Chap 6 La Structure Sociale.

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CHAP.6 : COMMENT EST STRUCTUREE LA SOCIETE FRANCAISE ACTUELLE ?

I°) QUELS SONT LES FACTEURS QUI STRUCTURENT ET HIERARCHISENT L’ESPACE SOCIAL ?

1°) Les facteurs liés à la position socio-économique.

OBJECTIF : Savoir identifier les facteurs socio-économique de la structuration et hiérarchisation de


l’espace social comme la catégorie socioprofessionnelle, le revenu et le diplôme.

Notion à savoir :

- Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) : Ce sont une nomenclature statistique


créée par l’INSEE, basée sur la profession, regroupant les individus au sein de 7 groupes
homogènes que sont : les chefs d’entreprise, les commerçants et artisants, les agriculteurs
qualifiés du statut d’indépendant et les cadres, les professions intermédiaires, les employés, et
les ouvriers, qui eux ont le statut de salariés, permettant ainsi l’étude de la société française.

Commentaire : Cette nomenclature prend en compte 7 critères que sont : la profession, le statut de
l’emploi, la position hiérarchique, la qualification, l’activité de l’entreprise, la nature juridique de
l’employeur (publique ou privée). Exemple : un agriculteur est un indépendant (statut) qui travaille la
terre (profession) et un cadre est un salarié (statut) qui a une qualification et dispose d’un pouvoir
hiérarchique (position hiérarchique).

- Revenu Disponible Brut : Il représente la somme des revenu primaires des ménages (salaires,
revenus mixtes, revenus du capital) + revenus sociaux - prélèvements obligatoires.

Commentaire : Ce revenu disponible net a 2 affectations possibles réelles pour les ménages la
consommation et/ou l’épargne.

INTEGRATION DES 2 SCHEMAS.

RAPPEL :

Revenu de la propriété : Ils sont liés à un patrimoine, à un capital qui génère un revenu tels que un loyer,
des dividendes, des intérêts. Ces deux derniers correspondent à des revenus mobiliers.

Revenus mixtes : Ils correspondent aux revenus de l’activité non salariée qui rémunèrent à la fois du
travail fourni par un agent économique et d’un patrimoine utilisé dans son activité.

Revenu de transfert : Ils correspondent aux revenus financés par les cotisations sociales
(essentiellement) et par l’impôt et versés aux assurés sociaux pour les couvrir contre les risques sociaux
dont ils ne sont pas responsables tels que la maladie, vieillesse, accident du travail, veuvage,
licenciement).

2°) Le sexe et la position dans le cycle de vie.

OBJECTIF : Savoir identifier les facteurs socio-économiques de la structuration et hiérarchisation de


l’espace social comme le sexe et la position du cycle de vie.

Notion à savoir :

2
Groupe social : Il représente un ensemble d’individus partageant des caractéristiques communes telles
que la situation sociale identique, valeurs, activités communes.

Espace social : C’est la représentation du monde social qui renvoie à une approche relationnelle de la
société. Les individus et groupes sociaux se situent les uns par rapport aux autres selon plusieurs
dimensions (économique, culturelle, symbolique…) en fonction de leurs caractéristiques communes
et/ou dissemblables.

Cycle de vie : Il renvoie à l’idée que la vie d’un individu est marquée par des étapes liées à l’âge
socialement définies et délimitées (enfance, jeunesse, âge adulte, vieillesse).

Commentaire :

A ces étapes sont associées certaines caractéristiques matérielles et des comportements distincts
(retraite, mariage).

3°) D’autres facteurs structurent et hiérarchisent la société.

OBJECTIF : Savoir identifier d’autres facteurs socio-économiques de la structuration et hiérarchisation de


l’espace social.

Notion à savoir :

Ménage : Il désigne l’ensemble des personnes résidant sous le même toit sans avoir nécessairement des
liens de parentés comme une caserne de militaires, un célibataire dans un studio etc…

II°) QUELLES EVOLUTIONS LA STRUCTURE SOCIOPROFESSIONNELLES A- T-ELLE CONNUES EN FRANCE


DEPUIS 1950

1) L’essor de la salarisation et de la tertiarisation.

Notion à savoir :

Salarisation : Elle désigne l’augmentation de la part des emplois salariés par rapport aux emplois non-
salariés à savoir les travailleurs indépendants.

Commentaire :

Après la Seconde Guerre Mondiale, la modernisation des exploitations agricoles, la montée en puissance
d’entreprise de grande taille, le recul des petits commerces au profit des grandes surfaces ont entraîné
un déclin des travailleurs indépendants : les agriculteurs exploitants, les propriétaires de magasins, les
patrons de restaurants et les professions libérales ont vu leurs effectifs diminuer. On parle alors de
salarisation de l’économie du fait que le salariat s’est généralisé jusqu’à représenter plus de 90% des
actifs.

2
Tertiarisation : Elle désigne l’augmentation de la part des activités de service au sein de l’économie.

Commentaire :

Les métiers du tertiaire ont été les plus créateurs d’emploi notamment dans les secteurs de la santé, du
commerce, de l’informatique et des services aux particuliers. L’amélioration du niveau de vie,
l’automatisation et la concurrence internationale ont conduit à la tertiarisation de la population active.

2) L’élévation du niveau de qualification.

Notion à savoir :

Qualification : Elle se caractérise par les qualités et les capacités humaines nécessaires pour occuper un
emploi clairement ciblé et déterminé.

Commentaire :

La qualification renvoie à la formation initiale acquise par l’enseignement et l’expérience, qui s’acquiert
au sein des organisations productives (entreprises, administrations, etc .). L’’allongement des études a
entraîné une augmentation du niveau de qualification de la population. Celle-ci a aussi amené à une
augmentation de la qualification de l’’emploi, renforcée par les transformations technologiques
Néanmoins , l’emploi non qualifié ne disparaît pas pour autant. On est alors en présence de 2 pôles :
l’un intégrant des emplois qualifiés e l’’autre des emplois non qualifiés. On parle alors de polarisation
des emplois.

3) La féminisation des emplois.

Notion à savoir :

Féminisation : Elle se caractérise par la progression de la part des femmes dans l’emploi.

Commentaire :

Si les femmes ont toujours travaillé, leur travail n’a pas toujours été officiellement comptabilisé comme
tel. On assiste ainsi depuis les années 1960 à une féminisation très importante de l’emploi. Celle-ci reste
néanmoins inégale selon les métiers et le niveau de responsabilité des emplois. Certaines professions
sont quasiment exclusivement exercées par les femmes et d’autres par les hommes. Les femmes grand-
patrons sont encore moins nombreuses que les hommes tandis que les femmes au bas de la hiérarchie
professionnelles sont plus souvent confrontées au temps partiel ou au chômage.

III°) COMMENT LES SOCIOLOGUES ANALYSENT-ILS LA STRUCTURE SOCIALE ?

1) De la classe sociale à la stratification sociale.

Notion à savoir :

Classe Sociale : Elle se caractérise par le regroupement d’individus qui partagent une même place dans
les rapports de production, un même mode de vie et un sentiment d’appartenance.

2
Classe en soi : Elle se caractérise par le regroupement d’individus qui partagent des conditions de vie
similaires.

Classe pour soi : Elle se caractérise par le regroupement d’individus qui ont conscience d’appartenir à la
même classe sociale.

Stratification ou Structure sociale : Elle désigne le fait que toute société est composée de groupes
sociaux différenciés et hiérarchisés.

Inégalité : Elle se caractrérise lorsqu’une caractéristique sociale partagée par plusieurs individus leur
procure un avantage ou un désavantage par rapport à d’’autres individus.

2) Une structure en classe sociale moins marquée.

Notion à savoir :

Moyennisation : Elle décrit le processus de constitution d’une vaste classe moyenne, réduisant les
positions extrêmes dans la stratification sociale et rapprochant ainsi les niveaux et les modes de vie.

Distance inter-classes : Elle représente la mesure de l’écart entre la position matérielle, les pratiques et
les représentations entre classes sociales différentes.

Distance intra-classes : Elle représente la mesure du degré d’homogénéité des positions, les pratiques et
les représentations des membres d’une même classe sociale.

Commentaires :

Alexis de TOCQQUEVILLE (1805-1859) dans son livre « De la démocratie en Amérique (1835) montre que
la démocratie est un mouvement historique inéluctable des sociétés modernes qui produit une
égalisation des conditions. Elle supprime progressivement l’hérédité des positions sociales. Cela se
traduit néanmoins par une « passion pour l’égalité » qui rend intolérable les inégalités restantes. La
satisfaction d’’un individu est moins liée à sa position objective qu’à sa position par rapport à celle des
autres. Cela génère une « frustration relative» selon l’expression du sociologue Robert King MERTON.

Depuis les années 1950, les évolutions de la structure sociale se sont traduites par une dimension des
distances inter-classes et une augmentation des distances intra-classes. Les classes populaires
l’illustrent : le temps de l’’existence d’une classe ouvrière homogène, isolée et mobilisée est révolu.
Néanmoins, les clivages matériels et culturels entre classes n’ont pas disparu.

3) Penser les classes dans des sociétés d’individus.

Notion à savoir :

Rapports sociaux de genre : Il représente un système de bi-catégorisation hiérarchisée entre les sexes
(H/F) et entre les valeurs représentations qui leur sont associées.

Commentaires :

Cette expression met l’accent sur la dimension conflictuelle de ces rapports qui s’établissent à l’avantage
d’un groupe sur un autre (celui des hommes sur celui des femmes).

2
Individualisation : Il se caractérise par un processus historique qui conduit les membres d’’une société à
se considérer comme autonomes par rapport à leurs groupes d’appartenance (famille, voisinage, groupe
religieux…).

Commentaires :

Selon certaines théories, des évolutions récentes, comme l’essor des nouvelles technologies,
conduiraient au renforcement du processus d’individualisation. Ce processus tend à donner plus
d’importance à l’individu et à l’isoler des groupes auxquels il appartient. Il peut donc se traduire par une
diminution des logiques de classes.

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