Cours de Dissertation

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Introduction

La dissertation apparaît pour certains comme une « bête noire », c'est-à-dire difficile,
inaccessible à l'esprit humain. Par contre, il faut dorénavant savoir que la dissertation est un exercice
facile à condition de comprendre et de retenir les règles fondamentales de rédaction de cette
dernière. Avant de présenter ces principes, penchons-nous d'abord sur quelques notions générales
sur la dissertation.

Section I : Notions générales sur la dissertation

I.1. Qu'est-ce que la dissertation ?

Il n'existe pas une définition exacte autour du mot « dissertation », car autant d'auteurs autant
de définitions. Toutefois, nous tenterons de retenir quelques unes.

Étymologiquement, le mot « dissertation » vient du latin « dissertare » donnant le verbe


français « disserter » qui signifie traiter ou analyser un sujet de réflexion d'une manière méthodique
et minutieuse par écrit ou à l'oral.

Le Dictionnaire Larousse, édition 2015, définit la dissertation comme un exercice écrit qui porte
sur une question soit littéraire, soit historique, soit technique. Autrement dit, la dissertation est un
exercice qui consiste à présenter un travail écrit sur un sujet donné et dans un domaine bien
déterminé.

I.2. Pourquoi disserte-t-on ?

La dissertation n'est pas seulement l'exercice que l'on demande aux élèves ( finaliste du
Secondaire). Elle est devenue très courtisée dans plusieurs domaines de la vie notamment : le test
d'embauche, les évaluations scolaires et les concours divers.

Plusieurs raisons justifient ce recours préférentiel à la dissertation. Signalons principalement


qu'elle est devenue l'unité de mesure où le jauge permettant de '’mesurer’’ le niveau de réflexion des
candidats dissertant. En d'autres termes, on se fait l’idée qu'à partir de l'argumentaire d'une
personne, on peut facilement détecter le degré, la capacité de son intelligence, s'apercevoir de sa
façon de réfléchir.

I.3. Où sont puisés les sujets à disserter ?

La vie des êtres humains étant multidimensionnelle, les sujets à disserter viennent de plusieurs
sources :

 La culture générale : l'histoire de l'humanité, la géographie, les réflexions philosophiques, les


illustrations sociologiques, les maximes ( proverbes) et les pensées littéraires.
 Les sciences expérimentales et technologiques : l’évolution de la science technologique,
l’impact du machinisme, l'influence de la technologie sur la vie professionnelle.
 La vie sociale : la prostitution, le banditisme, le mariage, l'analphabétisme, la drogue et ses
implications néfastes, la jeunesse, la religion.

I.4. Que demande-t-on dans une dissertation ?

Le sujet de dissertation n'est pas seulement une citation ou une question que l'on présente au
dissertant. Il est aussi une orientation incorporée au sujet ou a la question majeure qui doit servir de
guide à l'examinateur. En d'autres termes, tout sujet de dissertation est toujours suivi d'une
orientation que l'on présente sous forme de question.
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Par exemple, l'examinateur vous donne ce sujet : « Qui donne au pauvre prête à Dieu ». En
donnant cette réflexion, l'examinateur songera à y joindre une orientation qui va pouvoir éclairer le
dissertant. On peut demander à ce dernier de commenter la réflexion, de l'examiner, de la discuter…
Ainsi, ce sujet deviendra par exemple : « Qui donne au pauvre prête à Dieu ». Commentez.

Plusieurs de ces recommandations désorientent par moment le dissertant. Examinons


quelques-unes :

 Sujet à discuter : c'est un sujet sous forme d'un débat, en étudiant le pour et le contre. Ce
sujet comprend la thèse et l'antithèse. La thèse est une proposition ou théorie qu'on tient
pour vraie et qu'on envisage à défendre. Tandis que l'antithèse
 Sujet a expliquer ou à démontrer: consiste à faire comprendre en développant. Il s'agit
d'éclaircir, de montrer, d'exposer.
 Sujet à commenter : comme le sujet précédent, il consiste à expliquer, mais l'auteur peut
prendre partie où position sur le sujet soit dans le sens de soutenir l’idée soit dans le sens de
la réfuter.

Section II : La dissertation proprement dite

Comme tout travail scientifique, la dissertation comprend 3 parties, à savoir : l'introduction (1),
le développement (2) et la conclusion (3).

II.1. Introduction

Préliminaires

C'est l’étape où le rédacteur s'oriente sur le sujet, se fixe sur le sujet pour avoir une idée
claire et précise du sujet à traiter. Avant de commencer la rédaction du sujet, il est requis les
étapes suivantes :

a) Choix du sujet : étant donné que l’examinateur a toujours proposé plusieurs sujet,
l'on doit choisir le sujet qui semble le mieux abordable.
b) Lecture du sujet : après le choix effectué en fonction de ses prérequis, il faut ensuite
lire et relire attentivement le sujet pour le comprendre.
c) Analyse et compréhension : pour arriver à comprendre le sujet choisi, il faut
analyser minutieusement chaque mot qui le compose, passer au peigne fin chaque
mot avec d’autres dans le sujet.

Comment introduire le sujet à disserter ?

C'est lorsque le sujet est bien compris que l'on peut se mettre à rédiger l'introduction. Une
bonne introduction n'est ni trop longue ni trop courte. Elle comprend trois étapes suivantes :

a) Le préambule : consiste à définir les mots-clés du sujet, à reformuler le sujet, à évoquer une
réalité pour expliquer le sujet.
b) La problématique: consiste à poser une ou plusieurs questions sur le sujet ; ce questionnaire
trouvé de réponses dans le développement.
c) La phrase transitoire : elle sert à faire la transition entre l'introduction et le développement.

Pour tout dire, l'introduction est la partie qui éclaire le sujet, qui donne une idée, un
constat général sur le sujet à traiter. Elle est la boussole du navire qu'est l'ensemble du texte et
sans quoi ce dernier est voué au naufrage.
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II.2. Développement

Le développement est l’étape de déploiement des arguments nécessaires pour soutenir ou


futée le sujet à développer. Ces arguments varient selon la nature du sujet à traiter. Ils
proviennent du bagage intellectuel, de la culture générale accumulée à partir de la lecture des
livres et des journaux, de la visualisation des films, de l'expérience de la vie…

II.3. Conclusion

La conclusion consiste à récapituler, à résumer, à synthétiser les grandes idées déployées dans
le corps du texte. A ce stade, on ne fournit plus aucun argument. La conclusion tranche le problème
en démontrant clairement la position du dissertant. Une bonne dissertation doit être claire et
concise.

Voici quelques particules conclusives : en gros, en somme, somme toute, en conclusion, en


résumé, à tout prendre, pourtour dire, grossomodo, pour finir, etc.

Section III : Considérations finales sur la dissertation

La dissertation comporte deux aspects dont le rédacteur doit tenir compte. Il s'agit de l'aspect
lié à la forme et celui lié au fond.

a) De la forme : cet aspect concerne la façon dont l'auteur présente son texte sur papier, c'est-
à-dire sa capacité à respecter les trois parties de la dissertation ainsi que les règles de la
grammaire et de l'orthographe. La propreté du texte est aussi prise en compte : il faut éviter
les ratures ou surcharges dans les écrits.
b) Du fond: le fond renvoie à la qualité des arguments ou des idées déployées dans le texte.
Aussi les arguments doivent être solides et cadrer avec le sujet à traiter.

En guise de conclusion

La dissertation est un travail de littérature exigeant et astreignant, notamment pour les ceux
qui s’adonnent à cette entreprise pour la toute première fois. Pour réaliser une '’bonne’’ dissertation,
il est requis de posséder une culture générale assez vaste et connaître les règles de base de la
grammaire et de l'orthographe française. Pour cela, il est conseillé de s'adonner à la lecture des
journaux, des livres, des romans, etc pour s’informer et se former.
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Annexe : Quelques dissertations-types

Sujet n°1 : « Le travail assure l’indépendance » (Discuter)

Nul n’ignore l’importance du travail dans la vie de tout être humain. C'est le travail qui donne un à
l'existence parce qu'il est le facteur de l’équilibre vital. A toutes les époques, il a toujours été une
obligation de l'homme. Aujourd’hui il est un droit de l'homme L'auteur de notre réflexion affirme que
le travail assure l’indépendance. Autrement dit, le travail libère l’homme. L'auteur a-t-il raison ?
Comment le travail assure-t-il la liberté à l'homme? Quelle est la nature de cette liberté ? Ces
questions trouveront leurs réponses dans les lignes subséquentes.

Le travail est un facteur de liberté. En effet, le travail permet à l'homme de se sentir à l'abri du
besoin et de s'affranchir de la nature. L'homme est un être qui éprouve des besoins, en commençant
par les plus élémentaires. Ces multiples besoins ne sont couverts que grâce au travail. La nature ne
peut pas donner a l'homme tout ce dont il a besoin. Certes , la nature offre des ressources, mais il
faut les transformer ; ceci n'est possible que par le travail. Si l'homme cessait de travailler, il
retournerait dans la misère et la sauvagerie. C'est une inspiration naturelle et c'est aussi un devoir
pour l'homme de '’gagner sa vie'' et de se rendre socialement utile. Le travail est la voie royale
d’accès au bien-être, ce par quoi la nature devient pour l'homme. Le vrai travail est l'acte par lequel
l'homme remplace le donné naturel par ses propres œuvres, ce par quoi le monde naturel devient
humain.

D’après la Genèse, la mission de travailler a été donnée à l'homme dès l'origine. Le Créateur dit au
premier couple '’Dominez la terre, soumettez-la (Genèse, 1). Le travail n'est pas un châtiment. Le
châtiment, c'est la '’sueur’’ qu'il nous coûte. Le Christianisme naissant a fait à tout homme une
obligation de travailler : comme le dit l’apôtre Paul, « Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne
mange pas non plus » (2Thes. 3, 10).

En plus, le travail est pensé comme un acte qui fonde l'identité de l'homme. L'homme n'est lui-
même que par le travail. Selon Hegel, l'homme a besoin d'obstacles pour prendre conscience de soi.
Il trouve cette résistance dans la nature qu'il refuse d'accepter telle quelle. Le produit du travail
humain porte la marque de l'homme qui se reconnaît en lui. Karl Marx dira que le travail crée
l'homme.

Effectivement, le travail développe les facultés humaines. Il donne a chacun la conscience de son
pouvoir, lui permet de témoigner de son existence. Il comporte au plus haut point cette affirmation
de soi quand il peut être personnel. L’accès à la profession est l’accès à l'existence indépendante. Il
est aussi accès à la dignité. Les femmes ont trouvé dans la vie professionnelle une valorisation
d'elles-mêmes. En dépit des obstacles physiques, les handicapés aspirent à sortir du statut d'assisté
et de mendiant pour parvenir à celui de citoyen actif. Le travail serait le meilleur moyen de
réadaptation des prisonniers. La retraite est souvent vécue comme une épreuve. Certains en
meurent.

Pour s'en convaincre, on peut se référer à Voltaire quand il écrit : « le travail éloigne de nous trois
grands maux : l'ennui, le vice et le besoin ». Pour Schopenhauer, la conscience de l’homme oscille
entre le besoin et l'ennui. Celui qui ne travaille pas en vient à demander, à mendier.

Pourtant que le travail nous affranchisse de la nature ou nous fasse accéder à notre identité semble
correspondre à une visée idéale du travail, à ce qu'il vise en son essence. Mais la réalité du travail
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correspond-elle à son essence ? Autrement demandé, peut-on dire que tout travail libère-t-il
l'homme ?

Le travail n'a toujours pas les effets valorisant que nous lui avons reconnus. Il y a, dans l'organisation
sociale du travail, des facteurs qui le rendent aliénant. En réalité, on peut douter des vertus
libératrices du travail dès lors que l'on considère le travail sous sa forme moderne, à savoir : le travail
productif tel qu'il est organisé par la division du travail. Le travail reconduit la nécessité naturelle.

Initialement, le but du travail était essentiellement la libération à l’égard de la nature et de sa


nécessité : satisfaire nos besoins. Son but devient la production elle-même. Il devait appeler l'homme
à se développer : il le coupe de tout effort comme du rapport au résultat final du travail. Du même
coup, écrit Hegel, cette abstraction de l’habileté et du moyen rend plus complets la dépendance et
les rapports naturels entre les hommes pour la satisfaction des autres besoins au point d'en faire une
nécessité absolue.

Dès lors que le travail n'est plus le moyen par lequel l'homme s'affranchit ( se libère) de la nature,
mais ce par quoi il retourne à la nécessité naturelle, on peut dire qu'il lui fait perdre cette liberté à
laquelle il accédait dans le cadre d'un travail artisanal.

Ainsi, si le travail fait perdre la liberté, c’est que de libérateur il devient aliénant : on devient dans le
cadre du travail productif l'outil de notre aliénation. Loin de nous humaniser, le travail, écrit Karl
Marx, nous animalise.

Ce moyen de survivre que devient le travail dépossède l'homme de lui-même : privé du rapport au
produit de son travail, le travailleur est alors aliéné en ce qu'il vend sa force de travail (il produit un
autre en échange d'un salaire) et ne peut plus se reconnaître dans le résultat de son travail. On peut
alors dire que si le travail fait perdre la liberté, c'est dans la mesure où il devient ce par quoi l'homme
se perd lui-même en devenant étranger à ses propres yeux.

A tout prendre, l’on retiendra qu’en tant que activité proprement humaine de transformation de la
nature par laquelle l'homme, en développant des techniques, se transforme lui-même, le travail
libère l'homme de la nécessité naturelle. Aussi le travail apparaît-il comme une des obligations
essentielles de l'homme : il est le premier devoir d’un homme. Cependant, cette vertu libératrice
caractérisa te du travail n’apparaît pas partout et toujours. Pris notamment sous sa forme productive
dans la division moderne, le travail s'offre comme le moyen par lequel l'homme retourne à la
nécessité naturelle. Disons donc que le travail, en même temps qu'il nous assure l’indépendance,
constitue une forme d’aliénation.

Sujet n°2 : « Science sans conscience n'est que ruine de l’âme » (Expliquer)

La science est à la base du développement de la société. Et l'humanité entière est émerveillée par
les avancées suscitées par la technoscience. Mais en même temps, les progrès scientifiques suscitent
de plus en plus d’inquiétudes au regard des conséquences néfastes que la science conduit. Ainsi,
l’auteur de notre réflexion pose : '’science sans conscience n'est ruine de l’âme’’, c'est-à-dire que la
science a un envers négatif si elle n'est pas encadrée notamment par la morale ou l’éthique.
Pourquoi placer la science sous gouverne de l’éthique ? Qui doit prendre en compte cette soumission
de la science sous l’éthique ? Comment l’éthique guiderait-elle la science ? Nous répondons à ces
questions dans les lignes qui suivent.

Enviisager la science sans aucun angle moral et sans la moindre réflexion sur elle-même revient à
prendre des risques considérables pouvant nous conduire l’humanité à sa perte. Les dangers des
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avancées scientifiques ne sont plus à prouver et de nombreux risques entourent les décisions
scientifiques ( Exemple : bombe nucléaire, clonage, ect.).

Pourquoi? L'esprit scientifique se targuer bien souvent d’être parfaitement autosuffisant pour
apporter des explications et éclaircir le monde. Pourtant la science en elle-même est incompétente
en matière de morale, il y a besoin d'autre chose pour garantir la justesse d'une décision. La
recherche de la vérité peut éloigner de considérations plus morales : quelles pourraient être les
conséquences de ma découverte, de mon intervention ? Cela est-il bon, cela est-il juste ? Ces
questions constituent la base du principe de précaution : dans le cas d'une absence de certitude
concernant les conséquences d'une action, il vaut mieux prendre en compte le « scénario du pire ».

Qui doit prendre en compte cela ? Les scientifiques et experts en tout genre, mais aussi les dirigeants
politiques et le grand public, qui se doivent d'avoir un regard critique. Par exemple : en médecine les
progrès fulgurant des méthodes de diagnostic et de soin, ou bien les problèmes concernant les
informations délivrées au patient, donnent parfois l'impression de traiter l’humain comme une
chose… Les citoyens aussi ont leur mot à dire. L'expertise est plurielle, et combiner plusieurs regards,
à la fois savants et profanes permet de prendre des meilleures décisions.

Comment ? La science de doit de prendre en compte l’individu, sa marge d’interprétation et sa


subjectivité. Réfléchir sur nous-mêmes et nos actions réduit considérablement les risques
d’égarement et nous incite à prendre la décision la meilleure possible. Intégrer la philosophie aux
sciences dures et rendre systématiquement une réflexion éthique dans les laboratoires de recherche
pourrait être un bon début. C'est d'ailleurs la base de la bioéthique, impliquant une autorité de
contrôle sur les décisions médicales : la multiplication de telles instances est envisageable dans de
nombreux secteurs.

En gros, la science ne peut cheminer en cavalier solitaire ; elle a besoin de la moralité non seulement
pour être efficace mais aussi sous peine de déraper.

Sujet n°3 : « Si tu me donnes du poisson je mangerai, mais si tu m'apprends à pêcher je n'aurai plus
faim » (Commenter)

Le terme '’poisson’’ fait référence à l’argent, ou à tout autre don que l'on peut recevoir de quelqu'un.
Quant au verbe '’pêcher’’, il renvoie à toute sorte de métier qu'une personne puisse apprendre. Ce
proverbe invite de privilégier l'apprentissage d'un métier et déconseille, par contre, la dépendance,
la loi du moindre effort. Pourquoi refuser de l’argent au profit d'un métier ? Tout métier est-il pour
autant bon à pratiquer ? Ces questions trouveront réponse dans les lignes qui suivent.

L’expérience au quotidien démontre que dépendre des autres, la loi du moindre effort n'a jamais été
un choix favorable pour l' homme qui aspire au bonheur. Il sait qu'en lui donnant de l’argent, il en
dépensera un jour ; mais en lui apprenant un métier, il assumera ses responsabilités. En effet, il ne se
laisse pas dominer par les autres en faisant ce que l'on appelle le refus de la dépendance au profit du
métier. Étant un genre de travail déterminé , reconnu ou toléré par la société, et dont on peut tirer
des moyens, le métier permet à l’homme de lutter contre la fainéantise, le chômage, d’éloigner la
pauvreté…

De ce qui précède l'on comprend que le métier est le moyen le plus efficace permettant à l'homme
de vivre en harmonie et en paix. Car, ce dernier lui permet de se sortir de la dépendance afin
d'assumer pleinement ses responsabilités. Certes, il n'est pas mauvais d’accepter le don offert par les
autres, mais il vaut mieux travailler soi-même afin d'assumer ses responsabilités.
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Il y a tant de métiers qu'apprennent les hommes. Étant une activité qui consiste à prendre du
poisson, la pêche est aussi un métier. Elle est pratiquée dans différents pays du monde. Elle assure le
développement et l’indépendance de nombreux pays. A titre illustratif, la seconde guerre mondiale a
porté un coup violent sur l’économie japonaise. Le Japon a perdu toutes ses possessions extérieures.
Parmi les moyens qui ont permis sa réhabilitation, la pêche est aussi incluse. On constate que le
Japon était, à l’époque, le premier pays du monde pour la pêche. Celle-ci lui a donc permis de
réhabiliter les conditions de vie.

On constate que le métier permet à l'homme d’assumer ses responsabilités et de développer son
pays lorsqu'il dispose des moyens convenant exactement. Le meilleur choix d'un homme sage et
prudent est celui d'un métier. Celui-ci reste le seul moyen pouvant permet à l'homme de vivre
paisiblement sur terre.

Si le métier demeure le choix favorable, encore faut-il faire le bon choix du métier à pratiquer. Car,
parmi tous les métiers auxquels s'adonnent les hommes, il est de ceux qui, au lieu d'ennoblir,
avilissent l'homme. Et ceci met en garde contre l'affirmation selon laquelle, il n’y a pas de sot métier
mais il n'existe que des sottes gens. De notre point de vue, tout métier n'est pas bon à pratiquer.
Ainsi, chacun doit choisir un métier qui lui convienne exactement, c'est-à-dire un métier susceptible à
ne pas compromettre la vie. La bonté de tout métier dépend de la bonté d'un choix. Si le choix n'est
pas bon, cela implique nécessairement que tout métier non plus n'est pas bon ; mais s'il est bon, cela
implique nécessairement que tout métier est aussi bon. Et Cécile veut pas dire que le banditisme
(kuluna), la prostitution, le trafic des personnes humaines, par exemple, sont bons. Car ceux qui y
recourent croient pouvoir faire un bon choix.

Il faut noter qu'un métier est un genre de travail déterminé, reconnu ou toléré par la société, et dont
on peut tirer honorablement ses moyens. Mais les métiers cités ci-dessus ne sont pas autorisés par la
société. Ce ne sont pas des métiers, mais des simples moyens adaptés par des hommes qui ne
veulent pas travailler en préférant vivre au dépens des autres. L'affirmation de la pratique de tout
métier dépend, ainsi qu'on le voit, de la bonté du choix.

Par contre, l'affirmation de la pratique de tout métier, quand bien même que cela dépendrait d'un
choix, est une erreur. Car, les gens ne se rendent pas toujours compte que tel travail leur convient
exactement. Ceci peut se justifier par la crise économique qui pousse nombreux à pratiquer
n'importe quel métier. C'est ce qui se passe notamment en R.D.C. Ainsi, l'affirmation de la pratique
de tout métier ne dépend pas de la bonté du choix, mais de l’adéquation de ce métier puisque l'on
peut choisir un métier qu'on estime bon, mais qui ne nous convient ou ne nous correspond pas.

En résumé, il est indéniablement admis que le métier permet à l'homme d'assumer ses
responsabilités et de se réaliser en tant que tel. Aussi le métier relève-t-il d’une importance capitale
dans la vie d’un homme. En revanche, tout métier n'est pas bon à pratiquer ; certains métiers ne sont
pas honorables. Il faut donc choisir un métier qui ne compromet pas la dignité de la personne
humaine.

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