MODULE I CHAPITE 9 Bam QST Eleves
MODULE I CHAPITE 9 Bam QST Eleves
MODULE I CHAPITE 9 Bam QST Eleves
Ce passage est extrait de la BAM roman autobiographique d’Ahmed Sefioui, écrit en 1952. Il vient que Maalem
Abdeslam, le père du narrateur a acheté des bracelets à sa femme et la querelle de celui-ci avec le dellal . Dans ce
passage , il annonce à Lalla Zoubida ( la mère ) la perte de son capital dans la cohue des enchères aux haïks. Il est
obligé de quitter la famille pour aller travailler comme moissonneur dans les environs de Fès .
2. Identification et compréhension globale
► Quel est le type du texte ?
► Quels sont les personnages présents ?
► Où et quand se déroule la scène ?
► Quel est l'évènement principal dans cet extrait ?
► Quel est le sentiment dominant ?
► Pourquoi le père va quitter la maison ?
► Le père du narrateur va s'absenter de la maison pour combien de temps ?
► Comment Lalla Zoubida a considéré la perte de l'argent ? Relevez du texte ce qui le prouve.
3. Axes de lecture :
1. Premier axe : un choc émotif subit par le narrateur
Un vocabulaire de la tristesse : silence, solitude, souffrance, angoisse, étouffement…
► Quels sont les sentiments éprouvés par le narrateur après l'annonce du départ du père ?
► Relevez les adjectifs qualifiant le silence (symbole de la tristesse) ressenti par le narrateur.
►Comment a-t-il vécu le silence de ces parents ? Comme une : A- faiblesse. B- honte C- angoisse.
► Relevez le champ lexical du sens auditif.( ce qu’on entend)
►Pourquoi à votre avis le narrateur veut-il que le silence prenne fin ?
► Relevez les phrases où figure le mot solitude.
► Pourquoi le narrateur se sent-il abandonné ?
► Relevez le champ lexical de la souffrance et de l'angoisse.
► La tristesse du narrateur se reflète sur son cœur et sa respiration. Relevez ce qui le prouve.
► Qu'est-ce qui justifie la gravité du choc émotif subit par le narrateur ?
2. Deuxième axe : le rôle important du père
► Quel trait de caractère ( moral) de Maâlem Abdeslam se dégage de sa conversation :
a- l'indifférence ? b- l'inquiétude ? c- la responsabilité ? Justifiez votre réponse.
► Quel rôle joue, en général, le père dans la maison ?
Synthèse :
Cet extrait joue le rôle de l’élément perturbateur dans le schéma narratif de
l’œuvre, car la ruine du père ,à cause de la perte de son capital ,a troublé la joie de
toute la famille et perturbe l’équilibre et la routine vécu par le narrateur depuis le
début de l’intrigue . il montre aussi que Le rôle du père, dans une famille surtout
marocaine, est primordial. Cettea présence du père représente une protection, un
prestige moral, un équilibre et une assurance pour sa famille. C'est pourquoi lors de
l'annonce du père de son départ, le narrateur et sa mère sont sous un choc émotif
terrible envahi par des sentiments de souffrance et d'angoisse
A préparer pour une activité orale et une production écrite : Le rôle du père dans la famille
Sujet : Le départ du père de Sidi Mohamed laisse un grand vide dans la vie de la famille. Selon vous, quelle est la place
que doit occuper le père dans une famille ?
Identifier les différents points de vue
Voici trois versions d'une même scène. Lisez -les attentivement avant de passer à
l'analyse.
Version 1
Un couple est installé à la terrasse d'un café. Il fait beau. La femme a commandé
une boisson froide, une tasse de café est posée devant l'homme. Il semble agacé,
pressé tandis que la femme légèrement penchée vers lui paraît inquiète ; elle ne
cesse de lui parler et lui reste muet.
La femme s'agite, s'exclame, l'homme finit par se lever en jetant quelques pièces de monnaie sur la table : il part.
La femme, restée seule, laisse couler ses larmes silencieusement.
Version 2
Il faisait beau en cette fin d'après-midi. J’avais donné rendez-vous à Pierre, mon fiancé, à la terrasse d'un café.
Tandis que je buvais mon verre d'eau citronnée, je l'observais siroter son café :
il me semblait nerveux et pressé mais je me lançai tout de même. Je lui
demandai des explications : « pourquoi avait-tu décidé de ne plus me voir
soudainement, pourquoi tu ne réponds plus à mes appels téléphoniques,
pourquoi cette froideur ? Il ne voulait pas me répondre. Agacé il se leva, jeta le
montant de la note sur la table en me glissant un « J'te quitte » sarcastique et
partit. J’étais pétrifiée, je le regardai s'éloigner sans pouvoir réagir : je ressentais
une telle douleur dans la poitrine que je ne pus retenir ses larmes.
Version 3
Il faisait beau en cette fin d'après-midi du mois de septembre. Suzanne, jeune femme de vingt-cinq ans, avait
donné rendez-vous à son fiancé, Pierre, à la terrasse d'un café. Elle souhaitait avoir
des explications sur le brusque changement d'attitude de son compagnon qui
estompait ses visites, ne répondait plus à ses appels et affichait une réelle froideur.
Pierre était un jeune homme sans morale. Après avoir séduit la jeune étudiante et lui
avoir fait espérer plus, il s'était lassé très vite de cette petite « bourgeoise » bien sous
tout rapport : il n'était pas fait pour la vie de couple, il resterait éternellement un
séducteur au cœur dur. Sans daigner répondre à la jeune fille qui se faisait insistante,
il se leva, paya la note et lui lança un « J'te quitte » sarcastique avec une méchanceté
gratuite et inutile. C'était mieux pour elle, une autre histoire l'attendait, une véritable
histoire d'amour qui allait lui apporter le bonheur.
1. Questions concernant les trois versions
a) Quels sont les points communs aux trois versions ?
b) Quelles informations supplémentaires apparaissent entre la 1re et la 2e version ?
c) À travers quel regard la 2e version est-elle racontée ?
d) Relève les verbes de perception dans la version 2.
e) Quelles informations nouvelles la version 3 apporte-t-elle au lecteur ?
f) Quelle version te parait-elle la plus riche et intéressante ?
1. PHASE D'APPLICATION
Exercice n°1:
A partir des indices soulignés, précisez, pour chaque texte, le point de vue du narrateur:
a) Huit jours après son mariage, Camille déclara nettement à sa mère qu'il entendait quitter Vernon et aller vivre à Paris[...]
Madame Raquin ne dormit pas de la nuit. La décision de Camille bouleversait sa vie, et elle cherchait désespérément à se refaire
une existence. Peu à peu, le calme se fit en elle.
b) (...) elle s'est approchée le plus possible du fauteuil où est assis un jeune homme, tenant avec dans la main droite le verre qu'elle lui
destine. Elle (...) se penche vers lui. Il murmure quelques mots : un remerciement sans doute. .
c) Marie parle de sa mère...
A l'époque où j'étais très petite, elle m'emmenait avec elle chaque jour dans les fermes où elle travaillait. Je jouais un peu avec la terre,
avec les racines de chiendent, avec les herbes. Je la surveillais. J'avais peur qu'elle s'en aille.
d) " Le soldat a les yeux grands ouverts ; il continue de fixer la Lumière. Il a fini son verre. Les clients quittent la salle et le
patron va fermer la porte".
e) "Le soldat fixe la Lumière. Il pense à sa mère. Il se dit qu'elle aura peut-être pu s'enfuir avant l'arrivée des troupes et que son
petit frère pourra être sauvé."
f) « En entrant, une jeune femme vit un homme déjà installé près de la fenêtre, qui se tourna un instant pour la dévisager, puis
reprit sa lecture sans un mot ni un sourire. Elle ne montra aucune émotion, retira son manteau qu'elle plia soigneusement, puis
s'assit près de la fenêtre, face à l'autre voyageur…. La jeune femme sortit une revue de son sac et en parcourue le sommaire... »
g) « Le père Goriot, vieillard de soixante-neuf ans environ, s’était retiré chez madame Vauquer, en 1813, après avoir quitté les
affaires. Il y avait d’abord pris l’appartement occupé par madame Couture, et donnait alors douze cents francs de pension, [...] »
(Balzac, le Père Goriot)
h) « L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné
et sa cravate à la main. Le plus petit, vêtu d’ une veste marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent
arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc. » (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)
A RETENIR :
On parle de focalisation zéro (ou point de vue omniscient) lorsque le narrateur sait
tout, voit tout, connaît tout. En un mot, il est comme Dieu. Il en sait tout. Un narrateur
omniscient est donc un narrateur qui connaît tout de ses personnages, de leur passé, de leurs
intentions, de leurs sentiments etc, voire même plus que tous ses personnages réunis.
Lorsqu'un récit est fait en focalisation interne, le point de vue est situé à l'intérieur
d'un personnage. C'est à partir de lui que se font les descriptions et le récit. Le narrateur fait
part de ses sentiments, ses impressions, ses réflexions.Le récit est dans ce cas subjectif,
contrairement à la focalisation externe. Dans cette situation, Le récit est raconté à la
première personne.