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AVERTISSEMENT
INTRODUCTION
I. OBJECTIFS DU COURS D’ECONOMIE POLITIQUE
Les étudiants sont invités à lire le (ou les) chapitre(s) du point relatif à
l’instrument de travail et au niveau de référence.
Le cours consistera en un exposé des notions principales, illustrées par
des cas concrets; il donnera des explications détaillées sur les points soulevés
par les étudiants.
Les exercices, organisés en petits groupes d'étudiants à raison de deux
heures, donneront l'occasion de tester les connaissances acquises et de
(re)discuter de points particuliers.
L'essentiel du travail est celui qui est fait individuellement : avant le
cours de préférence, et certainement avant les séances d'exercices. Il est inutile
d'assister aux séances d'exercices sans étude préalable de la matière qui y est
traitée.
1. La méthode déductive
Elle consiste à tirer des conclusions particu-lières ou des propositions
nouvelles à partir des principes généraux.
Exemple : - Le revenu et le régime diététique.
- Les gagnes gros ont un régime alimen-taire plein de volaille.
- L’entrepreneur LENGE gagne 200 $ par mois.
- L’entrepreneur LENGE a un régime alimentaire plein de
volaille.
2. La méthode inductive
Elle consiste à tirer des principes généraux de l’observation des faits
concrets et particuliers. On rassemble des faits et on cherche à dégager des
rapports constants entre eux, c’est-à-dire à dégager des lois, des principes.
Exemple :
- La loi d’Engel sur le comportement des ménages au regard de leurs revenus.
- La part des dépenses alimentaires a tendance à diminuer avec l’augmentation
du revenu des ménages, celles des dépenses courantes (logement,
habillement) à rester constante, tandis que celle relative aux dépenses de luxe
(loisirs, voyages) a tendance à croître avec le revenu.
3. La méthode statique
Elle exclut dans l’analyse des phénomènes économiques, l’idée de
progrès et de changement. Les phénomènes étudiés sont figés en une période de
temps.
Exemple : La loi de l’offre et de la demande suppose que toutes choses restent
égales par ailleurs
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4. La méthode dynamique
Elle considère contrairement à la méthode statique, les phénomènes
économiques dans leur évolution et dans leurs interactions avec d’autres
facteurs. Elle intègre l’idée de progrès et de changement dans l’analyse.
5. La méthode statistique
Elle est l’étude numérique des faits et des liens pouvant exister entre ces
faits. Elle s’efforce de réduire des observations diverses et disparates à des
valeurs simples (moyennes, médianes, modes) qui permettent de suivre
l’évolution de ces faits et d’établir des comparaisons dans le temps et dans
l’espace. Et la branche de l’économie qui a pour rôle de tester à l’aide des
chiffres les lois économiques s’appelle l’Econométrie.
A. PRESENTATION
La micro-économie est une discipline de la science économique qui
étudie les comportements individuels des agents économiques (entreprise,
consommateur, entrepreneur individuel), dans leurs activités de production, de
consommation, d’investissement et d’épargne.
Faisant de l’unité économique individuelle l’objet privilégié de son
étude, la micro-économie s’inscrit pleinement dans la démarche des économistes
de l’école classique et de l’école marginaliste, qui suppose que les marchés sont
en situation de concurrence pure et parfaite, que les prix sont donnés, et que la
variation des grandeurs économiques ne peut être la résultante d’initiatives
isolées.
La micro-économie se distingue de la macroéconomie, qui étudie les
conditions optimales d’utilisation des ressources disponibles et les conséquences
de leur variation en ne considérant que les grandeurs économiques agrégées.
Cependant, il existe des liens entre microéconomie et macroéconomie, dans la
mesure où les principales divergences entre les courants de la pensée macro-
économique trouvent leur origine dans des différences de conceptions d’ordre
micro-économique. C’est par exemple le cas pour le rôle à accorder aux taux
d’intérêt dans la régulation de l’activité économique globale, ce qui constitue un
problème macroéconomique, mais dont la source est d’ordre micro-économique,
puisqu’il procède d’une différence de conception sur la motivation des agents
économiques dans leur demande de monnaie.
Choice, également dans la lignée de Downs, étudiera avec les outils de l'analyse
économique les comportements des agents politiques.
Enfin, les travaux de Mancur Olson (La logique de l'action collective,
1971) doivent également être mentionnés. Ce dernier s'intéressera au rôle joué
par les groupes d'intérêts dans les processus de décisions publiques.
B. La période médiévale
C’est l’époque du Moyen-âge qui est caractérisée par des explications
logiques de l’organisation socio-économique et de l’évolution historique.
* Saint Thomas D’ACQUIN (1326-1274)
Dans son livre « Somme théologique », il établit un parallélisme entre la
société globale et la cité. Il considère la société comme le moyen naturel pour
l’homme d’atteindre sa fin, et la cité comme une communauté parfaite, ordonnée
vers le bien commun. L’auteur soutient la thèse d’Aristote et tente de fixer à
l’activité humaine dans l’ordre économique certaines limites naturelles et va
réconcilier la science aristotelienne et la morale chrétienne, en condamnant ce
qui n’est pas gagné naturellement, c’est-à-dire l’usure ou l’intérêt.
c) Le mercantilisme anglais
Représenté par Thomas MUN. Pour lui, le commerce et la navigation
sont les sources de la richesse de la Grande-Bretagne. Il préconise des mesures
d’encadrements d’exportation et d’un tarif douanier destiné à freiner les
importations.
2. LES BIENS
Un bien est toute chose susceptible de satisfaire directement ou
indirectement un besoin humain. On distingue plusieurs sortes de biens.
a) Les biens libres et les biens économiques
Les biens libres sont ceux existant en quantités surabondantes
(industrielle) par rapport aux besoins ; ce sont des biens qui ne posent pas le
problème de rareté, d’où ils n’intéressent pas l’économiste (ex. : l’air). Les biens
économiques sont ceux répondant aux trois critères suivants : utilité,
disponibilité et rareté, c’est-à-dire ce sont des biens peu abondants par rapport
aux besoins.
b) Les biens matériels et les biens immatériels
Les biens matériels sont des biens physiques, tangibles. Par exemple :
une maison, un livre, un pagne, …
Les biens immatériels sont des biens non physiques, mais appelés
« services ». Ceux-ci sont des activités destinées à satisfaire directement les
besoins (enseignement, salon de coiffure, transport, …)
c) Les biens de consommation
MUSAO KALOMBO Economie Politique 16
3. L’UTILITE
L’aptitude d’un bien à satisfaire un besoin est appelée l’utilité. le niveau
d’utilité dépend de la quantité possédée d’un bien, c’est-à-dire que
l’augmentation de la quantité d’un bien donné accroît l’utilité totale que ce bien
procure à son détenteur. L’utilité d’un bien n’est pas mesurable, car la
satisfaction éprouvée par l’utilisateur de ce bien est difficilement mesurable.
Le concept d’utilité est subjectif et neutre étant donné que les individus
n’ont pas des besoins identiques et un même bien ne peut procurer une
MUSAO KALOMBO Economie Politique 17
qui lui confère une utilité marginale très faible et partant, une valeur très faible
par rapport au diamant qui est rarissime.
Nous avons défini l’utilité comme l’aptitude d’un bien à satisfaire un
besoin.
Considérons un consommateur dont les achats portent sur plusieurs
produits X, Y, Z, la satisfaction éprouvée par ce consommateur dépend des
quantités de X, et de Y dont il peut disposer. En d’autres termes, l’utilité qu’il
obtient est fonction (fx) de quantités consommées des produits considérés elle
peut s’écrire : U = f(x) Y, Z).
X, Y, Z représentent les quantités des biens X, Y, Z. Cette fonction (Fx) est
la Fx d’utilité du consommateur, elle est l’expression mathématique de l’ordre
de préférence dans lequel le consommateur classe les biens.
Caractéristiques de l’utilité
1) Elle est supposée traduire la satisfaction de l’individu suivant les
combinaisons variables des quantités des produits considérés.
2) Elle est définie pour une période de temps unique.
Quelques observations
L’utilité peut être considérée comme le but ultime de toute activité
économique. La science économique doit fonder son existence, c’est-à-dire la
raison d’être de son étude sur l’étude du comportement de consommateur, ce qui
amène le consommateur à un choix entre les différents biens susceptibles d’être
procurés par le producteur de telle sorte que la satisfaction soit aussi grande et
possible que l’activité qui en découle soit portée au maximum.
4. LA VALEUR
a) Définition
La valeur d’un bien est un certain pouvoir qu’exerce ce bien sur les
choses. Elle peut être subjective quand elle exerce un certain pouvoir sur le
consommateur de ce bien. Elle est objective quant en rapport avec le pouvoir
que ce bien a de procurer un autre bien, elle est exprimée par rapport à des
quantités échangées. Monétairement parlant, la valeur d’échange qui est
objective s’exprime par le prix, c’est-à-dire le prix représente la quantité de
monnaie à l’échange en vue d’obtenir en échange ce bien donné.
Exemple : une paire de chaussures (Dr Martens) de 50$ signifie
qu’objectivement pour obtenir cette paire de souliers la quantité de
monnaie à échanger est de 50 dollars US.
b) Fondement de la valeur
Il existe plusieurs conceptions du concept de la valeur. Les principales
sont :
MUSAO KALOMBO Economie Politique 19
b) Répartition
En échange de l’offre des facteurs de production, les ménages reçoivent
une rémunération appropriée au type de facteurs de production offerts (salaire
pour le travail, intérêt pour le capital, loyer pour les bâtiments, profit pour
l’effort de l’entrepreneur). Ce sont des flux monétaires.
c) Consommation
Pourvus de leurs rémunérations, les ménages peuvent effectuer les
dépenses de consommation, c’est-à-dire acheter les biens et services produits.
Ainsi, la boucle ou le circuit est fermé. Cependant, outre les entreprises et les
ménages (ne sont pas les seuls agents) qui interviennent dans le fonctionnement
de la vie économique, il y a aussi l’extérieur, l’Etat et les institutions financières.
L’extérieur ou le reste du monde comprend toutes les unités économiques
étrangères qui entretiennent des relations économiques avec un pays donné. Si
l’économie nationale n’est pas repliée sur elle-même (en autarcie), elle aura soit
à acheter à l’extérieur les biens et services qui lui font défaut (importation), soit
à lui vendre son surplus de production (exportation). Bien plus, l’économie
nationale peut prêter ou emprunter à l’extérieur.
L’Etat crée des recettes par les impôts sur les revenus des ménages et les
bénéfices des entreprises. Il consacre une partie de ces recettes aux dépenses de
toutes sortes : subventions, paiement des traitements des fonctionnaires, achats
des biens et services pour les besoins de son administration (armée, écoles,
hôpitaux, services récréatifs ou culturels).
Lorsque les dépenses de l’Etat excèdent ses recettes, on dit qu’il y a un
déficit budgétaire. Mais dans le cas contraire, il existe un excédent budgétaire
qui constitue une épargne de l’Etat. celui-ci produit essentiellement des biens et
services collectifs. Il produit aussi des biens et services privés par
l’intermédiaire des entreprises publiques ou para-étatiques.
Les institutions financières, constituant une catégorie particulière
d’agents économiques, s’occupent de la collecte de l’épargne, de sa circulation
et de son utilisation. Elles sont des intermédiaires entre l’épargnant et
l’investisseur en facilitant les opérations en capital.
2. HISTORIQUE
L'histoire du développement économique international, au XXe siècle,
est un mélange de bonnes volontés de certains Etats du Nord industrialisés,
d'actions effectives de la communauté internationale (en particulier de l'ONU et
de ses diverses agences), et de conflit entre les pays du Nord, eux-mêmes
divisés, pendant la seconde moitié du XXe siècle, en deux blocs, du fait de la
guerre froide, et le Tiers Monde. Suite à la décolonisation, celui-ci s'organise
dans les années 1960 et 1970 afin de renégocier les termes de l'échange mondial.
Néanmoins, les années 1980 puis 1990 voient l'émergence de la doctrine
néolibérale au sein des institutions nationales et internationales (Consensus de
Washington), menant à une critique sévère de la part du mouvement
altermondialiste.
En outre, la problématique de l'environnement, qui apparaît dans les
instances officielles dès le rapport du Club de Rome sur « les limites de la
croissance » (Halte à la croissance ?, 1972), fait son entrée sur scène, amenant à
s'interroger sur les différents modèles de développement possible. Face au
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c) Le conflit de la banane
Le conflit de la banane est représentatif des divergences d'approches sur
le commerce international et sur les modes d'aide au développement, en
opposant en particulier d'un côté une approche libérale, prônant la suppression
de toutes les barrières douanières, qui est soutenue par l'OMC, et de l'autre une
approche privilégiant des accords multilatéraux profitant à certains Etats, en leur
accordant des contingentements et l'assurance qu'on achètera leurs produits.
Ainsi, en 1993, dans le cadre de la convention de Lomé, l'UE favorise les
importations de banane venant des pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) en
plafonnant les importations de bananes « dollar ». Ce système de co-
développement, fondé sur des bases protectionnistes, se heurte à l'opposition de
Washington et de pays d'Amérique latine non membres des pays ACP. Le
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conflit de la banane conduit ainsi cinq pays d'Amérique latine à porter plainte
contre l'UE devant l'OMC, tandis que Washington menace Bruxelles de
rétorsions commerciales unilatérales. 60 % du marché de la banane est en effet
dominé par trois multinationales américaines (Chiquita, Dole et Del Monte).
L'Organe de règlement des différends de l'OMC condamne en 1997
l'Organisation commune du marché de la banane (OCMB), et un accord est
trouvé entre l'UE et Washington en 2001. Celui-ci préserve deux principes de
base de l'OCMB, le contingentement du marché et la préférence ACP, mais
pourrait se révéler préjudiciable à l'équilibre commercial du marché bananier en
Europe. En effet, il risque de mettre à mal l'activité d'importation de nombreux
opérateurs européens au profit des seules multinationales.
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MUSAO
Si Py et R sont connus ou donnés x = f(Px)
La f(x) de demande peut s’exprimer par une courbe dont la forme
dépend des propriétés de f(x) d’utilité.
On admet généralement que les courbes de demande ont une inclinaison
négative, ce qui signifie que la quantité demandée est d’autant plus grande que
le prix du produit est plus bas.
Prix Unitaire de Quantité demandée de x
bien par le consommateur
X (Px) en 2
5 8
4 10
3 13,3
2 20
1 40
AGE
P
Quantité de demande
iqu
KAL
e
OM Ec onom ie P olit
BO
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1
10
R)
1
= f( Px, Py,
MUSAO KALOMBO Economie Politique 34
15
4 5 1
0 1
0 3
3
2 0 0
5
2
2.4. LES EXCEPTIONS A LA LOI DE LA0DEMANDE
0
a) Le paradoxe de Giffen
Sir Robert Giffen avait remarqué que lorsque les prix de certains biens
tels que le pain ou la pomme de terre augmentaient, les consommateurs pauvres
accroissaient les quantités achetées de ces biens et lorsque les prix baissaient, ils
en diminuaient les achats au profit d’autres produits de qualité supérieure.
Pourquoi, parce que ces biens coûtaient relativement moins bien par rapport à
d’autres et étaient consommés en grande quantité à un niveau très bas de revenu.
Comme la baisse des prix se traduit par une augmentation du revenu réel, les
consommateurs remplacent les biens de qualité inférieure par les biens de
qualité supérieure. Les biens de Giffen appartiennent à la catégorie des biens
inférieures mais tous les biens inférieures n’obéissent pas à ce paradoxe.
b) L’effet de Veblen ou effet de snobisme
Veblen avait constaté que par snobisme, certains consommateurs
achetaient davantage certains produits lorsque ceux-ci augmentaient de prix. Ces
consommateurs croyaient que la consommation de ces produits les distinguaient
des autres couches de la population. C’est le cas des parvenus et de nouveaux
riches.
c) Période de hausse généralisée des prix
Lorsqu’on anticipe la hausse de prix, on a tendance à augmenter la
quantité achetée de peur de voir la future hausse de prix réduire à néant le
pouvoir d’achat. inversement, si les prix ont tendance à baisser périodiquement,
il peut s’ensuivre une baisse des quantités demandées afin de pouvoir profiter de
baisses de prix ultérieures.
d) Biens appréciés pour leur valeur élevée
La qualité de certains biens associée dans l’esprit de consommateurs à un
prix très élevé (bijoux en or ou en diamant). Une forte baisse du prix de ces
biens risque de conduire les consommateurs à douter de la nature ou de la
qualité réelle de ces biens et de provoquer une diminution de leur demande.
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2.6. L’OFFRE
1. Identification
Dans le point précédent, nous avons étudié l’expression de l’attitude des
consommateurs vis-à-vis des biens sur le marché. La grande question, sur ce
point, consistait donc à se demander les motivations ou les raisons de l’acheteur
vis-à-vis d’un bien par rapport à un autre. A présent, il importe aussi d’examiner
les motivations qui poussent les producteurs et les vendeurs à mettre sur le
marché diverses quantités d’un bien donné à divers prix pendant une période de
temps déterminée.
L’identification de l’offre nous amène à définir la courbe d’offre
individuelle d’un bien ou l’offre d’un producteur.
La courbe d’offre individuelle d’un bien exprime les différentes
quantités possibles de ce bien de mettre en vente sur le marché à diverses
variations de prix possibles.
En clair, la courbe d’offre n’est qu’un reflet du comportement probable
ou prévisible du vendeur sur le marché au cours d’une période donnée.
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Présentation graphique
1 0
0
5 Q
H
P
A 1
C
2
B 3
2
0 3 3 1
2 0 0 2
2. Les déterminants de l’offre
L’offre d’un bien dépend de plusieurs facteurs dont les principaux sont :
le prix du bien offert, le prix d’autres biens, l’élan de la technique et le coût de la
production.
Pour le premier facteur, toutes choses étant égale par ailleurs, l’offre
d’un bien est fonction du prix auquel ce bien peut se vendre. En règle générale,
les quantités offertes seront d’autant plus élevées que le prix sera élevé et moins
élevé que ce prix sera bas.
Pour le deuxième facteur l’offre d’un bien est déterminée par le prix des
autres biens. Ceci s’explique dans le cas où une entreprise qui produit deux
biens par exemple, la baisse du prix de l’un des biens peut l’amener à augmenter
sa production de l’autre bien.
L’offre aux exportations peut être favorisée par la pratique du dumping
(vente du produit en dessous du prix normal pour éliminer les concurrents).
Les entreprises elles-mêmes peuvent le pratiquer si elles sont suffisamment
puissantes (Trusts, holdings, concentrations, groupes, cartels..).
Exemple : Les Congolais de la RDC (= cliques financières). Ces vastes
conglomérats d’entreprises très liés à l’Etat (dominent l’économie
japonaise et aussi la société dans son ensemble par les biens avec
la haute administration et le parti dirigeant libéral démocrate).
Ces conglomérats étaient très prospères avant 1945. Dissous par les alliées
en 1945, ils se reconstituent rapidement sur base non familiales.
L’Etat peut les y aider grâce à une aide à l’exportation (crédit à très bon
marché ou même subventions).
MUSAO KALOMBO Economie Politique 40
3. Loi de l’offre
De considérations précédentes, il est ample-ment démontré que tout
producteur n’augmente son offre qu’à condition de compenser l’accroisse-ment
des coûts que cela occasionne par un prix élevé.
Fort de cette logique, l’on peut énoncer la loi de l’offre comme suit :
Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités offertes d’un bien sont
une fonction croissante de son prix. En clair, plus le prix augmente, plus grandes
seront les quantités offertes et vice versa. Cette loi peut se matérialiser par le
barème d’offre ci-après :
Prenons l’exemple du marché des chemises :
Prix Quantités
10 0
20 5
30 10
40 15
50 20
100 25
Du tableau d’offre des chemises ci présenté, il convient de remarquer
qu’en dessous d’un certain prix minimum (5), l’offre est nulle. Pour inciter le
producteur ou le vendeur à offrir sa marchandise sur le marché, il faut que le
prix soit positif.
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2. Formes d’élasticité
De même que pour la demande, l’élasticité de l’offre s’exprime sous
cinq formes :
L’offre est dite élastique lorsque le pourcentage de variation des quantités
offertes est supérieur au pourcentage de variation des prix. La valeur de
l’élasticité est supérieure à l’unité.
la
ya
: il one te z cet
près
MUSAO KALOMBO Economie Politique 42
s-z
hor
L’offre a une élasticité unique lorsque le pourcentage de variation des
prix est égal à celui des quantités offertes. La valeur de l’élasticité est égale à
l’unité.
écu
sp
de
L’offre est infiniment élastique lorsque le producteur ou le vendeur
dispose à offrir n’importe quelle quantité à un prix donné. L’élasticité de cette
offre a une valeur égale à l’infini et sa courbe est parallèle à l’horizontal.
é
c
ion
lat
L’offre est infiniment inélastique lorsque la variation des prix n’entraîne
aucune variation des quantités offertes. La courbe d’offre est parallèle à l’axe
vertical.
u
e.
miq ono
MUSAO KALOMBO Economie Politique 43
1. Notion du marché
Il y a marché lorsque les candidats vendeurs et les candidats acheteurs se
rencontrent. Le marché peut être caractérisé par une concurrence parfaite ou
imparfaite.
La concurrence est parfaite, sur un marché, lorsque six conditions sont
remplies en même temps. Par contre, la concurrence est imparfaite lorsque l’une
de ces six conditions n’est pas respectée.
Les conditions requises pour la concurrence parfaite sont les suivantes :
a) L’homogénéité du produit : Les produits en provenance de plusieurs
entreprises doivent posséder exactement les mêmes caractéristiques ;
b) L’atomicité : recommande que les vendeurs et acheteurs soient perdus dans la
masse et n’aient aucune possibilité d’agir sur le prix du marché. Cela veut
dire que les acheteurs et les vendeurs sont tellement nombreux que les offres
et les demandes individuelles sont minimes et n’exercent aucune influence
MUSAO KALOMBO Economie Politique 44
sur le prix. Par ricochet, le prix devient une donnée et s’impose ainsi à tout le
monde.
c) Liberté d’action des vendeurs et des acheteurs, c’est-à-dire la fluidité qui
recommande que chaque participant au marché soit libre d’y entrer ou d’en
sortir lorsqu’il entrevoit la possibilité de réaliser un profit ou de subir des
pertes.
d) L’impersonnalité des relations : Les relations personnelles ne peuvent en
aucun cas affecter les conditions du marché ;
e) La connaissance parfaite ou la transparence du marché : Cette condition
exige que l’information la plus complète circule sur les quantités offertes et
demandées ainsi que sur les prix des produits.
f) La mobilité parfaite des facteurs de production : Ainsi, les acheteurs doivent-
ils entrer facilement en contact avec les vendeurs de leur choix.
En regard des conditions requises pour qu’il y ait un marché parfait, il
sied de faire remarquer qu’un tel marché paraît fort éloigné de la réalité. Bien
souvent, l’on remarque l’existence sous plusieurs formes des monopoles qui
imposent leurs prix, érigent des barrières à l’entrée sur le marché et gardent
jalouse-ment pour eux mêmes l’information nécessaire à la production.
De ce qui précède, il y a lieu de distinguer des monopoles de fait et des
monopoles de droit : les premiers sont imposés par la nature et les contraintes
techniques et les seconds par une protection légale motivée par une intention
économique ou politique.
Notons, par ailleurs, qu’un marché peut être libre ou dirigé. Il est libre
lorsque les individus y fixent librement les prix, il y a là sous-jacent l’idée du jeu
de la loi de l’offre et de la demande. Par contre, un marché est dirigé lorsque
l’Etat intervient soit directement pour influencer les prix, soit directement pour
les fixer.
LES TYPES DE MARCHE
Un Quelques Plusieurs
Vendeurs acheteur acheteurs acheteurs
Acheteurs
Un Monopole Monopole Monopole simple
acheteur bilatéral contrarié Oligopole
Quelques Monopole Oligopole (simple)
acheteurs contrarié bilatéral Concurrence
Plusieurs Monopole Oligopole parfaite ou
acheteurs simple (simple) bilatérale
2. Le prix d’équilibre
Le prix d’équilibre est celui qui est obtenu à la rencontre des courbes
d’offre et de demande. C’est le prix qui réalise l’égalité entre les quantités
demandées et les quantités offertes. Ce prix est unique et stable, c’est-à-dire on a
toujours tendance à y revenir si jamais par le jeu des forces du marché on tend à
s’en écarter momentanément.
3.1. L’IDENTIFICATION
Au sens économique du terme, produire c’est procurer à un bien une
utilité ou une plus grande que celle qu’il possède, en le récoltant, en le
transformant, en l’offrant en vente en vue de réaliser le gain, etc.
Produire un bien, c’est donc placer les éléments constitutifs de ce bien
dans des conditions telles qu’ils puissent satisfaire un besoin humain.
1. Nature
La nature, comme facteur de la production, est l’ensemble de richesses
naturelles mises à la disposition de l'homme par le créateur. Grâce à elles,
l’homme peut, moyennant son travail, satisfaire aux nombreux besoins qu’il a.
Ces ressources comprennent :
1) Les produits de la terre et les animaux et sont fonction de divers éléments
comme le climat et la configuration physique du sol.
2) Les ressources minérales : matières premières industrielles (étain, cuivre, or,
zinc, fer…) ou énergétique (pétrole, gaz naturel, huile, uranium..) ;
3) Les ressources hydrographiques : mers, fleuves et rivières (moyens de
transport, d’irrigation, sources d’énergies).
Certaines de ces ressources naturelles se reproduisent (ressources
agricoles, végétales et animales), tandis que d’autres ne se reproduisent pas mais
s’épuisent (richesses minérales). Il appartient donc à l’homme d’assurer la
reproduc-tion des premières par les jachères (techniques consistant à reposer les
terres arables pendant un temps relativement long pour les rendre fertiles et
productives), les reboisement, assèchement, etc. et d’éviter le gaspillage des
secondes.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 50
2. Le travail ou main-d’œuvre
Le travail est certainement le facteur de production le plus important, car
il est l’œuvre de l’homme et de la société. Pour pouvoir satisfaire ses besoins,
l’individu doit disposer de bien et de services qu’il peut acquérir par son travail,
soit directement en produisant lui-même les biens ou services qu’il consomme,
soit indirectement en échangeant sa production contre d’autres biens ou services.
Il y a travail dès le moment où l’action consciente de l’homme tend, avec
le concours de la nature et du capital, à produire des biens ou des services.
C’est-à-dire à donner de l’utilité à ces biens.
La division classique en travail manuel et travail intellectuel peut être
complétée par la division suivante :
- Le travail d’invention : travaille des chercheurs, source de tout progrès
scientifique et technique ;
- Travail de direction : travail des chefs d’entreprises et de leurs collaborateurs
rendant possible la production par la réunion des facteurs de production ;
- Le travail d’exécution : travail qualifié du personnel ayant reçu une formation
spéciale et travail non qualifié.
Parmi les formes de travail : M.J. Marshall, distingue dans un ordre de
contrainte décrois-sante : 5 sortes de travail :
- Le travail forcé,
- Le travail salarié, fourni par l’immense majorité des travailleurs dans
l’économie moderne ;
- Le travail artisanal, qui est celui des artisans propriétaires de leurs
instruments de production ;
- Les formes supérieures du travail : travail de direction, travail intellectuel et
artistique.
travail, les employeurs, vont pour leur part fixer un volume d’heures de travail
leur permettant de procéder à la fabrication de biens de manière à obtenir une
égalité entre le coût du travail et sa productivité. À l’équilibre, une rémunération
horaire est déterminée et l’échange s’effectue.
Cet équilibre correspond à l’optimum de Pareto, situation dans laquelle
on ne peut augmenter la satisfaction d’un agent économique sans diminuer celle
d’un autre. Dans ce modèle, le chômage est toujours considéré comme
volontaire, puisque l’individu a la possibilité d’effectuer un arbitrage entre
travail et loisir, son choix étant en fait déterminé par la prise en compte d’un
salaire de réserve en dessous duquel il s’abstiendra.
Cependant, la théorie classique, décrivant une situation de symétrie
parfaite entre offreurs et demandeurs de travail, s’adapte mal à la réalité du
marché du travail telle qu’on l’observe dans les économies contemporaines. En
effet, elle ne permet de décrire, et a fortiori d’expliquer, ni le chômage
involontaire, ni la rigidité des salaires, ni l’organi-sation interne du travail, ni les
caractéristiques actuelles des relations entre employeurs et employés.
b) Les critiques marxistes et keynésiennes
Si Marx, le premier, a souligné que les travailleurs ne sont pas en mesure
d’opérer de véritables choix sur le marché du travail, la menace du chômage les
obligeant à accepter les conditions imposées par les employeurs, c’est à Keynes
que l’on doit la formulation de la théorie du chômage involontaire. Selon lui, en
effet, le marché du travail n’est pas revêtu d’une identité propre, et n’est en fait
que le miroir du marché des biens : si la demande de biens est inférieure à
l’offre, alors le marché du travail sera en situation de sous-emploi, car les
entreprises diminueront leur offre pour s’adapter à la baisse de la demande, et un
chômage non désiré fera son apparition.
La synthèse néoclassique confirme les observa-tions de Keynes en les
fondant sur un ensemble d’explications microéconomiques. Pour sa part, la
théorie du déséquilibre, développée notam-ment par Edmond Malinvaud,
explique le chômage involontaire par l’imparfaite flexibilité des prix et des
salaires qui empêche une coordination optimale des choix individuels.
c) Les nouvelles théories du marché du travail
Au cours des années 1980, de nouvelles hypothèses ont été développées,
qui toutes tentent d’intégrer certaines spécificités propres au marché particulier
que constitue le marché du travail. Elles prennent en compte les recherches des
courants hétérodoxes, appelés ainsi car ils s’éloignent de l’hypothèse de
rationalité qui prévaut dans les analyses classique et keynésienne. Ces courants
se sont en particulier intéressés au contexte institu-tionnel des relations de
travail et aux logiques collectives (celles des syndicats par exemple) plutôt
qu’aux stratégies individuelles. Cette démarche permet d’expliquer les
MUSAO KALOMBO Economie Politique 52
Une entreprise n’est pas une boîte noire dans laquelle des facteurs de
production sont introduits pour créer mécaniquement des biens. Tirant les
conclusions de cette observation, la sociologie du travail étudie l’organisation et
la nature des tâches au sein de l’entreprise.
Cette discipline est née avec les premières recherches de l’Américain
Frederick Taylor, ingénieur autodidacte et inventeur d’une méthode
d’organisation de l’entreprise, le taylorisme, que l’on appelle également
« organisation scientifique du travail ». Cette méthode repose sur la
rationalisation des tâches, consistant dans la division entre les tâches des
concepteurs, qui assurent la mise au point des produits et le suivi des méthodes
de production, et les tâches des exécutants, chargés d’appliquer les consignes
des ingénieurs. La stricte division du travail dans le cadre de la production de
masse se révèle d’une efficacité bien supérieure à la parcellisation empirique des
tâches, comme en attestent les expériences réalisées dans les usines
d’automobiles Ford à partir du début du XXe siècle. Cependant, de nombreuses
expériences menées à partir des années 1930 ont remis en cause le caractère trop
simpliste des schémas de Taylor.
Ainsi, Elton Mayo, fondateur de l’école des relations humaines, s’est
attachée à souligner les limites inhérentes à la parcellisation des tâches. Il a fait
valoir que, dans l’entreprise, les ouvriers se structurent en groupes, qui partagent
souvent la même culture et la même sensibilité aux conditions de travail et aux
MUSAO KALOMBO Economie Politique 53
styles de commandement, de sorte qu’ils ont besoin, pour être motivés, d’une
zone de liberté dans laquelle les cadres ne pénètrent pas.
Enfin, certains sociologues du travail, comme le Français Georges
Friedmann (auteur de plusieurs ouvrages, dont Où va le travail humain ?, publié
en 1950), ont établi que le travail à la chaîne n’était pas seulement d’une
efficacité limitée quand il s’exerçait dans certaines conditions, mais qu’il
encourageait, par son aspect déresponsabilisant et répétitif, une véritable
déshumanisation.
e) L'organisation du travail aujourd'hui
Les transformations économiques intervenues depuis une vingtaine
d’années ont rendu nécessaires des modifications de l’organisation du travail
dans la plupart des grands secteurs industriels. Confrontées à la mondialisation
des échanges et à la montée de la concurrence, ainsi qu’aux évolutions de la
demande, les entreprises se sont vues contraintes de produire dans les meilleures
conditions de rentabilité mais aussi de s’adapter à des variations rapides des
goûts des consommateurs, davantage informés et deman-deurs de produits plus
différenciés. De tels change-ments ont nécessairement influé sur l’organisation
du travail.
Les entreprises japonaises se sont adaptées les premières aux mutations
de la demande mondiale et ont conçu de nouveaux modes d’organisation du
travail au cours des dernières décennies. Le « juste-à-temps » (Just in Time) et le
« zéro stock », techniques de gestion fondées sur une production directement
reliée à la demande, furent rendus possibles par la méthode de l’atelier flexible ;
il s’agit d’introduire une très grande flexibilité dans la chaîne de montage en
utilisant des ordinateurs qui pilotent des unités mobiles de production. Corollaire
de cette méthode, la déspécialisation des ouvriers à leur poste a permis
d’accroître leur efficacité en leur accordant plus de responsabilités et en exigeant
d’eux une qualification plus poussée.
Dans d’autres pays, où l’adaptabilité des salariés est moins forte (du fait
de l’existence d’un droit du travail plus contraignant et d’une présence syndicale
qui reste importante), ces adaptations ont fait l’objet de négociations,
particulièrement en Allemagne, qui possède une forte tradition de cogestion
entre syndicats et chefs d’entreprise. Elles ont fréquemment consisté dans des
incita-tions salariales pour améliorer la qualité des produits, technique propre à
encourager la responsabilisation des salariés.
Cependant, dans des pays où la culture du conflit l’emporte fréquemment
sur celle de la négociation, comme la France et la Grande-Bretagne, on
s’aperçoit que la flexibilité externe (l’embauche et le licenciement, ou le recours
aux emplois précaires) est souvent préférée à la flexibilité interne (l’adaptation
des ressources internes à de nouveaux métiers ou à de nouveaux postes). En
période de compétition accrue condui-sant à réduire les marges, le facteur
MUSAO KALOMBO Economie Politique 54
travail, considéré comme le plus mobile, est le plus souvent la première victime
des phénomènes de flexibilité.
3. Le capital
Qu’est-ce qu’un capital ?
La définition du concept capital n’est pas aisée. On croit savoir d’instinct
ce qu’il signifie. Or, il n’en est rien. Pour arriver à saisir sa portée, il convient de
l’accoler aux aspects techniques comptables et juridiques.
a) Capital technique
C’est l’ensemble des produits que l’homme utilise non pas pour la
satisfaction immédiate de ses besoins mais pour produire d’autres biens. Les
capitaux employés dans la production se composent :
- des forces naturelles dont l’homme s’est rendu maître, telles que les bêtes, les
chutes d’eau équipée, etc. ;
- des outils, des machines qui servent à la culture, à la fabrication et au
transport ;
- des installations fixes faites en vue d’une production comme les bâtiments
d’exploitation agricole, les moulins, les usines, les scieries, les fabriques… ;
- des matières premières déjà transformées, des produits intermédiaires (farde,
fer, acier, fils tissus, planches).
b) Le capital juridique
Il est constitué par tous les biens abstraits existant sous forme de droits
dont la valeur est exprimée en monnaie et qui procurent un revenu monétaire à
leurs propriétaires sans travail actuel de leur part.
Le capital juridique comprend les valeurs mobilières (actions,
obligations, fonds publics, dividendes, parts), titre de prêt, droits de proprié-tés,
droits de créances, etc. tous ces titres et ces droits procurent à leurs propriétaires
un revenu monétaire sous forme d’intérêts, de dividendes, de loyers… ou même
de services dont la valeur est exprimable en argent.
c) Le capital comptable
Le capital comptable est le solde créditeur du compte capital indiquant la
valeur monétaire des apports des entrepreneurs. Le capital initial dans les
sociétés est le capital social et nous savons qu’il est fixe en principe dans les
sociétés où la responsabilité des entreprises est limitée, mais qu’il peut être
modifié dans des conditions légales.
Quand le solde du compte capital est augmenté des réserves et des
bénéfices non distribués, on parlera de capital réel dans les entreprises indivi-
duelles, tandis qu’on parlera d’avoir social dans les sociétés.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 55
1. Formes d’entreprises
L’on distingue trois types d’entreprises à savoir : L’entreprise privée,
l’entreprise publique et l’entreprise semi-publique ou mixte.
a) L’entreprise privée
Est le type d’entreprise prédominante dans l’économie du marché ou
capitaliste. Elle peut être individuelle, c’est-à-dire appartenir à un seul individu,
ou elle peut être collective, c’est-à-dire constituée sous forme de sociétés
anonymes ou personnes à responsabilité limitée.
Le profit est l’objectif essentiel de l’entreprise privée, la raison pour
laquelle elle ne se borne qu’aux seules activités lucratives et ne se soucie guère
de l’intérêt général. L’on s’accorde généra-lement pour dire que les dirigeants
d’entreprises privées se sentent beaucoup plus concernés par les affaires qu’ils
dirigent que ceux des entreprises publiques (laxisme, temps absentéisme,
pratiques corruptives, concus-sion…).
b) L’entreprise publique ou étatique
L’entreprise publique est crée par l’Etat qui en est le responsable. Elle
est fort répandue dans les pays à économie dirigée. Mais, le secteur public de
l’économie s’est aussi étendu dans les pays capitalistes à économie de marché
où l’Etat s’occupe non seulement des grands services tels que l’émission de la
monnaie ou l’organisation des postes et télécommunication, mais aussi des
activités industrielles et commerciales. L’entreprise publique cherche avant tout
à sauvegar-der l’intérêt de la collectivité.
c) L’entreprise semi-publique ou mixte
L’entreprise semi-publique représente une asso-ciation des intérêts
privés et publics. Cette association peut se situer au niveau de la constitution du
capital, de la gestion proprement dite ou des deux à la fois.
Ce genre d’entreprise offre des gros avantages. Elle permet d’une part à l’Etat de
bénéficier de capitaux privées.
En guise de conclusion, l’on peut dire qu’il n’existe pas de forme idéale
d’entreprise et qu’en définitive l’efficacité de chaque forme d’entreprise dépend
du système économique et social du pays.
2. Concentration d’entreprises
Parler de concentration d’entreprises revient à parler de la dimension
d’entreprises. Les entreprises dont nous venons de parler ont subi depuis leur
naissance une spécialisation et n’ont cessé à s’agrandir. C’est cela le problème
de la concentration. L’essence de la concentration consiste à exécuter dans une
même entreprise ou dans un groupe d’entreprises ayant des intérêts communs,
MUSAO KALOMBO Economie Politique 56
c) La société holding
Est une société purement financière sans aucune activité industrielle ou
commerciale qui utilise ses fonds pour acheter les actions dans les entreprises.
Elle a l’intention de contrôler.
d) Le Groupe
Est un ensemble d’entreprises qui possèdent entre elles des liens
financiers assez forts pour inspirer une discipline collective ou une politique
commune qui limite la liberté d’orientation indivi-duelle. C’est surtout le cas de
pays monopro-ducteurs.
Exemple : le Sénégal avec l’arachide.
e) Le conglomérat
C’est une forme nouvelle de concentration apparue aux Etats-Unis pour
pallier les limites de la trustification. Il s’agit d’une concentration
intersectorielle par une série de participation d’une entreprise dans une ou
plusieurs autres entrepri-ses dont l’activité n’est pas du même type. Le
conglomérat est bien un regroupement d’entrepri-ses sous une même autorité
mais qui ne répond pas comme le holding à un seul objectif financier.
3. L’organisation du travail
L’organisation du travail est dominée par la division du travail. Celle-ci
caractérise le développe-ment de la société où chaque homme a cessé de
produire tout seul ce qu’il faut pour satisfaire ses besoins.
La division du travail a conduit à la spéciali-sation. La spécialisation
c’est la décomposition d’un processus de production d’une série d’opérations
simples dont chacune sera exécutée par un agent économique spécialisé. La
spécialisation des facteurs de production permet d’atteindre une plus grande
efficacité de l’effort individuel.
a) Les avantages de la division du travail
Accroissement du rendement. Cet accroisse-ment provient du fait que
l’ouvrier a facilement adapté ses réflexes à quelques opérations autrement et, au
demeurant vite et bien expérimen-té. Les tâches autrement et, au demeurant,
exigeant un temps plus considérable deviennent plus expéditives.
Lorsque la machine exécute bien une partie du travail de l’homme, celui-
ci peut dès lors s’occuper d’un travail plus intellectuel et peut aussi être libéré
d’un travail purement mécanique. Il a de plus en plus le temps libre pour
s’intéresser aux actions vraiment humaines : l’art, la morale, la religion.
Lorsque l’ouvrier est spécialisé, il produit plus, c’est-à-dire que son
rendement augmente. Ceci entraîne une augmentation de salaire de l’ouvrier et
celle-ci entraîne une augmentation du niveau de vie de l’ouvrier.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 59
2. Coût variable
Est celui qui porte sur l’achat des matières premières dont le volume
varie suivant les exigences de la production et de la demande sur le marché. Par
exemple, lorsque la demande de WAX CPA augmente, l’achat de coton
augmentera à la fabrication du bien demandé. Si la demande diminue, la C.P.A.
ralentira l’achat de coton, donc le coût dû à l’acquisition de matières premières
est variable selon les conditions du marché.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 60
3. Le coût total
Le coût total de l’entreprise comprend l’ensemble de dépenses qu’elle
doit effectuer pour réaliser une production donnée. Ce coût englobe des
dépenses explicites et implicites. Les dépenses explicites sont constituées par
des dépenses qui donnent effectivement lieu à un paiement. Par exemple, l’achat
ou la location des facteurs de production. Les dépenses implicites sont relatives
à la valeur de facteurs que l’entreprise utilise gratuitement parce qu’ils lui
appartiennent. Par exemple les bâtiments, les terrains de l’entreprise qu’elle ne
doit pas louer.
Formule :CT = CFT/CVT
4. Le coût moyen
Le coût moyen est le total ou la sommation du coût fixe moyen et du
coût variable moyen. C’est aussi le quotidien du coût total par la quantité
produite.
CT CFT Q1 CVTP3
O
Q Q Q
5. Le coût marginal
Est l’accroissement du coût total résultant de la production d’une unité
supplémentaire. C’est le coût de la dernière unité produite, utilisée ou achetée.
Q ΔCT
ΔQ
L’entreprise doit tenir compte des coûts fixes et des coûts variables dans
le processus de la production économique. Mais, il existe des relations
spécifiques entre les coûts fixes et les coûts variables et ces relations doivent
guider l’entreprise d’investir ou pas. Ces relations peuvent être étudiées
schématiquement.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 61
M
+ =
= M
CF =
Formule : CM =
:
C
+ mu
le
C
Au vue de ce schéma, trois cas se présentent
For V :
a) Si le prix est inférieur au coût variable moyen, faut-il produire ?
OA = RT : au niveau de R.T. : faut-il produire ? Non parce que le prix de
vente OA ne peut même pas couvrir le prix de revient R.P. Si l’entreprise
décide de produire, elle encourra des pertes de l’ordre de P.T.
b) Si le prix est supérieur au coût variable moyen, faut-il produire ? OD = RP.
Oui, car OD est largement suffisant pour couvrir les frais fixe RT et le frais
variable P.T.
c) Si le prix est supérieur au coût fixe moyen, faut-il produire ? Ici, on ne sait
encore rien dire à priori, on doit aller voir si le prix est en temps supérieur ou
inférieur au coût variable moyen.
2. Types de recettes
La recette totale d’une entreprise est obtenue en multipliant le prix du
marché d’un bien donné par la quantité totale vendue de ce bien. C’est en
d’autres termes le chiffre d’affaires total de l’entreprise.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 62
Formule : RT-Pxq
A B
La recette moyenne est le quotient de la recette totale divisée par la
quantité totale vendue d’un bien.
La droite de recette moyenne n’est rien d’autre que la droite de demande
car elle indique à chaque niveau de prix la quantité demandée d’un bien.
: frais R.T.
Q
La recette marginale est définie comme l’accrois-sement des recettes
totales résultant de la vente d’une unité supplémentaire d’un bien. C’est la
recette provenant de la dernière unité vendue.
fixes RT
Q
MUSAO KALOMBO Economie Politique 63
4.2. LE SALAIRE
1. Conceptualisation et caractéristique du salaire
Le salaire est défini comme étant la rémunération du facteur travail. Il
représente le prix de la location du facteur travail.
Généralement, le terme de salaire est attribuée à tout ce qui relève du
travail manuel. Quant aux autres types des travaux, on utilise les termes de
traitement, honoraires, solde, appointements, émoluments, etc.
Le niveau du salaire peut-être déterminé par l’Etat (c’est le cas général
du salaire minimum légal) ou sur le marché par la loi de l’offre et de la
demande. Le salaire représente souvent une rémunération forfaitaire du travail.
C’est-à-dire qu’il est fixé quelque soit le volume de la production. De plus, il est
payé anticipativement, avant que la production ne soit vendue.
Toutefois, le salaire peut faire l’objet d’un ajustement pour l’adapter soit
au coût de la vie, soit à l’amélioration de la productivité. Dans le premier cas, on
parle de l’indexation des salaires, c’est-à-dire que les taux des salaires sont
adaptés automatiquement aux variations du coût de la vie tel qu’il est reflété par
l’indice des prix. Dans le deuxième cas, les salaires sont adaptés aux gains de
productivités réalisées par l’entreprise et cela en vue d’intéresser davantage les
employés à la bonne marche de l’entreprise.
Le salaire social concerne le complément de salaire qui est payé au
travailleur pour compenser les inégalités matérielles provenant de charges de
famille (allocations familiales et prénatales). Ce salaire social dépend de la
situation social de l’employé. On y ajoute aussi tous les versements relatifs à
l’assurance maladie, aux congés payés ainsi qu’à la retraite.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 67
i les
a CVM
4. Les théories des salaires PT frais var
a) La loi d’airain des salaires ou théories du salaire naturel
Esquissée par Turget et autres Physiocrates (Condillac, Quesnay,
Gournay) et, élaborée et systématisée par Ricardo, Malthus et Adam Smith, elle
s’énonce comme suit : « le salaire moyen ne dépasse jamais ce qui est
indispensable conformé-ment aux habitudes nationales pour entretenir
l’existence des ouvriers et perpétuer la race. Autrement dit, le salaire sera égal à
la somme de ce qui est nécessaire pour vivre et élever une famille ni plus ni plus
moins, le salaire serait égal au minimum vital ou à l’optimum de subsistance.
Les protagonistes de cette loi ont recouru à un mécanisme de
raisonnement simple pour illustrer leur idée et prouver la loi :
Soit SN = Salaire normal ou naturel ; salaire minimum vital
SM = Salaire pratiqué sur le marché
De ce raisonnement, deux cas anormaux peuvent surgir :
SM > SN et SM < SN
Si SM < SN alors pour les ouvriers salariés disposant de revenu plus
important, il en résultera un accroissement du niveau de vie suivie d’une
augmentation de la natalité. Par contre, si le salaire du marché se situe au-dessus
du salaire normal, il en résultera une baisse du niveau de vie et à cause de la
misère, une augmentation de la mortalité.
Se basant sur la loi d’airain des salaires, Malthus estime que
l’augmentation de salaire engendre une augmentation de la population, c’est-à-
dire une augmentation des ouvriers qui se livrent à une concurrence et font par là
baisser le niveau salariale. Dès lors, ajoute-t-il, il convient de freiner la
procréation pour garder intacte le niveau salarial et le standing of life de
l’ouvrier.
Critiques sur la loi d’airain des salaires
a) La théorie se base sur les exploitations mécaniques selon lesquelles
l’augmentation salariale provoque un accroissement de la population. Or,
l’on remarque que les gens qui bénéficient du niveau salarial élevé sont
généralement ceux qui contrôlent le mieux les naissances alors que, des
personnes à salaires modestes ou de misères réalisent souvent des exploits
MUSAO KALOMBO Economie Politique 69
d) Pour qu’il y ait une augmentation salariale, il faut une diminution des
effectifs des ouvriers.
Critiques sur la théorie du fonds salaires
a) Le fonds des salaires est une notion agricole : c’est-à-dire que les récoltes
précédentes fournissent un fonds d’investissement pour les récoltes futures.
Cependant, dans l’industrie : la production est un flux plus ou moins continu.
Ce flux n’est pas constant comme l’est le fonds de salaires. Si l’industrie
comprend un nombre restreint d’ouvriers, le flux sera petit. Si au contraire,
elle comprend un grand nombre d’ouvriers, le flux sera grand. Puisque le
fond des salaires est fonction du nombre des ouvriers, le dénominateur ne
sera pas constant, en réalité, de même que le numérateur.
b) On sais que les affaires au sens moderne du terme sont appuyées,
encouragées par le crédit. Ne dit-on pas que la meilleure façon de s’enrichir
et de s’appauvrir est de contracter des dettes ? De s’enrichir si ces dettes sont
affectées à des fins utiles et de s’appauvrir si elles sont utilisées de façon
irrationnelle et incontrôlée. Dès lors, puisque la théorie basée sur le fonds des
salaires est elle-même modifiée, le crédit augmente le numérateur et partant,
le quotient lui-même se trouve modifié.
c) La théorie marginaliste des salaires
Cette théorie dit que « le salaire payé à l’ouvrier doit correspondre à la
productivité de celui-ci. Le salaire est considéré comme le prix et l’ouvrier
comme la marchandise achetée sur le marché de concurrence parfaite.
Critique sur la théorie marginale des salaires
Le marché du travail est très compartimenté et l’on ne peut y appliquer
sans discernement les recettes de la théorie marginaliste qui exigent que le point
d’équilibre soit fixé au niveau de la rencontre de l’offre et de la demande
marginale.
Le marché du travail n’est pas parfait et parmi les multiples raisons qui
expliquent l’imperfection de ce marché, nous pouvons citer :
a) Le manque ou insuffisance de mobilité des facteurs. Sur le plan travail, les
ouvriers préfèrent sauvegarder les relations qui existent entre eux et leur
patron même s’ils savent qu’en quittant leur patron ils pourraient avoir un
salaire plus élevé. Aussi, les ouvriers se sentent-ils attachés à un lieu de
travail qui a vu naître leurs enfants par exemple : au point qu’ils n’acceptent
plus aller ailleurs où pourtant le salaire est plus élevé.
b) L’intervention de l’Etat dans la fixation du salaire minimum légal n’est pas
chaque fois judicieuse. En fixant par exemple, le salaire minimum légal des
cantonniers du Katanga, l’Etat ne tient pas compte uniquement du rendement
marginal de chacun de ces cantonniers ; il ne fait qu’intervenir beaucoup
MUSAO KALOMBO Economie Politique 71
4.3. LA RENTE
1. Définition et présentation de la théorie de Ricardo
MUSAO KALOMBO Economie Politique 72
Pris au sens tout à fait courant, le mot rente signifie un revenu fortuit et
qui ne provient pas du travail.
La rente est aussi définie comme un droit d’exploitation du sol que les
utilisateurs du sol devaient payer aux propriétaires.
Mais, David Ricardo a, le premier, formulé la théorie de la rente
financière. Il a observé que tandis que le prix de certains produits tels que le blé
tendait à rester plus ou moins constant, la rente foncière elle, avait tendance à
s’accroître.
L’explication de ce phénomène tient d’après lui à trois causes :
premièrement, il y a pression de la demande provenant de l’accroissement de la
popula-tion ; deuxièmement, la loi des rendements décrois-sants conduit à
mettre en culture des terres de moins en moins fertiles, c’est-à-dire de qualité
inférieure, ce qui a pour conséquence d’accroître le prix de revient ou le coût de
production du blé ; troisièmement, les conditions de concurrence assurent
l’unicité du prix sur le marché, c’est-à-dire que le blé se vend au même prix
quelle que soit la qualité de la terre sur laquelle il a été cultivé. C’est l’unicité
des prix qui a fait apparaître la rente dont bénéficient les propriétaires des terres
fertiles parce que leurs coûts de production sont moins élevés.
2. Types de rente
Le bénéfice que réalisait les propriétaires des terres fertiles et qui est
attribuable à la différence de fertilité s’appelle rente différentielle ou rente
ricardienne. Et la rente absolue apparaît sur une terre moins fertile.
Exemple : Le tableau ci-après permet de faire comprendre la notion de rentes
différentielle et absolue.
Terre A B C D E F
s
Coût 1.000. 1.000. 1.000. 1.000. 1.000.0 1.000.
de 000 000 000 000 00 000
prod.
Total
Prod. 1.000 900 800 700 600 500
En kg
Coût 1.000 1.111, - 1250 1.428, 1.666,6 2.000
de 11 57 6
prod.
unitai
re
MUSAO KALOMBO Economie Politique 73
4.4. L’INTERET
1. Définition
L’intérêt est défini comme étant le prix que l’on paie pour pouvoir
disposer temporairement de fonds liquides. Plus précisément, c’est le prix payé
pour la jouissance d’un capital prêté. En ce sens, l’intérêt représente la
rémunération d’un service rendu par le prêteur à l’emprunteur. la notion
d’intérêt est une notion relative au temps. L’intérêt se calcule en pourcentage et
sur la base d’un an.
2. Marché monétaire et marché financier
Le marché des capitaux à court terme s’appelle marché monétaire ; par
contre le marché à moyen et à long terme s’appelle marché financier.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 74
De toutes ces considérations, il résulte que l’offre des fonds sera une
fonction croissante du taux d’intérêt. La demande des fonds peut avoir trois
origines : les particuliers, l’Etat et les entreprises. La demande des entreprises
est déterminée à la fois par le rendement qu’elles escomptent tirer des investis-
sements à réaliser et par le taux d’intérêt en vigueur. Autrement dit,
l’investisseur mettra en balance l’intérêt à payer avec le bénéfice supplémentaire
qu’il tirera de l’emprunt, et l’entreprise continuera à investir aussi longtemps
que le taux de rendement de l’investissement sera supérieur aux taux d’intérêt à
payer pour obtenir des fonds.
Le taux d’intérêt d’équilibre se fixe au croisement des courbes d’offre et
de demande de capital. Cette théorie a été appelée théorie réelle du taux d’intérêt
car elle est basée sur les phénomènes d’épargne et d’investissement.
Représentation graphique du taux d’intérêt d’équilibre
H
M=
ir
e avail
Keynes s’est opposé à cette théorie car, pour lui, le taux d’intérêt est un
phénomène numéraire, c’est-à-dire qu’il dépend de l’offre et de la demande de
monnaie et non du point d’équilibre de ces variables (offres et demande), d’où le
nom de théorie monétaire donné à sa conception. D’après Keynes, le rôle de
l’intérêt est de vaincre la préférence pour la liquidité. Trois motifs expliquent
pourquoi les individus désirent conserver des liquidités :
- Il y a d’abord le motif de transaction. Il faut de l’argent liquide pour effectuer
les dépenses courantes entre les intervalles de paiement ;
- Ensuite, il y a le motif de précaution. On détient de l’argent pour se prémunir
contre les aléas du futur, pour faire face aux dépenses imprévues ;
- Enfin, vient le motif de spéculation. On garde des fonds pour pouvoir profiter
des variations des prix ou des taux d’intérêt. si le taux d’intérêt est faible, la
préférence pour la liquidité augmente car le sacrifice consenti à garder les
liquidités apparaît moins lourd.
4.5. LE PROFIT
1. Définition
MUSAO KALOMBO Economie Politique 76
Deuxième Partie :
LA MACROECONOMONIE
MUSAO KALOMBO Economie Politique 78
INTRODUCTION
Chapitre V. LA MONNAIE
5.6. INFLATION
1. Définition
L’inflation est une émission exagérée de papier monnaie issue d’un
déséquilibre économique caractérisé par une hausse générale, durable,
cumulative et plus ou moins forte des prix.
Selon l’importance de la hausse des prix l’inflation est catégorisée selon
l’ordre de grandeur croissante.
- L’inflation latente appelée encore inflation larvée ou rampante est perçue
lorsque la hausse des prix est inférieure à 3 % par an ;
MUSAO KALOMBO Economie Politique 84
S
Remarques:
Il y a une relation croissante entre le niveau d’emploi et le niveau de
production;
L’évolution de la production n’est pas constante.
Définition
La productivité marginale du travail est l’accroissement du PIB réel qui
résulte de l’addition successive d’une unité de travail, ; la technologie, le stock
de capital et les autres facteurs de production restant constants. La pente de la
fonction de production est donc:
PIB réel = f(L)
L
Loi des rendements marginaux décroissants.
B. La demande de travail
Définition
La courbe de demande de travail (DL) exprime la quantité de travail que
l’ensemble des entreprises souhaitent embaucher pour chaque période et pour
chaque niveau de taux de salaire.
Le taux de salaire est le salaire par travailleur et le taux de salaire réel est
le rapport entre le taux de salaire nominal (W) et le niveau des prix (p). Ainsi :
re W
p
Si nous partons du principe qu’une entreprise cherche la maximisation
de son profit alors, sur le marché du travail :
p.PmL > W ; si l’entreprise a intérêt à embaucher;
p.PmL < W ; si l’entreprise a intérêt à ne pas embaucher.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 88
0
Tau
xd
érêt ’int
Plus le coût du travail de l’entreprise est bas plus l’entreprise est incitée à
embaucher. Et voici la situation en terme nominal:
el
B
w=
PmL
ré
f(L
PI )
C. L’offre de travail
Définition
La courbe d’offre de travail exprime la quantité de travail que les
ménages sont prêts à offrir aux entreprises pour chaque niveau de taux de
salaire.
Quelques notions de bases:
La population active est l’ensemble des travailleurs qui travaillent ou
souhaitent travailler;
Les chômeurs enregistrés sont les personnes sans emploi mais à la
recherche d’un travail;
Le taux d’activité est le rapport entre la population active et la population
résidente.
Il y a deux hypothèses possibles sur le comportement des salariés:
1. La quantité de travail offerte est fonction du salaire réel (néo-classiques):
L L0
L1
1. Les salariés ne modifient pas leur offre de travail lorsque le niveau général
des prix ne varie pas (keynésiens). Ils sont dans l’illusion monétaire, c'est-à-
dire qu’ils confondent salaire réel et salaire nominal:
w1
0
w
MUSAO KALOMBO Economie Politique 90
Le salaire nominal est pour un niveau de prix donné (ce qui est une constante
dans l’esprit des travailleurs). De plus, si P1>P0, et que les travailleurs ne
sont pas victimes de l’illusion monétaire, alors il y aura déplacement de
OL(p0).
Si nous mettons les deux hypothèses en parallèle :
L
w
L L0 0 W
(P1) L
DL W
(P0) p
1
) OL(P0)
L
OL
Etablissons une distinction entre:
Le chômeur « volontaire », c'est-à-dire la personne qui n’a pas d’emploi et
fait partie de la population active mais n’accepte pas de travailler au taux
de salaire qui est offert par les entreprises;
Le chômeur « involontaire », c'est-à-dire la personne qui n’a pas d’emploi
et fait partie de la population active et qui souhaite travailler au taux de
salaire offert par les entreprises.
Dans ce graphique, au point we, le chômage « involontaire » n’existe pas.
Il n’y a plus que du chômage « volontaire ».
MUSAO KALOMBO Economie Politique 91
Définitions:
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs total et la
population active;
Le taux de chômage naturel est le pourcentage de la population active au
chômage quand le marché du travail est en équilibre.
6.1. LA CONCEPTUALISATION
Nous pouvons envisager la comptabilité nationale à un double point de
vue : comme technique et comme science.
Comme science, elle étudie le comportement des réseaux exactement
comme la micro-économie étudie les comportements des agents économiques
individuels ou comme la macroéconomie analyse les comportements des
groupes d’agents considérés à l’échelle de la nation ou de la collectivité.
Comme technique, la comptabilité nationale est avant tout un moyen de
représentation ou de description quantitative et systématique de l’activité
économique de la nation.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 95
De ce point de vue, il n’est plus une seule nation moderne qui ne possède ou ne
s’efforce de mettre sur pied sa propre comptabilité nationale. En RDC, la
Banque centrale publie chaque année dans son rapport annuel une synthèse sous
forme de tableaux chiffrés (comptes consolidés) des relations qui s’établissent
entre les principaux secteurs économiques qui composent l’économie nationale.
Dès lors, la comptabilité nationale apparaît comme une méthode
permettant de fournir une mesure quantitative exprimée en termes monétaires de
la totalité de l’activité économique d’une nation au cours d’une période donnée.
Chacun des termes de cette définition a été intentionnellement choisi et
est chargé de sens :
1. « Méthode de mesure quantitative » : comme technique, la comptabilité
nationale est un ensemble de règles régissant la collectivité et la
présentation des renseignements chiffrés dans un cadre rigoureux.
2. « Termes monétaires » : la mesure de cette activité est exprimée en termes
monétaires. Par exemple, on ne mesurera pas les quantités de cuivre, de
cobalt, de diamant ou d’or en unités physiques respectives, mais en unités
monétaires.
3. « Période donnée » : l’estimation porte sur l’activité économique se déroulant
dans une période de temps donné, généralement une année.
4. « La totalité de l’activité économique » : l’estimation doit embrasser en
principe l’ensemble des activités (consommation, transformation,
distribution, …). Mais en pratique, quelques problèmes peuvent se poser,
en particulier pour le pays en développement où un grand nombre
d’activités ne sont pas mesurables, ou elles le sont de manière insuffisante.
Notons qu’au point J (cf. feuille ci-après) il s’agit de la variation des réserves
en devises détenues par la banque centrale. Par exemple, l’achat de dollars
apparaîtrait au débit de la balance des paiements.
B. La signification de la balance des paiements
Par définition, le solde de la balance des paiements est toujours égal à
zéro.
Lorsque le compte courant est déficitaire (excédentaire) alors le solde du
compte courant est négatif (positif). De même, le solde de la balance des
mouvements de capitaux est alors positif (négatif) et le pays emprunte (prête) au
reste du monde.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 99
a)
0
MUSAO KALOMBO Economie Politique 100
e
MUSAO KALOMBO Economie Politique 101
7.1. LE LIBRE-ECHANGE
C’est une politique voulant faciliter au maximum les relations
économiques extérieures. Une certaine idéologie justifie une telle tendance dans
la mesure où le libre-échange est censé favoriser la division internationale du
travail, dans la mesure où il est censé couvrir des marchés toujours plus
importants aux industries du pays qui s’y engagent, enfin dans la mesure où le
libre-échange ou le développement des relations avec l’étranger contribue à
l’affermissement de la paix entre les pays.
Comme avantages, le libre-échange, en facilitant les échanges
commerciaux entre les peuples facilite du même coup les échanges de idées et
développe aussi l’esprit de tolérance, de compréhension et de solidarité entre les
peuples.
Le libre-échange est considéré comme susce-ptible d’entraîner
également les inconvénients parmi lesquels le plus important est celui de
pouvoir favoriser les ententes des producteurs sur le plan international, ententes
réalisées au détriment du consommateur.
Il peut également mettre en difficulté les industries nationales qui
mériteraient d’être protégées.
Pour ces raisons, le libre-échange est une politique tendancieuse,
expérimentée des milliers des fois et jamais entièrement réalisée. On peut en
dire autant de l’autarcie.
7.2. L’AUTARCIE
Politique qui veut limiter au strict minimum les contacts avec l’étranger.
C’est une politique tendancieuse qui généralement est commandée par des
circonstances difficiles (ex-guerre), mais également par la volonté de réaliser au
maximum les potentialités nationales. De ce fait, elle n’est accessible qu’aux
grands pays, c’est-à-dire ceux qui disposent des ressources assez nombreuses et
qui par ailleurs constituent également des marchés viables ou susceptibles de
garantir un minimum de viabilité aux industries nationales.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 102
7.3. LE PROTECTIONNISME
1. Définition
On entend par protectionnisme, la politique commerciale qui vise à
engager des relations avec les économies étrangères, mais dans une mesure
soumise à un strict contrôle. L’objectif de cette politique est double :
1. tirer profit le plus possible des contacts avec le monde extérieur ;
2. protéger les activités économiques nationales contre la concurrence de
l’activité étrangère.
De ce point de vue, le protectionnisme est généralement bien perçu par
les industries nationales dans la mesure où elles ont besoin d’une protection des
pouvoirs publics.
Le protectionnisme économique peut être une politique passagère ou
temporaire s’il vise à sauvegarder des intérêts nationaux menacés par une crise
passagère. Mais d’une manière plus générale, le protectionnisme est une
politique durable dans la mesure où en fait se réclament de cette politique des
pays présentant des structures économiques caractérisées par une certaine
fragilité durable.
Appliqué d’une manière durable, le protectionnisme tout comme le libre-
échange ou l’autarcie constituent une pratique économique ayant un certain
degré idéologique et philosophique.
La crise s'est rapidement répercutée sur les marchés boursiers par une
chute des cours (certains parlent du « krach de l'automne 2008 » (1), tandis que
le resserrement du crédit pour les entreprises et les ménages pèse sur l'activité
économique déjà affaiblie par la crise en cours depuis 2007.
L'aggravation de la crise financière a fortement accentué la crise
économique commencée début 2008, visible par la dégradation rapide des
prévisions économiques d'activité pour 2009, poussant les gouvernements à
engager des plans de relance financés par la dette. Les discussions concernant la
régulation des activités financières se sont accentuées, notamment au cours du
sommet du G20 de novembre 2008.
d'euros (déjà propriétaire d'Abbey et d'Alliance & Leicester acheté fin 2007
pour un prix qui s'avère, en septembre 2008, de 1,6 milliard d'euros).
Le 28 septembre, toujours, la banque allemande Hypo Real Estate,
spécialisée dans le financement de l'immobilier, est sauvée par un plan
d'urgence de 35 milliards d'euros qui doit permettre « une liquidation dans
l'ordre et non en catastrophe »
Le 30 septembre, la première banque mondiale pour le financement des
collectivités locales, la franco-belge Dexia, lève 6,4 milliards d'euros auprès
des gouvernements belges, français et luxembourgeois ainsi qu'auprès des
actionnaires existants.
C. Octobre 2008
Le 3 octobre 2008, Wachovia est rachetée, pour 15 milliards de $ par Wells
Fargo, redonnant à ce dernier la première place mondiale.
Le 5 octobre 2008, Unicrédit, première banque d'Italie, fait appel au marché
pour 6,3 milliards d'euros.
1. Le 5 octobre 2008, BNP Paribas prend le contrôle de Fortis en Belgique et
au Luxembourg pour 14,7 milliards d'euros, tandis que l'État belge devient le
premier actionnaire du groupe français.
2. Le 6 octobre 2008, le gouvernement allemand a obtenu du secteur bancaire
et de l'assurance qu'il accorde une ligne de crédit supplémentaire de 15
milliards d'euros à Hypo Real Estate.
3. Le 8 octobre, huit banques britanniques (HSBC, Barclays, HBOS, Royal
Bank of Scotland, Lloyds TSB, Standard Chartered, Nationwide et Abbey
filiale de Santander) sont partiellement nationalisées. Il faut entendre par là
qu'en échange d'une entrée dans leur capital, et d'une garantie du Trésor sur
les emprunts obligataires de 250 milliards de livres, le gouvernement
britannique entend notamment peser sur la politique des dividendes, sur les
rémunérations des dirigeants, ainsi que sur la distribution de crédit aux
petites entreprises et aux acquéreurs immobiliers
4. Le Erreur ! Source du renvoi introuvable. 2008, l'assureur japonais
Yamato Life se déclare en faillite.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 110
D. Novembre 2008
1. Le 3 novembre, Le Figaro titre que les actionnaires ont perdu 20 000
milliards de dollars entre la fin 2007 et le 29 octobre 2008 soit « l'équivalent
de la moitié des richesses produites en un an sur la planète ou dix fois le
produit intérieur brut de la France ». Le Monde des 26-27 octobre faisait état
de 25 000 milliards de dollars évanouis et d'une perte de presque la moitié de
la capitalisation boursière des grandes places financières.
1. Le 23 novembre, le gouvernement américain, pour aider Citigroup, lance un
plan d'urgence prévoyant une injection de capital de 20 milliards de dollars
et une garantie pour les actifs risqués à hauteur de 306 milliards de dollars.
1. Le 27 novembre, la chaîne de magasins britan-nique Woolworths est placée
sous administration judiciaire. Woolworths qui emploie 30000 personnes
dans 800 magasins, est endetté à hauteur de 400 millions d'euros.
E. Décembre 2008
1. Le 12 décembre, Bernard Madoff, ancien patron du NASDAQ, est arrêté par
le FBI et mis en examen pour une fraude qui pourrait atteindre les 50
milliards de dollars.
1. Le 19 décembre, le gouvernement des États-Unis d'Amérique annonce qu'il
est prêt à débloquer 17,4 milliards de dollars pour sauver les constructeurs
de voitures General Motors, Chrysler et éventuelle-ment Ford, proches de la
faillite. À cours de liquidités, General Motors reçoit immédiatement 9,4
milliards de dollars et Chrysler 4 milliards. La somme est prise sur les 700
milliards de dollars du plan Paulson prévus pour le sauvetage des banques
américaine.
1. Le 20 décembre, la banque allemande Hypo Real Estate annonce qu'elle va
se séparer de plus de la moitié de ses effectifs.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 111
F. Janvier 2009
1. Le 6 janvier 2009, Alcoa, le producteur américain d'aluminium, numéro un
mondial du secteur, annonce qu'il va supprimer 13.500 emplois et réduire de
18% sa production[33].
A. Janvier
1. Le 7 janvier en France, le chef de l'État annonce un nouveau soutien aux
banques d'un montant estimé à 10,5 millards d'Euros
2. le 8 janvier, la Commerzbank est recapitalisée à hauteur de 10 milliards
d'euros par le gouvernement allemand
3. Autour du 15 janvier, la Deutsche Bank annonce des pertes et provoque
une forte baisse en bourse des banques européennes
4. Le 19 janvier, suite aux pertes de Citibank et de Bank of America, les
États-Unis envisagent la création d'un banque regroupant les actifs
toxiques (Bad Bank)
5. Le 19 janvier Gordon Brown présente un nouveau plan. Ce jour là la
Royal Bank of Scotland annonce des pertes de 30 milliards d'Euros.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 113
A. Création
Le G20 a été créé en marge du G7 du 25 septembre 1999 de Washington, lors d'une
réunion des ministres des finances du groupe (2arper contre une refonte globale du système financier
(2) Idem
( 2)
). Le but de ce nouveau groupe est alors de favoriser la stabilité financière internationale et
de créer des possibilités de dialogues entre pays industrialisés et pays émergents, ce que les
réunions des ministres des finances du G7 ne permettaient pas.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 117
B. Membres du G20
Les membres du G20 sont représentés par les ministres des finances et les directeurs des
banques centrales des 19 pays suivants :
1. Allemagne 14. Italie
2. Afrique du Sud 15. Japon
3. Arabie saoudite 16. Mexique
4. Argentine 17. Royaume-Uni
5. Australie 18. Russie
6. Brésil 19. Turquie
7. Canada
8. Chine
9. Corée du Sud
10. Etats-Unis
11. France
12. Inde
13. Indonésie
L'Union européenne est représentée par le Président du conseil et celui de la Banque centrale
européenne, ce qui explique le nom de G20.
Le G20 accueille également les institutions de Bretton Woods, le directeur général du FMI,
le président de la banque mondiale, celui du comité monétaire et financier international et celui du
comité de développement du FMI et de la banque mondiale (2icle95" Université du Québec à Montréal : Du G10 au G20
(PDF)
( 2)
).
Les membres du G20 appartiennent aux pays du G8 et à 11 pays à économies
émergentes(2rticle95" Université du Québec à Montréal : Du G10 au G20 (PDF)
(2) La Russie membre du G8 est elle même une économie émergente, l'Australie est le seul pays développé
retenu en dehors du G8 avec peut-être la Corée du Sud. L'Espagne, et à un degré moindre les Pays-Bas, la
Pologne, la Belgique, la Suède et la Suisse n'ont pas été retenues bien que leur PNB soient relativement
importants. Les principaux pays émergents non retenus aux PIB moyens sont l'Iran, la Thaï
MUSAO KALOMBO Economie Politique 118
2. à renforcer le contrôle prudentiel par une révision des normes régissant les
agences de notation et par un examen des risques liés aux Credit Default
Swap;
3. à améliorer la gestion du risque en mettant au point de nouveaux modèles et
en révisant les modes de rémunération des traders;
4. à améliorer la supervision des marchés en renforçant la coopération entre les
instances nationales et en renforçant la surveillance des grandes sociétés
financières internationales,
5. à améliorer la régulation en demandant au FMI (Fonds Monétaire
international) et au Forum de stabilité financière de formuler des
recommandations pour limiter les effets cycliques de la finance,
6. à renforcer la capacité des institutions financières internationales à aider les
économies en difficulté (5).
E. Le sommet du G20 à Londres début avril 2009
« G20 de Londres du 2 avril 2009 ».
fonds dans ces Etats. Et une palette de sanction doit être définie par les ministres
des Finances même si un certain nombre sont prévues dans la déclaration", a
précisé Nicolas Sarkozy.
1. De "nouvelles règles" de gouvernance des marchés financiers
Par ailleurs, les pays du G20 se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre
de "nouvelles règles" sur les salaires et les bonus au niveau mondial, a annoncé
le Premier ministre britannique à l'issue du sommet.
Les dirigeants ont adopté des principes communs et des sanctions sont
déjà prévues pour les faire respecter : "ceux qui auront des politiques risquées en
supporteront le prix en termes d'exigences en capital. Pour faire clair, les
superviseurs pourront imposer à des banques qui n'auront pas des politiques de
rémunération des traders raisonnables des obligations en termes d'augmentation
de leurs fonds propres. Là aussi c'est du jamais vu", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Les Hedge funds et les fonds seront eux aussi encadrés par des
superviseurs. L'activité des banques elle aussi sera contrôlée, notamment tout ce
qui concerne les activités de titrisation et de hors-bilan qui devront être plus
transparentes. Un nouvel organisme de la finance mondiale doit également voir
le jour pour prévenir les crises.
MUSAO KALOMBO Economie Politique 121
CONCLUSION
NOTES ET REFERENCES
AVERTISSEMENT ...................................................I
INTRODUCTION ..................................................... 1
I. OBJECTIFS DU COURS D’ECONOMIE POLITIQUE 1
II. STRATEGIE DE TRAVAIL ................................... 2
III. INSTRUMENTS DE TRAVAIL............................ 2
IV. DEMARCHE METHODOLOGIQUE ................ 3
1. La méthode déductive ....................................... 3
2. La méthode inductive ........................................ 3
3. La méthode statique .......................................... 3
4. La méthode dynamique ..................................... 4
5. La méthode statistique ...................................... 4
V. L’ECONOMIE POLITIQUE ET LES SCIENCES CONNEXES 4
IERE PARTIE : QUELQUES CONSIDERATIONS SUR LA MICRO-
ECONOMIE .............................................................. 4
A. PRESENTATION ................................................. 5
B. OBJETS ET POSTULATS DE LA MICROECONOMIE 5
CHAPITRE I. LA CONCEPTUALISATION DE LA
MICROECONOMIE ................................................ 6
1.1. APPROCHES THEORIQUES ET DEVELOPPEMENT DES CONCEPTS
.................................................................................. 7
1.2. QUELQUES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
.................................................................................. 9
A. L’antiquité grecque .......................................... 9
1. PLATON (429-347 avant J.C. .......................... 9
2. ARISTOTE (384-322 Avant J.C.) ..................... 9
B. La période médiévale ..................................... 10
C. Doctrine libérale (16ème–18ème siècle) et la période mercantiliste 10
1. ADAM SMITH (1723-1790) ........................... 11
2. Jean Baptiste SAY (1767-1832) ...................... 12
3. François QUESNAY et l’école physiocrate (1664-1774) 12
1.3. CONCEPTS ECONOMIQUES FONDAMENTAUX 14
1. LES BESOINS ................................................. 14
2. LES BIENS ...................................................... 15
3. L’UTILITE ...................................................... 16
4. LA VALEUR .................................................... 18
5. LE CIRCUIT ECONOMIQUE (dans sa dimension simple) 19
1.4. LA RATIONALITE DU CONSOMMATEUR... 20
1.5. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 22
MUSAO KALOMBO Economie Politique 125