Chapitre1 - 3LMD-bis
Chapitre1 - 3LMD-bis
Chapitre1 - 3LMD-bis
Introduction
Les besoins de communication de données informatiques entre systèmes plus ou moins éloignés sont multiples :
transmission de messages (messagerie), partage de ressources (imprimante, disque dur, internet), transfert de fichiers
(FTP), consultation de bases de données, gestion de transactions, télécopie ...
Il est important de noter que ce sont les applications (FTP, messagerie, etc …) qui sont à l’origine de la demande et
de la procédure de communication. En revanche, l’établissement de la communication entre les systèmes
téléinformatiques s’effectue à partir du réseau.
C’est tout d’abord la connexion entre les 2 systèmes qui est établie à travers le réseau (phase 1). Puis la
communication est établie, vérifiant que les systèmes peuvent dialoguer : même « langage », mémoire disponible,
services applicatifs présents (phase 2). Les applications peuvent alors échanger leurs informations (phase 3).
Matériellement, un réseau de transmission comprend des équipements de raccordement, pouvant être externes
(comme un modem) ou internes (carte réseau par exemple). Ces équipements sont connectés entre eux par des lignes
ou supports physiques de transmission (figure 1.2).
Un réseau de transmission de données peut donc être défini comme l’ensemble des ressources liées à la transmission
et permettant l’échange des données entre différents systèmes éloignés. Suivant leur organisation, ou architecture
(étoile, BUS, anneau …), les distances, les vitesses de transmissions et la nature des informations transmises (image,
texte, …), les spécifications et normes utilisées sont différentes.
Les équipements de raccordement vont devoir mémoriser les informations (pour s’adapter aux débits qu’ils
reçoivent), les coder (passage d’une information d’un langage compréhensible par l’homme à un langage
compréhensible par le système informatique) et les transmettre en fonction des supports physiques (câbles aux
formats divers, ondes …) et du réseau de transmission utilisés (son architecture).
La classification des réseaux de transmissions est de plus en plus complexe. Mais deux familles de réseaux sont à
distinguer. D’une part les réseaux informatiques dont font partie les réseaux locaux étudiés dans d’autres chapitres.
Dans cette catégorie, les lignes de transmission et les équipements de raccordement sont le plus souvent la propriété
de l’utilisateur. D’autre part les réseaux de télécommunication pour les liaisons longues distances. Ces réseaux sont
le plus souvent la propriété d’opérateurs de télécommunication (Algérie Télécom, …) qui louent leur utilisation et
des services aux clients. Les équipements de raccordement marquent alors la limite de propriété entre les
équipements du client et ceux de l’opérateur.
Dans la plupart des réseaux téléinformatiques, les informations sont de nature numérique. Leur transmission sur le
support physique d’interconnexion (« la ligne ») peut être réalisée, suivant les besoins et les caractéristiques du
support, sous forme analogique (RTC : Réseau Téléphonique Commuté) ou numérique (réseau locaux, RNIS :
Réseau Numérique à Intégration de Services).
Dans les deux cas, une adaptation à la ligne est nécessaire. Pour une transmission analogique, cette adaptation
consiste en une conversion numérique-analogique par modulation.
Les informations numériques traitées et transmises dans les systèmes téléinformatiques correspondent à une
association d’éléments binaires (0 ou 1) ou bits. Suivant le type de traitement réalisé et la nature des informations
(base de données, texte, télécopie, programme …), les éléments binaires sont regroupés pour former un ensemble
significatif (octet, caractère sur 7 ou 8 bits …).
Le codage est l’opération qui fait correspondre à chaque caractère ou groupe de bits une valeur numérique
déterminée exprimée le plus souvent en décimal ou en hexadécimal (code ASCII, EBCDIC, télex …). Les éléments
binaires composant un caractère codé sont généralement transmis les uns à la suite des autres, « sur un fil », ce qui
correspond à une transmission série (figure 1.3).
Les n bits d’un message sont ainsi transmis séquentiellement au rythme d’une horloge de période T, la durée de
transmission des bits étant égale alors à nT. La vitesse de transmission, ou débit, correspond au nombre de bits
transmis par unité de temps. Les débits sont exprimés en bit/s ou octet/s ou Bytes (« octets en français)/s => Bytes/s.
Suivant la localisation, les distances entre systèmes informatiques et les débits maximums, on peut distinguer trois
types de réseaux (figure 1.4) :
- les réseaux locaux ou LAN (Local Area Network) qui correspondent par leur taille aux réseaux intra-entreprise et
qui permettent l’échange de données informatiques ou le partage de ressources ;
- les métropolitains ou MAN (Metropolitan Area Network) qui permettent l’interconnexion de plusieurs sites à
l’échelle d’une ville, chacun des sites pouvant être équipé d’un réseau local ;
- les réseaux longues distances ou WAN (Wide Area Network), généralement réseaux d’opérateurs, et qui assurent la
transmission des données numériques sur des distances à l’échelle d’un pays. Le support utilisé peut être terrestre
(réseau maillé du type réseau téléphonique : RTC ou ligne spécialisé : LS) ou hertzien (transmission par ondes).
Ces réseaux sont généralement associés pour permettre une gestion ouverte et décentralisée des ressources
informatiques au sein d’une entreprise.
La figure 1.5 illustre ce que pourrait être l’organisation informatique au niveau d’une banque nationale où l’accès à
l’information serait possible à partir de tout établissement ou pour tout client.
Figure 1.6: Topologie des réseaux informatiques.
On peut également différencier les réseaux selon leur structure ou plus précisément leur topologie comme illustré
dans la figure 1.2. On y distingue ainsi deux classes de réseaux :
Le premier mode de fonctionnement consiste à partager un seul support de transmission. Chaque message envoyé par
un équipement sur le réseau est reçu par tous les autres. C'est l'adresse spécifique placée dans le message qui
permettra à chaque équipement de déterminer si le message lui est adressé ou non. À tout moment un seul
équipement a le droit d'envoyer un message sur le support, il faut donc qu'il «écoute» au préalable si la voie est libre;
si ce n'est pas le cas il attend selon un protocole spécifique à chaque architecture. Les réseaux locaux adoptent pour
la plupart le mode diffusion sur une architecture en bus ou en anneau et les réseaux satellitaires ou radio suivent
également ce mode de communication. Dans une telle configuration la rupture du support provoque l'arrêt du réseau,
par contre la panne d'un des éléments ne provoque pas (en général) la panne globale du réseau.
Dans le mode point à point le support physique (le câble) relie une paire d'équipements seulement. Quand deux
éléments non directement connectés entre eux veulent communiquer ils le font par l'intermédiaire des autres nœuds
du réseau.
Dans le cas de l'étoile le site central reçoit et envoie tous les messages, le fonctionnement est simple, mais la panne
du nœud central paralyse tout le réseau
Dans une boucle simple, chaque nœud recevant un message de son voisin en amont le réexpédie à son voisin en aval.
Pour que les messages ne tournent pas indéfiniment le nœud émetteur retire le message lorsqu'il lui revient. Si l'un
des éléments du réseau tombe en panne, alors tout s'arrête. Ce problème est partiellement résolu par la double boucle
dont chacune des boucles fait tourner les messages dans un sens opposé. En cas de panne d'un équipement, on
reconstitue une boucle simple avec les éléments actifs des deux boucles, mais dans ce cas tout message passera deux
fois par chaque nœud. Il en résulte alors une gestion très complexe.
Dans le maillage régulier l'interconnexion est totale ce qui assure une fiabilité optimale du réseau, par contre c'est
une solution coûteuse en câblage physique. Si l'on allège le plan de câblage, le maillage devient irrégulier et la
fiabilité peut rester élevée mais elle nécessite un routage des messages selon des algorithmes parfois complexes.
Dans cette architecture il devient presque impossible de prévoir le temps de transfert d'un nœud à un autre.
Au début des années 70, chaque constructeur a développé sa propre solution réseau autour d'architecture et de
protocoles privés (SNA d'IBM, DECnet de DEC, DSA de Bull, TCP/IP du DoD,...) et il s'est vite avéré qu'il serait
impossible d'interconnecter ces différents réseaux «propriétaires» si une norme internationale n'était pas établie.
Cette norme établie par l'International Standard Organization (ISO) est la norme Open System Interconnection
(OSI, interconnexion de systèmes ouverts).
Le premier objectif de la norme OSI a été de définir un modèle indépendant de toute architecture de réseau basé sur
un découpage en sept couches, chacune de ces couches correspondant à une fonctionnalité particulière d'un réseau.
Les couches 1, 2, 3 et 4 sont dites basses et les couches 5, 6 et 7 sont dites hautes.
En fait, aucune donnée n'est transférée directement d'une couche n vers une autre couche n, mais elle l'est par étapes
successives. Supposons un message à transmettre de l'émetteur A vers le récepteur B. Ce message, généré par une
application de la machine A va franchir les couches successives de A via les interfaces qui existent entre chaque
couche pour finalement atteindre le support physique. Là, il va transiter via différents nœuds du réseau, chacun de
ces nœuds traitant le message via ses couches basses. Puis, quand il arrive à destination, le message remonte les
couches du récepteur B via les différentes interfaces et atteint l'application chargée de traiter le message reçu.
Cette couche normalise l'utilisation des câbles (type, tension, longueur ...), les communications hertziennes
(fréquence, amplitude ...), les fibres optiques ...
1.4.2- La couche 2 : la couche liaison de données
Cette couche reçoit les données brutes de la couche physique, les organise en trames, gère les erreurs, retransmet les
trames erronées, gère les acquittements (ACK) qui indiquent si les données ont bien été transmises, à la manière d'un
accusé de réception. Puis, elle transmet les données formatées à la couche réseau supérieure.
La couche Liaison de donnée transforme les bits bruts venant de la couche Physique en liaisons exemptent d'erreurs
avec la couche Réseau.
Elle a également pour but de fractionner les données de l'émetteur en Trames qui seront émises les unes après les
autres et reconnues par des bits spéciaux permettant de les remettre dans l'ordre, ce sont les bits de reconnaissances.
Le récepteur envoie automatiquement un accusé de réception pour chaque trame reçue, ce sont les trames
d'acquittements.
Elle offre également l'accès à des services évolués utiles à certaines applications comme le transfert de fichiers entre
2 postes.
Elle assure aussi le "contrôle du jeton" : cette couche fournit un "jeton" que les interlocuteurs s'échangent et qui
donne le droit d'effectuer une opération.
Enfin, cette couche gère la "Synchronisation". C'est à dire qu'elle insère des points de reprise dans le transfert des
données de manière à ce qu'en cas de panne, l'utilisateur ne reprenne le transfert qu'au niveau du dernier point de
repère.
Lors de la réception d'un processus par un hôte B, les données remontent le modèle couche par couche pour y être
épurés des en-têtes jusqu'à ne donner que les bits émis au départ du processus.