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OCCLUSUONS INTESTINALES AIGUES (O.

IA)

I. GENERALITES
A. Définition
B. Intérêt
C. Etiopathogenie
D. Anatomopathologie

II. SIGNES
A. Type : syndrome occlusif
B. Formes cliniques
- Forme selon le sièges
- Forme selon le mécanisme
- Forme étiologiques

III. DIAGNOSTIC
A. Positif
B. Différentiel

IV. TRAITEMENTS
A. Buts
B. Moyens et méthodes
C. Indications
D. Résultats

CONCLUSION
I. GENERALITES
A. Définitions
- L’occlusion intestinale se définit par l’arrêt complet et persistant des matières et des gaz.
- C’est une urgence chirurgicale
- Les occlusions mécaniques, relevant d’un obstacle mécanique sont très graves, entrainant
rapidement des troubles hydroélectriques, choc septique une nécrose intestinale

B. Intérêt
Epidémiologique : fréquence élevée
Diagnostique : clinique
Thérapeutique

C. Epidémiologie
- L’occlusion intestinal représente 10% des urgences abdominales.
- Syndrome d’une très grande fréquence, pouvant apparaitre du 1er au dernier jour de
l’existence (vie) spontanément ou après une intervention abdominale
- L’homme est plus touché que la femme

D. Etiopathogénie
1) Mécanisme
a) Les occlusions mécaniques, organiques, anatomique :
L’obturation et la strangulation
- Les occlusions par obturation : l’obstacle peut intéresser
 La lumière intestinale : (corps étrangers réalisés par un calcul biliaire provoquant un iléus
biliaire, les vers intestinaux, des amas pilleux (bézoards, phytobezoards) un fécalome.
 La paroi intestinale : celle-ci peut être le siège d’une tumeur maligne ou bénigne devenu
sténosante. (Cancéreuse, tuberculose, cicatricielle, inflammatoire, rétrécissement
congénital)
 L’obstacle peut être extrinsèque à la paroi comprimant ou coudant le tube intestinal (tumeur
de voisinage, brides, paquets d’anses intestinales agglutinées)
- Les occlusions par strangulation se caractérisent par l’existence de lésion vasculaire liées à
l’écrasement ou à la torsion des vaisseaux du mésentère ou du méso-colon : l’intestin privé
de sa vascularisation se nécrose puis se perfore :
Il peut s’agir d’un volvulus, d’une invagination intestinale, d’une hernie interne (orifice
congénitale ou acquise après une intervention chirurgicale).
b) L’iléus paralytique
- L’iléus peut être réactionnel à une irritation du péritoine (péritonite) ou à des désordres
ioniques(hypokaliémie) ; hypomagnésémie, FH
- L’apéristaltisme peut être secondaire certains médicaments ou lié à un défaut d’intervention
ou une anomalie du muscle lisse. Il en résulte une dilatation progressive et inactive des anses
2) Conséquences physiopathologique
a) Dans les occlusions par obstruction, l’interruption de la progression du contenu intestinal
va entrainer des répercussions locales et générales avec des désordres hydro-électriques
- Au niveau local : on observe une accumulation de liquide (aliments ingérés et sécrétion
digestive) et de gaz. Cette distension intestinale est responsable d’une diminution de
l’absorption des liquides dans la lumière digestive et d’une augmentation de la sécrétion
digestive.
- Il existe un cercle vicieux : la distension intestinale favorise les stases liquidiennes qui elle-
même augmente la distension
- Dans les occlusions hautes, les vomissements sont précoces et abondants et responsables
d’une hypokaliémie, hypochlorémie avec acidose métabolique et déshydratation.
- La stase intestinale en amont de l’obstacle va constituer le 3ème secteur et se fait au dépend
du secteur extracellulaire entrainant une DH extracellulaire avec hypotension, insuffisance
rénale fonctionnelles.
- Cette stase va favoriser la pullulation microbienne et la libération de toxines, responsable
d’un choc septique.
b) Dans les occlusions par strangulation, l’interruption de la vascularisation intestinale,
associer a l’obstruction peut conduire à la nécrose voir à la perforation avec péritonite.
Ainsi les conséquences de l’ischémie se surajoutent à celles de l’obstruction.
La muqueuse ischémie n’est plus imperméable aux bactéries et aux endotoxines qui vont
passer dans la circulation générale et déclencher éventuellement un choc septique

3) Dans les occlusions fonctionnelles, ou iléus paralytiques, les gaz intestinaux provenant de l'air
dégluti s'agglutinent dans les segments intestinaux concernés provoquant une distension
nette et précoce. Bien que des volumes importants de liquides puissent s'accumuler dans les
anses paralysées, les pertes potentielles provoquées par ce 3ème secteur sont moins
importantes que dans les obstructions mécaniques.

E. Anatomopathologie
L'ouverture du péritoine chez un occlus permet de distinguer 3 faits principaux :
1) L'écoulement d'un épanchement ascitique, abondant clair ou sero-sanglant
2) La protrusion des anses intestinales distendues : la dilatation est plus grande au fur et à
mesure que l'on se rapproche de l'obstacle. L'intestin est le plus souvent gonflé à l'extrême,
ses parois fines, de couleur rouge vineux, son calibre pouvant varier de 4 à 10 cm de
diamètre. La longueur des anses dilatée est d'autant plus grande que l'occlusion est plus
basse.
3) L’obstacle : il s'agit soit d'une masse tumorale, soit d'un enroulement d'anses sur son axe
mésentérique. L'anse est inerte ou noirâtre, prête à se perforer.
En aval de l'obstacle, les anses sont aplaties, contractées : en amont d'une obstruction serrée
peuvent se découvrir des perforations dites diastatiques (perforation caecale). Il s'agit
d'ulcération pariétale, d'abord muqueuse puis intéressant toute la paroi.

II. SIGNES
A) Types : le syndrome occlusif est caractérisé par :
1) Triade fonctionnelle
- La douleur abdominale, d'apparition brutale ou progressive, peut être permanente ou à type
de crampe ou de colique paroxystique. Siège péri-ombilical, épigastrique.
- Les nausées et les vomissements peuvent être incoercibles, alimentaires, bilieux puis
fécaloïdes. Ils peuvent être absents dans certains cas.
- L'arrêt des matières et des gaz : c'est l'arrêt des gaz qui a une valeur diagnostique.

2) Signes généraux
- T ° Normale ou ≤ 38°
- Tachycardie, pli cutané, hypotonie des globes oculaires, oligurie, sécheresse de langue,
indiquent une déshydratation extracellulaire précoce qui est souvent sous-estimée.

3) Signes physiques
L'examen physique, avant toute administration de sédatif, met en évidence le météorisme
abdominal :
 Il est visible dès l'inspection :
- C’est une augmentation du volume de l'abdomen
- - Il peut être diffus, étalé ou localisé : médian, péri-ombilical, ou oblique barrant l'abdomen
ou en cadre, dessinant le cadre colique.
- Il peut être symétrique ou non.
- Il peut être immobile, ou animé d'ondulations péristaltiques
 A la palpation : il s’agit d’une sensation de résistance élastique, pas de défense, pas de
contracture.
 A la percussion : le météorisme est TYMPANIQUE avec matité des flancs.
 L'auscultation met en évidence des bruits hydro-aériques, parfois un silence abdominal.
 Les T.P vérifient la vacuité de l'ampoule rectale mais peuvent découvrir un fécalome, le pole
inférieur d'une tumeur recta, percevoir un bombement du cul de sac de Douglas,
 L'examen des orifices herniaires recherche une hernie étranglée
L'existence d'une cicatrice de laparotomie facilite le diagnostic étiologique des occlusions
post-opératoires.

4) Les examens complémentaires


- A.S.P
- Echographe
- TDM
- Biologie
 Hémoconcentration
 Hyponatrémie
 Hypokaliémie
 Hyperglycémie
 Hyperleucocytose
5) Evolution
- En absence de traitement l'évolution se fait vers la mort en deux - trois jours dans un tableau
de choc hypovolémique ou péritonite par perforation.

B) Formes cliniques
1) Forme selon le siège
a) Les occlusions hautes : occlusions à ventre plat : (jéjunum)
- Le début est brutal par une douleur très vive avec paroxysmes rapprochés
- Vomissements précoces, abondants et bilieux
- L'arrêt des matières et des gaz est pou not au début
- Le retentissement sur l'état général est rapide, avec des désordres hydro-électrolytiques
importants.
- Le météorisme est modéré, discret, péri-ombilical ou iliaque, plutôt central
ASP :
o images hydro-aériques, elles sont centrales, plus larges que autres, elles sont indépendantes
les unes des autres,
o En position debout, ces bulles hydro-aériques aux parois minces, finement cerclées, se
disposent en terrasses étagées, en tuyaux d'orgue, allant de l'hypochondre gauche à la FID.
Le L.B. aux hydrosolubles, injecte rapidement la totalité du cadre colique.

b) Les occlusions basses :


- Début est progressif, insidieux,
- Les vomissements rares, tardifs,
- L'arrêt des matières et des gaz est net
- E.G est longtemps bien conservé
- Météorisme est précoce, important, il dessine le cadre colique (météorisme en cadre, ou
prédomine dans le FID (distension caecale primitive de Bouveret).
ASP : bulles hydro-aériques de siège périphérique. Les bulles sont plus hautes que larges à
paroi épaisse.
Le L.B objective l'atteinte colique

2) Formes selon le mécanisme.


a) L’obstruction
- Début progressif, souvent précédé de crises douloureuses paroxystiques témoignant d'une
lutte contre l'obstacle
- Douleur, vomissements, arrêt des matières et des gaz sont progressifs mais nets .
- Météorisme diffus en cadre, animé d'ondulations péristaltiques spontanées ou provoquées.
- Multiplicités des images hydro-aériques à l'ASP
b) Occlusion par strangulation
- Début brutal, S.F. alarmants
- Douleurs vives sans accalmies, vomissements, arrêt des matières et des gaz nets.
- Signes généreux sont sévères
- L'examen met en évidence un météorisme localisé, immobile, TYMPANIQUE, une sensation
de résistance élastique à la palpation. L'ensemble de ces caractères constitue le signe du
ballon de Von Wahl.
ASP : dilatation d'une anse unique, en U à branche inégale est très significative.

III. DAGNOSTIC
A) Positif
- Douleur
- Vomissement
- Arrêt de matière et de gaz
- Météorisme abondant
- ASP
B) Différentiel
1) Affections chirurgicales
- Une hemie étranglée
- Dilatation gastroduodénale
- Cholécystite occlusive
- Sigmoïde occlusive
- Appendicite occlusive
- Pancréatite aiguë
- Infarctus intestinal

2) Eliminer certaines affectations médicales


- Crise de colique hépatique
- Crise de colique néphrétique

IV. TRAITEMENT
A) Buts
- Corriger les désordres hydro-électriques et nutritionnelles.
- Lever l’obstacle

B) Moyens et méthodes
1) Réanimation
- Une ou plusieurs voies veineuses
- Sonde nasogastrique
- Sonde urinaire
- Correction des désordres mécaniques
a) Voie d'abord : médiane
b) L’exploration : recherche l’obstacle : limite anse dilaté.) et anse aplatie

Traitements des occlusions du grêle


1- Sectionner une bride
2- Réduire une hernie interne dont on referme l'orifice
3- Extirper par entérotomie un corps étranger ou un calcul.
4- - Selon les cas et l'état de l'anse intestinale, infarcie, tumorale, dépéritonisée, on réalise ou
non une résection segmentaire de l'intestin et de son méso suivie d'une anastomose
termino-terminale.
5- Récidive occlusive post-opératoire
 Fixation des anses entre elles (op. Noble)
 Fixation de l’éventail mésentérique. (op. De childs-philips)

Traitements des occlusions du colon

A) Tumeur du colon
1- L'exérèse de celle-ci, son méso et ses ganglions :
 Rétablissement de la continuité digestive (anastomose colo-colique immédiate :
opération idéale)
 Mettre provisoirement le bout proximal à la peau (opérat. Hartmann par exemple ou les
deux bouts coliques à la peau (opérat. De Bouilly- Volkmann)
2- La réalisation d'un simple anus de dérivation en amont de la tumeur (opération palliative)
3- La réalisation d'une dérivation interne (iléo-transversostomie) en laissant l'obstacle en place
(op.palliative)

B) Cas du volvulus : il faut détordre le colon :


- Anse saine : réintégration et fixation
- Anse et méso-sphacélés : résection suivie ou non du rétablissement de la continuité

Traitement des occlusions post-opératoires


- Les tardives : laparotomie en urgence (cicatrice de laparotomie)
- Les précoces relèvent aussi de la chirurgie d'urgence
- Les secondaires précoces :
o Traitement médical
o Chirurgie si pas d'amélioration Pronostic est mauvais.

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