La Sémantique s5

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La sémantique

Chapitre 1 : L’analyse sémique


L'analyse sémique est une méthode linguistique qui vise à décomposer le sens des mots en unités
minimales de signification appelées « sèmes ». Contrairement à une approche qui relie directement les
mots à des objets ou concepts du monde réel (référence), l'analyse sémique se concentre sur les relations
internes entre les mots au sein d'un même champ lexical. Elle examine comment les significations des mots
se définissent par rapport aux autres mots, souvent par des oppositions et des combinaisons de traits
sémantiques.
Exemples :
Le champ lexical des sièges (exemple classique de Bernard Pottier) : Imaginons le champ lexical des
sièges, qui inclut des mots comme chaise, fauteuil, canapé, tabouret. Chaque mot peut être décomposé en
plusieurs sèmes, c’est-à-dire des traits minimaux de sens. Par exemple :
o Chaise : /pour s'asseoir/, /avec dossier/, /pour une personne/.
o Fauteuil : /pour s'asseoir/, /avec dossier/, /avec accoudoirs/, /confortable/.
o Canapé : /pour s'asseoir/, /avec dossier/, /pour plusieurs personnes/, /confortable/.
o Tabouret : /pour s'asseoir/, /sans dossier/, /pour une personne/, /sans accoudoirs/.
 Ici, les sèmes permettent de différencier chaque type de siège par la présence ou l'absence de
certains traits. Le sème /avec dossier/ est un trait qui distingue une chaise d'un tabouret, tandis
que /avec accoudoirs/ différencie un fauteuil d'une chaise.
Le champ lexical des couleurs : Prenons des mots comme rouge, rose, cramoisi dans le champ lexical des
couleurs :
o Rouge : /couleur primaire/, /saturé/, /chaud/.
o Rose : /couleur claire/, /dérivé de rouge/, /doux/.
o Cramoisi : /rouge foncé/, /intense/, /profond/.
 Ici, le sème /saturé/ permet de distinguer rouge de rose, tandis que le sème /foncé/ distingue
cramoisi de rouge.
Le sème :
Un sème est l'unité minimale de signification, un trait sémantique qui ne peut exister de manière
autonome. Il n'a pas de sens en lui-même mais prend toute sa valeur lorsqu'il est combiné avec d'autres
sèmes dans une configuration précise. Les sèmes permettent de différencier des mots qui appartiennent à
un même champ lexical en précisant leurs caractéristiques distinctives.
Exemple : Dans l’opposition entre « chaise » et « fauteuil » :
 Pour le mot chaise, on a les sèmes suivants :
o S1 : /avec dossier/
o S2 : /sur pieds/
o S3 : /pour une seule personne/
o S4 : /pour s’asseoir/
 Pour le mot fauteuil, les sèmes sont les mêmes que pour « chaise » avec l'ajout d'un autre sème :
o S5 : /avec bras/.
Ainsi, la différence entre une chaise et un fauteuil repose sur l’ajout du sème /avec bras/ au sémème de «
fauteuil », qui est absent du sémème de « chaise ».
Le sémème
Le sémème est l'ensemble des sèmes qui caractérisent la signification complète d'un mot, ou d’un
lexème. C'est donc un faisceau de traits sémantiques (sèmes) qui, pris ensemble, forment le sens global
d’un mot. Chaque sémème correspond à un lexème, c’est-à-dire à un mot dans le langage.
Exemple : Pour le mot chaise, le sémème se compose des sèmes suivants :
 S1 : /avec dossier/
 S2 : /sur pieds/
 S3 : /pour une seule personne/
 S4 : /pour s’asseoir/.
Pour le mot fauteuil, le sémème comprend les mêmes sèmes que pour « chaise », avec l’ajout de :
 S5 : /avec bras/.
Ainsi, le sémème de « chaise » et celui de « fauteuil
L'archilexème est une notion empruntée à la phonologie et adaptée à la lexicologie structurale. Il
représente une forme neutre ou générale qui regroupe les sèmes communs à une série lexicale d’unités
apparentées. L'archilexème correspond à une catégorie générique qui neutralise les différences
spécifiques entre les mots d'un même champ lexical.
Exemple : Dans la série lexicale composée de « pouf », « tabouret », « chaise », « fauteuil »,
l'archilexème est [SIEGE], car tous ces objets partagent des traits communs qui les classent dans la
catégorie des sièges. L’archilexème [SIEGE] neutralise les différences entre ces objets (présence ou
absence de dossier, de bras, etc.), en ne gardant que les traits communs à tous ces mots, comme la
fonction /pour s’asseoir/.
Les sèmes génériques :
Les sèmes génériques sont des traits sémantiques partagés par plusieurs sémèmes voisins, permettant
ainsi de les regrouper dans une même catégorie plus générale. Ces sèmes définissent une classe ou une
catégorie à laquelle appartiennent plusieurs mots.
Exemple : Le sème générique /sexe féminin/ est partagé par les sémèmes « épouse » et « fille », car ces
deux mots désignent des personnes de sexe féminin. Ce trait est donc un sème générique, puisqu’il
permet de regrouper ces sémèmes sous une même catégorie : celle des individus féminins.
Le sème générique d’une série comme « chaise », « pouf », « tabouret » serait par exemple /pour
s’asseoir/, car ce trait est commun à tous ces objets.
Les sèmes spécifiques :
Les sèmes spécifiques sont des traits qui différencient des sémèmes voisins. Contrairement aux sèmes
génériques, les sèmes spécifiques permettent de distinguer des mots qui appartiennent à une même
catégorie générale en soulignant leurs caractéristiques propres. Ils sont aussi appelés sémantèmes ou «
noyaux sémiques » chez certains linguistes comme Greimas.
Exemple : Dans le cas du mot « femme », le sème /sexe féminin/ devient un sème spécifique car il
permet de distinguer « femme » de « homme ». Ce sème, qui était générique dans d'autres contextes
(comme « épouse » ou « fille »), devient ici spécifique car il marque une opposition claire entre deux
sémèmes voisins (femme/homme).
De même, dans la série « chaise », « fauteuil », « tabouret » :
 Le sème /avec bras/ est un sème spécifique pour le mot « fauteuil », car il permet de distinguer un
fauteuil d’une chaise ou d’un tabouret.
 Le sème /sans dossier/ est un sème spécifique du « tabouret », car il le différencie de la chaise et du
fauteuil, qui ont un dossier.
Le classème est constitué de l’ensemble des sèmes génériques, c’est-à-dire des traits sémantiques
constants qui indiquent l’appartenance d’un mot à une catégorie ou une classe plus large. Ces sèmes
permettent de regrouper des unités lexicales dans des classes générales.
Exemple : Pour le mot « rouge », le sème /couleur/ est un classème, car il classe « rouge » dans la
catégorie générale des couleurs. De la même manière, pour un mot comme « chaise », le sème /objet/ ou
/mobilier/ serait un classème, car il rattache la chaise à une catégorie plus large.
Le sémantème est formé par l’ensemble des sèmes spécifiques d’une unité linguistique, qui
permettent de la distinguer des autres unités voisines dans le même champ lexical. C’est cette
combinaison de sèmes spécifiques qui donne à un mot sa signification propre, unique parmi les autres
mots de la même classe.
Exemple : Pour le mot « rouge », les sèmes /nuance primaire/ ou /couleur chaude/ constituent des
sémantèmes, car ils permettent de distinguer « rouge » de « vert » (autre couleur) ou de « pourpre »
(nuance plus sombre de rouge).
Pour un mot comme « chaise », les sèmes /avec dossier/ ou /pour une personne/ constituent des
sémantèmes, car ils différencient la chaise d’autres types de sièges comme le tabouret ou le canapé.
Le virtuème est un concept innovant introduit par Pottier. Il correspond aux sèmes connotatifs ou
occasionnels, qui ne s’actualisent que dans certains contextes ou usages particuliers du discours. Le
virtuème est lié aux connotations culturelles, émotionnelles ou contextuelles d’un mot, et dépend des
acquis socio-culturels des interlocuteurs. Il ne fait pas partie du sens constant d’un mot, mais peut être
activé en fonction du contexte.

Exemple : Le mot « rouge » peut, dans certaines situations, évoquer des connotations de danger, de
révolution, ou de passion. Ces connotations ne sont pas intrinsèques au mot, mais sont activées par des
contextes spécifiques ou des référents socio-culturels. Dans ce cas, /danger/ serait un virtuème du mot «
rouge », activé par exemple dans des expressions comme « feu rouge ».
Pour un mot comme « chaise », un virtuème pourrait être associé à une symbolique de pouvoir, par
exemple dans le cas de la « chaise du président » lors d’une réunion importante. Ce sens connotatif ne
s’actualise que dans un contexte particulier.
Les sèmes inhérents(dénotatif)représentent les traits sémantiques intrinsèques d’un mot, qui font
partie de son système fonctionnel et linguistique stable. Ces sèmes sont constants, indépendants du
contexte discursif ou des influences socio-culturelles. Ils définissent un mot par rapport aux autres unités
lexicales dans un même système et sont donc partagés par tous les locuteurs de la langue.
Exemple : Pour le mot "caviar", un sème inhérent serait /œufs de poisson/, car il fait partie de la
définition biologique de l'objet, et cette caractéristique est toujours présente, quel que soit le contexte.
De même, pour le mot "chaise", les sèmes inhérents seraient /pour s’asseoir/ et /avec dossier/, des traits
qui définissent intrinsèquement une chaise par rapport à d'autres objets.
Les sèmes afférents (connotatif) en revanche, sont des traits sémantiques qui émergent du contexte
social, culturel ou discursif. Ces traits ne font pas partie du système linguistique de base du mot, mais sont
activés en fonction des circonstances d’usage ou des normes culturelles spécifiques. Ils relèvent donc de
la connotation, plutôt que de la dénotation, et peuvent varier selon les interlocuteurs ou les situations.
Exemple : Pour le mot "caviar", un sème afférent serait /luxueux/, car cette caractéristique dépend du
contexte socio-culturel et ne fait pas partie de la définition intrinsèque du caviar. Cette connotation
s'actualise dans des contextes où le caviar est vu comme un produit de luxe.
Un autre exemple est le mot "rouge". Un sème inhérent serait /couleur/, tandis qu’un sème afférent
pourrait être /danger/, activé dans des contextes spécifiques comme la signalisation routière.
Le taxème (Les sèmes micro-génériques) est la classe minimale au sein de laquelle les unités
lexicales (lexèmes) sont en opposition immédiate et inter-définies. Les sémèmes (les unités de
signification) à l’intérieur d’un taxème partagent certains traits génériques, tout en se distinguant par des
sèmes spécifiques. Ainsi, un taxème représente une catégorie sémantique étroite où les éléments sont
directement comparables.
Exemple : Le taxème //tabac// inclut les sémèmes comme ‘cigarette’, ‘cigare’, et ‘pipe’, qui sont des
objets différents, mais tous liés à l’usage du tabac.
Le domaine (Les sèmes méso-génériques) regroupe plusieurs taxèmes et se situe à un niveau
plus large dans la hiérarchie sémantique. Il est constitué de plusieurs taxèmes ayant des liens thématiques
ou fonctionnels, mais avec une portée plus générale.
Exemple : Le taxème //couvert// (qui inclut les sémèmes ‘couteau’, ‘fourchette’, ‘cuillère’) appartient au
domaine //alimentation//, qui englobe d'autres taxèmes comme //ingrédients// et //personnel de
cuisine//.
La dimension (Les sèmes macro-génériques) est un niveau encore plus général que le domaine.
Elle regroupe des oppositions entre des traits génériques largement applicables, souvent organisés en
paires d'oppositions binaires.
Exemple : Dans la dimension //animé// vs. //inanimé//, les sémèmes ‘humain’, ‘animal’ appartiennent à
la catégorie /animé/, tandis que des mots comme ‘pierre’ ou ‘objet’ relèveraient de /inanimé/.
Sèmes inhérents et sèmes afférents :
Rastier insiste sur l’importance de distinguer entre les sèmes inhérents, qui relèvent du système
linguistique, et les sèmes afférents, qui sont activés dans certains contextes sociaux ou culturels. Dans la
définition d'un mot, les sèmes inhérents sont ceux qui composent le noyau dénotatif, tandis que les sèmes
afférents apportent des connotations contextuelles.
Exemple : Dans l’analyse du mot "caviar", le sème inhérent /œufs de poisson/ décrit l’essence
biologique du mot, tandis que le sème afférent /luxueux/ ajoute une connotation liée à la perception
sociale du caviar comme un produit de luxe.

Exercices 1
« Développant les apports de B. Pottier, F. Rastier dépasse la distinction connotatif / dénotatif. Il a élaboré une
nouvelle représentation du sémème en introduisant la distinction inhérent / afférent pour désigner les sèmes
relativement stables (définitoires) et ceux qui relèvent de normes socialement attestées ou qui apparaissent
uniquement en contexte ». - Expliquez à l’aide d’exemples ce propos.
Correction
Le propos de F. Rastier, dans le prolongement des travaux de B. Pottier, est d'aller au-delà de la
distinction entre les sèmes connotatifs et dénotatifs pour introduire une nouvelle perspective en analysant
les sèmes inhérents et afférents. Cette distinction vise à préciser la nature des traits de sens (ou sèmes) qui
composent le sémème (ensemble de traits de signification d'un mot).
1. Les sèmes inhérents sont les traits de sens considérés comme stables et définitoires d'un mot, c'est-à-
dire qu'ils forment le noyau de signification de ce mot, indépendamment du contexte. Par exemple,
pour le mot « cheval », des sèmes inhérents pourraient être « animal », « mammifère », « quadrupède
». Ces traits sont généralement reconnus comme partie intégrante de la définition du mot, peu importe
le contexte dans lequel il est utilisé.
2. Les sèmes afférents représentent les traits de sens qui dépendent du contexte et des normes sociales.
Ils ne font pas partie de la définition stricte du mot mais sont associés au mot dans des contextes
spécifiques ou par le biais de représentations culturelles. Par exemple, « cheval » peut avoir comme
sème afférent « noblesse » dans certains contextes (comme dans les expressions « cheval de bataille »,
« fier comme un cheval »). Cet aspect de noblesse n'est pas un trait définitoire du mot mais est perçu
en fonction des contextes sociaux et culturels dans lesquels le mot est employé.
Exemple illustratif : Prenons le mot « rose » :
 Les sèmes inhérents de « rose » pourraient inclure « plante », « fleur », « parfumée ».
 Les sèmes afférents de « rose » pourraient varier selon le contexte : dans un contexte de romantisme, «
rose » peut évoquer des traits comme « amour », « passion », alors que dans un contexte commercial, elle
pourrait évoquer « luxe » ou « cadeau ».
Ainsi, la distinction inhérent/afférent permet de mieux saisir la richesse des significations d'un mot en
fonction de ses usages contextuels et de la perception sociale, plutôt que de se limiter à une opposition
simple entre dénotation (sens objectif) et connotation (sens subjectif).
Exercice 2
La catégorisation sèmes génériques/ sèmes spécifiques ne tient compte que des contraintes du système
linguistique. La distinction complémentaire sèmes inhérents/sèmes afférents permet, au contraire, de rendre
compte de la diversité des normes : « les sèmes inhérents relèvent du système fonctionnel de la langue ; et les
sèmes afférents d’autres types de codification : normes socialisées, voire idiolectales » (F. Rastier, 2009, p.44). En
vous appuyant sur cette citation, précisez et illustrez à l’aide d’exemples les différents types de sèmes évoqués.
Correction
Cette citation de F. Rastier (2009) montre la complémentarité entre la catégorisation en sèmes
génériques/spécifiques et celle en sèmes inhérents/afférents. Les sèmes génériques et spécifiques sont
définis uniquement en fonction du système linguistique, tandis que les sèmes inhérents et afférents
permettent d'intégrer une dimension sociale et contextuelle.
1. Sèmes génériques et sèmes spécifiques
Les sèmes génériques et sèmes spécifiques sont des catégories qui se limitent au niveau strictement
linguistique.
 Sèmes génériques : Ce sont les traits de sens qui situent un mot dans une catégorie plus large. Par
exemple, pour le mot « chat », le sème générique serait « animal », puisqu'il inscrit le mot dans une
catégorie générale.
 Sèmes spécifiques : Ce sont les traits de sens qui distinguent un mot des autres éléments de la même
catégorie. Pour « chat », les sèmes spécifiques pourraient inclure « félin », « domestique » (en
opposition à des animaux comme les chiens ou les loups, qui ne partagent pas ces spécificités).
Ces sèmes génériques et spécifiques sont purement définis par la structure du langage et permettent de
classer les mots sans prendre en compte le contexte ou la culture.
2. Sèmes inhérents et sèmes afférents
La distinction sèmes inhérents et sèmes afférents, quant à elle, permet de rendre compte de normes plus
vastes que celles du système linguistique pur.
 Sèmes inhérents : Ils relèvent du système fonctionnel de la langue et sont considérés comme stables et
définitoires. Ils correspondent à une signification propre au mot, indépendante de tout contexte. Par
exemple, pour le mot « médecin », les sèmes inhérents seraient « professionnels de santé », « soigneur
», « humain ». Ces sèmes permettent d’identifier de manière stable ce qu’est un « médecin ».
 Sèmes afférents : Ils dépendent des normes sociales ou de l’usage idiolectal (usage propre à un
individu). Les sèmes afférents introduisent une dimension contextuelle qui varie selon la perception
sociale ou les valeurs associées. Par exemple, pour le mot « médecin », des sèmes afférents pourraient
être « bienveillant » ou « compétent ». Ces traits ne sont pas inhérents à la définition stricte de «
médecin », mais ils peuvent émerger dans des contextes sociaux où le médecin est perçu comme une
figure de confiance.
Illustration avec un exemple : le mot « lion »
 Sèmes génériques : « Animal », car le lion appartient à la catégorie générale des animaux.
 Sèmes spécifiques : « Carnivore », « mammifère », « félin », qui distinguent le lion des autres
animaux.
 Sèmes inhérents : « Félin », « prédateur », « animal sauvage » sont des traits propres à la définition du
lion, qui ne dépendent pas du contexte.
 Sèmes afférents : Selon le contexte culturel, « lion » peut évoquer des sèmes comme « courage » ou «
force », en raison des connotations que ce mot a dans certaines cultures où le lion est un symbole de
puissance.
En résumé, alors que les sèmes génériques et spécifiques classent le mot dans un système linguistique, les
sèmes inhérents et afférents permettent de prendre en compte la diversité des normes sociales et
contextuelles.
Exercices : Dans les exercices suivants, faites l’analyse sémique des mots et présentez vos résultats sous forme
d’un tableau qui rende visibles les sèmes qui les différencient.
N.B. : Les définitions données sont celles du dictionnaire Petit Robert :
I- tabouret, fauteuil, chaise, strapontin, canapé, pouf, transat . Tabouret : Siège sans bras ni dossier, à pied(s).
Fauteuil : Siège à dossier et à bras, à une seule place. Chaise : Siège à pieds, à dossier, sans bras, pour une seule
personne. Strapontin : Siège d'appoint à abattant (dans une voiture, une salle de spectacle). Canapé : Long siège à
dossier (à la différence du divan) où plusieurs personnes peuvent s'asseoir ensemble et qui peut servir de lit de
repos. Pouf : Siège bas, gros coussin capitonné, généralement cylindrique, posé à même le sol. Transat : Chaise
longue pliante en toile, d'abord en usage sur les ponts des paquebots, puis sur les plages, les terrasses, dans les
jardins.
II- chalet, villa, cabane, chaumière, bicoque Chalet : Maison de bois des pays européens de montagne Villa :
Maison moderne de plaisance ou d'habitation, avec un jardin Cabane : Petite habitation grossièrement construite
Chaumière : Petite maison rustique et pauvre couverte de chaume (paille). Bicoque : Petite maison de médiocre
apparence. Habitation mal construite ou mal tenue.
III- voiture, taxi, autocar, autobus, métro Voiture : véhicule monté sur roues, tiré ou poussé par un animal, un
homme. Taxi : Voiture automobile de place, munie d'un compteur (➙ taximètre) qui indique le prix de la course.
Autocar : Grand véhicule automobile équipé pour le transport de plusieurs dizaines de personnes. Autobus :
Véhicule automobile de transport en commun, dans les villes Métro : Chemin de fer à traction électrique,
partiellement ou totalement souterrain, qui dessert une grande agglomération urbaine.
IV- Cheval, étalon, jument, poulain Cheval : Grand mammifère ongulé (hippomorphes) à crinière, plus grand que
l'âne, domestiqué par l'homme comme animal de trait et de transport. Etalon : Cheval entier destiné à la
reproduction (opposé à hongre). Jument : Femelle du cheval Poulain : Petit du cheval, mâle ou femelle (jusqu'à
trente mois).
V- Allocution, causerie, communication, conférence, exposé, sermon Allocution : Bref discours adressé par une
personnalité, dans une circonstance particulière et à un public précis. Causerie : Discours, conférence sans
prétention. Une causerie littéraire, scientifique. Communication : Exposé oral fait devant une société savante. Les
communications d'un colloque. Conférence : Discours, causerie où l'on traite en public une question littéraire,
artistique, scientifique, politique Exposé : développement méthodique sur un sujet précis, didactique. Exposé oral
Sermon : Discours prononcé en chaire par un prédicateur (en particulier, catholique).
N.B : La correction est dans le PDF du cours.
Le sens propre d’un mot, ou sens premier, est défini comme étant le plus proche de son étymologie,
c’est-à-dire celui qui détient les traits sémantiques fondamentaux. C’est un sens concret et réel, souvent
antérieur à d’autres significations dérivées.
Exemple : Le mot "cochon" désigne en premier lieu un animal, un porc, dans son sens propre.
Le sens figuré d’un mot est une extension du sens propre par analogie ou métaphore. Il implique
souvent un changement dans les traits sémantiques : un mot ayant un trait concret ou animé peut se voir
attribuer un trait abstrait ou non-animé dans certains contextes.
Exemple : Lorsque le mot "cochon" est utilisé pour désigner une personne négligée ou malpropre, il est
employé au sens figuré, puisque cette personne n’est pas littéralement un animal.
Fonction du sens propre et du sens figuré :
Le sens propre est souvent associé à des choses concrètes, tangibles et directement observables. Le sens
figuré fait appel à l'imagination et aux émotions. Il permet d’exprimer des idées abstraites, des sentiments
ou des comparaisons qui seraient difficiles à formuler avec un langage strictement littéral.
Exemple :
 Sens propre : « Elle a les joues en feu » décrit littéralement une rougeur due à la chaleur ou à une
émotion physique.
 Sens figuré : « Il a le cœur en feu » exprime un état émotionnel intense, souvent de passion ou de
tristesse.
Exemples concrets : sens propre vs sens figuré :
Sens propre Sens figuré
Brûler de vieux journaux Clara brûle d'impatience
Un grand verre d'eau fraîche Des nouvelles fraîches
La vallée est profonde Une profonde amitié
Ils se réunissent autour du feu Elle a les joues en feu
Sens propre Sens figuré
Ce paquet est trop lourd Le cœur bien lourd
Construire une maison Construire un raisonnement
Un plat salé (contenant du sel) Une note salée (facture excessive)
Pain (aliment fabriqué par un boulanger) Gagne-pain (travail permettant de subsister)
Exercice : Indiquez pour chaque expression si elle est employée au sens propre ou au sens figuré.
1- Une corde solide
2- Une amitié solide
3- Lancer un caillou
4- Lancer un pari
5- Saisir une explication
6- Saisir un objet qui tombe
7- De l'eau fraîche
8- Des nouvelles fraîches
9- Le fleuve déborde
10- Ma montre ne marche plus
11- Je préfère la marche à la course
Correction
Voici l'analyse pour chaque expression :
1. Une corde solide : sens propre (solide désigne la résistance physique de la corde).
2. Une amitié solide : sens figuré (solide évoque la force et la durabilité des liens).
3. Lancer un caillou : sens propre (lancer un objet concret).
4. Lancer un pari : sens figuré (lancer ici signifie "proposer un défi").
5. Saisir une explication : sens figuré (saisir signifie "comprendre" et non prendre physiquement).
6. Saisir un objet qui tombe : sens propre (action physique de prendre l'objet).
7. De l'eau fraîche : sens propre (fraîcheur de l'eau en termes de température).
8. Des nouvelles fraîches : sens figuré (fraîches signifie récentes, pas au sens de température).
9. Le fleuve déborde : sens propre (débordement physique de l'eau).
10. Ma montre ne marche plus : sens figuré (marcher signifie "fonctionner" ici).
11. Je préfère la marche à la course : sens propre (marche et course désignent ici des activités
physiques).

Chapitre 2 : L’ACTUALISATION SEMIQUE


Ce cours traite de l'actualisation sémique, c'est-à-dire de la manière dont les significations des mots
changent lorsqu'ils passent de la langue (système lexical stable) au discours (usage contextuel). Il met en
contraste les théories de B. Pottier et F. Rastier sur les types de sèmes (unités de sens) qui composent un
mot. Pottier distingue les sèmes connotatifs (qui enrichissent la signification de base) des sèmes dénotatifs
(codifiés dans le lexique), tandis que Rastier distingue les sèmes inhérents (stables et définitoires) et les
sèmes afférents (qui varient en contexte).
Les procédés d’actualisation sémique
Lorsqu'un mot passe de la langue au discours, il peut subir l'un de ces trois procédés :
1)La Transposition : Le sémème (ensemble des sèmes) est transféré intact de la langue au discours.
Exemple : "faire la traversée en bateau", où "bateau" conserve tous ses sèmes comme « moyen de
transport par mer ».
2)La Transformation : Certains sèmes initiaux sont effacés, et le mot en acquiert d'autres. Par exemple,
dans l’expression "monter un bateau" (inventer une histoire pour tromper quelqu’un), "bateau" perd
son sens de "moyen de transport" pour désigner une idée fictive.
3)La Réduction : Certains sèmes sont conservés tandis que d'autres sont neutralisés. Dans l’exemple
d’un marin qui cherche un travail sur un "paquebot ou cargo", les sèmes de spécificité (pour personnes
ou marchandises) ne sont pas pertinents ; seul l’aspect général de "moyen de transport par mer" est
conservé.
-Enfin, le texte note que ces procédés sont souvent utilisés dans les figures de style comme la métaphore ou
la métonymie, où un mot prend des sens contextuels en fonction de son usage dans le discours.
-Ce processus est aussi illustré dans des contextes techniques pour limiter les malentendus ou dans des cas
où les mots prennent un sens personnel, comme appeler un voisin "le facteur" sans se référer aux traits
professionnels.

Exercice
Dans les énoncés suivants, indiquez les types d’actualisation sémique (transposition, transformation, réduction) et
justifiez vos réponses. 1- Guillaume était la femme dans le ménage. 2- Achille est un lion. 3- Odette n’est pas
venue : elle m’a posé un lapin. 4- Je préfère le métro à l’autobus, le métro va plus vite. 5- Cette femme est une
rose 5- Vous êtes mon lion superbe et généreux
Correction
Pour chacun des énoncés, voici les types d’actualisation sémique et les justifications correspondantes :
1. Guillaume était la femme dans le ménage.
o Transformation : Ici, le mot femme ne conserve pas son sens biologique ou social de "personne de
sexe féminin". Il prend plutôt un sens figuré, représentant un rôle dans la relation, probablement
associé à des caractéristiques attribuées culturellement à la "femme dans le ménage" (ex. : la prise en
charge des tâches domestiques).
2. Achille est un lion.
o Transformation : Le mot lion ne désigne pas ici l'animal réel, mais symbolise la bravoure et la force.
Achille est comparé au lion pour ses qualités, ce qui modifie le sens de base du mot.
3. Odette n’est pas venue : elle m’a posé un lapin.
o Transformation : Le terme poser un lapin perd son sens littéral de "déposer un animal" et signifie "ne
pas honorer un rendez-vous". Cette expression est une transformation du sens de base.
4. Je préfère le métro à l’autobus, le métro va plus vite.
o Transposition : Dans cet énoncé, le mot métro conserve son sens d’« un moyen de transport
souterrain » et d’« être rapide en déplacement ». Il n’y a pas de changement dans les sèmes, donc le
terme est transféré tel quel dans le discours.
5. Cette femme est une rose.
o Transformation : Ici, rose ne désigne pas la fleur littéralement, mais est utilisé pour évoquer des
qualités attribuées à la rose, comme la beauté, la douceur ou la fragilité. Le sens est transformé.
6. Vous êtes mon lion superbe et généreux.
o Transformation : Le mot lion est utilisé ici pour exprimer des qualités de majesté, de générosité et de
puissance. Le sens change donc du sens animal au sens figuré de force et de noblesse.

Chapitre 3 : Les figures de style


I. La comparaison
La comparaison est une figure de style qui établit un lien entre deux réalités de champs
sémantiques différents, en mettant en avant leurs similitudes à l'aide d'un mot de
comparaison, appelé « comparatif ». Par exemple, on peut dire : « Cette femme est comme
une rose. » D'autres mots ou expressions peuvent également être utilisés à la place de «
comme », tels que « ainsi que », « tout comme », « de même que », « tel que », « semblable
à », « ressembler à », « un genre de », « avoir l’air de », « pareil à » ou « à la façon de ».
1. Les caractéristiques de la comparaison
La comparaison implique un affrontement entre deux idées distinctes, maintenues à distance
l'une de l'autre. Par exemple, dans « Cet homme est comme un lion », l'homme appartient
au domaine humain tandis que le lion relève du monde animal. Cette distance entre le
comparé et le comparant renforce l'impact de la comparaison. De plus, la construction
comparative ne modifie pas le sens des mots, qui conservent leur signification propre.
2. Les types de comparaison
Les comparaisons se divisent en deux types principaux :
1. Comparaison explicite : Elle comporte quatre éléments principaux dans sa structure syntaxique :
o Comparé : ce qui est comparé.
o Prédicat : action ou état lié au comparé.
o Mot outil : le connecteur (ex. : comme).
o Comparant : ce à quoi on compare.
Exemple : L’ivresse et le sang-froid mêlés en lui comme la terre et l’eau dans l’argile.
2. Comparaison implicite : Elle se compose de trois éléments :
o Comparé : ce qui est comparé.
o Mot outil : implicite ou intégré (ex. : semblait).
o Comparant : ce à quoi on compare.
Exemple : Elle semblait un tremblement de terre qui cherchait à le déraciner.
II. La métaphore
La métaphore, en linguistique, est une figure de style qui consiste à désigner une idée ou un objet par un
mot associé à une autre idée ou objet par une analogie. Selon Fontanier, elle présente une idée sous le
signe d'une autre plus frappante, tandis que Dumarcais la définit comme un transfert de signification basé
sur une comparaison implicite.
La métaphore se distingue de la comparaison par deux aspects principaux :
1. Absence de marqueurs explicites : Contrairement à la comparaison, la métaphore n'utilise pas de
termes comme "comme" pour établir un lien.
2. Nature des significations : Dans la comparaison, le comparé et le comparant conservent leur sens
propre, tandis que dans la métaphore, l'analogie reste implicite. Par exemple, dans "Paul est malin
comme un singe", la comparaison explicite relie Paul à la malice du singe.
Typologie de la métaphore
Les métaphores peuvent être classées en deux types principaux :
1. Métaphore explicite (annoncée) :
Elle se rapproche de la comparaison, car elle explicite la relation entre le comparé et le comparant.
Exemple :
o « Ta gorge triomphante est une belle armoire » (Baudelaire).
Ici, l’analogie entre les deux objets est clairement indiquée.
2. Métaphore implicite (in absentia) :
Aussi appelée métaphore contextuelle ou indirecte, elle ne spécifie pas explicitement le comparé.
L’analogie repose sur une interprétation contextuelle. Exemple :
o « La nuit dont les vastes ailes » (comparant la nuit à un oiseau).
L’interprétation de ces métaphores peut varier en fonction des tendances culturelles propres aux
différentes communautés.
III. La métonymie
La métonymie est une figure de style où un mot désignant une réalité est remplacé par un autre mot lié à
cette réalité par un rapport de proximité ou d'interdépendance.
Définition et principes :
 Selon le dictionnaire de poétique : Elle repose sur un lien de voisinage, de coexistence ou
d'interdépendance entre deux réalités (A et B).
 Selon Littré : Elle substitue un mot à un autre selon des relations spécifiques, comme :
1. Cause pour effet : « Il vit de son travail » (travail → argent).
2. Effet pour cause : Utilisation inverse.
3. Contenant pour contenu : « Tu aimes prendre un verre » (verre → boisson).
4. Lieu pour l'objet : « Toute la ville en parle » (ville → habitants).
5. Signe pour signifier, ou abstrait pour concret.
Exemples :
« Toute la ville en parle » : la ville désigne ses habitants.
« Il vit de son travail » : le travail représente l’argent gagné.
« Tu aimes prendre un verre » : le verre représente la boisson contenue.
« Mon ami est sans toit » : le toit désigne une maison.
En somme, la métonymie repose sur une substitution sémantique fondée sur un lien logique ou contextuel.
Les relations métonymiques :
1. Le contenant pour le contenu
o Exemples : « Boire un verre » (verre → boisson), « Manquer de tête » (tête → intelligence).
2. L’instrument pour l’agent
o Exemples : « Mon père est un bon fusil » (fusil → chasseur), « Une excellente plume » (plume →
écrivain).
3. Le lieu d’origine pour le produit ou l’entité
o Exemples : « Le bourgogne » (vin de Bourgogne), « Londres adresse une protestation » (Londres →
gouvernement), « La Maison Blanche » (Maison Blanche → présidence américaine).
4. La matière pour l’objet
o Exemples : « Un verre » (verre → contenant à liquide), « Le papier » d’un journaliste (papier →
article écrit).
5. Le signe pour la chose signifiée (symbole)
o Exemples : « Le laurier » (laurier → gloire), « L’olivier » (olivier → paix), « La croix » (croix →
chrétienté).
6. La cause pour l’effet
o Exemples : « Vivre de son travail » (travail → argent), « Ouvrir les prisons » (prisons → détenus).
7. L’effet pour la cause
o Exemple : « Il a lu les ouvrages de Cicéron, Horace, Virgile » (ouvrages → auteurs).
8. Le physique pour le moral
o Exemples : « Avoir de l’estomac » (estomac → courage), « Rodrigue, as-tu du cœur ? » (Cœur →
bravoure), « Avoir de la cervelle » (cervelle → intelligence).
9. L’objet propre pour la personne
o Exemple : « Deux perruques » (perruques → magistrats ou avocats).
Chaque relation métonymique repose sur un lien logique ou contextuel entre les termes substitués.
Exercice 1
- Classez les énoncés suivants selon qu’il s’agit d’une comparaison, d’une métaphore, ou d’une métonymie :
1- La mer, comme une ennemie implacable, cherchait à les engloutir
2- On pouvait dépenser librement, car le patron avait les reins solides.
3- Le vent hurlait dans la cheminée.
4- Le comptable tournait en rond comme un lion en cage.
5- Toute la montagne lui fit la fête. » (A. Daudet)
6- « La mer boursouflait ses flots comme des monts. » (Châteaubriand)
7- Quelle tortue ! Il n'arrive jamais à l'heure à ses rendez-vous.
8- Le vent hurlait dans la cheminée.
Correction
Voici le classement des énoncés :
Comparaison :
1. La mer, comme une ennemie implacable, cherchait à les engloutir.
→ Présence de l'outil de comparaison comme.
2. Le comptable tournait en rond comme un lion en cage.
→ Utilisation de comme pour établir une analogie.
3. La mer boursouflait ses flots comme des monts.
→ Utilisation de comme pour comparer les flots à des monts.
Métaphore :
3. Le vent hurlait dans la cheminée.
→ Le vent est personnifié (hurlait) sans outil de comparaison.
4. Toute la montagne lui fit la fête.
→ La montagne est personnifiée, établissant une analogie implicite.
5. Quelle tortue ! Il n'arrive jamais à l'heure à ses rendez-vous.
→ Métaphore directe où une personne est assimilée à une tortue sans outil explicite.
Métonymie :
2. On pouvait dépenser librement, car le patron avait les reins solides.
→ Les reins solides symbolisent la solidité financière, substituant la cause (force) à l'effet (capacité financière).
3. Le vent hurlait dans la cheminée.
→ Peut également être interprété comme une métonymie selon le contexte (le vent pour le bruit qu'il
produit).
Certains énoncés, comme le 3 et le 8, peuvent être discutés en fonction de l'interprétation.
Exercice 2
- Montrez dans les exemples suivant le rapport exprimé par chaque métonymie.
1-Son vélo a crevé.
2-Le train crache une fumée noire.
3- Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge
4-Un troupeau de cinquante têtes
5- Respectez ses cheveux blancs
6- Refuser du pain à quelqu'un.
Correction
Voici l’analyse des rapports exprimés par chaque métonymie :
1. Son vélo a crevé.
o Rapport : Le contenant pour une partie de son contenu.
o Explication : « Son vélo » désigne spécifiquement le pneu, qui a crevé.
2. Le train crache une fumée noire.
o Rapport : L'objet pour l'effet.
o Explication : « Le train » désigne la locomotive, source de la fumée.
3. Le fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge.
o Rapport : La matière pour l’objet.
o Explication : « Le fer » désigne une épée ou une arme létale.
4. Un troupeau de cinquante têtes.
o Rapport : Une partie pour le tout (synecdoque, forme de métonymie).
o Explication : « Cinquante têtes » désigne cinquante animaux du troupeau.
5. Respectez ses cheveux blancs.
o Rapport : La partie pour le tout (synecdoque).
o Explication : « Cheveux blancs » désigne une personne âgée, donc une marque de respect pour les personnes
âgées.
6. Refuser du pain à quelqu'un.
o Rapport : La matière ou l'objet pour l'idée abstraite.
o Explication : « Pain » symbolise les besoins essentiels ou la nourriture.
Chacun des exemples repose sur un lien logique ou symbolique entre les termes substitués.

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