Cours - 1 - Intro 2

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Marion.carrel@univ-lille.

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Intro: En quoi la ville est un objet sociologique ? Il y a une grande variété de phénomène urbain, par
exemple habiter en maison, en appartement, transport public ou voiture, question de sociabilité en
ville ou en campagne. Qu’est ce que la spécificité de la vie en ville, et en quoi la sociologie nous
donne des outils pour les étudier ?
Est-ce que le mode de vie urbain est différent du mode de vie rurale ? Quelles spécificités, des
métropoles ?

I – Des humains et de villes


A – Géographie et démographie
La socio urbaine n’existerait pas sans la géographie ou la démographie. On utilise souvent des
cartes et des chiffres pour étudier des phénomènes de logement, mais aussi les phénomènes de
déplacement…
On s’appuie beaucoup sur des recensements de la pop. Française qui permettent d’avoir des chiffres
réguliers sur la pop.
La sociologie urbaine est née très vite avec la sociologie, pendant le grand bouleversement qui dura
150 ans en occident qu’à constitué le basculement d’une société rurale à une société urbaine
1 – 1850 – 2000 : de la France rurale à la France urbaine
En 1850 la population urbaine était de 25 % et 75 % rurale,
en 1900 40 %, 60 %,
1930 50/50,
1960 60/40,
2000 82 %/18 %.
Ce qui s’est passé : l’exode rurale : mouvement migratoire interne à un territoire, se traduisant par la
diminution de la population habitant dans des communes rurales et lié à des activités artisanales,
commerçantes et agricoles. A ce déclin de la population rurale correspond une croissance de la
population urbaine attiré par des métiers industrialisé et tertiaires.
Ce phénomène urbain n’est pas que français, il a envahit la planète. L’ONU estime que depuis les
2000’ on a 50 % de la pop mondiale, qui est urbaine seulement 33 % en 1950. Depuis 40 ans on a
l’essor des métropoles qui dépassent le million d’habitants. 0 en 1900, 16 en 1920, aujourd’hui plus
de 300. Les plus connus Mexico (31 M), San Paulo, Tokyo, Jakarta.
Comment délimiter la ville, seulement le nombre d’habitants ?

2 – Délimiter la ville, l’exemple des aires urbaines de l’INSEE

Quelle réalité derrière les chiffres ? Le concept de ville est difficile à définir avec précision, le plus
simple avec le nombre d’habitant mais il est très variable selon les pays. Au Danemark on parle de
ville dès qu’on a 250 habitants, en France 2000 habitants, en Égypte au moins 11 000, Japon 30
000. Un autre critère, la densité : le nombre d’habitant au km², intéressant car sur un territoire on va
estimer sa densité, problème, cela dépend du type d’habitat, si bcp de maison et peu d’immeuble, la
densité sera moindre. Dépend si on prend en compte les parcs et les jardin en ville. Paris est
extrêment dense, 21 000/km² en enlevant le bois de vincennes, Pareil pour NY avec central Park, Il
ne prend en plus que l’aspect résidentiel de la ville, prend seulement ceux qui habite, mais il
faudrait réfléchir aussi à ceux qui y travaille. Depuis les 1960’, l’INSEE mesure les mesures de la
villes qui prend en compte 2 aspects :
-la continuité du bâti, zone bâtie dont on a au moins 2000 habitants dont les constructions doivent
être séparés d’au moins 200 mètres.
- zone d’influence du territoire/ attractivité (notamment en terme d’emploi)
On délimite la ville avec des aires urbaines, selon l’INSEE.
Elle s’appuie sur les recensements, elle en fait un zonage en aire urbaine. (zonage de 2010-2020,
puis 2020) Depuis 2010 on a un système qui permet d’étudier ou de délimiter les territoires, à partir
de pôles urbains et d’aires urbaines. Un pôle urbain est une unité urbaine, dans lesquels on a plus de
1500 emplois. Il y a les grands pôles urbains avec plus de 10 000 emplois, les moyens (5000 à
10000) et les petits(1500 à 5000 emplois). La couronne des pôles urbains, appelé parfois la
banlieue, est l’ensemble des communes ou des unités urbaines dont au moins 40 % des actifs qui
résident dans la couronne, travaille dans le pôle. L’ensemble constitué par le pôle est la couronne est
appelée aire urbaine, il y a des grandes, moyennes et petites aires selon le pôle. Il y a des communes
multipolarisées : communes au moins 40 % de la population active travaille dans plusieurs aires
urbaines. L’ensemble des couronnes en lien avec les communes multipolarisés, est l’espace péri-
urbain.
Depuis 2020, une réforme modifie, on a un zonage en aires d’attraction des villes, une aires est
constitué d’un pôle et d’une couronne, mais la commune est passé à 15 % des actifs travaillent dans
le pôle. La commune la plus peuplée est la commune centre. On peut parler de Lille – Roubaix –
Tourcoing. On a près de 700 aires d’attractions des villes, dont 9 personnes sur 10 appartient à une
aire d’attraction, 51 % de la population française est dans les pôles et 43 % sont dans la couronne.
Couronne plus grande. Une personne sur 5 habite dans l’aire de Paris.

B – Quelques objets de la sociologie urbaine

LA sociologie urbaine a de nombreux objets d’études et nombreuses méthode d’enquête. On peut


utiliser les stats concernant la pop. Et les trajets, de la cartographie mais aussi étudier les mode de
vie d’une seule famille immigrée, récit de vie etc.
Il y 5 grands objets de sociologie décrites ci-dessous

1 - La répartition spatiales des populations

Sociologie la plus anciennes et la plus restreinte, ainsi que très dcp qui consiste à observer l’orga de
la pop. Dans un territoire. On observe les phénomènes d’urbanisation et leurs évolutions mais aussi
la composition sociale des territoires (comment les classes sociales se répartissent en ville ? , les
classes repeuple sont est plutôt en centre-ville en inversement ? Selon le pays ?)
C’est grâce à cela que l’on étudie le phénomène de ségrégation (Prétéseil, comment les classes se
placent en ville et comment elles vivent ensemble?)

2 - Les valeurs, normes et cultures des groupes sociaux


Sociologie qui vient des pères fondateurs de la sociologie, Durkheim, et l’école des Chicago
(valeurs et normes Différentes ? Dépend du contexte d’habitation?). On regarde aussi comment
l’activité des urbains sont cloisonnées ? (= pas mélangée). On étudie aussi (bcp Durkheim), le
risque de solitude (=anomie sociale). On regarde aussi les normes et valeurs selon les classes
sociales sur la manière dont la ville peut êtreun lieu d’assimilation, d’intégration (selon l’École de
Chicago) pour les ruraux et le migrant qui arrive. Ou encore la ville comme facteur de ségration sur
origine sociale, éthique ect. Tension entre assibilation et ségrégation

3 - La ville comme produit économique et social


On va regarder comment la ville est le résultat de politique économique et social, de choix et de
strats. On va étudier le prix au m². Comment le Quartier évolue en terme d’attractivité et de prix. On
étudie la ville comme un produit éco et social évolutif selon les stratégies et politique social mise
en place. Il y a un marché du logement qui régie la ville.
4 - Les modalités d’habiter la ville
On va regarder comment les habitants habitent leurs logement (privé, immeuble, quartier = usages
de la ville). Il peut avoir des enquête sur la trajectoire générationnelles des familles. Des études sur
l’utilisation des espaces publics → quels conflits (entre générations). Les modalités d’utilisation les
transports publics. Les relations de voisinages. (Chamboredon et Lemaire, 1978, Proximité spatiale,
distance sociale) étudie est-ce que des classes sociales différentes qui vivent dans un même
immeuble, vive en manière proche. Ils démontrent que les classes sociales n’ont pas la même
manière d’habiter =distance sociale entre les classes.

5 - Les politiques urbaines

L’urbanisme est étudié = manière dont les Hommes organisent le bâti, logement mais route,
parking, vélo ect… Discipline qui introduit de la cohérence, de planifier l’espace urbain, de le
rendre lisible et pratique. Historiquement la ville s’est construite de manière spontanée avec un
essor le long du 19-20è de l’urbanisme qui régit la construction de rue et de ville. Haussmann est la
figure de l’urbanisme à la fin du 19è avec son système de percées urbaines. Comment il s’est dvp et
comment il se dvp ? Loi et ses effets.
On va regarder les politiques d’aménagement du territoire, où on va regarder ce qui a été construit
et améliorer, comment rééquilibrer. Toute ces politiques seront étudiées.

II. L’Ecole de Chicago, naissance de la sociologie urbaine


A. La ville de Chicago dans les années 1920
1) Afflux démographiques et croissance urbaine

L’Ecole de Chicago est un courant de pensée et de recherche (agrégation de recherches sur les
mêmes problématiques). Elle est née en 1920’ car elle vit un bouleversement. On a actuellement 10
millions d’habitants qui sont situés sur des zones agricoles dans le Middle West. C’est une ville
champignon dans les années 20, car c’est une ville de nœud ferroviaire, (plusieurs chemin de fers),
industrie de chemin de fer et forte immigration qui viennent de l’intérieur de pays mais beaucoup de
l’extérieur du pays (Europe). En 1840, 4500 habitants, en 1900 1,7 millions et en 1930 3,4 millions,
en 100 ans bourgade à grande métropole, superficie multiplié par le nombre d’habitants. Fin du 19è
première vague, vague d’Irlande, Allemagne ou Scandinavie. 2Ème vague, Pologne, Italie,
République Tchèque, Russes. Après 14-18 bcp d’afro américains qui fuient les lois de ségrégations.

Les effets sur la ville de l’industrialisation et de la croissance démographique, construction de


bâtiment, extension de la ville, conséquence positive et négative.
C’est un lieu de laboratoire dans le domaine de bâtiment, réseaux (moyens de com). Lieu absorption
des migrants, d’emplois, c’est un univers très dynamique.
Mais des vastes villes de bidonvilles, taudis. Grande agitation sociale, très fort mouvement ouvrier
qui s’organisent en syndicat, qui font des grèves. Tension, beaucoup d’émeutes, beaucoup de
racisme. Une vie marginale : prostitution, bar, musique, les hobbos.

Chicago est un laboratoire pour les sociologues, avec une organisation des populations dans la ville
(une sorte de mosaïque), selon l’origine migratoire.

2) L’écologie urbaine, étude du citadin dans sa relation avec la ville

Ce ne sont pas des chercheurs académiques qui s’intéressent aux différents milieux sociaux, dans
certains quartiers. Mais ce sont des travailleurs sociaux qui font des pratiques d’enquetes sur les
quartiers et les milieux de vie. Dès le 19è on a la mise en place de settlements (centre-sociaux),
service socio et culturel, dans les milieux pauvres avec des cours du soir, bureau de placement pour
trouver du travail, des services sociaux. Le plus connu est Jane Adams fonde le settlement dans le
quartier juif nommé Hull House, elle va établir des outils pour mesurer la présence des classes
sociale sur la base des fiches familiale, remplie par les travailleurs sociaux, à partir de cela elle va
faire des carte statistiques, pour montrer le type de personne, de revenue, diplôme… Cette pratique
de commencer à répertorier et de cartographie va être repris et pousser par les chercheurs de
Chicago.
L’écologie c’est l’étude des rapports entre les espèces vivantes et leur milieu, étude des relation
entre humain et non humain (plante)
l’écologie urbaine est l’étude du citadin en relation avec son milieu de vie, c’est-à-dire la ville. La
ville est vu comme un écosystème constitué de plein de choses, routes infrastructures, transport et
par les relations sociales avec leur règle de fonctionnement.
Il cherche à voir si les règles en société sont particulières dans la ville, ils envisagent d’avance un
« oui » mais surtout de la mesurer
l’étude des règles de comportements, prennent grandes places mais c’est surtout le mode vie du
citadin se constitue en interaction avec l’environnement, la ville conditionne les modes de vie, les
pratiques, les systèmes de valeurs et vice versa. Le plus grand est Robert Ezra Park dit que « tout
changement social entraîne un changement spatial », c’est-à-dire monter dans l’échelle sociale va
avoir des incidence dans la ville, comment certains quartiers changent avec des changement de
mode vie. Cela ne fonctionne pas de la même manière selon les classes sociales
La figure de la mosaïque est importante en image de la ville, pour chaque groupe ethnique une place
dans cette mosaïque. Ils étudient la mosaïque et chaque carreau de cette mosaïque

B - Les fondateurs de l’école de Chicago et leurs travaux

En 1892 est crée le département de sociologie à l’écologie, le premier des USA. William Isaac
Thomas et son disciple Robert Park est considéré comme le père fondateur de l’école de Chicago.
L’école arrive dans une époque où l’eugénisme, antisémite et raciste, mais s’en distingue. En ayant
une lecture compréhensive (=/ d’une posture morale). Ils ont des objets d’études : les populations
marginales, les migrants, les plus pauvres, leurs analyses sont portés par une idée d’intégration et
d’assimilation. Pendant 20 ans, 1920-1940, est une période fructueuse où des chercheurs et leur
étudiant qui vont mené des centaines de recherches de terrain sur des partie de la ville, soit sur des
catégorie de la population (délinquant, jeu, musique), des déplacement entre les quartiers, ou des
séparations ou fermeture entre quartiers. Ce qui les distingue c’est la méthode avec l’enquête
qualitative avec l’observation de la vie quotidienne. C’est une sociologie descriptive avec des
méthodes quantitatives pour articuler le propos.

1) Park et Burgess, The City (1925)

Présentation de Park. Il veut renseigner le grand public des phénomènes de société, en dialogues
avec les professionnel et le pouvoir. Le livre est un livre collectif, manuel de guide pour les
enquêtes sur la ville. Livre avec les premières théories en relation sociale.

2) Relations primaires, relations secondaires


Le dvp des villes dans nos sociétés se caractérise par une substitution des relations secondaires aux
relations primaires. Les relations primaires sont des relations de face à face au sein de la famille,
entre l’instituteur et son élève, entre voisins, durables, bcp d’interconnaissances, se dvp dans des
petites communautés, plus forte dans le monde rural. Les relations secondaires, sont plus
impersonnelles comme entre un guichetier et un client, entre passant dans la ville. Relation
anonyme, éphémère, non durable avec moins de contrôle social direct par l’entourage donc plus de
liberté. Park va aussi dire « Quand le passage d’un monde avec bcp de relations primaire à un
monde avec bcp de relations secondaire, brutal, il peut désintégrer l’ordre moral, c’est-à-dire mène
à une désorganisation sociale, source de la criminalité ou de la délinquance. » « Dans le village tout
écart au norme est sanctionné (par le voisin, le cousin, la famille). En ville, il y a un desserrement
du contrôle social, plus grande liberté, donc les écarts aux normes peuvent se dvp. La communauté
ou le quartier de semblables, peut être vu comme un sas , pour passer moins brutalement et donc
s’habituer plus facilement à la ville. Ghettoïsation est vu normalement., c’est l’équivalent de
l’anomie de Durkheim. Pour Park, c’est à la deuxième génération, enfant des nouveaux citadins qui
sont plus enclins de devenir déviant, de s’écarter des règles du groupe d’appartenance. « Le contrôle
social fondé sur les traditions familiales s’effondre à la deuxième génération. »

3) Immigration et relations ethniques

Les sociologues dans The City, vont proposer une théorie de l’immigration
Il y a des parties de la ville ou les groupes migrants vont rester entre eux(communauté d’origine),
appelé les « aires de ségrégation ». Pour des raisons pratiques mais aussi pour préserver une
solidarité, cette relation d’interconnaissance. Exemple de quartier : little Italy. Souvent il y a une
profession partagée, maintien des relations primaires.
Il y a une théorisation : il estime qu’il y a une trajectoire de l’immigration qui passe par plusieurs
étapes pour arriver à l’assimilation. Park et Burgess décrivent un cycle de relations ethniques en 4
phases, à partir où des immigré s’installent dans une ville.

- La phase de concurrence : Prend la forme de l’absence de contact entre les autochtones et les
migrants, les contacts sont seulement économiques, pas d’autres relations
- La phase de conflit : inévitable, montre la prise de conscience des immigrés de la compétition
sociale, des efforts qu’ils doivent produire pour améliorer leur situations de vie (discrimination). Ils
s’organisent en groupe : syndicat, politique.
-La phase d’adaptation : Les conflits se réduisent, les deux groupes négocient, s’adaptent, régulation
du conflit, interconnaissances qui se crée.
- La phase d’assimilation : Les groupes se fondent les uns dans les autres, pas l’un dans l’autre mais
bien les deux ensembles, un processus de fusion dans lesquels les groupes ont des souvenirs, une en
commun.

Ce modèle est remis en question par Franklin Frasier. Il écrit en 1932, la famille noir à Chicago. Il
dit qu’entre noir et blanc, le cycle ne vas pas jusqu’à l’assimilation, on ne va pas à la fusion. Il le
démontre par une ségrégation territoriale qui se maintient : La Black Belt, quand les noirs montent
dans l’échelle, les blancs déménagent, ils ne se mélangent pas. « Les noirs américains se définissent
comme noir et après comme américain. »

4) Criminalité et phénomènes de gangs

Dans The City, Park et Burgess dvp le thème de la criminalité qui s’appuie sur des stats de la police.
Ces statistiques vont montrer des différents taux de criminalité selon les quartiers. Ce qui les
mènent sur un lien entre pauvreté, l’instabilité des populations et leur hétérogénéité de la population
sont des facteurs de désorganisation sociale qui peuvent entraîner la criminalité. Une série d’étude
sur le sujet vont être menés. Une enquête de Frederic Trasher, en 1927, dans The Gang : étude sur
1313 gangs. Etude pionnière sur la délinquance urbaine, il va utiliser plusieurs matériaux : des
articles de journaux, des entretiens avec d’anciens membres, des observations, collecte de récit sur
ceux qui sont emprisonnés. Il dresse un portrait de ce phénomène de jeune homme généralement.
Une forme de théorisation du phénomène que l’on discute encor aujourd’hui. Les gangs se fondent
spontanément, quand des jeunes se rencontrent, commencent à s’entraider. Elles se consolidant
quand il y a des groupes hostiles. Soit d’autres bandes, soit la police. Il donne une loi sociologique :
« les conflits avec les groupes extérieur renforce la cohésion intérieur de ces groupes ». La vie dans
une bande est plus palpitante que la vie à l’école et au travail. Cette bande offre un cadre structuré,
de hiérarchie, un réel ordre social se crée qui fait défaut dans l’entourage. Les bandes se dvp dans
les endroits les plus désorganisés de la ville : pauvreté, déjà de la criminalité, avec peu de service
sociaux, peu d’accompagnement. Lien entre les caractéristiques sociales des individu et le
phénomène de délinquance. Le phénomène de gang fait partie de la désorganisation social dans la
société. Pas une excuse moralisatrice mais j=cherche à décrire des phénomènes.
Trasher nus propose une typologie des bandes : bande d’amis, peu structuré, à l’état rudimentaire,
pas de conflit, on peut s’en détacher en grandissant. Jusqu’à un groupe criminel.
Les trajectoires sont différentes. Devenir plus conventionnel, moins criminel : club sportif. D’autre
devienne un support de la politique. Ou elles peuvent s’installer sur long terme dans la criminalité.
Street Corner Society de Whyte en 1943, étudie un gang.
Sutherland The professional Thief, 1937, est un récit autobiographique.
Marie-Hélène Bacqué ou M. Kokoreff, plus récemment
Anderson, The Hobo 1923.

III. Mobilités et socialisation du citadin... ou ségrégation ?

La ville est vu comme un lieu d’intégration, d’assimilation des populations différentes. La thèse de
l’école de Chicago. Ghetto → melting pot. La ville est vu comme un lieu de mobilité sociale et
spatiale. On a l’idée que les rôles, les classes sociales, l’appartenance serait moins figé en ville. La
ville est le lieu du possible pour la mobilité, où les capacité individuelle peuvent se développer se
faire remarquer. Il peut y avoir un lieu d’ouverture culturelle. Ce qu’on étudiera avec L’air de la
ville rend libre, Simmel. L’autre idée serait que la ville n’est pas un lieu de liberté, de mobilité.
Comment la ville peut être un lieu d’enfermement, de blocage, à travers les phénomènes de
ségrégation et l’enfermement.

A. « L’air de la ville rend libre » : Simmel (1903)

(1859-1918) Philosophe allemand qui a influencé la sociologie naissante.

1) Une vision optimiste de la vie en ville

Weber et Tonies voit la société voit l’urbanisation de la société comme un danger, décomposition de
la société villageoise, perte de repère et de l’isolement (cf anomie de Durkheim). Pour Simmel, il
est optimiste, il voit dans le monde urbain l’avènement d’une nouvelle civilisation : la civilisation
urbaine. Il insiste sur la possibilité pour le sujet qui va dvp une liberté, une subjectivité, lieu de
projet, qui rend libre….

2) L’attitude blasée du citadin

La ville est un lieu d’échange et de marché, de spécialisation, de fonctionnalisation (Durkheim), où


les liens sociaux sont plus massifs mais plus abstraits et impersonnels. L’urbanisation va obliger
l’individu à entrer en relation avec des gens qu’il n’a pas besoin de connaître. Dans le monde rural
les liens sociaux se fondent autour de l’affectif, en ville elles sont très peu marqué par l’affect. Il
peut y a voir des interactions très variées et imprévisibles. Ce qui fait dires au premier sociologue
que le citadin réduit ses affects avec les gens qui l’entoure pour avoir une relation très rationnelle.
La ville est un espace très hétérogène socialement, très contrasté où le citadin est confronté à la
différence. Le citadin est en présence de situation nouvelle, nombreuses et rapprochée dans le
temps.
Face à ces deux phénomènes le citadin prend une attitude de réserve afin de pouvoir gérer ces
multiples interactions : attitude blasée du citoyen = indifférent aux autres, indifférent aux
différences, insensible. Pour Simmel vient du fait qu’il est impossible d’entretenir des relations
affectives avec la multitude des personnes que l’on croise dans la ville. Explique le caractère froid
et superficiel des relation des citadins. Pour Goffman : c’est l’inattention polie.
3) La liberté, la singularité et la mobilité

Cette attitude de réserve permet et accompagne l’accroissement de la liberté des citadins : plus le
milieu de vie est dense plus il est hétérogène. Moins fort se fait le contrôle d’un groupe sur
l’individu qui ont donc une plus grande marge de liberté et de créativité. Pour Simmel, la ville, la
métropole c’est une chance historique pour le sujet qui est affranchi de ses appartenances sociales
d’origine. Pour lui c’est le lieu de la culture, de l’autonomie, de l’ascension sociale. Simmel montre
comment cette condition sociale, va permettre aux individus de dvp leur propre singularité.
L’individu cherche à être remarqué, il pratique une expérience identitaire.Recréation de petits
groupes proches dans la grande ville.

B. Quand les mobilités sociales et résidentielles se bloquent

Il y a des espaces dans la ville où cette attitude blasée et libre n’est pas possible ou très rare. On
peut opposer le citadin de Simmel à l’habitant d’in quartier ghettoïser de lLouis Wirth qui le décrit.
C’est un individu bloqué dans son quartier peu mobile. Sous le contrôle social de ces collègues et a
des relations affectives avec les gens de sont territoires ce qui l’empêche d’être indifférent et moins
de liberté. Ces individus marqués par la ségrégation, lorsqu’il se retouve en ville, ils peuvent être
très réfréné et marqué par les mileux d’où ils viennent. Les quartiers de ségrégations sont marquée
par un fonctionnement communautaire proche du village rural : il a plus de relations primaire que
secondaire.
1) Louis Wirth, Le ghetto (1928) : étape ou piège ?

Chercheur mais aussi travailleur social dans les milieux juifs. Il s’occupe de délinquance juvénile. Il
reçoit une bourse de recherche de la communauté juive. Fait une thèse sur le fonctionnement qu
quartier juif qui mène à son ouvrage.

Louis Wirth commence par une description des premiers ghettos juifs en Italie au 16è qui venaient
des décisions prisent par le pape de protection des juifs, qui interdisaient la cohabitation entre
chrétien et juif pour empêchait les problèmes. Le mot « get » en hébreux veut dire séparation,
divorce. Le ghetto du Venise au 16è se crée à coté d’une fonderie qui va accueillir 5 000 personnes
qui est fermé. Enfermé la nuit. Très insalubre et dégradé, manque de lumière, promiscuité. Il y a une
fonction économique : près d’une fonderie et du marché, souvent commerçant. C’est pour cela que
Venise est très puissante au 16è.

Le ghetto contemporain est décrit, celui de NY: le Landsmannshaft, il n’est pas fermé, mais une
communauté s’est installé : des pays de l’est avec une certaine stratification sociale entre les
premiers arrivant et ceux qui arrivent après. Il y deux grandes institutions qui sont centrales qui
assurent la transmission des normes et valeurs : la famille + voisin, la synagogue. C’est un des
effets de la ségrégation : renforcé et reproduire des attaches familiales et communautaire, renforce
le sentiment d’appartenance à cette communauté et les perpétuent. Les secondes et troisième
générations peuvent quitter le ghetto et ces normes et vont s’installer ailleurs mais pas trop loin,
proche. Il appelle ces zones les « zones de transition ».

Dans l’école de Chicago, le ghetto n’est pas synonyme de problème mais il y a une fonction de sas
de transition entre la zone d’origine et celle d’arrivée. Il y a une fonction protectrice et
d’intégration.
C’est pour cette raison que ces travaux continu d’être cité. Louis Wirth donne une déf du ghetto :
- Le ghetto n’est pas spécifiquement juif, il existe partout ou un groupe domine et un groupe
dominant sont séparés mais vivent cote à cote.
-Le ghetto est un lieu d’assignation à résidence, de peuplement homogène d’ethnie ou de
religieux dont les membres ont intériorisé la contrainte et reconnaissaient le bien fondé de
cette mise à l’écart.
En France on a des phénomènes de ghettoïsation mais on ne parle pas de ce terme mais plus de
ségrégation. Loïc Wacquant (disciple de Bourdieu), Pour en finir avec le mythe ghetto : les
différences entre les USA et la France. Il démontre qu’on ne peut parler de ghettos car en France il
y a des institutions, des subventions, des protection, l’État aide, contrairement aux USA où ils ont
plus laissé à eux même. Louis Maurin et Pinçon-Pinçon Charlot : ghettoïsation de l’entre soi (des
plus riches). Débat en France pour le terme de ghettoïsation.
Ségrégation: Étymologiquement vient de segregare : mise à l’écart du troupeau. Mettre à
l’écart les gens dans l’espace public par divers moyens. C’est un processus social complexe qui
vient en partie du jugement des stéréotypes des gens tel qu de racisme ou par certaines
politiques publics : logement particulier dans un endroit particulier. Peut venir des lois du
logement.

2) Mécanismes de tri urbain et « lutte des places »

La division sociale de l’espace urbain est une forme de synonyme de la ségrégation socio-spatiale.
Plus particulièrement des classes sociales dans notre cours. Cette ségrégation c’est lorsque des
groupes sociaux sont mis à l’écart, enfermé symboliquement, ce qui ne touche pas que les classes
populaires. Elle est notamment plus voulu par les plus aisés. En France cette ségrégation est
mesurée par l’Insee avec des statistiques : avec des revenus par unité de consommation (foyer) =
revenu fiscal annuel rapporté au nombre de gens et à leur âge. On regarde aussi le revenu médian.
Pour mesurer la ségrégation on va utiliser ces outils et les transmettre sur des cartes. La question de
la richesse ou de la pauvreté est relative, ce n’est pas seulement monétaire. Avec 14 000 € des
revenus par unité on fait parti des plus pauvre des Yvelines mais des plus riches de Seine-Saint-
Denis. Des Travaux de S. Sassen parle des villes duales dû à la mondialisation. Avec la
mondialisation on arrive à une ville duales très ségrégué avec des logiques d’accentuation de
séparation des plus riches et des plus pauvres = la fuite des grandes villes vers le péri-urbain pour
les classes moyennes. Préteceille explique plus compliqué : il reste des mixités dans les métropoles
sauf pour deux catégories : les plus aisés et pour certaines catégories populaires. Mais les classes
moyennes sont mixtes. Une partie du livre dirigé par Pierre Bourdieu publié en 1993 : La misère du
monde. La lutte pour l’appropriation de l’espace, chapitre de Bourdieu « Lalutte des places ».
Explique que « les lieux sont des enjeux de luttes, la capacité de s’approprier des lieux rares et chers
dépend du capital possédé par les individus (Capital social économique, l’habitus). Sans K tenus à
l’écart symboliquement ou physiquement et sont condamné à côtoyer les personnes les moins rares
plus indésirables. Le défaut de K intensifie l’xp de ségrégation : il enchaine à un lieu ». Bourdieu :
« Le quartier stigmatisé dégrade symboliquement ceux qui l’habitent et qui en retour le dégradent
symboliquement ». David Lepoutre Coeur de banlieue Sociologie plus compréhensive que celle de
Bourdieu

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