize Etats
étaient partagés entre le souci de sauvegarder leurs liens de solidarité et le désir
de garantir l’autonomie politique à chacun d’eux. Certains Etats ambitionnaient
même un exercice de souveraineté allant au-delà de l’autonomie504.
Les liens entre les Etats particuliers prirent, au départ, la forme d’une
alliance collective, point de convergence minimale des volontés de ces Etats.
Aussi se limita-t-on à l’institution d’un seul organe505 : le congrès national, qui
s’établit à Philadelphie; il fut composé des représentants des Etats indépendants
qui adoptèrent506, en conséquence, un régime confédéral préservant leurs
souverainetés et dotant chacune d’elles de larges compétences. Ce régime fut
consacré par le traité du 14 novembre 1777.
En théorie, le congrès commença à exercer certains des pouvoirs de la
Couronne et du parlement, mais il était loin de constituer un véritable pouvoir
central, c’est-à-dire un pouvoir politique dominant.
Le congrès ne pouvait ainsi exercer que les attributions diplomatiques, de
la défense et de la monnaie nationales. Les matières fiscale et législative lui
échappaient totalement507.
Devant la division de l’opinion dans les divers Etats entre partisans du
pouvoir central et partisans du pouvoir étatique indépendant, soit entre
fédéralistes et anti-fédéralistes, les dirigeants politiques représentant les Etats au
congrès se trouvèrent confrontés à un problème politique aigu, car ils
502
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
503
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
504
Gerard (P) :«Le Président des Etats-Unis».Édition P.U.F., Que sais-je ?, Paris, n°2585, 1991, p67.
505
Lauvaux (P) :«Les grandes démocraties contemporaines».Édition P UF, Droit fondamental, 2éme éd, 1998,
p32.
506
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
507
Lassale (JP) :« L’élection présidentielle de 1996 aux Etats-Unis».Édition RDP, 1998, p .123.
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Paragraphe 1 : Le président
Le président des Etats-Unis est élu juridiquement par l’intermédiaire d’un
collège élu par le peuple à cet effet523, mais le mode de son élection revêt un
caractère particulier qui fait que pratiquement524, il est élu au suffrage universel
direct525.
L’élection du président se déroule en trois phases. La première correspond
la sélection à l’intérieur de chacun des deux grands partis, du candidat à la
présidence, à la suite de quoi, le parti désigne la personne qui se présentera, avec
le candidat sus-mentionné, à l’élection concernant la vice-présidence526.
A- Les «primaires»
Les deux partis assument depuis 1831 leur rôle dans cette phase. Chacun
d’eux organise des conventions locales puis une grande convention au niveau
national, élue pour désigner le candidat jugé le plus apte à briguer la
magistrature suprême.
La Convention nationale de chaque parti se compose d’environ 2.000
délégués pour le parti républicain et 3.000 pour le parti démocrate, qui
représente les populations acquises à chacun d’eux; ils constituent leurs
éléments les plus représentatifs et les plus dynamiques qui sont élus, ou désignés
dans certains Etats, soit par les membres, les électeurs et les sympathisants du
parti, soit par ses comités nationaux comprenant militants et responsables des
divers organes politiques.
Dans les Etats où elles sont pratiquées, les élections primaires sont
précédées d’une campagne électorale de longue haleine opposant dans chaque
522
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
523
Stone (A) :« Qu’y a-t-il de concert dans le contrôle abstrait aux Etats-Unis ? ».Édition RFDC, 1998, p27.
524
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
525
Lassale (JP) : « L’élection présidentielle de 1996 aux Etats-Unis ».Édition RDP,1998, p123.
526
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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532
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
533
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
534
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
535
Rehnquist (W) : « The Supreme Court: How it was, how it is».Édition New York: William Morrow and co,
1987,p67.
536
Seurin (J.L) : « La structure interne des partis politiques américains».Édition A. Colin, Paris, 1953, p 72.
537
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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absolue devient président. En d’autres termes, dans ce cas, qui est rare, l’élection
eu président se fait à la majorité absolue des voix des Etats représentés à la
chambre. Notons que c’est le douzième amendement, entré en application en
1803 qui a organisé ainsi dans ce cas la procédure de l’élection du président par
la chambre. Ce cas n’a été enregistré dans l’histoire des Etats-Unis que deux
fois, pour l’élection, en 1800, du président Thomas Jefferson et pour celle, en
1825, du président John Adams. Le phénomène peut difficilement se renouveler,
du fait que le mécanisme électoral est devenu celui de deux grands partis, qui
grâce à leur force numérique et à leurs énormes possibilités matérielles, écartent
une troisième candidature538.
Ceci permet de déduire que le bipartisme sert de base essentielle au
régime américain et constitue un facteur décisif de sa continuité.
Le président est élu pour quatre ans. Il en est de même du vice-président,
qui le remplace en cas d’incapacité, de démission ou de décès. Le vice-président
est, en même temps, le président du sénat539.
Le président peut être réélu à un second mandat non renouvelable. Dans la
formule originaire de la constitution, la possibilité était ouverte au président de
se présenter indéfiniment540. C’est G. Washington, qui avait refusé de briguer un
troisième mandat, qui donna le coup d’envoi à une sorte de coutume
constitutionnelle consistant pour les présidents qui lui ont succédé à ne pas
prétendre à plus de deux mandats. Seul F.D. Rooservelt osa enfreindre cette
règle en briguant quatre mandats successifs de 1933 à 1945. A la mort de ce
dernier lors de son quatrième mandat, la coutume fut.de nouveau respectée, mais
le 22ème amendement du 26 février 1951 en fit une règle constitutionnelle et,
désormais, le président ne pouvait être réélu qu’une fois541.
Cet amendement régla le cas de vacance de la présidence; il disposa qu’en
remplaçant le président, le vice-président ne peut être élu qu’une fois si sa
suppléance a duré plus de deux ans.
D’un autre côté, le vingt-cinquième amendement adopté en 1967 est venu
régler la vacance du poste de président et celle des postes de président et de
vice-président, survenues simultanément542.
Cette dernière hypothèse n’a pas eu lieu jusqu’à présent. Quant à la
première, elle se présenta à deux reprises; une première fois, à la démission, en
octobre 1973, du vice-président Agnew, le président Richard Nixon désigna
comme vice-président Gerald Ford après accord du sénat « ainsi qu’en dispose
le vingt-cinquième amendement »; une seconde fois, ce fut lors du mandat du
président Gerald Ford qui remplaça, le 10 août 1974, le président Nixon,
démissionnaire, et qui désigna au poste de vice-président Wilson Rockefeller,
538
Toinet (M) : « La présidence américaine».Édition Montchrestien, Paris, 1991, p45.
539
Tunc (A) : « Le système constitutionnel des Etats-Unis d’Amérique».Édition Domat. Paris, 1954, p59.
540
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
541
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
542
Tunc (A) : « Les Etats-Unis».Édition LGDJ, Paris, 1973, p 126.
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550
Ogg (A) : « Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique».Édition PUF, Paris , 1958, p 36.
551
Neustadt (R): « Les pouvoirs de la Maison Blanche».Édition Economica, Paris ,1980,p129.
552
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
553
Orban (E) : « Fédéralisme et cours suprêmes ».Édition Bruylant, Bruxelles, 1991, p 40.
554
Pierre(H):« La vie quotidienne à la Maison Blanche au temps de Reagan et de Bush » Édition Hachette,
1990,p61.
555
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
556
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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557
Orban (E) : « La cour suprême aux Etats-Unis et le processus démocratique ». Édition RDP 1990,p 23.
558
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
559
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
118
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Semestre 3
démission560.
Paragraphe 3 : Le Congrès
Cette institution se compose de la chambre des représentants et du sénat.
La première représente l’ensemble des populations des Etats-Unis, soit le peuple
américain. Le second représente les Etats fédérés, à raison de deux sénateurs par
Etat. La composition de la chambre des représentants répond à l’unité nationale.
Celle du sénat satisfait aux objectifs du fédéralisme, impliquant l’association des
Etats au pouvoir central561.
B- Le sénat
Les Etats-Unis sont actuellement formés de cinquante Etats dont chacun
est représenté par deux membres au sénat, qui comprend donc cent sénateurs
élus pour six ans et dont le tiers se renouvelle tous les deux ans. Pour être
candidat à cette chambre, il faut avoir, depuis au moins neuf ans, la nationalité
américaine et trente ans révolus567.
560
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
561
Scoffoni (G) : « Le Congrès des Etats-Unis et la remise en cause des interprétations constitutionnelles de la
cour suprême ». Édition RFDC 1993, p 75.
562
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
563
Kaspi (A) : « Les Etats-Unis de 1607 à nos jours». Édition Seuil, Paris, 1986, p90.
564 564
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
565
Lassalle (J) : « partis politiques aux Etats-Unis». Édition PUF, Paris ,1987, p 125.
566
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
567
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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568
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
569
Kaspi (A) : « La vie politique aux Etats-Unis». Édition A. Colin, Paris , 1970, p 97.
570
Lassalle (J) : « La Cour suprême et le problème communiste aux Etats-Unis ». Édition , A. Colin ,Paris ,
1960 ,p123.
571
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
572
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
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573
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
574
Rosenfeld (M) : « Les décisions constitutionnelles de La Cour suprême américaine pour la session 1998-
1999 ».Édition RDP, 2000, p1329.
575
Orban (E) : « La Cour suprême des Etats-Unis et le processus démocratique ».Édition RDP, 1990, p23.
576
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
577
Zoller (E) : « Présentation de la Cour suprême des Etats-Unis ».Cahiers de Conseil constitutionnel, n°5,
1998, p34.
121
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578
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
579
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73
580
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
122
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soit par les juges des tribunaux, selon la procédure adoptée par chaque Etat581.
123
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se trouve un homme faible, ou qui ne bénéficie pas, dans les deux chambres,
d’une majorité de soutien, ou encore qui ne parvient pas à compenser l’absence
de soutien parlementaire par un appui populaire. Dans tels cas, le président et
ses ministres sont soumis au pouvoir du congrès et les collaborateurs mêmes du
président sont tenus d’appliquer les directives du congrès, surtout celles du sénat
et de ses commissions, le sénat exerçant alors sur le président un pouvoir de
contrôle.Le régime s’affirme dans ces conditions comme un régime
d’assemblée, où le président et son gouvernement ne sont que l’instrument de la
politique du congrès.
A l’ère du congrès, ne peut briller aucun nom de président. L’histoire ne
retient pas les noms des présidents soumis au congrès et qui ne purent réaliser
aucune œuvre digne d’être signalée. Comme exemples de cette catégorie de
présidents, il y eut H. Cooleedge, Hoover, Taft, Eisenhower plus célèbre comme
commandant en chef des forces alliées que comme président des Etats-Unis
d’Amérique et Gerald Ford. Tous ces présidents étaient à la Maison-Blanche
pendant le pouvoir fort du congrès590.
En ce qui concerne les périodes marquées par le pouvoir ou gouvernement
des juges, on relève les larges attributions conférées par la constitution aux juges
des différents tribunaux, notamment le contrôle de la constitutionnalité des lois;
cette dernière attribution permet aux juges, d’une manière générale, d’exercer
leur contrôle sur les pouvoirs exécutif et législatif et aux juges de la cour
suprême, en particulier, d’annuler les lois votées par les deux chambres, les
décrets du président et les lois et décrets pris au niveau des Etats particuliers.
Les Etats-Unis ont vécu ainsi une période durant laquelle le pouvoir des
juges était tout puissant. Les juges de la cour suprême s’opposèrent vivement à
la politique de Franklin D. Roosevelt et l’acculèrent à l’échec, bien que ce
président eût une personnalité de premier ordre et l’appui du congrès591.
D’une façon générale, le pouvoir des juges était marqué par la
pondération. Mais, en certaines occasions, il y eut abus en matière
d’interventions dans le domaines politique et social, ce qui avait valu au pouvoir
des juges la désapprobation de l’opinion publique, incapable, toutefois, de
l’infléchir592.
Récemment, avec l’arrivée au pouvoir d’une « nouvelle droite »
américaine, depuis 1980, se dessine une orientation politique réformiste et basée
sur une moindre ingérence gouvernementale dans la vie politique, s’élevant ainsi
contre le dirigisme gouvernemental inaugurépar F.D. Roosevelt et qui devait
durer une cinquantaine d’années.
La réalité constante indique que les Etats-Unis n’optèrent pas
définitivement pour l’une des formes de pouvoir jusque-là exposées. La
590
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
591
Prelot (P) et Mrogof (F) : « Le fédéralisme devant la Cour suprême ».Édition, 1996, p159.
592
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
125
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126
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598
Cater (D) : « Qui gouverne à Washington ».Édition Seuil, Paris, 1964, p178.
599
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
127
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600
Bensaid (J) : « La procédure budgétaire aux Etats-Unis – Le budget fédéral ».Les Notes Bleues de Bercy,
n° 79, 1996
601
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
602
Bloom (S) : « The story of the constitution »..Édition National Archives and Records Administration,
1986, p 191.
603
Brown (B) : « L’Etat et la politique aux Etats-Unis»..Édition PUF, Paris ,1994, p94.
604
Brege (A) : « Les fondements de la démocratie américaine».Édition Presse de l’IEP de Toulouse, 1991, p182
605
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
128
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mandat, il lui serait très difficile d’en briguer un second sans l’appui du congrès
aux élections suivantes.
Il résulte de cette analyse que le régime fonctionne, dans le cadre des
techniques de la constitution, dans un climat de dialogue permanent et de
gestion collective des affaires exécutives et législatives, sauf circonstances rares
durant lesquelles règne une tension entre les deux pouvoirs.
On a pu estimer que, dans ce régime, le pouvoir est partagé entre le
président et les hautes personnalités du sénat, soixante au plus, qui réussissent à
rallier les quarante autres sénateurs. Mais ce sont les techniques aménagées par
la constitution, en vue d’empêcher la domination d’un pouvoir par un autre, qui
ont imposé à toutes les institutions de faire de leur collaboration équilibrée le
moyen de fonctionner efficacement.
Les politiques interne et externe, sans doute, sont définies et dirigées pour
l’essentiel, par le président. Mais lorsque le congrès ne le suit pas, le président
est obligé de modifier sa politique, souvent de manière considérable. Le
président se trouve dans une situation encore plus délicate lorsque, au cours de
son mandat, les majorités changent au congrès à l’occasion des élections du tiers
des membres du Sénat, et de l’ensemble des membres de la chambre des
représentants.
606
Closkey (R) : « La cour suprême des Etats-Unis».Édition Seghers, Paris, 1965, p19.
607
Lerat (C) : « La cour suprême des Etats-Unis : pouvoirs et évolution historique »..Édition Bordeaux,
Presses Universitaires de Bordeaux, 1987, p30.
608
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
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les gouvernements et les assemblées des Etats fédérés limitent en raison de leur
importance, à la fois les pouvoirs du président et ceux du congrès.
Contrairement à certaines apparences, le président des Etats-Unis et le
parlement fédéral exercent des compétences beaucoup moins larges que celles
dévolues aux gouverneurs et aux parlements des Etats, étant donné que les
chambres et les gouvernements locaux n’ont cédé au pouvoir central que les
attributions prévues par la constitution609.
Quels que soient les choix opérés par le président et le congrès, quelle que
soit l’étendue de leurs pouvoirs, les limites sont celles imposées par les choix
des pouvoirs fédérés. Aussi le fédéralisme aboutit-il à instaurer une
collaboration bipartite, qui ordonne l’exercice simultané des pouvoirs du
président, du congrès ; les instances législatives et exécutives des Etats. La
collaboration de deux parties entraîne celle de la troisième partie610.
Un président, dont les choix et positions sont soutenus par les Etats de
l'Union, est nécessairement écouté du congrès. Un congrès appuyé par ces Etats
bénéficié aussitôt de la compréhension du président. On a alors estimé que ce
régime a réussi essentiellement parce que c’est un régime fédéraliste et, comme
tel, il paraît difficilement «exportable»611.
130
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
conquête du pouvoir.
Cette souplesse a été rendue possible grâce à l’accord des responsables
des deux partis sur ce qui est considéré comme les fondements et déterminants
de la politique nationale, qu’ils mettent, délibérément, à l’abri de toute
discussion ou contestation. C’est ce qui permet de minimiser les clivages
idéologiques, qui ne sont d’ailleurs pas de grande importance, et de réaliser
facilement l’accord dans les objectifs et moyens dans un cadre de tolérance et
dans la modération614.
Au demeurant, la plupart des adhésions à l’un ou l’autre parti procèdent
moins de la conviction doctrinale que du jeu des relations personnelles ou
d’intérêts. Parfois l’affiliation à un parti est essentiellement dictée par le souci
de l’adhérent de perpétuer une tradition familiale, en renouvelant la confiance
qui a été constamment placée dans ce parti615.
Dans la mesure où il a été constaté que deux grands partis sont formés
d’éléments que n’attache aucun lien solide de doctrine, de classe ou de niveau
social, on a pu dire que les deux partis américains ne sont qu’un paravent qui
dissimule un véritable multipartisme. On est même allé jusqu’à affirmer que
chacun des deux partis en compte cinquante, autant que le nombre des Etats et
qu’ainsi le régime américain compte en réalité cent partis.
Aussi la souplesse caractérise-t-elle aussi bien la conduite des partisans au
sein de chaque formation que les rapports entre les deux partis. Chaque parti
s'abstient d’enfermer ses adhérents dans un étant de discipline rigide; il n’attend
d’eux que leur engagement à voter pour ses candidats et leur contribution
financière quand ils sont nantis, pour soutenir la campagne électorale. Les élus
ont alors l’entière liberté de vote dans les deux chambres et n’ont chacun pour
juge que sa propre conscience616.
Il n’existe pas, dès lors de groupes parlementaires organisés, ni de
majorité ou de minorité institutionnalisées. Majorité et minorité se forment à
l’occasion de chaque vote et les partisans des deux partis peuvent interférer.
L’absence de discipline dans les deux partis constitue la règle qui assure
leur unité et partant, la rencontre durable entre leurs partisans respectifs; elle est
aussi le lien qui attache, en dépit de leurs divergences les élus de l’un ou l’autre
parti. Une telle souplesse aboutit à la collaboration des institutions du régime et
à l’équilibre des pouvoirs617.
La nature des rapports entre les pouvoirs impose d’ailleurs cette
souplesse. Les partisans des deux partis et leurs représentants dans les chambres
sont dispensés d’une discipline que ne justifie nullement l’absence de
responsabilité politique mutuelle des pouvoirs exécutif et législatif.
614
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
615
Juillard (P) : « Vers un New Deal en matière constitutionnelle aux Etats-Unis».Édition Pouvoirs n° 9 1979,
p183.
616
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
617
Stone (A) : « Qu’y a-t-il de concert dans le contrôle abstrait aux Etats-Unis ? ».Édition RFDC, 1998, p27.
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Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
619
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
620
Ogg (A) : « Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique ».Édition PUF, 1958, p45.
621
Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Op-cit52-73.
132
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Semestre 3
622
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».11Edition, Dalloz , p34-198.
133
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Semestre 3
libération de cent ans. Ses conséquences politiques n’ont pas cessé de se faire
sentir jusqu’à nos jours. Ces conséquences sont d’une part l’élévation de
Moscou, qui prend la succession de Kiev. C’est d’autre part, surtout, l’isolement
de la Russie de l’Occident; cet isolement ne sera pas rompu lorsque la Russie
aura reconquis son indépendance, la Russie étant alors séparée par sa foi
orthodoxe de ses voisins occidentaux. Le schisme avec Rome est consommé
depuis 1056. L’Empire de Byzance a cessé d'exister. La Russie ayant recouvré
son indépendance, se trouvera isolée, et se considérera comme « la troisième
Rome », héritière de Byzance dans la croisade pour la vraie foi626.
Du point de vue strictement juridique la domination mongole, quelle
qu’en ait été la durée, a eu une influence plus négative que positive. Le droit
russe a été très peu influencé par la coutume mongole « yassak », qui n’a jamais
été imposée aux Russes. La domination des Mongols a été seulement une cause
de stagnation du droit et, par le regroupement des fidèles autour de leurs
pasteurs, une cause de développement de l’influence du clergé et du droit
byzantin.
135
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628
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
629
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
630
Drenaud (N): «The legal force of the 1832 svod zakonov ,sudebnik ».1997,p 83-124
136
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Semestre 3
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Semestre 3
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Semestre 3
641
Hazard (J.N): «Setling Disputes in soviet society.the formative era of legal institution »1960.
642
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
643
Novaja Ekonomiceskaja politika
644
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
141
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
À vrai dire les concessions qui sont faites sur le plan économique n’ont
qu’une portée limitée. L’État conserve les leviers de commande de l’industrie et
du commerce ,c’est en ce qui concerne l’agriculture seulement que des entorses
graves sont faites aux principes, le régime s’accommodant de l’existence d’une
classe de paysans aisés, les koulaks, qui emploient le travail d’autrui.
Le sentiment que les bolcheviks reviennent à la raison du monde
bourgeois est donné d’un autre côté, bien à tort, par ce qui est précisément le
retour à la vraie doctrine marxiste. Les dirigeants de l’U.R.S.S. abandonnent,- à
supposer qu’ils l’aient jamais eue,- l’illusion que l’on puisse immédiatement
établir le communisme, et ils s’engagent dans la voie de l’édification du
socialisme, mettant de l’ordre dans l’Etat et reconnaissant l’importance du droit.
C- Retour à la légalité
La période de la N.E.P. est à cet égard marquée par plusieurs événements.
Le plus apparent, qui paraît rassurant à l’étranger, est la promulgation de codes :
code civil, code de procédure civile, code pénal, code de procédure pénale, code
de la famille, code agraire. Le régime renonce pour l’immédiat à l’idéal d’une
société fondée sur la simple équité et sur le seul sentiment de la justice d’une
communauté fraternelle645.
En même temps le système d’administration de la justice est réorganisé,
un principe nouveau de légalité socialiste est posé et une institution nouvelle, la
« Prokouratoura », est créée pour veiller, de la part de l’administration comme
de la part des citoyens, à la stricte observation de ce principe. L’administration
elle-même est disciplinée , les entreprises d’État seront désormais dirigées par
une seule personne, qui en sera le directeur responsable, et non par des comités
d’usine , elles se voient d’autre part reconnaître une autonomie comptable et de
gestion , elles sont soumises au « principe de la comptabilité économique » et
obligées à se tenir dans les cadres d’un bilan, en même temps qu’intéressées à
une bonne gestion646.
D- Abandon de la N.E.P.
La N.E.P. a obtenu le succès qui était escompté. L’économie russe,
désorganisée par la guerre, a été grâce à elle « réamorcée », et l’ordre rétabli sur
le territoire de l’U.R.S.S. Il allait de soi, pourtant, que cette pause n’aurait qu’un
temps , le programme du parti communiste n’avait été ni abandonné ni modifié
il continuait à exiger la collectivisation totale de l’économie, l’élimination totale
de l’exploitation de l’homme par l’homme. L’abandon de la N.E.P. apparut
nécessaire d’un point de vue pratique, dès que les dirigeants s’engagèrent dans
la voie de la planification, en vue de développer la puissance économique russe.
Il devint clair très rapidement que tout était lié dans ce plan de
645
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
646
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
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Semestre 3
647
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
648
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
649
Sur ces activités, Hasard (J.N), Butler (W.E) et Maggs (P,B), The Soviet Légal System, 1977, p. 167 et s. Les
coopératives artisanales ont été étatisées en I960.
650
L'importance de cette économie complémentaire a été considérable ; “50 % des produits alimentaires
directement affectés à la consommation venaient des exploitations familiales, selon les statistiques officielles. A.
MOVE, L’économie soviétique, 1981 ; B.H. KFRBLAY, Les marches paysans en URSS, 1968.
651
Chambre(M), Wronski (H)et Lasserre (G), Les coopératives de consommation cri URSS, 1969.
143
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
F- Maintien du droit
L’abandon de la N.E.P. est caractérisé par cette collectivisation de
l’économie soviétique. Il n’a pas comporté un retour au communisme de la
période précédente. La période des plans quinquennaux est marquée bien au
contraire par un renforcement de l’État dont les fonctions sont accrues, par le
développement de l’autorité, de la discipline et de la contrainte sous toutes ses
formes, par l’affirmation sans cesse plus nette du principe de légalité socialiste.
Les codes promulgués dans la période de la N.E.P. vont rester pendant 30 ans
encore en vigueur. Une masse de dispositions, de nature diverse, est venue peu à
peu les modifier, les compléter surtout en réglant les aspects nouveaux de la vie
soviétique. Loin de s’étioler, le droit soviétique est devenu sans cesse plus riche
et plus complet. Les dirigeants de l’U.R.S.S. ont entrepris de réaliser par la
contrainte, en dehors de toute concertation avec les citoyens, une transformation
totale de la société dans tous les secteurs de la vie « économique, sociale et
culturelle ». La disparition de l’État et du droit annoncée pour lère du
communisme, a été préparée de la sorte, conformément à la dialectique marxiste,
par un développement et une exaltation sans précédent de l’Etat et du droit653.
Le bilan de vingt années d’efforts est dressé en décembre 1936, où une
Constitution nouvelle se présente comme un bulletin de victoire : l’exploitation
de l’homme par l’homme a cessé dans l’U.R.S.S., les forces de la production ont
été mises à la disposition de la collectivité et sont exploitées dans l’intérêt de
tous, un État multinational a résolu les conflits entre nationalités, un État et un
droit socialistes ont pour la première fois dans le monde été édifiés, la voie est
ouverte à un progrès ultérieur et à l’avènement du communisme. Mais y a-t-il eu
progrès ?
A- Maintien de l’Etat
Un premier point est hors de doute : on n’est pas parvenu dans l’union
soviétique au stade communiste, où le pouvoir sera exercé par les soviets
syndicats, les coopératives et autres organisations de masse. On a dépassé le
stade de la « dictature du prolétariat » , il est demeuré un État, et cet Etat, loin de
dépérir, était fort et puissant. Le droit soviétique ne s’est pas non plus étiolé, il
652
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
653
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
B- Puissance de l’U.R.S.S.
En dépit d’une guerre cruelle qui a causé à ses citoyens des épreuves
infinies et fait subir à son économie des pertes considérables.L’Union soviétique
était devenue, sur le plan international une nation puissante. Des pays comme la
Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba se sont inspirés de son modèle.
L’URSS avait participé à la conquête de l’espace et était devenue une
puissance nucléaire de premier ordre, mais la situation intérieure n’avait pas
suivi la même voie. Des progrès ont été réalisés en certains domaines :
notamment en matière d’éducation et de santé. Sur le plan politique et sur le
plan économique en revanche on ne pouvait qu'enregistrer une grande
déception655.
C- Stagnation politique
Sur le plan politique la liquidation des classes favorisées n'a pas été
suivie, comme on aurait pu espérer, de la remise du pouvoir au peuple. En
l’absence de toute tradition démocratique on a confié celui-ci au parti
communiste, censé regrouper les citoyens éclairés, et le parti communiste,
soumis à un principe dit de centralisme démocratique, n’a fait lui-même
qu’enregistrer la volonté tyrannique de son bureau politique « Politburo » et
d’un secrétaire général tout-puissant.
Les assemblées « conseils » de citoyens élus aux différents échelons de
l’organisation politique « soviets de villes et d’arrondissements, de provinces, de
Républiques, et de l’Union » , n’ont pas joué le rôle majeur que l’appellation
même de l’État - Union soviétique - paraissait leur attribuer , elles ont été en fait
soumises au parti communiste, qui les encadrait et dont nul n’osait contester les
décisions656.
Le Soviet suprême de l’U.R.S.S. lui-même n’a fait que voter - toujours à
l’unanimité - dans deux sessions annuelles ne durant pas plus de trois jours les
lois à lui présentées par un gouvernement qui se confondait, dans une large
mesure, avec les instances dirigeantes du parti communiste. Tout semblant de
démocratie a de la sorte disparu dans l’indifférence des citoyens, ceux-ci étant
appelés seulement à venir périodiquement ratifier, dans des élections sans
654
Introduction au droit soviétique .Dir .Koudriavtsev (V) Koudriavtsev (M) et V.A Toumanov 1987, p.5 et s.
655
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
656
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
145
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
D- Stagnation économique
Le mérite auquel peuvent prétendre les régimes totalitaires est l’efficacité.
Le régime soviétique en a fait la démonstration dans certains secteurs privilégiés
: forces armées et exploration de l’espace notamment. Ces secteurs cependant ne
représentent qu’une très importante exception. Dans l’ensemble on n'était pas
parvenu à gérer l’économie aussi bien que dans les pays capitalistes, et l’on était
arrivé, en maints domaines, à une pénurie inquiétante.
Collectiviser les biens de production, comme on a fait dans l’U.R.S.S.,
était une entreprise audacieuse. La doctrine marxiste le préconisait, mais elle ne
disait pas comment les biens collectivisés devraient être gérés. Ce problème, à
657
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
658
Lesage (M) : « Les institutions soviétiques, 1983, et le système politique de l’URSS, 1987 ».Op-cit34.
659
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
146
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Semestre 3
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Semestre 3
soviétique662.
662
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
663
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
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Semestre 3
664
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
665
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
666
Collignon (J.G) : « La théorie de l’Etat du peuple tout entier en Union soviétique ».Op-cit133.
149
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
667
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
668
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
669
Sente (C) : « L’émergence du multipartisme en ressue ».Op-cit56.
670
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
150
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
soumettant aux décrets de ceux qui les gouvernaient comme ils se soumettaient
aux décrets de la Providence. Il en été déjà ainsi au temps de la domination
mongole, et à l’époque des tsars autocrates ; les peuples de l’Union soviétique
ont accepté sans se révolter la terreur de l’époque stalinienne, puis les
souffrances de la guerre. Une attitude de passivité et de résignation a ainsi
prévalu. La démocratie est une forme de gouvernement qui leur était étrangère.
Mais les choses devaient changer et elles ont changé. Les masses,
précédées par une intelligentsia, séduite par l’exemple de l’Occident, ont
manifesté leur volonté. La démocratie est aujourd’hui en marche. Mais il faudra
sans doute des années pour que les peuples de l’ex U.R.S.S. se pénètrent d’un
esprit démocratique, étranger à leur tradition673.
Les réformes entreprises pendant la période de la perestroïka n’ont pas eu
le temps de se réaliser. Les événements ont très vite entraîné la disparition de
l’U.R.S.S. Un nouvel État est apparu : la Russie un nouveau droit a été élaboré,
remplaçant le droit soviétique jusqu’alors appliqué, droit qui se rapproche des
droits de la famille romano-germanique, mais qui se souvient encore de son
passé soviétique. Un rapide rappel du droit soviétique est donc nécessaire pour
comprendre le droit actuel.
152
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
2014 deux nouveaux sujets ont été admis dans la Fédération de Russie, à savoir
la République de Crimée et Sébastopol, devenue la troisième ville d'importance
fédérale après Moscou et Saint-Pétersbourg675.
153
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
Sous-section 2 : Le fédéralisme
Le chapitre III de la Constitution est consacré au caractère fédéral de
l’État de Russie. La Fédération de Russie est un État composé de « sujets de la
Fédération ». Ces sujets ne peuvent décider unilatéralement de sortir de la
Fédération. Une telle séparation n’est possible qu’avec l’accord de la Fédération
de Russie.
Alors que l’URSS comptait 15 républiques fédérales, le nouvel État
comprend désormais 89 « sujets »,21 républiques fédérées, 6 territoires, 49
régions, 2 villes d’importance fédérale « Moscou et Saint-Pétersbourg », la
région autonome juive et 10 districts autonomes. Le principe de la primauté de
la Constitution fédérale sur tout le territoire est affirmé « art.4-4». La conception
677
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
678
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
154
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
679
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
680
Berges (N) : « Les contrats entre les personnes publiques russes et tes entreprises privées ». Thèse Paris II,
2002. p. 135-136.
681
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
682
Bejaev (S): « Le statut, les compétences et le mode d'élection du Président de la Fédération de Russie ». RID
comp. 1997, p47.
155
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
peut être destitué dans deux cas seulement : pour haute trahison ou en cas de
commission d’infractions pénales graves. La procédure de destitution est imitée
de la procédure américaine de l’impeachment.683
Les pouvoirs dont dispose le Président assurent sa suprématie sur le
pouvoir exécutif, voir sur l’ensemble des institutions. Il est « le chef de l’État, le
garant de la Constitution de la Fédération de Russie et des droits et libertés de
l’homme et du citoyen » « art. 80 ». La nouvelle Constitution semble avoir
repris les aspects les plus présidentialistes du régime américain et du régime
français auquel s’ajoutent la tradition russe et soviétique. Selon le modèle
américain, le Président dispose d’un pouvoir très étendu en matière de
nomination, il jouit d’un droit de veto pour l’élaboration des lois, et il détermine
la politique de la nation. Comme le Président français, il nomme le chef du
Gouvernement, il peut dissoudre la Douma et il a le droit de recourir au
référendum. Il peut proposer des projets de lois. L’influence russe et soviétique
est affirmée par la possibilité qui lui est reconnu, d’adopter des ordonnances ou
des décrets « oukases » en l’absence de loi ou pour l’exécution des lois. Ces
actes ont une force égale aux lois fédérales.
Les pouvoirs accordés au Président dans le nouveau régime, sont tels que
l’institution présidentielle a pu être perçue comme un « quatrième pouvoir »684.
L’équilibre des pouvoirs ne serait donc pas réalisé, la prédominance du
Président serait plus accentuée qu’aux États-Unis. Cependant la doctrine russe
semble partagée, certains auteurs voyant une parfaite correspondance entre le
statut du Président et les principes de la séparation des pouvoirs. Mais toutes les
analyses théoriques russes restent, semble-t-il, éloignées de la situation concrète
et de la difficulté actuelle du système étatique à répondre aux besoins du pays685.
Sous-section 4 : Le Gouvernement
La Constitution ne consacre que 7 articles au Gouvernement de la
Fédération de Russie. Il est considéré comme étant le détenteur du pouvoir
exécutif « art. 110 », mais c’est le Président de la Fédération qui détermine la
politique de la nation et non le Gouvernement. Il n’y a pas d’équilibre des
pouvoirs entre le Président et le Gouvernement. Le Président a une supériorité
incontestable. Le Président du Gouvernement est nommé par le Président de la
Fédération avec l’accord de la Douma. Les membres du Gouvernement sont
nommés par le Président sur proposition du Président du gouvernement. Il
adopte les arrêtés et les ordonnances sur la base et en exécution de la
Constitution, des lois fédérales et des décrets normatifs du Président « art. 115
al. 1» .
683
Lesage(A):« La crise du fédéralisme soviétique».La documentation française, 1990, p45.
684
Belia(V):« Le statut, les compétences et le mode d'élection du Président de la Fédération de Russie».RID
comp. 1997, p96.
685
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
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Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
686
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-ci34-198.
687
Réné (D) : « Les grands systèmes de droit contemporains ».Op-cit34-198.
688
Lesage (M) : « La constitution russe du 12 décembre 1993 et les six premiers mois du système politique »
.RDP, 1994, p35.
157
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
689
Gazier (A) : « Justice constitutionnelle et fédéralisme en Russie ». RDP, 1999, p59.
690
Jaffrelot (C) : « Géopolitique de l'Inde : un État-continent en quête de puissance ».Edition Areion, Paris,
2014, p82.
691
Assayag (J) : « L'Inde, désir de nation ».Edition Odile Jacob, 2001, p34.
692
Jaffrelot (C) : « L'Inde contemporaine. De 1950 à nos jours».Edition Fayard, 1997, p122.
693
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p89.
158
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
159
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
700
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p62.
701
Assayag (J) : « L'Inde, désir de nation ».Edition Odile Jacob, 2001,p78.
702
Jaffrelot (C) : « Géopolitique de l'Inde : un État-continent en quête de puissance ».Edition Areion, Paris,
2014, 43 p.
703
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p38.
704
Jaffrelot (C) : « L'Inde contemporaine. De 1950 à nos jours».Edition Fayard, 1997, p167.
705
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p59.
160
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
Sous-section1 : Parlementarisme
Le Président de l'Inde est élu au suffrage indirect par les membres
du Parlement et ceux des Assemblées législatives des États. Il est le chef
d'État de la république indienne et les pouvoirs exécutifs et législatifs sont
exercés en son nom. Cependant, son pouvoir n'est que symbolique et il ne peut
agir que sur la recommandation du Premier ministre ou du Conseil des
ministres709.
Le Premier ministre et le Conseil des ministres restent en fonction tant
qu'ils jouissent de la confiance de la « Lok Sabha », la chambre basse du
Parlement qui est élue au suffrage universel direct. Les ministres doivent
également être membres de l'une des deux chambres. Ainsi, le Parlement exerce
706
Assayag (J) : « L'Inde, désir de nation ».Edition Odile Jacob, 2001, p143.
707
Jaffrelot (C) : « Géopolitique de l'Inde : un État-continent en quête de puissance ».Edition Areion, Paris,
2014, p98.
708
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p90.
709
Jaffrelot (C) : « L'Inde contemporaine. De 1950 à nos jours».Edition Fayard, 1997, 176.
161
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
710
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p13.
711
Jaffrelot (C) : « Géopolitique de l'Inde : un État-continent en quête de puissance ».Edition Areion, Paris,
2014, 34 p.
712
Assayag (J) : « L'Inde, désir de nation ».Edition Odile Jacob, 2001, p122.
713
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p172.
714
Jaffrelot (C) : « L'Inde contemporaine. De 1950 à nos jours».Edition Fayard, 1997, p134.
162
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
715
Bardot (C) : « L'Inde au miroir du monde démocratie, géopolitique et développement de 1947 à nos
jours ».Edition Ellipses, 2007, p99.
716
Jaffrelot (C) : « Géopolitique de l'Inde : un État-continent en quête de puissance ».Edition Areion, Paris,
2014, 88 p.
717
Assayag (J) : « L'Inde, désir de nation ».Edition Odile Jacob, 2001,p34.
718
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de
Sciences po, Paris, 2014, p70.
163
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
719
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p13.
720
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences po,
Paris, 2014 p161.
721
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p13.
164
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Semestre 3
nombre des candidats dépasse celui des élus. Selon les dispositions de la loi, aux
élections des assemblées populaires aux divers échelons, le nombre des
candidats doit obligatoirement être supérieur à celui des députés à élire, cela
pour permettre aux électeurs ou aux députés votants de jouir pleinement de leur
droit de choix dans les élections.
Les élections se déroulent au scrutin secret. Les électeurs peuvent choisir
de voter pour ou contre des candidats, de porter leur voix sur n'importe quel
autre électeur, ou encore de s'abstenir de voter. Les dépenses pour les élections
sont assurées par la trésorerie de l'Etat.
Les députés à l'Assemblée populaire nationale sont censés jouir d'une
large représentativité, car il y en a un pour 430 000 habitants. L'ensemble des
régions, ethnies et secteurs ont le droit de se faire représenter à l'Assemblée
populaire nationale par un nombre approprié de députés. Même les petites
ethnies minoritaires ont le droit d'y être représentées par un député au moins.
Durant les sessions de l'Assemblée populaire nationale, les députés ont
pour tâche d'examiner les motions et les rapports et de participer au vote et à la
décision du choix des responsables des organismes administratifs centraux. Ils
ont aussi le droit de déposer eux-mêmes des motions. Dans l'intervalle des
sessions de l'Assemblée populaire nationale, les députés doivent maintenir, sous
diverses formes, des liens étroits avec les collèges électoraux dont ils sont issus
et avec les masses populaires, prêtant l'oreille aux opinions et réclamations du
peuple et se faisant son interprète. Pour leur permettre de mieux remplir leurs
obligations, les députés à l'Assemblée populaire nationale ne sont pas censés
faire l'objet de poursuites judiciaires à cause des propos tenus lors des réunions
de l'Assemblée ou de leur choix de vote. Ils ne peuvent pas non plus être arrêtés
ni traduits en justice sans l'autorisation du présidium de l'Assemblée populaire
nationale pendant les sessions ou sans la permission de son comité permanent
dans l'intervalle des sessions. Les députés sont placés sous le contrôle des
collèges électoraux qui les ont élus et ces derniers ont le pouvoir de révoquer
ceux-ci conformément aux modalités de la loi722.
722
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p 183.
165
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
723
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences
po, Paris, 2014 p39.
724
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p13.
725
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences po,
Paris, 2014,p90.
166
Système Politique Contemporain FARAJ Adil
Semestre 3
d'Etat, les organes judiciaires et les parquets. Le mandat du président et des vice-
présidents de ce comité ne peut être renouvelé qu'une seule fois.Définis dans la
Constitution, les fonctions et pouvoirs du Comité permanent de l'Assemblée
populaire nationale consistent essentiellement à:
- Interpréter la Constitution et superviser son application.
- Elaborer et réviser les lois autres que celles dont l'élaboration revient à
l'Assemblée populaire nationale, compléter et réviser partiellement,
pendant les intervalles des sessions de l'Assemblée populaire nationale,
les lois élaborées par celle-ci mais sous réserve de ne pas contrecarrer
les principes de ces lois, interpréter les lois726.
Durant les intervalles des sessions de l'Assemblée populaire nationale,
examiner et ratifier les projets de réajustement partiel du Plan de développement
économique et de progrès social qui s'avèrent nécessaires au cours de
l'application de celui-ci, examiner et ratifier les projets de réajustement partiel
du budget d'Etat qui s'avèrent nécessaires au cours de l'application de celui-ci ,
décider de la ratification et de l'annulation des traités et des accords importants
conclus avec les pays étrangers , décider des amnisties spéciales727.
Superviser l'activité du Conseil des Affaires d'Etat, de la Commission
militaire centrale, de la Cour suprême et du Parquet suprême , annuler les
réglementations administratives, les décisions et les décrets élaborés par le
Conseil des Affaires d'Etat qui contredisent la Constitution et les lois , annuler
les réglementations locales et les résolutions élaborées par les organes du
pouvoir d'Etat des provinces, des régions autonomes et des municipalités
relevant directement des autorités centrales contradictoires à la Constitution, aux
lois et à la réglementations administrative.
Décider, durant les intervalles des sessions de l'Assemblée populaire
nationale et sur proposition du premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat,
du choix des ministres et des présidents des comités relevant de celui-ci, du
président de la Banque populaire de Chine, du président de la Cour des comptes
et du secrétaire général du Conseil des Affaires d'Etat , décider, sur proposition
du président de la Commission militaire centrale, du choix des autres membres
de ladite Commission , décider, sur proposition du président de la Cour
suprême, de la nomination et de la destitution des vice-présidents, des juges et
des membres du comité de jugement de la Cour suprême , décider, sur
proposition du procureur général du Parquet suprême, de la nomination et de la
destitution des procureurs généraux adjoints, des procureurs et des membres du
comité des procureurs du Parquet suprême, et ratifier la nomination des
procureurs généraux des parquets populaires des provinces, des régions
726
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p 83.
727
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences po,
Paris, 2014, p34.
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728
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences
po, Paris, 2014 p49.
729
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p138.
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730
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences
po,Paris, 2014, p56.
731
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p33.
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stricte impartialité. Nous avons toutes les raisons de croire que, grâce au
développement continu de notre économie et de notre société, le système de
l'assemblée populaire nationale en Chine ne cessera de s'améliorer.
Biographie
- Bell (J) : « La réforme de la chambre des Lords ».Édition RFDC, Paris, 2000.
- Bell (J) : « La révolution constitutionnelle au Royaume-Uni ».Édition, RDP, Paris, 2000.
- Boutaleb(A) : «Les régimes politiques contemporaines ».Édition Dar attakafa,1986,.
- Burdeau (G) : « Traité de science politique».Édition LGDJ, Paris,1982.
734
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p 177.
735
Cabestan (J) : « Le système politique chinois : un nouvel équilibre autoritaire».Edition Presses de Sciences
po,Paris, 2014 ,p59.
736
Guillermaz (J) : « Histoire du parti communiste chinois : Des origines à la conquête du pouvoir».Edition
Payot, 2004, p29.
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Montesquieu ………………………………………………….
Sous-section 2 : La justification du principe ………………… 42
Sous-section 3 : La fonction du principe …………………… 43
Sous-section 4 : L’originalité du principe …………………… 43
Section 2 : La relation entre les pouvoirs …………………………... 44
Sous-section 1 : La relation entre le pouvoir législatif et le
pouvoir exécutif ……………………………………………… 44
Sous-section 2 : La relation entre le pouvoir législatif et le
pouvoir juridique …………………………………………….. 45
Sous-section 3 : La relation entre le pouvoir exécutif et le
pouvoir juridique ……………………………………………... 45
Section 3 : Collaborations du pouvoir exécutif et législatif ………... 52
Sous-section1 : Le régime parlementaire anglais ……………. 52
Sous-section 2 : Le régime parlementaire français ………… 53
Chapitre 4 : La compétition pour le pouvoir : Election et modes de scrutin 53
Section 1 : L’élection et sa nature ………………………………….. 53
Sous-section 1 : L’élection …………………………………… 54
Sous-section 2 : L’évolution de l’élection …………………… 54
Section 2 :L’élection dans la législation contemporaine …………… 54
Sous-section 1 : Les tableaux des élections ………………….. 55
Sous-section 2 : Les conditions de l’élection ………………... 55
Section 3 : Les modes de scrutin …………………………………… 56
Sous-section 1 : Scrutin uninominal …………………………. 56
Sous-section 2 : Scrutin de liste ……………………………… 57
Sous-section 3 : Les scrutins majoritaires ……………………. 58
Sous-section4 : Les scrutins proportionnels …………………. 58
Section 4 : Les Effets des formes de scrutin ………………………. 60
Sous-section 1 : Le scrutin proportionnel …………………… 60
Sous-section 2 : Le scrutin majoritaire à double sections …… 60
Sous-section 3 : Le scrutin majoritaire à uni-section ………… 60
Section 5 : L’utilité des modes des scrutins ………………………... 61
Sous-section 1 : Les scrutins majoritaires ……………………. 61
Sous-section 2 : Les scrutins proportionnels ………………… 62
Sous-section 3 : Les scrutins mixtes …………………………. 63
Chapitre 5 : La concrétisation du pouvoir rationnel : La démocratie …….. 64
Section 1 : Les conditions de la démocratie ………………………... 64
Sous-section 1 : Les conditions indispensables ……………… 64
Sous-section 2 : Les conditions favorables …………………... 66
Section 2 : Les gouvernés et les gouvernants ………………………. 66
Sous-section1 : Souveraineté nationale et souveraineté
populaire ……………………………………………………... 67
Sous-section 2 : Démocratie directe et démocratie 69
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représentative …………………………………………………
Sous-section 3 : La démocratie semi-directe ………………… 71
Partie 2 : Le système politique contemporain ……………………………. 75
Chapitre1 : Le système politique britannique …………………………….. 76
Section1 : L’évolution historique de l’organisation Constitutionnelle
anglaise ……………………………………………………………... 76
Sous-section 1 : Le parlement ……………………………….. 77
Sous-section 2 : Le Roi ………………………………………. 79
Section 2 : Le parachèvement, en 1782, du régime parlementaire …. 81
Sous-section 1 : Les reformes électorales ……………………. 82
Sous-section 2 : Les sources du droit constitutionnel anglais ... 83
Sous-section 3 : Le parlement ………………………………... 87
Sous-section 4 : Le cabinet et le premier ministre …………… 94
Sous-section 5 : Le bipartisme « the two-party system» …….. 96
Section 3 : La nature du régime britannique ……………………….. 99
Sous-section 1 : Qui gouverne ? ……………………………... 99
Sous-section 2 : L’équilibre des pouvoirs …………………… 100
Chapitre 2 : Le système politique des Etats-Unis d’Amérique …………... 101
Section1 : Le système des Etats-Unis d’Amérique ………………… 102
Sous-section 1 : Une constitution écrite et rigide ……………. 105
Sous-section 2 : Les institutions constitutionnelles ………….. 106
Section 2 : Les institutions des états ………………………………... 116
Sous-section 1 : Nature du régime …………………………… 117
Sous-section 2: La collaboration dans le cadre de la
constitution …………………………………………………… 120
Section 3 : Le rôle du pouvoir judiciaire …………………………… 123
Sous-section 1 : Fédéralisme et collaboration ……………….. 124
Sous-section 2: Le rôle du bipartisme ………………………... 124
Chapitre 3 : Le système politique russe ………………………………….. 127
Section 1:L’évolution du système politique russe ………………….. 127
Sous-section 1: Le droit traditionnel russe …………………… 128
Sous-section 2: L’ordre soviétique ………………………….. 133
Sous-section 3 : La période de la perestroïka (1989-1991) ….. 145
Section 2: La constitution de la fédération de Russie ………………. 146
Sous-section 1 : Une Constitution nouvelle ………………….. 146
Sous-section 2 : Le fédéralisme ……………………………… 148
Sous-section 3 : Le Président de la Fédération ………………. 149
Sous-section 4 : Le Gouvernement …………………………... 150
Sous-section 5 : L’Assemblée fédérale ………………………. 150
Sous-section 6 : Le pouvoir judiciaire ……………………….. 151
Chapitre 4 : Système politique en Inde …………………………………… 151
Section1 : l’évolution historique du système politique en Inde …… 152
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