Droit Des Biens L2 Semestre 2
Droit Des Biens L2 Semestre 2
Droit Des Biens L2 Semestre 2
Introduction:
L’objet du droit des biens c’est l’étude des droits réels principaux, c’est à dire de la propriété
et de ses démembrement. L’étude du droit des bien consiste aussi à appréhender ses droits
réels principaux en référence à la notion de possession. Il faut alors faire une certaine
distinction entre la propriété et la possession. Mais auparavant il faudrait savoir ce qu’est un
bien. Au sens large, un bien est toute chose ayant de la valeur, tout élément de richesse, tout
ce qui peut entré dans le patrimoine. Ainsi tout les droits patrimoniaux sont des biens au sens
large. Ces droits patrimoniaux comprennent des droits dit réels et des droits dit droits
personnels. Cependant le droit des biens concerne un domaine plus étroit, il n’englobe que
les choses et les droits pourtant sur ces choses. Ainsi, sont exclus du domaine des droits des
biens les droits personnels. Ces derniers également appelé droits de créance font l’objet du
cours des droits des obligations. Enfaite, le droit des biens est la discipline régissant
l’ensemble des règles de droit concernant uniquement les droits réels.
Selon l’usage, la notion des biens inclus les choses et les droits. Par exemple dans le langage
courant, on pourra entendre dire : «je dispose d’un droit d’usufruit et j’ai une maison». Il est
exact de dire que l’on dispose d’un droit d’usufruit, mais aussi que l’on dispose d’un droit de
propriété sur une maison. Il faut souligner qu’en langage courant, on confond souvent la
chose elle-même avec le droit de propriété qui s’y exerce. Avant d’étudier la classification
des biens et des choses, il convient à titre préalable de comprendre la notion de patrimoine.
I) Le patrimoine
En régime juridique les droits sont considérés dans leurs ensemble. Concrètement, le
patrimoine est l’ensemble des biens et des dettes d’une personne envisagé comme un tout. Le
texte de référence en la matière est l’article 200 COCC qui dispose que :«Le débiteur
répond de sa dette sur tout ses biens présents et à venir» cet article est le pondant de
l’article 2284 code civil français au terme duquel «Quiconque s’est obligé
personnellement est tenu de remplir son engagement sur tout ses biens mobiliers et
immobiliers, présents et à venir». Ces textes établissent un lien entre tous les droits dont
une personne est titulaire et les charges qui pèsent sur elle. Ainsi les créanciers disposent d’un
droit sur tout les biens appartenant à un débiteur. L’étude de la notion de patrimoine renvoie à
celle de sa composition et à celle de ses caractères.
A- La composition du patrimoine :
Le patrimoine d’une personne se compose de l’actif et du passif. Il reste distinct des éléments
qui composent son actif à un moment donné. Cela signifie qu’un créancier n’a de droit que
contre un patrimoine et ne peut donc se faire payer que sur les biens restant dans le contenant
au jour où il exerce son droit de créance. Il ne disposait pas de droit sur ses biens au jour où la
créance est née.
Le créancier simple est appelé créancier chirographaire. Il ne dispose ni du droit de suite ni
du droit de préférence. Ayant un droit de gage général sur le patrimoine du débiteur, il est
protégé par le biais des actions obliques et paulienne
Chaque personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine. Le principe évoque ici est celui
de l’unicité du patrimoine. Ce principe interdit légalement un fractionnement du
patrimoine en plusieurs masses distinctes. Le système Romano germanique (Romano-
civiliste) rejette la théorie du patrimoine d’affectation du droit allemand. Selon cette
théorie, le patrimoine devrait pouvoir être indépendant de la personne à laquelle il est
attaché et ne devrait existé que dès lors qu’il y a affectation d’une masse de biens
dévolus à un certain but. Le droit sénégalais inspiré du droit français rejette donc cette
théorie d’origine allemande. En pratique, il existe une technique juridique permettant
d’en venir au même résultat sans pour autant que cela soit considéré comme un
patrimoine d’affectation non reconnu en droit interne. Cette technique consiste en la
création d’une société avec un associé unique dénommé ou appelé société
unipersonnelle. L’associé unique de la société ainsi créée ne dois plus répondre du
passif de celle-ci (société) qu’à concurrence de son actif. Cette technique même
illogique permet tout de même de conserver la notion fondamentale de patrimoine
unique attribut de la personnalité juridique. Ainsi, une seule et même personne
physique peut représenter deux personnes ayant la personnalité juridique et les droits
qui s’y rattaches, à savoir une personne physique et une personne morale.
a- Fondement légal :
La division fondamentale des biens est posé par l’article 516 du code civil français : tout les
biens sont meubles ou immeubles selon ce texte. Cette division bipartite implique que
quelque soit sa nature tout bien puis être versé dans l’une ou l’autre catégorie. La catégorie
des immeubles est le principe, la catégorie des meubles est l’exception. Autrement dit, la
catégorie des meubles est résiduelle : tout ce qui n’est pas immeuble est meuble.
b- Origine historique :
Dans l’histoire, la division fondamentale des biens à toujours consisté à distinguer les choses
précieuses et durables de celle qui ne le sont pas. En droit commun cette démarche a conduit
à la distinction entre les es man civils (choses de valeurs qui n’était pas forcément
immeuble :fond de terre mais aussi bêtes agricoles) et les res man civil :toutes les autres
choses contenu de leurs valeurs les res man civils faisaient l’objet d’un transfert de propriété
solonnel (l’émancipation obligeant le vendeur à prendre conscience de son acte) sous
l’ancienne loi (en France) la classification élémentaire des biens distinguait les héritages
(biens de valeurs destinées à rester dans la famille par delà les générations) et les cateux (en
passant autre biens).
En Afrique noire, la terre a toujours eu une importance capitale à tel point d’ailleurs qu’elle
ne pouvait faire l’objet de propriété individuelle, la terre appartenait à la collectivité.
Progressivement le critère de la valeur précédant la distinction fondamentale entre les biens a
rejoint un critère physique. Les biens de valeurs sont des immeubles et les autres biens
(moins précieux et périssables) sont des meubles (res mobilise, res vilis ).
Pour la consécration de la division meubles et immeubles dans le code civil français.
c- Intérêt pratique:
L’idée primitive que les immeubles sont plus précieux que les meubles fonde la différence de
régime entre les deux catégories de biens. Par exemple la saisie d’un immeuble est plus
difficile que celle d’un meuble, la vente d’un immeuble est plus contraignante que celle
d’un meuble.
Il y a également des différences de régime qui tiennent cette fois-ci aux critères physiques de
mobilité ou de fixité : les immeubles sont soumis à un système de publicité difficile à mettre
en œuvre pour les meubles qui circulent rapidement ; la compétence juridictionnelle en
matière de litige immobilier est déterminée par le lieu de situation de l’immeuble tandis qu’en
matière mobilière la juridiction compétente est en principe celui du domicile du défendeur.
d- Le critère théorique :
S’agissant des liens corporels, le critère de distinction meubles et immeubles est donc
physique. L’article 528 du code civil français défini les meubles par leurs mobilités, ces
sont :«les animaux et les corps qui peuvent se déplacer d’un lieu à un autre, soit qu’ils se
meuvent par eux même, soit qu’ils ne puissent changer de place que par le fait d’une force
étrangère. »
On peut aisément en déduire que les immeubles sont identifiables au fait qu’il ne sont pas
susceptibles d’être déplacés ou de se déplacer. Toutefois ce critère de distinction est remis en
cause par les techniques modernes qui permettent de transporter n’importe quel biens d’un
endroit à un autre, par exemple le temple d’Abou Simbem. Ainsi l’on se pose logiquement
la question de savoir quel bien aujourd’hui n’est pas susceptible d’être déplacé, évidemment
c’est le sol. C’est donc autour du sol que l’on peut encré la distinction meubles –
immeubles. Le critère de distinction est alors l’attachement ou non au sol.
Ce critère physique doit néanmoins être relativisé. En effet, il arrive que la volonté
individuelle influence la qualification des biens. C’est ainsi que des biens objectivement
meubles sont considéré subjectivement comme des immeubles parce qu’ils sont affecté à
l’exploitation d’un fond (les immeubles par destination).
Une jurisprudence lointaine avait établie que le caractère mobilier ou immobilier des biens se
détermine avant tout par le point de vue auquel les on considéré les parties contractantes et
par la destination que leurs sont attribués ou destinées (cassation civile 25 janvier 1886 D.P
1886.5.39, Cassation, chambre et requête 14 février 1899, DP 1899.1.246). A contrario,
une ressente décision a précisé que «les biens sont immeubles ou par leurs nature ou par leurs
destinations ou par l’objet auquel il s’applique ». D’où il suit qu’en l’espèce, la nature
immobilière, mobilière d’un bien est défini par la loi et la convention des parties ne pas avoir
d’incidences à cet égard (cassation 26 juin 1991, D. 1993.93).
On reconnaîtra à cette conception objective des biens qu’elle vise à faire concordé réalité
sensible et réalité juridique, ce qui est un gage de cohérence et de sécurité. Laisser la
qualification d’un bien à la volonté individuelle risquerait de conduire à autant de
qualification que d’individus ce qui pourrait être source d’innombrables conflits.
Quoiqu’il en soit, c’est à partir de la distinction faite au sein des biens corporels que l’on peut
déduire la distinction entre les droits mobiliers et immobiliers parce qu’ils sont immatériels
les droits ne sont évidemment pas susceptible de déplacement ni d’attache matériel au sol.
Mais les droits ont des objets au sens juridique qui peuvent être corporels et ainsi meubles ou
immeubles. C’est alors que l’on pourra diviser en meubles et immeubles les droits selon
l’objet auquel il s’applique. En conséquence, on qualifiera de mobilier les droits qui portent
sur des meubles corporels (par exemple en droit réel comme le gage, en droit personnel
tel que la créance de somme d’argent) et d’immobilier les droits qui portent sur les
immeubles corporels (un droit réel comme l’hypothèque, un droit personnel tel que celui
de demander la nullité d’une vente d’immeuble).
Les choses (biens) incorporels sont rangés au regard de la distinction meubles et immeubles
par convention dans la catégorie des meubles.
e- Critique de la distinction :
La distinction meubles- immeubles est fortement critiqué. On lui reproche principalement son
anatomisme. Initialement cette distinction était justifiée par la valeur de l’immeuble ce qui
fondait son régime protecteur. De nos jours, il n’y a plus de raison pour que ce régime ne
s’applique qu’aux immeubles alors que les meubles ont pris de plus en plus de valeurs et
mériteraient cette protection. L’écart entre les biens susceptibles de protection et ceux qui ne
le sont pas ne relève plus du caractère mobilier ou immobilier.
En réalité, la distinction meubles -immeubles serait devenu dépassé. On constate si certaines
protections subsistent, elles ne sont plus attaché à des biens selon leurs catégories mais en
fonction de leurs situations. On cherche par exemple à protéger les biens qui constitue l’outil
de travail, de même que l’on veille sur les acquisitions que réalise les consommateurs ou les
incapables. Si les objectifs de protection survivent, ils visent de nos jours des personnes ou
des situations et non plus les biens considérés par grand catégories.
2)Les immeubles :
On distingue les immeubles par nature, les immeubles par destination et les immeubles par
l’objet auquel ils s’appuient.
En dehors de ces illustrations, il faut identifier les immeubles par nature. Au regard du critère
de fixité est d’abord immeuble le sol (comme portion d’écorce terrestre) , puis la matière qui
comble le sol (quoi que la terre rejeta ), les roches ou les fluides qui composent la terre (soit
par nature des biens déplaçable), puis tout ce qui tient à cette matière que ce soit à la suite
d’une croissance naturelle (les végétaux )ou d’un développement artificiel (les édifices). Sont
aussi immeubles les meubles accrochés aux édifices non parce qu’ils sont fixes mais parce
qu’ils ne font qu’un avec eux. En résumé «l’immeuble par nature c’est ce qui occupe l’espace
en incarnant une fois pour toutes une portion disponible qu’il occupe comme un fonds de
terre, par un étang, par un édifice, par une simple cabane inamovible peu importe car,
l’existence même de l’immeuble a pour effet de rendre indisponible l’espace occupé qui est
comme soustrait à la possibilité d’aller et venir »
Et
- L’immobilisation par attache à perpétuelle demeure (524 derrière alinéa et 525 code
civil).
Dans le cas de l’affection à l’exploitation d’un fonds, le meuble immobilisé est affecté au
service économique du fonds (par exemple les animaux, engrais, machines attachées à un sol,
l’on a également admis que le mobilier d’un hôtel soit immeuble par destination). Dans le cas
de l’attache à perpétuel demeure, le meuble immobilisé et affecté au service esthétique de
l’immeuble (par exemple un vase ornant un jardin, une bibliothèque faite sur mesure pour
une pièce, une glace fixée au déçu d’une cheminée…).
Ces deux techniques répondent quasiment aux mêmes conditions :
- La condition d’affectation : le meuble doit être affecté dans l’intérêt de l’immeuble. Pour
l’affectation à l’exploitation d’un fonds, la destination à la base de l’immobilisation est une
destination réelle et non personnelle au sens où elle doit enrichir le fonds et non le
propriétaire: le meuble doit être absolument indispensable et affecté directement à
l’exploitation du fonds. Pour l’attaché à perpétuel demeure la volonté du propriétaire joue un
rôle plus important dans l’affectation du meuble.
En vérité dans les deux cas la volonté doit précédé l’immobilisation.L’affection relève d’une
manifestation de volonté et non du hasard. Mais la volonté obéit aux formes prévue par la loi.
La cours de cassation française a eu à préciser que la qualité du meuble par destination
dépend des conditions fixées par la loi et que la seule volonté du propriétaire est impuissante
à créer des immeubles par destination.
L’immobilisation par destination repose donc sur trois critères : un critère de propriété, un
critère d’affectation subjectif (la volonté du propriétaire), un critère de destination objectif.
Ces critères sont difficiles à combiner si bien que l’immeuble par destination est difficile à
identifier. Pour un même bien, on hésite souvent entre la qualification de meuble par nature,
immeuble par destination ou immeuble par nature. Les juridictions opèrent donc au cas par
cas. Il a été jugé que des fresques réalisés sur les murs d’une église étaient des meubles par
nature dès lors qu’elles peuvent être détachées sans détérioration. En revanche, des statues
placées dans une niche sont meubles par destination alors qu’elles peuvent pourtant être
retirées sans détérioration.
Quelque soit la technique l’immobilisation par destination fait masse de l’immeuble et du
meuble immobilisé comme s’il faisait un seul et même immeuble pour certains actes
juridiques, par exemple, en cas de saisie de l’immeuble principal le créancier saisissant peut
également saisir les meubles par destination. L’acompte ou la domination de l’immeuble
principal porte aussi sur l’immeuble par destination.
Dans tout les cas, le meuble immobilisé n’est pas devenu un immeuble en lui-même ni par
lui-même et ne joui donc pas seul du régime des immeubles. Il ne peut être céder seul en tant
qu’immeuble, il n’est immeuble que parce qu’il est lié à l’immeuble par nature auquel il a été
affecté, il suffit que ce lien disparaisse par la volonté du propriétaire pour que le meuble
immobilisé redevienne meuble par nature.
Concernant les droits personnels au droit de créance (créance de sommes d’argent) il semble
que la qualification d’immeuble n’est pas beaucoup de sens. Contrairement au droit réels qui
porte directement sur un bien, les droits personnels portent sur une personne (le débiteur). On
peut alors concevoir que le droit des créanciers est immobilier si sa créance porte sur un
immeuble notamment lorsqu’il achète un immeuble. Portant, il ne semble pas qu’elle soit
titulaire d’une créance immobilière l’acquéreur d’un immeuble dont le transfert de propriété a
été conventionnellement retardé.
3) Les meubles :
On distingue les meubles par nature, les meubles par anticipation et les meubles par
détermination de la loi.
Enfin dans la catégorie des meubles par nature une place spécifique doit être faite à certains
meubles qui font l’objet d’une immatriculation administrative: navires aéronefs… Cette
immatriculation ne serait à elle seule modifier la nature juridique qu’ils tirent de leurs
mobilités naturelle, mais elle permet l’organisation d’un contrôle juridique de ces biens qui
s’apparente à certains égards au contrôle de la terre.
Les meubles par anticipation sont des biens actuellement immeubles mais dont on
anticipe la nature mobilière future. Par exemple, une récolte encore pendante vendue
va être traitée comme un bien meuble alors même qu'elle est toujours incorporé au sol
( est donc immeuble ) parce qu'on sait qu'elle va proche être arracher et devenir
meuble.
La mobilisations par anticipation suppose donc à la base des immeubles par nature
et à l'intérieur de ceci elle découpe fictivement cette part actuellement fondue à
l'immeuble qui aspire à s'en détacher pour devenir autonome.
Il y a des choses qui n’appartiennent à personne et dont l’usage est commun à tous.
On range ordinairement dans cette catégorie les choses essentielles à la vie et qui de
sur quoi ne sont pas succeptible d’appropriation privée (l’air, la lumière, les eaux
courantes …).
Les choses sans maîtres sont de deux sortes: celles qui n’ont jamais fait l’objet d’une
appropriation, que l’on engraisse lulli? ; et celles qui ont déjà été appropriées mais
dont la propriété a été abandonnée sans esprit de retour qui sont les reste de derelictie.
La catégorie des reste lullius se limite ?
Pour les choses sans maîtres le seul mode d’appropriation c’est l’occupation qui est le
fait d’appréhender la chose et de se l’approprier par un mouvement souverain de
volonté.
Concernant les fruits la question qui se pose est relative à leur propriétaire. Ainsi les
fruits naturels ou industriels de la terre, les fruits civil, le croit des animaux
appartiennent au propriétaire par droit d’accession. Mais il faudra préciser qu’il y a
des choses qui ne naissent pas de la terre, par exemple le fond de commerce. Les fruits
d’un fond de commerce s’approprie par voie d’accession. La doctrine étant
l’acquisition par voie d’accession au fruit de tout types de choses de sorte que
l’accession s’étend à toutes les productions des choses existantes.
Le régime général des biens s’articule autour de deux techniques (concepts) juridique :
la propriété et la possession.
Chapitre 1: La propriété
Il faut préciser que deux types de prérogatives peuvent s’exercer sur un bien: le droit
de propriété et la possession. Dans certaines situations il peut y avoir dissociation
entre les deux comme par exemple dans le cas d’un vole où le véritable propriétaire
reste propriétaire mais l’auteur du vole devient possesseur du bien de par sa détention.
Ce chapitre étant consacré à l’étude du droit de propriété, il conviendra d’y étudier la
propriété et les autres droits réels principaux.
Une prerogatives accordant des droits sur une chose est un droit réel. Il existe
plusieurs sortes de droits réels dont la caractéristique commune autre que la propriété
consiste en une prerogative particulière détachée du droit de propriété lui-même. Le
droit de propriété est un droit complet dit aussi parfait qui est prévu à l’article 534 du
code civil français, tout les autres droits en sont donc détachés mais il contient tout les
autres droits réels.
Ainsi il existe deux catégories de droits réels que sont : les droits réels principaux et
les droits réels accessoires.
On appelle droits réels principaux, les droits conférant à leurs titulaires des
prérogatives sur la chose. Les droits réels accessoires compte à eux sont des droits de
garantie encore appelé sûreté réels (exemple: l’hypothèque, le gage), ils sont appelé
ainsi car ils sont l’accessoire d’une créance dont ils garantissent le payement en
affectant à celle-ci une chose déterminante.
Le titulaire d’un droit réel accessoire est dans une certaine mesure sûr d’être payé car
il dispose de deux prérogatives sur la chose donner en garantie : le droit de préférence
et le droit de suite, par opposition au créancier chirographaire.
Le droit de suite désigne le droit d’un créancier titulaire d’un droit réel de saisir l’objet
de la créance quelqu’en soit le possesseur. Le droit de préférence est une prérogative
qui consiste à obtenir sa créance de façon prioritaire par rapport aux autres créanciers.
Section 1) La propriété
Le droit de propriété est le plus complet des droits réels, au terme de l’article 544 du
code civil français la propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la
manière la plus absolue pourvu qu’on en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par
les règlements. L’idée est que la propriété n’a pas seulement un caractère
individualiste mais elle a également une connotation familiale ce qui explique les
différentes restrictions.
Sur le plan de la technique juridique la propriété est restée un droit subjectif et égoïste,
il faut en étudier la notion, l’étendue, l’extinction.
Le fructus: c’est le droit de percevoir les revenus de la chose soit par des actes
matériels soit par des actes juridiques.
Concernant les actes matériels, il peut s’agir par exemple du cas d’un agriculteur
propriétaire qui exploite ses terres.
Concernant les actes juridiques, il peut s’agir du cas d’un propriétaire d’un bien qui le
met en location à fin d’en tirer des loyers.
Il faudrait se posé la question de savoir si l’on peut transposer le droit de jouissance
d’un bien à l’image de ce bien et si le propriétaire peut s’approprier ce droit étendu à
l’image. La cours de cassation française dans un arrêt de la première chambre civile
du 10 mars 1999 a décidé qu’un propriétaire a seul le droit d’exploitation de l’image
de son bien. Le droit d’exploitation de l’image d’un bien fait partie intégrante du droit
de jouissance de ce bien dans cet espèce il s’agissait d’une atteinte aux droits de
propriété de l’auteur relativement au monopole d’exploitation d’une œuvre littéraire,
par exemple: celui qui entend commercialiser des cartes postales doit solliciter non
seulement l’autorisation du propriétaire du bien photographié mais également celle de
l’auteur de la photographie.
Cependant, l’année de la première chambre civile de la cours de cassation française du
2 mai 2001 impose que l’exploitation d’une photographie doit porter atteinte aux
droits du propriétaire et créer un trouble certain à la propriété de ce bien pour que
celle-ci soit interdite. En 2004 le juge va radicalement changer de position en la
matière, selon l’arrêt de l’assemblée plénière du 7 mai 2004 le propriétaire d’une
chose ne dispose pas d’un droit exclusive sur son image, il peut toutefois s’opposer à
l’exploitation de cette image par une tierce personne au motif d’un trouble anormal
dont elle est directement le cause. Ainsi la protection de l’image des biens à migrer du
droit des biens au droit commun, il faudra désormais se référer au droit commun pour
raconter la preuve d’un fait délictuel venant porter atteinte à ce droit ou non.