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Cartes de Traitement Informatique

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(( La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et -3 de

(( l'article 41, d'une part, que les (( copies ou reproduction strictement réservées 5
(( l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective )) et, d'autre
(( part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration,
(( toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consen-
(( tement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite )) (alinéa 1 er
(( de l'article 40).
(( Cette représentation OU reproduction, par quelque procédé que ce soit, consti-

tuerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du
Code Pénal D.

ISBN 2-7099-0737-2 @ ORSTOM 1984

C
SOMMAIRE

Carte 0.1 Carte repère - planimétrie sur support transparent

Série O CARTE DE REPÉRAGE: de 0.1 à 0.6


(avec cartes des réseaux: 7.I , 7.2,7.3)

Série I STATUT DÉMOGRAPHIQUE : de 1 .I à 1.27

Série II DURÉE D'INSTALLATION A BRAZZAVILLE : de 2.1 à 2.13

Série 111 CLASSES SUIVIES : de 3.1 à 3.6


(avec cartes enseignements :7.4,7.5 et 7.6)

Série IV PROFESSION : de 4.1 à 4.7

Série V TAILLE DU MÉNAGE : de 5.1 à 5.13


(avec carte 7.6)

Série VI TYPE D'HABITATION : de 6.1 à 6.20


(avec cartes 7.7 et 7.8)

Série VI1 SERVICES :7.I à 7.8


Roland DEVAUGES nous a quittés le 29juin 1982.
Il avait beaucoup investi dans cet Atlas de Brazzaville en raison de son profond attachement pour
(( ))

le Congo, oÙ il avait séjourné pendant de nombreuses années, et de son. goût particulier pour les
problèmes méthodologiques et la pratique de l’interdisciplinarité nécessaire à une telle entreprise.
S’il a pu terminer la série impressionnante de cartes qui constituent l’essentiel de cet ouvrage, la
maladie ne lui a pas permis de mettre la dernière main à son manuscrit.
Les quatre chapitres présentés ici étaient intégralement rédigés, mais une nouvelle version était déjà
e n cours. C’est en tenant le plus grand compte des corrections et des réaménagements du plan, esquissés
par l’auteur, que Guy PONTIE, sociologue d e I’ORSTOM, a proposé cette dernière version, persuadé que
l’intérêt de ce travail méritait que l’on prît quelques risques.
Jacques BERTRAND, du laboratoire graphique de l’€HESS, qui a collaboré Ù l’exploitation
géomatique, a bien voulu relire attentivement ce texte et apporter les ultimes corrections: c’est I¿ì une
garantie supplémentaire des plus précieuses ; qu’il en soit vivement remercié.
Roland DEVAUGES souhaitait ajouter un dernier chapitre intitulé mode d’utilisation et exemples
(( ))

dans lequel il aurait montré, à partir d e l’analyse de cas, tous les enseignements que l’on pouvait tirer de la
superposition de certaines cartes. Mais les notes qu’il a laissées sur ce point ont paru trop incomplètes pour
que l’on se risquât à en assurer la rédaction. Si l’on peut le regretter, on peut-penser cependant que la
méthode est sufisamment explicitée pour que l’utilisateur puisse en tirer de lui-même de précieux
enseignements.

Alain RUELLAN
Directeur Général

.
La réalisation d'un tel travail qui, surtout à l'époque où il a été entrepris,
constituait une expérience-pilote, nécessitait certes l'initiative continue d'un
(( auteur ))- ici, un chercheur motivé par les besoins de sa recherche qui, -
après l'avoir conçue, la conduise d'étape en étape jusqùà son achèvement.
Mais elle exigeait également des autorisations, des moyens financiers, ainsi
que l'intervention successive, simultanée ou récurrente, d'organismes spécia-
lisés et de techniciens dont l'auteur-utilisateur ne peut prétendre acquérir le
savoir-faire au niveau requis. Cela vaut certes pour la plupart des tâches
scientifiques, mais, dans le cas présent, à un degré beaucoup plus élevé que
I. - INYRODUCTI ce n'est généralement le cas.

Cet atlas est construit à partir d'un certain nombre de principes qui En premier lieu, s'agissant d'une exploitation nouvelle de documents officiels,
seront décrits et justifiés dans les pages suivantes : nous nous contenterons celle-ci ne pouvait être entreprise sans la compréhension bienveillante et
donc de les énumérer ici. active des Autorités congolaises qui en ont accepté le principe et ont permis
que soient créées les collaborations nécessaires avec les Services officiels
II est centré autour d'un ensemble de cartes produites par ordinateur B partir compétents, collaborations qui se sont poursuivies des années durant avec la
d'un recensement de la population examiné de la manière habituelle par un même volonté commune d'aboutir. L'ORSTOM a pour sa part fourni la totalite
institut de statistique. II représente donc, du point de vue de ses sources, des moyens financiers et l'appui continu et souvent très lourd de ses
l'exploitation dérivée d'une opération réalisée dans un autre but. Au plan de Services techniques.
l'exécution, par delà le recours à un procédé de traitement automatique, et
bien qu'il soit associé à des cartes classiques, il relève d'une conception L'exécution proprement dite a nécessite l'intervention complhmentaire, aux
cartographique sensiblement différente. Au lieu de documents filtrés, différentes étapes du travail, de plusieurs organismes spécialisés au Congo et
élaborés, visualisés selon des techniques dûment éprouvées, il fournit une en France. Les données de base ont été fournies par le Centre National de la
multiplicité de données (( simplifiées )) au maximum, et présentées sous une Statistique et des Etudes Economiques du Congo, qui a réalisé le recen-
forme atypique. sement et préparé la saisie informatique des données recueillies. La prépa-
ration du fond de carte est I'muvre de l'Institut Géographique du Congo (1)
Sa validité dans le temps, qui est un aspect essentiel de son utilité, mérite pour I'établissement du fond planimétrique ; du bureau de dessin du Centre
d'être soulignée. Dans ce domaine, ce n'est pas en effet le caractère définitif ORSTOM de Brazzaville pour sa mise à jour à partir de la couverture aérienne
de certains éléments qui doit &re mis en exergue, mais bien la possibilité et d'enquêtes directes ; du Service cartographique de I'ORSTOM, à Paris,
qu'offre cet atlas d'interpréter des phénomènes non seulement dans leur enfin, pour I'établissement des fonds définitifs.
instantanéité mais aussi et surtout dans leur mouvement saisi par la série
diachronique des recensements. Le Centre de Recherche et d'Etudes Techniques de l'Habitat au Congo a aidé
à I'établissement de la carte des voies et lieux-dits et accepté la reproduction
La précision du détail, permise par la taille restreinte des unités spatiales de plusieurs cartes d'infrastructure établies par lui.
retenues, constitue une autre caractéristique importante de ce travail. Quant
à la présentation elle-même, simplifiée et standardisée, elle obéit au double L'exploitation géomatique des données du recensement est évidemment la
souci de la rapidité et du faible coût de l'opération. Cet atlas s'oppose donc partie la plus originale de ce travail. L'Office Congolais d'Informatique a
par Ià à la conception synthétique, polysémique, d'exécution personnalisée, assymé la responsabilité de la première phase, à savoir la production de la
de nombreux atlas classiques considérés un peu comme des ceuvres d'art bande de données, ventilées par îlot à partir d'un plan fourni par l'auteur.
destinées à faire date, et par Ià même indifférente au temps de réalisation, et L'exploitation géomatique à laquelle cette bande devait servir de base a été
au prix de revient. entièrement réalisee sous la responsabilité du Laboratoire de Graphique de
I'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris(2). La sortie des
En fait, ce travail n'est arrivé à sa forme présente qu'après être passé par typons destinés à la publication a été faite sur une chaîne de photo-
plusieurs conceptions successives liées à la fois à une meilleure connais- composition créée en 1978 à l'Imprimerie Nationale, à Paris. Des logiciels
sance des possibilités de la technologie informatique et aux progrès mêmes d'exploitation complémentaires, enfin, ont été exécutés par le Service Infor-
de cette technologie. Sa durée d'exécution, de ce fait relativement longue, matique de I'ORSTOM, créé ultérieurement.
devrait être à l'avenir considérablement raccourcie dans la mesure où les
instruments sont maintenant opérationnels et plusieurs phases devenues La préparation définitive : ajustement et habillage des cartes et établisse-
automatisables. ments des cartes classiques de repérage et d'infrastructure, a été la tâche
minutieuse et parfois ingrate du Service cartographique de I'ORSTOM, dont le
La genèse de la conception de la cartographie statistique, de ses intégrations Service des Publications a réalisé la présente édition avec des servitudes
aux autres formes d'expression par la carte et de l'utilisation de l'ensemble étroites de coût et de modalités de présentation. A cette liste déjà longue, il
ainsi réalisé peut être brièvement évoquée. faut ajouter les nombreuses personnes qui ont exécuté les opérations labo-
Du point de vue de la conception, ce travail fait suite à une première exploi- rieuses et délicates d'enquêtes, de récupération et de ventilation de données,
tation cartographique réalisée en 1957 à partir des monographies de recen- d'établissement de fichiers, de secretariat, de collationnement, etc.
sement, mais à l'époque de façon exclusivement manuelle et pour le seul Etant donné la part décisive prise par tous à ce travail, il serait injuste de la
quartier de Poto-Poto (1); l'intention était cette fois-ci de traiter la totalité de part de son principal responsable de leur adresser de simples remerciements
l'agglomération, en utilisant le fait que les données recueillies devaient de dc' c auteur )). I I préfère exprimer ici leur satisfaction à tous, lui compris, d'avoir
toutes façons être informatisées. L'auteur avait formulé une demande supplé- mené leur tâche à bien.
mentaire, acceptée par les responsables de l'opération : les données saisies
par ménage devaient être affectées d'un numéro d'îlot qui leur servirait Avant d'en venir aux cartes, on commencera ici par exposer et justifier les
d'identifiant géographique (2). options théoriques et techniques qui en ont orienté l'exécution, par décrire
les difficultés rencontrées, les solutions trouvées, les choix opérés, les
Le recensement fut exécuté en 1974, suivi, dès l'année suivante, de I'enre- perspectives d'avenir d'ores et déjà aperçues, etc... On exposera ensuite la
gistrement sur support magnétique des données pour la zone choisie ; simul- manière dont est conçue son utilisation en s'appuyant sur un choix d'exem-
tanément, l'exploitation par îlots fut mise en chantier de la manière ples caractéristiques des différentes applications proposées. La partie carto-
prévue. Des possibilités nouvelles de la cartographie automatique étant graphique proprement dite s'ouvrira sur des données de repérage et de
apparues entre-temps-(3), la décision fut prise d'utiliser cette technique pour description numérique, précédées d'un répertoire alphabétique des voies et
le travail en cours, la bande géocodée prévue pour la production du listing se lieux-dits ; elle se continuera avec les cartes géomatiques, décrivant la
prêtant directement à ce nouvel usage. population reportée à son lieu de résidence et qui constituent la partie
essentielle de l'atlas. Celles-ci seront suivies de cartes d'infrastructures
répondant à une double intention : leur valeur d'information d'abord, même si
(1) R. DEVAUGES - Les conditions sociologiques d'une politique d'urbanisme à Brazzaville - la série en est incomplète ; un rôle d'exemple ensuite, de l'utilisation coordon-
II. Atlas de Poto-Poto. ORSTOM, Paris 1959, 1 broch., 44 cartes. En 1956 l'auteur avait vu réaliser
une telle exploitation cartographique du recensement par le sociologue J. JENNY, pour une étude née des cartes sur ordinateur et de la cartographie classique.
de l'agglomération bordelaise, sous la direction de P.H. CHOMBART DE LAUWE.
(2) II convient d'insister sur la nécessité de cette disposition préalable et de l'accord entre Services
qu'elle implique et que l'auteur se plaità souligner ici.
(3) Notamment, par les travaux du géographe B. GUILLOT, alors en cours de réalisation pour la
région de Niaré au Congo (voir bibliographie). Des publications parues B l'époque montreraient
également que l'exploitation des fichiers informatisés et l'utilisation de la cartographie automatique
pour l'aménagement et la gestion des grandes régions urbaines, avaient déjà une tradition d'une
bonne décennie dans les pays industrialisés. L'auteur et le démographe F. GENDREAU obtinrent
alors de I'ORSTOM des missions pour visiter quelques-unes des principales réalisations dans ce (1) Ex-annexe de l'Institut Géographique National, récemment nationalisée.
domaine en France et dans quelques pays d'Europe. C'est B la lumière de cette information que la (2) J. BERTRAND et M. DEMONET ont assumé la conception et contrôlé la réalisation de la totalité
présente expérience fut replacée dans le cadre généralisé défini ici au chapitre II. de la géomatisation depuis la numérisation du fond de carte jusqu'à la sortie des typons.

IV
simple, celui de leur utilisation directe sous la forme existante, l'informa-
tisation permet de remplacer les exploitations manuelles du pass6, longues à
réaliser, nécessairement partielles, difficiles à systématiser, etc... par l'accessi-
bilité quasi- instantanée à une masse énorme de documentation, exhaustive
dans son domaine d'application et dont on peut soit traiter la totalité, soit
extraire des sous-populations, selon des critères aussi complexes qu'on le
désire, pour les explorer à part. Cette commodité d'exploitation et le Caractère
indéfiniment réutilisable des logiciels, une fois mis au point, permettent de
réaliser des analyses diachroniques suivies de tendances et d'évolutions,
II. - LES A HIER beaucoup plus fiables que les simples extrapolations d'enquêtes localisées
INFOR dans le temps.
L'informatisation permet, avec la même automaticité, d'opérer des rema-
Les recensements de la population constituent l'un des plus importants - niements de fichiers par regroupement de codes en catégories plus simples
mais non le seul -
des fichiers publics ou privés déjà existants pouvant ou plus significatives, ou des tirages de sous-populations à exploiter à part,
donner lieu à des exploitations dérivées par rapport à celles prévues par les selon des critères aussi complexes qu'il est nécessaire. Le fait pour ces
Services qui en sont les créateurs. Le présent travail n'est donc qu'un cas données de se trouver déjà sur support magnétique permet également de
particulier des utilisations déjà réalisées, ou possibles, de ce type de données, leur appliquer directement tous les traitements mathématiques disponibles
pour la gestion, l'aménagement et la recherche. sur les ordinateurs, depuis la simple analyse tabulaire des données, croisées
deux par deux, jusqu'à la modélisation et la simulation. Elle rend possible de
11.1. - Les applications dGiriv6es des fichiers informatis& même des (( rendus )) sous des formes multiples : tableaux, graphiques, cartes
(comme c'est le cas ici), et toutes les catégories de traitements dérivés
II faut noter, pour commencer, que ces applications dérivées diff8rent des obtenus à partir de celles-ci (anamorphoses, changements instantanés
utilisations normalement faites par les Services producteurs de fichiers en ce d'échelle, etc.).
qu'elles ne sont jamais nominales mais exclusivement statistiques, donc D'autre part, l'enregistrement de ces données sur support magnétique permet
anonymes, et ne remettent jamais en cause le respect de la confiden- d'en remanier et d'en étendre le stock avec la plus grande facilité. Outre les
tialité (1). Dans le cas présent, des précautions particulières ont été néces- opérations de tenue à jour de certains fichiers administratifs, il est toujours
saires ; elles ont été préalablement définies par les Services responsables possible d'y réinjecter des données nouvelles, à la seule condition que leur
(Armée, Sécurité Nationale) qui, ayant la possibilité de contrôler les données soit affecté le même identifiant qu'à la population déjà enregistrée. Ces
de base, pouvaient facilement veiller à leur application (2). données peuvent provenir d'enquêtes nouvelles effectuées sur la population
Certes, la connaissance et l'utilisation des fichiers officiels comme sources de du fichier ou sur des échantillons de celle-ci et extrapolées 5 l'ensemble,
documentation, sont bien antérieures à leur informatisation et, dans les moyennant les opérations statistiques nécessaires. Elles peuvent aussi
sciences humaines en particulier, tous les manuels d'enquête possèdent de rbsulter, comme on en montrera des exemples ici même ( I ) , de la construc-
longs chapitres sur l'utilisation des données déjà existantes que l'on oppose à tion de variables à partir de la projection cartographique des données du
celles recueillies par observation directe. fichier. Une possibilité d'extension du stock d'informations disponibles, parti-
culièrement féconde, réside dans I'interconnection de plusieurs fichiers
Informatisés ou non, les fichiers administratifs ont en effet, par comparaison concernant tout ou partie de la même population, à la seule condition que
avec ces dernières, et toujours dans le cas des applications dérivées, un leurs éléments soient affectés d'un identifiant commun. Cette technique, qui
certain nombre d'avantages et d'inconvénients communs. Au titre des
est à la base des banques et des systèmes de données, a donné lieu à de
premiers, leur caractère préétabli offre des garanties certaines d'objectivité ; nombreuses réalisations dans les pays industrialisés, les observatoires écono-
ils sont immédiatement disponibles et, dans leur domaine bien délimité miques, par exemple, destinés selon leurs concepteurs à piloter la gestion et
d'investigation, exhaustifs et tenus à jour par le Service qui les gère pour ses le développement des ressources.
besoins propres. Une contre-partie de ces avantages est leur rigidité dans la
nature de l'information recueillie, dans la délimitation du territoire (enquête) et
dans le type de population concerné. Leur fiabilité peut être également mise 11.2. - Categories de fichiers et conditions techniques
en cause quant à l'adéquation de la question posée à la réalité qu'elle veut d'utilisation
saisir - mais il en est de même pour les recensements - ou å la valeur des
réponses lorsqu'il s'agit de formulaires remplis par les intéressés. Sans vouloir dresser ici un inventaire, même limité aux plus importants,
L'utilisateur n'est toutefois pas totalement désarmé devant ces sources des fichiers administratifs informatisés ou informatisables. utilisables de cette
d'imprécision au regard de ses besoins spécifiques. Si, d'une facon générale, manière, on donnera, à titre d'exemple, une liste dressée pour la France --
seule l'expérience peut montrer l'intérêt de tel type de fichier pour tel type de sources de données touchant de près ou de loin le domaine urbain et qui
d'application, une fois cet intérêt établi, il peut Stre accru de diverses permet de se faire une idée de la variété et de l'étendue de la documentation
manières. Ainsi, la non-spécificité de l'information peut être corrigée par une immédiatement disponible dans ce domaine.
lecture (( symptomatique N de données, ou de groupes de données, consti- Données relatives à des Services administratifs ou techniques :
tuées en indices complexes, indicateurs pertinents pour appréhender des - les permis de construire,
réalités qu'elles ne saisissent pas directement. De même, pour des appli-
cations dérivées dont l'utilité aura été reconnue, il n'est pas interdit d'envi-
- le registre des patentes,
sager des modifications ultérieures du fichier : reformulation de questions - les données des Chambres de Commerce,
inadéquates à leur objet, adjonction de questions nouvelles, etc ... Dans - les demandes d'agrément,
certains cas, les biais systématiques peuvent - on l'a observé 2 propos du - les fichiers EDF,
recensement - ne pas altérer les différences significatives entre les divers - le Cadastre, etc...
éléments de la population. Les structures étant ainsi préservées, des
enquêtes directes permettent de construire des indices de correction Données de caractère plus global :
remédiant, au moins partiellement, aux décalages observés au niveau des - les recensements,
valeurs absolues. Pour certaines erreurs dues à des négligences à I'égard de - le fichier des établissements industriels et commerciaux,
matériaux peu utilisés, l'effet de retour opéré par les mêmes applications - le fichier d'occupation des sols dans certaines villes,
dérivées lorsque l'utilité en aura été reconnue, peut ainsi jouer dans l'avenir
en faveur d'une amélioration de la collecte et de la ventilation. - le fichier logement effectué par le Ministère de I'Equipement dans plusieurs
villes,
Ce n'est pas seulement dans leurs articulations originales, généralement pour - les enquêtes transports, etc. (2).
la gestion administrative, que l'informatisation de ces données, stockées
souvent au cours d'une période déjà longue, a fait accomplir une véritable Parmi ces diverses sources de documentation, les recensements de la popu-
mutation, mais aussi dans la voie des applications dérivées. Au niveau le plus lation constituent une base essentielle 'qui peut être complétée, pour la
description de l'espace des agglomérations, par les fichiers du cadastre, des
activités professionnelles et commerciales, des patentes, des organismes du
type de la Sécurité Sociale (qui ne figurent pas dans la liste ci-dessus)... La
(1) On peut définir la confidentialité (en anglais : privacy) comme l'ensemble des problèmes
touchant à la protection des libertés individuelles face à l'informatique. Cf. H. JAMOUS et
P. GREMION : (( L'ordinateur au Pouvoir. Essai sur les projets de rationalisation du gouvernement et
des hommes D. Ed. du Seuil, Paris 1978, pp. 66-70, et S. NORA et A. MlNC : (( L'informatisation de
la Société )). Ed. de la Documentation française, Paris, 1978, pp. 60-61. (1) Cf. infra., chap. 111.
(2) Ainsi, dans le cas présent, a-t-on été amené à éliminer les îlots à trop faible population - cas (2) COGNET, DEMEESTERE DUMAINE, MERCADAL, Mme VEYRAC: (( Les Banques de données
-
qui ne s'est que très rarement présenté et les militaires logés en camp. urbainesr. Ed. du CERAU Paris, 197 1. Document de travail, p. 12.
description des espaces résidentiels et de leurs occupants est ainsi complé- fausse signification à des matériaux recueillis dans une perspective différente.
tée par celle des lieux de travail et de la population correspondante de Fort heureusement, il se rencontre aussi des cas privilégiés oÙ le Service
salariés. concerné est intéressé par l'application nouvelle qui lui est proposée et où il
reçoit la demande qui lui est faite, avec bienveillance et intérêt, ce qui a été le
Certes, ces possibilités nouvelles dues à l'informatique ne vont pas sans cas de la présente expérience. De toutes façons, une collaboration suivie entre
contrepartie, dont l'utilisateur éventuel doit être averti. Ainsi, les interventions le ou les utilisateurs nouveaux et les Services gestionnaires des fichiers
de l'informatique sont souvent présentées d'une manière un peu triomphaliste suppose une longue expérience commune et que preuve ait été faite de l'utilité
et futuriste, qui passe sous silence la difficulté de leur préparation. Or, il faut -et de l'absence d'effets nuisibles en retour- de l'exploitation nouvelle.
savoir que; même s'agissant de données déjà informatisées, la plus grande
partie des crédits et des délais nécessaires pour une exploitation qui ne soit Du côté des informaticiens, le problème se présente différemment. Dans les
pas de routine, est consacrée à la mise en forme des données et au rodage pays (( occidentaux )) du moins, ceux-ci sont venus se surajouter aux gestion-
des logiciels. C'est pourquoi, sauf pour les exploitations directes de ces naires habituels des fichiers. Ce sont eux qui ont été les propagateurs de
fichiers sous leur forme existante, le recours à ces techniques ne se justifie l'idéologie selon laquelle l'information, non seulement représentait du pouvoir,
que pour le traitement de grandes quantités d'informations sur lesquelles des mais était un outil actif de rationalisation de l'exercice de celui-ci, selon le
remaniements lourds et des calculs complexes doivent être effectués. Les thème bien connu de l'aide à la décision. Ils se sont alors faits, confor-
outils de base (plans de codification, fonds de cartes numérisés) et les mément à cette perspective, les pionniers des banques de données, sys-
logiciels, étant en principe indéfiniment réutilisables, on ne tirera en fait tout tèmes d'information, etc ..., et les prospecteurs de la clientèle de ces dispositifs
le bénéfice possible de telles opérations, longues et coûteuses à l'origine, que nouveaux, du côté des aménageurs, des gestionnaires, des collectivités
si d'autres exploitations des mêmes matériaux ou de matériaux similaires locales, etc... (1). Mais, si les progrès de l'outil ont été immenses sur le plan
doivent, aux actualisations nécessaires près, être périodiquement effectuées. technique, il faut constater que, du côté des applications effectivement utiles,
Ces conditions étant remplies, on utilise alors pleinement toutes les possi- et de celui de la (( clientèle )) demanderesse ou utilisatrice de ces applications,
bilités de capacité de stockage, de puissance de calcul et de quasi- les résultats n'ont pas toujours répondu aux attentes. II semble que cette
instantanéité dans la fourniture des résultats de l'outil informatique. Telle est (( crise )) soit le résultat d'une double carence : des utilisateurs potentiels

la perspective dans laquelle a été réalisée la présente application, limitée ici eux-mêmes d'abord, qui sortent difficilement de leur routine, et des concep-
au seul recensement, mais qui remplit toutes les conditions du cahier des teurs ensuite qui s'accommodaient assez bien de leur solitude et n'ont pas
charges qui vient d'être dressé. cherché à sensibiliser les utilisateurs aux outils qu'ils élaboraient, en tenant
o compte de leurs centres d'intérêt et de leurs besoins réels. Trop souvent,
dans ces conditions, l'outil informatique, de moyen, est devenu une fin en soi
11.3. - Un triple dialogue : l'utilisateur, le producteur pour ses concepteurs qui ne se demandaient qu'ensuite, et secondairement, à
de fichier et l'informaticien quoi il pourrait bien servir ou, plus trivialement, à qui ils pourraient bien le
(( vendre D.
En I'état actuel des choses, les utilisateurs d'applications dérivées des
fichiers officiels - s'ils se présentent, ce qui est encore, il faut le dire, relati- La présente réalisation est donc à ce titre, représentative d'une procédure a
vement rare - tendent à se retrouver dans une position dépendante par contrario: elle est le fait d'un utilisateur qui a d'abord défini ses besoins et
rapport aux Services détenteurs de ces fichiers et à ceux qui ont à charge de s'est ensuite adressé aux producteurs de données et aux informaticiens à
les informatiser. Cette situation tient avant tout à la relative rareté de ces partir non pas d'une tentative d'osmose de leurs savoirs respectifs, condam-
utilisateurs et aussi, parfois, à leur connaissance insuffisante des possibilités née à demeurer toujours incomplète et insatisfaisante, mais d'un dialogue
des fichiers et de l'informatique, au regard de leur tâche. Cette connaissance, continu par le moyen d'un langage commun. Un dialogue suivi, entre un utili-
qui doit se traduire par une parfaite détermination de leurs besoins et une sateur sachant ce qu'il voulait et des informaticiens au fait de la manière
confrontation précise de ceux-ci avec les possibilités offertes par les adéquate de répondre à la demande qui leur était faite, a permis de créer et
nouveaux moyens de travail, implique l'instauration d'un dialogue continu d'enrichir ce langage commun.
entre les parties prenantes : l'utilisateur, le producteur du fichier et l'informa-
ticien. Or, et contrairement à une opinion généralement répandue, notamment
chez les informaticiens, on postulera ici que la condition primordiale à ce
dialogue n'est pas que chacune des parties soit peu ou prou compétente
dans le domaine de l'autre, mais que, dans une perspective interdisciplinaire, Q'EXÉCLITIOM :
soit opéré au niveau le plus élevé la juxtaposition constante de leurs compé-
tences complémentaires au moyen d'un langage commun, apte à exprimer UTIONS ADOPTEE
les attentes de l'un et les possibilités de l'autre. OUVERTURE
Le premier, chronologiquement parlant, de ces problèmes concerne donc
l'utilisateur lui-mbme. Aussi, sa première tâche consistera-t-elle, à partir d'un Ce sont les options théoriques qui ont commandé, parmi les solutions
problème qui releve de sa compétence, à s'informer du contenu des fichiers possibles à l'époque, le choix des moyens techniques utilisés pour la réali-
qu'il entend utiliser, de la façon dont les données ont kté collectées puis sation de cet atlas. Toutefois, pour la clarté de l'exposé, on traitera d'abord
codifiées, et de toutes particularités qui conditionnent leur signification et des solutions techniques adoptées, afin d'assurer ensuite une meilleure
leur fiabilité. En d'autres termes, il doit faire une critique des sources. I I pourra liaison entre les options théoriques et les formes d'utilisations qu'elles
alors, au niveau de la collecte, demander que, pour l'avenir, des questions déterminent directement.
nouvelles soient posées, des modifications aux questions existantes appor- II serait sans intérgt de se contenter de décrire les données ou les techniques
tées, des codifications différentes prévues, etc ... II lui appartiendra de m6me utilisées qui sont déjà toutes connues. S'agissant par contre d'une utilisation
de définir de manière opératoire le plan d'exploitation de ces données qu'il
entend demander : variables retenues, recodages éventuels, données inter-
de ces éléments à une tâche relativement nouvelle -
du moins sous cet
aspect systkmatique et dans son application à une grande ville de l'Afrique
connectées à celles du fichier existant, modes de calcul, formes de (( sortie ))
choisies (listing, tableaux, courbes, cartes, etc...). Au stade des traitements
intertropicale - on comparera la situation de fait à laquelle on s'est trouvé
confronté à celle qui eût été idéale dans le cas des applications prévues ici.
informatiques, il pourra formuler des demandes toujours plus pertinentes à La description des difficultés rencontrées e t des solutions choisies sera
mesure que l'adaptation des moyens à ses besoins se précisera et que lui complétée par l'exposé d'autres solutions possibles, qui pourraient être
apparaîtront des possibilités nouvelles d'utilisation. envisagées pour des applications ultérieures. On indiquera de même les
Si la compétence du demandeur est nécessaire, elle n'est pas suffisante: améliorations du projet actuel dues à l'apparition de nouvelles solutions
celui-ci doit encore ajuster ses besoins aux conditions et aux possibilités techniques en cours de réalisation - notamment en matière de cartographie
techniques de ses partenaires. Ainsi du côté des Services détenteurs des automatique - ainsi que les nouvelles contraintes qu'elles peuvent impliquer,
fichiers, qui en sont aussi les producteurs, il rencontrera des problèmes qu'il le but affirmé étant de tirer le maximum d'enseignements de la présente
devra connaitre et des impératifs dont il devra tenir compte s'il veut voir expérience dans la perspective d'opérations futures.
aboutir sa demande d'application. Ces problèmes ne sont pas, tant s'en faut,
tous techniques. Les obstacles apparus 6 l'occasion de projets de mise en
commun de l'information, matérialisée précisément par la saisie de fichiers
111.1. - La sélection des données du recensement
sur support magnétique, donnent la mesure des difficultés qu'il peut ren- Nous reviendrons plus loin sur les conceptions qui orientent la définition
contrer. Selon le principe généralement admis aujourd'hui que (( l'information, des données collectées par les recensements, nous contentant d'indiquer ici
c'est du pouvoir)), chaque Service est naturellement jaloux de celle qu'il la manière dont on les a utilisées. On a pris pour règle d'exploiter toutes les
recueille, légitimement soucieux aussi des usages dérivés qui pourraient en
être faits par d'autres que lui : soit à cause du tort que ceux-ci peuvent causer
aux populations qu'il administre dans un domaine donné, soit parce que des
exploitations statistiques sur une base nouvelle, entrainent, selon le cas, des (1) Cf. notamment, sur ce sujet, H. JAMOUS et P. GREMION, op. cit., et S. NORA et A. MINC, op.
interpolations ou des extrapolations non prévues, risquant de donner une Cit.
questions dont les réponses sont considérées par les responsables du recen- de créer un outil polyvalent impliquait de conserver le maximum d'informa-
sement comme suffisamment fiables. A la lumière de l'expérience réalisée, il tions, donc de cartes. La règle pour les regroupements impossibles à éviter, a
apparait que les interventions de détail, aux différentes phases de l'enquête été de ne rapprocher que des éléments presque semblables, afin de ne pas
dont il est question, auraient pu accroitre considérablement l'intérêt des altérer les typologies. En dépit des précautions prises, ces regroupements
matériaux recueillis pour les applications dérivées envisagées ici. risquent toujours de rendre impossibles certaines utilisations non prévues. II.
reste dans ce cas la possibilité de remonter au fichier de base, celui des
Ainsi, la forme simplifiée des questions posées dans le cas du mariage
résidents, pour retrouver les catégories .originales du recensement.
correspondait au modèle culturel occidental - selon lequel on est célibataire
ou marié - mais pas du tout au caractère progressif de la situation qui
prévaut en milieu congolais (1). Dans le même sens, il faut regretter que la 111.3. - La reproduction de la variable
distinction n'ait pas été faite entre mariage (( officiel )) et mariage (( coutu-
mier D, omission qui enlève aux réponses la plus grande partie de leur intérêt. Les choix opérés pour les conditions d'analyse de la distribution des
variables ont obéi au même principe que la fixation des codages: la recher-
Des difficultés beaucoup plus malaisées à surmonter ont été rencontrées à che à ce niveau, non pas des représentations significatives, mais des
propos des questions sur la fécondité et notamment de celles touchant à la analyses aussi fines que possible pour permettre des regroupements carac-
mortalité infantile ou en bas âge. Les enquêteurs savent que les non- téristiques de différentes significations, une même distribution pouvant être
déclarations sont généralement de règle, et que les blocages rencontrés sur l'indication de phénomènes différents selon le choix des classes retenu (1).
ce point chez les enquêtés ne peuvent guère être surmontés dans les condi- On a choisi une ventilation en dix classes (2), uniforme pour toutes les
tions d'enquête des recensements. Seules, des études de cas, des biogra- données, qui, tout en fournissant une analyse suffisamment fine de la distri-
phies détaillées, auraient pu fournir des résultats plus satisfaisants. Mais il bution et en restant en decà du seuil minimal de lisibilité, permettrait des
faut beaucoup de temps pour mener de telles enquêtes, nécessaires à - utilisations répondant à plusieurs types de besoins. On peut en effet utiliser
I'établissement de coefficients de correction, et il est évidemment exclu cette répartition en dix classes pour des analyses fines ou des mises en rela-
qu'elles prennent en compte l'ensemble des femmes fécondes d'une popula- tion de données différentes ; par regroupement en cinq ou trois classes distri-
tion. On a donc dû, en dépit de leur intérêt capital, laisser de côté ces buées également de part et d'autre d'une valeur centrale (--, -, O, +, -I+ ou -,
questions (2). O, +) correspondant aux distributions de part et d'autre d'une moyenne ou
Par contre, il aurait été beaucoup plus facile d'intervenir, et avec la certitude d'une valeur centrale, par dichotomisation (5+5)correspondant aux exigences
d'obtenir des résultats du plus haut intérêt, dans la définition et la localisation de la plupart des traiteinents numériques : échelles, analyses de corrélations,
des lieux d'activité. On aurait pu ainsi fixer dans le détail la structure des etc. ..
équipements de la ville et, connaissant par là le lieu de départ et d'arrivée de5 La répartition a été faite en dix classes d'écart égal, apres avoir extrait (( les
actifs, appréhender les migrations quotidiennes de travail (3). L'intervention queues )) de distribution, c'est-à-dire les valeurs trop fortes ou trop faibles, et
aurait pu s'exercer à partir des questions figurant dans les feuilles de ménage les avoir assimilées aux classes extrêmes. Cela permet d'avoir une représen-
sous leur forme actuelle, en demandant aux enquêteurs une attention toute tation plus nuancée du centre de la série. Cette procédure a l'avantage de
particulière dans la facon de les poser, afin que les personnes interrogées mieux représenter la distribution réelle mais elle a l'inconvénient de rendre les
fassent la distinction entre la profession habituelle, la profession exercée comparaisons délicates d'une variable à l'autre ou, pour une même variable,
actuellement et l'activité secondaire. II aurait fallu, pour cela, attirer l'attention d'une série d'observations à l'autre (d'un recensement, par exemple, à l'autre).
des agents recenseurs non seulement sur les différentes formes de rentes
(location d'appartements, de taxis ...) mais aussi sur ce que l'on a appelé depuis,
les activités du (( secteur informel )). il eût fallu de même bien faire préciser la 111.4. - L'identification geographique et la ventilation
situation dans la profession actuelle. par îlots
II s'agit là de deux problèmes distincts mais ayant un objectif commun,
Certes, la collecte d'une telle information aurait demandé un allongement des celui de rapporter chaque feuille de ménage à l'îlot qui lui correspond dans la
temps d'enquête et, pour les questions supplémentaires, le recours à des perspective de l'exploitation cartographique. Celle-ci, en effet, n'est possible
procédures de dépouillement très spécifiques, 'nécessairement effectuées par que si chaque unité statistique (ici, la feuille de mknage) est pourvue d'un
des organismes spécialisés (recherche, urbanisme, etc.). Mais elle aurait identifiant géographique (ici, le numéro d'ilot), correspondant à une position
étendu du côté des équipements, des lieux d'activité et des déplacements de . rigoureusement définie sur la carte de référence.
travail une information qui, dans la forme actuelle des recensements, ne
concerne que la population saisie, de facon statique, a son lieu de résidence. Ventilation géographique des données
Ces questions supplémentaires auraient d'ailleurs pu être réservées aux zones et preparation de la bande de base
urbaines et à leur (( banlieue )) qu'elles concernent seules.
A cet égard, c'est la ventilation par Îlots des feuilles de ménage qui a soulevé
II n'y a aucune remarque à faire ici sur les conditions mêmes de la collecte et le plus de difficultés et qui, expérience faite, rendrait le plus souhaitable une
le contrôle exercé sur la qualité de l'information recueillie, qui mettent en jeu intervention préliminaire au recensement, des utilisateurs d'applications
des méthodes éprouvées par une longue tradition dans les instituts de statis- dérivées. En effet, le cadastre, à partir duquel le plan d'enquête est établi, est
tique, seuls compétents à apporter de nouvelles améliorations. par nature toujours en retard sur le développement d'une ville et un examen
honnête de la situation montre qu'il peut difficilement en être autrement (3).
Or, la projection cartographique d'un fichier géocodé n'a d'intérêt que si le
111.2. - La codification degré d'exactitude nécessaire est atteint. Cela implique, dans le cas du recen-
Les transformations évoquées à propos de la collecte auraient évidem- sement, trois conditions complémentaires :
ment impliqué des modifications dans la codification. Celle des données 1) que le cadastre de la partie cartographiée soit rigoureusement mis à jour :
exploitées sous leur forme actuelle relevait de deux types d'opération dans le tracé des rues et celui des Îlots et dans la localisation des parcelles 2
possibles : le (( splitage D, division en classes plus fines d'une catégorie jugée l'intérieur des Îlots ;
trop grossière ou, à l'inverse, le regroupement de catégories déjà existantes.
La première opération - qui doit être effectuée au moment de I'établissement 2) que la toponymie des rues, la numérotation des îlots et, si possible, les
du plan de chiffrement et qui de ce fait n'aurait pas été possible dans 'le cas adresses postales des parcelles soient également vérifiées et complétées ;
présent - n'est B aucun moment apparue nécessaire. Plusieurs regroupe- 3) que le plan d'enquête remis aux agents recenseurs soit rigoureusement
ments par contre ont été effectués contre la volonté affichée ici de conserver conforme à ce cadastre ainsi mis à jour et que les ajustements éventuels des
le maximum d'informations, et demandent, de ce fait, quelques explications. enquêteurs sur le terrain soient immédiatement intégrés dans le plan de
Le principe adopté étant celui d'une carte par item, un impératif de coût référence.
contraignait à éviter les cartes inutiles. D'une manière contradictoire, le souci

(1) Ainsi, la répartition par âge peut servir B établir les pyramides par tranches de 5 ans, montrer la
distribution de la population en jeunes, adultes et personnes âgées, faire ressortir les classes
(1) La question était ainsi posée sur la feuille de ménage : (( situation matrimoniale : célibataire, scolarisables aux différents degrés. la population active, etc.
veuf, divorcé, union libren. On n'a pas utilisé non plus, pour d'autres raisons, les questions 20 et (2) La représentation de ces dix classes uniquement par des points de tailles différentes, qui
21 ((Vos parents sont-ils encore en vie: Père? Mère? D, pas plus que celles concernant les étaient à l'époque les seuls signes disponibles, n'est d'ailleurs pas pleinement satisfaisante. Sans
visiteurs et résidents absents temporaires : Qu. 27 à 30. éléments de comparaison, il est parfois difficile de distinguer deux champs de points de catégories
(2) Des méthodes complémentaires par passages répétés sur un échantillon représentatif de la contigües. Dans une expérience ultérieure, il conviendrait de rechercher un mode de représentation
population, recoupées par comparaison avec I'Etat Civil, ont été expérimentées ; mais les résultats faisant intervenir une pluralité de formes.
n'étaient pas disponibles B l'époque de ce travail. (3) Observée à Brazzaville, cette situation est également de règle ailleurs. Elle a été constatée en
(3) Dans le même but on aurait pu demander le nom de I'établissement fréquenté par les élèves et France à l'occasion de l'établissement du Répertoire Géographique Urbain, précisément destiné à y
étudiants. remédier.
Dans le cas présent, ces précautions n'ayant pas été prises, on peut estimer 111.6. - La préparation du fond de carte
au tiers environ des données collectées sur l'ensemble de l'agglomération, les
données immédiatement utilisables. Fait significatif, elles ne concernent que La transcription cartographique des données ainsi calculées et affectées
certains quartiers anciens (1). Pour les autres quartiers, il a fallu se livrer à chacune de leur identifiant géographique, c'est-à-dire du numéro d'îlot auquel
deux séries d'opérations longues et délicates et qui, faites après coup, n'ont elle correspond, doit évidemment se faire - qu'elle soit effectuée de facon
pas pu donner tous les résultats escomptés : manuelle ou par recours à l'ordinateur - sur un fond correspondant exacte-
ment au cadastre de la partie cartographiée.
- la mise à jour du tracé du réseau urbain à partir de la couverture aérienne
de 1972, complétée par des enquêtes directes, et celle de la toponymie, Deux facons d'opérer sont possibles ici.
g r k e à la collaboration des Services du Cadastre et des Domaines et, pour
les zones pionnieres où cette toponymie était encore flottante, par des
-
La solution techniquement la plus facile - elle fut au départ adoptée consis-
tait à réaliser ce fond sans trop se soucier de la correction planimétrique : on
enquêtes directes (2);
s'était contenté de redessiner le plan cadastral à partir de la couverture
- la reventilation au Service de la Statistique de l'ensemble des feuilles de aérienne correspondant à la période de recensement. Cette méthode peut se
ménage de l'agglomération. justifier par le fait que les Îlots constituent des entités relativement faciles à
Ces deux opérations ont permis de récupérer la plus grande partie des repérer, et dont la localisation, sur des cartes ou des plans correspondant à
feuilles de ménage qui n'avaient pas et6 localisées sur la carte, ou dont le une planimétrie exacte, demeurait possible sans grande difficulté. Elle a eu
numéro qu'elles portaient sur la carte ne figurait pas dans le (( listing ìì généralement la faveur des informaticiens soucieux de rapidité et sensibles
informatisé (3). surtout aux possibilitbs d'exploitation des ordinateurs que cette approxima-
tion planimétrique ne gene en rien. Elle exige également d'eux une prépara-
Certaines des précisions ainsi obtenues n'ont pu malheureusement être tion moins minutieuse et s'accommode parfaitement de la légère imprécision
reportees au niveau du support magnétique du fait que le numéro des de certaines tables tracantes.
menages n'avait pas été enregistré, et il a fallu pour certaines zones se
contenter d'une ventilation globale (4). II est apparu à la réflexion que cette solution n'était pas satisfaisante et qu'il
fallait s'astreindre, pour les cafles-ordinateurs, à une correction planimétrique
rigoureuse et ceci pour une raison déterminante : les solutions prévues impli-
111.6. - b'exploitation informatique quaient la possibilite de superposer matériellement ces cartes-ordinateurs aux
cartes classiques dejà existantes. II a donc fallu redessiner le fond de réfé-
i L'exploitation des données était une operation spécifiquement informa-
rence en partant cette fois de la carte à 1:26 000, complétée par la cou-
tique dans laquelle l'intervention de l'auteur du projet s'est limitée à fixer le
verture aérienne de 1992 et les feuilles cadastrales, elles-mêmes mises à jour
cahier des charges. Elle s'est faite en deux étapes :
à partir d'enquêtes directes (1).
- la premi&e, prévue de toutes faeons par les Services du Plan, était la
creation d'un fichier de saisie brute des données du recensement, compre-
nant cependant, à la demande de l'auteur de ce travail, l'identifiant géogra- 111.7. - La reproduction graphique de la donnee
phique affecte à chacune des feuilles de ménage ; L'expression cartographique de données statistiques peut se faire d'un
- la seconde, spécifique à la présente exploitation cartographique, a été la nombre limité de manières qui sont les mêmes, que les cartes soient
ventilation par Îlot, au moyen de leur identifiant géographique, des données dressées à la main ou par ordinateur. Le choix de cette expression est fon-
brutes, qui ont donné lieu ensuite à un certain nombre d'opérations. damental car de lui dependent d'une part les possibilités de lecture et de
-
L'objectif était dans une perspective analytique de cartographie statistique traitement géomatique, les conditions de commodité, de qualité et de coût de
l'opération. Ces formes d'expression sont de trois types principaux : au
- de produire non pas une carte par question, mais pour chaque eventualité
(( centroïde n, au contour ou par maillage.
de réponse : par exemple, pour la question (( sexe D, une carte pour la caté-
gorie (( hommes )) et une autre pour la catégorie (( femmes )>.La ventilation La premiere méthode au centroïde IP consiste à tracer au centre de chaque
était faite par Îlots, et l'effectif rencontre pour chacune de ces catégories était unité d'analyse spatiale un signe representant la valeur de la variable. Rela-
exprime en pourcentage de l'ensemble de la population de l'Îlot ; ainsi, pour la tivement plus facile à prkparer que les deux autres, elle convient toutefois
carte (( hommes )) la proportion de ceux-ci était rapportée à l'ensemble des davantage à des données qualitatives exprimees par des signes différents ou
(( résidents des deux sexes B. Pour un même Îlot, la somme des proportions à des données brutes représentées par des signes de surface proportionnelle,
des différentes Bventualités de réponses était évidemment égale à 400. La qu'à l'expression de taux ou de ratios, et' n'a pas bte retenue ici.
population de référence variait selon les cas : tantöt les résidents, tantöt les
ménages, ou parfois des populations plus spécifiques : population masculine, Le trace au contour est celui des cartes et des plans habituels ; les limites
population mâle active... de chaque unité d'analyse y sont dessinées, ce qui assure une lecture claire et
une superposition commode avec les autres cartes de même échelle. Les
Comme on l'a déjà signalé, un certain nombre de précautions ont dû etre valeurs statistiques y sont représentées par des graphismes varies : pochés,
prises: élimination des Îlots à effectif trop faible (moins de cinq ménages), hachures, points, etc., monochromes ou polychromes. Toutefois si la lecture
cas qui ne s'est présenté qu'un tres petit nombre de fois; élimination des directe est aisée, les opérations de (( recaleul )) sont soumises au préalable
militaires résidant en camp, ce qui a conduit à laisser de cöté une partie non d'une opération longue et complexe - à la main ou par ordinateur - qui est la
négligeable de l'espace urbain et de la population. Prévue à l'avance avec les mesure des surfaces des unités d'analyse, indispensable pour la détermi-
autorités responsables, la définition et l'application de ces mesures n'ont nation des densités ou des relations entre variables.
soulevé aucune difficult&
Le p r o d d 6 par maillage consiste à superposer à la carte des unités
Pour des raisons qui seront précisées plus loin, on s'est limité ici au simple spatiales, une trame de maille carrée dont chaque intersection tombe en
dépouillement des distributions -
qui a éte fait de facon exhaustive pour principe à l'intérieur de l'une de ces unités; on fait alors figurer à cette
-
toutes les questions exploitables du recensement éliminant les croisements intersection, par des points de differentes grosseurs ou tous autres signes, la
de variables et les calculs complexes, à l'exception de quelques indices valeur statistique correspondant à cette unité. On obtient une image sans
classiques tels que le taux de masculinité ou le nombre de personnes par contour, de la répartition par valeurs de la variable représentée. Ce mode
pi&ce, etc ... (5) d'expression a le mérite d'être parfaitement adapté à la logique de la carto-
graphie statistique dans la mesure où celle-ci consiste à projeter les diffé-
rentes valeurs d'une variable sur les portions de l'espace auxquelles elles se
rapportent. Dans la perspective analytique adoptée ici, il permet de traiter
directement cet espace comme une variable supplémentaire, en considérant
(1) Et aussi le district de Ngamaba où, malheureusement, la forme de saisie des données n'a pas
permis de les utiliser pleinement. Cf. infra ... l'ensemble des points de la surface tramée comme une population dont
(2) Une carte de la topographie (carte 01). une carte (02) et un répertoire des voies et lieux-dits,
chaque point pris isolément constitue un individu ; une exploitation statis-
produit de ce travail, figurent ici. Les adresses postales ((au numéro pr&s )) ont également été tique significative est alors possible, à la condition que cette surface ne soit
relevées mais ont été peu utilisées sinon pour la localisation le long d'une rue de quelques feuilles pas une portion d'espace quelconque mais qu'elle délimite les contours
de ménage. (( fonctionnels )) de l'unité étudiée.
(3) Cela tient à l'utilisation de deux sources différentes : d'une part le cadastre oÙ dans chaque
district la numérotation des îlots va de 1 à n, et d'autre part les secteurs de recensement o Ù la La représentation par maillage, qui ne fournit pas d'éléments topographiques,
numérotation va de 1 à m. Une table de correspondance a été établie le plus rigoureusement affranchit la lecture globale de la carte, des (( presupposés )) liés à ceux-ci e t
possible, mais dans de nombreux cas, n était supérieur à m. Ce qui explique que, notamment dans fournit la repartition de la donnée à I'état pur. Mais ceci est finalement d'un
le nord de Poto-Poto, il y a sur les cartes de grandes écharpes blanches, les numéros inutilisés
*
étant en général séquentiels et situés le long des axes de communication.
(4) Ces corrections n'ont pu être reportées sur le support magnétique fourni par des autorités
congolaises, mais elles figurent sur le fichier ORSTOM dérivé qui a été utilisé pour la confection
des cartes.
(5) Une deuxième génération de cartes dérivées, calculées à partir de ces données simples a été
mise ultérieurement à I'étude (cf. chap. IV). (1) Cf. infra., la carte 01 : (( Planimétrie)).

VI
intérêt assez limité, surtout au regard de l'inconvénient correspondant, à I'échelle et contraint à sortir les cartes avec des rapports bâtards; il faut
-
savoir que, pour une lecture précise et localisée ce qui est généralement le alors ajuster, par réduction photographique et réajustement manuel du dessin,
cas - elle exige la superposition avec une cai-te fournissant ces éléments le fond topographique indispensable à la localisation des données et, d'une
topographiques et, notamment, le contouï des unités d'analyse. facon générale, toutes les cartes que l'on désire superposer aux cartes-
ordinateurs (1).
111.8. - La numBrisation Ces contraintes sérieuses, mais non insurmontables, sont compensées par la
faculté qu'offre le procédé par maillage d'utiliser au mieux les possibilités du
Quel que soit le mode d'expression adopté, la production de carte par traitement par ordinateur, en raison de l'analogie existant entre une analyse
ordinateur implique, à partir du fond de base, indiquant le tracé des unités de l'espace par points associés à une superficie définie (ici, 1.000 mètres
d'analyse, une opération qui s'appelle la numérisation ( I ) et qui consiste à carrés) et la nature de la donnée représentée, correspondant à des paliers de
enregistrer, sur support magnétique, les éléments permettant de réaliser la valeurs statistiques. II est ainsi possible d'opérer sur cette population de
forme graphique désirée. Dans le cas d'une simple reproduction, il suffit points, des retraitements numériques ou simplement classificatoires four-
d'enregistrer les coordonnées des points figuratifs de cette forme. Lorsqu'il nissant des variables dérivees dont on peut obtenir immédiatement la pro-
s'agit en plus de figurer les valeurs d'une variable, il faut ajouter une table de jection cartographique (2).
correspondance de ces points figuratifs avec les unités d'analyse désignées
par leur identifiant géographique. Là aussi les conditions de la numérisation L'habillage des cartes enfin (titre, légende, indications des sources, etc...), a kté
et de la production géomatique sont très différentes en précision et en temps fait de facon manuelle alors qu'une programmation plus sophistiquée aurait
- donc en coût - et c'est la raison pour laquelle l'utilisateur non-informaticien permis de réaliser directement la composition et la mise en place de carac-
doit très bien savoir de quoi il s'agit. tères typographiques d6j2 existants.
Le mode de représentation par le u c e n t r o ï d e ~est celui qui exige la forme Dernière remarque : le plan de présentation des cartes-ordinateurs et les
de numérisation la plus simple e t la moins coûteuse puisqu'il n'exige qu'un titres qui leur ont été donnés, correspcndent à ceux utilisés par le Centre
unique point figuratif par unité d'analyse. II est toutefois mal adapté à une National de la Statistique congolais pour présenter les données du
cartographie statistique de type analytique. recensement.
Le prockd6 au contour, qui reproduit à chaque fois le tracé complet du fond
de carte exige une numérisation beaucoup plus longue et plus délicate. S'il
présente le grand avantage de figurer ainsi sur chaque cai-te les indispen-
sables données topographiques et de permettre le choix de I'échelle, il est
comparativement peu satisfaisant au plan du traitement gbomatique. II est
d'abord imprécis, car à cette numérisation complexe ne correspondent, avec
la plupart des traceuses, que des reproductions peu rigoureuses, ce qui ,CHO1
constitue un handicap particulièrement gênant lorsqu'on veut réserver la
possibilité de superposer les cartes-ordinateurs entre elles et avec les autres
cartes existantes. II est en outre, (par comparaison également avec les autres
procédés), lent et donc coûteux du fait que le tracé des contours et surtout Sans vouloir multiplier les considérations theoriques sur les opératiohs
leur remplissage, sont entièrement effectués à la plume alors que les deux exécutées, il faut maintenant, après avoir replacé ce travail particulier dans le
autres procédés, en recourant à la photocomposition, posent d'un seul coup cadre plus général des applications derivees des fichiers informatisés, définir
des symboles déjà modulés sur les coordonnées significatives (2). les problèmes rencontres et justifier les solutions choisies.
Le procede par maillage, qui a finalement et15retenu ici, est basé sur une
numérisation ïelativement facile à établir du fait qu'il s'agit d'une trame
régulière dont le positionnement des points et l'enregistrement de leurs
coordonnées peuvent être facilement automatisés ; l'intervention humaine se
limite alors à la détermination du rapport trame/fond et à l'ajustement de Al. - u n sutil de travail plurivalent
chaque intersection à l'lot qui lui correspond. Le premier problème est
conditionné par deux impératifs contradictoires : de coût demandant une L'ensemble de cartes présenté ici, que l'on appellera par commodite un
trame aussi large que possible; de qualitb de la reproduction impliquant au atlas, mais qui est plus exactement un ensemble de documents de travail
contraire un nombre maximum de points(3). On a adopté ici une solution permettant la constitution éventuelle de nombreux atlas, doit être compris et
limite qui attribuait au moins un point figuratif à chaque unité d'analyse, une jugé pour ce qu'il est, à savoir une expérience-pilote, produit d'un ensemble
légère réduction supplémentaire de la trame ayant permis d'obtenir le chiffre de conceptions successives dont on ne se flatte ni d'avoir réussi la synthèse,
(( rond )) d'un point pour 1.O00 mètres carrés. L'ajustement des intersections
ni d'avoir exploité toutes les virtualités.
aux unités d'analyse correspondantes n'a posé que des problèmes de peu Le projet s'inscrivait au départ dans une perspective d'exploitation synthé-
d'importance : par exemple, lorsqu'un point tombait exactement sur une tique, limitée aux seuls besoins d'un sociologue travaillant sur des problèmes
limite. Dans ce cas, le point a été attribué en tenant plus compte de la forme bien circonscrits. II évolua notablement en cours de réalisation et se pré-
de l'îlot que de sa surface réelle. sente, dans son état actuel, non comme un travail (( définitif )) mais comme
Les premières sorties ont eté effectuées sur une photocomposeuse travaillant un instrument de recherche susceptible de répondre aux besoins d'une plura-
par fenêtres de 6 ou 8 lignes. Les résultats obtenus, bien que très satisfai- lité d'utilisateurs : décideurs, aménageurs et urbanistes (et, par voie de
sants, ne permettaient pas un ajustement rigoureux entre les les, les sauts de conséquence, planificateurs), gestionnaires municipaux et, bien entendu,
fenêtre, obtenus mécaniquement par avance de film, n'étant pas rigoureu- chercheurs.
sement semblables. Les sorties définitives ont utilise un modèle amélioré de Par outil de travail, on entend une certaine facon de presenter un ensemble
cette photocomposeuse, qui a le gros avantage de travailler en ((pleine de données permettant de les regrouper, de les recalculer, de les croiser
page D. De ce fait, il n'y a plus d'avance mécanique du film, et l'assemblage entre elles ou avec des données différentes, etc. On décrira plus loin la
des lés peut se faire sans problème. manière dont on s'est efforcé de conserver le maximum d'informations et de
Ce procédé présente par contre deux inférioritbs techniques sérieuses par prévoir les moyens d'effectuer les différentes opérations possibles, soit
comparaison à la numérisation au contour et à sa restitution paï traceuse. La directement sur les cartes, soit en remontant aux supports informatiques de
première est l'impossibilité de sortir la carte complète en un seul passage, du base (3).
fait de la limitation en largeur du champ de la photocomposeuse. On est
alors obligé de découper chaque carte en plusieurs 16s qui doivent ensuite
être ajustés à la main, ce qui constitue une opération longue et délicate. Le
second inconvénient est la nécessité de passer par les unités de mesure des
( 1 ) Les applications de l'informatique sont, on le voit, étroitement dépendantes des progrès,
typographes (un (( point )) = 0,351 5 mm), ce qui ne permet pas de choisir rapides et constants, de celle-ci. Les inconvhients décrits ici pourraient en principe être évités par
de nouveaux procédés, et notamment la chaîne SEMIO en cours d'expérimentation à l'Institut
Géographique National à Paris. Celle-ci, lorsque toutes ses possibilités auront été rendues
opérationnelles, devrait permettre notamment : a) une automatisation poussée de la numérisation ;
b) le choix de I'échelle ; c) l'établissement simultané à I'échelle choisie, de cartes au contour et par
maillage rigoureusement superposables, associant ainsi les avantages des deux procédés ; d) la
(1) ou (( digitalisation )) par assimilation au terme anglais correspondant de (( digitalization n. production des cartes en une seule sortie, supprimant les ajustements manuels ultérieurs ; e) une
(2) D'après les estimations faites à l'époque, le rapport de temps au niveau de la production des grande variété dans la représentation des données à la fois dans la forme et dans la couleur. II
cartes, était de 1 3. 25 en faveur du procédé par maillage. semble toutefois que, jusqu'à une époque récente du moins, ce procédé indiscutablement révolu-
tionnaire, ne soit pas encore parfaitement mis au point.
(3) Une trame assez fine reproduirait le tracé des contours avec la précisjon presque parfaite d'une
photo de presse ou d'une image de télévision, établies sur le même principe. Certains procédés de (2) On décrira au chapitre suivant les opérations prévues ici dans ce domaine.
traitement peuvent laisser espérer des résultats de cette qualité. (3) Cf. infra, chap. IV.
Ce dernier point, particulièrement important, est apparu en cours d'exécution, 8.3.- Fichiers informatises, methode quantitative et
en même temps que se précisait l'existence de deux niveaux d'exploitation pratique scientifique
bien distincts, chacun ayant ses possibilités et ses limites propres.
L'une des destinations prévues de l'outil de travail, proposé ici, est la
Au premier niveau, celui de l'exploitation (( à plat D des données de base
recherche. A ce titre, il est destiné à entrer comme élément composant dans
prises une par une, l'analyse sociologique initialement prévue n'utilisait fina-
des programmes oÙ la nature des questions qui lui seront posées variera
lement qu'un nombre tres restreint de variables rendant démesurée la mise
selon la ou les disciplines concernées : anthropologie, économie, géographie,
en route de l'opération lourde et coûteuse que constituait le traitement I
sociologie, etc ... L'ensemble de ces questions constituera, à l'image des
géomatique, alors que le même dispositif, une fois créé, permettait de traiter
problématiques qui l'auront inspiré, un ensemble complémentaire destiné à
avec la même facilité la totalité des variables disponibles.
l'appréhension plus complète d'un commun objet d'investigation, ici une
Au second niveau, au contraire, qui est celui de la construction de variables agglomération urbaine.
dérivées par combinaison des variables de base, il est apparu qu'une exploi-
La place de cet outil dans le processus de recherche ne variera guère d'un
tation exhaustive - qui aurait consisté, à la limite, à appliquer à tous les
programme à l'autre. Un programme de recherche, en effet, est une opération
matériaux disponibles, pris de toutes les manières possibles, la totalité des
concrete de mise a l'épreuve d'un savoir déjà acquis et d'ouverture vers un
modeles de calcul connus - était matériellement irréalisable en dépit du fait
savoir nouveau, par le jeu combiné de l'hypothèse et de la vérification. C'est å
que les logiciels créés pour le premier niveau étaient réutilisables, et que ceux
ce niveau pratique que le recours aux fichiers informatisés se situe et que
nécessaires pour l'exécution des traitements désirés étaient en général
ceux-ci doivent s'imposer par leur valeur heuristique. A ce titre, leur rôle est
immédiatement disponibles (1).
double: direct, par la mise à disposition de la masse d'informations qu'ils
Des solutions différentes, correspondant aux possibilités propres à chaque contiennent ; indirect, du fait qu'étant dejà informatisés, ils introduisent la
niveau, ont alors été adoptées. Pour le premier, celui des dépouillements quantification et la projection cartographique des résultats d'une façon quasi-
simples, variable par variable, on a exploité la totalité de l'information utili- instantanée, par la grande porte du calcul automatique.
sable. Les cartes relatives au recensement, contenues dans le présent atlas,
Ce caractere de traitement quantifie de donnees formalisées, situe l'utilisation
correspondent à ce premier niveau. Le second niveau, celui de la construction
des fichiers informatisés au pôle le plus élaboré des programmes de recher-
de variables dérivées a, par contre, été momentanément laisse de côte, mais
che, l'autre pôle étant, dans le cas des sciences humaines, celui de I'obser-
on s'est efforcé d'en préparer la réalisation (2). Dans I'btat actuel des choses,
il comporte deux degrés : le plus immédiat utilise la bande ((Îlot )) disponible vation directe, de I'Btude de cas, de la monographie ou de la biographie, etc...
Dans le domaine de l'analyse quantitative, la critique de la (( découverte )) qui
auprès de I'ORSTOM (31,et des logiciels complémentaires ont été établis
constitue sans doute l'aspect le plus incisif de la démarche scientifique,
dans ce but; le second, le plus intéressant et le seul à utiliser pleinement les
repose sur l'observation de la distribution ou de la covariation, qui sont les
possibilités du calcul automatique, se caractérise par un retour aux données
formes normales de l'administration de la preuve (ou de la contre-preuve) par
de base du recensement, mais il nécessite le recours aux organismes produc-
le moyen du calcul. On sait que le danger réside ici dans la corrélation
teurs du recensement du Congo, demeurés propriétaires de ces données (4).
fallacieuse (en anglais, (( spurious correlation N) qui fait apparaitre une
pseudo-liaison entre deux phenomènes, alors que la liaison réelle se situe au
A.2. - La prsbl6matique sous-jacente au recemsement niveau d'autres phénomènes partiellement occultés par les premières (1). Si
on soulève ici ce problème classique, c'est parce qu'il joue de la même
LES difficultés soulevées par la création d'un outil de travail plurivalent ne manière au niveau de la projection cartographique des données. Une (( belle ))
se posent pas tant au niveau des traitements qu'à celui de la nature des structure, une (<belle )) correspondance spatiale, entre deux ou plusieurs
données. La pretention de se situer en-deçà de toute problématique est, à la variables, n'est pas necessairement une explication, c'est-à-dire la preuve
limite, illusoire car on sait qu'il n'y a pas de matériau, produit d'une obser- d'une relation réelle entre l'espace et le phénomène cartographié (2).
vation méthodique, qui soit innocent de toute préconception. Ce qui citait du
moins possible, et qui a été fait ici, était de s'en tenir strictement à la La détection de ces structures fallacieuses au niveau de la carte impose au
sélection déjà opérée conformément aux conceptions inhérentes aux recen- plan des données cartographiees une démarche prealable, analogue à celle
sements et de s'abstenir d'y rajouter celles liées à une réexploitation d'inspi- pratiquée en psychologie par exemple, qui consiste 5 (( purifier )) ces données
ration sociologique par exemple. II convient de rappeler que les principes afin d'aboutir à dea variables (( monotones )), c'est-à-dire aussi simples que
sous-jacents qui président au recueil des données dans le cadre d'un recen- possible ou du moins ramenbes à un ensemble d'effets suffisamment contrô-
sement, sont le produit d'une conception élaborée par les démographes et les lés. Ce n'est qu'à partir de ces donnees bien maitrisées que pourront être
économistes, en fonction des phénomènes importants pour eux : volume et dressées des cartes dans lesquelles la structure spatiale de la donnée repré-
densité de la population et facteurs de son évolution, à savoir balance sentée, aura une signification aussi épurée que possible, de biais et d'effets
natalité-mortalité et migrations pour les uns ; niveau d'instruction, activiths, parasites. Ce n'est qu'å cette condition que pourront &re définies, avec le
distribution des types d'habitat et de certains kquipements domestiques, etc., plus de chance d'en maÎtriser également la signification, les lectures
pour les autres. Le contenu des questions est en outre conçu selon une (( symptbmatiques )) ou les variables dérivées, élaborées à partir de ces

perspective doublement e comparative )> dans l'espace et dans le temps, les mêmes données, et que les (( belles n repartitions pourront revBtir une valeur
rubriques de tous les recensements étant idéalement immuables, situées explicative. On fera remarquer une fois de plus au passage, que cette concep-
au-delà des différences historiques et régionales. Cette volont6 de compa- tion d'un outil de travail anthrieur aux synthitses qu'il est en principe destiné
rabilité totale - à travers les lieux et les époques - présente un intérêt qu'il à préparer, est assez contraire à celle généralement admise en recherche
n'est pas question de minimiser, surtout dans le cas d'un outil de travail cartographique. En effet, la tradition en la matigre consiste plutôt à super-
plurivalent. Mais elle entraine aussi un certain nombre d'inconvénients qu'il poser les élements représentatifs de phénomènes différents, estimant que les
ne faut pas davantage perdre de vue. En premier lieu, elle véhicule une structures significatives se constitueront d'elles-mêmes à partir de I'accumu-
idéologie occidentalo-centrique qui lui fait relever électivement les phéno- lation spontanée des signes.
mènes qui ont une signification pour une certaine forme de société indus-
trielle : niveau d'instruction, catégorie d'activité, formes d'habitat et d'équi-
pement domestique, etc. De plus, elle conduit, dans certains cas, pour la B. - SIGMIFICATION TW EowlauEs
même raison, à gommer les diversités socio-culturelles et à n'enregistrer que
des pseudo-informations inadéquates aux réalités locales (5). B.1. - Projection cartographique et amalyse
clans l'espace
A I'interpr6tation du sens de ces variables, la projection cartographique
ajoute un dément nouveau, qui est la structuration spatiale du phénormene
qu'elles mesurent. II est bien évident, en effet, que cette structuration n'est
(1) Sous la forme, notamment, des SPSS (Scientifica1 Programs for Social Sciences). pas le fait du hasard et que l'espace occup6 par un établissement humain,
(2) I II s'agit d'indices simples, classiques en démographie :taux de masculinité, taux d'occupation par
pièce, etc.
(3) Cette bande comporte des données déjà élaborées sous forme de rapports pour 1.000 habi- (1) On connait l'exemple dans lequel les statistiques faisaient apparaître que las hommes avaient -
tants. Pour pouvoir effectuer des rapports entre variables, il faudrait disposer des comptages de
base. II est possible, moyennant une certaine imprécision, de recalculer la donnée de base à partir
-
d'une manière significative beaucoup plus d'accidents d'automobiles que les femmes. Une analyse
convenable montrait qu'en réalité le nombre d'accidents était fonction non du sexe mais du
de rapports, mais les erreurs risquent de se cumuler au fur et à mesure des calculs. Cette solution, nombre de kilomètres parcourus. Une comparaison des taux selon cette nouvelle variable
la seule qui était possible, a cependant été utilisée pour permettre l'agglomération de certains îlots (( annulait )) la différence entre les sexes, preuve que celle-ci n'était qu'une corrélation fallacieuse. Cf.
ou de certaines données. H. ZEISEL: (( Say with figures n.
(4)Une deuxième génération de cartes - par construction de variables dérivées - est actuellement (2) On connait également l'exemple classique de I'étude de R.E.L. FARIS et H.W. DUNHAM,
B I'étude avec les organismes congolais responsables. Pour les raisons de possibilités matérielles, ((Mental desorders in Urban Areas n, Univ. of Chicago Press, 1939, qui essayait de (( vérifier à
indiquées ci-dessus, elle sara limitée aux besoins formulés par les Services congolais utilisateurs et
à ceux d'une exploitation sociologique conçue d'une manière large.
...
Chicago le caractère déséquilibrant du milieu urbain, en montrant la diminution progressive du
taux de maladies mentales au fur et à mesure qu'on s'éloigne du centre de l'agglomération )). Cité
(5) Dont on a montré au chapitre précédent des exemples concrets. par M. Castells, op. cit., p. 140.
dont cette variable. décrit un aspect, est le produit d'une pluralité de facteurs par rapport aux commodités ou aux nuisances, etc... Une fois codees pour
que la recherche a précisément pour objet de définir et de situer au sein d'un chaque élément statistique de la population, ces données nouvelles peuvent
réseau complexe d'interactions. Sans vouloir s'appesantir sur la signification être injectées dans le fichier avec celles déjà enregistrées et contribuer 5 la
de l'espace, il apparaît qu'un certain nombre de ces facteurs développent leur construction de nouvelles variables dérivées, répondant à des questions
action dans un espace et que la nature de cette action dépend dans une complexes du type: y a-t-il une relation entre les nuisances liées au milieu
certaine mesure des caractéristiques de cet espace même. Que l'on considère naturel ou le degré d'équipement des quartiers et les indicateurs de niveau de
dès lors l'espace comme un facteur parmi les autres ou seulement comme le vie (catégorie socio-professionnelle, type d'habitation, etc...) ? Ainsi se trouve
lieu de leur action, la question se pose de savoir s'il est possible de définir, intégré de manière expérimentale le r61e de la variable espace au même titre
par hypothèse et par observation, les modifications introduites par les varia- que celui des autres données mesurées sur la population. C'était 12 le but
tions du milieu et de les réduire à un ensemble commun de principes qui recherché.
constitueraient les modalités d'un (( effet d'espace )). La carte constitue Bien entendu, cette détermination, aussi rigoureuse que possible, de l'impact
évidemment l'un des moyens privilégiés de cette approche. de la distance spatiale ne conduira qu'autant qu'on voudra bien s'y prêter, a
Pour bien étudier le phénomène, de même que l'on s'est efforcé de réduire une théorie étroitement mécaniste du rôle de l'espace. Elle doit etre consi-
chacune des variables représentées à un effet simple, il convient de saisir dérée comme ce qu'elle est, c'est-à-dire une procédure précise pour la
cette action du milieu d'une manière aussi épurée que possible. A cet égard, il mesure de la relation éventuelle entre deux éléments : la distance spatiale kt
existe déjà un certain nombre de théories reposant sur des conceptions de les valeurs d'une certaine variable. La signification des résultats n'échappe
l'espace dont le degré élevé d'abstraction peut indiquer la voie à suivre. Von évidemment pas, dans le cas d'une co-variation fortement apparente, aux
Thünen, dès 1825, cherchant à expliquer (( l'agencement des produits agri- exigences de vérification du caractère fallacieux ou réel de cette relation telle
coles en fonction de la distance de la ville-marché 99, concevait des (( ...agri- qu'elle vient d'btre décrite à l'instant.
culteurs localisés dans un plaine homogène où les densités sont partout Les modalités de l'effet d'espace telles qu'elles viennent d'être définies,
semblables D, et pour lesquels, la presence de la ville, lieu de débouché, créait concernent dans le cas présent des éléments de description directe ou
(( une compétition pour posséder et cultiver les terrains les plus proches de la
' indirecte :
ville )) (1). On trouve une intuition de départ analogue chez Christaller qui,
décrivant un processus en quelque sorte inverse, (( suppose que la fonction - de l'espace r6side:itiel dans certaines caractéristiques de l'habitat, certains
primordiale de la ville est de fournir des biens et services à la région qui équipements domestiques, etc. ;
l'entoure et que, dans cette région .homogène et plane, la population agricole - de la population permanente rapportée B son domicile dans ce même
est régulièrement répartie )) (2). espace résidentiel.
Bans le contexte différent de la grande ville américaine et dans la suite des La forme de sensibiliti. ou d'absence de sensibilité de ces variables à l'effet
travaux de I'Ecole de Chicago, L. Wirth s'attache à mettre en valeur (( les rela- d'espace ne peut être déduite a priori et constitue précisément un des objets
tions causales entre caractéristiques urbaines et formes culturelles n8 et d'étude pouvant être abordés au moyen de cet ensemble de cartes. On peut
retient trois éléments : la dimension qui commande l'éventail des variations toutefois preciser certaines conditions de leur collecte ou de leur représen-
individuelles et de la différenciation sociale, la densité qui, (( paradoxale- tation cartographique, qui prkcisément peuvent Stre de nature à introduire
ment )), renforce la différenciation interne et, enfin, l'hétérogénéité sociale par des biais dans la connaissance apparente, fournie par les cartes, de ces
laquelle les rapports d'association, (( liés 2 l'intérêt de chacun, prennent le pas formes de sensibilité à l'espace.
sur les rapports communautaires definis par l'appartenance à une classe ou L'échelle d'observation cartographique est ici celle de l'îlot, c'est-à-dire d'un
statut )) (3). C'est 2 partir de ces caractéristiques, liées d'une manikre directe- milieu de contact direct et quotidien entre les rksidents au niveau de leur vie
ment opératoire à l'espace, que (( la ville recoit un contenu culturel spécifique domestique, réalisant donc les conditions d'une interaction intense et conti-
et en devient la variable explicative )) (4). nue pour tous les phénom&nes opérant par effet de rapprochement, de
Plus tard, et dans la même mouvance théorique, A. Hawley cherche de son suggestions ou, au contraire, de création, de contradictions ou de conflits,
côté à expliquer l'organisation urbaine ((par un ensemble de processus qui dans le milieu familial direct ou dans le cadre du voisinage.
faconnent, distribuent et mettent en rapport les unités écologiques 9) : la II y a toutefois dans les conditions de collecte ou de traitement de ces
concentration, (( augmentation de la densité d'une population sur un certain données,des causes de non-homogénéité qu'il faut préciser si l'on veut bien
espace à un certain moment )), la centralisation ou spécialisation fonctionnelle savoir ce que l'on observe et ne comparer que ce qui est comparable. La
d'une activité... sur un même espace ..., son corollaire, la décenirdisation qui premigre de ces causes de non-homogénéité a trait au mode de collecte de
est à la base des processus de mobilité de la structure urbaine et par cons& l'information au cours du recensement : certaines données sont relevées pour
quent des fonctions de circulation au sens large, ((la ségrégation, double chaque &sident et donc pour chaque membre d'un ménage (Sge, sexe, niveau
processus d'homogénéisation interne d'une unité et d'h6térogén6isation de d'instruction, etc ...) ; d'autres, une fois seulement pour ce m h e ménage dans
celle-ci par rapport aux unités externes, et enfin I'invasion-succe$sion de
sa totalilé (type d'habitat, élkments dBquipement, etc...). Les premikres valent
populations ou d'activités différentes sur un mbme espace )) (5). donc effectivement d'une manigre égale pour tous les résidents et permettent
C'est pour la lecture directe de ces effets d'espace que la projection cartogra- détablir des corrélations sur une base pleinement satisfaisante (entre I'Zge et
phique joue un rôle pratiquement irremplaqable. Les conditions d'agencement le niveau d'instruction, par exemple). Mais les secondes, si elles sont extrapo-
des phénomènes dans l'espace sont en effet difficilement saisissables - voire -
lées directement du ménage à l'individu et cela peut se faire sans que l'on
meme concevables -
à partir des méthodes d'investigation habituelles. Le s'en rende compte en comparant deux cartes où la variable aura ét6 calculée
seraient-elles qu'elles exigeraient une batterie de questions et une exploita- dans un cas à partir de l'individu, dans l'autre à partir du ménage - inlrodui-
tion extrêmement lourdes. Elles sont par contre directement lisibles sur la sent un Blément important d'incertitude. Le fait pour un ménage de disposer
carte au degré de précision choisi et, à partir de cette lecture, facilement d'un certain type d'habitat, de cer€ains Bquipements, n'implique pas en effet
mesurables et codables pour l'ensemble de la population statistique cartogra- que tous ses membres en jouissent de maniere Bgale. En ce domaine le chef
phiée. Bien entendu, ceci ne concerne pas tellement les superpositions de de famille est généralement favorisé par rapport aux cadets ou aux jeunes
caracteristiques déjà saisies pour un même individu statistique et décelables membres de son groupe de parenté qui vivent chez lui en (( parasites D. Le
au moyen des calculs de corrélation habituels (6),mais plutôt les relations de rapprochement de deux séries de données n'est donc pas légitime pour tous
juxtaposition (conséquence de I'hét&ogénéité, au sens de L. Wirth) telles que les résidents et, ne représente pas une vraie eo-variation, également valable
le fait de vivre dans un milieu homogene (au point de vue de l'ethnie, du pour tous les individus, mais simplement une approximation.
milieu de vie, etc...), en étant un élément conforme ou divergeant par rapport 5 Un effet de mbme nature, également createur d'incertitude, de (( lissage P des
ce milieu, ou de vivre au contraire, dans un milieu hétérogène, avec les différences, tient au mode de représentation cartographique employé ici,
conséquences que ces diverses situations entraînent pour les conditions de réalisé sur la base d'une troisit?" unité statistique, l'îlot, et à partir de
cohabitation, de voisinage, etc... La projection cartographique permet de moyennes calculees pour chaque variable sur cette nouvelle base. Aussi,
même de coder directement d'autres données caracteristiques des conditions opérer une comparaison de cartes, soit de maniere directe par superppsition,
de vie et, comme les précédentes, pratiquement impossibles à mesurer sans soit par calcul sur le fichier ((îlot D* a pour conséquence de mettre en corres-
le secours de la carte: distance aux différents types déquipement, position pondance deux (ou plusieurs) valeurs d'échelle, relevées le long de deux (ou
plusieurs) variables pour le mSme îlot. On compare en realité deux propor-
tions dont il n'est pas possible sans précaution (( d'intrapoler 9) les résultats
terme à terme aux résidents ou aux ménages composant la population statis-
(1) A S . BAILLY -
(( L'organisation urbaine, Théories et Modèlesa, Ed. du Centre de Recherche
tique de l'îlot. Pour prendre un exemple arbitraire, les m 96 de maisons en dur
d'urbanisme, Paris, 1975, pp. 24-25.
et les n % d'employés de l'îlot x valent certes pour cet ilot, mais peuvent à
(2) AS. BAILLY, cf. cit. p. 26.
l'intérieur de celui-ci ne recouvrir que très partiellement ou pas du tout la
(3) M. CASTELLS - La question urbaine. Ed. Maspero, Paris, 1972, p. 107-108. même partie de la population de résidents ou de ménages. IStricroserrsu, la
(4) Ibid. comparaison ne vaut donc pleinement que dans deux cas: pour certains
(5) Ibid., p. 157. types de phénomenes ayant un effet de diffusion dans l'espace identique,
(6) Par exemple, entre le niveau d'instruction, la catégorie socio-professionnelle, etc. comme c'est le cas, par exemple, pour un Clot .,ayant i la fois une forte

VII
proportion de ménages démunis de W.C. sanitaires et une forte proportion Revenant sur le probleme de la formation des sociétés urbaines avec des
également de personnes consommant l'eau des puits et pour lequel on peut conceptions beaucoup plus étendues et plus compréhensives, les théories
conclure à un risque elevé de pollution par l'eau; elle vaut Bgalement - et contemporaines, en France notamment, tout en reconnaissant souvent du -
c'est souvent la situation de I'aménageur ou de l'urbaniste - si t'on veut bout des Ievres d'ailleurs - la pertinence et la nécessité des recherches
savoir de maniere purement descriptive où se trouvent les proportions empiriques ou des théorisations (( de rang moyen )) de I'Ecole de Chicago e t
élevees (ou, au contraire, faibles) de tel type de population statistique, sans de ses continuateurs, replacent l'explication des processus d'urbanisation
vouloir connaître si l'accumulation éventuelle des criteres s'opère sur les dans un cadre plus large où se trouve modifiée, du même coup, la situation
mêmes individus. Si l'on veut obtenir des résultats valables pour ceux-ci, il de la variable ((espace n. Pour M. Castells, (( il n'y a pas (pour la sociologie)
faut remonter à un calcul de correlation opéré directement sur le fichier de théorie spkcifique de l'espace, mais tout simplement déploiement et spec¡-
(( résidents )) (1 ). fication de la théorie de la structure sociale, pour rendre compte des caracté-
ristiques d'une forme sociale particulière, l'espace, et de son articulation à
d'autres formes et processus historiquement donnés )) (1). Des lors, au lieu
B.2. - L'agglsmBratisn urbaisse dans la formatisss sociale : d'étudier essentiellement la formation de la culture urbaine à partir des effets
le sells de ses limites spatiales d'espace engendrés par la conjonction spécifique du milieu et des popula-
La détection des répartitions ou des corrélations fallacieuses permet tions qui s'y implantent, comme le voulait L. Wirth, le sociologue, renversant
d'éliminer les fausses hypotheses mais ne nous fournit aucun schéma direc- les donnees du problerne, étudiera la dynamique des formes spatiales ( ( a
teur pour en rechercher methodiquement de nouvelles. partir de la structure sociale de base ~ ( 2 )Des
. lors : (( Expliquer le processus
social qui est à la base de l'organisation de l'espace, ne se réduit pas à situer
Les considerations qui préchdent concernaient le rôle actif de l'espace dans le phénomene urbain dans son contexte. Une problématique sociologique de
la dynamique des phénomenes qui s'y inscrivent. Le problerne qui se pose l'urbanisation doit la considérer en tant que processus d'organisation et de
maintenant, dans une perspective beaucoup plus comprehensive, est celui de développement et, par conséquent, partir du rapport entre forces productives,
la valeur explicative liée cette fois à la nature de ces phknomenes dont on classes sociales et formes culturelles (dont l'espace) )) (3).
vient d'apprendre à mesurer, d'une maniere purement abstraite, l'action et les
interactions. A moins de s'en tenir ici à la perspective purement descriptive II n'est certes pas question ici de mener de ces théories une critique partielle
et empirique des apparences ou des relations de causalite immédiate, c'est qui consisterait à retenir ce qui nous paraitrait (( bon )) e t B delaisser ce qui le
un.probl&me que l'on ne peut éluder, si l'on veut aborder avec efficacité la serait moins. I I ne faut pas perdre de vue en effet que chaque élément se
recherche des corrélations ou des repartitions fallacieuses. Ainsi pose, il rapporte à une conception d'ensemble de l'organisation sociale qui lui
renvoie d'ailleurs immédiatement à celui de la définition de cette partie assigne une certaine signification et que, détaché de son contexte, cet
d'espace apparemment fonctionnelle que constitue une agglomération élément devient de toutes faeons (( autre chose )) que ce qu'il était dans son
urbaine, c'est-à-dire du rôle et de la nature des phénomenes qui la consti- cadre conceptuel d'origine.
tuent dans son unité plus ou moins individualis8e, plus ou moins constituée Toutefois, l'expérience a montre les domaines d'efficacité, mais aussi les
en systeme ouvert, avec sa dynamique propre, et selon UR degré de speci- limites des diverses théories proposées. I I est certain que les conceptions de
fieit6 qui reste prkcisément à Btablir. Ce probleme s'est pose ici même de I'Ecole de Chicago, au sens large, avaient en commun une méconnaissance
faeon concrete, des l'instant où il a fallu delimiter, dans un territoire entiere- du rôle des processus économiques et politiques aussi bien externes, créant
ment couvert par le recensement, un espace à étudier - ce que l'on a appel6 eux-mêmes les conditions d'une urbanisation specifique, qu'internes au
l'agglomération bramzavilloise -. Ce découpage impliquait en effet, à moins niveau des phhomenes de différenciation sociale ou, pour reprendre leur
d'être totalement arbitraire, le choix de certains criteres, donc une certaine vocabulaire, d'invasion - succession sur une mdme aire intra-urbaine. Si elles
conception d'un espace urbanisé par opposition B un espace qui ne l'était ont donc le mérite de bien rendre compte (( d'un certain processus de deve-
pas, ou l'&tait moins, ou diff6remment. loppement urbain, historiquement situe dans des conditions socio-écono-
Dans la perspective plus directement opératoire de ce travail, il ne s'agit pas miques )) (4), elles le font dans une perspective uniquement tournee vers la
d'entamer une discussion d6taill6e des differentes definitions de la (( ville )) et formation interne de ces sociétés urbaines localisées qu'elles considerent
des differentes theories auxquelles elles se referent, mais simplement de d'une maniere excessive comme des milieux clos, auto-gen6res e t auto-
classifier celles de ces theories de nature à apporter des modeles d'interprb- suffisants e t sans tenir compte de ces conditions externes, signalées par
tation des cartes qui suivent. Castells.
Les théories de Von Thünen et de Christaller, évoquees ci-dessus, sont ici Les tehories de Castells - et celles qui s'en inspirent - pêchent en
de peu d'interêt dans la mesure où elles concernent la formation en reseaux revanche par une attention trop exclusive portee à ces facteurs juges sur-
des petites villes, des places centrales, sans aborder le probleme de leurs determinants et seuls capables de créer de l'extérieur les conditions de
modes de structuration internes. Elles sont de surcroît beaucoup trop restric- l'urbanisation. Elles oublient ce faisant :
tives quant à la nature et au rôle des phénomBnes pris en considération pour - que ces conditions, liees à la formation sociale, sont elles-m&" condi-
&re de quelque utilité dans l'explication de cette gen8se. tionnées et qu'elles continuent à varier dans le temps d'une maniere telle,
que le modele, 5 la fois passéiste et dogmatique, propose e t imposé par
C'est, par contre, à I'Ecole de Chicago que l'on doit la premiere tentative ces theoriciens n'explique pas nécessairement d'une maniere satisfaisante ;
d'explication en profondeur des phhomenes d'urbanisation, appuyée sur une
d h a r c h e scientifique digne de ce nom. Attribuant un r81e eminent à - que si, à un moment historique donné, elles affectent d'une certaine
l'espace, la thborie de Park, nourrie de conceptions écologiques, considere la maniere les conditions e t donc la forme du processus d'urbanisation et son
ville comme (( une mosaïque de communautés que l'on doit nécessairement produit (les cartes qui suivent en donnent ainsi une description qui doit
prendre en considération dans la mesure où elles sont (( naturelles )) et repon- être replacée dans la dynamique qui a engendré cette forme), elles
dent aux (( besoins fondamentaux de I'espece humaine )) (2). C'est donc, non n'annulent pas pour autant le rôle d'autres facteurs et en particulier des
pas un ensemble constitué au hasard mais une structure déterminee dans facteurs intra-urbains Btudiés par I'Ecole de Chicago.
laquelle, en dehors de leur volonte, (( les hommes, comme les animaux et les Finalement, les deux approches sont complémentaires et n'interferent pas au
plantes, s'organisent en (( especes D, spatialement localisees )) (3). plan des idéologies de reference, chacune soulevant des problemes délaissés
A cette conception, la théorie des zones centriques de Burgess, qui lui est par l'autre et ne statuant pas ou statuant d'une maniere non satisfaisante sur
étroitement associée - comme d'ailleurs les nombreux travaux qui l'ont ceux qu'elle traite Blectivement.
reprise, élargie, réinterprétée - ajoute une description des processus d'expan- II y a donc place pour une conception différente que l'on se propose de
sion et de transformation internes, inspirée par l'énorme croissance de: villes developper maintenant et qui ne mérite le nom ni de définition ni de mod&.
americaines, à dater des années 30, reposant sur le modele centrifuge d'une C'est avant tout une conception opératoire du contenu d'une formation
progression concentrique autour d'un ou, selon des théories plus récentes, de sociale, ou plus exactement d'une partie d'une formation sociale, dans les
plusieurs noyaux primitifs. termes des Blements qui s'y identifient et des conditions de leur ancrage
Abandonnant, du moins en principe, ces conceptions ecologiques, la thkorie dans l'espace. Lorsqu'elle traite de ces déments, elle vise à une identification
de L. Wirth, montre précisément - comme on l'a souligné il y a un instant - le toujours provisoire, et susceptible d'être remise en question, d'ensembles de
rôle de l'espace sur l'ensemble des processus urbains, sans apporter pour phénomènes recevant des significations partielles à différents niveaux et qui
autant d'enseignements nouveaux sur la structuration même de cet espace, ne sont pas des données définitives mais eux-mêmes des objets de recher-
théories issues de Park et Burgess. che toujours susceptibles d'être remis en question dans la forme, le contenu

(1) M. CASTELLS - La question urbaine. Ed. Maspero, Paris, 1972, p. 164.


(1) Cf. infra. (2) Ibid., p. 19.
(2)l J. REMY, L. VOYÉ - (( La ville et l'urbanisation )). Ed. Duculot, 1974, p. 165. (3) Ibid.
(3)l Ibid. (4) Ibid., p. 153.

Vlll
et le r61e qui leur sont assignés à travers ces définitions. Cette conception urbaine déterminée - OR doit considérer celle-ci comme le produit combiné
s'oppose à celle des (( instances )) 'définies une fois pour toutes par les d'une pluralité de facteurs dont le rôle, comme il a été dit, doit être étudié
modèles critiqués ici; il est en effet classique en sociologie que le phéno- dans le cadre global de I'(( appareil )) dans lequel ils prennent naissance. Ce
mène juridique, par exemple, ne se limite pas au droit écrit mais qu'il entre cadre n'est donc qu'exceptionnellement extensible à l'unité organisationnelle,
dans le cadre - lui-même discutable à partir d'autres approches - des méca- éventuellement spatialisée, dans laquelle on considère l'effet du facteur consi-
nismes de régulation sociale, etc. déré: il peut être plus large - c'est notamment le cas pour les facteurs
économiques, politiques, etc ..., définis par la problématique de M. Castells.
Disons pour simplifier qu'une implantation humaine, qu'elle soit dispersée ou
Ils peuvent lui 6tre exceptionnellement coextensifs, notamment en ce qui
concentrée, est le produit d'une pluralité de facteurs que l'analyse scientifique
concerne le critère choisi pour la délimitation de cet espace à cartographier;
a pour objet de définir dans leur nature et dans leur rôle et de mesurer dans
ils peuvent enfin être tout entiers localisés à l'intérieur de l'espace ou de
leur action respective particuliiire ou combinée, mais qui ne sont en aucun l'entité organisationnelle retenue lorsqu'il s'agit d'effets endogenes d'appli-
cas donnés apriori et surtout pas par les fausses évidences du langage
cation locale. I I faut noter ici que les tres nombreux faits d'origine endogene
social. ou non, mais dont le centre générateur se trouve à l'intérieur de l'implantation
Ces facteurs - dont la nature se précise en cours de recherche - se réfèrent, ou de l'entité organisationnelle considérée, peuvent avoir un champ d'appli-
du moins au départ, à un ou plusieurs cadres socialement déterminés e t cation qui la déborde. Ils doivent être considérés comme les phénom8nes qui
dénommés : une (( instance )) (I'Etat, le Droit, l'Armée, la Production)* ou une englobent également cette entité dans leur champ d'action mais dont les
institution faisant partie de cette instance, (la Santé, I'Education, la Justice). centres générateurs lui sont externes, et dtre saisis dans la totalité de leur
Ils peuvent aussi se rapporter à une structure opératoire que, seul, un artifice structure et de leur espace d'application. Comme exemple concret de pro-
d'observation fait apparaitre, telle qu'une tendance ou une attitude. Pour cessus générés de l'extérieur, on peut citer le cas, historique, d'une ville
interprêter convenablement la dynamique de ces facteurs, il faut les saisir coloniale dont certains aspects, économico-politiques notamment, doivent
dans la totalité de leurs éléments, constituant ainsi ce que l'on peut appeler être rapportés à l'ensemble fonctionnel constitué par la métropole et I'ensem-
leur cadre. Ce cadre peut être restreint (une famille, un groupe constitué, une ble de ses colonies. A titre d'exemple de processus dont le centre générateur
entreprise) ou large (une ethnie, une région, une nation, voire même une est localisé dans l'entité considérée, mais dont l'effet la contient et la
structure internationale particulièrement importante dans le cadre des pays dépasse, on peut citer la relation d'une capitale d'Etat - comme c'est le cas
en voie de développement). L'implantation dans l'espace de ce cadre est l'un ici - au pouvoir central qui y est lozalisé. La signification compl6te des
des éléments de la totalité fonctionnelle considérée, le lieu de sa matériali- processus qui se déroulent dans ce cadre ne peut 6tre comprise - mis à part
sation, e t s'il n'est pas toujours possible de lesaisir directement dans toute certains effets urbanistiques locaux - sans 6tre replacée dans l'action de ce
sa dimension spatiale en raison de I'échelle d'observation, comme c'est le cas pouvoir au plan national et mdme, particuli8rement dans les pays en voie de
ici, s'agissant d'une agglomération urbaine, il faut du moins 6tre attentif à développement, international.
observer ces effets à partir de la totalité de leurs composants et, le cas On se trouve ainsi conduit, à partir de la perspective la plus large possible, et
échéant, dans la totalité des effets d'espace dont ils peuvent être affectés (1).
ce dans le but de ne K rien omettre )), B poser le prob'l&me - très concret,
Ceci est important lorsqu'on observe l'action d'un facteur quelconque sur une celui-I$ - du choix des limites à fixer B l'espace à étudier, de la signification
entité déterminée, spatialisée ou non. On doit en effet se demander si le théorique de ce choix dans la perspective de l'explication (( globale i) de cet
champ d'observation dans lequel on l'a saisi (dans l'espace réel ou dans une espace et, partant, de la signification à attribuer aux données cartographiées
construction schématique) englobe bien la totalité du phénomene, car ce ici. C'est donc en d'autres termes le prob¡&" des différentes modalités de
n'est qu'à cette condition que l'on peut estimer les données dont on dispose, l'utilisation scientifique du présent atlas qui est ainsi posé dans son cadre
significatives pour l'ensemble du facteur considéré. Bien entendu, si cette épistémologique général.
exigence de totalité structurelle vaut pour tous les phénomenes considérés,
Cette délimitation était pour des raisons pratiques d'échelle, IimitBe au choix
leur localisation dans l'espace, qui n'en est qu'une expression parmi d'autres,
entre deux eritfires possibles, d'ailleurs classiques en matière d'étude des
n'est utile - mais elle est alors indispensable - que lorsqu'on se trouve en
sociétés urbaines : les limites administratives ou celles de l'agglomération. Le
présence d'un effet d'espace au sens défini plus haut (a),c'est-à-dire lorsque
premier# celui des limites administratives, présentait certainement le
seule la représentation cartographique permet de mesurer le phénomhe
maximum d'avantages du point de vue des gestionnaires municipaux et des
observé, partie des effets de ce facteur. Cette r e j " t i o n cartographique
services d'urbanisme de la ville en ce qu'il coïncidait exactement avec leur
doit alors s'étendre à la totalité du champ couvert par le ph6nomène, car il
territoire d'intervention. La distribution, calculBe sur cette base, des propor-
est bien Bvident qu'on ne peut coder correctement celui-ci que si on est
tions relatives aux diverses données, fournissait alors 1'8tat comparé des
assuré de le saisir dans la totalite de son continuum de variation. On ne peut
différents quartiers par rapport 3 l'ensemble du territoire administré par eux.
de m6me effectuer des calculs statistiques représentatifs que sur la base de
la totalité de la population d'cléments qui le concernent. On montrera plus
On a toutefois écarté ce eritere au bénéfice de celui de l'agglomération,
moins facile cependant à délimiter, et ce pour deux ordres de raisons. En
loin comment ces conditions, qui peuvent paraître ici bien éloignées de leur
premier lieu, le second tracé, celui de l'agglomération, inclut le premier, celui
objet, sont en relation directe avec la manière dont est délimite le champ
de la commune, qu'il est toujours possible d'y retrouver (1) et représente
d'exploitation des données du recensement, c'est-à-dire le ou les critères à
l'implantation humaine étudiée si l'ori veut la saisir et l'expliquer dans la
partir desquels a été déterminée I'(( agglomération de Brazzaville B.
totalité connue de ces déterminations. Le contour de cette agglomération,
On n'a considéré jusque là, que les indicateurs dégagés précisément par certes bien réel et qui semble matérialiser la ville sous son aspect le plus
l'analyse. Or, les organisations humaines concrètes sont le produit combiné concret, en opposition avec son environnement rural, (( mutile N en réalité
d'une pluralité de phénomènes que ces indicateurs visent 2 appréhender et à certains phénomenes ou n'en fait pas apparaitre d'autres pourtant tout aussi
mesurer dans leur action. Ce qui existe dans la réalité, comme on vient de le liés aux différents processus de l'urbanisation et n'existant que par eux. Tel
faire remarquer, du moins au niveau de notre appréhension immédiate, ce est le cas de mopes d'influence concernant des phénomènes d'importance
sont des institutions, des organisations, des structures opératoires, qui quotidienne pour les citadins : surfaces cultivées qu'ils cultivent à leur usage,
peuvent paraitre telles, et dont certaines sont localisées dans l'espace aires de migration de travail des populations habitant B l'extérieur et travail-
comme c'est le cas pour les implantations humaines. Ces structures molaires lant en ville, ou I'inverse(2). Enfin, l'espace d6limit.é par le recensement est
sont le produit d'une pluralit6 de phénomènes constitués dans leur nature, leur tres exactement l'espace bâti et effectivement occupé au moment du recen-
rôle et leur importance relative, en constellation caractéristique, à l'intérieur sement (3). Elle ne rend aucunement compte des processus d'investissement
de laquelle ils se combinent en réseaux d'interaction, se constituent pour de franges pionnieres. La carte (( Planimétrie )) figurant dans l'atlas {4), qui
certains cas en systèmes ouverts par la production d'effets spécifiques liés représente le tracé des rues en 1972, tracé donc tres probablement dépassé
aux conditions particulières de leur combinaison, etc..., processus complexes au recensement de 1974, donne cependant une idée de la maniere dont
qu'il s'agit Bgalement, pour la démarche de recherche, de saisir au-delà de
l'effet particulier de chaque facteur.
Lorsque le champ de l'observation, nécessairement limité, se focalise sur
-
l'une de ces structures localisées dans le cas présent, une agglomération (1) En fait, les limites du périmètre urbain ont été reportées depuis 1974 au-delà du tracé de
l'agglomération. II n'aurait cependant pas davantage été reconnu car il inclut cette fois une grande
partie de territoire non encore occupée par la ville et n'a de ce fait pas grande signification
fonctionnelle.
(2) Encore que, dans le cas de villes du type de Brazzaville, cette zone de (( banlieue-dortoir )) soit
(1) II y a ainsi des processus dont les manifestations locales, même dûment observées, ne pratiquement inexistante, mis à part le district de N'Gamaba, qui fait partie ici de l'agglomération
permettent pas de saisir la signification. C'est le cas, pour prendre un exemple concret dans un (et les quartiers dits de l'O.M.S. et de Poto-Poto du Djoué qui n'ont pu y être inclus).
pays en voie de développement, de l'action des multinationales, qui s'est traduite à une certaine (3)La présence de N'Gamaba a posé un problème de représentation cartographique. En effet,
époque par une aide à la petite entreprise locale, qui pouvait paraître comme un renversement de N'Gamaba occupe une superficie presque équivalente à l'ensemble de la (( ville n, et les données du
politique par rapport à celle des (( Compagnies )) de la période coloniale dont elles étaient issues, et recensement ne comportaient qu'une ligne faisant la moyenne des quartiers. Si cette moyenne
qui, à l'époque, luttaient au contraire contre la concurrence de cette petite entreprise. Or, cette avait été représentée sur la surface réelle de N'Gamaba, cela aurait occulté la plupart des phéno-
politique (( nouvelle )) n'était en réalité qu'une tactique du moment, destinée B lutter contre un mènes relatifs à la (( ville )). C'est pourquoi le parti a été pris de ne représenter chaque quartier que
conquérant momentanément plus dangereux : les Offices nationalisés. par un (( pavé N, afin de ne pas créer de (( parasites )) pour la lecture des cartes.
(2) Cf. supra, IV. B.1. (4)Cf. infra carte 0-1 : (( Planimétrie n.
l'espace en construction, ou simplement loti, anticipe sur celui effectivement REPÈRE NOM
occupé. Encore ne s'agit-il Ià que de phénomènes déjà matérialisés, donc
directement lisibles dans l'espace. Mais au-delà encore, s'étend un territoire
- A -
déjà socialement investi bien que non repérable directement et qui n'est plus, J2 K2 .. Abala r. d'
malgré les apparences, un simple espace (( rural )) : c'est celui qui fait l'objet
83
D5 .. Abattoir r. de I'
Abbé Eugène Nkakou r. de I'
+.
de tractations ou d'attente de tractations de la part de ses détenteurs ou des J2 K1 Abila r.
KI ex. Hamon r.
clients potentiels, etc... Selon la nomenclature établie plus haut, ces phéno- J2
. Abiza r.

...
H3 J3 Abolo r.
mènes relèvent des processus endogènes dont l'action s'exerce au-delà de G6 Adrien Conus av.
l'agglomération. A côté de ceux-ci, et également illisibles de manière directe J5 Agrumes r. des
dans le cadre des données fournies par le recensement, d'autres phénomènes
pour lesquels la ville joue un rôle important surtout dans le cas d'une capitale
J5
D5
E5 E6 .. . Akouala r.
Alain Crouan av.
Albert Dolisie r.
-.
H6 Albert ler av.
comme Brazzaville, ne prennent cette fois leur signification, qu'observés et
mesurés dans le cas particulier de la ville, certes, mais rapportés cette fois au G6
-
.
..
Alessandri r.
Alfassa av.
Alfassa r.
act. Mabi r.
act. Samba Marius r.
cadre national: c'est le cas des migrations, des relations avec la société
traditionnelle, ou avec les instances dirigeantes, des phénomènes écono-
G6
-
+.
. Alohonse Fondère av.
Ampère r. act. Nkéoua Joseph r.
miques au plan national, du fonctionnement du réseau urbain... D'autres enfin, +.
C5 D5 André Matswa av. ex. Capitaine Gaulard av. du

-.
84 c 5 Angola libre av. de I' ex. Météo av. de la
qui replacent les pays à économie extravertie comme le Congo, dans les
relations de périphérie à centre, doivent être appréhendés par référence cette C5 C6 .. Ankour.
Antonetti r.
cf. Enkou r.

-.
G5 G6 A. Pavie r.
fois, au cadre international qui constitue leur espace naturel de déploie-
ment (1 ). -.. Arago r.
Archambault r.
act. Balou Constant r.
act. Nkouka Matiabou r.
J 2 K2
83 D4 .. Assoko r.
Auberge Gasconne route de I'

ANNEXE
H6
B5 c 5
-.
. Audouin r.
Augagneur r.
Augereau r. act. Mbala Prosper r.

RÉPERTOIRE DE§ VOIES, LIEUX-DITS, etc... - B -


H 4 14 Babémbés r. des
G5 15 Bacongos r. des
On a essayé de saisir dans ce répertoire et sur la carte à laquelle il se Bakembas r. des non localisée à Makélékélé
réfère, l'ordre vivant de la toponymie, c'est-à-dire les noms des voies effec- G4 H 4 Bakotas r. des
G5 J4 Bakoukouyas r. des
tivement en usage même s'ils n'avaient pas ou pas encore d'existence
officielle. On trouvera donc ici des appellations qui ne figurent ni sur les
H5 15
E5 E6
_. Balalis r. des
Bali r. act. Fila Joël r.
plans,. ni sur les feuilles du cadastre, mais relevées à partir d'enquêtes D6 E6 +. Ballay r.
Balou Constant r. ex. Arago r.
directes.
Une telle tentative aurait pu, à la limite, aboutir à une véritable ethnologie du
H3 J 3

G5 15
_. Baloy r.
Bambous r. des
Bandas r. des
act. Sangha r. de la

G5 14 Bandzas r. des
repérage en relevant les noms de quartiers, d'unités de voisinage plus petites G5 H5 Bangalas r. des
encore, ou même les façons de localiser ((( à côté de... D). On a dû y renoncer H 4 J4 Bangangoulous r. des
car cela entraînait des recherches dépassant les perspectives de ce projet qui F3 G4 Bangou r.
12 Bangou r.
était d'établir un outil de travail aussi à jour qu'il se pouvait, à un moment G3 13 Bangui r.
donné, de I'état de la ville. Si cette méthode a l'avantage de couvrir les c4 Banguissa r.
quartiers d'extension récente pour lesquels la toponymie n'a encore été ni J 3 K3 +. Banning-ville r. ex. Marché r. du
ex. Maraîchers r. des
fixée de façon officielle, ni même enregistrée, elle a en contrepartie I'incon- ex. Kouilou r. du
vénient d'être parfois incertaine, rapidement périmée (par l'adoption de noms G5 H5 Banziris r. des
G3 H3 Bassoundi r. des
nouveaux) et sujette à erreurs aussi bien dans I'((orthographie N que dans G5 15 Batékés r. des
l'attribution des noms de voies. Ainsi, un même nom a par exemple été G5 15 Bayas r. des
O5 Bayonne r.
attribué à des rues voisines, puis permuté sans que l'usage soit pour autant 84 c4 Bazolo r.
arrêté au niveau du quartier. On s'est contenté, dans de tels cas, de men- F5 G5 Behagle r.
84 c4 Béla r.
.tionner les noms en usage en essayant d'en distinguer l'ordre de succession. _ ,Béranger r. act. lbara Joseph r.
La carte 02 - (( Voies, lieux-dits, etc. )) - à laquelle se réfère ce répertoire ne _.
- Bergère r.
Berlioz r.
act. Louamba Maurice r.
act. Mpossi-Masséké r.
mentionne que les noms actuels (pour autant qu'on a pu les déterminer). J 3 K3 Berthe r.
_
Berthelot r.
I
act. Kinouani Eugène r.
Lorsqu'une rue a des noms antérieurs, elle y est signalée dune croix (+). Pour E5 Besançon r.
connaître ce ou ces noms, il convient de se reporter au répertoire où ils D 4 D5 E4 +. Bikoumou André av. ex. Gouv. Gén. Augagneur av. du
figurent à côté du nom actuel. B4 c4 Bitala r.
H2 Bitala r.
A 5 85 Biza r.
Dans le répertoire, le nom ancien figure également à sa place dans l'ordre c4 Biza r.
alphabétique, avec le nom actuel indiqué à côté. Les coordonnées ((( Repère D) 12 Biza r.
ne sont toutefois indiquées que pour ce dernier. 84 Bok0 r. de
G3 G5 Boko av. de
Ex. : -. Guynemer, r. act. Trois-Francs av. des J 2 J 3 K2 + .
Bolobo r.
Boloko r.
non localisée
ou Boulango r.
C6 D6 + . Trois-Francs av. des ex. Guynemer r. G4 H4 Bomitabas r. des
ou Bunue 4 r.

H3 J3 +. Bongas r. des ou Mbouga r.


C5 D5 Bonifacie av.
H3 J4 Bordeaux r. de
Le répertoire mentionne également : H4 H6 Bornous av. des
Botambo r. non localisée
- un certain nombre de voies qui, pour des raisons diverses, n'ont pu être
c4
Bouanga r.
Bouéndé r.
non localisée
repérées sur le plan; leur nom est accompagné de la mention: ((non Boumoungou r. non localisée
localisée D. J2 K2 Bouenza r. de la
85 +. Bouéta-Mbongo av. ex. De Brazza av.
Ex. : Loufoumouari r. - non localisée H 2 H6 Bouéta-Mbongo av.
H6 16 Bouët-Willaumet r.
- les orthographes différentes ou parfois les noms entre lesquels il a été - Boulango r. cf. Boloko r.
B4 c4 Boumbougou r.
impossible de distinguer l'actuel de l'ancien: chacun des deux figure à sa' C5 C6 +. Boutsari r. ex. Raymond Paillet r.
place dans l'ordre alphabétique.
EX. :
H3 J 3
_. Bouzala r.
Bunue 4 r. cf. Boloko r.
Ntsampoko r. ou Tsampoko r.
Tsampoko r. cf. Ntsampoko r. -c-
o certains quartiers ou éléments topographiques sont en capitales et précédés H 2 12 .. Cable r. du
de ce signe
E x . : A5 K5 O CONGOfleuve
H2
G6
.. Cable (bis) r. du
Campav.hu
-.
H3 J3 Campement r. du
-.
CI o KIMBOUALA quartier de Capitaine Gaulard av. du act. André Matswa av.
-.
Capitaine Tchoréré r. du act. Mbiémo r.
Ceinture r. de la act. Malavou Laurent r.
-
(1) Cf. M. ROCHEFORT (( Système de centres urbains et économie régionale dans les pays du Centre Congo r. du non localisée
tiers-mondes. A paraître dans les Actes du Séminaire franco-indien sur la croissance urbaine,
New-Delhi, 1978.
15
J5 . C.F.C.O. Cité
Chaconar.
NOM REPERE NOM
- G -
E5 F5 Chaillu allée du . 12 14 .. Galiémé av.

G5 G6
Chaptal r.
Charles de Foucault r.
act. Niamakessi François r. 12 15
J 3 K3 +
+
.. Gamaba av. de
Gamaba r. de ex. Makabana r. de
ex. Souanké r. de
H5
H5
12
12
Chef Miadéka av. du
Chef Mpiaka av. du
ou Emile Miadeka av. J 3 K3
G4 J4 . Gamakolo r.
Gamboma r. de
H5
E5
12
F5
Chef Ndouna av. du
Cimetière r. du 16
-.
. Gamboma bis r.
Gare des Marchandises av. de la
non localisée

...
Colbert r. Gare Routière av. de la act. Mabiala Ma Nganga av.
F5 Colonel B a n g e d l e r. du H6 Gaulois r. des
F6 Colonel Brisset av. du 84 Gendarmerie av. de la
F6
F5 F6
Colonel Colonna d'Ornano av. du
Colonel Moll av. du
H3 H6
E5 .. Gendarmes av. des
Général de Gaulle av. du
J5
J4
E5
Combats r. des
Combattants r. des
Commandant Dagnaux r. du
B5 C6
C5 D6
-.
. Général de Gaulle bd. du
Général de Larminat av. du
Général Leclerc av. du act. Indépendance av. de I'
G5 G6 Compagnons de Brazza r. des Giacomelli av. non localisée B Talangaïe
+.
Condorcet r. act. Jacques Bankaïtu r E5 E6 o GLACIERE ravin de la

-.
Mari de Nono député B6 C5 Goma Louis r. ou Ngoma Louis r.
A5
H2
K5
J3
CONGO fleuve
Congo r. du E6
.
-.
. Goma Tsé-Tsé r. de
Gouverneur Général Antonetti av. du
act. Ngangouoni r.

A5
A5
B5
E6
Congo Manga av.
Corniche promenade de la C5 C6 ..Gouverneur Général Augagneur av. du act. Bikoumou André av.
Gouverneur Général Bayardelle av. du
c5
H6
C6
16
Cornut-Gentille av.
Coup de Lune r. du
G4
C5
G5
C6 .. Gouverneur Général Bayardelle r. du
Gouverneur Général Charles Luizet av. du
E5 E6 Crampel r. G6
E5
H6
E6 ..
Gouverneur Général Eboué av. du
Gouverneur Général Edouard Renard av. du

- D -
B5
J5
C6
K4 ..
Gouverneur Général Reste r. du
Guerriers r. des

-.
J5 Guerriers bis r. des
G6 H5 .
-.
Dahoméens r. des Guynemer r. act. Trois-Francs av. des

E5 E6 .. De Brazza av.
De Chavannes r.
act. Bouéta-Mbongo av.
- H -
D5
H 2 12
-.
. De Gaulle square
Delamare r.
- .. Hamon r. act. Abiza r.
E5 E6 .. Delamare r.
Delcassé r.
act. Loualou r.
G5 H5 Haoussas r. des
15 J 5
F4 F6 .. Dépôt r.du
Deuxième Division Blindée av. de la
- I -
E5 E6
cì3
-_ ..
Diégo-Cao r.
Diosso r.
C6 D6 +.. lbara Joseph r. ex. BBranger r.
J5
G5 H5 ..
Dipanda r.
Dispensaire r. du J3 K3
. lbondor.
+.
H2 H4 Indépendance av. de I'

...
G4 J4 Djambala r.
J2 K I
c5
Djiélé r.
Djouari av.
G5
J5
G6
.. Indépendance av. de I'
lmpfondo r.
ex. Gén. Leclerc av. du

+.
G3 G4 Djouari av. - lmpfondo r. act. Lénine r.
A 3 A5
A5 D5 ..
o DJOUÉ Riv. du
Djoué route du
J 3 - K3
13 J 5 . lndoura r.
Intendance av. de I'
ex. Maloukou r.

H4
H4 ..
Djoué r. du
Djoué bis r. du
Dioué r. du
EI
H3 J 3 . o INZOULI quartier d'
ltoumbi r.
District de Ngamaba

G3 H 4
H4 Djouéké r.
H4 Djouéké bis r. . - J -
A5 85
c5
Djoumouna r.
Docteur Cureau r. du C6 D6 + .. Jacques Bankaita r. ex. Condorcet r.
G5 G6
F5 F6
Docteur Cureau r. du
Docteur Jamot r. du
A5 C5
- .. Jacques Mayassi r.
Jacques Opangault av. act. Trois-Martyrs av. des
E5 Docteur Stéphanopoulos av. du
Dolisie r. act. Loubomo r.
c5
D 4 E5
. . Jane Viale r.
Jardin d'essai r. du
H 4 14
D5 E6
Dongou r.
Dupleix r.
J5
A 5 B5 .
-.
Jardiniers r. des
Jean Baotiste Fila r.

c 5 D5 .. Jean Bart r.
Jeanne d'Arc r.
act. Mafouta Sébastien r.
c4
C5 D5 .. Jeannot r.
John Sodergen r.
- E -
D5 D6
-
.. Jolly r.
Jules Ferry av.
act. Matouta Jean r.

-.
c4 Ecoles av. des H6 Jules Ferry r.
H2 H6 Ecoles av. des Jules Grévy r. act. Nganga-Lingolo av. de
D4 E5 Ecoles r. des
J4 Edou r.
C5 D6
14 J4
Edouard Renard av.
Ekaka r.
- K -
J2 K2 Eko r. c4 Kari-Kari r.
14 J4 Ekouassende r. 14 J4 Kangué r.
D5 E6 Emile Combe av. J5 Kangué bis r.
D5 D6 Emile Gentil av. DI O KAOUNGA quartier de District de Ngamaba
Emile Zola r. non localisée G5 H5 Kassaïs r. des
E4

J2 K I
-+ .. Energie r. de I'
Emile Miadeka av.
Enkou r.
cf. Chef Miadeka av. du
ou Ankou r.
F3
H3
J2
F4
KI
Kaye av.
Kellé r. de
Kéni r.
-.
H 4 14 Ennvélé r. H2 J3 Kikouimba r.
Epéna r. d' act. Madila r. J2 K1 +. Kimba r. ex. Kimongo r.
. .
J 3 K3 , Equateur r. de I' 12 +. Kimbanza r. ou Kindombi r.
D5 D6
J4 .. Ernest Renan av.
Escadron Blindé av. de I'
H3
CI O
Kimboto r.
KIMBOUALA quartier de District de Ngamaba

...
12 Etali r. EI O KIMBOUENDÉ auartier de District de Ngamaba
J4 Etoro r. J2 K I +.
_. Kimongo r. ex. Makoba r.
14 J4 Etsouali r. Kimongo r. act. Kimba r.
J5
.. Etumbi r. G3 13
_
Kimpandzou r.

- .
E5 Eugène Etienne r. H3 Kindamba r. de
H3 J3 Ewo r. d' Kindombi r. cf. Kimbanza r. '
Kindonzi r. ou Kinzonzi r. non localisée
A4 O KlNGOUARl quartier de District de Ngamaba
- F - G3 13 Kinkala r. de
+.
F6 G6 .. Faidherbe bd.
C6 D 6
12 +.
Kinouani Eugene r.
Kinsadi r.
ex. Berthelot r.
ou Phébélé
H2 H5
B6 C5
+
.. Félix Eboué av.
Félix Eboué r.
J2 K I
c2 O
Kinsélé r.
KlNSOUNDl quartier de District de Ngamaba
+.
C6 D5 Félix Tchicaya ex. Lamy r. J4 K4 Kinsoundi r. de
C6 D5
J4
-.
. Fila Joël r.
Fleuve noir av. du
ex. Ball r. J4
H3 J 3
Kinsoundi bis r. de
Kintélé r.
c5 .. Fort-Rousset r.
Fouékélé r.
act. Owando r. d' H3 J3
C6 D5
Kintélé bis r.
Kintengué r.
H3
H2 12 . Foulakari r. de la
Foulansoumou r.
14 J4
K2
+.
Kombé r.
Komono r.
G5 H5 .. Fourier r.
France av. de
non localisée J2 K I
H3 J 3 +.
Konda r. r.
Komono ex. Matoumbou r.
ou Nkonda r.

...
G4 J4 Franceville r. de c4 Koubola r.
A5 C5 Frère Hervé r. E5 F5 Koufra r. de
A5
F6
C5
G6
Fulbert Youlou av.
Fulbert Youlou av. -.
_ ,Kouilou r. du
Kouka Jean Rigobert r.
act. Banning-Ville r. de
cf. Nkouka J.R. r.

IX
REPÈRE NOM REPÈRE NOM

-
-
.. Koumar. cf. Nkouma r. H6 Manguiers allée des

G5 15
J4
.
+.
Kouma bis r.
Kouyous r. des
Kouzoulou r.
cf. Nkouma bis r.
ou Kounzoulou r.
J4
84
H2
Manicongo r. du
Mantsimou r. de
Mantsimou r.
8 4 C4 Manzakala r.
B4 Manzomo r.
- L - C4 D 4 Mapouata r.
J5 Maraîchers r. des
G4 14 Lagué r. Maraîchers r. des ex. Marché r. du
E5 E6

F3 G3
_+ . . Lamothe r.
Lampama r.
Lampoko r.
cf. Mpama r.
ou Lampoukou r.
D5 D6
A5
Marché av. du
Marché av. du
act. Banning-Ville r.

- Lamy r. act. Félix Tchicaya r. H3 H6 Marché av. du


H6 16 Laptot Matouta r. du 12 J4 Marché av. du
D5 Lascony r. J5 Marché r. du
E5 Lastours r. Marché r. du act. Banning-Ville r.
J2 K2 Le Briz r. F5 F6 Maréchal Foch av. du
H3 Léfini r. de la H6 16 Maréchal Gallieni av. du
J4 Léfini r. de la Maréchal Leclerc av. du act. Simon Kimbangou av.
G4 H4 Lékana r. E5 G5 Maréchal Lyautey bd. du
J3 Lékéty r. H3 H6 Marien Ngouabi av. ex. Popos av. des
J5 Lékoumou r. de la J1 K3 Marien Ngouabi av.
G4 14 +. Lénine r. ex. lmpfondo r. E6 Marine r. de la
H6 16 Léon Jacob r. C5 C6 Marius Barbero av.
J5 +. Libenga r. ou Libengué r. G4 14 Martyrs de Septembre 1962 r. des
E4 E5 Libération de Paris av. de la JI K3 Massa av. des
12 Likibi r. J3 K3 Massah r.
G5 H5 Likoualas r. des 84 C3 Massamba Bernard r.
J 3 K3 +. Lilémo r. ex. Sangha r. de la c5 Massengo av.
K 2 K3 Linéngué r. B2 MASSINA quartier de District de Ngamaba
H3 J 3 Linzolo r. Il 12 Massina r.
E5 E6 Liotard r. J 3 K3 Massina r. ex. Oboya r.
K2 Liranga r. G4 H 4 Massoukou r.
J 3 K3 Litoula r. c4 Matensama r.
G3 H3 Lobi r. Maternité r. de la non localisée
J5 Longa r. H1 12 Matombé r.
8 4 C4 Loua r. c4 Matiabou r. ou Matsiabou r.
12 +. Loualou r. ex. Delamare r. Matouba r. non localisée à Makélékélé
C6 D5 +. Louamba Maurice r. ex. Bergère r. Matoumbou r. act. Komono r.
G5 15 Louangos r. des C6 E5 Matouta Jean r. ex. Jolly r.
G3 Louassi r. . G4 G5 Maya-Maya av. de
G4 J4 +. Loubomo r. de ex. Dolisie r. de E3 E5 Maya-Maya route de
H 4 J4 ‘Loudima r. de G4 J4 Mayama r. de
F3 G3 Louémé r. C4 D 4 Mayemba r.
F3 F4 Loufou r. 85 C5 Mayoma Gabriel r.
H I 12 Loufoumouari r. 13 J 3 Mayoko r. de
+ Louho r. ou Lou0 r. - non localisée J I K3 Mayombe av. du
G4 14 Louingui r. F3 G4 Mayombe r. du
H6 Louis Tréchot av. Mayombe r. du act. Mandiéré r.
J2 K2 Loukoléla r. G5 H5 Mbakas r. des
H 2 12 Loukouo r. Mbala r. act. Mbemba-Théophile r.
G3 G4 Loumou av. 84 B5 Mbala Prosper av.
84 Loumou r. D6 E6 Mbala Prosper r. ex. Augereau r.
Ë4 c4 Lounianga r. A5 B5 Mbama r.
A 5 85 Loungouala r. D6 Mbama r.
- Lou0 r. cf. Louho r. J3 Mbama r.
F3 G4 Louolo r. 16 Mbamou r. de
F4 G3 Louomo av. H3 J3 Mbamou r. de
G3 H3 Louomo r. H2 12 Mbankou r.
F4 G3 Louoyi av. J5 Mbé r. de
Loutassi av. non localisée Mbé r. de act. Malié r.
H2
D5 E6
-. Loutété r. de
Louteté r. de
Lucien Fourneau r.
act. Nioka r.
A5 B5
c4
c4
Mbemba Hyppolyte r.
Mbemba Paul r.
Mbemba Pierre r.
A5 85 Mbemba Pierre r.
85 Mbemba Théodore r.
- M - D4 Mbemba Théophile r. ex. Mbala r.

C6 D5 +.. Mabi r. ex. Alessandri r.


G5 15
C6 0 5
Mbétis r. des
Mbiémo r. ex. Capitaine Tchoréré r. du

+.
c4 Mabiala r. 13 J 3 Mbinda r.
C5 D5
D4 .. Mabiala Ma Nganga av.
Mabiata r.
ex. Gare Routière av. de la G5 14
G4 14
Mbochis r. des
Mboko r. des

+.
, 13 J 3 Mabirou r. D4 Mbondji r.
J3 K3
G3 H3
.. Madila r.
Madingou r. de
ex. Epéna r. d’
c5
Mbonga r.
Mboté r.
cf. Bongas r. des

+.
F3 G4 Madzia r. 12 Mboté r.
D6 E6 Mafouta Sébastien r. ex. Jean-Bart r. c4 Mboukou René r.
Makabapa 1. @e act. Gamaba r. de K2 Mboundji r.
85 C5 MAKELEKELE rivière de D5 Mère Marie r.
MakéIékéIé r. de act. Nkouka Jean-Rigobert r, Météo av. de la act. Angola libre av. de I’
c5 Makita r. A 4 D4 MFILOU rivière
Makoba r. act. Kimongo r. F6 MFOA rivière de la (embouchure)
G5 15 Makoko r. du G5 Mfoa r. de la
G4 H 4 Makotopoko r. Il MIKALOU ouartier de
G5 15 Makouas r. des H2 12 Missakou r.’
Mala r. non localisée F5 F6 MISSION ravin de la
H6 Malafou r. du 14 J4 Mokéko r.
8 4 C4 Malanda r. Moll r. act. Tchissambou Ngoto r.
12 Malanda r. J5 Mongolo r.
- Malanda Roch r. cf. Roch Malanda r. H6 Mongos r. des
85 C5 +. Malavou Laurent r. ex. Ceinture r. de la J3 K2 Mon Pays av.
Monseigneur Augouard av.
C4 D 4 Maléla r. D5 D6
Maléla-Ndoki r. non localisée à Makélékélé F5 F6 Monseigneur Augouard av.
H2 12 Malié r. 85 C5 Monseigneur Biéchy r.
J 2 K2 +. Malié r. ex. Mbé r. de Montagne Sainte r. de la act. Simon Kimbangou r.
H2 13 Malima r. de Montaigne r. act. Moutoua André r.
Malonga r. non localisée 13 14 Morts av. des
c4 Malonga Ecoute r. E5 E6 Mory r.
D5 Malouango av. du H 4 J4 Mossaka r. de
J 1 K3 Maloukou av. c4 Mossonaud r.
H2
12
-. Maloukou r.
Maloukou r.
Mampita r.
act. lndoura r.
c5
A5 85
Mouanda Mboungou av.
Mouari r.
Moudongo r.
non localisée
ou Moundongo r.
Mampounga-Mampongo non localisée à Makélékélé c4 Moudongo r.
12 Mampouya r. H 4 J4 Mouila r.
H2 12 Mana r. F3 G4 Moukoukoulou r.
B4 C4 Mandiba r. c4 Moukoundji-Ngouaka r. de
J3 K3 + . Mandiéré r. ex. Mayombe r. du H3 J 3 Mouléké r.
G3 Mandzamo r. H3 13 Mouléké bis r.
J2 K1 Manga r. F3 G3 Moulenda r.
D6 i. Mangounza r. ex. Surcouf r. F4 J4 Mouzombo r. de
H3 13 Manguénguéngué r. H2 J 3 Moussana r.

X
REPÈRE NOM REPÈRE NOM

c1
..o MOUTABALA quartier de District de Ngamaba H6 16 .. Portav.du
8 4 C4
c4
+.
Moutampa r.
Moutampa Ignace r.
H 4 H5
E5 .. Poto-Poto r. de
Poumeyrac r. de
C6 D6
12 .. Moutoua Andrer.
Mouwouari r.
ex. Montaigne r. 84
.
Poupou r.
Premier Mai av. du non localisée
K2
J4
K2 +.
. Mouyondzi r. de
Mouzélé r.
Mpama r. ou Lampama r.
0 5 E3 Promenade bd. de la

H3 J 3 Mpangalas r. des - R -
c4
J3
A5
K3
.
85
.-
Mpiaka r.
Mpila r. de
Mpissa r.
J 2 K3
G5 G6
_. Rapatriés av. des
Raymond Paillet r.
Reims r. de
act. Boutsari r.
C6 D5 +. Mpossi-Masséké r. ex. Berlioz r. 12 15 Reine Ngalifourou av. de la
H3 J4 Mpouya r. E5 République av. de la
G6 Musique tambourinée r. de la F5 F6 Révérend Père Bessieu r. du
c5 Mvouaka av. 15 Révolution r. de la
H4 14 Mvouti r. de E5 Rigail r.
D5 +. Roch Malanda r. ou Malanda Roch r.
- N -
8 4 c4 Ndangani Gabriel r. - s -
J 3 K2 Ndolo r.
H 4 J4 Sainte-Anne r.

...
K2 Ndolo bis r.
J5 Ndolo r. c4 Sainte-Marie r.
G5 G6 Saint-Exupéry r. de
A 5 85 Ndounar. C4 D4 Saint-Lazare av.
A 5 85
G3 .. Ndouna bis r.
Ndouo r. 84
J3
C4
K2
Saint-Paul r.
Saint-Paul r.
14
16 15 .. Ngabér.de
Ngabér.de c4
B6 C5 +.
Samba Félix r.
Samba Marius r. ex. Alfassa r.
+.
84 Ngali Pascal r. A5 B5 Samba Ndongo r.
H2 12
A5 B5
12 +.
. Ngaliémé r.
Ngamaba r. de
Ngandiémou r.
ou Ngaliéma r.

ou Ngadiémo r.
J 3 K2
_.
+. Sangha r. de la
Sangha r. de la
ex. Bambous r. des
act. Lilémo r.
A5 C5
84 .
+.
a Nganga Antoine r.
Nganga Lingolo av. de
C4 D 4
G4 G5
D5 E5
Sansala r.
Saras av. des
Schoelcher av.
D6 E6
c4
+.
. Nganga Lingolo av. de
Ngangouara r.
ex. Jules Grévy r.
94
G4 G5
Sébastien Mafouta r.
Sénégalais av. des

..
B4 C4 Ngangouoni r. ex. Goma TSé-TSé r. de
D5 D6 Sergent Malamine av. du
K3 Ngo r. F6 G6 Sergent Malamine av. du
F4 G3 . Nooko av.
H 2 H6 Sergent Malamine av. du
J5 Ngoko r.
- Ngoma Louis r. cf. Goma Louis r. G3 G4 Sessé av.
Ngouédi r. G4 H 4 Sibiti r.
K2
+. Simon Kimbangou r. ex. Montagne Sainte r. de la
C6 D5
J3
+. Niamakessi François r.
Nianga r.
ex. Chaptal r. A5
C5 C6 +. Simon Kimbangou av. ex. Maréchal Leclerc av. du
A5 B5
J 3 K3 +.
Niania r.
Nioka r. ex. Loutété r. de
A5 8 4
G3
_. Sita Jean-Baptiste r.
Souanké r. de
Sounda r. de
act. Gamakolo r.
14 J4 Nkayi r.
15 Source r. de la
C6 D5 +. Nkéoua Joseph r. ex. Ampère r. - Surcouf r. act. Mangounza r.
F3 G3
85 C5
_. Nko r.
Nkonda r.
Nkouka Batéké r.
cf. Konda r.
- T -
85 +. Nkouka Jean Rigobert r. ex. Makélékélé r. de
c5 Nkouka Louboto r. J4 Talangaï av. de
C6 0 5 +. Nkouka Matiabou r. ex. Archambault r. E5 F6 0 TCHAD ravin du
H3 J 3
13 J 3
D4
Nkouma r.
Nkouma bis r.
Nkounkou Auguste r.
C6 D5
C5 D6
_.
+ . Tchissambou Ngoto r.
Tchitondi r.
Temple av. du
ex. Moll r.
act. Tchama-Tchiloudi r.

J5 Nsoko r. - Télé r. cf. Ntéla r.


12 +. Ntéla r. ou Télé r. E5 E6 Thiriet r.
H I 12 +. Ntonkama r. ou Tonkama r. J5 Tokou r.
J 3 K3 Ntouari r. J5 Tokou bis r.
J 2 K1 +. Ntsampoko r. ou Tsampoko r. - Tonkama r. cf. Ntonkama r.
12 Ntsiba r. J5 Trente-et-un-Juillet r. du
c4 Nzaba r. C6 D6 + . Trois-Francs av. des ex. Guynemer r.
A5 85 Nzoko r. F3 J4 + . Trois-Martyrs av. des ex. Jacques Opangault av.
c4 Nzonzi r. H3 J3 Tsaba r.
C6 D6 +. Nzoungou r. ex. Voltaire r. _ ,Tsampoko r. cf. Ntsampoko r.
J 3 K3 +. Tsama-Tchiloudi r. ex. Tchitondi r.
C4 D 4 Tsiambou r.
- 0 - 13 15 Tsié.mé,av. de la
14 J4 .
-.
Oboyar. II J4 0 TSIEME rivière de la

J3 K2 .. Oboya r.
Odziba-Ndiba r.
act. Massina r.
-u-
J5
J2 K2 ., Okoumé r. de I'
Okoyo r. F6 . Unités de Marche de la France Libre av. des

..
J3 Olombo r.
H6
G4 H4
Orsi av.
Ossélé r. -v-
H2
J3
16
K3
+.
.o OUENZE rivière de
Oubano r.
E5
D5 D6
Van Vallenhoven r.
Victor Hugo av.
H3
J3
J3
. Owando r. d'
Owando bis r. d'
ex. Fort-Rousset r. de E5
F3 G3
Victor Largeau r.
Vindza r.
J 2 K2 . Oyo r.
Oyomi r.
non localisée F6 G6
H 2 12
Vingt-huit Août 1 9 4 0 av. du
Voka r.
Voltaire r. act. Nzoungou r.
- P - 84 C4
F3 F4
Voula r.
Voula r.
H3 H6 +. Paix av. de la ex Paris av. de G3 Vouvou r.
H2 13 Palmeraie Mbemba av. de la
A 5 B5
_. Palmiers r. des
Paris av. de act. Paix av. de la - w -
D5 D6
H6
Pasteur av.
Paul Doumer av.
G6 H6 . William Guynet av.
H6 Paul Kamba r.
J5 Paul Tsondé r. - Y -
J5
B6 C5
Pêcheurs r. des
Père Bonnefont r. J2 K2 .. Yabar.
C5 D5
A5
- ..
Père Dréan r.
Père J. Monnet av. du
G5 15
G5 H5 .. Yakomas r. des
Yaoundés r. des

G5 G6
D2
Phébélé r.
Pied de la butte r.
o PIERE-PIERE I quartier de
cf. Kinsadi r.

District de Ngamaba
c4
J5 . Yassounagy r.
Yoro r.de

D2
85 C5 ..
o PIERE-PIERE II auartier de
Pierre Mbongo i.
District de Ngamaba

..
- z -
c4
J4 K4 ..
Pierre Moudimba r.
Piroguiers r. des
G4 H 4
G4
Zanaga r.
Zandé r.
H6 16
H6 16 ..
Pointe Hollandaise r. de la
Poisson salé r. du
H3
- .Polydor r.
Popos av. des act. Marien Ngouabi av.

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