MP Maths X 2 2014.enonce
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ÉCOLE POLYTECHNIQUE
(Durée : 4 heures)
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Toute affirmation doit être justifiée. On prendra soin à la clarté et à la précision de la rédaction.
Notations
Soit d un entier strictement positif. On note Md (R) l’espace vectoriel des matrices carrées réelles
de taille d et Id désigne la matrice identité. Le produit de deux matrices A et B de Md (R) est noté
A × B ou simplement AB. On appelle commutateur de A et B la matrice
[A, B] = AB − BA.
On rappelle que l’exponentielle d’une matrice carrée A ∈ Md (R) est définie par
∞
X An
exp(A) = Id + .
n!
n=1
On munit Md (R) d’une norme d’algèbre k · k, c’est-à-dire que pour toutes matrices A, B de Md (R),
kABk ≤ kAkkBk.
On note GLd (R) le groupe linéaire des matrices de Md (R) qui sont inversibles, et SLd (R) le
sous-groupe de GLd (R) formé des matrices de déterminant 1.
Première partie
2a. Montrer que l’on définit une loi de groupe ∗ sur L en posant pour M, N ∈ L :
1
M ∗ N = M + N + [M, N ].
2
On explicitera l’inverse de Mp,q,r .
2b. Déterminer les matrices Mp,q,r ∈ L qui commutent avec tous les éléments de L pour la loi ∗.
(L, ∗) est-il commutatif ?
5. Montrer que H muni du produit usuel des matrices est un sous-groupe de SL3 (R) et que
Deuxième partie
7b. Soit G = {exp(M ) | M ∈ L}. Montrer que (G, ×) est un groupe et que l’application
Dans toute la suite de cette partie, A et B sont à nouveau deux matrices quelconques de Md (R).
8. Soit (Dn )n∈N une suite de Md (R) qui converge vers D ∈ Md (R). Elle est donc bornée : soit
λ > 0 tel que pour tout entier n ∈ N, kDn k ≤ λ.
n!
8a. Soit k ∈ N. Justifier que → 1 quand n → +∞ et que si n ≥ k (et n ≥ 1),
(n − k)!nk
n!
0≤1− ≤ 1.
(n − k)!nk
En déduire que
n n
Dn X 1
Id + − (Dn )k → 0 quand n → +∞.
n k!
k=0
9a. Soit D ∈ Md (R) telle que kDk ≤ 1. Montrer qu’il existe une constante µ > 0 indépendante de
D telle que
k exp(D) − Id − Dk ≤ µkDk2 .
9b. Montrer qu’il existe une constante ν > 0, et pour tout n ≥ 1 une matrice Cn ∈ Md (R), tels
que
A B A B ν
exp exp = Id + + + Cn et kCn k ≤ 2 .
n n n n n
Troisième partie
Soit T un réel strictement positif. On note E(T ) l’ensemble constitué des couples (u, v) de fonctions
continues sur [0, T ] à valeurs réelles.
Un chemin de Carnot contrôlé par (u, v) ∈ E(T ) est une application γ : [0, T ] → M3 (R) de classe
C 1 solution de l’équation différentielle matricielle :
(
γ ′ (t) = u(t)γ(t)M1,0,0 + v(t)γ(t)M0,1,0 ,
γ(0) = I3 ,
où les matrices M1,0,0 et M0,1,0 ont été introduites dans la première partie.
11a. Pour tout (u, v) ∈ E(T ), justifier l’existence d’un unique chemin de Carnot controlé par (u, v).
15. Montrer l’existence d’une constante c1 > 0 telle que pour tout (p, q, r) ∈ B(1), on ait
2 2
c−1
1 ≤ p + q + |r| ≤ c1 .
16a. Montrer que pour tout (p, q, r) ∈ R3 \{(0, 0, 0)}, il existe un unique λ > 0 tel que :
(λp, λq, λ2 r) ∈ B(1).
16b. En déduire que pour tout point A ∈ H, il existe un réel positif T (A) et des paramètres
(θ, ϕ) (dépendants également de A) tels que A soit l’extrémité du chemin de Carnot contrôlé par
(uθ,ϕ , vθ,ϕ ) ∈ E(T (A)).
16c. Montrer l’existence d’une constante c2 > 0 telle que pour tout (p, q, r) ∈ R3 ,
p p
c−1
2 p2 + q 2 + |r| ≤ T (exp(Mp,q,r )) ≤ c2 p2 + q 2 + |r|.
∗ ∗
∗