Fiche 19°siècle
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Fiche 19°siècle
libretheatre.fr/le-theatre-au-xixeme-siecle/
13 janvier 2016
Lorenzaccio. Sarah
Bernhardt. Affiche
pour le Théâtre de
La
Renaissance par Mucha
Source : BnF/
Gallica
Le théâtre romantique
Le drame romantique apparaît au début du XIXème siècle, influencé par le théâtre de
Shakespeare, redécouvert à cette époque, ainsi que par les romantiques allemands. Il est
théorisé par Victor Hugo dans la Préface de Cromwell (1827) qui proclame la liberté totale
de l’invention et de la forme théâtrale.
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temps, action), le respect de la bienséance ou le principe de la vraisemblance. L’effet
dramatique vise à émouvoir le spectateur, en faisant appel à sa sensibilité. L’action se
déroule dans de multiples lieux, décors intimes mais également dans la nature.
Le héros romantique incarne les révoltes et le « mal du siècle ». C’est un être déchiré,
torturé, en proie aux passions mais souffrant aussi d’aspirations contradictoires comme
Lorenzaccio, dans le drame de Musset, Ruy Blas, le héros de Victor Hugo ou Chatterton le
personnage tourmenté de Vigny.
Le théâtre complet de Victor Hugo sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des oeuvres et
illustrations)
Le théâtre complet d’Alfred de Musset sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des pièces et
illustrations)
Le théâtre complet d’Edmond Rostand sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des pièces et
illustrations)
Le théâtre d’Alfred de Vigny sur Libre Théâtre
Le théâtre d’Alexandre Dumas père sur Libre Théâtre
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[L’homme à trois
visages Pixérécourt :
costume de Tautin
(Abelino) 1801] Source
: BnF/ Gallica
Le mélodrame
Parallèlement au romantisme se développe un genre théâtral plus populaire baptisé
« mélodrame ». Inspirant la crainte et les larmes, il s’appuie sur un jeu et des effets
scéniques spectaculaires. Les mélodrames se déroulent généralement en trois actes. Les
intrigues tumultueuses reposent sur le conflit entre un « bon » et un « méchant », le héros
triomphant de tous les obstacles. L’action est conçue autour d’une succession de péripéties
et de rebondissements spectaculaires (batailles, poursuites à cheval, catastrophes en tout
genre). René Guilbert de Pixérécourt est le plus connu des auteurs de mélodrames.
Le vaudeville
Au XIXe, le vaudeville, qui mêlait à l’origine comédie et chansons, évolue : le terme désigne
désormais une comédie populaire légère, pleine de rebondissements dont les chansons ont
disparu. (Le théâtre chanté prend alors le nom d’opérette, popularisée par Jacques
Offenbach.)
Avec Un chapeau de paille d’Italie (1851), Eugène Labiche fait évoluer le genre en
imposant un rythme endiablé : quiproquos, jeux de mots et péripéties se multiplient. A travers
ses 176 pièces, souvent écrites en collaboration, il porte un regard critique et amusé sur les
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travers de la petite bourgeoisie.
Le drame bourgeois
La « pièce d’intrigue » est popularisée dans les années 1830-
1840 par Eugène Scribe. Proche du mélodrame, ce genre
appelé ensuite « drame bourgeois » utilise habilement certains
ressorts, comme le retournement de situation, le quiproquo et
du suspense. Marqué par le réalisme et influencé par un esprit
moralisant, il représente les réalités et les questions sociales
de l’époque (mariage, adultère, héritage, etc.). Un des grands
succès de la période est La Dame aux camélias de Dumas
fils, représentée en 1852. Un autre auteur marquant de
drames bourgeois est Émile Augier. (Les Lionnes pauvres)
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Le naturalisme et la critique sociale
En France, au milieu du XIXe siècle, l’intérêt pour la
psychologie et les problèmes sociaux donne naissance au
naturalisme : l’art est investi d’une mission de progrès, qui
passe par la description objective du monde réel. Pour
Emile Zola, le théâtre et la littérature doivent illustrer les
plaies de la société pour mieux les guérir. Il écrit pour le
théâtre plusieurs drames, qui font scandale mais ne
rencontrent pas le succès : Thérèse Raquin, Les Héritiers
Rabourdin, Le Bouton de rose, Renée et Madeleine,
Henry Becque cherche à atteindre une vérité sociale dans les intrigues qu’il met en scène,
notamment dans la très cynique pièce Les Corbeaux. Mirbeau propose une tragédie
prolétarienne, Les Mauvais bergers, l’éclosion d’une grève ouvrière et son écrasement dans
le sang au théâtre de la Renaissance en 1897, avec Sarah Bernhard et Lucien Guitry. On
citera également la pièce de Mirbeau le Foyer, terrible histoire d’un foyer charitable
recueillant des jeunes filles. Révélé par Antoine, François de Curel pose dans ses pièces
des problèmes contemporains : relations entre patrons et ouvriers (Le repas du lion, 1897)
ou l’attitude du savant en face de la science : La nouvelle Idole, 1899). La version théâtrale
de Poil de carotte de Jules Renard est montée avec succès par André Antoine en 1900.
Tout le théâtre d’Octave Mirbeau sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des oeuvres et
illustrations)
Tout le théâtre d’Emile Zola sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des oeuvres et
illustrations)
Tout le théâtre de Jules Renard sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des oeuvres et
illustrations)
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Tout le théâtre d’Henry Becque sur Libre Théâtre (texte intégral, résumé des oeuvres et
illustrations)
Le théâtre de François de Curel sur Libre Théâtre.
Le théâtre symboliste
Le théâtre symboliste refuse tout réalisme et cherche à
exprimer les tréfonds de l’âme humaine et des vérités
métaphysiques universelles.
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En 1896, Alfred Jarry fait représenter Ubu roi
au Théâtre de l’œuvre qui fait aussitôt
scandale. Parodie du théâtre historique
shakespearien ou romantique, cette satire
féroce de toutes les formes d’autorité subvertit
tous les principes du théâtre classique.
Tristan Bernard écrit plus de soixante-dix comédies, explorant toutes les facettes du genre,
de la comédie d’intrigue à la comédie de mœurs, peintures indulgentes, sensibles et gaies de
personnages souvent attachants (Les Pieds nickelés, le Danseur inconnu, Le Costaud des
Epinettes).
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