Mathématique
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Le cours traite le contenu des chapitres ci-dessous. Le programme officiel de ce cours, tel
qu’il figure sur le descriptif de la filière GEE de l’ENSAA est le suivant :
2 cycle ingénieur
TABLE DES MATIÈRES
3
Mathématiques (pour l’ingénieur) Prof.Said TAARABTI
4 cycle ingénieur
CHAPITRE 1
COMPLÉMENTS D’ALGÈBRE LINÉAIRE
Définition 1. Soit K = R ou C.
Soient E et F deux K-ev et f une application de E vers F .
Vocabulaire usuel.
Endomorphisme de E = application linéaire de E vers E.
Isomorphisme de E sur F = application linéaire bijective de E sur F.
Automorphisme de E = application linéaire bijective de E sur E = isomorphisme de E sur E.
Forme linéaire sur E = application linéaire de E vers K.
Exemple 1.
Notations :
5
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Ainsi
E ∗ = {f : E → K, f linéaire }
Une application linéaire à valeurs dans K est appelée forme linéaire. Les éléments de E ∗ sont
donc les formes linéaires.
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5. Dans le cas particulier F = R nous dirons de l’application que c’est une forme n-linéaire.
6. Dans le cas E1 = ... = Ek = E nous noterons Lk (E; F ) l’ensemble des applications
k-linéaires de E1 × Ek dans F. Et de même nous noterons Lk (E) l’ensemble des formes
k-linéaires de E (dans R.
Exemples :
1. L’application nulle est k-linéaire.
2. Les applications linéaires sont des applications multilinéaires pour k = 1.
3. Un produit scalaire sur un R-espace vectoriel E est une forme 2 -linéaire mais nous
parlerons plutôt de forme bilinéaire.
[∃i ̸= j, xi = xj ] ⇒ f (x1 , . . . , xk ) = 0
Remarques.
1. Ainsi une application multilinéaire est alternée si elle s’annule dès lors que deux variables
sont égales.
2. Dans le cas F = R nous dirons que f est une forme k-linéaire alternée.
Exemple 2. 1. Le produit vectoriel classique de l’espace des vecteurs libres de R3 est bi-
linéaire alterné.
2. L’application de R2 × R2 dans R donnée par : ((a, b), (c, d)) → ad-bc est une forme
bilinéaire alternée.
3. L’application (u, v, w) → (u|v|w) (produit mixte = u.(v ∧ w)) est une forme trilinéaire
alternée sur R3
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Exercice 1. Soit f une fonction bilinéaire sur E. Montrer que si f est alternée alors f est
antisymétrique.
Correction. Si fest alternée, alors pour deux vecteurs x et y de E,
f (x + y, x + y) = 0 = f (x, x) + f (x, y) + f (y, x) + f (y, y) = f (x, y) + f (y, x)
ce qui montre que f (x, y) et f (y, x) sont opposés. Donc f est antisymétrique.
1.5 Matrices
1.5.1 Trace d’une matrice carrée
( )
a b
Exemple 3. Pour n = 2, on a Tr =a+d
c d
Proposition 1. La trace vérifie les propriétés suivantes.
— L’application Tr : Mn (K) → K est une application linéaire.
— Pour toutes matrices A, B ∈ Mn (K), on a Tr(AB) = Tr(BA).
Rappelons que deux matrices A, B ∈ Mn (K) sont dites semblables s’il existe une matrice
inversible P ∈ Mn (K) telle que A = P BP −1 .
Corollaire 1. Si deux matrices A, B ∈ Mn ( K) sont semblables, alors elles ont la même trace.
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1 2 3
Exemple 5. a) La matrice A = 2 4 5 est symétrique.
3 5 6
0 1 2
b) La matrice A = −1 0 3 est antisymétrique.
−2 −3 0
Remarque 3. Les coefficients de la diagonale principale d’une matrice antisymétrique sont
nuls.
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Définition 11. Soit A = (aij )1≤i,j≤n une matrice carrée. On appelle comatrice de A la matrice
notée Com(A) telle que le coefficient de la ii/me ligne et de la ji/me colonne soit exactement
le cofacteur ∆ij de A.
C11 C12 · · · C1n
C21 C22 · · · C2n
Com(A) = (Cij ) = .. .. ..
. . .
Cn1 Cn2 · · · Cnn
Nous donnons maintenant une relation entre une matrice et sa comatrice, ainsi qu’une
expression de l’inverse d’une matrice.
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Définition 12. Soit n un entier naturel non nul. On appelle système d’équations linéaires de
n équations à n inconnues sur le corps K, le système :
a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1n xn = b1
a21 x1 + a22 x2 + · · · + a2n xn = b2
(S) ..
.
a x + a x + ··· + a x = b
n1 1 n2 2 nn n n
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X = A−1 B.
De plus,
det A1 det A2 det An
x1 = x2 = ... xn =
det A det A det A
Preuve 1. Nous avons supposé que det A ̸= 0. Donc A est inversible. Alors X = A−1 B est
l’unique solution du système. D’autre part, nous avons vu que A−1 = det1 A C T où C est la
comatrice. Donc X = det1 A C T B. En développant,
x1 C11 . . . Cn1 b1 C11 b1 + C21 b2 + · · · + Cn1 bn
1 . .. .. = 1
X = ... = .. . .
..
. .
det A det A
xn c1n . . . Cnn bn c1n b1 + C2n b2 + · · · + Cnn bn
C’est-à-dire
C11 b1 + · · · + Cn1 bn C1i b1 + · · · + Cni bn C1n b1 + · · · + Cnn bn
x1 = , xi = , xn = .
det A det A det A
Mais b1 C1i + · · · + bn Cni est le développement en cofacteurs de det Ai par rapport à sa i -ème
colonne. Donc
det Ai
xi = .
det A
Exemple 7. On souhaite résoudre le système :
2x1 + 3x2 + x3 = 9
(S) x1 + 2x2 + 3x3 = 6
3x1 + x2 + 2x3 = 8
2 3 1
La matrice du système est A = 1 2 3 . Son déterminant est égal ȧ 18, c’est donc un
3 1 2
système de Cramer. La solution est donc
9 3 1 2 9 1 2 3 9
1 35 1 29 1 5
x1 = 18
6 2 3 = 18
, x2 = 18
1 6 3 = 18
, x3 = 18
1 2 6 = 18
8 1 2 3 8 2 3 1 8
Définition 13. On appelle vecteur propre de f tout vecteur v, non nul de E, vérifiant : f (v) =
λv. (Les vecteurs propres sont donc les vecteurs dont la direction est inchangée par l’application
f ).
Le scalaire λ ∈ K est appelé valeur propre associée au vecteur x.
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CHAPITRE 2
COMPLÉMENTS SUR LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
ET AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
- Une EDP (équation aux dérivées partielles) est une équation dans laquelle figure une fonction
f de plusieurs variables indépendantes x1 , . . . , xn et des dérivées partielles de f par rapport
à ses variables.
- Une telle équation est dite d’ordre m quand elle contient au moins une dérivée d’ordre m
sans en contenir d’autres d’ordre supérieur.
- Toute fonction u = f (x1 , . . . , xn ) qui satisfait identiquement à cette équation (2.1) [dans un
sens à préciser] appelée solution de (2.1).
Motivation :
Les EDP (Equations aux Dérivées Partielles) les plus courantes de la science proviennent de
la modélisation de quelques phénomènes physiques (étendus en chimie, ingénierie, biologie,...)
comme :
- Le transport d’entités (convection de chaleur dans un liquide, convection d’un polluant dans
l’atmosphère) ;
- La diffusion (comme celle de la chaleur dans un solide) ;
- Les vibrations (son dans l’air ou dans les structures) ;
- L’équilibre (calcul de l’équilibre d’une structure soumise à des forces).
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Définition 14. Une équation aux dérivées partielles (EDP) est une relation faisant intervenir
les variables indépendantes x1 , x2 , . . . . . . . . . . . . xn , la fonction f et ses dérivées partielles.
Exemple 8. Si f est une fonction de deux variables, une EDP peut s’écrire par la relation :
( )
∂f ∂f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂ 2 f ∂ 3 f ∂ 3 f ∂ 3 f ∂ 3f
F x, y, , , , , , , , , , , . . . .. = 0
∂x ∂y ∂x2 ∂y 2 ∂x∂y ∂y∂x ∂x3 ∂y 3 ∂x∂y 2 ∂x2 ∂y
Définition 15. On appelle ordre de l’EDP l’ordre le plus élevé des dérivées partielles interve-
nant dans l’EDP.
3 2 2
Exemple 9. ∂x∂ 2f∂y + 3 ∂∂xf2 + x ∂∂yf2 + ∂f +f +c=0 est d’ordre 3
( 2 2
) 2 ( ) 2
∂x
∂2f
∂ f
∂x2
− ∂∂yf2 + 4 ∂x∂y − c = 0 est d’ordre 2
Définition 16. L’EDP est dite linéaire si F est linéaire par rapport à ses arguments f et ses
dérivées partielles, et si les coefficients qui les lient ne dépendent que de (x, y); sinon elle est
non linéaire.
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f ∂f ∂f
a1 2
+ a 2 2
+ a 3 + a4 + a5 + a6 f + a7 = 0 (2.2)
∂x ∂y ∂x∂y ∂x ∂y
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
a + 2b + c =d (2.3)
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
( )
∂f ∂f
où a, b et c ne dépendent que de (x, y) et d est une fonction linéaire de x, y, f, ,
∂x ∂y
.
Il y a trois types d’équations aux dérivées partielles représentés par l’équation (2.3) :
1. Lorsque la quantité ∆ = (b2 − 4ac) < 0 l’équation (2.3) est dite du type elliptique.
2. Lorsque la quantité ∆ = (b2 − 4ac) = 0 l’équation (2.3) est dite du type parabolique.
3. Lorsque la quantité ∆ = (b2 − 4ac) > 0 l’équation (2.3) est dite du type hyperbolique.
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Cette appellation est faite par analogie avec l’équation générale du second ordre en géométrie
analytique :
ax2 + 2bxy + cy 2 = d (2.4)
Ainsi, selon le signe du discriminant ∆ = (b2 − 4ac), nous obtenons différentes formes géomé-
triques :
- ∆ = (b2 − 4ac) < 0 → ellipse.
- ∆ = (b2 − 4ac) = 0 → parabole.
- ∆ = (b2 − 4ac) > 0 → hyperbole.
1. Si tous les ai sont non nuls et de même signe, l’EDP est de type elliptique.
2. Si tous les ai sont non nuls et sont ; à une exception près, de même signe, l’EDP est de
type hyperbolique.
3. Si un seul des ai est nul (noté ai0 ) et tous les autres de même signe et si bi0 est non nul,
l’EDP est de type parabolique.
Les fonctions ai et bi étant dépendantes des variables (x1 , . . . .xn ), la classification est évidem-
ment fonction du point (x1 , . . . . . . xn ) considéré. Une EDP peut donc être de différents types
suivant les points considérés : on dit qu’elle est de type mixte.
Exemple 11. soient f (x, y) une fonction de deux variables et g(x, y, t) une fonction de trois
variables.
∂ 2f ∂ 2f
+ = 0 est une EDP elliptique.
∂x2 ∂y 2
∂ 2g ∂ 2g ∂ 2g
= + est une EDP hyperbolique.
∂t2 ∂x2 ∂y 2
∂g ∂ 2g ∂ 2g
= + est une EDP parabolique.
∂t ∂x2 ∂y 2
∂ 2f ∂ 2f
x + =0 Elliptique pour x > 0
∂x2 ∂y 2
Hyperbolique pour x < 0
Parabolique pour x = 0
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- Les problèmes de valeurs propres sont en général des extensions des problèmes d’équi-
libre dans lesquels les valeurs critiques de certains paramètres doivent être déterminées.
C’est le cas par exemple de la résonance des circuits électriques.
- Les problèmes d’évolution étudient l’évolution avec le temps d’un phénomène (champ,
chaleur, vibration,....) à partir d’un état initial donné. Ils sont gouvernés par des EDP
hyperboliques ou des EDP paraboliques.
Exemple 12. Equation de la chaleur
La conduction thermique à l’intérieur d’un domaine D bidimensionnel provoque un changement
de la température (t, x, y), qui régi, en l’absence de source de chaleur par l’EDP :
( ) ( )
∂T ∂ ∂T ∂ ∂T
ρc = k + k
∂t ∂x ∂x ∂y ∂y
Où k, ρ, c sont respectivement la conductivité thermique, la masse volumique et la chaleur spé-
cifique du solide constituant le domaine D.
Lorsque k dépend seulement de la position (x, y), l’EDP est linéaire ; si k dépend de la tempé-
rature T, l’EDP est non linéaire.
Dans la majorité des cas rencontrés, on considère k comme constante et l’équation de la chaleur|
peut être sous la forme : ( )
∂T k ∂ 2T ∂ 2T
= + = α∆T
∂t ρc ∂x2 ∂y 2
Où
∂ 2T ∂ 2T
∆T = + désigne le Laplacien de T
∂x2 ∂y 2
k
α= est le coefficient de diffusion thermique.
ρc
De manière générale, si T dépend de n variables d’espace (x1 , . . . . . . xn ) on a :
∂T ∑ ∂ 2T
i=n
=α 2
= α∆T
∂t i=1
∂x i
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(y)
2.2.2 Équations de la forme y ′ = g x
Certaines équations n’ont pas une forme à variables séparées évidente, mais peuvent s’y
ramener après un changement adéquat de la variable. C’est le cas des équations de type :
(y)
y′ = g
x
Pour cela, il suffit de poser u = xy ⇒ y = x.u ⇒ y ′ = u + xu′ , de sorte que l’équation
devient :
u + xu′ = g(u)
On peut dès lors appliquer la méthode des variables séparables :
du dx
=
g(u) − u x
Exemple 16. Soit à résoudre l’équation suivante : 2xyy ′ − y 2 + x2 = 0.
( )
D’abord, il s’agit de montrer qu’il s’agit d’une équation de la forme y ′ = g xy en divisant
le tout par x2 : (y) ( y )2
2 y′ − +1=0
x x
2
′ ( xy ) −1
Que l’on peut identifier sous la forme : y = 2 y . On voit alors qu’il s’agit bien d’une
(x)
équation de la forme souhaitée. Il suffit à présent de faire le changement de variable indiqué :
2u · (u + xu′ ) − u2 + 1 = 0
Soit encore :
2xuu′ + u2 + 1 = 0
La séparation des variables nous donne alors :
2udu dx ( )
=− e ⇒ 1 + u2 = C
⇒ ln 1 + u2 = − ln |x| + C
1+u 2 x x
Et en réintroduisant la variable originelle qu’on cherchait :
( y )2 C
1+ = ⇒ x2 + y 2 = Cx
x x
Ou encore : ( )2
C C2
x− + y2 =
2 4
Le résultat est une famille de cercles dont le bord est sur l’axe y.
Récapitulation de la méthode :
( )
1. Reconnaître la forme y ′ = g xy .
2. Poser u = xy .
du
3. Résoudre g(u)−u = dx
x
.
y
4. Substituer de nouveau tout ce qui est u par x
pour avoir la solution finale.
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Un modèle mathématique est une traduction d’une observation dans le but de lui appliquer
les outils, les techniques et les théories mathématiques, puis généralement, en sens inverse, la
traduction des résultats mathématiques obtenus en prédictions ou opérations dans le monde
réel.
La loi du refroidissement de Newton indique que la vitesse de refroidissement d’un corps est
proportionnelle à la différence entre la température T de ce corps à l’instant t et la tempéra-
ture Ta constante de l’air ambiant. Le coefficient de proportionnalité dépend de la surface S
de contact entre le corps et le milieu ambiant.
Application.
Une bille de cuivre est chauffée à 100◦ C (température d’ébullition de l’eau). À t = 0 secondes,
la bille est plongée dans une cuve d’eau à 30◦ C. On note qu’à t = 3mn. la température de la
bille est ramenée à T = 71◦ C. Au bout de combien de temps la température de bille sera-t-elle
ramenée à 31◦ C.
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Explications : L’expérience physique montre que la température de la bille subit une dé-
croissance proportionnelle à la différence instantanée de température entre le corps et la tem-
pérature ambiante.
Solution :
1. Poser l’équation : dT
dt
= k (T − Ta )
2. Trouver la solution complémentaire (solution homogène sans le second membre).
3. Trouver la solution singulière (solution avec le second membre).
4. Déterminer la solution générale qui est simplement la solution complémentaire + solu-
tion singulière.
Remarquons qu’encore une fois, la méthode de séparation des variables nous amènera
directement à la solution générale, sans passer par les étapes 2 et 3 :
dT
= k.dt ⇒ ln |T − Ta | = kt + C ′ ⇒ |T − Ta | = C.ekt
(T − Ta )
Comme la température de la bille est plus élevée que la température ambiante, nous
avons pour solution générale :
T − Ta = C.ekt ⇒ T (t) = C · ekt + Ta
5. Détermination de la solution particulière : puisque à t = 0 seconde, nous avons T =
100◦ C, donc :
T (t = 0) = C · ekt + 30◦ = 100◦ ⇒ C = 70◦
et la solution particulière est :
T (t) = 70.ekt + 30 Celcius
6. Déterminer la constante de refroidissement (à partir des constatations expérimentales) :
( ◦ )
◦ 1 71 − 30◦
T (t = 3mn) = 70·e k(t=3mn)
+30 = 71 Celcius ⇒ k = ln = −0, 1783mn−1
3 70◦
7. On peut, à présent, prédire le temps que prendra la bille pour atteindre la température
de 31◦ C :
( ◦ )
−0,1783t1 ◦ 1 31 − 30◦
T (t1 ) = 70.e + 30 = 31 Celcius ⇒ t1 = ln = 23, 83mn
−0, 1783 70◦
Définition 17. Dans le cas de fonctions à 2 variables u(x, y) possédant des dérivées partielles
continues, sachant que la différentielle totale ou exacte de u est :
∂u ∂u
du = dx + dy
∂x ∂y
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∂u
M (x, y) =
∂x
∂u
et N (x, y) =
∂y
Alors on peut poser l’équation sous la forme d’une différentielle totale ou exacte :
∂u ∂u
du = dx + dy = 0
∂x ∂y
u(x, y) = Cte
Donc ici, une condition nécessaire et suffisante pour que l’équation M (x, y)·dx+N (x, y)·dy = 0
soit une équation exacte est de prouver que :
∂M (x, y) ∂N (x, y)
=
∂y ∂x
{ 2 (x,y)
∂M (x,y)
∂y
= ∂u∂y∂x
puisque ∂N (x,y) ∂u2 (x,y)
∂x
= ∂x∂y
Dès lors la fonction cherchée u(x, y) peut être devinée ou trouvée de façon systématique par :
∫
u(x, y) = M (x, y) · dx + k(y)
Dans cette intégration par rapport à x, k(y) joue le rôle de constante. Il suffit de dériver par
la suite par rapport à y le u(x, y) trouvé pour déterminer k(y) :
} (∫ )
∂u(x, y) ′ ∂
N (x, y) = ⇒ k (y) + M (x, y) · dx = N (x, y) ⇒ k(y)
∂y ∂y
On obtiendrait le même résultat en intégrant d’abord à N (x, y) et dériver ensuite par rapport
à x.
Résumé de la procédure :
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1. Vérifier si ∂M∂y
(x,y)
= ∂N∂x
(x,y)
, auquel cas on a bien affaire à une équation exacte, et on
peut aller à l’étape 2) de cette procédure.
∫
2. Évaluer u(x, y) = N (x, y) · dy + l(x).
3. Dériver ensuite pour trouver l(x) :
(∫ )
∂u(x, y) ∂
= M (x, y) ⇒ l′ (x) + N (x, y) · dx = M (x, y) ⇒ l(x)
∂x ∂x
4. Vérifier que la solution finale en u(x, y) redonne bien M (x, y) et N (x, y).
P (x, y) · dx + Q(x, y) · dy = 0
F P (x, y) · dx + F Q(x, y) · dy = 0
soit une équation exacte. Cette fonction F (x, y) est alors appelé le facteur intégrant.
Le facteur intégrant est défini par :
∫ 1
( ∂P − ∂Q
∂x )
dx
F (x) = e Q ∂y
∫
ou F (y) = e
1
P ( ∂Q
∂x
− ∂P
∂y )
dy
Définition 18. Une équation différentielle est dite linéaire si elle peut être écrite comme une
combinaison linéaire de la façon suivante :
y ′ + p(x) · y = r(x)
Lorsque r(x) = 0, on parle d’une équation linéaire homogène. Si r(x) ̸= 0, alors il s’agit d’une
équation linéaire non-homogène.
Méthode de la résolution :
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c’est à dire : ∫
yh (x) = C.e− p(x)·dx
Soit : ∫
∫ ∫
y·e p(x)dx
= e p(x)dx
r(x) · dx + C
On l’appelle en bref la solution générale car on voit qu’il s’agit d’une combinaison de 2
solutions, la solution homogène qu’on avait déjà trouvée si le second membre était nul
(r(x) = 0), et une solution singulière due au second membre (r(x) ̸= 0) :
ys
{ z ∫ ∫ }| {
yh
z }|
∫ ∫
yg (x) = Ce− p(x)dx + e− p(x)dx e p(x)dx r(x) · dx
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Solution : La première chose à faire c’est de modéliser, c’est à dire dresser l’équation ma-
thématique qui corresponde le plus fidèlement possible à la réalité physique. Pour cela, nous
partons avec la loi de Kirchoff pour les voltages qui nous permet de dresser la relation :
di(t)
E(t) = VR (t) + VL (t) = R.i(t) + L
dt
C’est une équation différentielle du premier ordre en i(t) que nous allons remettre sous la forme
canonique étudiée ici en équations différentielles :
di(t) R E(t)
+ i(t) = ⇔ y ′ + p(x)y = r(x)
dt L L
Ce qui nous permet d’identifier nos variables :
x = t , y(t)∫ = i(t)
p(t) = L → h(t) = p(t) · dt =
R R
t
L
r(t) = E(t)
L
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Si la source de tension est un échelon ( E(t) = E0 pour tout t > 0 ), alors la solution générale
devient : [∫ ξ=t ] [ ]
−R R E0 − R E0 L R t
ig (t) = e L t
eL ·
ξ
· dξ + C = e L t
eL + C
ξ=0 L L R
c’est à dire :
E0
+ Ce− L t
R
ig (t) =
R
Si de plus, nous avons une condition initiale qui veut que le courant dans la self-inductance
soit nul juste avant l’application de l’échelon de tension :
E0 E0
+ Ce− L (0) = 0 ⇒ C = −
R
i(0) = 0 ⇒
R R
Ce qui nous permet d’obtenir une solution particulière au problème :
E0 ( )
1 − e− L t
R
ip (t) =
R
D’où le graphe :
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TABLE DES FIGURES
29