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UNIVERSITE SAAD DAHLAB DE BLIDA

Faculté des sciences de l’ingénieur


Département de Chimie Industrielle

MEMOIRE DE MAGISTER
Spécialité : Génie Chimique

SIMULATION ET DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME


DE PRODUCTION D’HYDROGENE PAR ELECTROLYSEUR A
MEMBRANE ALIMENTE PAR PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES.
INTEGRATION POUR APPOINT A UNE PILE A COMBUSTIBLE.

par
BRAHIM LAOUN

Soutenue publiquement devant le jury constitué de :


M. BEZZINA Professeur, Univ-Saâd Dahleb, Blida Président
D. TOUIL Maître de Conférence, Univ-Saâd Dahleb, Blida Examinateur
A. MALEK Maître de Recherche, C.D.E.R, Alger Examinateur
M. BELHAMEL Directeur de Recherche, C.D.E.R, Alger Rapporteur
M.W. NACEUR Professeur, Univ-Saâd Dahleb, Blida Co- Rapporteur

© Université Saâd Dahleb, Blida, Janvier 2010


RESUME

L’objet de notre étude est de fournir une solution permettant la production


d’hydrogène à partir de l’électrolyse de l’eau alimenté d’électricité d’origine
photovoltaïque. La démarche que nous avons adoptée repose sur la modélisation
d’un système autonome de production d’hydrogène var voie solaire, composé de
panneaux photovoltaïques, d’électrolyseur à membrane polymère solide, un
système de stockage de l’hydrogène, et intégration d’une pile à combustible de
type polymère solide. Nous aboutissons à une structure de modélisation
procédurale qui sert au dimensionnement du système autonome de production
d’hydrogène à partir d’algorithmes d’optimisation. Nous avons défini un site
géographique pour lequel un algorithme de couplage entre le panneau
photovoltaïque et l’électrolyseur est testé. Un simulateur du système complet a été
élaboré dans l’environnement Matlab/Simulink, en intégrant la modélisation de
chaque composant. Il permet de simuler en temps réel la production d’hydrogène.

Mots-clés : hydrogène, système autonome de production d’hydrogène,


électrolyseur à membrane, pile à combustible, PEMFC, panneau photovoltaïque.
‫ﻣــــﻠــﺨــﺺ‬

‫اﻟﻐﺮض ﻣﻦ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ هﻮ ﺗﻮﻓﻴﺮ ﺣﻞ ﻹﻧﺘﺎج اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ ﺑﻮاﺳﻄﺔ اﻟﺘﺤﻠﻴﻞ اﻟﻜﻬﺮﺑﺎﺋﻲ ﻟﻠﻤﺎء ﻣﻊ آﻬﺮﺑﺎء اﻟﺘﻲ‬
‫ اﻟﻨﻬﺞ اﻟﺬي اﻋﺘﻤﺪﻧﻪ ﻳﻘﻮم ﻋﻠﻰ ﻧﻤﺎذج ﻗﺎﺋﻤﺔ ﺑﺬاﺗﻬﺎ‬.‫ﻳﻮﻓﺮهﺎ ﺗﺤﻮﻳﻞ اﻹﺷﻌﺎع اﻟﺸﻤﺴﻲ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﺑﻮﺳﺎﻃﺔ اﻟﺨﻼﻳﺎ اﻟﺸﻤﺴﻴﺔ‬
‫ ﺟﻬﺎز ﺗﺨﺰﻳﻦ اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ ﺧﻼﻳﺎ اﻟﻮﻗﻮد‬,‫ ﺟﻬﺎز ﺗﺤﻠﻴﻞ اﻟﻤﺎء‬,‫ﻟﻨﻈﺎم إﻧﺘﺎج اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ اﻟﺬي ﻳﺘﺄﻟﻒ ﻣﻦ اﻟﺨﻼﻳﺎ اﻟﺸﻤﺴﻴﺔ‬
‫ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﻋﺪاد هﻴﻜﻞ ﻧﻤﺎذج ﻟﺘﺼﻤﻴﻢ ﻧﻈﺎم اﻹﻧﺘﺎج اﻟﺬاﺗﻲ‬.(pemfc) ‫ﻣﻦ ﻧﻮع ﺑﺮوﺗﻮن ﺗﺒﺎدل ﻏﺸﺎء ﺧﻠﻴﺔ اﻟﻮﻗﻮد‬
‫ ﺗﻢ‬.‫ ﻟﻘﺪ ﺣﺪد ﻣﻮﻗﻊ ﺟﻐﺮاﻓﻲ ﻻﺧﺘﺒﺎر ﺧﻮارزﻣﻴﺔ اﻗﺘﺮان ﺑﻴﻦ ﻓﺮﻳﻖ اﻟﺨﻼﻳﺎ اﻟﺸﻤﺴﻴﺔ و ﺟﻬﺎز ﺗﺤﻠﻴﻞ اﻟﻤﺎء‬.‫ﻟﻠﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ‬
.‫ ﻟﻤﺤﺎآﺎة إﻧﺘﺎج اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺤﻘﻴﻘﻲ‬Simulink /Matlab ‫ﺗﻄﻮﻳﺮ ﻧﻈﺎم ﻣﺤﺎآﺎة ﺗﺤﺖ ﺑﻴﺌﺔ اﻟﺒﺮﻣﺠﺔ‬
‫ ﺧﻼﻳﺎ اﻟﻮﻗﻮد ﻣﻦ ﻧﻮع ﺑﺮوﺗﻮن ﺗﺒﺎدل ﻏﺸﺎء ﺧﻠﻴﺔ‬,‫ ﺗﺤﻠﻴﻞ اﻟﻤﺎء‬,‫إﻟﻨﺘﺎج اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ‬, ‫ اﻟﻬﻴﺪروﺟﻴﻦ‬: ‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﺮﺋﻴﺴﻴﺔ‬
‫ اﻟﺨﻼﻳﺎ اﻟﺸﻤﺴﻴﺔ‬,‫اﻟﻮﻗﻮد‬

Abstract

The purpose of our study is to provide a solution to the production of


hydrogen from water electrolysis with electricity supplied by solar photovoltaic. The
approach that we have adopted is based on modelling of a stand alone hydrogen
production system composed by solar photovoltaic panels feeding solid polymer
water electrolyser, a hydrogen storage vessel, all integrated to solid polymer fuel
cell. We setup a procedural modelling structure that serves to the design of
autonomous system of producing hydrogen from optimization algorithms. We have
defined a geographical site for which a coupling algorithm coupling between the
photovoltaic panel and electrolyser is tested. A simulator system was developed in
the Matlab / Simulink environment, which is implement model of each component.
It allows you to simulate real-time hydrogen production.
Keywords : hydrogen, stand alone hydrogen production, electrolyser, polymer
electrolyte fuel cells, PEMFC.
Au nom de Dieu clément et miséricordieux
« Par le soleil et sa clarté, par la lune, quand elle le suit de près,
Par le jour, quand il le laisse voir dans tout son éclat,
Par la nuit, quand elle le voile, Par le ciel et par celui qui l’a bâti,
Par la terre et celui qui l’a étendue, par l’âme et celui qui l’a formée,
Et qui lui a inspiré sa méchanceté et sa piété ;
Celui qui la conserve pure sera heureux ; celui qui la corrompt sera perdu ».
Coran – « le soleil » verset 1-10

À mes grands parents.


À mes parents, mes premiers et mes meilleurs enseignants.
À ma famille, frères et sœurs.
REMERCIEMENTS

Je tiens tout d'abord à exprimer ma reconnaissance à Mr. Maiouf Belhamel,


Directeur du Centre de Développement des Energies Renouvelables - CDER
(Alger) et Mr. Naceur Wahib, Professeur à l’Université Saâd Dahled (Blida), pour
la confiance qu'ils m'ont portée en me confiant ce travail et de m’avoir permis
d’aller au-delà des sentiers battus. Je leur adresse mes remerciements les plus
vifs et les plus chaleureux, je pourrais dire «Si j’ai vu plus loin, c’est parce que
j’étais assis sur les épaules de géants.»

Aussi dois-je des remerciements particuliers à Mr. Lazhar Serir, Directeur


de l’Unité de Recherche Appliquée en Energies Renouvelables (URAER –
Ghardaïa), pour sa sollicitude éclairée, sa bienveillance à mon égard et d’avoir su
faire régner un climat propice à la recherche scientifique. Grâce à son soutien
indéfectible que mon travail a pu voir le jour.

Je remercie vivement Mr. Mohamed Bezzina, Professeur à l’Université


Saâd Dahled (Blida), pour l’enseignement de qualité assuré durant mon cursus
universitaire et pour l'honneur qu'il m'a fait en acceptant de présider le jury du
mémoire de magister.

Je remercie sincèrement Mr. Djamel Touil, Maître de Conférence à


l’Université Saâd Dahled (Blida) pour l'honneur qu'il m'a fait en acceptant
spontanément de faire partie du jury.

Mes remerciement chaleureux à Mr. Ali Malek, Directeur de recherche au


Centre de Développement des Energies Renouvelables - CDER (Alger), d’avoir
accepté de faire partie du jury mais plus encore pour les longues discussions
sincères, scientifiques ou non.
Je voudrais exprimer ma gratitude pour Mr. Slim Ouzzane, Maître de
Conférence à l’Université Saâd Dahleb (Blida) pour son aimable aide et pour
m’avoir soutenu dans les moments difficiles, surtout je voudrais témoigner de son
travail considérable et fructueux qu’il effectue au département de chimie
industrielle.

Je remercie également Pr. Michel Capderou - Laboratoire de Météorologie


Dynamique (IPSL) - pour son aide dans l’algorithme du gisement solaire et Pr.
Nedjib Djilali - Institute for Integrated Energy Systems (IESVic) University of
Victoria- pour les informations précieuses sur les piles à combustible.

Je tiens à remercier mes proches collègues de l'Unité de Recherche


Appliquée en Energies Renouvelables (URAER Ghardaïa) du Centre de
Développement des Energies Renouvelbles (CDER Alger) et de l’Université Saâd
Dahleb (Blida) qui m'ont encouragé dans ma démarche, je n'oublie pas de
remercier tout le personnel de URAER et du CDER et particulièrement à Rachid
du CDER.

Quant aux autres, qu’ils m’excusent de ne pas les évoquer tous, ce n'est
pas par manques de reconnaissance mais parce que qu’ils sont légion.

Je ne saurais terminer sans remercier mes amis pour leur soutien et leur
sympathie : Brahim Raouraoua, Karima Niboucha, Mechai Zhira, Fatima Teboul,
Samira Loussa, Nadjib Ghiti, Hadj Latreche, en les invitant à méditer cette maxime
de Goethe « le meilleur de l’homme est son pouvoir de s’étonner »

Brahim LAOUN
Janvier 2009
TABLE DES MATIERES

RESUME
REMERCIEMENTS
TABLES DES MATIERES
LISTE DES ILLUSTRATIONS, GRAPHIQUES ET TABLEAUX
INTRODUCTION

1. GISEMENT SOLAIRE 26
1.1 Caractérisation de la position d’un plan quelconque et position du soleil 26
1.2 Rayonnement hors atmosphère 29
1.3 Estimation des composantes du rayonnement solaire 33
1.4 Rayonnement global incident sur le plan quelconque 39
1.5 Inclinaison et orientation optimales des capteurs solaires 43
1.6 Estimation du rayonnement global à travers un vitrage 48

2. MODÉLISATION DU MODULE PHOTOVOLTAÏQUE 57

2.1 Caractéristique et modèle du générateur photovoltaïque 57


2.2 Démarche pour la modélisation du générateur photovoltaïque 60
2.3 Influence de la température et de l’irradiation sur la courbe
caractéristique I-U du générateur photovoltaïque 63
2.4 Estimation des performances du générateur photovoltaïque 65
2.5 Effet de la connexion de plusieurs modules sur la courbe
caractéristique I-U 66
2.6 Détermination de la température de la cellule 67
2.7 Effet du rayonnement solaire et de la température sur
la courbe caractéristique I-U 69
2.8 Couplage de la charge avec le panneau photovoltaïque 71
3. LES PILES À COMBUSTIBLE 73
3.1 Configuration plane empilement par cellules bipolaires 74
3.2 Configuration tubulaire 75
3.3 Configuration monolithique 76
3.4 Classification des piles à combustibles 77
3.5 Principe de fonctionnement d’une pile à combustible à
membrane d'échange de protons PEMFC 78
3.6 Structure d’une pile à combustible PEMFC 79
3.7 Assemblage d’une Pile à combustible 86
3.8 Fonctionnement de la couche active 87

4 ASPECT THERMODYNAMIQUE ET ÉLECTROCHIMIQUE DE LA


PILE À COMBUSTIBLE DE TYPE PEMFC 89
4.1 Rendement et efficacité d’une pile à combustible PEMFC 90
4.2 Tension électrique de la pile à combustible 96
4.3 Aspect électrochimique de la pile à combustible 103

5 MODELISATION DU FONCTIONNEMENT D’UNE PILE A COMBUSTIBLE


A MEMBRANE POLYMERE SOLIDE 107
5.1 Première approche de modélisation 108
5.2 Deuxième approche 118
5.3 Visualisation de l’influence de quelques paramètres sur la courbe
de polarisation d’une PàC 125
5.4 Modèle Dynamique de la pile à combustible 128
5.5 Composition des gaz à l’entrée et à la sortie de la PàC 132
5.6 Implémentation du modèle dynamique dans
l’environnement Matlab/Simulink 143
5.7 Régime dynamique du modèle de la PEMFC dans
l’environnement Matlab/Simulink 149
6 THERMODYNAMIQUE DE L’ELECTROLYSE DE L’EAU À BASE
D’UNE MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE POUR LA
PRODUCTION D’HYDROGÈNE À BASSE ET HAUTE PRESSION 151
6.1 Principe de l’électrolyse 155
6.2 Effet de la température sur la tension d’électrolyse à la
pression atmosphérique 160
6.3 Effet de la pression sur la tension d’électrolyse 161
6.4 Visualisation de l'effet de la température et de la pression sur
la tension d'électrolyse 162

7 MODÈLE ÉLECTROCHIMIQUE DE L’ELECTROLYSE DE L’EAU


À BASE D’UNE MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE 166
7.1 Equations de conservation en régime permanent 167
7.2 La cinétique à l’interface des électrodes – Anode et Cathode 168
7.3 Simplification des équations de Butler – Volmer 169
7.4 Tension aux bornes de la cellule d’électrolyse (SPE) 170
7.5 Description du modèle électrochimique 170
7.6 Validation du modèle de la SPE 172
7.7 Analyse paramétrique 176
7.8 Performance de l’électrolyseur à membrane solide 178
7.9 Implémentation en régime dynamique du modèle de l’électrolyse
de l’eau (SPE) dans l’environnement Matlab / Simulink 181
8 ESTIMATION DE LA PRODUCTION D’HYDROGÈNE PAR
ÉLECTROLYSE DE L’EAU À BASE D’UNE MEMBRANE
POLYMÈRE SOLIDE 189
8.1 Production d’hydrogène 190
8.2 Simulation du stockage de l’hydrogène 204

9 DIMENSIONNEMENT DU SYSTÈME SOLAIRE-PV-SPE-PEMFC 207


9.1 Caractérisation du Rayonnement Solaire pour le site choisit 208
9.2 Couplage PV-SPE 215
9.3 Le volume de stockage 220
9.4 Dimensionnement et optimisation du fonctionnement de la PEMFC 220

CONCLUSION 223
BIBLIOGRAPHIE 229
INDEX PAR AUTEUR 236
INDEX PAR SUJET 237

ANNEXE
A. LISTE DES SYMBOLES ET DES ABBREVIATIONS 238
B. DÉFINITION ET RELATIONS FONDAMENTALES POUR
L’ESTIMATION DU RAYONNEMENT SOLAIRE 243
C. NOTION SUR LES DIFFÉRENTS TYPES DE
DIFFUSION ATMOSPHÉRIQUE. 251
D. INDICE DE RÉFRACTION ET COEFFICIENT D’EXTINCTION 267
E. ANALYSE CINÉTIQUE ET ÉQUATIONS FONDAMENTALES 238
LISTE DES FIGURES

Figure 1-1 Position du soleil sur la sphère céleste ____________________________________ 26

Figure 1-2 Caractérisation d’un plan d’orientation arbitraire ____________________________ 27

Figure I-3 Rayonnement extraterrestre sur un plan quelconque 30

Figure I-4 Irradiation hors atmosphère pour la ville d’Alger ____________________________ 32

Figure I-5 Irradiation hors atmosphère pour la ville de Ghardaïa _______________________ 32

Figure I-6 Rayonnement incident, diffus et absorbé __________________________________ 34

Figure I-7 Incidence du rayonnement solaire sur un plan incliné._______________________ 35

Figure I-8 Modèle circumsolaire ___________________________________________________ 38

Figure I-9 Modèle isotropique. ____________________________________________________ 38

Figure I-10 Modèle anisotropique___________________________________________________ 38

Figure I-11 Irradiation globale pour le site de Ghardaïa ________________________________ 41

Figure I-12 Irradiation globale pour le site de Ghardaïa ________________________________ 42

Figure I-13 Système élémentaire d’orientation des panneaux solaire.____________________ 43

Figure I-14 Axe de rotation possible pour un plan incliné_______________________________ 44

Figure I-15 Angle d’optimisation optimal pour le site de Ghardaïa, en fonction du temps
solaire vrai _______________________________________________________ 46
Figure I-16 Angle d’optimisation moyen pour le site de Ghardaïa, à 12 h TSV, ____________ 47

Figure I-17 Rayon incident, réfléchi, transmis ________________________________________ 49

Figure I-18 Facteur de réflexion pour une interface air-verre, n = 1.526 __________________ 51

Figure I-19 Transmission en fonction de l’angle d’incidence pour un vitrage simple, _______ 51

Figure I-20 Absorption par une lame de verre ________________________________________ 52

Figure I-21 Comparaison entre le rayonnement incident et absorbé par un panneau


photovoltaïque au site de Ghardaïa ___________________________________ 54
Figure I-22 Coefficient de correction du direct, diffus et du sol au site de Ghardaïa ________ 54

Figure I-23 Température mensuelle à Ghardaïa[EuroWeather, 2007] ____________________ 55

Figure I-24 Comparaison entre le rayonnement mensuel sur un plan horizontal et absorbé au
site de Ghardaïa _______________________________________________________ 56
Figure II-1 Circuit équivalent d’un générateur photovoltaïque. __________________________ 58

Figure II-2 Courbe caractéristique du générateur photovoltaïque._______________________ 59

Figure II-3 Configuration typique d’un panneau photovoltaïque_________________________ 66

Figure II-4 Courbe caractéristique pour un assemblage de modules ____________________ 67

Figure II-5 Influence du rayonnement solaire sur la courbe caractéristique d’un module
photovoltaïque de type monocristallin. ____________________________________ 70
Figure II-6 Influence de la température sur la courbe caractéristique d’un module
photovoltaïque de type monocristallin. ____________________________________ 70
Figure III-1 Représentation d’une cellule électrochimique d’une pile à combustible.________ 73

Figure III-2 Schéma simplifié d’un assemblage bipolaire pour une PàC.__________________ 74

Figure III-3 Schéma éclaté d’un assemblage bipolaire pour une PàC ____________________ 75

Figure III-4 Configuration tubulaire d’une PàC, Siemens-Westinghouse [Stevens, 2001] ___ 76

Figure III-5 Assemblage des cellules, configuration tubulaire, Siemens-Westinghouse _____ 76

Figure III-6 Configuration monolithique [Stevens, 2001]. _______________________________ 77

Figure III-7 Schéma de principe d’une pile à combustible PEMFC. ______________________ 78

Figure III-8 Structure chimique de la membrane Nafion® ______________________________ 80

Figure III-9 Structure du polyéthylène _______________________________________________ 81

Figure III-10 Structure du Téflon (PTFE) ______________________________________________ 81

Figure III-11 Structure du copolymère perfluorosulfonique ______________________________ 81

Figure III-12 Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion pour m =1 et m =2. ________ 83

Figure III-13 Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion pour m = 3, m = 4 et m = 5 83

Figure III-14 Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion pour m =6 et m = 14. ______ 84

Figure III-15 Coupe éclatée d’un assemblage d’une PàC - PEMFC_______________________ 87

Figure IV-1 Rendement thermodynamique en fonction de la pression et de la température _ 92

Figure IV-2 Rendements énergétiques maximales : comparaison entre une PàC et


un moteur thermique.___________________________________________________ 93
Figure IV-3 Tensions aux bornes de la pile à combustible, PEMFC ______________________ 94

Figure IV-4 Chemin possible de la réaction chimique pour la PàC _______________________ 97

Figure IV-5 Variation de la tension réversible d’une cellule de pile à combustible en fonction
de la pression et de la température. _____________________________________ 103
Figure IV-6 Tension d’une cellule électrochimique dans le cas d’une pile à combustible __ 105
Figure V-1 Représentation de la courbe de performance théorique, tension en fonction de la
densité de courant, et pertes de tension. _________________________________ 109
Figure V-2 Résistance de la membrane en fonction du taux d’hydratation_______________ 115

Figure V-3 Résistance de la membrane en fonction du courant________________________ 115

Figure V-4 Taux d’hydratation suivant les corrélations de Springer et de Kulikovsky ______ 116

Figure V-5 Tension théorique vs Tension expérimentale _____________________________ 124

Figure V-6 Tension d’une cellule PàC en fonction de la pression ______________________ 126

Figure V-7 Densité de puissance d’une cellule PàC en fonction de la pression __________ 126

Figure V-8 Efficacité globale d’une cellule PàC en fonction de la pression ______________ 126

Figure V-9 Tension d’une cellule PàC en fonction de la température ___________________ 127

Figure V-10 Densité de puissance d’une cellule PàC en fonction de la température _______ 127

Figure V-11 Efficacité globale d’une cellule PàC en fonction de la température ___________ 127

Figure V-12 Circuit électrique équivalent pour la modélisation dynamique d’une PàC ______ 129

Figure V-13 Flux molaire au niveau des canaux à l’entrée et la sortie de la PàC.__________ 133

Figure V-14 Flux molaire entrant en eau, au niveau du compartiment cathodique en fonction
de la température et de la pression. _____________________________________ 134
Figure V-15 Schématisation de la géométrie de la PàC _______________________________ 137

Figure V-16 Schéma de bloc entrées-sorties de la PàC. _______________________________ 144

Figure V-17 Schéma bloc Simulink de l’équation de Nernst ____________________________ 144

Figure V-18 Schéma bloc Simulink de la surtension ohmique __________________________ 145

Figure V-19 Schéma bloc Simulink de la surtension de diffusion ________________________ 145

Figure V-20 Schéma bloc Simulink de la surtension anodique. _________________________ 145

Figure V-21 Schéma bloc Simulink de la surtension cathodique.________________________ 146


Figure V-22 Schéma bloc Simulink à l'état stationnaire de la PEMFC 144
Figure V-23 Schéma bloc SIMULINK en mode transitoire de la pile à combustible PEMFC _ 148

Figure V-24 Réponse à une variation de type pulsation de la pression d’hydrogène._______ 149

Figure V-25 Réponse à une variation de type sinusoïdal de la température. ______________ 150

Figure V-26 Réponse à une variation de la densité de courant. _________________________ 150

Figure VI-1 Principe de construction d’une cellule d’électrolyse (SPE) __________________ 154

Figure VI-2 Energie de formation de l’hydrogène par électrolyse en fonction de la


température _____________________________________________________ 157
Figure VI-3 Tension d’enthalpie et tension d’électrolyse en fonction de la température.____ 158
Figure VI-4 Chemin thermodynamique possible menant à l'hydrogène à une température
définie à partir de l'eau à 25°C. _________________________________________ 159
Figure VI-5 Variation de la tension d'électrolyse et d'enthalpie avec la température à 1 atm. 163

Figure VI-6 Variation de la tension d'électrolyse et d'enthalpie avec la pression à 298 K. __ 163

Figure VI-7 Tension d'enthalpie en fonction de la variation de la pression


et de la température ___________________________________________________ 164
Figure VI-8 Tension d'électrolyse en fonction de la variation de la pression et de la
température. _________________________________________________________ 164
Figure VII-1 Principe de l’électrolyse de l’eau par membrane polymère solide ____________ 167

Figure VII-2 Circuit électrique équivalent pour l’électrolyse de l’eau, SPE,________________ 171

Figure VII-3 Surtension anodique, comparaison entre le modèle théorique et les données
expérimentales._______________________________________________________ 175
Figure VII-4 Surtension anodique, comparaison entre le modèle théorique et les données
expérimentales._______________________________________________________ 175
Figure VII-5 Comparaison entre le modèle de la surtension ohmique avec les données
expérimentales._______________________________________________________ 176
Figure VII-6 Tension d’électrolyse théorique et expérimentale __________________________ 176

Figure VII-7 L'effet de l'épaisseur de la membrane sur la tension de cellule d'électrolyse de


l'eau de SPE._________________________________________________________ 177
Figure VII-8 Effet du courant d’échange anodique sur la tension d’électrolyse ____________ 178

Figure VII-9 Effet du courant d’échange cathodique sur la tension d’électrolyse SPE ______ 178

Figure VII-10 Effet de la variation de la pression d’entrée de l’eau sur l’efficacité de


l’électrolyseur. ________________________________________________________ 181
Figure VII-11 Effet de la variation de la température sur l’efficacité de l’électrolyseur. _______ 181

Figure VII-12 Schéma bloc Simulink de l’équation de Nernst.____________________________ 178

Figure VII-13 Schéma bloc Simulink de la composition de l’eau. _________________________ 183

Figure VII-14 Variation de la composition de l’eau en fonction d’une variation échelon de la


pression d’entrée, T= 50°C. ____________________________________________ 184
Figure VII-15 Variation de la composition de l’eau en fonction d’une variation de
type rampe de la température à la pression de 3 atm. ______________________ 184
Figure VII-16 Schéma bloc Simulink de la pression partielle d’oxygène. __________________ 184

Figure VII-17 Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de la densité de


courant, T = 50°C, pH2O = 3 atm. ________________________________________ 185
Figure VII-18 Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de type
échelon de la pression d’eau, T=50°C. ___________________________________ 185
Figure VII-19 Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de type
rampe de la température, pH2O = 3 atm. __________________________________ 186
Figure VII-20 Schéma bloc Simulink de la pression partielle de l’hydrogène. ______________ 186

Figure VII-21 Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de la densité


de courant, T = 50°C, pH2O = 3 atm.______________________________________ 187
Figure VII-22 Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de type
échelon de la pression d’eau, T = s50°C. _________________________________ 187
Figure VII-23 Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de type
rampe de la température, pH2O = 3 atm. __________________________________ 187
Figure VII-24 Schéma bloc SIMULINK de la pression partielle de l’eau.___________________ 188

Figure VII-25 Variation de la pression d’eau en fonction de la variation de type échelon


du débit d’eau, Scell = 5 cm², Ncell = 10___________________________________ 188
Figure VII-26 Variation de la pression d’eau en fonction de la variation de type rampe
du débit d’eau, Scell = 5 cm², Ncell = 10. _________________________________ 189
Figure VII-27 Schéma bloc Simulink du modèle de l’électrolyse de l’eau par membrane
polymère solide (Nafion). ______________________________________________ 189
Figure VIII-1 Hydrogène à haute pression via le système de compression. _______________ 191

Figure VIII-2 Hydrogène à haute pression via le système de pompe à eau. _______________ 191

Figure VIII-3 Rendement Faradique en fonction de la densité de courant et


de la température _____________________________________________________ 193
Figure VIII-4 Schéma bloc Simulink du modèle du rendement Faradique. ________________ 194

Figure VIII-5 Schéma bloc Simulink du modèle du taux de production d’hydrogène Nm3/h.__ 194

Figure VIII-6 Taux d’hydrogène en fonction d’une variation de la densité de courant _______ 195

Figure VIII-7 Taux d’hydrogène en fonction d’une variation de la densité de courant ______ 196

Figure VIII-8 Taux d’hydrogène en fonction d’une une variation de la densité de courant ___ 197

Figure VIII-9 Réponse à une variation de type sinusoïdal de la température. ______________ 198

Figure VIII-10 Schéma d’un compresseur à gaz. _______________________________________ 198

Figure VIII-11 Schéma bloc Simulink du compresseur1 _________________________________ 200

Figure VIII-12 Schéma bloc SIMULINK du compresseur _____________________________ 201

Figure VIII-13 Schéma bloc SIMULINK WSPE,rév ________________________________________ 201


Figure VIII-14 Comparaison entre la puissance électrique fournie pour le compresseur et la
pompe à eau pour l'électrolyse de l'eau.__________________________________ 202
Figure VIII-15 Puissance électrique requise pour la production d'hydrogène en fonction de la
température et la pression. _____________________________________________ 202
Figure VIII-16 Utilisation d'énergie SPE à 95 % [kWh/kg H2] _____________________________ 204

Figure VIII-17 Utilisation d'énergie SPE à 95 % [kWh/Nm3 H2] ___________________________ 205

Figure VIII-18 Modèle Simulink d’Utilisation d'énergie SPE [kWh/Nm3 H2] et SPE [kWh/Kg H2] 205

Figure VIII-19 Modèle Simulink du stockage d’hydrogène._______________________________ 207

Figure VIII-20 Variation de la pression de stockage en fonction d’une variation de type


rampe du débit d’hydrogène, T = 300 K, V = 1 m3. _________________________ 208
Figure VIII-21 Variation de la pression de stockage en fonction d’une variation de type
échelon du débit d’hydrogène, T = 300 K, V = 1 m3. _______________________ 208
Figure IX-1 Identification du site pour l’estimation de rayonnement solaire et
la température ________________________________________________________ 210
Figure IX-2 Paramètre d’entrée et de sortie du modèle d’estimation du rayonnement solaire 210

Figure IX-3 Température et humidité relative pour le site de Ghardaïa __________________ 212

Figure IX-4 Énergie reçue globale en moyenne mensuelle [Wh/m²] par jour pour le site de
Ghardaïa ____________________________________________________________ 212
Figure IX-5 Courbes de Rayonnement global en moyenne mensuelle reçu sur le plan
d’optimisation pour le site de Ghardaïa (Janvier – Juin) ____________________ 215
Figure IX-6 Courbes de Rayonnement global en moyenne mensuelle reçu sur le plan
d’optimisation pour le site de Ghardaïa (Juillet – Décembre). ________________ 216
Figure IX-7 Paramètres d’entrée et de sortie pour le modèle du panneau photovoltaïque. _ 217

Figure IX-8 Courbe caractéristique I-U du panneau photovoltaïque STP 260S-24/Vb. _____ 219

Figure IX-9 Courbes de couplage PV – SPE (Janvier – Juin) __________________________ 220

Figure IX-10 Courbes de couplage PV – SPE (Juillet – Décembre) ______________________ 220

Figure IX-11 Densité de puissance (PàC) en fonction de la densité de courant. ___________ 226

Figure IX-12 Puissance de sortie et quantité de chaleur dégagée (PàC), en fonction de la


densité de courant.____________________________________________________ 226
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1-1 Orientation de plans particuliers 27

Tableau 1-2 Orientation optimale des capteurs 45

Tableau 1-3 Angle d’optimisation retenue pour chaque mois et trimestriel 47

Tableau 1-4 Comparaison entre le rayonnement mensuel sur un plan horizontal et absorbé 56

Tableau 2-1 Détermination de la courbe caractéristique du panneau photovoltaïque 63

Tableau 4-1 Tensions aux bornes de la pile à combustible en fonction de la température 94

Tableau 4-2 Enthalpie standard de formation de l’eau à 25 °C 97

Tableau 5-1 Paramètres 1, 2, 3, 4 112

Tableau 5-2 Corrélations sur le taux d’hydratation -------------------------------------------------------- 116

Tableau 5-3 Paramètres utilisés pour modéliser les densités de courant d’échange ------------ 122

Tableau 5-4 Paramètres utilisés pour modéliser les densités de courant limite ------------------- 119

Tableau 5-5 Paramètres utilisés pour la validation du modèle d’Amphlett modifié [41] --------- 124

Tableau 5-6 Evaluation du modèle de Thampan et d’Amphlett ---------------------------------------- 125

Tableau 5-7 Caractéristique de la PàC utilisée pour la simulation ------------------------------------ 125

Tableau 5-8 Domaine de variation de la température et de la pression, simulation de la tension,


la densité de puissance et l’efficacité d’une cellule d’une PAC.----------------------- 126
Tableau 5-9 Expressions du bilan de matière à l’entrée de la PEMFC ------------------------------ 142

Tableau 5-10 Expressions du bilan de matière à la sortie de la PEMFC------------------------------ 142

Tableau 5-11 Paramètres utilisés pour le modèle Simulink de la PEMFC---------------------------- 144

Tableau 6-1 Producteur pour des unités commerciales d'électrolyse [39] ------------------------- 152

Tableau 6-2 Exemple d’unités d’électrolyse de faibles capacités [39] ------------------------------- 152

Tableau 6-3 Comparaison de l’électrolyse conventionnelle (hydroxyde de potassium) et


électrolyse membranaires (polysulfone)---------------------------------------------------- 155
Tableau 6-4 Les cœfficients de l’équation de type Virial[35][31]--------------------------------------- 161

Tableau 6-5 VT,p et ET,p en fonction de la pression et la température.-------------------------------- 165

Tableau 6-6 VT,p et ET,p , selon différents auteurs.--------------------------------------------------------- 165


Tableau 7-1 Paramètres utilisés pour la modélisation de l’électrolyse de l’eau à base d’une
membrane Nafion, anode et cathode en Platine, T = 80 °C [16]---------------------- 174
Tableau 7-2 Paramètres utilisés pour la modélisation de l’électrolyse de l’eau à base d’une
membrane Nafion, anode et cathode en Pt, T = 80 °C ---------------------------------- 174
Tableau 8-1 Puissance électrique requise pour l’électrolyse de l’eau en fonction de la
température et de la pression. ----------------------------------------------------------------- 201
Tableau 8-2 Comparaison entre Wpompe et Wcomp ---------------------------------------------------------- 202

Tableau 8-3 Utilisation globale d’énergie en fonction la pression et de la température --------- 203

Tableau 8-4 Utilisation globale d’énergie en fonction la pression et de la température --------- 204

Tableau 8-5 Utilisation globale d’énergie pour des électrolyseurs industriels[33] ----------------- 204

Tableau 9-1 Données météorologiques et énergie solaire reçu pour le site de Ghardaïa ------ 211

Tableau 9-2 Angle d’optimisation retenu pour chaque mois au site de Ghardaïa.---------------- 213

Tableau 9-3 Rayonnement global en moyenne mensuelle pour chaque heure, reçu sur le plan
d’optimisation solaire, pour le site de Ghardaïa. ------------------------------------------ 214
Tableau 9-4 Rayonnement global en moyenne mensuelle cumulé pour chaque heure
reçu sur le plan d’optimisation solaire, pour le site de Ghardaïa.--------------------- 214
Tableau 9-5 Spécifications du fabricant sur les caractéristiques du panneau [12]---------------- 218

Tableau 9-6 Spécifications géométriques du fabricant sur les caractéristiques


du panneau STP ----------------------------------------------------------------------------------- 218
Tableau 9-7 Résultats du couplage PV- SPE --------------------------------------------------------------- 221

Tableau 9-8 Estimation du taux de production de l’hydrogène----------------------------------------- 222

Tableau 9-9 Estimation du volume de stockage ----------------------------------------------------------- 222

Tableau 9-10 Caractéristique de la PàC utilisée pour la simulation ------------------------------------ 224

Tableau 9-11 Résultat de l’optimisation des paramètres de fonctionnement de la pile PEMFC 224

Tableau 9-12 Nombre de cellule et densité de courant pour la pile PEMFC. ------------------------ 225

Tableau 9-13 Bilan énergétique pour la pile PEMFC ------------------------------------------------------- 225


19

INTRODUCTION

Leitmotiv
Comme chacun le sait, les énergies fossiles ont bercé l’enfance de
l’humanité assurant largement les besoins énergétiques contemporains. Toutefois
l’économie mondiale subira dans vingt ans, étude scénaristique probable, trois
ères économiques radicales et irréversibles (Antoine Reverchon, Journal LE
MONDE DIPLOMATIQUE, 17 février 2003).
Une période d'avant pétrole, durant cette période on observera un
accroissement de la demande en énergie en raison de l’exploitation émergente et
l’épuisement progressif des gisements en pétrole et de gaz. L’épuisement des
gisements n’aura pas un impact sévère sur l’économie puisque les avancées
technologiques permettront une nouvelle approche sur la découverte de nouveaux
gisements et de ce fait il existera toujours un équilibre énergétique en faveur de
l’exploitation de nouveaux et de meilleurs gisements.
Une période de transition, un net déséquilibre entre l’exploitation pétrolifère
et la consommation énergétique menacera l’économie mondiale (diminution des
ressources énergétique et augmentation des prix du pétrole et du gaz).
Une période d’après pétrole, période de raréfaction du pétrole et diminution
totale. Cette période économique sera difficile et chaotique puisqu’elle dépendra
de la politique adoptée durant la période de transition en ce qui concerne le
maintien de l’équilibre entre l’offre et la demande.

De cette analyse scénaristique des périodes économiques, il est admis que


les ressources fossiles (pétrole et gaz) seront sur le déclin, des efforts
supplémentaires doivent s’imposer pour la mise en point d’énergies de substitution
capables d’entrer en compétition avec les énergies fossiles ; et cela bien avant les
deux périodes de « transition » et de « l’après pétrole».

L’épuisement des énergies fossiles est un obstacle énergétique inévitable,


ajoutant à cela que leurs utilisations cause des problèmes environnementaux
sévères à la planète comme le réchauffement et le changement climatique lier à
aux gaz à effet de serre, pollution, dégradation de la couche d’ozone.
20

Le grand défie est de trouver un substitut aux énergies fossiles à la fois


compétitif et non polluant, répandant aux normes de sécurité. Le recours à
d’autres sources d’énergie doit être assujetti à ces critères :

 La sobriété énergétique - remplacement progressif des énergies


fossiles : - donner la priorité aux services énergétiques indispensables
par rapport à ceux qui sont superflus.
 L'efficacité énergétique - autonomie énergétique : assurer les services
prioritaires en consommant le moins possible d'énergie primaire, c'est-à-
dire de ressources énergétiques fossiles ou renouvelables.
 Le respect de l'environnement - protection de l’environnement : le
recours à des sources d'énergie qui soient le plus possible compatibles
avec l'environnement local, régional et planétaire et dont l'exploitation
soit adaptée aux exigences des économies actuelles et ne s'accomplisse
pas au détriment des générations futures.

Une des nouvelles technologies naissantes, ayant un plébiscite mondial


comme source d’énergie propre capable d’être aussi performante et efficace que
le pétrole ou le gaz naturel et assure le maintien de l’intégrité de l’environnement
est basée sur le duo hydrogène pile à combustible PàC (Pile à Combustible).

Flexible, accessible, sûre, peut être employé dans tous les secteurs de
l'économie et dans toutes les régions du pays. Il n’est pas exclu, d’ici quelques
années, que l’utilisation de la pile à hydrogène et son application soient
démocratisées. Les véhicules à pile à hydrogène, les maisons à hydrogène, les
téléphones mobiles à pile à hydrogène seront à la portée de tous. En fait,
l'hydrogène peut jouer un rôle important comme vecteur énergétique du futur, car
par la combinaison hydrogène oxygène en utilisant une pile à combustible en peut
produire « une électricité verte » avec seulement de la chaleur et de l’eau comme
sous produit sans rejeter aucune émissions.

Cette voie prometteuse, réside dans deux faits importants, le premier est que
l’hydrogène peut être produit à partir de sources renouvelables comme le vent, le
solaire ou la biomasse. Le deuxième fait, repose sur l’efficacité élevée de la pile à
hydrogène par rapport à un moteur à combustion, la raison en est que la pile à
combustible à hydrogène est un dispositif électrochimique et non thermique est de
ce fait n’obéie pas à la limitation des cycles thermique de CARNOT.
21

Bien qu’il existe plusieurs techniques de production d’hydrogène, de loin


l'hydrogène à partir de l'électrolyse de l’eau, option la plus facile et la seule
actuellement pratique, draine la ferveur des chercheurs et des industriels.

Pour histoire, le phénomène d’électrolyse de l’eau fut observé vers 1789 par
Adriaan Paets van Troostwijk (1752-1837) un commerçant d’Amsterdam et son
ami Johan Rudolph Deiman (1743-1808) un docteur en médicine, plus tard,
Alessandro Volta (1745-1827) utilisa sa pile électrique, inventée en 1800, pour
l’électrolyse de l’eau. Quelques années après, le procédé a connu un regain
d’intérêt, après la compréhension du phénomène électrochimique, ainsi la
première grande installation était édifiée par Norsk Hydro en 1927 en Norvège.
D’autres usines ont été construites par Cominco, en Colombie-Britannique, au
Canada en 1940 et à compter de 1945 quelques autres usines virent le jour de
capacité jusqu’à 33 000 m3(CNTP) /h d’hydrogène.

Un Cercle vertueux

Les tendances actuelles de recherches sont canalisées vers la production de


l'hydrogène à haute pression par l’électrolyse de l’eau, à base d’une membrane
polymère solide SPE (Solid Polymer Electrolysis) , ce chemin mène à la pile à
combustible actionnant la prochaine génération des véhicules routiers, pour la
production d'électricité distribuée, surtout pour les régions éloignées et non
connecter au réseau électrique, aussi bien que pour actionner de petits dispositifs
portatifs comme les téléphones mobiles et des ordinateurs portables. L’autonomie
du système de production d’hydrogène nécessite un appoint en énergie électrique,
il est possible d’alimenter le système par l’électricité conventionnelle du réseau
électrique, mais cette solution ne concorde pas avec la stratégie de développer
l’électricité verte et reste limitée aux sites géographiques raccordés au réseau
électrique, alors en réalise l’alimentation électrique par le biais d’une source
renouvelable, actuellement la réalisation qui atteint un degré de maturité
appréciable est le système Solaire Photovoltaïque, Figure 1.
22

Figure 1 : Système autonome Solaire PV – SPE – PAC

Le système autonome est constitué par des générateurs photovoltaïques qui


convertissent le rayonnement solaire en énergie électrique, l’électrolyseur
connecté au générateur PV génère de l’hydrogène qui est ainsi exploité par la pile
à combustible pour produire de l’électricité et de la chaleur. Par l’adjonction d’un
système de stockage simple d’hydrogène, un lissage de la production électrique à
partir d’une pile à combustible est envisageable.

Le système, intrinsèquement est un système de stockage d’électricité, en


effet autant l’hydrogène est produit autant la pile à combustible génère de
l’électricité. Cette solution est adéquate pour les régions isolées et non
connectées au réseau électrique.

Le procédé, Figure 1, est une combinaison parmi d’autres possibles, la clé


de conception est de trouver le point de fonctionnement optimal :

 Pour le fonctionnement des panneaux photovoltaïques

 Pour la production d’hydrogène

 Pour le stockage

 Pour l’alimentation en énergie électrique

Objectifs

L’idée développée dans cette étude est de fournir une solution permettant la
production d’hydrogène par électrolyseur à membrane polymère solide alimenté
par de l’électricité d’origine photovoltaïque. La meilleure façon de procéder est
23

d’entamer des expériences contrôlées relatives à la réalisation d’un banc d’essai


intégrant les panneaux photovoltaïques, l’électrolyseur à membrane solide et la
pile à combustible.

Vraisemblablement ce type d’expérience n’est pas exempt de risque,


inhérent aux réactions, chimiques, et très coûteux. Une alternative intéressante
repose sur une investigation théorique, dans ce contexte, l’étude suivante propose
de discuter et de résoudre la problématique énoncé comme suite : Comment
simuler un système d’alimentation électrique et de production d’hydrogène
autonome, par le biais d’utilisation de la chaîne Solaire – Hydrogène – Pile à
combustible à membrane polymère solide?

La démarche que nous avons adoptée repose sur la modélisation de


chaque élément qui compose l’ensemble du système, suivant une structure
procédurale. Par la suite nous aurons des modules de procédures dont le rôle est
la description intrinsèque de l’élément modélisé. Cette démarche permet une
flexibilité de l’analyse des performances individuelles de chaque élément, de
pouvoir modifier chaque module séparément sans altérer la procédure principale,
d’analyser l’influence de chaque élément sur l’ensemble de la structure et
finalement d’effectuer une optimisation pour déterminer la connexion qui permettra
d’atteindre un rendement maximal.

La première étape consiste à choisir un assemblage standard qui


constituera le point de départ de la modélisation du système. La procédure
consiste à dégager les éléments qui constituent notre système, ainsi pour chaque
élément nous proposons une modélisation ; basée sur des considérations
théoriques ou empiriques.
La dernière étape consiste à valider le modèle global par rapport aux
données expérimentales.
La démarche énoncée auparavant est l’élément de base à l’organisation du
mémoire :

 Chapitre 1 : Estimation du potentiel solaire pour quantifier la quantité


d’énergie disponible.

 Chapitre 2 : Modélisation du système d’alimentation en électricité par


panneaux photovoltaïque pour assurer une production continue
d’hydrogène, et assurer une autonomie satisfaisante.
24

 Chapitre 3, 4, 5, 6 : Modélisation et simulation du fonctionnement de la pile à


combustible à base d’une membrane polymère solide.

 Chapitre 7 et 8 : Modélisation de l’électrolyse à membrane polymère solide,


aspect thermodynamique et électrochimique

 Chapitre 9 : Dimensionnement du Système PV – SPE – PàC, pour un site


donné, à titre de démonstration des modèles développés dans les chapitres
précédents.
CHAPITRE 1
GISEMENT SOLAIRE

Le chapitre suivant s’articule autour de la caractérisation du gisement


solaire, par la présentation des différentes relations mathématiques et méthodes
numériques existantes, dans le but de prévoir le rayonnement solaire incident sur
un plan d’orientation quelconque, puis d’estimer le rayonnement absorbé et la
puissance délivrée par un panneau photovoltaïque.

Les équations fondamentales nécessaires pour le développement du modèle


d’estimation du gisement solaire et les définitions des termes utilisés sont
regroupées en Annexe B.

1. Estimation du Gisement Solaire

1.1 Caractérisation de la position d’un plan quelconque et position du soleil


Nous introduisons les notations suivantes pour les angles utilisés :
Position du soleil pour un observateur quelconque, Figure 1-1
  Latitude – position angulaire par rapport à l’équateur, positive vers le
nord, négative vers le sud,   [-90°, 90]
  Déclinaison – position angulaire du soleil au zénith, par rapport au plan
de l’équateur, positive vers le nord   [-23.45°, 23.45°].
  Angle horaire – le déplacement angulaire du soleil par rapport au
méridien local vers l’Est ou l’Ouest. Ce déplacement est causé par la
rotation de la terre autour de son axe en raison de 15° par heure,  positif
au matin, négatif après midi.
 z Angle zénithal – angle entre la verticale du lieu et la position du soleil.
 s Hauteur ou altitude du soleil – angle entre l’horizon céleste et la
position du soleil, s = 90 - z
 s ou  Azimut du soleil – le déplacement angulaire depuis le Sud et la
projection sur l’horizon céleste de la position du soleil
26

Figure 1-1 : Position du soleil sur la sphère céleste

Caractérisation d’un plan d’orientation quelconque, Figure 1-2 :

  Inclinaison – l’angle entre le plan de la surface considérée et le plan


horizontal   [0, 180°], positive vers le nord, négative vers le sud.

  Azimut du plan – la déviation de la projection sur le plan horizontal


de la droite normale à la surface et le méridien local, zéro pour la direction
sud, négative vers l’Est et positive vers l’Ouest,   [-180°, 180°]

 s /  Azimut du soleil

  Angle d’incidence – angle entre le faisceau issu du soleil et la


droite normale à la surface

En changeant les valeurs de l’inclinaison et de l'azimut de la surface


arbitrairement orientée, nous pouvons avoir les cas particuliers repris au Tableau
1-1
27

Zénith
Rayonnement direct Direction normale Nord

+
Ouest Est
-

+

Sud

Figure 1-2 : Caractérisation d’un plan d’orientation arbitraire

Tableau 1-1 : Orientation de plans particuliers

Dénomination du plan , [deg] , [deg]

 Horizontal 0 /
 Vertical 90°
 Sud 90° 0
 Ouest, Est 90° -90°, +90°
 Nord 90° 180°
 Sud-Ouest, Sud-Est 90° -45°, +45°
 Nord-Ouest, Nord-Est 90° -135°, +135°
 Plan Sud, incliné d’un angle   0
 Plan Sud, incliné d’un angle 90+ 90+ 0

Remarque

La convention adoptée pour la direction des angles, positive ou négative, est celle
utilisée par Iqbal [7].
28

1.1.1 Angle d’incidence sur un plan quelconque

Un plan quelconque est défini par les deux angles (,), l’angle d’incidence
 est l’angle de la direction du soleil avec la normale au plan donnée par
l’équations suivante

cos  =A sin + B cos +C (1-1)

A = sin  sin  cos  (1-2)

B = (sin cos  sin  + cos  cos ) cos  (1-3)

C = (- sin cos  cos  + cos  sin  ) sin  (1-4)

Nous remarquons que la solution de l’équation cos  = 0, nous permet de


définir deux valeurs à savoir l’angle horaire pour le lever et le coucher du soleil,
sr, ss.
Plusieurs formulations par différents auteurs ont été proposées, nous
suggérons une approche plus simple pour la solution de cos  = 0

cos  = 0  A sin + B cos  +C = 0 (1-5)

On suppose que A ≠ 0 et B ≠ 0, la solution de l’équation (I-5) est la solution


de l’équation caractéristique suivante :

2p pr
t2  t 0 (1-6)
qr pr

 
avec tan    t , p = A, q = B, r =- C
2
Cette méthode est plus simple et facilement programmable. La solution ainsi
trouvée est combinée à l’idée suggérée par Capderou [2] à savoir que les angles
horaires du lever et le coucher du soleil effectives sr , ss sur un plan quelconque
doivent êtres compris entre les angles horaires du lever et du coucher du soleil sur
une surface horizontale srh , ssh . Cette idée est traduite par les équations suivantes :

  srh , ssh   cos   0 (1-7)

  sr , ss   s  0 (1-8)


29

  sr , ss   srh , ssh   sr , ss   cos   0 and s  0 (1-9)

Le lever et le coucher du soleil sur un plan horizontal :

srh  arccos( tan g  tan  ) , srh  ssh (1-10)

sr angle horaire du lever du soleil, [deg].


ss angle horaire du coucher du soleil, [deg]
Un paramètre essential pour estimer le rayonnement solaire incident sur un
plan quelconque est le rayonnement extraterrestre ou hors atmosphère définit ci-
dessous.

1.2 Rayonnement hors atmosphère


Pour l’estimation du rayonnement hors atmosphère ou extraterrestre sur un
plan quelconque il existe deux approches selon Capderou [2] et selon Iqbal [7]. La
deuxième approche est nettement plus simple à programmer et très efficace,
rapidité de calcul.

1.2.1 Rayonnement hors atmosphère sur un plan quelconque


Comme le suggère Capderou [2] la notation suivante est adoptée à savoir
que : à la place de « puissance du rayonnement » on peut parler « d’éclairement »
et à la place «d’énergie ou rayonnement » on peut utiliser « irradiation »
synonyme de « dose de rayonnement », intégrale d’éclairement par rapport au
temps. Le rayonnement extraterrestre, ou hors atmosphère, reçu sur un plan
donné est le rayonnement qui serait reçu sans présence d’atmosphère [2].
L’irradiation extraterrestre sur un plan quelconque sera formulée selon des
unités de temps différents : horaire, journalière, mensuelle.

1.2.1.1 Irradiation extraterrestre horaire sur un plan quelconque

Pour une journée quelconque l’irradiation extraterrestre notée Ioγ est


donnée par l’équation suivante :

I 0   I sc  E 0  cos  (1-11)

Ioγ irradiation extraterrestre sur un plan quelconque, kJ/(m² h) = (1/3.6) W/m²


Isc constante solaire = 1366.1  1 % W/m2 = 4.921 MJ/m2 h = 4921 kJ/(m2 h)
E0 correction de distance Terre-Soleil
30

Figure 1-3 : Rayonnement extraterrestre sur un plan quelconque

L’irradiation (quantité d’énergie) dIoγ pendant un court lapse de temps dt


s’écrit :

dI o  I sc E0 cos( )dt (1-12)

Il est judicieux de convertir le temps en angle horaire ainsi

dt  (12 /  ) (1-13)

 angle horaire, [rad]

L’irradiation entre deux instants 1 et 2 s’écrit

12 2
I 0   I sc  E 0  cos   d  (1-14)
 1

La valeur de l’irradiation centrée sur 1h autour de l’angle horaire ωi s’écrit :

 (sin  cos   cos  sin  cos  ) sin  


I 0   I sc E0   (1-15)
 (cos  cos   sin  sin  cos  ) cos  cos i  cos  sin  sin  sin i 

Soit I 0  la moyenne sur toutes les heures, de l’irradiation reçue pour le

même temps local apparent sur une période d’un mois :


n2

 I  0
I 0   n1
(1-16)
n2  n1

n1 le numéro du jour du début du mois


31

n2 le numéro du jour de la fin du mois

1.2.1.2 Irradiation journalière sur un plan quelconque

L’Irradiation extraterrestre journalière sur un plan quelconque notée Hoγ est


la somme de l’irradiation horaire sur la période de 24 heures :

12  ss
H 0   I sc  E 0  cos   d  (1-17)
  sr

Le développement de l’intégrale nous donne la relation suivante :

(sin  sin  cos   ss   sr  sin  cos  sin  cos   ss   sr 


12  
H 0   I sc E 0  cos  cos  cos  sin  ss  sin  sr  sin  sin  cos  cos  sin  ss  sin  sr 
  
 cos  sin  sin  cos  ss  cos  sr 
(1-18)

Hoγ irradiation extraterrestre sur un plan quelconque, MJ/(m² jour) = (103/3.6)


Wh/m²

Remarque
L’unité de Hoγ est Wh/m², l’introduction du terme « jour » permet de comprendre
que la valeur est calculée est obtenue pour un jour complet, du lever au cocher du
soleil

Les expressions de sr et de ss ont été traitées au paragraphe précédent,


dans cette expression sr et ss sont en radians.

1.2.1.3 Irradiation extraterrestre mensuelle sur un plan quelconque


La moyenne mensuelle de l’irradiation journalière extraterrestre sur un plan
quelconque H 0  est définie par l’équation suivante :

n2

 H  0
H 0  n1
(1-19)
n2  n1

Pour visualiser la variation d l’irradiation extraterrestre mensuelle, nous


avons choisi deux sites ; la ville d’Alger (Latitude 36°.43’ Nord) et Ghardaïa
(Latitude 32°.38’ Nord, Longitude 3°.46’ Est, Altitude 450 mètre), pour un plan
horizontal, un plan vertical sud, plan sud incliné de 32°.38’ pour Ghardaïa et
36°.43’ pour Alger.
32

60
Horizontal Alger 60

Irradiation hors-atmosphère MJ/m²


55 Horizontal Ghardaïa

Irradiation hors-atmosphère MJ/m²


Vertical Sud 36°,43 55
50 Vertical Sud 32°,38
Plan Sud incliné de 36°.43' 50 Plan sud incliné de 32°.32'
45
45
40
40
35
35
30
30
25
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Mois de l'année Mois de l'année

Figure 1-4 : Irradiation hors Figure 1-5 : Irradiation hors


atmosphère pour la ville d’Alger atmosphère pour la ville de Ghardaïa

Pour comparer la puissance du rayonnement hors atmosphère pour un plan


incliné, il est intéressant d’avoir comme référence le rayonnement par rapport à un
plan horizontal. En effet, il s’agit de calculer le rapport du rayonnement hors
atmosphère pour un plan incliné sur le même rayonnement pour un plan
horizontal.
On définit le facteur géométrique horaire et journalier pour le rayonnement
extraterrestre valable aussi pour le rayonnement en présence d’atmosphère.

1.2.1.4 Facteur géométrique horaire


Le facteur géométrique horaire est le rapport du rayonnement hors
atmosphère horaire d’un plan incliné sur celui d’un plan horizontal

I 0  I sc  E0  cos  cos 
rb    (1-20)
I0 I sc  E0  cos  z cos  z

Io irradiation horaire extraterrestre sur un plan horizontal, kJ/(m² h) = (1/3.6)


W/m²
On peut aussi utiliser une moyenne mensuelle pour toutes les heures

I 0  (1-21)
rb 
I0

Avec I 0 la moyenne sur toutes les heures, de l’irradiation reçue pour le

même temps local apparent sur une période d’un mois pour un plan horizontal.
n2

I 0
I0  n1
(1-22)
n2  n1
33

1.2.1.5 Facteur géométrique quotidien


Le facteur géométrique quotidien est le rapport du rayonnement hors
atmosphère journalier d’un plan incliné sur celui d’un plan horizontal

H 0 
Rb  (1-23)
H0

Ho irradiation journalière extraterrestre sur un plan horizontal, kJ/(m² h) =


(1/3.6) W/m²
On peut aussi utiliser la moyenne mensuelle de l’irradiation journalière
extraterrestre

H 0  (1-24)
Rb 
H0

Avec H 0 la moyenne mensuelle de l’irradiation hors atmosphère sur un plan


horizontal.
n2

H
H0  n1
(1-25)
n2  n1

1.3 Estimation des composantes du rayonnement solaire


L’estimation des composantes du rayonnement solaire repose, en grande
partie, en la mise en équation des phénomènes atténuation du flux énergétique
issu du soleil.

1.3.1 Atténuation du rayonnement


Le Soleil fournit à la terre de l'énergie sous la forme d'un rayonnement
visible. La moitié de ce rayonnement est soit réfléchie par les nuages et la surface
terrestre, soit absorbée par l'atmosphère. L'autre moitié est absorbée par les
océans et la surface terrestre ; elle est alors transformée en chaleur sous la forme
d'un rayonnement infrarouge qui est renvoyé vers l'espace et qui réchauffe
l'atmosphère.
Le rayonnement reçu au sol se compose en :
1. rayonnement direct – les rayons, parallèles, viennent directement du soleil,
plus ou moins atténuée (par l’absorption ou la diffusion)
34

2. rayonnement diffus – rayonnement non isotrope (provient de toutes les


directions)
3. le rayonnement direct additionné du diffus engendrent le rayonnement dit
global
Lorsque le rayonnement solaire pénètre l’atmosphère terrestre, il subit
plusieurs atténuations avant d’atteindre le sol, Figure 1-6.

Figure 1-6 : Rayonnement incident, diffus et absorbé

L’atténuation du rayonnement solaire dépend :


 Le trajet optique du rayonnement dans l’atmosphère
 La nature et la concentration des particules constituent l’atmosphère
On peut classer l’atténuation du rayonnement solaire en deux types :
 Atténuation par absorption. Le rayonnement absorbé est transformé en
chaleur
 Atténuation par diffusion. Le rayonnement diffusé est rayonné dans
l’espace pour être à nouveau diffusé vers le sol ou vers le ciel, absorbé ou
transmis
Le rayonnement absorbé est transformée en chaleur et disparaît du bilan
radiatif du soleil utilisable au sol. Le rayonnement diffusé est rayonné dans
l’espace pour être à nouveau diffusé vers le sol ou vers le ciel, absorbé ou
transmis.
35

Remarque
Les différents types de diffusion et les modèles d’estimation du rayonnement
solaire sont exposés en Annexe C.

1.3.2 Rayonnement solaire pour un plan d’inclinaison arbitraire

1.3.2.1 Les Flux radiatifs


L'interaction énergétique entre la Terre et le Soleil, engendre un mouvement
continuel des flux radiatifs. Ce mouvement dépend de la valeur énergétique
intrinsèque du rayonnement solaire, et l'importance de l'atténuation que subit ce
rayonnement lors dans son trajet de l'espace via la couche atmosphérique.
Plusieurs auteurs, s'accordent à schématiser les flux radiatifs comme la
conjugaison du rayonnement solaire, du rayonnement atmosphérique et
rayonnement terrestre.

Figure 1-7 : Incidence du rayonnement solaire sur un plan incliné.

D’après la Figure 1-7, on distingue les entités suivantes :


 Le rayonnement direct qui traverse l’atmosphère sans subir de
modifications.
 Le rayonnement diffus qui résulte de la diffraction de la lumière par les
nuages et les molécules diverses en suspension dans l'atmosphère,
diffusion par le ciel
 Le rayonnement diffus provenant de la réfraction par le sol
36

Le rayonnement global, la dose d’énergie reçue par un plan, résulte d’un


bilan énergétique simple : Le rayonnement global est la somme du rayonnement
direct et diffus.

1.3.2.2 Rayonnement direct incident sur un plan quelconque


Le rayonnement direct incident sur un plan quelconque est associé au
rayonnement direct sur une surface horizontale par l’intermédiaire du facteur
géométrique définit pour le rayonnement hors atmosphère.

1.3.2.2.1 Le rayonnement horaire direct sur un plan horizontal

Le rayonnement direct horaire sur un plan quelconque I Direct , se déduit de

l’équation suivante [7] :

I Direct ,  I Direct , Hor rb (1-26)

On peut aussi utiliser, comme pour l’irradiation hors atmosphère, une


moyenne mensuelle pour toutes les heures

I Direct ,   I Direct , Hor r b (1-27)

Ave I Direct ,  la moyenne sur toutes les heures, de l’irradiation reçue pour le

même temps local apparent sur une période d’un mois pour un plan quelconque

1.3.2.2.2 Le rayonnement direct sur un plan horizontal quotidien

Le rayonnement direct quotidien sur un plan horizontal H Direct , se déduit de

l’équation suivante [7] :

H Direct ,  H Direct , Hor  Rb (1-28)

avec

H Direct ,  
Jour
I Direct , dt (1-29)

On peut aussi utiliser la moyenne mensuelle de l’irradiation journalière

H Direct ,   H Direct , Hor R b (1-30)

avec H Direct , la moyenne mensuelle de l’irradiation hors atmosphère sur un


plan horizontal.
37

1.3.2.3 Rayonnement diffus provenant du sol


Le sol réfléchi le rayonnement incident vers le ciel et vers le plan de
réception. L’intensité de réflexion dépend de l’albédo du sol (l'albédo étant le
pourcentage de lumière solaire incidente réfléchie par l'objet). On suppose que la
réflexion est isotrope, c'est-à-dire que la direction et l’intensité du rayonnement
réfléchie sont les mêmes pour toutes les directions.

1.3.2.3.1 Rayonnement horaire diffus provenant du sol


Le rayonnement horaire diffus isotrope provenant du sol, incident sur le
plan, est déduit de l’équation suivante :

1
I soldiffus  I Hor  g 1  cos   (1-31)
,r
2

g albédo du sol, IHor rayonnement global horaire sur un plan horizontal

IHor = IDirect,Hor + IDiffus, Hor (1-32)

1.3.2.3.2 Rayonnement quotidien diffus provenant du sol


Le rayonnement quotidien isotrope provenant du sol, incident sur le plan,
est déduit de l’équation suivante :

1
H soldiffus  H Hor  g 1  cos   (1-33)
,r
2

H Hor Le rayonnement global quotidien sur un plan horizontal

HHor = HDirect,Hor + HDiffus, Hor (1-34)

1.3.2.4 Rayonnement diffus provenant du ciel


La mise en équation du rayonnement diffus provenant du ciel est plus
complexe par rapport au rayonnement direct et diffus du sol. Cette complexité est
attribuée à la difficulté de caractériser l’état du ciel par un modèle fidèle qui prend
en compte les variations météorologiques d’un site donné.
La plupart des auteurs s’accordent à postuler, que l’état du ciel peut-être
résumé suivant les cas ci-dessous :
 Un ciel totalement couvert par les nuages, le rayonnement diffus est
important
 Un ciel partiellement couvert
38

 Un ciel clair, le diffus est nul.

Dans le cas d’un ciel partiellement couvert, la modélisation devient


extrêmement difficile à cause de l’inhomogénéité des propriétés optiques des
différents nuages en présence, et de leur répartition spatiale variable en fonction
du temps.
La plupart des auteurs ont adopté trois types de modèle pour le calcul du
rayonnement diffus provenant du ciel :
 Modèle circumsolaire, Figure 1-8, la composante du rayonnement diffus est
directionnelle, avec le même angle d’incidence que le direct [2]
 Modèle isotropique, Figure 1-9, le rayonnement est uniforme provenant de
la voûte céleste.
 Modèle anisotropique, Figure 1-10, ce modèle introduit l’état du ciel dans la
modélisation du rayonnement.

Voûte
céleste

Figure 1-8 : Modèle circumsolaire Figure 1-9 : Modèle isotropique.

Voûte
céleste

Figure 1-10 : Modèle anisotropique

Pour les besoins de la modélisation nous avons choisi d’utiliser le modèle


isotropique pour la composante du rayonnement diffus provenant du ciel.
39

1.3.2.4.1 Rayonnement horaire diffus provenant du ciel sur un plan quelconque


Le Rayonnement horaire diffus provenant du ciel sur un plan quelconque
est donné par l’équation suivante :

1
I Diffus ,ciel  I Diffus , Hor 1  cos   (1-35)
2

1.3.2.4.2 Rayonnement quotidien diffus provenant du ciel sur un plan quelconque


Le rayonnement quotidien diffus provenant du ciel sur un plan quelconque
est donné par l’équation suivante :

1
H Diffus ,ciel  H Diffus , Hor 1  cos   (1-36)
2

1.4 Rayonnement global incident sur un plan quelconque


Après avoir établi les formules pour l’estimation des composants du
rayonnement solaire, le rayonnement global s’obtient par le bilan énergétique du
rayonnement direct et diffus.

1.4.1 Rayonnement global horaire incident sur un plan quelconque


Le rayonnement global horaire incident sur un plan quelconque est la
somme du rayonnement horaire direct et diffus, nous obtenons l’équation
suivante :

I   I Direct ,  I sol ,r  I Diffus ,ciel


diffus
(1-37)

1 1
I   I Direct ,Hor rb + I Hor  g 1  cos   + I Diffus , Hor 1  cos   (1-38)
2 2

Il est intéressant et utile de calculer la moyenne mensuelle pour toutes les


heures, nous avons la formule suivante :

1 1
I   I Direct , Hor r b + I Hor  g 1  cos   + I Diffus , Hor 1  cos   (1-39)
2 2

I Direct , Hor moyenne mensuelle horaire du rayonnement direct sur un plan horizontal

I Hor moyenne mensuelle horaire du rayonnement global sur un plan


horizontal
I Diffus , Hor moyenne mensuelle horaire du diffus sur un plan horizontal
40

1.4.2 Rayonnement global quotidien incident sur un plan quelconque

Le rayonnement global horaire incident sur un plan quelconque est la


somme du rayonnement quotidien direct et diffus, nous obtenons l’équation
suivante :

H   H Direct ,  H sol , r  H Diffus ,ciel


diffus
(1-40)

1 1
H   H Direct , Hor  Rb + H Hor  g 1  cos   + H Diffus , Hor 1  cos   (1-41)
2 2

On peut aussi utiliser la moyenne mensuelle de l’irradiation journalière H 

1 1
H   H Direct , Hor  R b + H Hor  g 1  cos   + H Diffus , Hor 1  cos   (1-42)
2 2

H Direct , Hor moyenne mensuelle du rayonnement direct sur un plan horizontal


H Hor moyenne mensuelle du rayonnement global sur un plan horizontal
H Diffus , Hor moyenne mensuelle du diffus sur un plan horizontal

Les valeurs des irradiations calculées sont des valeurs instantanées, pour
obtenir les valeurs horaires il faut intégrer chaque équation par rapport au temps,
autour d’une valeur centrale. Ainsi l’irradiation horaire directe sur un plan
horizontal s’obtient par l’intégration suivante 
1heure
I Direct ,normal cos( z )dt , cette procédure

est facile mais lourde et coûteuse en temps de calcul, il faut savoir qu’autant la
précision est améliorée localement par l’intégration en fonction du temps, autant
l’approximation qui préconise l’utilisation des valeurs instantanées comme des
données horaires n’affectent pas les calculs. Nous avons choisi d’utiliser
directement les valeurs instantanées comme valeurs horaires, ce choix est
d’autant plus valable grâce à l’algorithme de Bird [7] utilisé.
Il est possible de calculer la valeur du rayonnement quotidien sur une surface
horizontale HHor, par l’équation fondamentale suivante : H Hor  
jour
I Hor dt

Nous avons appliqué l’équation (1-42) pour un plan horizontal, au site de la


ville de Ghardaïa dont les cordonnées sont : Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’
(Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3 [2]
Pour valider la concordance du modèle avec les données de mesures, nous
avons confronté les valeurs théoriques avec les valeurs expérimentales pour un
jour clair (sans présence du nuage). Les résultats sont regroupés Figure 1-11,
41

Figure 1-12, pour les différents jours nous avons calculé le coefficient de
régression R2 et le coefficient de régression ajusté R2aju., nous obtenons des
valeurs de R2 autour de 0.99, cela prouve que le modèle représente globalement
le phénomène.

Remarque

Les données mesurées et les valeurs calculées par le modèle sont de 288 points
pour chaque jour, l’intervalle de temps varie de 5 min de 0 h à 24 h, pour une
présentation claire graphiquement nous avons réduit les points à 58.

1000
1100 Ghardaïa, 07/09/2004 Ihor,mesurée Ghardaïa, 08/10/2004 Ihor,mesurée
Ihor,modèle 900
1000 Ihor,modèle
900 800
irradiation globale, W/m²

800
irradiation globale, W/m²
700
700 600
600
500
500
400
400
300 300

200 200
100 100
0
0
6 8 10 12 14 16 18 20
6 8 10 12 14 16 18
Temps local, heure
Temps local, heure

2 2 2 2
R =0.99801, R aju.= 0.99800,  =15.20715 R =0.99944, R aju.= 0.99944,  =7.43907

700
800 Ghardaïa, 02/11/2004 Ihor,mesurée Ghardaïa, 20/12/2004 Ihor,mesurée
Ihor,modèle 600 Ihor,modèle
700

600 500
irradiation globale, W/m²
irradiation globale, W/m²

500 400

400
300
300
200
200
100
100

0 0
6 8 10 12 14 16 18 20 6 8 10 12 14 16 18
Temps local, heure Temps local, heure

2
R =0.98663, R aju.= 0.98659,  =31.43284
2
R2=0.99843, R2aju.= 0.99843,  =8.95432

Figure 1-11 : Irradiation globale pour le site de Ghardaïa,


Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3
42

700
Ghardaïa, 01/01/2005 Ihor,mesurée 800 Ghardaïa, 07/02/2006 Ihor,mesuré
600 Ihor,modèle Ihor,modèle
700

500 600

irradiation globale, W/m²


irradiation globale, W/m²

400 500

400
300
300
200
200

100 100

0 0
6 8 10 12 14 16 18 20 6 8 10 12 14 16 18 20

Temps local, heure Temps local, heure

R2=0.99973, R2aju.= 0.99973,  = 3.83960 R2=0.99856, R2aju.= 0.99855,  = 10.91170

1300
1200 Ghardaïa, 22/05/2005 Ihor,mesurée Ghardaïa, 05/06/2005 Ihor,mesurée
1200
1100 Ihor,modèle Ihor,modèle
1100
1000
1000
900
irradiation globale, W/m²

irradiation globale, W/m²


900
800
800
700
700
600
600
500
500
400
300 400

200 300

100 200
0 100
6 8 10 12 14 16 18 20 0
Temps local, heure 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps local, heure

R2=0.99932, R2aju.= 0.99931,  =10.48772 R2=0.99821, R2aju.= 0.99821,  =16.25915

1300
1200 Ghardaïa, 12/07/2005 Ihor,mesurée 1200 Ghardaïa, 01/08/2004 Ihor,mesurée
1100 Ihor,modèle 1100 Ihor,modèle
1000 1000
900
irradiation globale, W/m²

900
irradiation globale, W/m²

800 800
700 700
600 600
500 500
400 400
300 300
200
200
100
100
0
6 8 10 12 14 16 18 20 0
6 8 10 12 14 16 18 20
Temps local, heure
Temps local, heure

R2=0.98111, R2aju.= 0.98105,  =49.14671 R2=0.99821, R2aju.= 0.99820,  =16.35391

Figure 1-12 : Irradiation globale pour le site de Ghardaïa,


Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3
43

1.5 Inclinaison et orientation optimales des capteurs solaires

Dans le dimensionnement des installations solaires, l’objectif est d’atteindre


la réception de la quantité maximale de rayonnement solaire, c’est une priorité
d’orienter les capteurs de manière optimale, c'est-à-dire trouver les valeurs de
l’angle d’inclinaison et l’azimut du plan capteur.

Une des solutions les plus efficaces mais plus onéreuses, c’est
d’implémenter un système de suivi automatique à deux axes, Figure 1-13. Les
systèmes de course-poursuite, à simple axe, pivotent sur leur axe pour dépister le
soleil faisant face à l'est le matin et à l'ouest l'après-midi. L'angle d'inclinaison de
cet axe est égal à l'angle de latitude du site parce que cet axe doit être toujours
parallèle avec l'axe polaire. En conséquence pour ce type de systèmes un réglage
saisonnier de l’angle d'inclinaison est nécessaire.

Figure 1-13 : Système élémentaire d’orientation des panneaux solaire.


44

L’idée de base pour une orientation optimale des capteurs est d’obtenir un
angle d’incidence maximal [1]. Trois cas sont à considérer ; Inclinaison fixe avec
rotation sur un axe vertical, une seule rotation possible sur un axe quelconque,
deux axes de rotation, Figure 1-14

Pour les trois cas possibles nous présentons les différentes équations établit
par Braun & Mitchell [1], Tableau 1-2.

a. Axe de rotation vertical b. Axe de rotation incliné c. Deux axes de rotation

Figure 1-14 : Axe de rotation possible pour un plan incliné


45

Tableau 1-2 : Orientation optimale des capteurs

Axe de rotation Azimut du plan Inclinaison du plan


1. Axe vertical,   s /
inclinaison fixe
2.a Axe    axe  90 si  s   axe  0    0  k  180
horizontal,    axe  90 si  s   axe  0  0  tan 1 (tan  z cos( s   ))
surface parelle à
l’axe. 0 si  0  0 
k  
 axe Azimut de 1 autre cas 
l’axe de rotation,
Figure 1-14b
2.b Axe de    0  k1  k2180    0  k  180
rotation incliné,
 sin  z sin( s   axe )   tan  axe 
surface parelle à  0   axe  tan 1    0  tan 1  
l’axe.  cos  axe sin  axe   cos(   axe ) 
 axe inclinaison de 0 si ( 0 - axe )( s - axe )  0  0 si  0  0 
k1    k  
l’axe de rotation. 1 autre cas  1 autre cas 
 axe angle  1 si ( s - axe )  0 
d’incidence de k1   
l’axe de rotation, 1 autre cas 
Figure 1-14b
3. Deux axes de   s   z
rotation.

Ces équations découlent de la résolution de l’équation suivante pour les trois


cas considérés au Tableau 1-2 :

 cos
0 (1-43)
x

x =  ou x= 
En raison de la position du soleil durant la journée, les capteurs solaires
seront orientés dans la mesure du possible vers le sud pour un site dans
l’hémisphère nord ou vers le nord pour un site dans l’hémisphère sud. Ainsi, dans
le cas pratique et économique l’utilisation d’un panneau photovoltaïque avec un
seul degré de liberté de rotation par rapport à l’angle d’inclinaison, on opte pour
une valeur de l’angle azimutal du panneau égal à zéro ; l’angle d’inclinaison déduit
du Tableau 1-2 est égal à :

 0  tan 1 (tan  z cos( s )) (1-44)

 opt   0  k 180
46

0 si  0  0 
k  
1 autre cas 
Cette démarche nécessite une mise à jour quotidienne de l’orientation des
panneaux, soit par un système automatisé d’orientation, ce qui n’est pas
recommandé pour des applications à échelle réduite ou à cause des contraintes
économiques et technologiques, soit par intervention humaine. Dans ce dernier
cas, il faut décider d’un critère d’orientation ; nous avons choisi d’utiliser
l’orientation optimale prédite par l’équation (1-43) et d’effectuer une moyenne
mensuelle ou saisonnière pour l’inclinaison qui nous permet d’atteindre la valeur
maximale de l’irradiation solaire. Pour les sites dont les données météorologiques
ne sont pas disponibles, nous choisissions d’effectuer une moyenne algébrique
mensuelle et trimestrielle sur la valeur de l’inclinaison optimale.
Nous proposons de visualiser l’angle d’inclinaison optimal pour différent
temps solaire, pour chaque mois, l’angle retenu comme orientation définitive
correspond au passage du soleil au zénith à 12 h TSV (Temps Solaire Vrai).

80 80
inclinaison optim ale

inclinaison optim ale

8h 10 h
70 60

60 40

50 20
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
jour de l'année jour de l'année

60 80
inclinaison optim ale

inclinaison optim ale

12 h 14 h
40 60

20 40

0 20
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
jour de l'année jour de l'année

80 120
inclinaison optim ale

inclinaison optim ale

16 h 18 h
70 100

60 80

50 60
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
jour de l'année jour de l'année

Figure 1-15 : Angle d’optimisation optimal pour le site de Ghardaïa, en fonction du


temps solaire vrai, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m,
albédo = 0.3
47

55
Ghardaïa, 12 h TSV

50

45

Inclinaison °
40

35

30

25
Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Dec
mois

Figure 1-16 : Angle d’optimisation moyen pour le site de Ghardaïa, à 12 h TSV,


Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3.

Le résultat du calcul de l’angle d’optimisation moyen définitif, pour chaque


mois, pour le site de Ghardaïa,(Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude
450 m, albédo = 0.3) est regroupé au Tableau 1-3

Tableau 1-3 : Angle d’optimisation retenue pour chaque mois et trimestriel au site
de Ghardaïa,(Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3)

Mois opt ,  = 0 Trimestre opt ,  = 0


Janvier 53° Janvier – Mars 49°
Février 49° Avril – Juin 34°
Mars 44° Juillet – 26°
Avril 39° Septembre 30°
Mai 34° Octobre -
Juin 30° Décembre
Juillet 27°
Août 26°
Septembre 26°
Octobre 28°
Novembre 30°
Décembre 32°
48

1.6 Estimation du rayonnement global à travers un vitrage


Pour le rayonnement global sur un plan incliné il faut tenir compte du
phénomène de réflexion causé par le vitrage qui protège les cellules du panneau
photovoltaïque ou du capteur solaire.
Dans l’estimation du rayonnement solaire global, l’équation (1-40)-(1-42) est
définie comme le rayonnement sur le plan récepteur, pour évaluer les
performances du capteur solaire il est primordial d’estimer la dose de
rayonnement effectivement absorbée, notée Habs.
Dans le but de prendre en compte tous les facteurs qui permettent de
calculer la dose de rayonnement absorbée par le panneau, nous proposons la
démarche basée sur l’idée de DeSoto [4], qui se résume sur l’introduction d’un
facteur de correction dans l’équation (1-42).
L’interaction du rayonnement incident avec le matériau qui compose le
couvercle du panneau, c'est-à-dire le vitrage, induit les phénomènes classiques de
réflexion, réfraction et transmission du rayonnement. Nous considérons la
transmission, puisque c’est le facteur clé, avec absorption.
L’équation relative au rayonnement global est modifiée suivant la formule
proposée par DeSoto [4] pour un panneau à vitrage simple :

1 1
H   H Direct , Hor  Rb  K ,direct + H Hor  g 1  cos   K  ,diffus + H Diffus , Hor 1  cos   K ,sol
2 2

(1-45)

K,direct coefficient de correction de l’angle d’incidence pour le rayonnement direct


K,diffus coefficient de correction de l’angle effectif de transmission du diffus
isotrope
K,sol coefficient de correction l’angle effectif de réflexion isotrope du sol
DeSoto [4] , traduit le coefficient de correction K comme le rapport de facteur
de transmission à avec un angle d’incidence quelconque ,par rapport au facteur
de transmission à incidence normale

 ( )
K  (1-46)
 (  0)

Il existe une autre méthode plus simple et qui s’apprête à une simulation
numérique efficace. Nous supposerons que le vitrage est simple, composé d’une
seule lame de vitrage.
49

1.6.1 Loi de Réfraction


Pour deux milieux d’indice de réfraction n1 et n2, l’angle formé par le rayon
transmis avec la normale, Figure 1-17, est selon la loi de Descartes

n1 sin( )  n2 sin( r ) (1-47)

θr Angle de réfraction, [°].


Lorsque il s’agit dune interface air verre, l’indice n1 correspond à celui de l’air
n1 = 1 et pour le verre n2 = 1.526

Figure 1-17 : Rayon incident, réfléchi, transmis

Pour l’interface air – verre nous aurons

sin( )  1.526sin( r ) (1-48)

On définit les facteurs suivants

Ir
Facteur de réflexion  réflexion  (1-49)
I

It
Facteur de transmission  trans  (1-50)
I

Iabs
Facteur d’absorption  abs  (1-51)
I

I le rayonnement incident, [W/m²], It rayonnement transmis, [W/m²], Ir


rayonnement réfléchi, [W/m²], Iabs rayonnement absorbé, [W/m²]
Il est évident que le bilan sur les facteurs précédant donne :

 réflexion   trans   abs  1 (1-52)


50

1.6.2 Expression du coefficient de transmission


Le facteur de transmission global est donné par Duffie & Beckman [5] :

 trans   ray  verre (1-53)

Le facteur d’absorption :

 abs  1   verre (1-54)

Nous avons observé que l’équation (1-45) est une approximation qui
engendre des imprécisions dans l’ordre de grandeur du rayonnement global. Nous
avons utilisé une autre approche qui consiste en exploitation du coefficient
d’absorption à incidence normale  abs ,n et d’une corrélation empirique.

Pettit & Sowell [5], proposent de mettre en équation le coefficient


d’absorption en fonction de l’angle d’incidence variant de 0° à 80° :

 abs
 1  2,0345  10 3    1,990  10 4  2 5, 324  10 6  3  4,799  10 8 4 (1-55)
 abs , n

Le paramètre  abs ,n est donné par le fabricant, la valeur par défaut est de

 abs ,n = 0.83 [2]


Le facteur de réflexion est déduit de l’équation (1-52) :

 réflexion  verre (1   ray )  verre   trans (1-56)

ray est la contribution des parties polarisées et non polarisées du rayonnement ;


elle est donnée par la moyenne arithmétique suivante :

1
 ray      //  (1-57)
2

1  r 1  r//
  et  //  (1-58)
1  r 1  r//

r┴ facteur de réflexion pour la composante du rayonnement sur le plan


perpendiculaire au plan d’incidence
r// facteur de réflexion pour la composante du rayonnement sur le plan
parallèle au plan d’incidence.
Les relations de FRESNEL permettent d’obtenir r┴ et r// :

sin 2  r   
r  (1-59)
sin 2
 r   
51

tg 2  r   
r//  (1-60)
tg 2
 r   

1
r
2
 r//  r  (1-61)

r Le facteur de réflexion totale


Nous avons représentés à la Figure 1-18 et Figure 1-19, la variation des
facteurs de réflexion et du facteur de transmission en fonction de l’angle
d’incidence pour une interface air-verre, n = 1.526.

sin 2  r   
r 
sin 2
 r   

tan 2  r   
r // 
tan 2
 r   

Figure 1-18 : Facteur de réflexion pour une interface air-verre, n = 1.526

1 ,0
 v e rre
0 ,9  ra y
 tra n s
0 ,8

0 ,7
Transmittance

0 ,6

0 ,5

0 ,4

0 ,3

0 ,2

0 ,1

0 ,0
0 20 40 60 80 10 0

A n g le d 'in cide n ce [d eg ]

Figure 1-19 : Transmission en fonction de l’angle d’incidence pour un vitrage


simple, une seule lame, n = 1.526
52

Remarque
Dans le cas ou l’angle d’incidence est égal à zéro, incidence normale, la
combinaison de l’équation (1-47) et (1-61) donne :

2
1  n  n2 
r  1  (1-62)
2  n1  n2 

La transmission intrinsèque du vitrage, vitrage, est déduite de l’équation de


Bouguer’s [5][2], pour les milieux transparents, cette loi s’énonce par le principe
que l’intensité du rayonnement absorbé dépend de la nature et du trajet optique
du milieu, selon une loi exponentiel.

x
Lop
Verre

θr

Figure 1-20 : Absorption par une lame de verre


On considère une lame de verre d’épaisseur Lop traversée par un rayon
incident I, Figure 1-20, l’atténuation du rayonnement selon la direction x est égale
à:

dI   K  I  dx (1-63)

Par intégration sur le trajet optique Lop nous aurons

It Lop
dI It K  Lop
I I   K  dx  
0
vitrage 
I
 exp(
cos  r
) (1-64)

K coefficient d’extinction du verre, [m-1], Lop épaisseur du verre, [m]


En Annexe D. nous avons repris les données de l’indice de réfraction et
coefficient d’extinction de divers corps [2]
K varie de 4 m-1 (verre de très bonne qualité) à 32 m-1 (verres de mauvaise
qualité), pour un vitrage standard K = 18 m-1 et Lop = 3 mm, ces valeurs sont
retenues pour tous les calculs.
53

1.6.3 Coefficient de correction pour les composantes du rayonnement solaire


Nous avons établis les équations nécessaires au calcul des coefficients de
correction, qui tiennent compte des caractéristiques optiques du vitrage qui
compose le panneau photovoltaïque.
On utilise l’approximation de Duffie & Beckman [5], pour chaque composant
du rayonnement incident le cœfficient de correction s’écrit :

K = 1.01· · (1-65)

1.6.4 Coefficient de correction de l’angle d’incidence pour le rayonnement direct

K,direct = 1.01· ·|direct (1-66)

1.6.5 Coefficient de correction de l’angle effectif de transmission du diffus


isotrope

K,diffus = 1.01· ·|diffus (1-67)

Brandemuehl & Beckman [5] préconisent d’utiliser un angle d’incidence


effectif pour la diffusion :

 diffus ,eff  59,7  0,1388   0.001497  2 (1-68)

1.6.6 Coefficient de correction l’angle effectif de réflexion isotrope du sol

K,sol = 1.01· ·|sol (1-69)

Brandemuehl & Beckman [5] préconisent d’utiliser un angle d’incidence


effectif pour la réflexion du sol :

 sol ,eff  90  0, 5788  0.002693  2 (1-70)

Pour tester la fiabilité du modèle nous l’avons appliqué pour le site de


Ghardaïa, Figure 1-21.
54

700
Ih o r m o d è le [W /m ² ]
Ih o r m e s u r é e [W /m ² ]

Irradiation sur un plan horizontal [W/m²]


600 Ih o r a b s o r b é e [W /m ² ]

500

400

300

200

100

0
4 6 8 10 12 14 16 18 20

T e m p s lo c a l [h ]

Figure 1-21 : Comparaison entre le rayonnement incident et absorbé par un


panneau photovoltaïque au site de Ghardaïa, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’
(Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3, vitrage standard K = 18 m-1 et Lop = 3 mm,
 abs ,n = 0.83, le 01/01/2005

2,5

2,0
coeffcient de correction

1,5

1,0

(K)diffus
0,5
(K)direct
0,0
(K)sol
-0,5
4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps local,heure

Figure 1-22 : Coefficient de correction du direct, diffus et du sol au site de


Ghardaïa, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude 450 m, albédo = 0.3,
vitrage standard K = 18 m-1 et Lop = 3 mm,  abs ,n = 0.83, le 01/01/2005

L’examen de la Figure 1-22 révèle un fait prévisible, la contribution de la


réflexion du sol pour un plan horizontal est négligeable, ce qui confirme la
concordance du modèle.
55

1.6.7 Rayonnement solaire absorbé mensuel


L’évaluation des performances d’un panneau solaire ou d’un capteur solaire
requière l’estimation du rayonnement solaire absorbé sur une période d’un mois.
Ayant développé une équation pour le rayonnement incident mensuel, il est aisé
d’établir l’équation équivalente pour le rayonnement absorbé.
En s’inspirant de la définition du rayonnement solaire incident mensuel, la
dose de rayonnement absorbée mensuelle est déduite de l’équation suivante :

1 1
H abs ,  H Direct , Hor Rb K ,direct  H Hor  g 1  cos   K ,diffus  H Diffus , Hor 1  cos   K ,sol
2 2

(1-71)

Les valeurs mensuelles et horaires pour les coefficients de correction sont


identiques.
Les données météorologiques annuelles sont issues du site web
EuroWeather [6], avec une humidité relative constante de 50 %, Figure 1-23.

Decembre

Novembre

Octobre

Septembre

Août

Juillet

Juin

Mai

Avril

Mars

Février

Janvier

0 5 10 15 20 25 30 35
Température,°C

Figure 1-23 : Température mensuelle, Ghardaïa, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’
(Est), Altitude 450 m,albédo = 0.3 [6]

Pour le site de Ghardaïa au 01/01/2005 nous obtenons les valeurs du


rayonnement quotidien absorbé, résumées au Tableau 1-4 et représentées à la
Figure 1-24.
56

10000 H_Horizontal
H_absorbé
9000

Irradiation mensuelle Wh/(m² jour)


8000

7000

6000

5000

4000

3000

2000

Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Mois

Figure 1-24 : Comparaison entre le rayonnement mensuel sur un plan horizontal


et absorbé au site de Ghardaïa, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude
450 m, albédo = 0.3, vitrage standard K = 18 m-1 et Lop = 3 mm,  abs ,n = 0.83, le
01/01/2005
Tableau 1-4 : Comparaison entre le rayonnement mensuel sur un plan horizontal
et absorbé au site de Ghardaïa, Latitude 32° 23’, Longitude 3°49’ (Est), Altitude
450 m, albédo = 0.3

H, H abs ,
Mois horizontal horizontal
Wh/(m² jour) Wh/(m² jour)

Janvier 4148.40 2499.12

Février 5453.98 3356.05

Mars 7107.95 4492.90

Avril 8626.35 5577.08


Mai 9578.96 6309.44

Juin 9967.75 6603.96

Juillet 9806.59 6490.55


Août 9112.33 5945.07

Septembre 7828.77 4995.14

Octobre 6159.59 3842.26

Novembre 4585.63 2784.87


Décembre 3795.20 2271.76
CHAPITRE 2
MODÉLISATION ET SIMULATION DU PANNEAU PHOTOVOLTAÏQUE

Une des priorités des chercheurs est le dimensionnement des panneaux


photovoltaïques pour un rendement maximal, dont l’objectif est de produire de
l’électricité. Dans cette perspective, une approche mathématique inhérente au
comportement physique des cellules solaires permettra, d’une part, l’estimation
des performances du panneau photovoltaïque et, d’autre part, sera utilisé comme
entité modulaire dans la simulation globale du système autonome. Dans ce
chapitre, la modélisation de la courbe caractéristique du panneau photovoltaïque
est présentée pour la simulation du rendement.

2 Modélisation du Module Photovoltaïque


Une installation photovoltaïque se compose de modules solaires, eux-
mêmes constitués de cellules photovoltaïques, à base de silicium le plus souvent.
Ces générateurs transforment directement l'énergie solaire en électricité (courant
continu). La puissance est exprimée en Watt-crête (Wc), unité qui définit la
puissance électrique disponible aux bornes du générateur dans des conditions
d'ensoleillement optimales.

2.1 Caractéristique et modèle du générateur photovoltaïque

La caractéristique recherchée pour un panneau photovoltaïque est le


couple tension courant électrique noté I-U, déterminante pour l’aspect puissance
électrique délivrée et utilisable pour la simulation et l’optimisation.

Le circuit équivalent qui peut être utilisé pour une cellule individuelle ou pour
un module constitué par plusieurs cellules est schématisé Figure 2-1, [5]
58

Rs I

IL ID Ish
Rsh U Rcharge

Figure 2-1 : Circuit équivalent d’un générateur photovoltaïque.

L’équation du modèle adopté par plusieurs chercheurs Townsend [13]


Eckstein [10], découle de la loi de Kirchhoff d’un circuit électrique :

I  I L  I D  I sh (2-1)

Le modèle le plus répandu est le suivant :

 U  IRs  U  IRs
I  I L  I 0  exp( )  1  (2-2)
 a  Rsh

U tension aux bornes du générateur photovoltaïque, [V]


I courant aux bornes du générateur photovoltaïque, [A].
IL courant photo généré par le générateur sous éclairement, [A]
ID courant qui circule dans la branche de la diode, [A]
Ish courant qui circule dans la branche de la résistance shunt, [A]
Isc courant de court circuit, [A]
Io courant de saturation de la diode ou courant à l’obscurité, [A]
Rs résistance série du générateur, [Ω]
Rsh résistance shunt, [Ω]
a caractéristique de la cellule, a  fm  kBoltzman  Tc / q

fm facteur d’idéalité de la cellule photovoltaïque


kBoltz constante de Boltzmann = 1.3810-23 J/K
q charge d’électron = 1.602 10-19 Coulomb
Tc. température de la cellule, [K]
59

Cette relation est implicite en I, puisque I apparaît dans les deux côtés de
l’équation (2-2), toutefois en peut schématiser la relation I-U, pour des conditions
de rayonnement différents, Figure 2-2.

Courbe caractéristique PV - IV
6 60

I mp

I sc Pmp

4 40

Puissance, Watt
Courrant, Amps

2 20

U mp
U oc

0 0
0 5 10 15 20 25
Tension, volt

Figure 2-2 : Courbe caractéristique du générateur photovoltaïque.

Les paramètres élémentaires à la modélisation du générateur sont les


suivants :
 Pour U = 0  I = Isc
 Pour I = 0  U = Uoc, Uoc la tension à circuit ouvert, [V]
 La puissance délivrée par le générateur est
PPV  U  I (2-3)

 La puissance maximale Pmp correspond au maximum de la courbe PPV -U

 Courant maximal, Imp, et tension maximale, Ump, avec


Pmp = Imp Ump (2-4)

Idéalement, le générateur photovoltaïque doit fonctionner dans les conditions


qui s’approchent du point du maximum de puissance, pour des raisons d’efficacité
et de performance, ce n’est pas le cas pour les systèmes réels, il faut asservir le
fonctionnement du générateur aux caractéristiques de la charge.
60

2.2 Démarche pour la modélisation du générateur photovoltaïque


Nous avons recensé plusieurs modèles de générateurs photovoltaïques, et
chaque modèle requiert une méthode numérique de résolution de système non
linéaire. Il s’avère que la non-stabilité et la non-convergence des méthodes de
résolutions employées, remettent en cause la fiabilité du modèle. Une démarche
intéressante, que nous utiliserons, proposée par Townsend [13] permet de palier à
ce problème.
Pour déterminer la caractéristique I-U, il faut trouver les cinq inconnues à
savoir IL, I0, Rs, a, Rsh pour différentes valeurs du rayonnement solaire et
température ambiante.
Townsend [13] considère que la résistance shunt Rsh est suffisamment
U  IRs
élevée pour réduire le terme  0 , cette supposition est valide en
Rsh
considération des données des constructeurs des cellules photovoltaïques
modernes.
Townsend [13] définit les fonctions objectifs F1 F2 F3 F4:

I  Rs
Pour U = 0  I = Isc  F1   I sc  I L  I 0  exp( 
)  1  0 (2-5)
 a 

U
Pour I = 0  U = Uoc  F2  I L  I 0 exp( oc )  1  0 (2-6)
 a 

 U mp  I m p Rs 
Pour U = Ump  I = Imp  F3   I m p  I L  I 0  exp( )  1 (2-7)
 a 

La puissance P = U I, au point de la puissance maximale s’obtient par la


dérivée de la puissance en fonction de la tension :
dP d( I  U ) dI
0  (U  I )mp  0 (2-8)
dU mp dU mp dU

Nous pouvons développé cette formule avec la dérivée suivante :

I  U  IRs
  0  exp( )
dI  a a
 (2-9)
dU 1  I 0 R exp( U  IRs )
s
a a
61

Par combinaison de ce résultat avec l’équation (2-8) on obtient la fonction


F4 :

 I0 U mp  I m p Rs 
  exp( ) 
F4  I m p  Ump  a a 0 (2-10)
 1  I 0 Rs exp( mp  I m p Rs ) 
U
 a a 

Dans cette dernière formule nous avons remplacé Imp par la relation (2-7),
nous obtenons la formule définitive de la fonction F4

 U mp 
U mp  I m p Rs  a

F4  I L  I 0  I 0 exp( ) 1    0 (2-11)
a  1  I 0 Rs exp( Ump  I m p Rs ) 
 a a 

2.2.1 Simplification des fonctions objectifs


 Dans la fonction F2 le terme -1 peut être négligé par rapport à la valeur de
l’exponentiel dans les conditions de fonctionnement en circuit ouvert. Nous
aurons la formule suivante :
U oc U
exp( )  1  F2  I L  I 0 exp( oc )  0 (2-12)
a a
 Au point maximum de puissance dans la formule F3 le terme -1 peut aussi être
négligé par rapport à la valeur de l’exponentiel, nous aurons la simplification
suivante :
U mp  I m p Rs Ump  I m p Rs
exp( )  1  F3   I m p  I L  I 0 exp( ) (2-13)
a a
 D’après la Figure 2-1 dans le cas au la tension est nulle (court circuit) le
courant dans branche de la diode est nul, et puisque nous avons considéré
que la résistance shunt est largement élevée pour réduire l’effet du courant
correspondant Ish  0, nous obtenons la relation trivial :
I sc  I L (2-14)

La relation simplifiée du modèle du générateur photovoltaïque est :

 U  IRs 
I  I L  I 0 exp( ) (2-15)
 a 

Les fonctions objectifs deviennent :

F1   I sc  I L (2-16)
62

U oc
F2  I L  I 0 exp( )0 (2-17)
a

Ump  I m p Rs
F3   I m p  I L  I 0 exp( ) (2-18)
a

À partir de l’équation F2 nous avons

U oc
I L exp( )  I0 (2-19)
a

On injecte cette relation dans les fonctions objectifs F1 et F3 , il s’ensuit les


relations suivantes :

  U  U oc  IRs 
I  I sc 1  exp   (2-20)
  a 

  U mp  U oc  I m p Rs  
F3   I m p  I sc 1  exp   (2-21)
  a 

Il reste à définir la fonction objectif F4 à partir de la puissance


maximale ainsi :

I U  U oc  IRs
 sc exp( )
dI a a
 (2-22)
dU  Rs I sc  U  U oc  IRs 
 1  a exp  
  a 

Au point I = Imp et U = Ump il en résulte la relation pour fonction F4 :

 Ump 
 
 Ump  U oc  I m p Rs   a  (2-23)
F4  1  exp    1 
 a    I sc Rs  U mp  U oc  I mp Rs 
1  exp  
  a  a   

Le réarrangement de la fonction F3 par rapport à la variable RS et en


injectant le résultat dans la fonction F4 nous obtenons la formulation suivante :

 Im p  Im p 
  log  1  
 I sc  I m p  I sc  
a 1   (2-24)
2U mp  U oc
63

  Im p 
U oc  U mp  a  log  1  
  I sc  
Rs  (2-25)
Im p

En résumé, la détermination de la courbe caractéristique du panneau


photovoltaïque découle de la résolution implicite de l’équation (2-15), avec la
détermination des quatre inconnues IL Io Rs a, Tableau 2-1

Tableau 2-1 : Détermination de la courbe caractéristique du panneau


photovoltaïque

Équations I-U du panneau photovotaïque


 U  IRs 
I  I L  I 0  exp( ) avec IL = Isc
 a 

 Im p  Im p 
  log  1  
 I sc  I m p  I sc  
a 1  
2U mp  U oc

U oc
I L exp( )  I0
a

  Im p 
U oc  U mp  a  log  1  
  IL 
Rs 
Im p

2.3 Influence de la température et de l’irradiation sur la courbe caractéristique I-


U du générateur photovoltaïque

Les paramètres du générateur photovoltaïque dépendent de la température


et de l’éclairement, Townsend [13] propose les équations suivantes pour tenir
compte de cette dépendance :

a T
 c (2-26)
aref Tc ,ref

GT 
IL 
GT ,ref 
 
I L ,ref  Isc Tc  Tc ,ref 

(2-27)

3
I0  T   E  NCS  NS  Tc ,ref 
 c  exp    1  (2-28)
I 0 ,ref  Tc ,ref   aref  Tc  
 
64

Avec fm    NCS  NS

 facteur de forme, tient compte des imperfections géométriques des cellules,


dans le cas idéal  = 1.
E énergie de la bande interdite, énergie d’ionisation = 1.15 eV pour le silicone
et 1.35 eV pour le gallium
NCS nombre de cellules connectées en série
NP nombre de modules connectés en parallèle
NS nombre de modules connectés en série
ref indique l’état de référence standard, Wref = 1000 W/m² et
Tref = 25°C = 298.15 K.
GT irradiation solaire, correspond selon le choix au rayonnement incident sur le
panneau, H, ou le rayonnement absorbé par le panneau Habs
GT,ref irradiation solaire dite de référence = 1000 W/m²

On définit le coefficient de température du courant de court circuit [Amps/K]:


dI sc
 Isc  (2-29)
dT

On définit le coefficient de température de la tension en circuit ouvert [Volt/K]:


dU oc
Uoc  (2-30)
dT

Ces deux coefficients Isc, Uoc sont fournis par le constructeur de la


technologie des panneaux photovoltaïques.

2.3.1 Estimation de la résistance série


On peut calculer la dérivée analytique de la tension en circuit ouvert
dU oc
en fonction de la température par l’équation (2-20) et on utilisons les
dTc
expressions (2-27) (2-28) (2-29) nous obtenons l’expression suivante :

U Tc ,ref  U oc ,ref  E  NCS  NS


aref  oc
(2-31)
 Isc Tc ,ref
3
I L ,ref
65

2.4 Estimation des performances du générateur photovoltaïque


Il existe différents indicateurs de performance du panneau photovoltaïque,
tous s’articulent autour du point du maximum de puissance, en effet ce point
correspond à la capacité maximale du panneau.
Le premier facteur qui permet de comparer différentes technologies de
cellules solaires et le facteur de remplissage FF, qui nous informe sur l’étendue du
point du maximum de puissance par rapport à Isc et Uoc :

I m p  Ump
FF  (2-32)
U oc  I sc

Le deuxième paramètre est l’efficacité au point maximal de puissance :

I m pUmp
mp  (2-33)
Ac  GT

Ac surface totale du module photovoltaïque, [m²]


L’efficacité est influencée par la variation de la température et du
fonctionnement de la cellule selon l’expression suivante [5] :

mp  mp ,ref   P ,mp Tc  Tc ,ref  (2-34)

mp,ref efficacité à l’état de référence donnée par le constructeur


P,mp coefficient de température de l’efficacité au maximum de puissance, [1/K]
Dans le cas ou la valeur P,mp n’est pas fournie par le constructeur Duffie &
Beckman [5] proposent d’utiliser le formalisme suivant :
A partir de l’équation (2-33) la dérivée par rapport à la température s’écrit :

dmp  dUmp dI m p  1
 P ,mp    Im p  Ump  (2-35)
dTc  dTc dTc  Ac  GT

dI mp
Duffie & Beckman [5] ont remarqué que la dérivée 0
dTc
dUmp dU oc
et que   Uoc , ainsi l’équation (2-35) se réduit à l’expression suivante :
dTc dTc

Im p dU oc U
 P ,mp   mp ,ref oc (2-36)
Ac  GT dTc U mp
66

2.5 Effet de la connexion de plusieurs modules sur la courbe caractéristique I-U

L’élément principal d’un générateur est la cellule qui génère le courant,


l’assemblage de plusieurs cellules constitue un module, l’assemblage de plusieurs
modules constitue le panneau, Figure 2-3. Deux possibilités de connexion des
panneaux : suivants une configuration en parallèle ou en série.

Panneau

Module

Cellule

Figure 2-3 : Configuration typique d’un panneau photovoltaïque

La mise en contribution des modules et des panneaux suivant un certain


assemblage permet d’augmenter la puissance délivrée par le générateur. Les
équations décrites précédemment sont valables pour une cellule ou un module,
pour décrire le comportement électrique du panneau ou une connexion de
panneaux il faut ajusté les équations suivants les expressions suivantes [10] :

IL,total = NP IL (2-37)

I0,total = NP I0 (2-38)

Rs,total = NS RS /NP (2-39)

L’assemblage de cellule en série permet d’augmenter la tension :

Utotal = NS U (2-40)

L’assemblage de cellule en parallèle permet d’augmenter le courant :

Itotal = NP I (2-41)

Le terme “total” qui apparaît en indice indique que la grandeur correspond à la


connexion des panneaux photovoltaïque avec la même définition pour une cellule.
67

Pour visualiser l’influence de l’assemblage des modules nous avons choisi


une cellule dont les caractéristiques sont [11] : Isc = 3.67 A, Uoc = 0.604 V, Ump=
0.525 V, Imp = 3.50 A, nous avons tracé la courbe caractéristique I-U en fonction
du nombre de modules en série et en parallèle, Figure 2-4.

12

10 3 parallèles,
1 série 3 parallèles, 3 séries

Courant, A 8

1 parallèle, 3 séries
un seul module
2

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Tension, V

Figure 2-4 : Courbe caractéristique pour un assemblage de modules

D’après la Figure 2-4, on confirme le fait que l’assemblage de cellule en série


permet d’augmenter la tension et l’assemblage de cellule en parallèle permet
d’augmenter le courant. Une remarque intéressante qui s’impose et la puissance
au point maximum et proportionnel au nombre de module en série NS et du
nombre de module en parallèle.

Pmp = NS NPPmp, 1 module (2-42)

2.6 Détermination de la température de la cellule


Nous avons remarqué, par les différentes équations établies, que le
fonctionnement du panneau dépend de la température de la cellule, l’estimation
de cette valeur est primordiale pour prévoir les performances du panneau.
Pour estimer la valeur de la température de la cellule il convient de faire un
bilan énergétique, au niveau de la cellule.
On raisonne en terme de puissance, ainsi la puissance incidente se trouve
répartit en puissance absorbée et convertit en puissance électrique, et une
puissance dissipée sous forme de chaleur [10] [13] :

Pélectrique = Pabsorbée - Pdissipée (2-43)


68

La puissance électrique générée est proportionnel à la dose de rayonnement


incident, la surface de réception et l’efficacité de conversion de l’énergie solaire en
énergie électrique :

Pélectrique = GT Ac élec (2-44)

élec efficacité de conversion électrique


La puissance absorbée est proportionnelle à la dose de rayonnement
incident, la surface de réception et la capacité intrinsèque de la cellule pour
l’absorption ou la transmission :

Pabsorbée = GT Ac ()cellule (2-45)

La puissance dissipée sous forme de chaleur, correspond aux trois


mécanismes de transfert de chaleur ; la conduction, la convection et le
rayonnement entre la cellule et le milieu ambiant. L’équation qui englobe ces
mécanismes est :

Pdissipée = UL Ac (Tc – Tamb) (2-46)

UL coefficient de dissipation thermique, [W/(m² K)], Tamb température du milieu


ambiant, [K]
La conjugaison des équations (2-43)(2-44)(2-45)(2-46) engendre l’équation
suivante :

 cellule GT   élec 


Tc  Tamb   1   (2-47)
UL   cellule 

2.6.1 Estimation du coefficient de dissipation

Le coefficient de dissipation peut être estimé par un test standard de la


cellule, il s’agit de la mesure de la température sous un éclairement de 800 W/m²,
une vitesse de vent de 1 m/s et une température ambiante de 20 °C, sans charge.
La valeur obtenue est notée température nominale de fonctionnement NOCT
(Nominal Operating Cell Temperature), caractéristique de chaque technologie de
fabrication.
69

Sous les conditions de NOCT, l’efficacité électrique est nul élec , ainsi
l’équation (2-47) devient :

 

T
c , NOCT  Tamb 

T
c , NOCT  20 
(2-48)
UL GT ,NOCT 800

Tc,NOCT température nominale de fonctionnement, [K]


GT,NOCT dose de rayonnement solaire GT,NOCT = 800 W/m², sous les conditions de
NOCT
L’estimation de ()cellule est difficile, on peut utiliser l’estimation de Duffie &
Beckman [5] ()cellule = 0.9.
La procédure de l’estimation de la température de la cellule, s’établit suivant
le schéma suivant :
1. estimation d’une valeur initiale de élec = (Impref Umpref)/(GT,ref Ac).
2. calculer la température de la cellule par (2-47).
3. avec les données de Io,ref , IL,ref, aref on utilise (2-26) (2-27) (2-28) pour
estimer Io , IL, a
4. on calcule le courrant pour une certaine tension donnée par (2-15)
5. on calcule la puissance du générateur P = I U, on détermine la nouvelle
valeur de l’efficacité élec = P/(GT Ac).
6. on réitère le processus jusqu’à stabilisation de la valeur finale de élec,, on
obtient ainsi la température de la cellule.

2.7 Effet du rayonnement solaire et de la température sur la courbe


caractéristique

2.7.1 Effet du rayonnement solaire

La réponse du générateur sous différentes valeurs de rayonnement solaire


est représentée Figure 2-5, pour une température de cellule constante de 25 °C.
70

4.5
Tc =25°C
4 1000 W/m²

3.5
800 W/m²
3

Courant,A
2.5
600 W/m²

1.5

0.5
100 W/m²
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Tension,V

Figure 2-5 : Influence du rayonnement solaire sur la courbe caractéristique d’un


module photovoltaïque de type monocristallin.

Pour des valeurs du rayonnement solaire qui diminuent la puissance du


module diminue, l’effet est remarqué pour le courant de court circuit et pour la
tension en circuit ouvert.

2.7.2 Effet de la température

De la même manière que pour l’étude de l’influence du rayonnement


solaire, il est possible d’étudier l’influence de la température sur les performances
du module PV. La réponse du générateur sous différentes valeurs de température
est représentée Figure 2-6, pour une valeur d’irradiation solaire de 1000 W/m².

4.5
25 °C
4

35°C
3.5

3 45°C
Courrant, A

2.5
65°C
2

1.5

0.5

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Tension, V

Figure 2-6 : Influence de la température sur la courbe caractéristique d’un module


photovoltaïque de type monocristallin.
71

On remarque que l’augmentation de la température produit une diminution de


la tension et une faible modification du courant de court circuit. Les performances
du module PV diminue avec l’augmentation de la température.

2.8 Couplage de la charge avec le panneau photovoltaïque

Le panneau photovoltaïque à pour rôle d’alimenter différent élément


électrique appelé charge. Pour que la charge puisse fonctionner, il est évident que
le panneau PV doit impérativement délivrer la puissance adéquate. Dans le cas
idéal, il s’agit de concevoir un panneau pour qu’il puisse fonctionner au maximum
de puissance, en s’accordant avec le besoin électrique de la charge. Ainsi, il faut
maintenir un équilibre entre la puissance délivrée et puissance exigée.
72
CHAPITRE 3
DESCRIPTION DU FONCTIONNEMENT D’UNE PILE À COMBUSTIBLE À
MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE

Une description générale d’une pile à combustible (PàC), principe de


fonctionnement, éléments qui composent la pile, géométrie, est proposée dans ce
chapitre comme prélude à une analyse plus complète.

3 Les Piles à Combustible


Une Pile à Combustible (PàC) est un système électrochimique qui convertit
une énergie chimique en énergie électrique avec dégagement de chaleur [20].

Figure 3-1 : Représentation d’une cellule électrochimique d’une pile à combustible.

Le cœur d’une pile à combustible est l’association de deux conducteurs ;


une anode et une cathode, les deux séparés par un électrolyte liquide ou solide,
Figure 3-1. Dans le compartiment anodique s’effectue la combustion d’un
carburant, en occurrence de l’hydrogène, le passage d’une conduction
électronique à une conduction ionique permet aux électrons porteurs de charge
négative est issues de l’oxydation anodique, de se déplacer dans le circuit
électrique extérieur. L’électrolyte joue le rôle d’un support au transfert de charges
74

de l’anode vers la cathode où se réalise la réduction, une décharge des électrons.


Au contact d’un comburant, comme l’air ou l’oxygène pur, il y a production d’eau et
dégagement de chaleur. Ainsi, aussi longtemps que l’anode est alimentée en
hydrogène et la cathode en oxygène, on observera les phénomènes suivants :
 Production d’électricité par la réaction oxydo-réduction catalytique.
 Production d’eau
 Dégagement de chaleur
Afin d’obtenir une puissance utile, une pile à combustible se présente sous
l’aspect d’un empilement de cellules élémentaires appelées stack. Dans le cas de
l’utilisation d’une membrane comme électrolyte, cette dernière et l’électrode
(anode ou cathode) forment un assemblage dit membrane-électrode désignée par
MEA (Membrane Electrode Assembly).
La connexion entre les différentes cellules s’achève suivant deux modes :
 Configuration plane, empilement par cellules bipolaires.
 Configuration tubulaire, Empilement par cellules tubulaires
 Configuration monolithique

3.1 Configuration plane, empilement par cellules bipolaires (bipolar STACK) 1.

Les cellules bipolaires sont caractérisées par une séparation métallique


entre les deux cellules (reliées en série) cette séparation fonctionne comme une
cathode dans l’une des cellules et comme anode dans l’autre cellule d’où la
désignation bipolaire. L'arrangement des électrodes bipolaires est semblable à la
construction d'un filtre-presse. La Figure 3-2 est une représentation compacte, la
Figure 3-3 est une représentation éclatée.

Figure 3-2 : Schéma simplifié d’un assemblage bipolaire pour une PàC.

1
La technologie liée à cette configuration a été développée surtout au Japon et en Europe, en particulier par
Siemens [37]
75

Figure 3-3 : Schéma éclaté d’un assemblage bipolaire pour une PàC

Les cellules élémentaires sont mises en contact à l'aide d'un matériau


d'interconnexion, dénommé plaque bipolaire, à base d'alliage métallique comme le
CrFe5Y2O3. Ce dernier est usiné électrochimiquement pour y creuser des canaux
permettant la circulation des gaz d'électrodes [37].

3.2 Configuration tubulaire

La compagnie Siemens, Westinghouse Electric Corporation (maintenant


Siemens- Westinghouse), est propriétaire de la technologie pour la conception et
le développement technologique de la configuration tubulaire. La cellule se
présente sous forme d’un tube de lanthane dopé, matériau de cathode, de 1,9 mm
d'épaisseur, qui sert comme support des matériaux actifs, Figure 3-4. Ce tube est
ensuite recouvert d'une fine couche d'électrolyte sur la totalité de sa surface, à
l'exception d'une bande de 9 cm de large le long du tube. Cette bande est
recouverte d'une couche étanche de matériau d'interconnexion. L'anode est
déposée sous forme d'une couche poreuse sur la totalité de la surface de
l'électrolyte, à l'exception d'une étroite zone au voisinage du matériau
d'interconnexion [37].
76

Figure 3-4 : Configuration tubulaire d’une PàC, Siemens-Westinghouse


[37]

L'oxygène ou l’air est injecté à l'intérieur de la cellule électrochimique à l'aide


d'un tube céramique et parcourt la zone annulaire comprise entre la cellule et le
tube injecteur. Le combustible circule à l'extérieur de la cellule. Les cellules
tubulaires sont mises en contact au moyen de coussinets en feutre de nickel,
Figure 3-5.

Figure 3-5 : Assemblage des cellules, configuration tubulaire, Siemens-


Westinghouse [37]

3.3 Configuration monolithique

La configuration monolithique est un arrangement du type nid d'abeilles,


Figure 3-6, [37].
77

Figure 3-6 : Configuration monolithique [37].

Les canaux de gaz oxydant et combustible sont formés de couches plissées


de matériaux de cathode et d'anode respectivement. Ces couches sont
alternativement séparées par un ensemble multicouche plan mettant en jeu la
séquence cathode/électrolyte/anode puis la séquence anode/matériau
d'interconnexion/ cathode.

3.4 Classification des piles à combustibles

Il existe différent type de piles à combustible :

 Pile alcaline

 Pile à membrane échangeuse d’ions, PEMFC

 Pile à acide phosphorique, PAFC

 Pile à carbonate fondu, MCFC

 Pile à oxyde solide, SOFC

 Pile à méthanol, DMFC

3.4.1 Pile à combustible alcaline

Les piles alcalines utilisent une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium


comme électrolyte [17].
78

3.4.2 Pile à membrane polymère échangeuse de proton PEMFC


Une pile de type PEMFC utilise une membrane échangeuse de protons,
responsable de la conductivité ionique. Comme une pile classique, elle consomme
son oxydant (ici l'oxygène O2) et son réducteur (ici l'hydrogène H2). Elle continue
de fonctionner tant qu'elle est approvisionnée en hydrogène et oxygène. Le
réducteur peut être du méthanol ou du gaz naturel.
À l'anode, a lieu la réaction suivante : H2 → 2H+ + 2e– Il y a donc production
de 2 électrons par molécule de dihydrogène. L'ion H+ passe de l'anode à la
cathode et provoque un courant électrique par transfert des électrons dans le
circuit électrique. À la cathode, les ions H+ sont consommés suivant la réaction :
O2 + 4H+ + 4e– → 2H2O. Les réactions sont rendues possibles par la présence
d'un catalyseur de dissociation de la molécule de dihydrogène, qui peut être une
fine couche de platine divisé sur un support poreux qui constitue l'électrode à
hydrogène

3.5 Principe de fonctionnement d’une pile à combustible à membrane d'échange


de protons, PEMFC

Le principe électrochimique de fonctionnement d’une PEMFC est


représenté sur la Figure 3-7, une PEMFC est constituée d’une membrane
polymère ionique disposée entre une anode et une cathode, la membrane et
l’électrode forment un assemblage membrane électrode désigné par MEA
(Membrane Electrode Assembly).

Figure 3-7 : Schéma de principe d’une pile à combustible PEMFC.


79

Un jet d'hydrogène est dirigé vers le côté anode de l'assemblage de la


membrane-électrode (MEA). Il est à cet instant divisé catalytiquement en protons
et électrons. Cette réaction d'oxydation dans la demi-cellule est décrite par les
équations suivantes :
Au niveau de l’anode, il y a oxydation de l’hydrogène, H2 en réducteur
protonique H+ :

H 2( g )  2H   2e  (3-1)

Dans le même temps, un flux d'oxygène est dirigé du côté cathode de MEA.
Les molécules de dioxygène réagissent avec les protons traversant la membrane
électrolyte polymère et les électrons arrivent par le circuit externe afin de former
des molécules d'eau. Cette réaction de réduction dans la demi-cellule
électrolytique est :

Au niveau de la cathode, il y a réduction de l’oxygène, O2

1
O 2( g )  2H   2e   H 2O ( liq .) (3-2)
2

La réaction globale est la suivante :

1
H 2( g )  O2( g ) 
réaction catalytique au niveau de la PEMFC
 H 2O( liq.)  chaleur  (3-3)
2

3.6 Structure d’une pile à combustible PEMFC

Les composantes essentielles d’une pile à combustible sont [20]

 La membrane échangeuse d’ions.

 Les électrodes

 Les plaques bipolaires

3.6.1 La membrane PEMFC

Les membranes utilisées possèdent dans leurs structures polymérisées des


groupements acides échangeurs de protons, généralement - SO3H ou - COOH,
permettant le transfert des protons de l'anode vers la cathode. Comme tout
électrolyte de pile à combustible, celui-ci doit présenter une très faible perméabilité
aux gaz et un caractère isolant électronique [37].
80

Les membranes qui ont reçu un intérêt particulier appartiennent à la famille


des structures perfluorées, ou membrane acide perfluorosulfonique, dont le
squelette de base est le Téflon* sulfoné, addition d’un groupement acide
sulfonique -SO3H. La macromolécule qui en résulte est désignée sous le nom de
Nafion® dont la structure, avec la partie hydrophobe et hydrophile, est
représentée Figure 3-8, [18].

(CF2-CF2)n-(CF-CF2)m-
O(CF2-CF)k-O-(CF2)2SO3H
n=6 - 10
m,k = 1 CF3

Figure 3-8 : Structure chimique de la membrane Nafion® DuPont®


[18][61]

Dans la famille des Nafion®, il existe le Nafion®115 et le Nafion®117, les


deux premiers chiffres représentent la masse molaire, ainsi dans 117, 11
représente 1100 gmol-1, le dernier chiffre 7 représente l’épaisseur de la membrane
en unité Anglo-saxons mil (1 mil = 0.001 inch = 2.54×10-3 cm), (7 mil).

*Téflon.

Le Téflon est le polytétrafluoroéthylène (PTFE), de formule chimique :


F F
R C C R
F F
Le Téflon a été découvert par Roy J. Plunkett (1910-1994) de DuPont en
1938 et qui fut introduit commercialement en 1949. Il est commercialisé sous les
marques Téflon®, Hostalen®, Hostaflon® ou Fluon®.
La fabrication de la membrane polymère est la suivante [28] :
 à partir du polyéthylène issu de la polymérisation de l’éthylène, Figure 3-9,
on procède à la substitution de l’hydrogène par le fluor, Figure 3-10, le
produit obtenu est le Téflon (PTFE)
 on fait subir au Téflon une réaction de sulfonation, addition d’un
groupement acide -SO3H, Figure 3-11 dont la liaison avec la
macromolécule est de type ionique, ainsi la terminaison de la chaîne
polymère est un ion SO3 , d’où le nom ionomère attribuer à la membrane.
81

Un fait remarquable qui résulte de l’attraction entre les deux ions SO3 et H  ,
est que la macromolécule perfluorosulfonée tend à s’agglomérer [28].

Ethylène Polyéthylène

Figure 3-9 : Structure du polyéthylène

Tétrafluoroéthylène Polytétrafluoroéthylène

Figure 3-10 : Structure du Téflon (PTFE)

Figure 3-11 : Structure du copolymère perfluorosulfonique

3.6.1.1 Paramètres et caractéristiques de la membrane PEMFC

3.6.1.1.1 Hydratation de la membrane

Dans ce paragraphe, nous allons discuter de l’importance de l’hydratation


de la membrane. La membrane permet le transfert des protons de l'anode vers la
cathode, de plus la membrane a également un rôle de support mécanique des
électrodes sur chacune de ses faces. D’après le fonctionnement d’une pile à
82

combustible à membrane échangeuse d’ions, il est évident que la conductivité du


système repose sur la quantité d’eau dans la membrane. Cette quantité doit être
contrôlée, puisqu’une faible hydratation provoque la réduction de la conductivité
qui conduit à un abaissement des performances de la pile, et un excès d’eau
provoque le blocage des pores de la couche de diffusion et du catalyseur et
interruption du processus électrochimique.

3.6.1.1.2 Sorption de l’eau dans la membrane

Pour quantifier la capacité de la membrane de sorption de l’eau on définie


la variable m comme le rapport entre le nombre de molécules d'eau et le nombre
de site sulfoniques ( SO3 ) disponibles dans le polymère [18]:

nombre de molécules d'eau


m  (3-4)
nombre de site SO3

(m varie de 2 à 22)

La première molécule d’eau qui entre en contact avec la membrane a pour


effet de dissocier les groupements sulfonés qui agissent comme des sites de
nucléation, en ion hydronium H3O+ [18].

Pour m variant de 1 à 2. Etant donné la nature hydrophobe du squelette de


la membrane Nafion, et de la nature hydrophile des groupements sulfonâtes, il est
raisonnable de considérer que toutes les molécules d'eau absorbées sont
associées aux sulfonâtes. D'ailleurs, les ions hydroniums seront localisés sur les
groupements sulfonâtes [18], parce que la quantité de l'eau absorbée est
insuffisante pour la formation d'une phase continue de l'eau, la conductivité sera
extrêmement basse. La Figure 3-12 est un schéma de l'état d'une membrane pour
m = 1 et m = 2.
83

O O
O O
O O

O O
O O
O S O O S O
O S O O S O

Figure 3-12 : Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion pour m =1


et m =2.

Au fur et à mesure de l’augmentation des molécules d’eau, les liaisons


hydrogène dans le groupement SO3 deviennent plus faibles

Pour m variant de 3 à 5. Les groupements autour de la fonction SO3

augmentent, on observe une mobilité prononcée des protons [18]. La conductivité


de la membrane est faible pour m inférieur à 5, au-delà de 5, la membrane
devient plus conductrice puisque les groupements hydratés commencent à se
relier sans coalescence, Figure 3-13.

Figure 3-13 : Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion


pour m = 3, m = 4 et m = 5.
84

Pour m  6. L’accumulation des molécules d’eau ressemble à


l’accumulation des gouttes d’eau pour former au fur et à mesure un film continu
d’eau, on parle alors de formation d’une phase continue, la mobilité des protons
est semblable à celle observée dans le cas de la mobilité dans un volume d’eau,
sans présence de Nafion. La Figure 3-14 est une représentation schématique des
états d'hydratation pour m = 6 et m = 14.

Figure 3-14 : Schéma d'hydratation pour la membrane Nafion


pour m =6 et m = 14.

3.6.1.1.3 Mécanisme de transport de l’eau dans la membrane

L’eau est produite au niveau de la cathode, la différence de concentration


de l’eau entre l’anode et la cathode favorise la diffusion de l’eau de la cathode
vers l’anode, ce qui maintient, dans le cas idéal, la membrane à un niveau
d’hydratation acceptable. Toutefois, on observe un autre phénomène au niveau de
l’anode, les ions H+ qui sont transférés de l’anode vers la cathode déplacent avec
eux des molécules d’eau, c’est le phénomène d’électrosmose [28] l’anode se
trouve ainsi déshydratée.

Dans le cas du fonctionnement de la pile à des températures supérieures à


60°C [28], l’écoulement de l’air chaud provoque au niveau de la cathode aussi une
déshydratation, c’est dans ce cas qu’on procède à une humidification externe de
l’air (ou de l’oxygène) ou même de l’hydrogène qui alimente la pile.
85

Un problème additionnel aux phénomènes précédents, est le maintient d’une


hydratation constante tous le long de la membrane, même si on assure une
hydratation adéquate aux niveaux de l’anode et de la cathode, les phénomènes
électrochimiques et d’évaporation peuvent accentuer soit une déshydratation soit
un excès d’eau. Ce problème est soluble par une optimisation de tous les
éléments de la pile.

3.6.1.1.4 Résistivité ou conductivité ionique

Les performances d’une pile dépendent, entre autres, de la facilité avec


laquelle le proton parvient à traverser la couche de la membrane de l’anode à la
cathode, en parle de la conductivité ionique qui dépend de la teneur en eau.

En effet, les protons ne peuvent migrer sous l'effet du champ électrique que
s'ils possèdent autour d'eux un cortège d'eau de solvatation (environ 2 à 5
molécules d'eau par proton). Cette caractéristique est très importante lors de la
mise au point de la pile, compte tenu des flux d'eau à gérer.

3.6.1.1.5 Perméation gazeuse

C'est une propriété qui détermine l'étanchéité de la membrane. Elle


représente le flux de gaz traversant la membrane soumise à un gradient de
pression de ce même gaz par unité de surface et d'épaisseur de la membrane
[37].

3.6.2 Les électrodes

Les électrodes sont généralement fabriquées en Platine, elles doivent :

 supporter le catalyseur finement divisé et assurer son contact avec les gaz.

 permettre aux espèces protoniques de se déplacer depuis les sites


catalytiques d'oxydation de l'hydrogène vers les sites où l'oxygène est réduit
grâce à la présence de polymère ionique

 évacuer les électrons des sites catalytiques anodiques et redistribuer ces


électrons sur les sites catalytiques cathodiques.
86

3.6.3 Plaques bipolaires

Ce sont les plaques qui sont en contact avec la surface des électrodes et
qui permettent sur toute la surface de l’électrode :

 la distribution des gaz

 la collecte des électrons

 l'évacuation des produits formés (l'eau à l'anode).

Ce sont, en général, des plaques de graphite ou d'un métal résistant aux


corrosions acides de la membrane et oxydante du milieu réactionnel.

Des canaux de distribution des gaz et d’évacuation d'eau sont gravés dans
ces plaques, une mousse métallique peut également jouer ce rôle.

3.7 Assemblage d’une Pile à combustible

Le schéma type d’un assemblage membrane électrode est représenté


Figure 3-15.

Sur les deux faces de la membrane se trouve la couche de diffusion (CD), en


anglais Gas Diffusion Layer (GDL) ou Porous Backing Layer : une couche
hydrophobe composée d’un mélange de noirs de carbone et de PTFE. Cette
couche permet une répartition homogène du combustible, H2, sur toute la surface
active de l’électrode ainsi que d’amener le courant (conduction électronique) vers
la couche active, connexion électrique entre la plaque bipolaire et le catalyseur en
carbone supporté [28],[20][72].
87

Figure 3-15 : Coupe éclatée d’un assemblage d’une PàC - PEMFC

La couche active (CA), en contact direct avec la membrane est le siège de la


réaction électrochimique. Elle est composée de l’électrocatalyseur supportée par
des particules de carbone (submicroniques), du Nafion® (conducteur ionique) et
du PTFE hydrophobe (canaux de gaz)[72].

Dans le compartiment anodique et cathodique, on trouve un répartiteur de


gaz, plaque en métal ou en graphite avec canaux de répartition ou mousse
métallique poreuse, qui sert à la fois de support mécanique pour le cœur de pile et
du collecteur de courant.

3.8 Fonctionnement de la couche active

Dans une PEMFC, le gaz n’est pas en contact direct avec


l’électrocatalyseur, il doit se solubiliser dans l’électrolyte polymère hydraté avant
de diffuser vers le site catalytique [72].

Les étapes du mécanisme de la réaction catalytique sont :

 l’activation, plus précisément la cinétique de la réaction électrochimique

 la migration des espèces ioniques dans la membrane Nafion® (H+)

 la diffusion d’espèces dissoutes dans la membrane Nafion® (H2, O2)


88

 la diffusion des gaz dans les couches de diffusion

 La chute ohmique dans le carbone est généralement négligeable devant les


autres phénomènes limitant.

La modélisation du mécanisme du mouvement de l’eau dans la membrane


est très importante, puisque la conductivité de la membrane et la résistance au
transfert dépend de la quantité d’eau qui existe dans la membrane et qui permet
aux protons de se déplacer.
CHAPITRE 4
ASPECT THERMODYNAMIQUE ET ÉLECTROCHIMIQUE DE LA PILE À
COMBUSTIBLE DE TYPE PEMFC

Une analyse du fonctionnement d’une pile à combustible de type PEMFC


est proposée dans ce chapitre, il s’agit de décrire l’aspect thermodynamique et
l’estimation du rendement théorique. Par défaut, le terme PàC désigne une pile de
type PEMFC, aussi les expressions algébriques serons données au chapitre qui
traite de l’électrolyse de l’eau.

4 Thermodynamique de la Pile à Combustible

La transformation chimique qui se déroule au niveau de la pile, implique le


déplacement des protons de l’anode vers la cathode, cela implique un travail de
force qui engendre ce déplacement et création d’une tension aux bornes des
électrodes. La transformation électrochimique est une réaction spontanée
associée à la grandeur thermodynamique G, enthalpie libre ou énergie de Gibbs
définie comme l’énergie disponible pour effectuer un travail au milieu extérieur en
négligeant le travail effectué par des changements de pression et de volume [19].

Pour la réaction globale de la pile à combustible :

H 2  0.5  O2  H 2 O (4-1)

L’énergie de Gibbs G (J/mol) associée à cette transformation s’écrit :

G  G f ,H 2 0  GH 2O  GH 2  0.5GO2 (4-2)

Gf,H2O enthalpie libre de formation de l’eau, [J/mol]


GH2O, GH2 enthalpie libre de l’eau et de l’hydrogène respectivement, [J/mol]
GO2 enthalpie libre de l’oxygène, [J/mol]
Il est possible de traduire la relation qui existe entre l’énergie libre de Gibbs et
l’énergie électrique délivrée par la pile à combustible, puisque pour une molécule
d’hydrogène il faut deux électrons pour une molécule d’eau produite, ainsi la
charge électrique totale transpostée par les deux électrons est égale à :

2  e  2 F (4-3)
90

F nombre de Faraday = 96485 C/mol


 nombre d’Avogadro = 6.022 1023
e charge électrique d’un électron = 1.602 10-19 C
Le travail délivré par la PàC est le produit de la charge électrique transposté et
la tension aux bornes de la PàC [28] [19], pour un système réversible le travail
électrique correspond à l’énergie de Gibbs :

G f , H 2O (T , p)
Erev  ET , P (volt )  (4-4)
nF

Erev tension réversible de la pile à combustible, [V]


n nombre d’électrons échangés pendant la réaction électrochimique

4.1 Rendement et efficacité d’une pile à combustible PEMFC

Le rôle d’une pile à combustible est la conversion d’une énergie chimique


vers une énergie électrique. L’efficacité avec la laquelle cette conversion
s’effectue est assimilé à la capacité de la pile de réaliser une réaction totale des
réactifs, l’hydrogène et oxygène, sans perte de puissance et sans frottement.
Toujours est il que l’idéalité de cette définition n’est qu’une asymptote du cas réal
du fonctionnement de la pile, processus irréversible avec frottement.

4.1.1 Définition du rendement

Le rendement des transformations chimiques est défini globalement par le


rapport entre l’énergie récupérée ou utilisée par l’énergie fournie [19][28] :

énergie récupérée
eff  (4-5)
énergie fournie

La transformation chimique qui définie le fonctionnement d’une pile à


combustible, est une réaction semblable à une combustion [28], les matériaux
sollicités sont habituellement brûlés pour libérer leur énergie, ainsi il est judicieux
de comparer l'énergie électrique produite à la chaleur qui serait produite en brûlant
le carburant, l’hydrogène.
L'énergie libérée lors de la combustion des réactifs correspond à l’enthalpie
de combustion H C , qui dépend de l'état des réactifs avant et après la réaction.

Pour la combustion de l'hydrogène créant de l'eau, on considère deux possibilités.


La première est la création d'eau sous forme de vapeur [19] :
91

1
H 2( g )  O2( g )  H 2O( g ) (4-6)
2

H C  241,83 kJ/mol . Cette valeur de l’enthalpie est définie comme le pouvoir


calorifique inférieur (PCI) [19].

La deuxième est la création d'eau sous forme de liquide [19] :

1
H 2( g )  O2( g )  H 2 O( liq.) (4-7)
2

H C  285,84 kJ/mol . Cette valeur de l’enthalpie est définie comme le pouvoir

calorifique supérieur (PCS). [19].

Remarque
Il est toujours nécessaire de spécifier quelle valeur du pouvoir calorifique est
utilisée pour indiquer un rendement. Par défaut c’est le pouvoir calorifique
supérieur qui est utilisé.

Ainsi le rendement de la pile à combustible s’écrit :

-2  F  E
eff  (4-8)
-H C

4.1.1.1 Rendement énergétique maximal ou rendement thermodynamique


Il existe beaucoup d’obstacle technologique qui limite le rendement d’une
pile à combustible. Avec l'énergie libre de Gibbs qui indique l'énergie électrique
maximale qui peut être produite dans une pile à combustible, il est possible de
donner une limite supérieure pour le rendement, cette grandeur est appelée
rendement énergétique maximal ou rendement au sens du premier principe de
thermodynamique [28][19] :

G pile
max  (4-9)
H pile

Hpile,Gpile enthalpie et enthalpie libre de PàC qui correspond à la réaction


chimique de formation de l’eau, [J/mol]
92

A la température standard de 25 °C et une pression de 1 bar, pour l’eau


produite à l’état liquide, la variation de l’enthalpie libre
standard, G 1 bar (25C )  237.2 kJ/mol , et la variation d’enthalpie

H 1 bar (25C )  285.8kJ/mol , le rendement thermodynamique vaut alors max = 83


%.
Nous avons évalué l’évolution du rendement thermodynamique en fonction
de la pression et en fonction de la température, les résultats sont présentés ci-
dessous.

0,94 25°C
35° C
Rendement thermodynamique, max(%)

0,92 50°C

0,90

0,88

0,86

0,84

0,82

0,80
0 100 200 300 400 500 600 700
Pression, atm

Figure 4-1 : Rendement thermodynamique en fonction de la pression et de la


température

Afin d’estimer l’ordre de grandeur du rendement d’une pile à combustible, il


est intéressant de comparer ce rendement avec celui d'autres modes de
conversion d'énergie. Le rendement de référence idéal est celui d’un moteur à
explosion évoluant selon un cycle de Carnot, le rendement s'écrit [28] :

T1  T2
CARNOT  (4-10)
T1

T1 La température maximale que peut atteindre le moteur, [K]


T2 La température de sortie du fluide de combustion, [K]

Nous avons effectuer une comparaison théorique entre le rendement pour la


pile à combustible et un moteur thermique à combustion fonctionnant suivant le
cycle de Carnot [28][19], avec les conditions suivantes : pression atmosphérique,
T2 = 50°C, (la valeur 50°C à la limite inférieure de fonctionnement d’une pile à
combustible de type PEMFC), T1=Tpile. Le résultat est représenté Figure 4-2.
93

Remarque
L’intervalle de température de 30°C à 100°C correspond à la température de
fonctionnement d’une PEMFC.

Figure 4-2 : Rendements énergétiques maximales : comparaison entre une PàC et


un moteur thermique.

La Figure 4-2, montre que pour T < 370 °C, la pile à combustible à un
rendement meilleur que le moteur thermique. Pour des températures supérieures
à 370 °C le moteur thermique fonctionnant en cycle de CARNOT exhibe un
meilleur rendement.

4.1.1.2 Rendement en tension


D’après l’équation (4-5) il est possible de définir deux valeurs distinctes de
la tension de la pile à combustible. Si on considère un fonctionnement réversible
de la PàC on définit la force électromotrice de la pile par l’expression suivante :

G (T , p )
ET , P (volt )  (4-11)
nF

L’énergie véhiculée par la pile à combustible dépend de l’évolution en termes


d’énergie de Gibbs [28].
Si on considère que le système convertit totalement l’apport d’enthalpie des
réactifs en énergie électrique, la tension s’écrit alors :
H (T , p)
VT , P (volt )  (4-12)
nF
Nous représentons l’évolution des tensions aux bornes de la pile à
combustible à pression constante en fonction de la température de
fonctionnement, Figure 4-3 et Tableau 4-1.
94

Tableau 4-1 : Tensions aux bornes de la pile à combustible en fonction de la


température

Température, °C E/volt V/volt


25 1.184 1.253
80 1.172 1.256
100 1.167 1.257
200 1.142 1.262
400 1.090 1.271
600 1.034 1.280
800 0.977 1.287
1000 0.919 1.292
1,30

1,25

1,20
Tension, PEMFC, volt

1,15
E(volt)
1,10 V(volt)

1,05

1,00

0,95

0,90

0 200 400 600 800 1000


Température,°C

Figure 4-3 : Tensions aux bornes de la pile à combustible, PEMFC

La tension de 1.48 V correspond à la tension à vide d'une pile qui


transforme toute l'énergie disponible dans les gaz en électricité (PCS). D’après la
deuxième loi de thermodynamique, il est impossible de réaliser une transformation
pour laquelle du travail serait produit exclusivement par un apport de chaleur à
partir d’une source de chaleur unique, il s'agit donc d'une valeur purement
théorique permettant un calcul simple du rendement énergétique à partir de la
tension aux bornes de la pile. Pour une température de 25 °C nous avons deux
valeurs qui correspondant aux PCI et PCS : 1.2530 Volt PCI et 1.4811 Volt PCS ;
il s’agit des tensions théoriques à 100 % d’efficacité.
Pour différentes raisons, l'énergie délivrée par la pile à combustible ne
correspond pas à l'énergie libre de Gibbs, et la tension théorique de 1.253 volt
95

n'est jamais atteinte dans une vraie pile. Plusieurs facteurs interviennent dans
cette perte de tension [19] :
 la surtension d'activation due à la vitesse de la réaction électrochimique.
Une certaine énergie d'activation est nécessaire pour démarrer la réaction,
similaire à l'étincelle nécessaire pour démarrer une explosion.
 le courant interne et les fuites de combustible à travers la membrane sont
des phénomènes à effets identiques. Dans le premier cas, on observe un
courant dû à une faible conductivité en électrons de la membrane, dans
l'autre cas, de l'hydrogène passe par la membrane sans participer à la
réaction. Vue de l'extérieur, les phénomènes sont identiques.
 les pertes ohmiques dues aux mouvements d’électrons dans les différents
matériaux et aux flux d'ions H+ dans la membrane.
 la surtension de concentration due à la concentration des réactants aux
électrodes.
Le rendement en tension est le rapport de la tension réelle sur la tension
théorique [19][28] :

V
tens , PCI  (4-13)
1.253

V
tens , PCS  (4-14)
1.481

4.1.1.3 Rendement en matière

La pile à combustible consomme une quantité de gaz qui serait nécessaire


à la réaction. Pour des raisons de distribution à l'intérieur de la pile et des
impuretés des gaz, un certain excès est toujours nécessaire. Les pertes en
énergie calorifique ne sont pas les seuls responsables de la déviation de la
tension réelle de celle théorique, il existe aussi un rendement en matière qui
quantifie la quantité qui contribue efficacement à la réaction chimique. En effet, la
quantité d’hydrogène qui alimente une pile à combustible, n’est pas totalement
convertit, il existe une quantité qui ne réagit pas.

On retrouve ainsi le rendement en quantité de matière définie par rapport à


la consommation de matière, notamment les gaz qui interviennent dans le
fonctionnement de la pile à combustible. En pratique tout le gaz fourni n’est pas
96

consommé par la pile, et on définit un coefficient d’utilisation des gaz [28] Uf définit
par la relation suivante :

quantité de combustible qui a réagit


U f  matière  (4-15)
quantité de combustible qui alimente la pile

Ce paramètre est estimé typiquement à Uf = 0.95.

4.1.1.4 Rendement global


Le rendement global traduit la contribution des effets du rendement
thermodynamique et du rendement de la quantité de matière et du rendement en
tension. La formule utilisée est la suivante :

 global  thermo  matière  tens (4-16)

4.2 Tension électrique de la pile à combustible


Les conditions opératoires influencent considérablement les performances
de la pile à combustible, il est d’une importance capitale de pouvoir identifier les
zones de perte et de gain de performance. Le paramètre important pour ce genre
d’investigation est la tension aux bornes de la pile à combustible. La réaction au
niveau de la PàC est une réaction de combustion, nous proposons deux
approches pour établir le potentiel réversible de la pile à des pressions réduites et
à hautes pressions, aussi nous avons considéré l’évolution de l’eau produite au
niveau de la cathode de la PàC à l’état liquide pour des températures inférieures à
la température de changement de phase, pour les basses pressions et aussi pour
les hautes températures.

4.2.1 Potentiel de la pile pour des pressions réduites

4.2.1.1 Approche thermodynamique classique – équation de Nernst


Pour établir une relation générale, on considère la réaction chimique
globale suivante :

 A1 A1   A2 A2   A3 A3  ...   Anr Anr   B1B1   B 2 B2 ...   Bnp Bnp (4-17)

Ai réactif i
Bi produit i
nr nombre total de réactif
np nombre total de produit
 Ai coefficient stoechiométrie du réactif Ai
97

 Bi coefficient stoechiométrie du produit Bi


ai activité chimique de l’élément i, rapport de la pression partiel à la pression
standard
ai  pi / p 0 , p0 = 1 atm
G enthalpie libre de la réaction à T et p
G 0 enthalpie libre de la réaction à T = 298.15 K et p = 1 atm
L’enthalpie, l’entropie et l’énergie de Gibbs sont des fonctions d’état, leur
dépendance vis-à-vis de la température et de la pression est déterminée par les
conditions de l’état considéré et non du chemin ou du processus théorique qui
conduit à cet état. Il est possible de postuler un parcourt thermodynamique
quelconque, établissant un lien entre les conditions physiques des réactifs à l’état
standard et les réactifs à l’état caractérisé par une température et une pression
quelconque T, p. Nous proposons le schéma illustré Figure 4-4, ci-dessous.
H2 (g) + (1/2) O2 (g),,  H2O (liq.), 25°C, 1 atm
25°C, 1 atm H , H 2 O (liq.)
0
f

 Gvap , H vap , H 2 O, 25C


0 0

H2O (g), 25°C, 1 atm


 GH 2O (25C ,1  p)
H2O (g), 25°C, p  1 atm
 GH 2O (25C  T , p)
H2O (g), T  25°C, p  1 atm
Figure 4-4 : Chemin possible de la réaction chimique pour la PàC

D’après l’illustration précédente, l’enthalpie libre ou l’énergie de Gibbs


calculée à une température T et une pression p est déduite de l’évolution du
système entre deux étapes ; la première à température constante la deuxième à
pression constante
On traduit le calcul par l’expression thermodynamique globale suivante :

Gsystème (25C  T ,1  p)  Gsystème (25,1  p)  Gsystème (25C  T , p) (4-18)

4.2.1.2 Variation de l’enthalpie libre en fonction de la pression à température


constante
En exploitant la relation fondamentale de thermodynamique [35][74],
concernant l’évolution de l’enthalpie libre en fonction de la température et de la
pression :

dG  vdp  SdT (4-19)

v volume du système, [m3], p pression, [atm], T température, [K]


98

Pour un processus réversible évoluant à température constante nous avons :

dG  vdp (4-20)

Pour un gaz parfait dont l’état est décrit par l’équation des gaz parfaits p v =
n R T, l’équation (4-20) devient :

dp
dG  vdp  nRT (4-21)
p

La différence d’enthalpie libre entre deux états, quand la pression varie de p1


à p2 est :

p2 dp p 
G12  nRT   nRT ln  2  (4-22)
p1 p  p1 

L’équation devient plus simple quand l’état initial est l’état standard p1 = p0 =
1 atm, ainsi nous aurons à partir de (4-22) :

p 
G ( p1  p0  p2  p)  nRT ln   (4-23)
 p0 

4.2.1.3 Variation de l’enthalpie libre en fonction de la température à pression


constante
A partir de l’équation (4-19) il est possible de reproduire la variation de
l’enthalpie libre de la réaction en fonction de la température à pression constante :

dG   SdT (4-24)

L’intégration de cette équation entre deux états thermodynamique 1  2


donne la relation suivante :
2
Gsystème (1  2)    SdT (4-25)
1

4.2.1.4 Expression classique du potentiel de la PàC en fonction de la pression


L’énergie de Gibbs associée à la réaction chimique de la PàC est :
np

 a i
Bi

G  G  RT  ln
0 i 1
nr
(4-26)
 ai Ai
i 1
99

Pour l’eau, l’activité est le rapport entre la pression partielle à la pression de


saturation :

pH 2O
a H 2O  (4-27)
pHsat2O

L’équation de Nernst est déduite de l’équation (4-26) en utilisons l’égalité (4-


11)
np

RT
 a i
i

Erev  Erev
0
  ln i 1
nr
(4-28)
nF
a i 1
i
i

Nous savons que la tension réversible ou tension à vide de la pile à


combustible à l’état standard s’écrit de la manière suivante :

G (298.15 K ,1 atm)


0
Erév (T , P)  (4-29)
2F

G (298.15 K ,1 atm)  237.2  103 J.mol-1 et Erév


0
(T , P)  1.2292 volt
1
En considérant la réaction stoechiométrique H 2( g )  O2( g )  H 2 O(liq.) , et la
2

simplification des coefficients d’activités nous aurons la relation suivante :

RT  pH pO0.5  1 0.5 
Erev  E 0
rev   ln  2 2     (4-30)
nF  pH 2O  p0  

Dans plusieurs ouvrages [28][42] la pression de l’eau est considérer comme


égale à 1 atm, cette hypothèse est maintenue par presque la plupart des
chercheurs, dans ce cas l’équation (4-30) s’écrit :

RT
Erev  1.229 
2F

 ln pH 2 pO0.52  (4-31)

Cette équation permet de visualiser l’évolution de la tension d’équilibre en


fonction des pressions partielles de l’hydrogène et de l’oxygène.

4.2.2 Expression modifiée du potentiel de la PàC en fonction de T et p

4.2.2.1 Variation avec la pression


Les performances d’une pile à combustible dépendent de la température de
fonctionnement, cette dépendance se traduit par une relation thermodynamique
100

entre l’énergie chimique des réactifs et la température. La thermodynamique nous


renseigne sur le fait que l’enthalpie libre de Gibbs, enthalpie et entropie sont
associées par les relations suivantes :

G  H T S (4-32)

dG  dH  TdS  SdT (4-33)

La variation de G d’un état 1 vers un état 2 est donc l'intégrale de la relation


précédente :
2 2 2 2
G   dG   dH   TdS   SdT (4-34)
1 1 1 1

Si on considère que la transformation de état 1 vers l’état 2 se produit à une


température constante T la relation précédente devient :
2 2 2
G   dG   dH  T  dS  H12  T S12 (4-35)
1 1 1

Cette dernière relation appliquée pour la réaction de formation de l’eau à la


température standard se traduit par le calcul suivant :

G 0f , H 2O  H 0f , H 2O  T0 S 0f , H 2O (4-36)

G 0f , H 2O enthalpie libre de Gibbs de formation de l’eau, à l’état standard, [J/mol]

H 0f , H 2O enthalpie de formation l’eau à l’état standard, [J/mol]

S 0f , H 2O entropie de formation de l’eau à l’état standard, [J/(mol.K)]

Les données pour l’enthalpie standard de formation de l’eau sont résumées


au tableau ci-dessous [28][19] :

Tableau 4-2 : Enthalpie standard de formation de l’eau à 25 °C

H (T=298.15, 1 atm), J/mol


H2O(liq.) -285838
H2O(gaz) -241827

Pour obtenir, une relation exploitable est maniable, nous adoptons l’idée
proposée par Balkin [42], à savoir que la variation des termes G(T,P) et H(T,P)
en fonction de la température n’est pas trop prononcée, il est possible de
supposer que G 0f , H 2O et H 0f , H 2O sont de bonnes approximations de G(T,P) et

H(T,P), à pression constante de 1 atm, nous pouvons écrire que :


101

G f (T )  H 0f ,H 2O  T S 0f ,H 2O (4-37)

On peut évaluer la valeur de l’énergie de Gibbs à l’état standard par la


relation (4-36) et la valeur de l’énergie de Gibbs à la température T par la relation
(4-37), on obtient l’équation suivante :

G f ,H 2O (T )  G 0f , H 2O (298.15 K,1 atm)  T  T0  S 0f , H 2O (298.15 K) (4-38)

Cela implique la relation suivante :

G f , H 2O (T )  G 0f ,H 2O (298.15 K,1 atm)  T  T0  S 0f , H 2O (298.15 K) (4-39)

De façon réduite nous pouvons écrire :

G f , H 2O (T )  G 0f , H 2O  T  T0  S 0f , H 2O (4-40)

Puisque le système évolue à pression constante nous pouvons écrire la


relation suivante :

G f , H 2O (T )  G 0f , H 2O (T0 )  T  T0  S 0f , H 2O (4-41)

Sachant que le potentiel au sens de Nernst de la pile à combustible se déduit


de l’énergie de Gibbs, nous pouvons écrire la formule suivante :

G f , H 2O (T , p ) G 0f , H 2O  T  T0  S 0f , H 2O
Erev    (4-42)
nF nF

Remarque
L’équation (4-42) traduit la variation de l’énergie de Gibbs de la réaction
d’oxydoréduction au sein de la pile à combustible en fonction de la température et
de la pression.
La relation finale pour la tension de la pile à combustible en fonction de la
température et de la pression est :
np

G 0
S 0
RT
 a i
Bi

Erév  
f , H 2O
 T  T0  
f , H 2O
ln i 1
(4-43)
nF nF nF nr

a
i 1
 Ai
i

Si on suppose que l’eau produite est sous forme liquide, dans la gamme de
température entre 25°C et 100 °C, l’équation précédente se simplifie suivant la
formule suivante :
102

G 0f , H 2O S 0f , H 2O RT  pH 2 pO0.52 1 
Erév    T  T0     0.5  (4-44)
2 F 2 F 2 F  pH 2O p0 

Généralement l’hydrogène et l’oxygène font partie d’un mélange, H2 et CO2 ,


et de l’oxygène dans l’air, il est judicieux d’exprimer les pressions partielles des
réactifs et des produits en fonction de la pression totale p, des fractions molaires
de l’hydrogène et de l’oxygène, la pression partielle de l’eau est considérée
comme égale à l’unité, pH 2O  1 , nous obtenons la relation suivante :

p H 2  xH 2  p (4-45)

pO2  xO2  p (4-46)

G 0f , H 2O S 0f , H 2O RT  xH 2 p  xO0.52 p 0.5 
Erév    T  T0     (4-47)
2 F 2 F 2 F  p03 / 2 

G 0f , H 2O S 0f , H 2O RT 3RT  p 
Erév    T  T0   ln( xH 2 xO0.52 )  ln   (4-48)
2 F 2 F 2 F 4  F  p0 

Concernant G 0f ,H 2O , S 0f ,H 2O nous avons les données suivantes [28][19][42] :

G 0f ,H 2O = - 237 200 J/(mol) et S 0f ,H 2O = - 163.11 J/(mol K)

Après substitutions des données dans la formule (4-48) nous obtenons


l’équation suivante :

 p 
Erév  1.2291  8.4517  10-4 T  298.15   4.3080  10-5 ln( xH 2 xO0.52 )  6.4620  10-5  T ln  
 p0 
(4-49)

La variation de la tension réversible de la cellule est représentée Figure 4-5,


on constate que la tension diminue en augmentant la température de
fonctionnement de la pile, l’augmentation de la pression permet d’atteindre des
tensions supérieures par rapport aux tensions à l’état standard, d’où l’avantage de
favoriser le fonctionnement des piles à hautes pressions. Cette notion sera
abordée ultérieurement.
103

1,26 p =1 atm
p =2 atm
1,25 p =3 atm

1,24

1,23

Ecellule(rév) , volt
1,22

1,21

1,20

1,19

1,18

290 300 310 320 330 340 350 360 370


Température, K

Figure 4-5 : Variation de la tension réversible d’une cellule de pile à combustible


en fonction de la pression et de la température.

4.3 Aspect électrochimique de la pile à combustible


Comme expliqué aux paragraphes précédent, la pile constituée par un
assemblage d’éléments actifs : plaques bipolaires, membrane, électrodes,
développe une résistance électrique, associée aux phénomènes de transfert de
charge, de diffusion des espèces, de vitesse de réaction aux électrodes, la tension
réelle débitée par la pile est inférieure à la tension réversible Erév , cette diminution
est attribuée aux pertes de potentiel et aux surtensions.

4.3.1 Perte de potentiel de concentration


L’abaissement du potentiel causé par la perte de concentration ou de débit
observé au niveau des canaux de gaz et au niveau de l’interface des électrodes,
est noté Econc. On peut se rendre compte de cette perte de masse de l’hydrogène
par le fait que la pression au niveau de l’anode, est supérieure à la pression à
chaque point de la pile à combustible.

4.3.2 Surtension d’activation


Le mouvement des protons et des électrons engendrent deux types de
courants : courant anodique qui traduit le mouvement des ions ou d’électrons de la
solution vers l’électrode et le courant cathodique qui traduit le mouvement des
ions ou d’électrons de l’électrode vers la solution [43].
104

Associée au courant anodique et cathodique, la surtension est liée à la


présence de phénomènes à caractères dissipatives qui produisent un retard à
l’équilibre, on parle de polarisation au passage du courant électrique. En traduit ce
phénomène par la quantification de la surtension définie comme la différence
entre la tension réelle d’une électrode et sa tension d’équilibre [19] :

  E  Eeq (4-50)

E, Eeq tension réelle et réversible, respectivement [V]


Lorsque on considère une cellule électrochimique, la tension aux bornes est
égale à la tension réversible diminuée au augmentée par les modules des
surtensions selon le sens de fonctionnement de la cellule, dans le cas d’une pile à
combustible les surtensions sont à soustraire de la tension réversible, dans le cas
d’une cellule d’électrolyse, elles s’ajoutent Figure 4-6 [19] :

Eb  Erév   k (4-51)
k

Pour l’anode nous avons la surtension anodique anode  0 [37] :

anode ( I )  Eanode ( I )  Eanode ,eq ( I  0) (4-52)

Pour la cathode nous avons la surtension cathodique cathode  0 [37] :

cathode ( I )  Ecathode ( I )  Ecathode ,eq ( I  0) (4-53)

I intensité du courant, [A]


Eanode(I) potentiel de l’anode, [V]
Ecathode(I) potentiel de la cathode, [V]
Eanode,eq(I=0) potentiel de l’anode à l’équilibre, [V]
Ecathode,eq(I=0) potentiel de la cathode à l’équilibre, [V]

Il est important de présenter la théorie par laquelle les expressions


mathématiques des surtensions découlent.
105

Figure 4-6 : Tension d’une cellule électrochimique dans le cas d’une pile à
combustible (à droite) et dans le cas d’un électrolyseur (à gauche), [19].

Une synthèse biobibliographique nous a permit de cerner les ouvrages clés


en électrochimie, traduisant tous les aspects cinétiques et thermodynamique des
cellules électrochimique, comme l’ouvrage de Bard, Electrochimie Principes,
méthodes et applications [15]. En s’inspirant des travaux de Friede [19], Gellings
[56] et de Brett [48], nous avons conclu de présenter la démarche globale et
efficace pour l’élaboration des expressions des surtensions regroupée en Annexe
E.

Le gain théorique obtenu servira à la modélisation du fonctionnement de la


pile PEMFC, sujet du chapitre 5.
106
CHAPITRE 5
MODÉLISATION DU FONCTIONNEMENT D’UNE PILE À COMBUSTIBLE À
MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE

Dans ce chapitre, un modèle empirique et un modèle électrochimique sont


présentés, ils servent comme outil à l’étude du fonctionnement de la pile à
combustible.

5 MODELISATION DU FONCTIONNEMENT D’UNE PILE A COMBUSTIBLE A SOLIDE


Préambule

A partir des travaux scientifiques dédiés à la modélisation des piles à


combustible (PàC), il apparaît que les approches de modélisation diffèrent d’un
auteur à un autre, mais finalement prétendent à l’estimation des performances, en
puissance électrique, de la PàC via l’évaluation des courbes de polarisation et de
puissance, puissance développée en fonction de la densité de courant.

Deux approches de modélisation existent dans la littérature. La première


approche inclut les modèles mécanistes, qui visent à simuler le transfert de masse
de chaleur et les phénomènes électrochimiques dans la PàC. Certains de ces
modèles sont focalisés sur la modélisation des composants spécifiques de la PàC,
anode, cathode, membrane, et d'autres visent à présenter une simulation
complète de la pile. Les pionniers dans ce genre de modélisation sont Bernardi et
Verbrugge [45] et Springer et al. [80]. Les deux modèles développés supposent
que la cellule fonctionne à l'état stationnaire et isotherme. Ces modèles permettent
d'expliquer les processus fondamentaux qui se produisent dans les systèmes de
piles à combustible et, par conséquent, peuvent servir comme un outil pour la
conception et l'optimisation de différents composants d’une PàC.

La deuxième approche inclut les modèles qui sont basés sur les équations
semi empiriques, qui sont appliquées pour prévoir l'effet de différents paramètres
d'entrée sur les caractéristiques courant – tension de la PàC, sans examiner en
détaille les phénomènes physiques et électrochimiques impliqués dans l'opération
108

d’oxydoréduction. Amphlett & al.[40] ont présenté un modèle avec une approche
de base, qui a ensuite été raffinée par Marr [68]. Cette approche de modélisation
est la plus souvent destinée à l'optimisation du système, c'est-à-dire à la sélection
optimale des composants et les conditions opératoires pour une application
spécifique de la pile.

Actuellement, de nombreux modèles électrochimiques sont disponibles


pour la PàC, on retrouve ceux des auteurs suivants ; Amphlett et al. [40], Mann et
al. [67], Chahine et al. [65], Cownden et al. [51], Hamelin et al. [59], Rowe et al.
[75], Fowler et al. [55], von Spakovsky and Olsommer [79], Berning et Djilali [47],
Siegel et al. [78], Yerramalla et al. [83], Maxoulis et al. [69].

Nous avons choisi de décrire deux modèles pour la modélisation du


comportement de la PàC, le premier modèle est en grande partie basé sur les
travaux d’Amphlett & al. [41], Mann [67] et Chahine [65], ce modèle est largement
utilisé mais n’est pas général dans la description des phénomènes de surtensions
au niveau d’une pile PEMFC, et n’est pas totalement exhaustive pour son
application à d’autres types de pile.

Une analyse détaillée des modèles qui décrivent les surtensions au niveau
des éléments d’une pile à combustible à hydrogène, nous a permis de trouver une
expression très aboutit de la tension délivrée.

Le deuxième modèle, issu de Thampan [81], résulte de l’analyse des


phénomènes catalytiques et de diffusion au niveau des éléments d’une PàC,
repose aussi sur l’analyse électrochimique des réactions qui se produisent, c’est
un modèle plus élaboré que celui d’Amphlett et plus général. Les transferts
thermiques ne sont pas traités dans ce modèle.

5.1 Première approche de Modélisation


Le modèle permet d’estimer la tension de cellule Ecell en fonction de
l’intensité demandée, I, les paramètres géométriques et les paramètres de
fonctionnement.
109

L’intérêt majeur de cette représentation, est qu’elle fait ressortir les


différents termes de chute de tension, dépendant de l’intensité de courant, ces
chutes sont identifiables dans la courbe de performance, Figure 5-1.

E0(tension standard à l'équilibre)


1,1
Pertes d'irréversibilité
1,0

0,9 Pertes d'activation


0,8

0,7
Chute ohmique
0,6
Ecell(volt)

Pertes de diffusion
0,5

0,4

0,3
 act,c
0,2

0,1  ohm
 act,a
0,0

0 200 400 600 800 1000


J (densité de courant mA/cm²)

Figure 5-1 : Représentation de la courbe de performance théorique, tension en


fonction de la densité de courant, et pertes de tension.

On distingue les pertes de tension suivantes :

Les pertes d’irréversibilités. Cette perte d'énergie résulte de la perte


d’approvisionnement en carburant qui passe par l'électrolyte, et dans une moindre
mesure, des électrons de conduction à travers l'électrolyte.

Les pertes d’activation. Ces pertes ce manifeste dans la zone active, siège
des deux demi réactions d'oxydoréduction. C'est la zone de couplage des
phénomènes électriques, chimiques et de transferts de masse. La chute de
tension est fortement non linéaire.

Les pertes ohmiques. Cette chute de tension est la résistance au flux


d'électrons à travers le matériau des électrodes et les diverses interconnexions,
110

ainsi que la résistance au flux d'ions à travers l'électrolyte. Cette chute de tension
est essentiellement proportionnelle à la densité de courant, quasi linéaire.

Les pertes de diffusion. Celles-ci résultent de la modification de la


concentration des réactifs à la surface des électrodes.

5.1.1 Tension réversible aux bornes d’une cellule d’une PàC

L’équation générale de la tension aux bornes d’une cellule d’une pile à


combustible s’écrit :

ECell  Erév   act ,a   act ,c  ohmic  conc ,a  conc ,c (5-1)

Erév  1.2291  8.4517  10-4 T  298.15   4.3080  10-5 ln( xH 2 xO0.52 )


 p  (5-2)
 6.4620  10-5  T ln  
 p0 
Ou par l’équation faisant intervenir les pressions partielles des espèces au
niveau des interfaces :

Erév  1.2291  8.4517  10-4 T  298.15   4.3080  10-5T (ln p*H 2  0.5ln pO* 2 ) (5-3)

pH2 pression partielle de l’hydrogène au niveau de l’interface du catalyseur, [atm]


pO2 pression partielle de l’oxygène au niveau de l’interface du catalyseur, [atm]

5.1.2 Modélisation des surtensions

5.1.2.1 Surtension d’activation


Les pertes d’activation sont dues à la lenteur du démarrage de la réaction
chimique au niveau de la surface de l’électrode. Il existe une surtension anodique
et cathodique.
111

5.1.2.1.1 Surtension d’activation anodique

Comme proposée par Berger [44], puis développée par Mann [67] Fowler
[55] et Maxoulis [69], la surtension d’activation anodique est décrite par l’équation
suivante :

Gsorp. RT RT
act ,a  
2F

2F

4 FScell ka0 CH* 2  
2F
ln  I  (5-4)

Gsorp. enthalpie libre standard de chemisorption (Gas – Solid) [J/mol]


Scell surface active de la cellule, [m²]
concentration en hydrogène à l’interface anode/membrane [mol/m3]
c H* 2

intensité du courant électrique, [A]


I

5.1.2.1.2 Surtension d’activation cathodique


A partir des mêmes travaux qui ont abouti à l’équation de la surtension
anodique, l’équation pour la surtension cathodique s’écrit comme suite :

RT    Gc0  *  
  C 
1ac  1ac 
C 
ac
act ,c  ln  e FScell . kc exp    ln  I   (5-5)
0 * *
 CO2
ac e F   H H 2O
 RT   
Pour la réaction cathodique e- = 1.

G0c enthalpie libre standard à la cathode [J/mol]


C *
H 2O
concentration en eau à l’interface cathode/membrane [mol/m3]
CO* 2 concentration en oxygène à l’interface cathode/membrane [mol/m3]
CH*  concentration en proton à l’interface cathode/membrane [mol/m3]
ac activité chimique de la cathode ou facteur de symétrie
112

5.1.2.1.3 Surtension d’activation totale

En combinant les équations pour la surtension cathodique et la surtension


anodique on obtient une expression générale de la surtension d’activation :

act  act ,a  act ,c  1   2T  3T ln  CO*    4T ln  I 


2
(5-6)

Avec les paramètres suivants :

 Gc0   Gsorp. 
1     (5-7)
 ac e  F   2 F 

2 
RT
ac e F 
ln  e FScell . kc0  CH*  
1ac 
C 
*
H 2O
ac
  2RF ln  4FS 
k CH0 2 
0
cell . a (5-8)

1  ac  R
3  (5-9)
ac e  F

 R R 
4      (5-10)
 ac e F 2F 

Les paramètres 1, 2, 3, 4 sont des valeurs expérimentales publiées dans
la littérature, nous avons recensés les plus importantes au Tableau 5-1.

Tableau 5-1 : Paramètres 1, 2, 3, 4

Ballard Power Systems Ballard Power Systems Coefficient du modèle


Mark IV PEMFC (1980) Mark V PEMFC(1990) GSSEM (2000) [67]
[67] [67]
1  0.9514 1  0.944 1  0.948
 2  0.00312  2  0.00354  2  0.00286  0.0002ln Scell
3 = 7.4 10 3 = 7.8 10-5   4.3  105  ln cH* 2
-5

 4  0.000187  4  0.000196 3   7.6  0.2   105


 4   1.93  0.05   104
*Le modèle GSSEM (General Steady State Electrochemical Model) est le modèle
électrochimique stationnaire développé par Mann [67], c’est ce modèle qui est
retenu pour la modélisation de la pile à combustible PEMFC.
113

Scell surface active de la cellule, Scell = 0.56 S avec S la section droite de la


cellule de la pile à combustible [cm²]

La concentration d’hydrogène effective au niveau du site catalytique de


l’anode (membrane/anode) peut, en première approximation, être traduite comme
la concentration d’hydrogène à l’interface gaz - eau par l’équation suivante [69] :

p H* 2
c H* 2  (5-11)
1.09  106 exp  77 / T 
La concentration en oxygène dissous à l’interface gaz/liquide est reliée à la
pression partielle selon la loi d’Henry [69] :
pO* 2
c *
 (5-12)
5.08  106 exp  498 / T 
O2

Les paramètres qui restent inconnus sont la pression aux interfaces et la


composition en eau, en effet il est difficile d’avoir une valeur exacte de xH2O pour
un fonctionnement dynamique de la pile à combustible, le problème de la
détermination de pH* 2 , pO* 2 et de la composition en eau sera abordé au chapitre

dédié à l’étude de l’aspect dynamique du fonctionnement de la PàC.

5.1.2.2 Surtension ohmique

Les pertes ohmiques se situent dans tous les conducteurs et les contacts
interfaciaux de la pile, aussi bien dans l’électrolyte que dans les électrodes. Ces
phénomènes sont généralement bien modélisés par l’approche des circuits
électriques par des résistances constantes et linéaires [54]. Les phénomènes de
conduction qui interviennent dans une pile à combustible sont de type
électronique, pour la plaque bipolaire et les électrodes, et protonique pour la
membrane polymère solide.

La conduction protonique constitue l’essentielle des pertes ohmiques. Nous


négligerons les pertes de type électronique.
114

L’équation générale de la surtension ohmique s’écrit suivant la loi classique


d’Ohm :

ohm  ohm
électronique
 ohm
protonique
 ohm
protonique
(5-13)

ohm
protonique
 I  R proton (5-14)

Une expression générale pour la membrane est utilisée, incluant les


différents paramètres de conduction protonique :

L
R proton  mem
(5-15)
 proton
Scell

R proton résistance protonique de la membrane [ohm]

 proton conductivité protonique de la membrane [(.m)-1]

Lmem épaisseur de la membrane [m]

Le paramètre inconnu dans l’équation (5-15) est la conductivité de la


membrane. Certains auteurs considèrent une dépendance au courant dans
l’expression de la conductivité du Nafion, comme pour Mann [67], nous avons
adopté la même équation :

  1 1 
0.55    m  0.634  3J  exp 1267   
  303 T  
 proton    cm   (5-16)
  T  2.5 
2

 1  0.03J  0.062   J 
  303  

T température de la pile [K]


 m taux d’hydratation de la membrane, dénote le rapport entre le nombre de
molécules d’eau au nombre de molécules de groupement SO3-, une valeur de 7
correspond à une membrane assez sèche, 14 à une membrane bien hydratée, et
22 à une membrane noyée.
Il faut noter que dans l’expression utilisée par Mann [67], J représente la
densité de courant (A/cm²), alors que dans l’ouvrage de Fontes [54] J est
115

réellement le courant, cela n’altère en aucun cas la validité de l’équation, puisque


la définition de la densité de courant revient au rapport de courant par unité de
surface.
Cette équation semi empirique n’a pas de sens physique, puisque les
termes utilisés sont pas concordants au sens algébrique, il y’a addition de termes
d’unités différentes comme le taux d’hydratation et la densité de courant ou le
courant, toutefois on l’utilise souvent pour comprendre l’évolution de la conduction
protonique de la membrane, reste à prendre des précautions si on veut réellement
une approche phénoménologique de la conduction.
Nous avons utilisé l’équation précédente pour évaluer l’influence de la
température, du taux d’hydratation et du courant électrique sur la résistance
ohmique pour une membrane Nafion 117 (épaisseur de 178 m et d’une surface
de 50 cm²). Le taux d’hydratation varie entre 7 et 22, la température varie entre
50°C à 90°C.
-3 -3
x 10 x 10
8 7
T=50°C
T=70°C T=50°C
6.5
7 T=90°C T=70°C
T=90°C
6
Résistance de la membrane [ ]

6
5.5
R ésistance [ ]

5 5

4.5
4

4
3
3.5

2
3

1 2.5
6 8 10 12 14 16 18 20 22 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Taux d'hydratation [ ] Courant [A]

Figure 5-2 : Résistance de la membrane Figure 5-3 : Résistance de la membrane


en fonction du taux d’hydratation en fonction du courant
Nafion 117 et 50 cm² de surface Nafion 117 et 50 cm² de surface

On retrouve deux corrélations importantes, la corrélation de Springer & al.


[77][80] pour une température de 30°C, la corrélation de Kulikovsky [83] pour une
température de 80°C. Les deux corrélations sont regroupées au Tableau 5-2 et
représentées à la Figure 5-4
116

15
T=30°C, corrélation de Springer
T=80°C, corrélation de Kulikovsky

Taux d'hydratation  m,[-]


10

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Acitivité de l'eau,[-]

Figure 5-4 : Taux d’hydratation suivant les corrélations de Springer et de


Kulikovsky

Ces courbes traduisent l'équilibre entre la vapeur d’eau qui baigne la


membrane et l'eau liquide qu'elle contient.

Tableau 5-2 : Corrélations sur le taux d’hydratation

Kulikovsky [83], 80°C


  a  0.89   (5-17)
 m  0.3  6a 1  tanh  a  0.5    3.9 a 1  tanh  
  0.23  
1<a<3
Springer & al. [77], 30°C
0.043  17.81a  39.85a 2  36.0a 3 0  a  1 (5-18)
m  
 14  1.4  a  1 1 a  3

a activité au sens thermochimique de l’eau définie par la relation suivante :

x H 2O p cH 2O RT
a sat
 sat
(5-19)
p eau peau

cH2O concentration de l’eau, [mol.m-3]


xH2O composition molaire de l’eau
sat
peau pression de saturation de la vapeur en équilibre [atm]
117

La teneur en eau de la membrane est fonction de l'humidité du gaz [19].


L'humidité est exprimée par l'activité a de l'eau qui est définie comme le rapport
entre la pression partielle de l'eau et la pression de saturation, on peut de cette
manière, introduire la notion de l’activité de l’eau dans la membrane, déviation de
la valeur de la concentration par rapport à l’idéalité. Dans le cas ou l’activité de
l’eau est inaccessible la valeur prise par défaut est de 1 (a = 1, contact
membrane/liquide à l'interface) [34].
Il existe une relation entre la concentration l’eau dans la membrane et le
taux d’hydratation :

 mséchem
cH 2 O , m  (5-20)
Mm

cH2O,m concentration de l’eau dans le membrane, [mol.m-3]


1
 msèche masse volumique de la membrane sèche [ g m,sèche msèche ]

Mm 1
masse équivalente de la membrane [ g m,sèche molSO 3
]

En suppose que la vapeur d’eau se comporte comme un gaz parfait, ainsi


la pression de saturation est connue est s’exprime en fonction de la température
[83] :

log10 pH 2O sat  2.1794  0.02953 T  273.15   9.1837  105 T  273.15 


2

(5-21)
T  273.15
7 3
 1.445  10

Les deux expressions précédentes sont utilisées mutuellement, soit pour


obtenir la composition de l’eau à partir de la pression et de l’activité, soit à partir
de la fraction molaire en eau et la pression, pour obtenir la valeur de l’activité de
l’eau. Dans le cas idéal il est possible de supposer que l’activité de l’eau est égale
à un, a = 1, c’est le cas pour cette étude afin de réduire le temps de calcul et
rendre le modèle de la pile à combustible flexible.

5.1.2.3 Surtension de concentration


La surtension de concentration résulte de la consommation des réactifs à la
surface des électrodes, il apparaît alors un gradient de concentration entre la
surface et le volume intérieur des électrodes.
118

Le transfert de masse influe sur la concentration des espèces, hydrogène et


oxygène, et ainsi contribue à la réduction des pressions partielles [50].
La surtension de concentration globale s’écrit selon une équation simple
[49] :

R T  J lim 
conc  conc ,c  conc ,a  log   (5-22)
nF  J lim  J 

Dans l’équation précédente apparaît le terme Jlim qui représente la densité de


courant limite (A/cm²) correspondant aux taux équivalent, maximal, de flux de
matière lorsque la concentration des réactifs à la surface de l’électrode est nulle.
La valeur par défaut retenue pour la densité de courant limite est de 1200 mA/cm²
[49].

5.2 Deuxième approche


Une analyse détaillée des modèles qui décrivent les surtensions au niveau
des éléments d’une pile à combustible à hydrogène, nous a permit de trouver une
expressions très aboutit de la tension délivrée par une PàC.
L’équation générale de la tension aux bornes d’une cellule d’une PàC
s’écrit [81][62] :

E Cell  E rév  anode  cathode  ohmic  int erfaces (5-23)

int erfaces surtension due aux phénomènes de résistance aux interfaces et de


variation de concentration au niveau des électrodes.
Pour la modélisation de ce paramètre, nous avons opté pour l’équation
proposée par Kim & al. [64] :

int erfaces  m exp(n  J ) (5-24)

avec n = 8
pour T  312.15

m =1.1 10-4 - 1.2 10-6 (T - 273.15) (5-25)

pour T < 312.15


119

m=3.3 10-3 - 8.2 10-5 (T - 273.15) (5-26)

anode  cinétique ,a  diffusion ,a (5-27)

anode surtension au niveau de l’anode [volt]


surtension due à la cinétique catalytique au niveau de l’anode [volt]
cinétique, a
surtension due au phénomène de diffusion au niveau l’anode [volt]
diffusion, a

cathode  kinetique ,c  diffusion ,c (5-28)

cathode surtension au niveau de la cathode [volt]


surtension due à la cinétique catalytique au niveau de la cathode [volt]
cinétique, c
surtension due au phénomène de diffusion au niveau de la cathode
diffusion, c
[volt]

Pour l’anode selon [81] :

RT 1  J /J 
anode  sinh 1   anode anode ,0
   (5-29)
 anode F  2  1  J anode / J anode ,L  
anode coefficient de transfert ou facteur de symétrie pour l’anode dans le
sens de l’oxydation = 0.5
Janode densité de courrant anodique [A/m²]
Janode,0 densité de courrant d’échange anodique [A/m²]
Janode,L densité de courrant limite au niveau de l’anode [A/m²]
RT 1  J /J 
cathode  sinh 1   cathode cathode ,0  
 
(5-30)
cathode F  2  1  J cathode / J cathode ,L  

cathode coefficient de transfert ou facteur de symétrie pour la cathode dans le


sens de la réduction = 1
Jcathode densité de courrant cathodique [A/m²]
Jcathode,0 densité de courrant d’échange cathodique [A/m²]
Jcathode,L densité de courrant limite au niveau de la cathode [A/m²]

La convention de signe résulte d’une concertation des électrochimistes


admettant que pour l’anode le courant parcourant l'électrode est positif et le
potentiel d'électrode est également positif, tandis que le courant parcourant la
cathode est négatif ainsi que le potentiel d'électrode [34].
120

5.2.1 Expressions des densités de courant


La densité de courant peut être exprimée suivant la section droite de la MEA,
notée J, ou par rapport à la surface effective du catalyseur dans le volume de
l’électrode, notée J *, il existe une relation entre J et J * :
J  M J * (5-31)

J 0   M J 0* (5-32)

J0 densité de courrant d’échange par rapport à la section MEA, [A/m²]


J *
0
densité de courrant d’échange, par rapport à la surface effective de
l’électrode [A/m²]

Le paramètre  M , cœfficient de rugosité, permet de rendre compte de la

différence géométrique qui peut exister pour les électrodes, couramment exprimé
comme suite [34] :
surface active de l'électrode
M  (5-33)
section droite de la cellule
Les densités de courant d’échange anodique et cathodique sont exprimées
suivant les relations suivantes [81] :

Densité de courant d’échange anodique :


J anode ,0   MA J anode
*
,0 (5-34)

J anode ,0 densité de courrant d’échange anodique, par rapport à la surface


géométrique de la PàC [A/m²]
*
J anode ,0
densité de courrant d’échange anodique, par rapport à la surface
active du catalyseur [A/m²]
 MA facteur de rugosité de l‘anode
Densité de courant d’échange cathodique :
J cathode ,0   MC J cathode
*
,0 (5-35)

J cathode ,0 densité de courrant d’échange cathodique, par rapport à la surface


géométrique de la PàC [A/m²]
*
J cathode ,0
densité de courrant d’échange cathodique, par rapport à la surface
active du catalyseur [A/m²]
 MC facteur de rugosité de la cathode
121

En absence de donnée sur le facteur de rugosité on admet


que  MA   MC   M  100 , comme suggérée par Ramousse [34][73]

Les densités de courant limite sont définies de la manière suivante


[81][57][46] :
Au niveau de l’anode:
 cH 2   E Anode ,eff 1 1  *
J anode ,0   MA 1  CO .S 
2
 réf  exp       J anode ,0,réf (5-36)
 cH 2   R  T T ref  

Au niveau de la cathode :
 cO  c H    E Cathode ,eff .  1 1  *
J cathode ,0   MC  réf2   exp       J cathode ,0,réf (5-37)
 cO   c réf R  T T 
 2  H   ref

réf
J anode ,0
densité de courrant d’échange anodique aux conditions de référence
[A/m²]
réf
J cathode ,0
densité de courrant d’échange cathodique aux conditions de
référence [A/m²]
*
J anode ,0, réf
densité de courrant d’échange anodique aux conditions de référence,
par rapport à la surface active du catalyseur [A/m²]
*
J cathode ,0, réf
densité de courrant d’échange cathodique aux conditions de
référence, par rapport à la surface active du catalyseur [A/m²]
c H 2 , c Hréf2 concentration en hydrogène globale et aux conditions de référence
[mol/m3]
c H  , c Hréf concentration en proton globale et aux conditions de référence
[mol/m3]
cO 2 , cOréf2 concentration en oxygène globale et aux conditions de référence
[mol/m3]
Eanode,eff. énergie d’activation effective au niveau de l’anode, [J/mol K]
Ecathode,eff énergie d’activation effective au niveau de la cathode, [J/mol K]
.
Tréf température de référence = 298 K
CO .S fraction surfacique en sites occupés par le composé COS, ce
paramètre nous permet de prendre compte de l’empoisonnement du
catalyseur par les composées parasites. Dans le cas de l’utilisation de
l’hydrogène pur ce paramètre est estimé à la valeur de 0.

On admet que les concentrations des protons au niveau de l’anode et de la


cathode restent constantes [57], et que le rapport de la concentration en
122

hydrogène par rapport à la concentration à l’état de référence sont identiques,


aussi pour les concentrations en oxygène. On abouti aux relations suivantes :
 cH 2   cH    cO 2 
 réf    réf    réf   1 (5-38)
 cH 2   cH    cO 2 

Pour l’anode :
 E 1 1  *
J anode ,0   MA exp   Anode ,eff     J anode ,0,réf (5-39)
 R  T T ref 
Au niveau de la cathode :
 E 1 1  *
J cathode ,0   MC exp   Cathode ,eff .     J cathode ,0,réf (5-40)
 R  T T ref 

L'ensemble des données utilisées pour la modélisation des densités de


courant d’échange est répertorié dans le Tableau 5-3.

Tableau 5-3 : Paramètres utilisés pour modéliser les densités de courant


d’échange

Paramètre Valeur Référence


Eanode,eff . [J/mol] 18 000 [81]
Ecathode,eff. [J/mol] 76 000 [81]
*
J anode ,0, réf [A/cm²]
10-3 [81]
*
J cathode ,0, réf [A/cm²]
10-11 [81]
MA=MC=M 100 [34]

5.2.2 Expressions des densités de courant limites


Les expressions pour les densités de courant limites sont issues de
Thampan [81], Fontès [54] et Maher [66].
Au niveau de l’anode

F  D H 2 anode c H 2
J anode ,L  2 (5-41)
GDL ,a
123

Au niveau de la cathode [81][66][54]:

F  DO 2 cathode cO 2
J cathode ,L  2 (5-42)
GDL ,c

D H 2 anode coefficient de diffusion de l’hydrogène [m²/s]


DO 2 cathode coefficient de diffusion de l’oxygène [m²/s]
GDL ,a longueur de diffusion de la couche de diffusion anodique (GDL), [m]
GDL ,c longueur de diffusion de la couche de diffusion cathodique (GDL) , [m]
*GDL gas diffusion layer, couche de diffusion des gaz
Les coefficients sont les coefficients effectifs, c'est-à-dire coefficient modifié
pour tenir compte de la diffusion dans le milieu poreux de la couche de diffusion.
Les coefficients de diffusion pour l’espèce k sont exprimés suivant les
équations proposées par Bruggman [63] :
3/ 2
T   p0 
Dk  D0,k     (5-43)
 T0   p 

Dkeff   1.5 Dk (5-44)

Dkeff coefficient de diffusion effectif de l’espèce k à l’état standard, [m²/s]

D0,k coefficient de diffusion de l’espèce k à l’état standard, [m²/s]


 porosité de la couche de diffusion
Les valeurs des paramètres utilisés pour la simulation sont regroupées au
Tableau 5-4 [63].

Tableau 5-4 : Paramètres utilisés pour modéliser les densités de courant limite

Paramètre Valeur Référence


D0,H2 (anode) [m²/s] 1.1028 10-4 [63]
D0,O2 (cathode) [m²/s] 3.2348 10-5 [63]
 (Porosité) 0.17 [63]
124

5.2.3 Confrontation avec les données expérimentales


Les deux approches de modélisation sont des modèles éprouvés et utilisés
dans la littérature spécialisée, il ne s’agit pas de valider le modèle mais de
s’assurer que la mise en forme du code de calcul n’engendre pas un résultat
aberrant et reste fidèle au modèle algébrique. Les données utilisées sont
résumées au Tableau 5-5

Tableau 5-5 : Paramètres utilisés pour la validation du modèle d’Amphlett modifié


[41]

Paramètre Valeur Référence


T 80°C [81]
pH2/pO2 3/3 [81]
Scell section droite de la PàC 5 cm2 [81]
Lm épaisseur de la membrane 125 m [81]
 (porosité de la GDL) 0.5 [81]
 GDL épaisseur de la GDL 250 m [81]

1,1
exp,(Thampan, 2001)
1,0 Thampan, 2001
Amphlett, 1996
0,9
Tension de la cellule [Volt]

0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
Densité de courant [A/cm²]

Figure 5-5 : Tension théorique et tension expérimentale

Pour les deux approches de modélisation, la Figure 5-5 est la


représentation du résultat obtenu de la simulation de la tension en fonction de la
densité de courant d’une PàC. PEMFC.
125

Tableau 5-6 : Evaluation du modèle de Thampan et d’Amphlett

Modèle de Modèle
Paramètre
Thampan d’Apmhlett
Coefficient de regression R² 0,96735 0,9555
Écart type  0,06229 0,0725

Qualitativement, Tableau 5-6, les deux modèles corroborent les données


expérimentales, le modèle d’Amphlett présente un net avantage dans le domaine
des densités de courant faible, contrairement pour le modèle de Thampan efficace
dans le domaine des densités de courant élevées.

5.3 Visualisation de l’influence de quelques paramètres sur la courbe de


polarisation d’une PàC
Le modèle validé est utilisé pour visualiser la courbe de polarisation en
fonction des paramètres choisis, température, pression. L’influence de la
composition en eau sera introduite dans le modèle dynamique ainsi que le nombre
de cellule mise en stack.
Les caractéristiques choisit pour la pile sont résumées au Tableau 5-7, la
membrane est de type Nafion 117. On varie la pression d’hydrogène et d’oxygène
de manière uniforme et égale pH2 = pO2. Pour le domaine de température on
choisit l’intervalle de 30 °C à 80 °C.

Tableau 5-7 : Caractéristique de la PàC utilisée pour la simulation

Paramètre Valeur Référence


porosité des électrodes et GDL 0.5 [66]
épaisseur de la GDL, GDL ,a ,  GDL ,c 0.26 10 -3 m [66]
épaisseur de la membrane Nafion 117 0.23 10 -3 m [66]
surface de la cellule 50 cm² [66]
126

Tableau 5-8 : Domaine de variation de la température et de la pression, simulation


de la tension, la densité de puissance et l’efficacité d’une cellule d’une PàC.

Paramètre Valeur
pH2 et pO2 (atm) 1 atm, 2 atm, 5
atm
T (°C) 30°C, 50°C, 80°C

5.3.1 Simulation de la tension, la densité de puissance et l’efficacité d’une cellule


d’une PàC.
Les courbes de polarisation, densité de puissance et efficacité globale d’une
cellule d’une PàC sont représentées Figure 5-6, 5-7.
1,0
pH2/pO2 =1/1 pH2/pO2 =1/1
0,35
pH2/pO2 =2/2 pH2/pO2 =2/2
0,8 pH2/pO2 =5/5 0,30 pH2/pO2 =5/5
densité de puissance, W/cm²
tension de la cellule, Volt

T = 30°C T = 30°C
0,25
0,6
0,20

0,4 0,15

0,10
0,2
0,05

0,0 0,00
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
densité de courant , A/cm² densité de courant , A/cm²

Figure 5-6 : Tension d’une cellule PàC Figure 5-7 : Densité de puissance
en fonction de la pression d’une cellule PàC en fonction de la
pression
pH2/pO2 =1/1
0,5
pH2/pO2 =2/2
efficacité globale de la cellule, %

pH2/pO2 =5/5
0,4 T = 30°C

0,3

0,2

0,1

0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
densité de courant , A/cm²

Figure 5-8 : Efficacité globale d’une


cellule PàC en fonction de la pression
127

On observe que l’efficacité de la cellule augmente avec l’augmentation de la


pression et de la température. Avec l’augmentation de la température les pertes
d’activation sont réduites et le transfert de matière est amélioré, ce qui engendre
une réduction de la résistance de la cellule et augmentation des performances
[66]. On observe aussi le déplacement de la courbe de polarisation vers les
densités de courant élevées en augmentant la température, ceci est dû à
l'augmentation de la conductivité de la membrane avec l’augmentation de la
température. Aussi, Figure 5-10 montre que la densité de puissance maximale se
déplace vers les densités de courant élevées avec l’augmentation de la
température sous l’effet de la réduction des pertes ohmiques [66].

T = 30 °C 0,60 T = 30 °C
1,2
T = 50 °C 0,55 T = 50 °C
T = 80 °C T = 80 °C
0,50

densité de puissance, W/cm²


1,0 p = 3 atm p = 3 atm
tension de la cellule, Volt

0,45
0,40
0,8
0,35

0,6 0,30
0,25
0,4 0,20
0,15
0,2 0,10
0,05
0,0 0,00
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
densité de courant , A/cm² densité de courant , A/cm²

Figure 5-9 : Tension d’une cellule PàC Figure 5-10 : Densité de puissance
en fonction de la température d’une cellule PàC en fonction de la
température
T = 30 °C
0,5 T = 50 °C
efficacité globale de la cellule, %

T = 80 °C
p = 3 atm
0,4

0,3

0,2

0,1

0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
densité de courant , A/cm²

Figure 5-11 : Efficacité globale d’une


cellule PàC en fonction de la
température
128

Les Figures 5-8 et 5-11 montrent que les performances de la PàC


s’améliorent avec l'augmentation de la pression, ceci peut être expliqué par
l'équation de Nernst. L'ensemble des courbes de polarisation changement
positivement avec l’augmentation de la pression. Une autre raison de
l'amélioration des performances est l'augmentation de la pression partielle du gaz
réactif avec l'augmentation de pression de fonctionnement. La densité de
puissance maximale évolue positivement avec l’augmentation de la pression en
raison du taux de la réaction chimique qui est proportionnelle à la pression
partielle de l'hydrogène et de l'oxygène. Ainsi, l'effet d'une augmentation de la
pression est plus important lors de l'utilisation de l'air. En effet, des pressions
supérieures permettent et forcent l'hydrogène et l'oxygène à être en contact étroit
avec l'électrolyte. Cette sensibilité à la pression est plus prononcée autour de la
région des densités de courant élevée. Il est intéressant de remarquer, en
comparant la Figure 5-8, 5-9, que la puissance maximale correspond à un assez
fort courant. Au point maximum, la résistance interne de la cellule est égale à la
résistance électrique du circuit externe. Toutefois, l'efficacité est en baisse dans la
région des courants forts, il est impératif de trouver un compromis entre puissance
élevée et une grande efficacité.

5.4 Modèle Dynamique de la pile à combustible


La modélisation dynamique de la pile à combustible est importante pour le
dimensionnement d’un système énergétique flexible et adaptatif aux changements
qui peuvent se produire au niveau de la charge, variation de la consommation
électrique à la sortie de la pile, ou variation des conditions opératoires,
température, pression, concentration d’hydrogène ou d’oxygène. Dans ce cas
précis une équation ou des équations supplémentaire doivent être misent en
œuvre pour traduire l’aspect dynamique de la pile à combustible.
L’aspect dynamique requiert un choix des paramètres qui servent à
l’approche concertée de modélisation. L’approche classique utilisée par Larminie
[27] reste un outil de choix pour étudier le phénomène transitoire. La PàC est
schématisée par un circuit électrique équivalent, Figure 5-12, la description du
129

comportement dynamique de ce circuit nous renseigne sur le fonctionnement de la


pile.
E

Ra Rohm

Rcharge
Vout

Figure 5-12 : Circuit électrique équivalent pour la modélisation dynamique d’une


PàC

Les paramètres du circuit équivalent sont la résistance ohmique Rohm et les


autres résistances de nature non ohmique, résistance due aux phénomènes
d’activation et de concentration. La capacité C permet de simuler le phénomène
de double couche électrique qui se manifeste aux niveaux de l’interface des
électrodes, liée à la présence d'espèces chargées de part et d'autre du lieu de la
réaction.
Les équations générales, loi des noeuds et loi des mailles (lois de Kirchhoff),
pour le circuit électrique équivalent sont comme suite :

Vout  Ecell  U act ,conc  nohm (5-45)

Vout tension de sortie de la pile = Ncell * (Ecell – Uact,conc + ohm), [V]


Uact,conc tension liée aux surtensions d’activation et de concentration, [V]
ohm surtension ohmique, [V], Ncell nombre de cellule dans la PàC
On introduit la résistance liée aux surtensions d’activation et de
concentration, Ract,conc

act ,conc
Ract ,conc   (5-46)
I

L’équation différentielle qui décrit le comportement de la pile s’écrit alors :

dU act ,conc I U act ,conc


  (5-47)
dt C Ract ,conc  C
130

Cette équation est résolue par la méthode de Runge-Kutta avec pas


d’intégration adaptatif. La tension de sortie de la pile à combustible est reliée par
la résistance de la charge et du courant de sortie par la relation suivante :

Vout
I (5-48)
Rch arg e

 V dV 
Vout  Ecell  2 * U act ,conc  Rohm  out  C out  (5-49)
 Rch arg e dt 

Rcharge résistance de la charge, []


La résolution de l’équation (5-47) s’effectue avec comme condition initiale
Vout(t = 0) = 0 nous obtenons alors l’expression suivante :

1  Rch arg e  Rohm 


Vout  Rch arg e  E  2 * U act ,conc  1  exp( ) (5-50)
Rch arg e  Rohm  Rch arg e Rohm  C 

D’après la simplification préconisée par Haddad [58] à savoir que :


Rcharge + Rohm  Rcharge l’équation (5-50) devient :

 t 
Vout  ( Ecell  2 *U act ,conc ) 1  exp( ) (5-51)
 Rohm  C 

Nous avons amélioré la description dynamique de la pile à combustible en


intégrant la dynamique liée à la circulation des gaz, hydrogène et oxygène.
D’après Padullés [71] la dynamique de la circulation de l’hydrogène au
niveau anodique et l’oxygène au niveau cathodique est décrit par les équations
reliant le flux molaire et la pression exercée :

FH 2  K H 2 pH 2 (5-52)

FO2  K O2 pO2 (5-53)

FH 2O  K H 2O pH 2O (5-54)
131

Fk débit molaire entrant de l’espèce k [mol/s], Pk pression partielle de l’espèce

k [atm]
Kk constante d’écoulement liée à l’espèce k, [mol/( atm s)]
Pour les gaz, on suppose que la loi des gaz parfaits est applicable, cela nous
permettra d’établir les bilans molaires pour chaque espèce.
Il est admet que le volume du compartiment anodique peut être écrit de la
manière suivante :

pH 2  Vanode  nH 2 RT (5-55)

nH2 nombre de moles d’hydrogène, [mol]


De la différentiation temporelle de l’équation précédente, on aboutit à la
formule suivante :

dPH 2 RT 
 FH (5-56)
dt Vanode 2

Cette équation est le point de départ pour le bilan molaire global pour chaque
espèce impliquée. Il est possible de relier les différents termes de flux molaire par
un bilan molaire comme le montre Padullés [71] :

dPH 2 RT  in  out  r
dt

Vanode

FH 2  FH 2  FH 2  (5-57)

Vanode volume du compartiment anodique, [m3], FHr débit molaire d’hydrogène qui
2

réagit,[mol/s], FHout débit molaire d’hydrogène sortant,[mol/s]


2

Suivant l’aspect électrochimique de la réaction d’oxydation au niveau de


l’anode, nous pouvons écrire la relation suivante :

I
FHr 2  N cell (5-58)
2F

On pose : Kr = Ncell / (4F) nous pouvons écrire la relation suivante :

dPH 2 RT  in  out
dt

Vanode

FH 2  FH 2  2 K r I  (5-59)
132

Pour le flux de sortie en admet que les formules (5-52)(5-53) (5-54) sont
applicable, pour la résolution de l’équation (5-59), on utilise la transformée de
Laplace, nous obtenons les relations suivantes :

pH 2 ( s ) 
 Fin
H2  2Kr I  (5-60)

K H2 1   H2  s 
Vanode
 H sec   (5-61)
2
RT  K H 2

s variable de la transformée de Laplace


L’étape suivante, consiste à appliquer la même démarche utilisée pour
l’hydrogène, à l’oxygène et l’eau.
Pour O2 :

pO2 (s) 
 F  K I 
in
O2 r
(5-62)
K 1    s 
O2 O2

Pour H2O :

pH 2O ( s ) 
 Fin
H 2O  2Kr I  (5-63)

K H 2O 1   H 2O  s 
La complexité des phénomènes qui se déroule dans la PàC, rend la tâche
de simulation difficile, et les risques de divergence des modèles présents. Il faut
choisir les paramètres d’entrée soigneusement afin d’aboutir à des résultats
concordants et exploitables. Suivant cette idée nous avons pris part de considérer
la composition en eau, xH2O l’élément clé de la simulation dynamique de la PàC.

5.5 Composition des gaz à l’entrée et à la sortie de la PàC


La composition à l'entrée est imposée par la source de gaz, et la
consommation par la réaction chimique et le transport de l'eau [19].
Pour estimer la composition des gaz, on introduit la notion de
stoechiométrie, définit comme le rapport entre la quantité du composant actuel qui
133

alimente la pile, la quantité peut être en excès ou insuffisante, et la quantité


requise :

débit actuel
s  (5-64)
débit requit

La figure suivante illustre le flux de composant à l’entrée et à la sortie de la


PàC.

H2, entrée H2, sortie

ANODE
H2O, entrée H2O, sortie

H2O, sortie
H2O, entrée
CATHODE

O2, entrée O2, sortie


N2, entrée N2, sortie

Figure 5-13 : Flux molaire au niveau des canaux à l’entrée et la sortie de la PàC.

Pour simplifier les notations les termes « in » et « out » font référence à


l’entrée et à la sortie de la pile, et les termes « c » et « a » font référence à l’anode
et à la cathode respectivement.
La composition de l’eau à l’entrée de la PàC :

peau
xH 2O ,in  (5-65)
pin

Si on suppose un équilibre mécanique entre l’eau liquide et la vapeur d’eau,


la composition de l’eau saturée à l’entrée de la PàC est définie par la relation
suivante :

sat
peau
x HsatO ,in  (5-66)
2 pin

On peut utiliser l’air à l’entrée de la PàC comme source d’oxygène ou utiliser


l’oxygène pur, pour des conditions de sécurité il est conseiller d’utiliser l’air pour
134

ne pas saturer l’atmosphère par de l’oxygène au risque d’aboutir à un système


explosif.
L’air est considéré comme un gaz parfait, avec un pourcentage constant
entre l’oxygène et l’azote dans un rapport de 79 :21 de composition, nous avons :

xH 2O ,in  xO2 ,in  xN2 ,in  1 (5-67)

1  xH 2O ,in
xO2 ,in  (5-68)
1  79 / 21

Dans la Figure 5-14 on schématise l’évolution de la composition de l’eau et


d’oxygène qui alimente la PàC, en fonction de la pression et la température
d’entrée.

Remarque : on aboutit à la même représentation classique que Berning [47]

0.25 0.6

oxygène
5 atm

0.2 0.4

Fraction molaire H2O


Fraction molaire O2

3 atm

1 atm

0.15 1 atm 0.2

vapeur d'eau 3 atm


5 atm

0.1 0
50 55 60 65 70 75 80
Température [°C]

Figure 5-14 : Flux molaire entrant en eau, au niveau du compartiment cathodique


en fonction de la température et de la pression.
135

5.5.1 Composition des gaz au niveau de l’anode et la cathode

Au niveau de l’anode

 p sat 
x aH O ,in   eau  (5-69)
 pin anode
2

x aH  1  x aH O,in (5-70)
2 ,in 2

Au niveau de la cathode

 p sat 
x cH O ,in   eau  (5-71)
 pin cathode
2

1  x cH O,in
xO ,in 
c 2
(5-72)
2
1  79 / 21

x cN  1  xOc 2 ,in  xHc 2 O ,in (5-73)


2 ,in

Pour les calculs, dans le cas d’utilisation de l’air, il faut tenir compte de la
présence d’une certaine quantité de vapeur d’eau [28], deux paramètres sont
introduits pour accéder à l’influence du taux d’humidité, il s’agit de l’humidité
relative et l’humidité absolue, définis par les relations suivantes :
L’humidité absolue :

meau
huma  (5-74)
mair

L’humidité relative :

peau
humr  sat
(5-75)
peau
136

peau [atm] est la pression de vapeur de l’eau, meau masse d’eau contenue dans
l’air, mair masse d’air sec. On introduisant les masses moléculaires de l’air Mair =
29 g/mole et de l’eau Meau = 18 g/mol, nous obtenons la relation suivante :

meau M eau peau


huma    (5-76)
mair M air pair

La pression de l’air sec est p = pair + peau  pair = p - peau , p [atm] la


pression totale du mélange air et eau. Nous aboutissons à l’équation suivante
[28] :
peau
meau  0.622 mair (5-77)
P  peau
La combinaison des deux formules (5-73)(5-74) nous permet d’estimer
l’humidité nécessaire à l’alimentation de la PàC.

5.5.2 Composition des gaz dans les couches de diffusion anodique et cathodique

5.5.2.1 Diffusion dans les couches de diffusions anodique et cathodique

La théorie qui permet d’estimer les concentrations des espèces dans les
couches de diffusion est complexe et ce n’est pas une tache facile de prendre en
compte tous les paramètres, les phénomènes et interférences qui existent ou qui
peuvent exister. La majorité des auteurs [80][45][52][34] utilise le modèle de
Stefan-Maxwell [88], qui est une généralisation de la loi de diffusion de Fick pour
deux constituants ou plus. La théorie permet d'exprimer les pressions
effectives pH* 2 , pO* 2 en fonction de la variation des concentrations molaires des

constituants du mélange gazeux ci [mol/m3] en fonction de leurs densités de flux


molaires N i [mol/s]. On considère le schéma de la pile Figure 5-15, l’origine des

coordonnées sur une dimension linéaire est le début de la face de l’anode, ainsi
on peut définir l’épaisseur de l’anode Lanode et l’épaisseur de la cathode Lcathode
aussi pcathode et panode pression côté cathode et pression côté anode,
respectivement.
137

Anode Membrane Cathode


H2, H2O O2, H2O

H2 O2

Lanode Lm Lcathode

Figure 5-15 : Schématisation de la géométrie de la PàC

En introduisant les fractions molaires xk des composés dans le mélange, la


relation de Stefan-Maxwell pour un transfert monodimensionnel suivant la
dimension linéaire z [m] en régime permanent s'écrit de la manière suivante :

n
d k  xk    xk N j  x j N k  / cT D eff k j (5-78)
j 1

Dkeff, j Le coefficient de diffusion binaire effective [m²/s], cT concentration du

mélange [mol/m3]

Au niveau de l’anode

Au niveau de l’anode, les deux constituants qui interviennent sont


l’hydrogène et l’eau à l’état de gaz, l’équation Stefan-Maxwell (5-78) engendre les
relations suivantes :

dxH 2O xH 2 O N H 2  x H 2 N H 2 O RT xH 2O N H 2  xH 2 N H 2O
H2O(g)   eff
  (5-79)
dz cT D H 2O , H 2 panode D eff H 2O , H 2

La concentration totale cT s’écrit suivant l’équation des gaz parfaits en


fonction de la température et la pression au niveau de l’anode cT = panode / RT.
138

Le flux molaire de l’eau est négligeable au niveau de l’anode  N H 2O  0 ,

nous obtenons ainsi la relation suivante :

dxH 2O RT xH 2O N H 2
  (5-80)
dz panode D eff H 2O , H 2

L’intégration de cette équation par rapport à la dimension linéaire z à partir


du bord des canaux anodique pour atteindre l’interface du catalyseur, côté anode
s’écrit :
z  Lanode
interface
dxH 2O RT N H2

cannaux xH 2 O

panode
 
z 0 D eff
H 2O , H 2
dz (5-81)

Par combinaison avec (5-58) avec Ncell = 1 nous avons 

 RT I  Lanode 
xinterface  x cannaux  exp   eff  (5-82)
 panode 2 FD H 2O , H 2 
H 2O H 2O

Nous aboutissons à la pression effective :

xHinterface pHinterface 1  xHinterface


2O
2
 2
p interface
H2 p interface
H 2O (5-83)
xHinterface
2O
pHinterface
2O
xHinterface
2O

On remplace le terme interface par la « * » :

1  xH* 2O
p *
H2 p *
H 2O (5-84)
xH* 2O

En utilisant l’équation (5-82) dans l’équation (5-84) nous avons la formule


suivante :

 
 
 1 
pH* 2  p H 2O 
*
 1 (5-85)
 exp  RT  I  Lanode  cannaux
 x H 2 O 
  panode 2 FD eff H O , H 
  2 2  
139

Au niveau de la cathode

Au niveau de la cathode, on suppose que l’oxygène provient d’une


alimentation en air , les constituants présent sont O2, N2, H2O(g), l’équation Stefan-
Maxwell (5-78) appliquée engendre les relations suivantes :

dxH 2O xH 2O N O2  xO2 N H 2O RT xH 2O N O2  xO2 N H 2O


H2O(g)  eff
  (5-86)
dz cT D H 2O ,O2 pcathode D eff H 2O ,O2

Le flux molaire de l’eau est négligeable au niveau de la cathode 


N H 2O  0 , nous obtenons ainsi la relation suivante :

dxH 2O RT xH 2O N O2
  (5-87)
dz pcathode D eff H 2O ,O2

L’intégration de cette équation par rapport à la dimension linéaire z à partir


du bord des canaux cathodique pour atteindre l’interface du catalyseur, côté
cathode s’écrit :
z  Lanode
interface
dxH 2O RT N O2

cannaux
x H 2O

pcathode
 
z 0
D eff
H 2O ,O2
dz (5-88)

Par combinaison avec l’équation (5-58) et la relation qui donne le flux


I
molaire d’oxygène N O2  N cell avec Ncell = 1 nous avons 
4F

 RT I  Lcathode 
xinterface  x cannaux  exp   eff  (5-89)
 pcathode 4 FD H 2O ,O2 
H 2O H 2O

L’application de l’équation Stefan-Maxwell pour le constituant inerte N2


,avec la même démarche développée pour l’eau nous aboutissons à une équation
semblable :
140

 RT I  Lcathode 
xNinterface  x cannaux
N  exp   eff  (5-90)
 pcathode 4 FD N2 ,O2 
2 2

En utilisant les deux équations (5-67)(5-68) pour le mélange ternaire O2, N2


et H2O nous pouvons déduire l’équation suivante :

xOinterface pOinterface 1  xHinterface


2O
 xNinterface
2
 2
 pOinterface  pHinterface
2O
2
(5-91)
xHinterface
2O
pHinterface
2O
2
xHinterface
2O

On remplace le terme interface par la « * » :

1  xH* 2O  xN* 2
p *
O2 p *
H 2O (5-92)
xH* 2O

1  xH 2O ,in
En exploitant l’information donnée par l’équation xO2 ,in  , et les
1  79 / 21
deux formules pour x interface
H O
et xNinterface
2
nous pouvons écrire que :
2

1  xH* 2O
p *
O2 p *
H 2O (5-93)
xH* 2O (1  79 / 21)

 
 
 1 
pO* 2  0.21  pH* 2O   1 (5-94)
 x cannaux  exp  RT  I  Lcathode  
 H 2O  eff  
  pcathode 4 FD H 2O ,O2  

Les deux équations qui permettent de calculer les pressions partielles


effectives pO* 2 et p H* 2 sont intéressantes dans le cas de l’optimisation de la

géométrie de la pile et plus exactement pour le dimensionnement des épaisseurs


des électrodes, puisque dans les deux termes des équationss (5-85)(5-94) il
apparaît les termes des épaisseurs des électrodes. Toutefois, une approche
141

purement empirique élaborée par Maxoulis [69] révèle qu’une corrélation des
termes en exponentielles pour pO* 2 et p H* 2 existe par rapport à la densité de courant.

La pression partielle de l’hydrogène p H* 2 peut s’écrire en fonction de la

tension de vapeur de l’eau et la densité de courant [69] :

 
p 
sat
1 
p H* 2   
H 2O
 1 (5-95)
 
 2   exp  1.653  J 
 x H 2O

  T
1.334
 

 
 1 

pO* 2  p Hsat2O  
 exp  4.192  J 
 1

(5-96)
  1.334  x H 2O 
 T 
La composition en gaz reste assujetti aux performances de la PàC, il est utile
alors d’introduire un paramètre qui servira d’un élément de contrôle et de
régulation des flux molaire, il s’agit de fixer un taux d’utilisation de l’hydrogène, Uf
et ainsi relier le flux molaire et le courant électrique [60]. On admet que le taux
d’utilisation d’hydrogène est de 80 %.
Nous avons :

FHr 2
Uf  (5-97)
F in
H2

I  N cell
FOr2  (5-98)
4F

I  N cell
FHr 2O  (5-99)
2F
142

5.5.3 Bilan de matière


Le bilan de matière peut facilement être établit pour l’assemblage PEMFC
en « stack » en utilisant les équations de Larminie et Dicks [27], nous avons
regroupés l’essentiel des équations dans les tableaux suivants :

Tableau 5-9 : Expressions du bilan de matière à l’entrée de la PEMFC

Flux massique [g/s]


H2
M H2
mH 2 ,in   sH 2 I  Ncell (5-100)
2F
O2
MO2
mO2 ,in   sO2 I  Ncell (5-101)
4F
N2
M N2 1  xO2 ,air
mN 2 ,in   sO2  I  Ncell (5-102)
4F xO2 ,air
Air
 sair M air
mair2 ,in  I  Ncell (5-103)
xO2 ,air 4F

Tableau 5-10 : Expressions du bilan de matière à la sortie de la PEMFC

Flux massique
H2
M H2
mH 2 ,out 
  sH 2  1 
2F
I  Ncell (5-104)
O2
MO2
mO2 ,out 
  sO2  1 
4F
I  Ncell (5-105)
N2
mN 2 ,out  mN2 ,in
Air
 1  xO2 ,air  I  Ncell
 
mair2 ,out    sO2  1 MO2   sO2
xO2 ,air
MN2  (5-106)
  4F
143

mk ,in flux massique à l’entrée de la PEMFC pour l’espèce


k = O2, N2, H2O,[g/s]
mk ,out flux massique à la sortie de la PEMFC pour l’espèce k
Mk masse molaire de l’élément k [g/mol]
 sk stoechiométrie de l’espèce k
xO2 ,air quantité d’oxygène dans l’air, dans le cas d’utilisation d’une
alimentation en oxygène pure nous aurons  sO2  2 et xO2 , air  1 , dans le
cas d’utilisation d’air  sO2  2 et xO2 , air  0.21

5.5.4 Transfert de chaleur


Un bilan énergétique simple établit à la base de considération
thermodynamique est utilisé pour quantifier l’échange thermique dans une pile, en
régime statique.
La quantité de chaleur dégagée par la pile à combustible, Qchaleur [W] est
évaluée selon l’équation proposée par Larminie [27] :

pour l’eau produite à l’état liquide :

Qchaleur ,liq.  N cell  I  1.48  Ecell  (5-107)

pour l’eau produite à l’état vapeur :

Qchaleur ,vap.  N cell  I  1.25  Ecell  (5-108)

5.6 Implémentation du modèle dynamique dans l’environnement Matlab/Simulink


Après concertation sur la méthode de programmation du modèle de la pile à
combustible en mode transitoire, l’environnement dédier Matlab/Simulink offre un
outil complet puissant et accessible, nous avons ainsi reprogrammé toutes les
équations pour arriver au schéma bloc de la pile à combustible.
Les paramètres utilisés pour la simulation sont regroupés au tableau suivant.
144

Tableau 5-11 : Paramètres utilisés pour le modèle Simulink de la PEMFC

Paramètre Valeur Référence


KH2 [kmol /(atm s)] 4.22 × 10-5 [53]
KH2O [kmol /(atm s)] 7.716 × 10-6 [53]
KO2 [kmol /(atm s)] 2.11 × 10-5 [53]
H2 [1/s] 3.37 [53]
H2O [1/s] 18.418 [53]
O2 [1/s] 6.74 [53]

Chaque équation du modèle est représentée en un objet reliant les


informations d’entrée avec les information de sorties, Figure 5-16.

Variables d’entrée Variables de sortie

Modèle

Figure 5-16 : Schéma de bloc entrées-sorties de la PàC.

pH2

pH 2 pH2

pO 2 pO2 Nernst y 1
Tension
pO2 T
d'équilibre [volt ]
T Equation de Nernst

Temperature

Figure 5-17 : Schéma bloc Simulink de l’équation de Nernst


145

Taux Hydratation

T f(u)

Temperature mHy d

T overfcn1 y
1
Jcur Jcur
Out2
Densité de courant conductivité

Divide
Sm 1e-4

surface cellule
Gain
Gain1
Divide1
Lm -1

épaisseur membrane

Divide2

Figure 5-18 : Schéma bloc Simulink de la surtension ohmique

T T mfcn m

Temperature
valeur de m
-u 1
Jcur 8 eu Divide Unary Minus
Out1

Densité de courant Gain Math


Function

Figure 5-19 : Schéma bloc Simulink de la surtension de diffusion

Jcur 1e4

Densité de courant 10000Jcur 0.5 MATLAB


T T JA0fcnJA0 Jcur/JA0 Function
Gain3 produit1 asinh
Temperature
JA0 D0H2 1.1028e-4

1-u(1) 1
f(u)
produit2 Sutension
1-Jcur/JAL
correction de la pression anodique
DH2
f(u)

T 2RT/F
CHPH cH2 1e6
pH2 pH2
Gain2 Jcur/JAL
pH2 cH2
JAL

-C- u(1)^1.5

porosité(GDL) term1
96500 2

Nombre de Faraday Gain4

-C-

epaisseur(GDL)

Figure 5-20 : Schéma bloc Simulink de la surtension anodique.


146

Jcur 1e4

Densité de courant 10000Jcur 0.5 MATLAB


T T JC0fcn JC0 Jcur/JC0 Function
Gain3 produit1 asinh
Temperature
JC0 D0O2 3.2348e-5

1-u(1) 1
f(u)
Sutension
1-Jcur/JCL produit2
correction de la temperature cathodique
DO2
f(u)

T RT/F
CO2 cO2 1e6
pO2 pO2
Gain2 Jcur/JCL
pO2 cO2
JCL

eGDL u(1)^1.5

porosité(GDL) term1
96500 2

Nombre de Faraday Gain4

LGDL

epaisseur(GDL)

Figure 5-21 : Schéma bloc Simulink de la surtension cathodique.


pH2

pH2 f(u )

pO 2
ENernst
pO 2 |u|

Abs |u|
f(u)
Abs1

Scope
JA0

T
Ramp fcn Subtract
y
f(u) Jcur

diffusion
T MATLAB simout
JC0 Mux
Function
Temperature (K) DO1 To Workspace
Cathode

f(u) 2
term Gain
f(u)
MATLAB
Mux
Taux hydratation Function
DO3
Anode

f(u)

correction de T
In1
eGDL

porosité (GDL ) uv
DH2 pH2
f(u) JCL f(u) JAL In2
Math CH2_PH2 cH2
1.5
Function 3.2348 e-5 T
Out1
constant
D0O2 cH2
In3
Mux
1.1028 e-4 DO2

D0H2
LGDL
pO2 In4
Lm
epaisseur(GDL ) CO2_PO2 cO2
T Lm (m) ohmique
cO2
Mux Sm

surface (m²)

Figure 5-22 : Schéma bloc Simulink à l’état stationnaire de la PEMFC


147
148

1 In1 Out1 5

Number calculate Kr surface Scope 2


KrI
of Cells
Jcur
I current
Signal
I current Divide Puissance
Current Amps
Product 1 simoutW
0.0078 P(W/cm2)

qH2 (mol/s) 2
Gain 2
simoutE
0.004
TensionE
qO2 (mol/s)

E_I

300

T 1/0.0422 1/0.0211
H2 O2
3.37 s+1 6.74s+1
In1

In2

In3

In4

Scope 1 In5
Out1
230 e-6 In6

Lm(m) Scope
In7
porosite (GDL )
N0E
0.5 In8

In9
epaisseur (GDL)
In10
260 e-6
PEMFC

Figure 5-23 : Schéma bloc Simulink en mode transitoire de la pile à combustible


PEMFC
149

Le modèle implémenté dans Simulink permettra d’analyser l’influence, en


régime transitoire des différents paramètres comme la pression la température et
surtout la variation transitoire de la densité de courant.

5.7 Régime dynamique du modèle de la PEMFC dans l’environnement


Matlab/Simulink
Pour la pile à combustible, nous procédons par l’estimation de la tension de
la PEMFC en fonction des paramètres comme la densité de courant, la pression
en hydrogène et la température de fonctionnement. Nous envisageons analyser le
système par le schéma bloc Simulink, dans une application en temps réel.

Tension de la PEMFC sous l’effet d’une variation de la pression en hydrogène


L’analyse de la variation de la pression en hydrogène s’effectue par le choix
du signal de type pulsation, Figure 5-24, avec pO2 = 1 atm, T = 353 °C et les
caractéristiques du Tableau 5-7.

3 1.4

2.8
1.2
2.6

2.4 1
Pression H2,[atm]

2.2
Tension, [volt]

0.8
2
0.6
1.8

1.6 0.4

1.4
0.2
1.2

1 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 5-24 : Réponse à une variation de type pulsation de la pression


d’hydrogène.

Tension de la PEMFC sous l’effet de la variation de la température


Le signal choisit pour la température est de type sinusoïdal, Figure 5-25,
avec les pH2 = 1, pO2 =1 ; pH2O = 1 et les et les caractéristiques du Tableau 5-7.
150

350 1.4

340 1.2

330 1
Température, [K]

Tension, [volt]
320 0.8

310 0.6

300 0.4

290 0.2

280 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 5-25 : Réponse à une variation de type sinusoïdal de la température.

Tension de la PEMFC sous l’effet de la variation de la densité de courant


La variation de la densité de courant reflète en effet la variation de la
charge, élément électrique récepteur, pour visualiser la capacité du modèle
Simulink à s’adapter aux variations de la densité de courant nous avons choisit un
signal arbitraire, Figure 5-26 avec les caractéristiques du Tableau 5-7. pH2 = 1, pO2
=1 ; pH2O = 1, T = 353 K

1.6 0.8

1.4 0.6

0.4
1.2
Densité de courant , [A/cm²]

0.2
Tension, [volt]

1
0
0.8
-0.2

0.6
-0.4

0.4 -0.6

0.2 -0.8
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 5-26 : Réponse à une variation de la densité de courant.


CHAPITRE 6
THERMODYNAMIQUE DE L’ÉLECTROLYSE DE L’EAU À BASE D’UNE
MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE

Dans cette partie, une analyse est proposée pour comprendre la


thermodynamique de l’électrolyse de l’eau par membrane polymère solide de type
Nafion. L’objet de ce chapitre est d'estimer l'énergie électrique idéale requise pour
la production de l'hydrogène dans les conditions de l'électrolyse de l'eau à basse
et haute pression.

6 Thermodynamique de l’Electrolyse de l’eau à Base d’une Membrane Polymère


Solide pour la Production d’Hydrogène à Basse et Haute Pression
Préambule

L’hydrogène peut-être produit à partir de l'électrolyse de l’eau fonctionnant


sous pression atmosphérique ou à haute pression. Pour certaines industries,
l’industrie chimique et surtout le secteur de l’automobile, beaucoup d’efforts sont
canalisés vers la production de l'hydrogène pur à haute pression, en employant
des électrolyseurs pressurisés.

Au Tableau 6-1, nous présentons les conditions de fonctionnement pour les


unités d'électrolyse conventionnelle de l’eau de divers producteurs, un système
conventionnel d'électrolyse emploie une solution alcaline, habituellement
l’hydroxyde de potassium, comme électrolyte. Les électrodes sont généralement
du type unipolaire ou bipolaire. La production d'hydrogène a lieu à la pression
ambiante ou élevée (usines commerciales jusqu'à 3 MPa). Les conditions de
fonctionnement typiques sont la température d’électrolyse de 70 – 90 ° C, une
tension de cellules de 1.85 - 2.05 V et d'une densité de courant de 2 - 3 kA/m². La
puissance en énergie spécifique est entre 4 et 5 kWh/m3 (CNTP).
152

Tableau 6-1 : Producteur pour des unités commerciales d'électrolyse


[39]

Pressure, MPa Densité de courant Statut commercial


Électrolyte ou 2
Producteur Types Température, (A/m ), potentiel (V), (1988), dimension
Concentration
Ou Pays d’électrolyse °C consommation de l’unité
% masse
kWh/m3 (CNTP) H2 m3 (CNTP) H2/h a
BBC AG bipolaire KOH ambiant 2000 A/m² 5 – 300
3
Suisse filtre presse / 80 °C 2.05 V / 4.9 kWh/m
Davy-
bipolaire KOH ambiant 3 – 330
Bamag.
R.F.A. filtre presse 4.2 – 4.5 kWh/m3
Electrolyser unipolaire KOH ambiant 1340 A/m² 0.5 – 100
1.8 V /4.3 – 5.0
3 c
kWh/m
Canada tank / 70°C /
2500 A/m², 1.9 V/4.4
kWh/m3
Krebs-
bipolaire KOH ambiant 1000 – 9000 A/m² 20 – 200
Kosmo
1.6 – 2 V/3.9 – 4.8
R.F.A filtre presse / 75°C /
kWh/m3
Lurgi
(Zdanski- bipolaire KOH 30°C 2000 A/m² 110 – 750
Lonza)
1.86 V/4.3 – 4.6
R.F.A. filtre presse / 90°C /
kWh/m3
Norsk
bipolaire KOH ambiant 1750 A/m² /
Hydro b
3
Norvège filtre presse / 80°C 1.75 V/4.1 kWh/m /
Oronzio de
bipolaire KOH ambiant 1500 A/m² 5 – 1000
Nora
1.85 – 1.95 V/4.6
Italie filtre presse / 80°C 3 /
kWh/m
Teledyne bipolaire KOH 0.7 MPa 3000 A/m² 1 – 42
USA filtre presse / 80°C 2.1 – 2.2/5.5 – 6.1 /

a des usines de grandes capacité (combinaison d’un nombre approprié d'unités).


b aucune information disponible à ce jour, c valeur plus élevée : électrode
standard ; valeur faible : électrode activée.
Puisque l'hydrogène est habituellement requis à haute pression, et la
puissance d'énergie pour l'électrolyse n'augmente pas de manière significative
avec la pression, des unités d'électrolyse sous pression dans la gamme de 0.6 -
20 MPa sont disponibles. Les données de fonctionnement rapportées par des
producteurs d'électrolyse sous pression sont données au Tableau 6-2.
153

Tableau 6-2 : Exemple d’unités d’électrolyse de faibles capacités [39]

Pressure, MPa Densité de courant


2
Producteur Types Electrolyte Température, (A/m ), potentiel Statut de
par pays d’électrolyse (membrane) °C (V), consommation développement
kWh/m3 (CNTP) H2
Electrolyse bipolaire KOH 0.6 MPa 10 000 A/m² Projet
avancée
3
R.F.A. filtre presse conventionnel 140 MPa 1.8 V/4.3 kWh/m
Asea Brown bipolaire Eau 2.0 MPa 10 000 A/m² Petite usine
Boveri,
3 3
Suisse (polysulfone) 80 °C 1.74 V/4.2 kWh/m 1 – 20 m (CNTP)/h
Électrolyse à bipolaire eau 0.3 MPa 6000 A/m² 1 m3 (CNTP)/h
haute
température
R.F.A. Y2O3+ ZrO2 1000 MPa 1.32 V/3.2 kWh/m3 Projet pilote
Hydrogen bipolaire Eau 2.5 MPa 4.2 – 5 kWh/m3 Petite usine
Appliances,
3
Belgique (polysulfone) 50 MPa 0.04 – 1 m
(CNTP)/h
0.1 – 5 m3
(CNTP)/h
Sema Metra Avec fluide conventionnel 20.0 MPa 5.5 – 6 kWh/m3 20 – 100 m3
Conseil, sous (CNTP)/h
France pression
Sunshine- bipolaire KOH (30 % 2.0 MPa 4000 A/m² 20 m3 (CNTP)/h
Project masse)
Japan filtre presse conventionnel 120 MPa 1.65 V/4.0 kWh/m3 Projet pilote
Vandenborre bipolaire KOH (30 % 1.0 MPa Petite usine
masse)

L'électrolyse avec une membrane échangeuses d’ions (type protonique) est


connue sous l’appellation d’électrolyse en polymère solide (SPE, General
Electric), le diaphragme de la cellule est remplacé par une membrane
échangeuses d’ions (type protonique). L’eau issue de l’électrolyse est présente
seulement dans le compartiment anodique. Aucun additif n’est nécessaire pour
changer la conductivité de l’électrolyte.

Les couches qui recouvrent les électrodes ont une surface spécifique élevée.
La membrane devient saturée avec de l'eau additionnelle sur l'anode, qui est
électrolysée et sert comme milieu de refroidissement en même temps. La charge
électrique est transportée au moyen des ions hydratés H+ des groupes d'acide
sulfurique. Les densités de courant de 20 000 A/m2 peuvent être atteintes. La
Figure 6-1 représente une cellule d'électrolyse de Membrel (Asea Boveri brun)
[39].
154

Figure 6-1 : Principe de construction d’une cellule d’électrolyse (SPE). a) courant


cathodique à travers un milieu poreux; b) membrane, électrolyte à l’état solide; c)
courant anodique à travers un milieu poreux; d) catalyseur.

La surface des électrodes est entièrement en contact avec un conducteur


poreux, le graphite, pour la cathode et du nickel ou du titane aggloméré pour
l’anode. Les électrodes sont du type bipolaire.

Les unités d'électrolyses avec les membranes échangeuses d’ions sont


fournies avec une capacité jusqu'à environ 5 m3/h d'hydrogène. Les données de
fonctionnement caractéristiques d'une unité d'électrolyse sont comparées dans le
Tableau 6-3.

Les avantages de ces unités résident dont le faible encombrement spatiale


dû principalement à l’utilisation d’une densité de courant beaucoup plus élevée et
à l’absence du système d'électrolyte liquide (hydroxyde de potassium).
155

Tableau 6-3 : Comparaison de l’électrolyse conventionnelle (hydroxyde de


potassium) et électrolyse membranaires (polysulfone)

électrolyse électrolyse Hydrogen appliances


BBC KOH ABB Membrel (SPE)
Électrolyte 25 % masse KOH Nafion Nafion
Température [°C] 80 80 50
Pression du système, [MPa] 0.1 ≤2.0 2.5
2
Densité de courant [A/m ] 2000 10 000
Potentiel de la cellule [V] 2.05 1.74
Efficacité ( = 1.48/U) [%] 72 85
4.2 (à 20 %
Consommation d’énergie d’efficacité)
4.9 4.2 3
(3.54/) [kWh/m3] (CNTP) 5 kWh/m (STP) (à
100 % d’efficacité)
3
Volume [m ] 30 / /

Les développements futurs des usines d’électrolyse optent pour les


membranes solides. Par exemple, dans des modules d'usine d'essai utilisés dans
le projet Japanese Sunshine Project [Ullman, 2004], les membranes et les
catalyseurs fonctionnent sous les densités de courant jusqu'à 20 000 A/m2 et des
températures jusqu'à 150 °C.

6.1 Principe de l’électrolyse

L’application d’un potentiel électrique aux bornes des électrodes


(notamment avec du platine) d’une cellule d’électrolyse contenant un électrolyte
adéquat provoque la décomposition de l’eau en oxygène et en hydrogène.

L’enthalpie de la réaction de décomposition électrochimique de l’eau est


évaluée par l’équation suivante :

 E 
H T , p  GT , p  T ST , p   e  F  E   e  F  T   (6-1)
 T  P

H l’enthalpie, G l’énergie libre de Gibbs


S l’entropie
T température
 e nombre d’électrons mise en jeu lors de la réaction
F nombre de Faraday
E potentiel électrochimique
156

Les données thermodynamique standards à p = 101.3 kPa et T = 298.15 K


sont :
Enthalpie de la réaction H 298K
0
 286 kJ/mol

Entropie de la réaction S 298K


0
 163 J/mol.K

L’énergie libre de GIBBS G298K


0
 237 kJ/mol

L’utilisation de ces données nous permet d’écrire que l’énergie électrique


requise pour l’électrolyse (une seule cellule d’électrolyse) :

WSPE , rev  G   e   F  Erev (6-2)

Erev représente le potentiel de décomposition idéal (réversible).

Sous les conditions normales de pression et de température

G
Erev   1.228  volt  (6-3)
 e  F

A cause des irréversibilités des processus aux niveaux des électrodes et de


la résistance de l’électrolyte, le potentiel de décomposition actuel est toujours
supérieur à la valeur du potentiel idéal. Si les deux quantités d’énergies sont sous
formes d’énergies électriques le potentiel sous les conditions standard est
augmenté par un potentiel thermique EQ .

T S
EQ   0.252   volt  (6-4)
 e  F

Ainsi, le potentiel minimum théorique de décomposition aux conditions


standard est

Ethéorique  E rév  EQ  0.252  1.228  1.480  V (6-5)

Sous la condition standard de température et de pression, (CNTP défini par


l'IUPAC, Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée, la pression absolue de
1 bar et une température de 273.15 K), la division de l'eau est une réaction non
spontanée, ce qui signifie que le changement de l'énergie de Gibbs est positif.

Pour un processus électrochimique qui se déroule à pression et température


constante, le maximum de travail utile possible (c’est à dire, le travail réversible)
est égal au changement de l'énergie de Gibbs. Puisque le travail est estimé par
157

rapport au système réactionnel, le travail électrique est positif pour un


électrolyseur et négatif pour une pile à combustible.

La Figure 6-2, montre la dépendance de l'énergie et du potentiel de


décomposition par rapport à la température, à une pression constante de 100 kPa.

Energie totale requise

Energie de
décomposition réversible

Potentiel de
la cellule
Energie

Température

Figure 6-2 : Energie de formation de l’hydrogène par électrolyse en fonction de la


température à 101.3 kPa. L’échelle du potentiel électrique (Volts) permet de
déterminer la valeur théorique du potentiel (ou voltage) de la cellule.
a) Formation de H2 avec dégagement de chaleur b) formation de H2 avec
consommation de chaleur obligatoire c) la formation de H2 n’est pas possible.

On note qu’une augmentation de la température abaisse le potentiel


réversible de décomposition, alors qu'en même temps la fraction thermique de
toute l'énergie exigée augmente. Cela signifie, a priori, que pour des températures
élevées l’énergie calorifique peut être partiellement employée en substitution de
l’énergie électrique, Figure 6-3.

Selon LeRoy [28] et Onda [31], deux tensions de base, tenant compte de
l'énergie requise pour la production d'hydrogène, sont définies :

La tension d'enthalpie à T et p :

VT , p (volt )  H T , P  e  F (6-6)
158

La tension d'électrolyse de l'eau à T et p :

ET , P (volt )  GT , p  e F (6-7)

La tension liée à l’enthalpie s'appelle généralement la tension thermoneutre,


c'est la tension à laquelle une cellule parfaitement efficace fonctionnerait si
l'électricité fournissait l’énergie entière. Dans ces conditions, la cellule ne produit
aucune quantité chaleur résiduelle, ni exige un apport de chaleur ; il n’y pas
d’échange thermique net, par conséquent on dit que la tension est « thermoneutre
» [33].

1,485
1,24
1,480
1,22

1,20 1,475
Tension d'électrolyse, [V]

Tension d'enthalpie, [V]


1,18 1,470

1,16 1,465
1,14
1,460
1,12
1,455
1,10
1,450
1,08

1,06 1,445

300 350 400 450 500


Température, [K]

Figure 6-3 : Tension d’enthalpie et tension d’électrolyse en fonction de la


température.

Comme la tension d'enthalpie et la tension d'électrolyse de l'eau dépendent


de l'enthalpie et de l'énergie de Gibbs de la réaction de formation de l'eau [35],
nous pouvons prévoir les variations de tensions en fonction de la température et
de la pression au moyen d’équations bien connues de thermodynamique [35].
L'approche de calcul est basée sur le fait que l’enthalpie et l’énergie de Gibbs sont
des fonctions d’état, propriétés qui dépendent des états initiaux et finaux des
composés (des réactifs et des produits) ; et peuvent être calculés pour tous les
chemins réactionnels possibles reliant deux états. La première partie du calcul est
de proposer un chemin hypothétique qui mène à partir de l'eau liquide à 25°C à
l'hydrogène et à l'oxygène gazeux à la température au-dessus de 100 °C, sous la
pression atmosphérique. Le chemin proposé est illustré Figure 6-4.
159

H we
0
. , 25C
H 2O(liq.) , 25C H 2( g .)  1/ 2O2( g .) , 25C

H vap
0
., 25C

H 0f ( H 2 O( g .) ,25C )
H 2O( g .) , 25C H P0 (T  25C )

H R0 (25C  T )

H we
0
.,T
H 2O( g .) , T H 2( g .)  1/ 2O2( g .) , T

Figure 6-4 : Chemin thermodynamique possible menant à l'hydrogène à une


température définie à partir de l'eau à 25°C.

Les entités utilisées sont définies comme suite :

H vap
0
., 25C
Chaleur de vaporisation de l'eau à 25 °C à 1 atm
H R0 (25C  T ) Variation d’enthalpie des réactifs (l'eau) à 1 atm de 25°C
vers la température T
H we
0
. ,T
Enthalpie d'électrolyse de l'eau à la pression constante
(1 atm) et à T
H we
0
. , 25C
Enthalpie d'électrolyse de l'eau à la pression constante
(1 atm) et à 25°C
H P0 (T  25C ) Variation d’enthalpie total des produits (hydrogène et
oxygène) à une pression de constante (1 atm) de T à 25
°C
H 0f ( H 2 O( g .) , 25C ) Enthalpie standard de formation de l'eau à 25°C

La raison pour laquelle nous avons choisit ce schéma est basée sur le fait
que les entités (enthalpies) peuvent être calculées, et les données de l'eau sont
disponibles. Nous pouvons écrire les équations suivantes :

H T , p  H 25C ,1atm   H T , p  H T ,1atm    H T ,1atm  H 25C ,1atm  (6-8)

H T , p  H T ,1atm   H T , p  H T ,1atm   0.5  H T , p  H T ,1atm 


H2 O2
(6-9)
  H T , p  H T ,1atm 
H 2O

H T ,1atm  H 25C ,1atm   H T ,1atm  H 25C ,1atm  H  0.5  H T ,1atm  H 25C ,1atm  O
2 2
(6-10)
  H T ,1atm  H 25C ,1atm  H O
2
160

La même expression peut être développée pour l'entropie et l'énergie libre de


Gibbs pour l'électrolyse de l'eau. Ici nous présentons seulement les équations
pour l'enthalpie.

6.2 Effet de la température sur la tension d’électrolyse à la pression


atmosphérique

D’après les équations (6-9)(6-10), la seule limitation pour le calcul est que
les espèces impliquées sont considérées à l'état de gaz parfait, ainsi les
enthalpies des réactifs et des produits sont exprimées en fonction de la
température par l'équation de la forme :


T , final
H 0 (T , final )  H 0 (T , initial )  c 0p ,species (T )dT (6-11)
T ,initial
species

T,initial température initiale, [K] , T,final température finale, [K] , CP0 capacité de
calorifique des espèces, fonction de la température, [J/(mol K)]

Le changement d'entropie est exprimé en considérant la relation


thermodynamique pour l’état de gaz parfait [35] :

c 0p ,species (T )

T , final
S 0 (T , final )  S 0 (T , initial )  dT (6-12)
species
T ,initial T

En Combinant des équations (6-6)(6-11) nous obtenons l'effet de la


température sur la tension d'enthalpie :

VT ,1atm =1.4850  1.490  10-4 (T  273.15)  9.84  108 (T  273.15) 2


(6-13)

En Combinant les équations (6-1) (6-7) (6-12) nous obtenons l'énergie de


Gibbs et la tension réversible en fonction de la température :

ET ,1atm =1.5184  1.5421  10-3T  9.523  105 T ln T  9.84  108 T 2 (6-14)

Selon LeRoy [28] et Onda [31], les données ont été extrapolées pour couvrir
les valeurs VT,1 atm et ET,1 atm entre 25°C à 327°C.
161

6.3 Effet de la pression sur la tension d’électrolyse

La dépendance entre les tensions ET , p et VT , p est donnée par la relation

suivante [28] [35] :

p2
 v 
H T , p2  H T , p1    v  T dp (6-15)
p1 
T 

v (m3) est le volume des composants et R est la constante des gaz parfait, R =
82.058 (atm.cm3 mol-1 K-1). Les gaz considérés comme étant dans un état non
idéal puisque la pression est supérieure à 1 bar ou 5 bar, l’intégrale dans (6-15)
est non nulle comme mentionnée par LeRoy [28].

Dans la perspective d’unifier les travaux de beaucoup d'auteurs dans un


arrangement complet de la méthode, nous choisissons l'équation d'état de type
Virial modifiée dont les coefficients sont approximés en fonction de la
température :

b2
B  b1  (cm3 / mol ) (6-16)
T

c2
C  c1  (cm6 / mol 2 ) (6-17)
T

Les valeurs des coefficients b1,b2,c1,c2 sont données par Onda [31], Tableau
6-4, sont valables dans l’intervalle de pression de 1 atm à 1000 atm.

Tableau 6-4 : Les cœfficients de l’équation de type Virial


[35][31]

b1 b2 c1 c2
H2 20.5 -1.857 -351 12.760
O2 42.6 -17.400 -2604 61.457
Nous obtenons la variation de l’enthalpie de 1 atm à une pression donnée :

 B  p2  T C B 
H (T , p)  H (T ,1 atm)   B  T  p  ( )  C  B2  (  2 B )  (6-18)
 T  RT  2 T T 

2b2  1.25c2 p 2 2b  p 2
H (T , p)  H (T ,1 atm)  p  (b1  )  c1  0.5
 B(b1  2 )  (6-19)
T  T T  RT
162

Nous obtenons la variation de l’énergie de Gibbs de 1 atm à une pression


donnée :

C  B2 2
G (T , p)  G (T ,1 atm)  RT ln p  Bp  p (6-20)
2 RT

Le calcul qui reste, consiste en l’évaluation de la différence


 H T ,1atm  H 25C ,1atm  H O ; la tâche a été considérablement simplifiée car les données
2

pour les propriétés thermodynamique de l'eau sont disponibles. Nous employons


le programme informatique édité de la table de vapeur par l'Association
Internationale pour les Propriétés de l'eau et de la vapeur [36]. Les données sont
valides pour la gamme de températures et de pressions suivantes :

273.15 K < T < 1073.15 K et 0 < p < 1000 bar.

6.4 Visualisation de l'effet de la température et de la pression sur la tension


d'électrolyse

La tension d'enthalpie est calculée en fonction de la pression par


l'expression suivante :

VT , p  VT ,1atm   H T , p  H T ,1atm  / nF (6-21)

Et la tension d'électrolyse de l'eau :

ET , p  ET ,1atm   GT , p  GT ,1atm  / nF (6-22)

La variation de la tension en fonction de la température sous la pression de 1


atm est représentée sur la Figure 6-5 et la variation en fonction de la pression à
298 K est représentée sur la Figure 6-6.
163

1,5 1,50

1,4 1,45

1,3 V (1 atm) 1,40

Tension, [volt]
E (1 atm)

Tension,[Volt]
1,2 1,35

V (298 K)
1,1 1,30 E (298 K)

1,0 1,25

0,9 1,20
300 400 500 600 700 0 100 200 300 400 500 600 700

Température, [K] pression, [atm]

Figure 6-5 : Variation de la tension Figure 6-6 : Variation de la tension


d'électrolyse et d'enthalpie avec la d'électrolyse et d'enthalpie avec la
température à 1 atm. pression à 298 K.

Nous observons que VT,p (1 atm) et ET,p (1 atm) diminuent lorsque la


température s'élève, l’augmentation de la température favorise l’électrolyse de
l'eau de manière significative.

Nous observons comme la tension d'enthalpie, VT,p, diminue, la tension


réversible, ET,p, augmente avec l’augmentation de la pression à 298 K. Pour ET,p la
courbe augmente rapidement de 1 atm à 50 atm puis l’élévation devient graduelle.
En fait selon le principe de Le Chatelier, l'électrolyse de l'eau considérée comme
équation d'équilibre, l’augmentation de la pression à pour effet d’encourager la
formation de l'eau, alors plus d'énergie serait nécessaire pour surmonter la
réaction inverse.

Dans la prochaine section nous présentons la variation de l'enthalpie et la


tension d'électrolyse en fonction de la variation de la température et de la pression
dans Figure 6-7 et Figure 6-8, les valeurs numériques sont données dans le
Tableau 6-5.
164

1,36
1,68
1,32
1,64

Tension d'électrolyse, [volt]


Tension d'enthalpie, [volt]
1,28
1,60 1,24

1,56 1,20
320 K
373 K
1,52 1,16
523 K
320 K
1,12 373 K
1,48
523 K
1,08
1,44
1,04
0 100 200 300 400 500 600 700 0 100 200 300 400 500 600 700

pression, [atm] pression, [atm]

Figure 6-7 : Tension d'enthalpie en Figure 6-8 : Tension d'électrolyse en


fonction de la variation de la pression fonction de la variation de la pression
et de la température. et de la température.

Tout d'abord, nous avons comparé la variation de l'enthalpie et de la tension


d'électrolyse par le calcul proposé et ceux des résultats présentées par LeRoy [28]
et Onda [31], ces auteurs ont employé des données de la table de vapeur d’eau
en tant que valeurs interpolées, les données utilisées ici semble être plus précises
et représentes les variations du comportement de l'eau avec beaucoup plus de
fidélité.

Toutefois, le résultat obtenu dans ce travail avec une formulation différente


des propriétés de l'eau, éditée près Spang [36], est tout à fait concordant à ceux
donnés par LeRoy [28] et Onda [31], nous comparons les résultats dans le
Tableau 6-6.
165

Tableau 6-5 : VT,p et ET,p en fonction de la pression et la température.

VT,p/volt, ce travail ET,p/volt, ce travail


Pression
320 K 373 K 523 K 320 K 373 K 523 K
(atm)
1 1.47783 1.46916 1.44165 1.21081 1.16725 1.05058
100 1.47860 1.68063 1.61967 1.30742 1.27952 1.12852
500 1.46984 1.67428 1.61895 1.34374 1.32170 1.18621
676 1.46005 1.66636 1.61473 1.35059 1.32994 1.19766

Tableau 6-6 : VT,p et ET,p , selon différents auteurs.

T = 25°C V/volt E/volt


Pression LeRoy Onda ce Onda ce
(atm) [28] [31] travail [31] travail
1 1.481 1.481 1.481 1.229 1.2293
25 1.481 1.481 1.481 1.290 1.2916
50 1.480 1.480 1.481 1.304 1.3052
100 1.479 1.479 1.481 1.317 1.3191

Nous observons, que la température est un facteur avantageux pour


réduire l'enthalpie et la tension d'électrolyse, l'agitation des molécules d’eau
introduite par la température tend à favoriser l'électrolyse, de ce fait réduisant le
potentiel électrique.
166
CHAPITRE 7
MODÈLE ÉLECTROCHIMIQUE DE L’ELECTROLYSE DE L’EAU À BASE
D’UNE MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE

Le but de cette étude est d'appliquer un modèle théorique électrochimique


simple, mais utile, pour expliquer les caractéristiques de courant - potentiel d’une
cellule d’électrolyse à base d’une membrane polymère solide (SPE). Le modèle
est basé sur la cinétique bien connue de Butler – Volmer.

7 Modélisation de l’Electrolyseur à Membrane Polymère Solide

Le processus d’électrolyse de l’eau à membrane polymère solide (SPE,


Solid Polymer Electrolysis) s’apparente au processus inverse d’une pile à
combustible à polymère solide (PEMFC, Polymer Electrolyte Membrane Fuel
Cells), puisque tous les éléments sont semblables, même matériau pour les
électrodes et le même type de membrane. L’eau distribuée au compartiment
anodique d’un électrolyseur subit une tension électrique (tension supérieure à la
tension thermoneutre) et l’intervention catalytique du matériau de l’électrode, en
occurrence le platine. Cette action conjuguée est suffisante pour libérer les liens
entre l’hydrogène et l’oxygène, Figure 7-1.

Figure 7-1 : Principe de l’électrolyse de l’eau par membrane polymère solide

Le passage d’une conduction électronique à une conduction ionique permet


aux électrons porteurs de charge négative, issus de l’oxydation anodique, de se
168

déplacer dans le circuit électrique extérieur et les protons de migrer via la


membrane solide vers le compartiment cathodique ou se réalise la réduction
(décharge des électrons) et ainsi production de l’hydrogène. A l'anode, l'eau est
présentée et dissociée en oxygène, des protons et des électrons.

L’application d’un potentiel électrique aux bornes des électrodes


(notamment avec du platine) d’une cellule d’électrolyse contenant un électrolyte
adéquat provoque les réactions suivantes :

A l'anode, l'eau est dissociée en oxygène, des protons et des électrons

2 H 2O( liq .)  2e   H 2( g )  2OH  ( aq ) (7-1)

A la cathode, les protons sont conduits par le SPE à la cathode sous l’effet
d’un champ électrique où ils se combinent avec les électrons, puis arrivant au
circuit externe forment l'hydrogène :

2 H   2e   H 2  (7-2)

La réaction globale d’électrolyse de l’eau s’écrit

1
H 2O( liq.)  H 2( g )  O2( g ) (7-3)
2

Note : les réactions précédentes sont possibles en raison de l'influence de l'acidité


de la membrane Nafion

7.1 Équations de conservation en régime permanent


Nous considérons un processus électrochimique idéal dans lequel toutes
les espèces impliquées sont régies par la loi d'électrolyse de Faraday. La quantité
de matière produite par le courant, à l’interface électrode électrolyte, est
proportionnelle à la quantité d'électricité utilisée, et les quantités de matière sont
proportionnelles aux poids équivalents pour les éléments chimiques présents.
La première hypothèse faite est que les espèces sont bien mélangées dans
les chambres anodiques et cathodiques, ainsi les concentrations extérieures ne
diffèrent pas sensiblement des concentrations en volume [16].
169

Les bilans de matière pour l'eau et l'oxygène à l'anode, et de l'hydrogène à


la cathode peuvent être écrits comme suite :

J
N H 2 O ,in  N H 2 O , out  N H 2 ,out  N H 2 ,in  2( N O2 ,out  N O2 ,in )  (7-4)
2F

I
J densité de courant, [A m-2], J 
A
N k flux molaire pour l’espèce k [mol m-2 s], k = H2O, H2,, O2
Les indices in et out indiquent la position d’entrée et de sortie
respectivement. L'eau est consommée à l'anode et l'oxygène et l'hydrogène sont
produits à la cathode.

7.2 La cinétique à l’interface des électrodes – Anode et Cathode


La cinétique d'électrode est modelée incorporant le courant d'échange,
n'assumant aucune limitation au phénomène de transport, l'expression de Butler-
Volmer est utilisée pour la réaction électrochimique globale à l'anode [15] [16].
Nous avons noté que l'équation de Butler-Volmer dérivée de la cinétique de
l'électrolyse de l'eau, peut être exprimée différemment selon la prédominance des
facteurs qui sont impliqués dans l'équation, et des phénomènes pour lesquels on
s’intéresse. Comme noté par Barbir [14], l'électrolyse de type SPE est le
processus inverse de la pile à combustible de type PEM, ainsi pour les mêmes
éléments constituant les électrodes, et la même membrane, Nafion, l'équation de
Butler-Volmer développée pour la pile à combustible peut être employée pour
l'électrolyseur à membrane Nafion, avec quelques précautions dictées par la
nature des réactions particulières aux niveaux des compartiments anodique et
cathodique. Les relations nécessaires pour établir les équations de surtensions
sont résumées en Annexe E.
Nous choisissons d'appliquer une expression simple [22] qui peut être
facilement calculée sur la plupart des ordinateurs personnels ou sophistiqués.
La densité de courant anodique est exprimée comme :
1 2
 pO2   pH 2O     a e F a    c e F a  
Ja  J ref
a  0   0  exp    exp   RT  (7-5)
 p   p    RT   
170

La densité de courant cathodique est exprimée comme :


3
 pH 2     c e Fc     F  
Jc  J ref
c  0  exp     exp  a e c   (7-6)
 p    RT   RT 

 e coefficient stoechiométrique de la réaction considérée pour les nombres


d’électrons impliqués.

p0 pression standard (1 atm) et pH0 2O pression de vapeur d’eau [atm]

Ja , Jc densité de courant de l'anode et de la cathode, respectivement [A/m²]


a ,c coefficients de transfert de charge pour l’anode et la cathode,
respectivement
 a , c surtension anodique et cathodique respectivement [V]
J aref , J cref densité de courant d’échange à l’état de référence pour l’anode et la

cathode respectivement [A/m²], exprimées selon une équations de type Arrhenius


[22]:

 E A, a  1 1 
J aref  J aref,0 exp     
 R  T T0   (7-7)

 E A,c  1 1  
J cref  J cref,0 exp     
 R  T T0   (7-8)

T0 température de référence [K]


EA,a , EA,c énergie d’activation anodique et cathodique respectivement [J/mol]
J aref,0 , J cref,0 densité de courant d'échange anodique et cathodique à l’état de

référence T0

7.3 Simplification des équations de Butler – Volmer

 Les paramètres 1, 2, 3, sont déterminés empiriquement. Dans une
première étape, l'effet de la pression sur l'efficacité du SPE n'est pas
considéré, le processus de l'électrolyse est sous la pression
atmosphérique, ainsi nous pouvons choisir 1 = 2 = 3 = 0 [22] [23].
 Les valeurs a et c peuvent varier entre 0 et 1, mais pour les métaux elles
prennent les valeurs d’environ 0.5. Une valeur de 0.5 signifie que le
complexe activé est exactement à mi-chemin entre les réactifs et les
171

produits sur la coordonnée de la réaction, la structure reflète les réactifs et


les produits équitablement.
 Pour l'électrolyse de l'eau, on déduit facilement que a + c = 1, e = 2 pour
la réaction anodique et  e = -2 pour la réaction cathodique.
Selon les simplifications ci-dessus nous pouvons assumer les expressions
suivantes pour les surtensions d’activation de l'anode et de la cathode.
A partir de (7-5) (7-6) (7-7) et (7-8) avec les simplifications :
A l’anode

RT  J 
a  sinh 1  aref  (7-9)
F  2Ja 

A la cathode

RT  J 
c   sinh 1  cref  (7-10)
F  2Jc 

7.4 Tension aux bornes de la cellule d’électrolyse (SPE)


La cellule d’électrolyse peut être modélisée par un circuit électrique
équivalent, Figure 7-2, le potentiel global appliqué aux bornes de la cellule se
compose du potentiel de Nernst et des surtensions côté anode et côté cathode et
la résistance de la membrane, [16].
Source de Tension

E0 Nernst Ranode RSPE Rcathode

Figure 7-2 : Circuit électrique équivalent pour l’électrolyse de l’eau, SPE,


Ranode = résistance de l’anode, Rcathode = résistance de la cathode, RSPE =
résistance de la membrane.

7.5 Description du modèle électrochimique


Le processus considéré est assumé aux conditions équilibres, ainsi la
densité de courant globale qui circule par les différentes résistances, en série, est
identique. Nous pouvons écrire :

Ja  Jc  J (7-11)
172

d
J   PEM (7-12)
dx

 PEM conductivité ionique de la membrane Nafion [S/m]


 potentiel électrique de la membrane [V]
x direction linéaire le long de la cellule d'électrolyse à partir de l’anode [m]
La tension du circuit équivalent ou la tension requise pour l’électrolyse, ESPE,
est exprimée comme la somme de la tension aux bornes des différents éléments
qui composent le circuit équivalent de la Figure 7-2. La tension d’équilibre SPE est
équivalente à la tension d’équilibre de la PEMFC (qui sera définit ultérieurement)
E0 = Erév

ESPE  Erév   a  c   SPE (7-13)

7.5.1 Surtension ohmique à travers la membrane


La membrane polymère solide de type Nafion expose une résistance au
mouvement des protons, c’est la cause principale de l'apparition de la surtension
ohmique à travers la membrane. La conductivité ionique de la membrane Nafion
sera présentée en détail au chapitre de la modélisation de la pile à combustible
puisque il s’agit de la même membrane, toutefois la corrélation de Neubrand citée
par Ramousse [34] est utilisée. La conductivité ionique est corrélée empiriquement
en fonction de la température et de la teneur en eau :

 1 1 
 PEM  S / m  exp   E A,m     (0.0013   ( x)  0.0298 ( x)  0.2658 ( x)) (7-14)
3 2

  T 353  

E A,m  1183  2640exp(0.6 ( x)) (7-15)

 teneur en eau dans le cas de la membrane de Nafion,


EA,m énergie d'activation de la membrane [J/mol]
La teneur en eau  peut être exprimée linéairement par l'équation empirique
suivante [34] :

x
 ( x)  c   a  c  (7-16)
LPEM

LPEM épaisseur de membrane PEM [m]


a , c teneurs en eau à l’interface l'anode membrane et à l'interface de cathode
membrane respectivement.
173

7.5.2 Résistance ohmique globale


Les pertes ohmiques sont dues à la résistance du câblage et à la résistance
des imperfections aux niveaux des électrodes. La perte ohmique, dans le cas de
la SPE est approximativement linéaire après que les pertes d'activation s'égalisent
et avant que les pertes de concentration ne devienne significatif [32]. La perte
ohmique du SPE est légèrement non linéaire et variable due aux caractéristiques
de la conduction électrique à différentes conditions. Dans la plupart des cas, la
surtension ohmique est donnée par l’équation suivante :
LPEM
1
 PEM Volt   JRSPE  J  dx (7-17)
0
 PEM ( x)

Combinant les différents termes associés aux surtensions de la cellule


d'électrolyse nous pouvons exprimer la tension globale :

 RT  J  RT  J  
ESPE  N cell ,SPE  Erév  sinh 1  aref   sinh 1  cref   J ( RPEM s )  (7-18)
 F  2Ja  F  2Jc  

Ncell,SPE nombre de cellules en série de l’électrolyseur


ESPE tension globale de l’électrolyseur [V]

D'ici nous pouvons évaluer la densité de puissance (électrolyse de l'eau


SPE) définie comme le produit de la tension de la cellule SPE et la densité de
courant

PSPE  J  ESPE (7-19)

7.6 Validation du modèle de la SPE


Le modèle électrochimique précédent est employé pour simuler la tension
de la cellule d'électrolyse de l'eau par membrane Nafion. Les valeurs numériques
sont comparées aux données expérimentales publiées dans la littérature, Tableau
7-1.
Les paramètres édités expérimentaux sont fournis au Tableau 7-1 et Tableau
7-2
174

Tableau 7-1 : Paramètres utilisés pour la modélisation de l’électrolyse de l’eau à


base d’une membrane Nafion, anode et cathode en Platine, T = 80 °C [16]

Parameters Values Dimension


J aref , Pt électrode en platine 1012  109 A cm-2
J aref , Pt  Ir electrode en platine iridium 107 A cm-2
J cref , Pt électrode en platine 104  103 A cm-2
LPEM 178 m

Note : Les densités de courant d'échange sont basées sur la surface active, les
teneurs en eau : anode membrane et cathode membrane sont prises de Ni et al.
[29].

Tableau 7-2 : Paramètres utilisés pour la modélisation de l’électrolyse de l’eau à


base d’une membrane Nafion, anode et cathode en Pt, T = 80 °C

Paramètres Valeurs Dimension Référence


pO 2
1 atm [29]
pH 2 1 atm [29]
-1
EA,a 76 kJ mol [23] [29]
EA,c 18 kJ mol-1 [23] [29]
a 14 [29]
c 10 [29]

Pour comparer les valeurs expérimentales au modèle théorique nous


adoptons les paramètres suivants :
 Membrane de type Nafion 117, d'épaisseur LPEM = 50 m, avec la teneur en
eau donnée par le Tableau 7-2
 La température T = 353 K, p = 1 atm
 Le catalyseur est basé sur du platine, avec les valeurs suivantes des
densités de courant d’échange à l’état de référence
J aref  1.0  10 5 Am 2 , J cref  10 Am 2 [29]

Nous comparons des données des surtensions puis les données de la


tension globale avec les données expérimentales, pour montrer comment le
modèle se comporte en simulant la surtension et la tension globale.
Pour la surtension anodique, Figure 7-3, le modèle corrobore les données
expérimentales issues de Ju [23], (anode en Pt-IrO2). L'écart type = 0.04667 et le
cœfficient de régression = 0.9540, ce qui indiquent l'exactitude du modèle.
175

(exp.)
0,6 (modèle)

0,5

Surtension anodique, V
0,4

0,3

0,2

0,1

0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Densité de courant , A/cm²

Figure 7-3 : Surtension anodique, comparaison entre le modèle théorique et les


données expérimentales.

Pour la surtension cathodique, Figure 7-4, le modèle corrobore les données


expérimentales issues de Ju [23], (cathode en Pt). L'écart type = 0.01266 et le
coefficient de régression = 0.97834, ce qui indiquent l'exactitude du modèle.

0,22 (exp.)
0,20 (modèle)

0,18
Surtension cathodique, V

0,16

0,14

0,12

0,10

0,08

0,06

0,04

0,02

0,00
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Densité de courant, A/cm²

Figure 7-4 : Surtension anodique, comparaison entre le modèle théorique et les


données expérimentales.

Pour la surtension ohmique, Figure 7-5, le modèle corrobore les données


expérimentales issues de Ni et al. [29]. Nous présentons la comparaison avec le
modèle employé par Choi et al. [16]. L'écart type = 0.00592 et le coefficient de
régression = 0.99266, ceci indiquent l'exactitude du modèle.
Nous avons noté que le modèle employé par Ni et al. [29] est plus précis que
celui employé par Choi [16], le modèle employé par Choi ne tient pas compte de
l’épaisseur de la membrane.
176

(exp.)
1,0
modèle Ni et al. [Ni, 2006]
modèle Choi et al. [Choi, 2004]

Surtension ohmique, Volt


0,8

0,6

0,4

0,2

0,0

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0


Densité de courant, A/cm²

Figure 7-5 : Comparaison entre le modèle de la surtension ohmique avec les


données expérimentales.

Pour la tension globale de la cellule d’électrolyse, les résultats de la


comparaison entre les données expérimentales et simulées sont représentés
Figure 7-6. L'écart type = 0.00496 et le coefficient de régression = 0.99873. Nous
avons noté que les données simulées sont bien corrélées avec les résultats
expérimentaux, ceci indique que le modèle est fidèle au phénomène d'électrolyse
de l'eau, la déviation dépend des hypothèses admises.

exp [Ni, 2006]


modèle

2,0
Tension de la cellule SPE, Volt

1,8

1,6
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
2
Densité de courant , A/cm
Nafion 117, électrode en platine
T = 353 K, LPEM = 50 m, p = 1 atm

Figure 7-6 : Tension d’électrolyse théorique et expérimentale


177

7.7 Analyse paramétrique


Après avoir estimé l’exactitude du modèle pour la tension d’électrolyse, il est
employé pour analyser la contribution des différents paramètres qui peuvent avoir
un effet significatif sur la tension de la cellule d’électrolyse.
Sauf indiqué, la membrane utilisé est de type Nafion 117 à T = 353 K à la
pression de 1 atm et électrode en platine.

7.7.1 Effet de l'épaisseur de la membrane


Nous avons choisi les paramètres suivants pour étudier l'effet de l'épaisseur
de membrane :
 Le domaine de variation de l’épaisseur de la membrane Nafion est entre
[50 m, 178 m ]
 Les teneurs en eau à l’interface anode-membrane et à l'interface de
cathode-membrane respectivement sont considérés comme constantes,
Tableau 7-2.
 Le matériau utilisé pour les deux électrodes est basé sur du platine
 T = 353 K, J aref  1.0  105 Am 2 , J cref  10 Am2

2,1
Tension de la cellule, Volt

2,0

50 m
1,9 80 m
120 m
150 m
178 m

1,8
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6

Densité de courant, A/cm2

Figure 7-7 : L'effet de l'épaisseur de la membrane sur la tension de cellule


d'électrolyse de l'eau de SPE.

Le résultat obtenu, Figure 7-7, indique que pour la densité de courant


inférieur à 0.1 A/cm², l'épaisseur de la membrane ne contribue pas
significativement sur la tension de la cellule, au delà de la valeur 0.1 A/cm²
l’augmentation de l’épaisseur de la membrane engendre une augmentation de la
178

tension de la cellule, résultat attendu puisque la diminution de la résistance au


courant ionique diminue avec l’augmentation de l’épaisseur, une membrane mince
exhibe plus de résistance qu’une membrane épaisse.

7.7.2 Effet de la densité de courant d’échange


La densité de courant d'échange introduite par le biais de l'équation de
Buter-Volmer a un grand impact sur les surtensions et par conséquent la tension
de la cellule SPE. L’analyse de l'effet de la densité de courant d'échange sur la
tension de cellule s’effectue de la même manière que pour l’étude de l’effet de
l’épaisseur.
Nous avons choisi les paramètres suivants pour étudier l'effet de la densité
de courant d'échange :
 La température est maintenue à T = 353 K, le matériau catalytique utilisé
pour les électrodes est basé sur du platine.
 Les teneurs en eau à l’interface anode membrane et à l'interface de
cathode membrane respectivement sont considérés comme constantes,
Table 7-2.
 L'épaisseur de la membrane est maintenue à 50 m
 La gamme des densités de courant d'échange est fournie au Tableau 7-1.
 Pour l'effet de la densité de courant d’échange anodique, nous choisissons
J cref  103 Acm 2

 Pour l'effet de la densité de courant d’échange cathodique, nous


choisissons J aref  109 Acm 2
2,20 1,70
-12 -2 -4 -2
1 ,0 1 0 A cm 1 ,0 1 0 A cm
2,16 -10 -2 1,65 -4 -2
5 ,0 1 0 A cm 5 ,5 1 0 A cm
-9 -2 -3 -2
1 ,0 1 0 A cm 1,60 1 ,0 1 0 A cm
Tension de la cellule, Volt
Tension de la cellule, Volt

2,12

1,55
2,08

1,50
2,04
1,45
2,00
1,40
1,96
1,35
1,92
1,30
0,0 0 ,1 0 ,2 0,3 0,4 0,5 0 ,6 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
2 2
D ensité de courant, A/cm , T = 353 K Densité de courant, A/cm ,T = 353 K,
-3 2 -9 -2
Anode = Platinum électrode, iC 0 = 10 A/cm Cathode = Platnium électrode, iA0 = 10 A cm

Figure 7-8 : Effet du courant d’échange Figure 7-9 : Effet du courant d’échange
anodique sur la tension d’électrolyse cathodique sur la tension d’électrolyse
SPE SPE
179

Suivant les résultats obtenus, Figure 7-8 et Figure 7-9, l’augmentation des
courants d’échange provoque l’abaissement de la tension de la cellule
d’électrolyse. Il faut observer que la réaction de réduction cathodique est
relativement rapide comparée à la réaction d’oxydation anodique, ainsi le courant
d’échange anodique a un impact additionnel sur la tension globale (activité
d'électrode et la réaction cinétique). Nous concluons que la variation de la tension
de la cellule d'électrolyse est principalement attribuée à la cinétique lente de la
dissociation de l'eau [16].

7.8 Performance de l’électrolyseur à membrane solide

Une relation convenue n’existe pas pour l’efficacité de l’électrolyseur (SPE),


on trouve une définition universelle en terme d’efficacité énergétique liée à la
tension minimale selon l'équation [39] :

T S
Erév 
 e  F
eff SPE  (7-20)
ESPE

La définition la plus aboutie pour l’efficacité de l’électrolyseur a été proposée


par Ni [30] :

H C  N H 2 ,out .Scell
e ffSPE  (7-21)
Qélectrique  Qchaleur , SPE  Qchaleur , H 2O

H C pouvoir calorifique supérieur (PCS) = -285.84 kJ/mol [19].

L’apport en énergie électrique, Qélectrique [W] est défini comme suite :

Qélectrique  N cell  J  ESPE  Scell (7-22)

Les irréversibilités causées par les surtensions engendrent une quantité de


chaleur liée à la variation d’entropie modélisée Q [W], par Ni et al. [29] selon la
formule suivante

Q  2 F a  c   SPE  (7-23)


180

Pour Q  T S la chaleur générée par l’effet des surtensions est égale ou

supérieur à la quantité de chaleur requise pour l’électrolyse de l’eau, un apport


extérieur de chaleur n’est pas nécessaire  Qchaleur, SPE = 0.
Pour Q  T S la chaleur générée par l’effet des surtensions est inférieur à

la quantité de chaleur requise pour l’électrolyse de l’eau, un apport extérieur de


chaleur est nécessaire 
N S J
Qchaleur ,SPE  T S  Q  N H 2O  cell cell T S  Q  (7-24)
2F

Dans le cas ou l’utilisation d’un échangeur de chaleur est requise pour le


préchauffage de l’eau, l’eau d’appoint ou de l’eau de recyclage à la sortie de
l’électrolyseur, le terme Qchaleur, H2O est inclus dans le calcul de l’efficacité de
l’électrolyseur.

N cell  J  Scell
Qchaleur , H 2O  H H 2O (298.15  T ) (7-25)
2F

H H 2O (298.15  T ) variation d’enthalpie de l’eau de 298.15 K vers la

température T.

7.8.1 Influence de la température et de la pression sur l’efficacité énergétique de


l’électrolyseur

Les paramètres de fonctionnement de l’électrolyseur sont la température et


la pression, leur influence est déterminante sur l’efficacité de l’électrolyseur, pour
la température nous avons choisit l’intervalle entre 25°C à 80°C et pour la pression
nous avons choisit l’intervalle de 1 atm à 3 atm.

Effet de la pression d’entrée de l’eau sur l’efficacité de l’électrolyseur

La Figure 7-10 traduit la variation de l’efficacité de l’électrolyseur en fonction de la


variation de la pression d’entrée de l’eau pour 1 atm, 3 atm et 5 atm. On observe
que l’efficacité augmente avec l’augmentation de la pression
181

0.7
1 atm
3 atm
0.65 5 atm

0.6

0.55

Efficacité, [-]
0.5

0.45

0.4

0.35
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
Densité de courant, [A/cm²]

Figure 7-10 : Effet de la variation de la pression d’entrée de l’eau sur l’efficacité de


l’électrolyseur.

Effet de la température sur l’efficacité de l’électrolyseur

La Figure 7-11 traduit la variation de l’efficacité de l’électrolyseur en fonction de la


variation de la température d’électrolyse pour 25°C 50°C et 80°C.

0.7
25°C
50°C
0.65 80°C

0.6
Efficacité, [-]

0.55

0.5

0.45

0.4

0.35
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
Densité de courant, [A/cm²]

Figure 7-11 : Effet de la variation de la température sur l’efficacité de


l’électrolyseur.

On observe une augmentation de l’efficacité avec la diminution de la


température.
Nous déduisons qu’il est judicieux d’effectuer l’électrolyse de l’eau à des
niveaux de pressions élevées et pour des températures faibles, pour rester dans
une gamme d’efficacité énergétique satisfaisante.
182

7.9 Implémentation en régime dynamique du modèle de l’électrolyse de l’eau


(SPE) dans l’environnement Matlab / Simulink
Une démarche de modélisation est introduite dans cette partie pour la
simulation du fonctionnement de l’électrolyse SPE en mode transitoire. L’équation
adoptée pour la SPE est celle de la tension ESPE, ainsi la tâche est facilitée en
réutilisant les équations développées pour la SPE implémentées directement dans
l’environnement Matlab/Simulink [91]. L’intérêt réside dans la possibilité d’analyse
du système d’électrolyse en mode transitoire.
Dans le cas de l’électrolyse, le paramètre d’entrée est la quantité d’eau
introduite et le paramètre de sortie est la quantité d’hydrogène. La pression
d’hydrogène et la pression de l’oxygène sont corrélées par rapport à la quantité
d’eau débitée. Pour le bloc Simulink [91] développé pour la SPE nous avons
adopté la démarche suivante :
A partir de la température, de la pression et du débit d’eau d’entrée on
calcule la composition et la pression partielle de l’eau :
sat
peau
 PH2O, in et T  peau
sat
 xH 2O ,in 
pH 2O ,in

 (FH2O)in , et le courant I  p H 2O (s ) 
F H 2O , in  2K r I (dans le domaine de

K H 2O 1   H 2O s 

Laplace)  pH 2O (t ) (dans le domaine temporel)

 T , peau
sat
, xH O ,in  pH2 et pO2
2

 Calcul de la tension réversible de Nernst en fonction de la pression partielle


de l’eau

7.9.1 Résultats de la simulation


Nous envisageons d’intégrer les modèles dans une application en temps
réel, nous ajoutons ainsi une analyse partielle du comportement des éléments
modélisés par les schémas bloc Simulink [91], Figure 7-12, 7-13.
183

T f(u)
1
Temperature Fcn3 Out 1
Add

f(u)

Fcn2
produit 1

pO 2 u(1)^0.5

ln
pO2 Fcn1
produit
Divide 3 Math
pH2 Function

pH 2

pH2O

pression H 2O

Figure 7-12 : Schéma bloc Simulink de l’équation de Nernst.

Température (K)

T
xH2O
T In1
Out 1 1
Pression In2 Out 1
d'entrée (atm )
Subsystem

pH2O

pression d 'entrée
COMPOSITION DE L 'EAU

Figure 7-13 : Schéma bloc Simulink de la composition de l’eau.

Variation de la composition de l’eau


Le comportement de la composition de l’eau en fonction d’une variation de la
pression et de la température est illustrée ci-dessous, pour la variation de la
pression on choisit une variation de type échelon de 1 atm à 3 atm, et pour la
température une variation de type rampe avec une pente de 10 °C., Figure 7-14,
Figure 7-15.
184

3 0.13

2.8 0.12

2.6
0.11
2.4
0.1
2.2
Pression, [atm]
0.09

xH2O, [-]
2
0.08
1.8
0.07
1.6

1.4 0.06

1.2 0.05

1 0.04
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-14 : Variation de la composition de l’eau en fonction d’une variation


échelon de la pression d’entrée, T= 50°C.

400 0.9

390 0.8

380
0.7
370
0.6
Température, [K]

360
xH2O, [-] 0.5
350
0.4
340
0.3
330

0.2
320

310 0.1

300 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-15 : Variation de la composition de l’eau en fonction d’une variation de


type rampe de la température à la pression de 3 atm.

Effet de la variation de la pression d’oxygène


L’analyse de la variation de la pression d’oxygène s’effectue par l’étude du
comportement dynamique du modèle développé, Figure 7-16.
Densité
de courant A /cm²

Jcur In 1

Jcur

pO2

T In 2 Out1 1
Out 1
Température , K

pH2O In 3

Pression
d'entrée (atm ) Subsystem

Figure 7-16 : Schéma bloc Simulink de la pression partielle d’oxygène.


185

Les Paramètres utilisés pour la simulation du comportement de la pression


d’oxygène sont :
 Densité de courant dans l’intervalle de 0 à 1 A/cm²
 Variation de type échelon de la pression d’entrée de l’eau de 1 atm à 3 atm
 Variation de type rampe de la température de 10 K entre 300 K et 400 K
Les résultats de la simulation sont illustrés, Figure 7-17, Figure 7-18, Figure
7-19.

1 2.88

0.9
2.879
0.8
2.878
Densité de courant , [A/cm²]

0.7

2.877

Pression O2,[atm]
0.6

0.5 2.876

0.4
2.875
0.3
2.874
0.2

0.1 2.873

0 2.872
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-17 : Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de la


densité de courant, T = 50°C, pH2O = 3 atm.

3 3

2.8

2.6 2.5

2.4
Pression H2O,[atm]

Pression O2,[atm]

2.2 2

1.8 1.5

1.6

1.4 1

1.2

1 0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-18 : Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de type


échelon de la pression d’eau, T=50°C.
186

400 3

390

380 2.5

370

Pression O2,[atm]
Température,[K]
360 2

350

340 1.5

330

320 1

310

300 0.5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-19 : Variation de la pression d’oxygène en fonction de la variation de type


rampe de la température, pH2O = 3 atm.

Effet de la variation de la pression d’hydrogène


L’analyse de la variation de la pression d’hydrogène s’effectue par l’étude du
comportement dynamique du modèle développé, Figure 7-20.
Les Paramètres utilisés pour la simulation du comportement de la pression
d’hydrogène sont :
 Densité de courant dans l’intervalle de 0 à 1 A/cm²
 Variation de type échelon de la pression d’entrée de l’eau de 1 atm à 3 atm
 Variation de type rampe de la température de 10 K entre 300 K et 400 K
Les résultats de la simulation sont illustrés, Figure 7-21, Figure 7-22, Figure 7-23.
Densité
de courant A /cm²

Jcur In 1

Jcur

pH 2

T In 2 Out1 1
Out1
Température

pH2O In 3

Pression
d'entrée (atm ) Subsystem

Figure 7-20 : Schéma bloc Simulink de la pression partielle de l’hydrogène.


187

1 1.4391

0.9 1.4391

0.8 1.439

Densité de courant , [A/cm²]


0.7 1.439

Pression H2,[atm]
0.6 1.439

0.5 1.4389

0.4 1.4389

0.3 1.4388

0.2 1.4388

0.1 1.4387

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-21 : Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de la


densité de courant, T = 50°C, pH2O = 3 atm.

3 1.8

2.8
1.6
2.6

2.4 1.4
Pression H2O,[atm]

Pression H2,[atm]
2.2
1.2

2
1
1.8

1.6 0.8

1.4
0.6
1.2

1 0.4
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-22 : Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de


type échelon de la pression d’eau, T = s50°C.
400 1.6

390
1.4
380

370 1.2
Pression H2,[atm]
Température,[K]

360
1
350
0.8
340

330 0.6

320
0.4
310

300 0.2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-23 : Variation de la pression d’hydrogène en fonction de la variation de


type rampe de la température, pH2O = 3 atm.
188

Effet de la variation du débit d’eau


L’analyse de la variation du débit d’eau sur la pression de sortie d’eau s’effectue
par l’étude du comportement dynamique du modèle développé, Figure 7-24.
Les Paramètres utilisés pour la simulation du comportement de la pression
d’eau sont :
 Variation du débit d’eau de type échelon de 0.01 mol/s à 0.03 mol/s
 Variation de type rampe du débit d’eau de 0.001 mol/s à 0.05 mol/s
 Densité de courant dans l’intervalle de 0 à 1 A/cm²
 Surface de la cellule de 5 cm²
 Nombre de cellule en stack Ncell = 10
Les résultats de la simulation sont illustrés, Figure 7-25, Figure 7-26.
H2O

Out 1
1/kH2O
qH2O 1
tH2O.s+1
qH 2O (mol /s) pH 2O

N0 In1 Out1

calculate Kr 1
Number of Cells 1
Gain 2

2
Surface cm ² Sm
KrI1
surface cellule
I current (Amps)

Jcur Divide

Jcur
Densité
de courant A /cm²

Figure 7-24 : Schéma bloc Simulink de la pression partielle de l’eau.

0.03 4

0.028
3.5

0.026
3
0.024
Débit d'eau ,[mol/s]

Pression H2O,[atm]

2.5
0.022

0.02 2

0.018
1.5

0.016
1
0.014
0.5
0.012

0.01 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-25 : Variation de la pression d’eau en fonction de la variation de type


échelon du débit d’eau, Scell = 5 cm², Ncell = 10
189

0.06 6

0.05 5

0.04 4

Débit d'eau ,[mol/s]

Pression H2O,[atm]
0.03 3

0.02 2

0.01 1

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 7-26 : Variation de la pression d’eau en fonction de la variation de type


rampe du débit d’eau, Scell = 5 cm², Ncell = 10.

Par assemblage des différents éléments du modèle de l’électrolyseur par


membrane Nafion, nous aboutissons à un schéma bloc global Simulink [91],
Figure 7-27.

Jcur
In 1

Densité de
courant 1
T
In 2

Temperature
pH 2 |u|
In 3 Out1
Abs
pH2

LGDL In 4

epaisseur (GDL)
Sutension
In 5
anodique
eGDL
Subsystem
porosité (GDL)
pH2

pO 2 pO2 Nernst y

pO2 T
In1
Equation de Nernst

In2
1
Out1
Out 1

Sm In3

surface cellule Add

In4

Sutension
Lm Subsystem 2 ohmique

épaisseur In1
membrane

In2

In3 Out1 |u|

Abs1
In4

In5

Sutension
Subsystem 1 cathodique

Figure 7-27 : Schéma bloc Simulink du modèle de l’électrolyse de l’eau par


membrane polymère solide (Nafion).
190
CHAPITRE 8
ESTIMATION DE LA PRODUCTION D’HYDROGÈNE PAR ÉLECTROLYSE DE
L’EAU À BASE D’UNE MEMBRANE POLYMÈRE SOLIDE

Dans ce chapitre, nous présentons les calculs expliquant les deux manières
de produire l'hydrogène, à la fois à pression atmosphérique et à haute pression.

8 Modèle d’Estimation de la Production et du Stockage d’Hydrogène

L'hydrogène à basse ou à haute pression peut être produit en utilisant un


compresseur, à la sortie de l’électrolyseur Figure 8-1, et ainsi comprimer
l'hydrogène de la pression atmosphérique à une pression plus élevée, ou à l'aide
d’une pompe, à l’entrée de l’électrolyseur, Figure 8-2, pour délivrer l’eau sous
pression. Selon Onda [31], l’utilisation d’une pompe nécessite moins de puissance
électrique que l’utilisation d’un compresseur, en fait, la tendance actuelle dans
l'industrie est l’utilisation d’électrolyseurs fortement pressurisés pour éliminer les
compresseurs mécaniques conventionnels afin d’améliorer l'efficacité énergétique.

Figure 8-1 : Hydrogène à haute pression via le système de compression.

Figure 8-2 : Hydrogène à haute pression via le système de pompe à eau.


192

8.1 Production d’hydrogène

8.1.1 Estimation du taux de production d’hydrogène

La quantité d’hydrogène produite par un électrolyseur est proportionnelle au


courant et au rendement Faradique, selon la loi de Faraday :

N cell  Scell  J
nH 2   F , SPE (8-1)
2F

nH 2O  n H 2  2nO2 (8-2)

nH 2 quantité d’hydrogène produite [mol/s]

nO2 quantité d’oxygène produite [mol/s]

nH 2 O quantité d’eau consommée [mol/s]

Le terme  F , SPE est le rendement Faradique de l’électrolyseur, c’est le rapport

entre le nombre d’électrons théorique nécessaire pour produire une certaine


quantité d’hydrogène et le nombre d’électrons générés par le courant électrique
[33]. Le rendement faradique rend compte du fait q’une partie de l’énergie requise
pour la dissociation des molécules d’eau n’est pas totalement utilisée.
Une équation empirique est utilisée pour traduire la variation du rendement
Faradique en fonction de la densité de courant et la température [38] :

 a2  a3T  a4T 2 a5  a6T  a7T 2 


 F ,SPE  a1 exp    (8-3)
 J J2 

Les paramètres de l’équation utilisés sont comme suite :


a1 99.5 %
a2 -9.5788 [m2/Amp]
a3 -0.0555 [m2/(Amp °C)]
a4 0 -
a5 1502.7083 [m4/Amp]
a6 -70.8005 [m4/(Amp °C)]
a7 0 -
193

Il est facile de traduite graphiquement l’influence de la densité de courant et


la température sur le courant Faradique, Figure 8-3.

T = 40 °C
1,0
40 °C

Rendenement Faradique [-]


60 °C
0,8 80 °C
T = 80 °C

0,6

0,4

0,2

0,0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20

Densité de courant, [A/cm²]

Figure 8-3 : Rendement Faradique en fonction de la densité de courant et de la


température.

On observe, d’après la Figure 8-3, que le rendement Faradique augmente


avec la densité de courant, effet de la diminution des courants parasites, et
inversement l’augmentation de la température diminue la résistance et favorise
ainsi les courants parasites d’où une diminution de rendement Faradique [38].
Nous proposons un schéma bloc Simulink [91] pour l’estimation du taux de
production d’hydrogène et pour le rendement Faradique.
194

Jcur
u2
Jcur[A/cm²]
Product Math
Function
1e4

conversion
-70.8005

a6 0.995
Product2
Add Divide
a1

T u(1)-273.15
1502.7083 eu 1
Temperature[K] Fcn Out1
a5 Add2 Product3
Math
Function1

-0.0555
Product1
a3 Add1 Divide1

-9.5788

a2

Figure 8-4 : Schéma bloc Simulink du modèle du rendement Faradique.

80.64

Conversion

Scell

Surface
de Cellule[cm²]

Ncell
1
Nombre H2 m3/h
Divide
de Cellule

Jcur
In1 Product
Jcur[A/cm²]
Out1
In2
T
Rendement 193000
Temperature[K]
Faradique
Conversion1

Figure 8-5 : Schéma bloc Simulink du modèle du taux de production d’hydrogène


Nm3/h.

Pour visualiser le comportement de la tension d’électrolyse, nous avons


utilisé le bloc Simulink [91] du modèle d’estimation du taux production d’hydrogène
pour analyser l’influence, en régime transitoire, de la densité de courant et de la
température.
195

Effet de la variation de la densité de courant et le nombre de cellule SPE en série


La variation de la densité de courant reflète la variation de la charge, élément
électrique récepteur, pour visualiser la capacité du modèle Simulink [91] à
s’adapter aux variations de la densité de courant nous avons choisit un signal
arbitraire, Figure 8-6, avec les caractéristiques T = 353 K, Ncell = 10 , Scell = 50
cm².

1.6 0.35

1.4 0.3

Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]


1.2 0.25
Densité de courant , [A/cm²]

1 0.2

0.8 0.15

0.6 0.1

0.4 0.05

0.2 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Temps, [sec] Densité de courant, [A/cm²]

0.35

0.3
Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]

0.25

0.2

0.15

0.1

0.05

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps, [sec]

Figure 8-6 : Taux d’hydrogène en fonction d’une variation de la densité de


courant, T = 353 K, Ncell = 10, Scell = 50 cm²
196

1.6 3

1.4
2.5

Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]


1.2

Densité de courant , [A/cm²]


2

1
1.5
0.8

1
0.6

0.5
0.4

0.2 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Temps, [sec] Densité de courant, [A/cm²]

2.5
Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]

1.5

0.5

0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps, [sec]

Figure 8-7 : Taux d’hydrogène en fonction d’une variation de la densité de


courant, T = 353 K, Ncell = 100, Scell = 50 cm²

Nous avons traduit la variation du taux de production d’hydrogène en


fonction de la variation de la densité de courant, avec les caractéristiques T = 353
K, Ncell = 100 , Scell = 50 cm², Figure 8-7 et T = 353 K, Ncell = 300 , Scell = 50 cm²
Figure 8-8.
197

1.6 9

8
1.4

Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]


1.2

Densité de courant , [A/cm²]


6
1
5

0.8
4

0.6
3

0.4 2

0.2 1
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Densité de courant, [A/cm²]
Temps, [sec]

7
Taux d'hydrogène, [Nm 3/h]

1
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Temps, [sec]

Figure 8-8 : Taux d’hydrogène en fonction d’une une variation de la densité


de courant, T = 353 K, Ncell = 300, Scell = 50 cm²

Effet de la variation de la température


Le signal choisit pour la température est de type sinusoïdal, Figure 8-9, avec Ncell
= 10 , Scell = 50 cm²
198

350 1.4

340 1.2

330 1
Température, [K]

Tension, [volt]
320 0.8

310 0.6

300 0.4

290 0.2

280 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Temps, [sec] Temps, [sec]

Figure 8-9 : Réponse à une variation de type sinusoïdal de la température.

8.1.2 Calcul de la puissance requise pour l’électrolyse

8.1.2.1 Cas de l’utilisation d’un compresseur à gaz

Le modèle choisit pour le compresseur est de type simple, Figure 8-10,


l’entrée correspond à la température et la pression du gaz, la sortie correspond à
la température, la pression et la puissance requise.

Pin, Tin Pout, Tout

Figure 8-10 : Schéma d’un compresseur à gaz.

Les hypothèses admises pour le compresseur sont :


 La chaleur véhiculée par le compresseur est négligeable.
 L’énergie cinétique liée à l’écoulement du gaz, à l’entrée et à la sortie du
compresseur, est négligeable.
 Le comportement du gaz est décrit par la loi des gaz parfaits.
De ces simplifications, la puissance requise pour le compresseur pour
élever la pression du gaz de pin vers pout > pin s’écrit suivant le bilan d’enthalpie
pour le gaz, dans notre cas l’hydrogène, Wcomp [J/s] [28]:
199

Wcomp  m gaz  c p , gaz  T (8-4)

m gaz débit massique du gaz, [Kg/s],

c p , gaz chaleur spécifique du gaz, [J/(Kg K)]

La différence de température s’écrit en fonction de l’efficacité du compresseur :

 1
 
Tin  pout   
T  Tout  Tin     1 (8-5)
comp  pin 
 

pin pression à l’entrée du compresseur [atm]


pout pression à la sortie du compresseur [atm]
Tin température à l’entrée du compresseur [K]
Tout température à la sortie du compresseur [K]
comp efficacité du compresseur
Par l’arrangement des équations (8-4) (8-5) nous obtenons la puissance du
compresseur :

 1
 
Tin 
 pout  

Wcomp  m gaz c p , gaz  1 (8-6)
comp  pin  
 

En terme de débit volumique

 1
 
  10 5
 Qv Tin 
 pout  

Wcomp   1 (8-7)
 
  1  298.15  3600 comp  pin  
 

 cœfficient du processus polytropique, ce paramètre représente le fait que


le processus de compression n’est pas totalement adiabatique, la valeur
par défaut est  = 1.4 [31][35].
comp efficacité isentropique du compresseur varie entre 25% , 50 % ou 75 %
Qv débit volumique d’admission de gaz [m3/h], Qv = 80 Nm3 h-1 cela
correspond à un débit d’eau de 1 mol s-1.
200

Modèle Simulink du compresseur :

Pout In 1
Out1
Pression d 'entrée [atm ]

Pin In 2

Pression de sortie [atm ]


Out2

k In 3
rapport de capacité
calorifique
Cp/Cv

Tin In 4 Out3 In1 Out 1 1


Wcomp [kW]
Température d 'entrée [K]
Subsystem 1

ncomp In 5

eff . Out4

Qv In 6

Débit volumique
[m 3/h]
Out5
3600 In 7

const3.
Subsystem Product 1

Figure 8-11 : Schéma bloc Simulink du compresseur

La puissance électrique totale correspond à l’apport de l’énergie requise pour


l’électrolyse augmentée par la puissance requise pour la compression :

W1 = WSPE, rév (T, 1 atm) + Wcomp (8-8)

8.1.2.2 Cas de l’utilisation d’une pompe

La puissance requise par une pompe pour augmenter la pression de l’eau


s’obtient par la relation simplifiée suivante :

Pression de l'eau  Pa   Qv ,eau


W pompe  (8-9)
 pompe

pompe efficacité de la pompe varie entre 25% , 50 % ou 75 %


Qv,eau débit volumique d’admission de l’eau, [Nm3 s-1]
La puissance électrique totale correspond à l’apport de l’énergie requise pour
l’électrolyse augmentée par la puissance requise pour la pompe :

W2 = WSPE, rév (T, p atm) + Wpompe (8-10)

Nous avons évalué la puissance électrique d’électrolyse en fonction de la


température et de la pression, le résultat est donné Tableau 8-1.
201

Puissance requise pour un Compresseur de gaz


Pout
uv u(1)-1
Pression d 'entrée [atm ]
Divide 3
Math Fcn1
Pin Function

Pression de sortie [atm ]

k (u(1)-1)/u(1) 1/u(1)
rapport de capacité
calorifique Fcn Fcn2
Cp /Cv

Tin

Température d 'entrée [K] 1


Divide 2 Wcomp [kW]
1000 Divide 4
ncomp
const.1
eff .

Qv

Débit volumique
Divide 1
[m 3/h] 1e5/298 .15

3600 const.2
Product 1
const3.

Figure 8-12 : Schéma bloc Simulink du compresseur

Modèle Simulink de la puissance électrique WSPE,rév d’électrolyse de l’eau :

T In1
Température [K]
Out1 1
WELEC [kW]
In2
p

Pression [atm ]
Subsystem

Figure 8-13 : Schéma bloc Simulink WSPE,rév

Tableau 8-1 : Puissance électrique requise pour l’électrolyse de l’eau en fonction


de la température et de la pression.

Welec/kW
Pression/atm 320 K 373 K 523 K
1 233.69 225.28 202.76
100 252.33 246.95 217.80
300 257.06 252.41 225.29
500 259.34 255.09 228.94
700 260.66 256.68 231.15

En outre, nous avons comparé la puissance nécessaire à la production


d’hydrogène à haute pression dans le cas de l’utilisation d’un compresseur et
dans le cas de l’utilisation d’une pompe, l’efficacité pour le compresseur et de la
pompe est maintenue à 50 %, le résultat obtenu est donné au Tableau 8-2 et
illustré Figure 8-7.
202

Tableau 8-2 : Comparaison entre Wpompe et Wcomp

Pressure/atm [Welect(25°C,p)+Wpump]/kW [Welect(25°C,1atm)+Wcomp]/kW


100 259.55 283.57
200 262.32 297.43
300 263.98 306.90
400 265.18 314.32
500 266.10 320.52
600 266.84 325.88
700 267.44 330.63
Wpompe + Welect (298 K, p)
Wcomp + Welect (298 K, 1 atm)

268 330

320
266

Puissance, [kW]
Puissance, [kW]

310
264

300
262

290
260

280

258
100 200 300 400 500 600 700

Pression, [atm]

Figure 8-14 : Comparaison entre la puissance électrique fournie pour le


compresseur et la pompe à eau pour l'électrolyse de l'eau.
265
260
255
Puissance électrique, [kW]

250
245
240
235
300 K
230
400 K
225 500 K
220
215
210
205
200
0 100 200 300 400 500 600 700
Pression, [atm]

Figure 8-15 : Puissance électrique requise pour la production d'hydrogène en


fonction de la température et la pression.
203

Nous observons que l'utilisation de l’eau sous pression exige moins de


puissance que l’utilisation d’un compresseur, la différence en kilowatts est de 15
%.

8.1.2.3 Utilisation d’énergie pour l’électrolyse de l’eau par SPE


L'évaluation du taux de production d'hydrogène est basée sur le contrôle du
comportement réel de la tension en fonction de la densité de courant électrique,
inhérente à la technologie utilisée pour la fabrication de la cellule d’électrolyse à
membrane Nafion. Mais, faisant face à un manque d'informations sur la SPE, nous
évaluons le taux d'hydrogène produit sur une cellule de SPE on admettons les
hypothèses suivantes :
 Nous considérons une cellule unique SPE
 Le rendement Faradique est estimé pour deux valeurs 75% et 95%
 L’utilisation d'énergie globale SPE est employée en tant qu’estimation du
taux de production d'hydrogène. L'unité de l'utilisation d'énergie globale du
SPE est en kWh/Nm3 H2 ou kWh/kg H2 (Nm3 signifie que le volume est
converti aux conditions standards de température et de pression)
L’équation utilisée pour l’estimation de l’utilisation globale d’énergie pour la
SPE est la suivante :

Eglobal = 26.8056 * ESPE /F,SPE (8-11)

Nous récapitulons les résultats obtenus aux Tableau 8-3 et Tableau 8-4 avec
des données d’électrolyseur industriel. Nous traçons seulement des valeurs pour
l'efficacité de 95 % sur la Figure 8-9, et Figure 8-10.

Tableau 8-3 : Utilisation globale d’énergie en fonction la pression et de la


température, [kWh/kg H2]

kWh/kg H2] efficacité de 95 % efficacité de 75 %


Pression
320 K 373 K 523 K 320 K 373 K 523 K
[atm]
1 33.89 32.67 29.40 42.93 41.38 37.25
50 36.18 35.34 29.72 45.83 44.76 37.64
100 36.61 35.83 30.40 46.38 45.39 38.50
500 37.74 37.12 32.09 47.80 47.02 40.65
700 38.00 37.43 32.49 48.13 47.41 41.16
204

Tableau 8-4 : Utilisation globale d’énergie en fonction la pression et de la


température, [kWh/Nm3 H2]

[kWh/Nm3H2] efficacité de 95 % efficacité de 75 %


Pression
320 K 373 K 523 K 320 K 373 K 523 K
[atm]
1 3.03 2.92 2.63 3.83 3.69 3.33
50 3.23 3.16 2.65 4.09 4.00 3.36
100 3.27 3.20 2.71 4.14 4.05 3.44
500 3.37 3.31 2.87 4.27 4.20 3.63
700 3.39 3.34 2.90 4.30 4.23 3.67

Tableau 8-5. Utilisation globale d’énergie pour des électrolyseurs industriels [33]

Tension par
Pression Température Utilisation globale d’énergie
cellule SPE
[atm] [°C] [volt] [kWh/Nm3H2] kWh/kg H2]
1-30 70-120 1.6-2.0 4.0 – 5.0 45 -55

40
Energie globale utilisée [kWh/Kg H 2]

35

30

25
320 K
20 373 K
523 K
15

10

0
1 50 100 500 700
Pression, [atm]

Figure 8-16 : Utilisation d'énergie SPE à 95 % [kWh/kg H2]


205

H2]
3,5

3
Energie globale utilisée [kWh/Nm
3

2,5
320 K
2 373 K
523 K
1,5

0,5

0
1 50 100 500 700
Pression, [atm]

Figure 8-17 : Utilisation d'énergie SPE à 95 % [kWh/Nm3 H2]

Nous observons que l’augmentation de la température favorise la


production d'hydrogène, contrairement à l’augmentation de la pression. Ceci est
bien compris par le fait que la pression agissent en tant que force essayant de
réduire l'action de molécules d'hydrogène, et l’augmentation de la température
donne plus d’énergie aux molécules.

Jcur In 1
Jcur Out1 2
Jcur[A /cm²] SPE USE kWh/Kg H2

T In 2

Température [K]
Out2 1
p In 3 SPE USE kWh/Nm3 H2
Pression [atm ]
Subsystem1

Figure 8-18 : Modèle Simulink d’Utilisation d'énergie SPE [kWh/Nm3 H2] et SPE
[kWh/Kg H2]
206

8.2 Simulation du stockage de l’hydrogène

8.2.1 Modèle Simulink de stockage de l’hydrogène


Le modèle proposé par Gorgun [21] est le suivant : l’hydrogène produit par
l’électrolyse est stocké dans une bouteille sous pression, l’équilibre mécanique
naturel impose le fait que dans la phase finale de remplissage de la bouteille la
pression qui règne dans le système de stockage équilibre la pression au niveau de
la cathode. L’équation du modèle repose sur l’équation des gaz parfaits :

N H 2  R  Tb
Pb  Pb,i  z (8-12)
Vb

N H 2 débit molaire d’entrée d’hydrogène, [mol/s]

Pb pression d’hydrogène dans le volume de stockage, [Pa]


Pbi pression initiale d’hydrogène dans le volume de stockage, [Pa]
z facteur de compressibilité, [-]
Tb température à l’intérieur du volume de stockage, [K]
Vb volume de stockage, [m3]

Pour une approche simplifiée, on suppose deux scénarios :


 La pression de stockage est donnée, dans ce cas la simulation se porte sur
l’évaluation de la pression en fonction du temps et sur le volume de
stockage, l’équation utilisée est l’équation des gaz parfaits pV = n R T
 Le volume de stockage est donné, dans ce cas la simulation se porte sur
l’évaluation de la pression en fonction du temps et sur la pression de
stockage par l’utilisation de l’équation de Van der Waals
L’équation d’état de Van der Waals est formulée comme suite :

n  R T n2
p a 2 (8-13)
V  n b V

p pression du système étudié, T température du système, V volume total du


récipient contenant le fluide
Pour l’hydrogène Tc= 43.6 K, et Pc = 20.2023 atm, a = 0.0247 J. m3/mole2,
b = 2.65 10-5 m3/mole
Pour l’oxygène Tc = 154.6K, et Pc = 49.8 atm, a = 0.137 J. m3/mole2 ,
b = 3.1 10-5 m3/mole
207

Le modèle utilisé , dans le schéma bloc Simulink, est celui de l’équation de


Van der Waals, implémentée en utilisant une intégration discrète et continue dans
le temps pour visualiser l’effet d’une variation douce, brusque ou brute du volume
de stockage, Figure 8-19. On présente la variation de la pression en fonction du
temps sous l’effet d’une variation de type rampe, Figure 8-20 et de type
échelon,Figure 8-21, du débit d’hydrogène.
Modèle de stockage d'Hydrogène

V
In1Out1
In1
volume m 3 Scope 1

In2
simP
FH2
To Workspace1
Débit molaire In2Out2
(mol /s) In3 Out1 K Ts
1
z-1
In1 p(pression [Pa])1
1e5 Add Discrete-Time
In4 Integrator
const6
In2
In3Out3
Out1
Pc In5 Scope 2
In3
pression critique [atm ]
Subsystem2 simP1
Subsystem
8 In4 To Workspace2

const2 1
In5 s 2
p(pression [Pa])2
Tc Integrator
Out2
Température In6
critique [K]
Out1
In7

In1 Subsystem3

Out2 8.314
nb 1
const5

Subsystem1
Pini

Pression
initiale [Pa ]

Température [K]

Figure 8-19 : Modèle Simulink du stockage d’hydrogène.


208

100 140

120
80

Débit molaire, FH2 [mol/s]


100

60

P re s s io n [a tm ]
80

40
60

20 40

20
0
0 20 40 60 80 100
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps [sec] Temps [sec]

Figure 8-20 : Variation de la pression de stockage en fonction d’une variation de


type rampe du débit d’hydrogène, T = 300 K, V = 1 m3.

0.25
0.5

0.45
0.2
0.4

0.35
D éb it H 2 [m o l/s ]

0.15
P re s s io n [a tm ] 0.3

0.25

0.1 0.2

0.15

0.05 0.1

0.05

0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Temps [sec]
Temps [sec]

Figure 8-21 : Variation de la pression de stockage en fonction d’une variation de


type échelon du débit d’hydrogène, T = 300 K, V = 1 m3.
CHAPITRE 9
DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME PV-SPE-PEMFC

9 Dimensionnement du Système Solaire-PV-SPE-PEMFC

Pour le dimensionnement du système Solaire-PV-SPE-PEMFC nous avons


les deux choix possibles :

1. le taux de production d’hydrogène est imposé par le cahier de charge,


après le choix de la technologie du panneau photovoltaïque et de
l’électrolyseur pour les conditions opératoires requises, la procédure de
dimensionnement inclut l’estimation du nombre de cellule de
l’électrolyseur.

2. la puissance de la charge est imposée à la sortie de la pile à combustible,


après le choix de la technologie de la pile à combustible, le
dimensionnement s’effectue par l’estimation de la surface et du taux
d’hydrogène requit à la sortie de l’électrolyseur par le calcul du nombre de
cellule de l’électrolyseur.

La complexité de la tâche réside dans le choix du premier élément à


dimensionner, le design des autres éléments est déduit par optimisation et
couplage des courbes caractéristiques de fonctionnement. Une difficulté
supplémentaire s’ajoute au choix des paramètres à optimiser, géométrie,
conditions opératoires, technologie du procédé. Le dimensionnement est alors un
problème multidimensionnel et multi échelle.

Ce que nous proposons c’est d’arriver à une combinaison simple qui


permet de clarifier la démarche de dimensionnement et rendre la procédure
interchangeable, applicable pour n’importe quelle combinaison d’un système de
production d’hydrogène, et aussi d’obtenir un taux de production d’hydrogène
optimal.
210

9.1 Caractérisation du Rayonnement Solaire pour le Site choisit

9.1.1 Identification du site

La procédure de dimensionnement du système PV-SPE-PEMFC repose, en


premier lieu sur l’indentification du site, il s’agit d’estimer ou de mesurer le
rayonnement solaire et les données météorologiques sur une durée d’une de cinq
(05) années, Figure 9-1.

Le site choisit pour cette étude et la région de Ghardaïa avec les données
géographiques suivantes : Latitude 32° 23’. Longitude 3°49’ (Est). Altitude 450 m.
albédo = 0.3.

Figure 9-1 : Identification du site pour l’estimation de rayonnement solaire et la


température.

Figure 9-2 : Paramètre d’entrée et de sortie du modèle d’estimation du


rayonnement solaire.
211

Le calcul retenu s’effectue pour chaque trimestre en pondérant le


rayonnement global et la température. Les données sont présentées au Tableau
9-1.

Tableau 9-1 : Données météorologiques et énergie solaire reçu pour le site de


Ghardaïa (lat. 32° 23’. long. 3°49’ (Est). alt.450 m)

Énergie
reçue
Température Humidité
globale.
moyenne moyenne
Mois moyenne
mensuelle mensuelle
mensuelle
[°C] [%]
[Wh/m²]
par jour
Janvier 5337 12.2 63.9
Février 5625 14.7 38.9
Mars 5743 16.5 34.4
Avril 5720 19.8 33.0
Mai 5722 26.4 22.5
Juin 5775 32.8 22.8
Juillet 5995 35.2 18.8
Août 6134 35.2 13.7
Septembre 5882 33.3 20.3
Octobre 5378 25.2 29.5
Novembre 4793 15.3 46.1
Décembre 4503 11.2 50.5

Les données utilisées pour la modélisation sont la température et l’humidité


en fonction du temps, sur une période d’une année, Figure 9-3. Pour le
rayonnement les données du Tableau 9-1 sont illustrées Figure 9-4.
212

Température moyenne mensuelle


Humidité moyenne mensuelle
40 70

35

Température moyenne mensuelle (°C)


60

Humidité moyenne mensuelle (%)


30
50
25
40
20

15 30

10 20

5
10

0
Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec
Mois

Figure 9-3 : Température et humidité relative pour le site de Ghardaïa


Énergie reçue globale moyenne mensuelle (kWh/m² par jour)

Énergie reçue globale moyenne mensuelle


6,2

6,0

5,8

5,6

5,4

5,2

5,0

4,8

4,6

4,4

Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sep Oct Nov Dec
Mois

Figure 9-4 : Énergie reçue globale en moyenne mensuelle [Wh/m²] par jour pour le
site de Ghardaïa

Au chapitre relatif au calcul du rayonnement solaire nous avons calculé


l’angle d’optimisation moyen définitif pour chaque mois pour le site de Ghardaïa
(Latitude 32° 23’. Longitude 3°49’ (Est). Altitude 450 m. albédo = 0.3) le résultat
est regroupé au Tableau 9-2.
213

Tableau 9-2 : Angle d’optimisation retenu pour chaque mois au site de Ghardaïa.

Mois opt .  = 0 Trimestre opt.  = 0


Janvier 53° Janvier – Mars 49°
Février 49° Avril – Juin 34°
Mars 44° Juillet – Septembre 26°
Avril 39° Octobre - 30°
Mai 34° Décembre
Juin 30°
Juillet 27°
Août 26°
Septembre 26°
Octobre 28°
Novembre 30°
Décembre 32°

À partir de l’angle d’optimisation, nous avons calculé le rayonnement solaire


global en moyenne mensuelle pour chaque heure, reçu sur le plan d’optimisation.
Le résultat est donné au Tableau 9-3 et Figure (9-3 – 9-4).

Pour alléger les calculs, sur chaque heures, nous avons choisit pour le
rayonnement de prendre la moyenne pour chaque mois sur la durée globale de la
journée.
214

Tableau 9-3 : Rayonnement global en moyenne mensuelle pour chaque heure,


reçu sur le plan d’optimisation solaire, pour le site de Ghardaïa.

Heure Rayonnement global reçu sur le plan d’optimisation, moyenne mensuelle (W/m²)
locale
(h) Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août. Sep. Oct. Nov. Déc.
4 87.0 92.3 100.4 113.2 133.8 150.2 146.1 128.7 114.8 106.7 102.3 100.2
5 95.4 104.6 123.9 123.0 134.4 151.8 150.4 132.1 140.8 124.3 113.2 109.2
6 125.1 112.6 129.8 175.6 185.6 192.6 194.3 177.8 184.0 151.4 125.0 120.5
7 165.0 192.9 125.0 167.7 195.7 213.4 219.7 202.6 258.2 212.4 168.1 159.6
8 208.6 269.4 318.3 346.7 366.9 379.9 390.5 384.2 345.7 282.9 209.0 164.7
9 404.2 454.5 494.3 514.1 526.9 534.4 548.3 551.9 519.6 461.1 391.1 351.8
10 546.7 595.7 632.9 647.5 654.6 657.6 673.9 685.2 657.1 600.3 529.8 491.4
11 634.4 684.3 721.2 732.9 736.6 736.6 754.4 770.4 744.8 688.6 616.8 578.3
12 664.0 714.6 751.4 762.3 764.8 763.7 782.0 799.7 774.9 718.9 646.5 607.8
13 634.4 684.3 721.2 732.9 736.6 736.6 754.4 770.4 744.8 688.6 616.8 578.3
14 546.7 595.7 632.9 647.5 654.6 657.6 673.9 685.2 657.1 600.3 529.8 491.4
15 404.2 454.5 494.3 514.1 526.9 534.4 548.3 551.9 519.6 461.1 391.1 351.8
16 208.6 269.4 318.3 346.7 366.9 379.9 390.5 384.2 345.7 282.9 209.0 164.7
17 165.0 192.9 125.0 167.7 195.7 213.4 219.7 202.6 258.2 212.4 125.0 120.5
18 125.1 112.6 125.0 157.7 134.4 151.8 150.4 132.1 184.0 151.4 168.1 159.6
19 95.4 104.6 123.9 123.0 185.6 192.6 194.3 177.8 150.2 124.3 113.2 109.2
20 87.0 92.3 100.4 113.2 133.8 150.2 146.1 128.7 114.8 106.7 102.3 100.2

Tableau 9-4 : Rayonnement global en moyenne mensuelle cumulé pour chaque


heure, reçu sur le plan d’optimisation solaire, pour le site de Ghardaïa.

Rayonnement global reçu sur le plan d’optimisation moyenne mensuelle


(W/m²)
Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août. Sep. Oct. Nov. Déc.
384 429 455 477 474 481 491 497 475 430 386 354

Le résultat du Tableau 9-3 est représenté Figure 9-5, pour chaque mois de
l’année.
215

800
700 JAN FEV
700
600

IRayonnement solaire (W/m²)

IRayonnement solaire (W/m²)


600
500
500
400
400

300
300

200 200

100 100

0 0
4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

800 MAR 800 AVR

700 700
IRayonnement solaire (W/m²)

IRayonnement solaire (W/m²)


600 600

500
500
400
400
300
300
200
200
100
100
0
4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

800 MAI 800 JUI

700 700
IRayonnement solaire (W/m²)
IRayonnement solaire (W/m²)

600 600

500
500

400
400
300
300
200
200
100
100
4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

Figure 9-5 : Courbes de Rayonnement global en moyenne mensuelle reçu sur le


plan d’optimisation pour le site de Ghardaïa (Janvier – Juin)
216

900
800 JUIL AOUT
800
700

IRayonnement solaire (W/m²)

IRayonnement solaire (W/m²)


700
600
600
500
500
400
400

300 300

200 200

100 100

4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

800
800 SEP OCT
700
700
IRayonnement solaire (W/m²)

IRayonnement solaire (W/m²)


600
600
500
500

400
400

300 300

200 200

100 100

4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

700
NOV DEC
600
600
IRayonnement solaire (W/m²)

IRayonnement solaire (W/m²)

500
500

400
400

300
300

200 200

100 100

4 6 8 10 12 14 16 18 20 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Heure locale (h) Heure locale (h)

Figure 9-6 : Courbes de Rayonnement global en moyenne mensuelle reçu sur le


plan d’optimisation pour le site de Ghardaïa (Juillet – Décembre).
217

9.2 Couplage PV-SPE


La deuxième étape du dimensionnement c’est la caractérisation du panneau
photovoltaïque, en effet les données de rayonnement et de température issues de
l’identification du site permettent d’estimer la puissance de sortie de panneau PV
selon la procédure présentée. Les spécifications du fabricant servent à obtenir la
courbe caractéristique du panneau photovoltaïque pour des conditions de
température et de rayonnement voulus, Figure 9-7.

Figure 9-7 : Paramètres d’entrée et de sortie pour le modèle du panneau


photovoltaïque.

9.2.1 Les caractéristiques du fabricant pour le panneau PV


Le choix se porte sur le panneau suivant : [12]
Modèle: STP 260S-24/Vb
Fabricant: Suntech
Puissance nominale: 260 W (1000 W/m², 25°C)
Technologie : mono Si (Silicium)
Les spécifications du fabricant sont données au Tableau 9-5
218

Tableau 9-5 : Spécifications du fabricant sur les caractéristiques du panneau STP


260S-24/Vb [12]

GT,ref Tref Isc,ref Uoc Imp Ump Rs


1000 W/m² 25°C 7.90 A 43.60 V 7.47 A 34.80 V 0.17 
Rsh sc Uoc Io,ref  Wnom
400  4.74 -147 104 1.3 260 W
mA/°C mV/°C nA
* Wnom Puissance nominale

Tableau 9-6 : Spécifications géométriques du fabricant sur les caractéristiques du


panneau STP 260S-24/Vb [12]

Longueur 1956 mm
Largeur 992 mm
Poids 23.00 kg
Surface de la section droite du 1.940 m²
module
Cellule en série 72
Cellule en parallèle 1

Nous avons utilisé l’algorithme développé au chapitre de modélisation du


générateur pour tracer la courbe I-U, Figure 9-8.
219

10

9 Tc = 25°C

8 Ray. 1000 W/m²


260.3 W

7
Ray. 800 W/m²
207.2 W
6
C o u ra n t [A ]

5 Ray. 600 W/m²


153.9 W

4
Ray. 400 W/m²
3 100.7 W

2
Ray. 200 W/m² 48.4 W

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Tension [volt]

Figure 9-8 : Courbe caractéristique I-U du panneau photovoltaïque STP 260S-


24/Vb.

Le point à atteindre pour le module PV est la tension pour laquelle le


module fonctionne en pleine puissance, le point de maximum de puissance PMP.
Puisque le module PV alimente en courant l’électrolyseur, l’objectif à atteindre et
de coupler la courbe caractéristique de l’électrolyseur avec celle du module PV,
Figure 9-9, et d’ajuster les deux paramètres ; section droite de l’électrolyseur et le
nombre de cellule en série pour faire converger le point de puissance maximum
pour l’électrolyseur avec le PMP du module PV.

À cet effet, nous avons développé un algorithme numérique qui permet de


trouver le point d’intersection entre la courbe I-U du panneau photovoltaïque et la
courbe I-U de l’électrolyseur, nous avons ajouté une procédure pour optimiser le
fonctionnement de l’électrolyseur pour atteindre le point PMP du panneau
photovoltaïque. Le résultat est présenté Figure 9-9, 9-10.
220

Janv. Fév.
10 10

Courant [A ]

Courant [A ]
5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V] Tension [V]
Mars Avr.
10 10
Courant [A ]

Courant [A ]
5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V] Tension [V]
Mai Juin
10 10
Courant [A ]

Courant [A ]
5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V] Tension [V]

Figure 9-9 : Courbes de couplage PV – SPE (Janvier – Juin)

Juill. Août
10 10
Courant [A ]

Courant [A ]

5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V]
Sépt. Oct.
10 10
Courant [A ]

Courant [A ]

5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V] Tension [V]
Nov. Déc.
10 10
Courant [A ]

Courant [A ]

5 5

0 0
15 20 25 30 35 40 45 15 20 25 30 35 40 45
Tension [V] Tension [V]

Figure 9-10 : Courbes de couplage PV – SPE (Juillet – Décembre)


221

Le dimensionnement de l’électrolyseur s’articule autour de la procédure


suivante :
 estimation du point de maximum de puissance du panneau photovoltaïque
 Imp, Ump
 estimation du point de fonctionnement maximal de l’électrolyseur
 Jmax,SPE (densité de courant maximale qui correspond à la puissance
maximale de fonctionnement de l’électrolyseur)
 estimation de la section droite de l’électrolyseur
 SSPE = Imp / Jmax,SPE
 estimation du nombre de cellule en série de l’électrolyseur
 Ncell,SPE = Ump / Umax, SPE (tension maximale qui correspond à la
puissance maximale de fonctionnement de l’électrolyseur)
Pour l’électrolyseur les paramètres géométriques dont nous avons fixé les
valeurs sont :

 la pression est maintenue à 2 atm

 l’épaisseur de la membrane Nafion 117 , Lm = 230  m

 l’épaisseur et la porosité de la couche de diffusion est respectivement


LGDL = 250 m et eGDL = 0.5

Après avoir calculé SSPE, et Ncell,SPE le taux de production d’hydrogène, pour


les conditions opératoires de température et de tension délivrée par le panneau
photovoltaïque est estimé, Figure 9-8. Les résultats obtenus sont regroupés au
Tableau 9-7, 9-8.

Tableau 9-7 : Résultats du couplage PV- SPE

Panneau photovoltaïque Électrolyseur SPE


Pmp effPV SSPE effSPE
Mois Imp [V] Ump[V] Ncell
[W] [%] [cm²] [%]
Janv. 0.6 33.0 19.4 12.5 29.2 17.0 80.4
Févr. 0.6 32.8 19.2 12.4 29.2 17.0 80.7
Mars 0.6 32.6 19.3 12.3 29.2 17.0 80.9
Avril 0.6 31.8 19.5 12.1 29.2 17.0 81.2
Mai 0.6 31.1 19.7 11.7 29.2 18.0 81.9
Juin 0.7 30.0 21.0 11.4 29.2 18.0 82.4
Juill. 0.9 30.1 27.7 11.4 29.2 18.0 81.6
Août. 0.0 23.4 1.0 8.7 29.2 18.0 89.3
Sépt. 1.5 31.6 48.3 11.9 29.2 18.0 79.2
Oct. 3.0 33.6 100.8 12.9 29.2 18.0 74.8
Nov. 4.0 35.6 143.9 13.6 29.2 17.0 72.0
Déc. 4.7 36.5 170.5 13.9 29.2 17.0 71.6
222

Tableau 9-8 : Estimation du taux de production de l’hydrogène

Taux de production d’hydrogène


H2 O2 H2O Énergie Énergie utilisée H2 H2
Mois [g/min] [g/min] [g/min] électrique [kWh/kg H2] [g/min] [g/min]
SPE [W] par jour par heure
Janv. 6.49 10-3 175.4 394.8 33.5 19.4 0.116 4.81 10-3
Févr. 6.51 10-3 187.9 422.7 33.5 19.4 0.116 4.83 10-3
Mars 6.59 10-3 202.5 455.5 33.4 19.6 0.117 4.89 10-3
Avril 6.74 10-3 266.9 600.6 33.3 20.0 0.120 5.01 10-3
-3 -3
Mai 7.22 10 12.2 27.4 33.2 21.2 0.129 5.36 10
Juin 7.78 10-3 456.6 1027.4 33.1 22.7 0.139 5.78 10-3
Juill. 1.03 10-2 904.2 2034.5 33.0 30.2 0.183 7.62 10-3
Août. 4.69 10-4 1042.8 2346.2 35.5 1.4 0.835 3.48 10-4
Sépt. 1.76 10-2 1287.0 2895.8 33.0 53.1 0.313 1.30 10-2
Oct. 3.48 10-2 175.4 394.8 33.1 111.3 0.619 2.58 10-2
Nov. 4.01 10-2 187.9 422.7 33.4 133.4 0.714 2.98 10-2
Déc. 4.95 10-2 202.5 455.5 33.4 165.5 0.882 3.67 10-2
Le taux de production d’hydrogène annuel est la valeur cumulée du taux de
production mensuel = 0.1920 g/min.

9.3 Le volume de stockage

L’hydrogène ainsi produit est stocké dans bac de stockage dont le volume
est calculé est présenté au Tableau 9-9.

Tableau 9-9 : Estimation du volume de stockage

Stockage H2 [m3] Stockage O2 [m3]


Mois 3.1 1.6
Janv. 3.1 1.6
Févr. 3.2 1.6
Mars 3.3 1.6
Avril 3.5 1.7
Mai 3.8 1.9
Juin 5.0 2.5
Juill. 0.2 0.1
Août. 8.5 4.2
Sépt. 16.8 8.4
Oct. 19.4 9.7
Nov. 23.9 12.0
Déc. 3.1 1.6

9.4 Dimensionnement et optimisation du fonctionnement de la PEMFC


A dessein d’obtenir des performances optimales de la pile PEMFC, le débit
d’hydrogène et de l’oxygène et la tension de sortie doivent êtres optimisés. Le
dimensionnement du système est très complexe dépendant largement de
223

l’application de la pile à combustible et de l’efficacité désirée. Le maximum de


puissance à la sortie de la pile PEMFC est l’objectif à atteindre et la conception
d’une PàC, correspondant au cahier des charges d’un projet donné, repose sur
deux degrés de liberté [54]
 Le nombre Ncell de cellules mises en série qui fixe la tension du stack.
 La surface Scell d’une cellule qui fixe le courant du stack.

Les deux degrés de liberté ne sont pas indéfiniment variables, il existe des
limites technologiques, selon Fontes & al. [54] elles se résument comme suite :
 Ncell ≤ 100 dans le cas de plaques bipolaires en graphite. Le nombre est a
priori beaucoup plus important dans le cas de plaques bipolaires
métalliques.
 La densité de courant ≤ 1 A/cm²
 Scell ≤ 800 cm²
 Les caractéristiques nominales typiques d’une cellule sont :
Tension typique d’utilisation nominale d’une cellule : 0.7 V
Tension pratique à vide d’une cellule : 1V
A la lumière de ces indications, nous avons opté pour la démarche
suivante pour obtenir les conditions opératoires et la section droite de la
membrane pour avoir le maximum de puissance pour la pile à combustible :
 admettre les caractéristiques résumées au Tableau 9-10 comme fixe pour
la PEMFC
 l’optimisation s’effectue pour les valeurs suivantes de la densité de
courant : [0.25, 0.5, 0.7, 1] A/cm²
 le domaine de variations de la température choisit est :
T  [338 K, 358 K] [82]
 le domaine de variation de la pression de fonctionnement p  [1 atm , 15
atm]
 la stochiométrie de l’air  sair  [1.5 , 5]

 domaine de variation de la section droite de la membrane [5 cm², 800 cm²]


224

Tableau 9-10 : Caractéristique de la PàC utilisée pour la simulation

Paramètre Valeur Référence


Porosité des électrodes et GDL 0.5 [66]
Epaisseur de la GDL, GDL ,a ,  GDL ,c 0.26 10 -3 m [66]
Epaisseur de la membrane Nafion 117 0.23 10 -3 m [66]

Nous avons appliqué une méthode d’optimisation basée sur les algorithmes
génétiques [90] pour atteindre les conditions d’obtention d’efficacité maximale de
la PàC. Les résultats obtenus sont regroupés au Tableau 9-11.

Tableau 9-11 : Résultat de l’optimisation des paramètres de fonctionnement de la


pile PEMFC

Densité de courant Paramètres optimisés


[A/cm²] pH2 [atm] pO2 [atm] T [K] Scell [cm²] E [V]
0.25 14.9 14.9 352.9 674.9 0.7911
0.5 14.9 14.9 347.6 593.3 0.7522
0.7 14.9 14.9 352.9 80.1 0.7320
1 14.9 14.9 352.8 144.3 0.7452

On combine maintenant le résultat obtenu sur la production d’hydrogène


avec les conditions optimales obtenues pour la pile PEMFC, on utilise l’équation
I  Ncell
développé au chapitre V, FH2 ,in  , par l’application d’une méthode
2F  U f

d’optimisation basée sur les algorithmes génétiques, nous avons estimé le courant
de fonctionnement et le nombre de cellule, le résultat est regroupé au Tableau 9-
12.
225

Tableau 9-12 : Nombre de cellule et densité de courant pour la pile PEMFC.

Section droite de la cellule d’une PEMFC, Scell [cm²]


674.9 593.3 80.1 144.3
J Ncell J Ncell J Ncell J Ncell
[A/cm²] [A/cm²] [A/cm²] [A/cm²]
Mois 1 2 1 2 1 2 1 2
Janv. 1 2 1 2 1 2 1 2
Févr. 1 2 1 2 1 2 1 2
Mars 1 2 1 2 1 2 1 2
Avril 1 2 1 2 1 2 1 2
Mai 1 2 1 2 1 2 1 2
Juin 1 2 1 2 1 2 1 2
Juill. 1 2 1 2 1 2 1 2
Août. 1 2 1 2 1 2 1 2
Sept. 1 2 1 2 1 2 1 2
Oct. 1 2 1 2 1 3 1 2
Nov. 1 2 1 2 1 3 1 2
Déc. 1 2 1 2 1 3 1 3

Pour les densités de courant obtenues nous avons calculé la densité de


puissance correspondante et la puissance de sortie, ainsi que la quantité de
chaleur dégagée, Tableau 9-13.

Tableau 9-13 : Bilan énergétique pour la pile PEMFC

Densité de courant Densité de puissance Puissance de sortie Qchaleur


[A/cm²] [W/cm²] [W] [W]
0.25 0.1942 131.0726 159.6739
0.5 0.3643 216.1383 309.4034
0.7 0.4935 39.5266 61.1237
1 0.6363 91.8756 177.2133
226

0 ,7

D e n s it é d e p u is s a n c e
0 ,6

Densité de puissance [W/cm²]


0 ,5

0 ,4

0 ,3

0 ,2

0 ,2 0 ,3 0 ,4 0 ,5 0 ,6 0 ,7 0 ,8 0 ,9 1 ,0 1 ,1

D e n s it é d e c o u r a n t [ A / c m ² ]

Figure 9-11 : Densité de puissance (PàC) en fonction de la densité de


courant.

240 350

220 P u is s a n c e d e s o r tie
Q u a n tité d e C h a le u r 300
200

180

Quantité de Chaleur [W]


Puissance de sortie [W]

250
160

140 200

120
150
100

80
100
60

40 50
20
0 ,1 0 ,2 0 ,3 0 ,4 0 ,5 0 ,6 0 ,7 0 ,8 0 ,9 1 ,0 1 ,1 1 ,2

D e n s ité d e c o u r a n t [A /c m ²]

Figure 9-12 : Puissance de sortie et quantité de chaleur dégagée (PàC),


en fonction de la densité de courant.

D’après la Figure 9-12 et Figure 9-11 associées au Tableau 9-13, on


observe une augmentation de la densité de puissance avec l’augmentation de la
densité de courant. Pour la puissance de sortie de la pile et la quantité de chaleur,
la variation indique un comportement transitoire identique de ces grandeurs,
phénomène prévisible vu la nature des équations décrites pour le fonctionnement
de la PàC. Une diminution de la puissance de sortie entre 0.5 A/cm² et 0.7 A/cm²
est observée, pour les autres valeurs de densité de courant la puissance de sortie
et la quantité de chaleur augmentent, cela s’explique par le fait que la pile à
combustible perd de ces performance entre 0.5 A/cm² et 0.7 A/cm² à cause d’une
hydratation réduite de la membrane.
CONCLUSION

Le premier objectif de notre travail, était de trouver un modèle


mathématique, logique et constructif qui décrit la production de l’hydrogène par
électrolyse de l’eau en utilisant une membrane polymère solide. Dans le contexte
de l’application et du développement des énergies renouvelables, l’idée testée est
d’alimenter l’électrolyseur en électricité générée par panneau photovoltaïque
grâce à l’énergie solaire.
A la base, nous avons considéré le système de production d’hydrogène par
voie solaire qui comporte un générateur photovoltaïque (PV), un électrolyseur à
membrane polymère solide de type Nafion (SPE), un système de stockage
d’hydrogène classique de type réservoir à gaz, une pile à combustible à polymère
solide de type Nafion (PàC - PEMFC).
A la lumière d’une investigation théorique, nous avons développé les
équations mathématiques faisant appel à des notions connues d’électrochimie, de
chimie de physique et d’électricité pour chaque élément constituant l’ensemble du
système de production d’hydrogène. Cette démarche nous a permis d’envisager
plusieurs possibilités d’interconnexions des éléments PV-PàC-SPE-PEMFC afin
d’obtenir un résultat optimal, quantité d’hydrogène produit, asservi à un cahier de
charge précis, puissance requise de la pile à combustible, mais aussi de rendre
les modèles adaptés à d’autres systèmes et d’autres configurations.
Pour consolider l’idée d’un système de simulation de la production
d’hydrogène solaire autonome, nous avons utilisé un modèle composé de
plusieurs systèmes d’équations décrivant des phénomènes physiques pour
l’estimation de l’énergie solaire globale reçue pour un site géographique donné. Le
modèle développé prend en compte des caractéristiques géographiques du site
comme la latitude, la longitude et l’altitude, les conditions météorologiques comme
la température et le taux d’humidité et l’interaction avec l’atmosphère terrestre par
l’introduction des équations décrivant les phénomènes d’atténuation
228
atmosphérique causés par les nuages et les aérosols. Cette démarche a été
valorisée par une participation au Congrès International sur l'Environnement [8].
Aussi, nous avons montré comment on pouvait estimer la dose de
rayonnement solaire en valeurs instantanées et en valeurs horaires et aussi le
rayonnement quotidien pour un plan d’inclinaison arbitraire. De plus, nous avons
vérifié la concordance du modèle de rayonnement avec des données mesurées
pour le site de Ghardaïa (Algérie), le résultat obtenu, confirme la validité du
modèle pour représenter globalement le phénomène de rayonnement solaire
global, et la possibilité de l’exploiter pour accomplir d’autres types de calculs
présentés au chapitre consacré au gisement solaire. En effet, nous avons
mentionné que pour le dimensionnement des installations solaires, il est
nécessaire d’obtenir la réception maximale du rayonnement solaire, cet objectif
est atteint par l’élaboration d’un algorithme numérique permettant d’orienter les
capteurs de manière à obtenir un angle d’incidence maximal. Nous avons montré
que les capteurs solaires seront orientés dans la mesure du possible vers le Sud
pour un site dans l’hémisphère Nord ou vers le Nord pour un site dans
l’hémisphère Sud.
Au chapitre modélisation du panneau photovoltaïque, un modèle simple,
mais performant est proposé pour simuler la courbe caractéristique et la
performance d’un panneau photovoltaïque. Nous avons mis en évidence la
dépendance entre le rendement électrique du panneau photovoltaïque la
température et l’éclairement. A partir de ce résultat, nous avons réussi à mettre en
corrélation le rayonnement solaire et le rendement du PV. Idéalement, le
générateur photovoltaïque doit fonctionner dans les conditions qui s’approchent du
point du maximum de puissance, pour des raisons d’efficacité et de performance,
ce n’est pas le cas pour les systèmes réels, il faut alors asservir le fonctionnement
du générateur aux caractéristiques de la charge.
Le troisième chapitre débute par une description brève et générale de la
pile à combustible, principe de fonctionnement, éléments qui composent la pile,
géométrie. Cette partie est essentielle pour comprendre les chapitres qui suivent.
Le quatrième chapitre repose sur la description purement thermodynamique
de la pile PEMFC avec analyse des réactions chimiques qui s’y déroulent, et
229
estimation du rendement en puissance. Une analyse détaillée des modèles qui
décrivent les surtensions au niveau des éléments d’une PàC à hydrogène, nous a
permis de trouver une expression très aboutit de la tension délivrée. Aussi inclus,
dans ce chapitre, une analyse électrochimique où nous expliquons la méthode à
suivre pour estimer la tension théorique et les résistances électriques associées
aux phénomènes de transfert de charge, de diffusion des espèces. Le modèle
développé est utilisé pour estimer la tension réelle débitée par la pile et la
simulation des courbes de polarisation. L’allure obtenue des courbes théoriques
corrobore les données publiées. Le modèle validé est utilisé pour visualiser la
courbe de polarisation en fonction des paramètres choisis, température et
pression. L’influence de la composition en eau et introduite dans le modèle
dynamique ainsi que le nombre de cellule mise en stack. Les observations
effectuées vont dans le sens que les performances de la PàC s’améliorent avec
l'augmentation de la pression, ainsi que l'ensemble des courbes de polarisation
qui varie positivement. La densité de puissance maximale évolue positivement
avec l’augmentation de la pression en raison du taux de la réaction chimique qui
est proportionnelle à la pression partielle de l'hydrogène et de l'oxygène. Il est
intéressant de remarquer, que la puissance maximale correspond à un assez fort
courant. Toutefois, l'efficacité est en baisse dans la région des courants forts, il est
impératif de trouver un compromis entre puissance élevée et une grande
efficacité.
Après avoir introduit la notion du circuit équivalent d’une PàC, nous avons
amélioré la description dynamique de la pile en intégrant la dynamique liée à la
circulation des gaz, hydrogène et oxygène. Un bilan énergétique simple établi à la
base de considération thermodynamique est utilisé pour quantifier l’échange
thermique en régime stationnaire. Après concertation sur la méthode de
programmation du modèle de la PàC en mode transitoire, l’environnement dédier
Matlab/Simulink a été utilisé pour arriver au schéma bloc de la pile à combustible
à partir duquel une analyse de l’influence, en régime transitoire, des différents
paramètres comme la pression la température et surtout la variation transitoire de
la densité de courant a été effectuée. Cette étude a souligné la linéarité et la non
linéarité respective des facteurs température et pression.
230
Deux chapitres sont consacrés à l’électrolyse de l’eau par membrane
polymère solide (SPE). Le chapitre dédié à l’analyse thermodynamique a pour
objet d'estimer l'énergie électrique idéale requise pour la production de
l'hydrogène dans les conditions de l'électrolyse de l'eau à pression atmosphérique
et à haute pression. Les approximations sont basées sur l'évaluation de l'enthalpie
et de l'énergie libre de Gibbs de l'électrolyse de l'eau à diverses pressions et
températures. Le modèle thermodynamique élaboré a été utilisé pour comprendre
l’effet de la température et de la pression sur la tension requise pour l’électrolyse.
Nous avons démontré que l’augmentation de la pression comme l’augmentation
de la température induit une augmentation de la tension d’électrolyse. L’analyse
thermodynamique a été valorisée par un article publié dans la « Revue des
Energies Renouvelables » [24] et une communication à la « Conférence
Internationale sur le Génie des Procédés » [25]. Le chapitre dédié à l’analyse
électrochimique a pour objet une modélisation de la SPE. L’investigation théorique
s’articule autour de l’application de l’équation de Butler-Volmer et la
caractérisation du transport de l’eau à travers la membrane. On aboutit aux
équations de surtension cathodique et anodique dont la précision est testée par
comparaison avec les données publiées. Le modèle a été utilisé pour visualiser la
forte influence de l’épaisseur de la membrane et de la densité de courant sur les
performances électriques du système. Le résultat de cette recherche a été
valorisé dans une publication dans la « Revue des Energies Renouvelables »[26].
Nous avons complété l’analyse thermodynamique et l’analyse électrochimique par
la transposition des équations correspondantes en modules dans l’environnement
Matlab/Simulink, cette démarche permet de s’affranchir de l’utilisation des
équations analytiques et d’effectuer une analyse du système d’électrolyse en
mode transitoire, le cas le plus proche de la réalité.
Les informations obtenues dans le sixième et le septième chapitre,
modélisation de la SPE en module Simulink de la SPE, nous ont servi pour
présenter les calculs expliquant les deux manières de produire l'hydrogène, à la
fois à pression atmosphérique et à haute pression, et de proposer un modèle de
stockage simple d’hydrogène basé sur l’équation de l’équation de Van der Waals.
Il s’avère que l’utilisation d’une pompe pour augmenter la pression requiert moins
231
de puissance électrique que l’utilisation d’un compresseur, avec un gain de 15
% en kilowatts, ainsi dans un procédé de production d’hydrogène à moindre coût
l’utilisation de pompe serait une solution avantageuse.
Au dernier chapitre, la synthèse de tous les modèles développés est
utilisée pour le dimensionnement des composants des systèmes considérés,
suivant des exécutions successives de routines d’optimisation. Elles permettent de
définir la taille minimale de chaque composant, nécessaire à l’autonomie du
système de production d’hydrogène.
Par souci de pragmatisme, nous avons exploité des données
météorologiques réelles pour un site géographique, à partir desquelles un
algorithme de couplage, basé sur les algorithmes génétiques, entre le panneau
photovoltaïque et l’électrolyseur est testé. Nous aboutissons d’une part à
l’identification des conditions opératoires propices au fonctionnement optimal de la
PàC, et d’autre part au dimensionnement des composants du système. Les
éléments clés du dimensionnement sont la technologie du panneau PV, la surface
et le nombre de cellules de l’électrolyseur, la surface et le nombre de cellules de la
PàC. La difficulté dans ce genre de problème, réside dans le choix du premier
élément à dimensionner suite duquel les autres éléments sont optimisés pour
correspondre au maximum de puissance. Pour le cas envisagé, production
d’hydrogène, la procédure repose sur l’obtention d’informations sur la quantité
d’hydrogène requise, demande du marché ou de la technique, et aussi sur le coût
de développement alloué au projet.
L’approche que nous avons suggérée à pour ambition de servir comme
outil d’analyse des composants PV-SPE-PEMFC, les modèles construits sont
fidèles aux phénomènes et sont d’une flexibilité telle que d’autres améliorations
peuvent êtres introduite. Aussi, l’aspect dynamique implémenté dans un
environnement de calcul performant tel que Matlab/Simulink offre des possibilités
diverses pour l’intégration des modèles dans une application en temps réel.
Le résultat obtenu nous encourage a développé un outil mathématique qui
sert de système expert pour optimiser plus profondément les différentes parties du
système PV-SPE-PEMFC, comme le choix du matériau et réduction des coûts de
fabrication et d’utilisation, nous pouvons envisagé par la mise en œuvre d’un banc
232
d’essai, d’observé et d’analyser le système dans une infrastructure électrique
qui existe et en temps réel, et ainsi créée une synergie complète entre le modèle
développé et son application.
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Gorgun,220
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Arrhenius,179 Ju 179, 180, 185
Balkin,102, 103, 105 Leroy,167, 170, 252
Berning,110, 140 Maxoulis,110, 114, 147
Braun,43 Ni 184, 186, 190
Butler-Volmer,178 Onda,167, 170, 173, 174, 202, 211, 252
Capderou,26, 27, 36, 39, 49, 52 Padullés,136, 137
Chahine,110 Ramousse,181, 182
Choi,177, 186 Smith,167, 169, 170, 211
Corrêa,122 Spang,171, 173, 253
Cownden,110 Townsend,58, 60, 64, 69
DeSoto,47, 48 Ulleberg,203
Djilali,110 Van der Waals,220, 221
Dufie,49, 52, 53, 57 Verbrugge,109
Eckstein,58, 67
El-Sharkh,152
INDEX PAR SUJET

conduction électronique, 75, 88, 176


A
conduction protonique, 117, 118, 119
albédo, 35, 39, 41, 42, 45, 46, 54, 55, 56 couche, 18, 33, 77, 79, 84, 87, 88, 89,
anode, 74, 75, 77, 78, 79, 80, 81, 84, 86, 128, 129, 135, 236
87, 88, 91, 106, 107, 109, 113, 114, courant de court circuit, 65, 72, 73
116, 123, 124, 125, 126, 127, 128,
D
129, 137, 139, 142, 143, 144, 145,
162, 163, 176, 177, 178, 179, 180, densité de courant, 111, 112, 119, 122,
181, 182, 184, 185, 187, 189 125, 148, 157, 158, 159, 160, 163,
atténuation, 31, 32, 33, 52 177, 178, 179, 181, 183, 188, 189,
196, 198, 203, 205, 206, 207, 208,
C
209, 216, 236, 239, 242, 247
cathode, 74, 75, 77, 78, 79, 80, 81, 84, diffus, 32, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 48, 53,
86, 87, 91, 99, 107, 109, 113, 114, 54
124, 125, 126, 127, 128, 129, 139,
E
142, 143, 146, 163, 176, 177, 179,
180, 181, 182, 184, 185, 187, 189, 220 eau, 18, 19, 75, 81, 84, 85, 86, 87, 88,
cellule, 57, 58, 59, 66, 67, 69, 70, 71, 74, 90, 91, 92, 93, 94, 99, 101, 102, 103,
75, 77, 80, 81, 105, 106, 107, 108, 104, 105, 114, 116, 118, 121, 122,
109, 111, 112, 114, 116, 123, 131, 131, 138, 139, 140, 142, 143, 144,
132, 133, 149, 162, 163, 164, 165, 145, 146, 148, 151, 160, 162, 164,
166, 167, 175, 176, 180, 181, 182, 165, 167, 168, 169, 171, 172, 173,
183, 186, 187, 188, 189, 199, 207, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 180,
216, 218, 224, 234, 236, 239, 241, 181, 182, 183, 184, 187, 188, 189,
242, 246 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196,
chaleur, 18, 20, 32, 33, 69, 70, 74, 75, 197, 198, 199, 200, 201, 202, 203,
93, 109, 151, 166, 167, 190, 191, 210, 211, 212, 213, 215, 216, 246, 249
211, 242 électrochimique, 19, 22, 74, 77, 80, 84,
cinétique, 89, 108, 123, 124, 175, 178, 89, 91, 92, 97, 106, 107, 108, 109,
189, 210 111, 116, 137, 164, 166, 175, 177,
coefficients de correction, 53, 55 178, 181, 183
électrode, 75, 79, 80, 88, 107, 113, 123, 97, 98, 106, 109, 114, 116, 117, 118,
124, 125, 161, 175, 177, 178, 184, 119, 120, 121, 122, 125, 126, 129,
187, 189 131, 133, 160, 162, 163, 175, 176,
électrolyse, 19, 22, 107, 160, 161, 162, 177, 178, 180, 181, 182, 183, 184,
163, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 186, 187, 188, 189, 190, 200, 201,
170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 216, 236, 239, 240, 241
177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, membrane polymère solide, 19, 21, 22,
184, 186, 187, 188, 189, 191, 192, 160, 175, 176, 181, 201
193, 201, 202, 210, 212, 213, 215, Modèle anisotropique, 36, 37
216, 220, 249 Modèle circumsolaire, 36, 37
Modèle isotropique, 36, 37
G
modélisation, 36, 37, 57, 59, 60, 90, 108,
gisement solaire, 218 109, 110, 116, 127, 129, 134, 135,
181, 184, 233
H

hydrogène, ii, 18, 19, 20, 21, 22, 75, 79, N

80, 82, 85, 87, 88, 91, 92, 93, 97, 98, Nafion, 81, 82, 84, 85, 86, 89, 90, 118,
102, 105, 106, 110, 113, 114, 116, 119, 120, 131, 160, 177, 178, 181,
122, 123, 126, 127, 128, 131, 134, 182, 183, 184, 187, 200, 201, 216,
136, 137, 138, 144, 148, 157, 160, 236, 241
161, 163, 164, 166, 167, 168, 175,
P
176, 177, 193, 197, 198, 202, 203,
205, 206, 207, 208, 209, 210, 214, PAC, 18, 20, 22, 74, 76, 77, 100, 111,
215, 216, 219, 220, 221, 222, 223, 112, 116, 123, 125, 129, 131, 132,
224, 225, 236, 238, 239, 241, 244, 133, 135, 138, 139, 140, 142, 143,
246, 247, 248 144, 148, 241, 242, 243
panneaux photovoltaïques, 20, 21, 57,
I
65
ionique, 75, 79, 80, 82, 87, 88, 89, 176, PEMFC, 79, 80, 81, 83, 89, 92, 95, 97,
181, 188 108, 110, 111, 115, 116, 149, 151,
152, 175, 181, 224, 225, 239, 241, 242
M
perfluorosulfonique, 81, 83
MEA, 75, 80 photovoltaïque, 21, 22, 23, 44, 47, 53,
membrane, 19, 21, 22, 74, 75, 79, 80, 54, 57, 58, 59, 60, 62, 64, 66, 67, 73,
81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 224, 232, 234, 236, 245
Photovoltaïque, 20, 57 S
pile à combustible, 18, 19, 20, 21, 22, 74,
SPE, 19, 20, 22, 162, 163, 164, 175,
75, 80, 81, 84, 91, 92, 93, 94, 95, 96,
176, 178, 179, 180, 181, 182, 183,
97, 98, 99, 101, 102, 104, 106, 107,
188, 189, 190, 191, 193, 207, 216,
108, 109, 110, 111, 112, 116, 117,
218, 219, 224, 225, 232, 235, 236,
122, 123, 134, 136, 139, 151, 156,
238, 249
157, 166, 175, 178, 181, 193, 206,
stack, 75, 131, 149, 199, 239, 246
224, 239, 246
stockage, ii, 20, 21, 202, 220, 221, 222,
223, 238, 244, 248
R
surtension, 97, 98, 107, 114, 115, 118,
rayonnement direct, 32, 34, 35, 36, 38,
122, 123, 135, 153, 154, 179, 181,
39, 47, 53
182, 185, 186
Rayonnement direct, 34
rayonnement global, 34, 35, 36, 38, 39, T
47, 49, 226
taux d’hydratation, 118, 119, 120, 121
Rayonnement hors atmosphère, 27
résistance ohmique, 119, 135

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