L'etat Explication

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L’Etat :

L’Etat est l’institution responsable du bien public (sécurité,


prospérité, justice) sur un territoire déterminé. L’Etat est une
création humaine, il a une existence juridique et impersonnelle, il
a un pouvoir symbolique (il est représenté par un drapeau et un
hymne national…)
• La politique : ensemble d’activités liées à l’exercice du
pouvoir. C’est le fait de gouverner, de diriger les affaires
de l’Etat à travers certaines institutions (se distinguant
en trois fonctions : législative, exécutive et judiciaire)
• Etes- vous intéressés par la politique ? politiquement
engagés ? Pourquoi ? (repères : en droit/ en fait)
• Le bien public : l’Etat veille à l’unité, à la sécurité et à la
prospérité de tous et pour tous (le bien public se
distingue des groupes et secteurs particuliers).
• Un territoire déterminé : Ce ne sont pas les frontières
naturelles ni les liens du sang qui font l’Etat, mais le
pouvoir coercitif et législatif exercé sur un territoire.
L’Etat n’a pas d’autorité hors de son territoire et doit le
défendre contre l’agression des autres Etats.

Problématique. : Comment l’Etat peut- il exercer son pouvoir ?


(Faut- il croire à son droit d’user de la violence ?)

• Le pouvoir : élaborer des lois et les faire appliquer pour


permettre l’organisation générale de la vie en société.
L’Etat jouit du « monopole de la violence physique légitime »
(Weber)
1. Bien commander peut impliquer de choisir le mal
a. L’Etat fait croire à l’intérêt général : même quand le peuple se
croit représenté, il peut être abusé par le terme d’intérêt
général ». Les croyances collectives (idéologies) sont un
puissant outil de l’Etat. (Marx : l’intérêt général est un concept
façonné par des classes dominantes. La raison cachée de
l’évolution des régimes politiques a toujours été la montée ou
le déclin d’une classe sociale (la noblesse, la bourgeoisie) et
non la défense d’un intérêt général. La classe populaire ne
pourra pas cesser d’être dominée si elle ne parvient pas à
représenter ses intérêts comme généraux (« Prolétaires de
tous les pays, unissez-vous ». La principale fonction de l’Etat,
selon Marx, est d’atténuer les effets de la lutte entre les
classes au service de la classe dominante. C’est la classe
dominante qui définit l’intérêt général (idéologie collective)).
b. L’Etat est chargé du bien public : l’Etat a des fonctions et
moyens spécifiques pour servir le bien commun tout en
répondant aux intérêts des individus.
Il doit assurer une garantie aux libertés individuelles tant qu’elles
ne contreviennent pas à l’intérêt général.
c. Tous les moyens d’assurer la stabilité de l’Etat pourraient être
tenus pour légitime, tant il est menacé. Un bon Prince n’est
pas tenu d’agir moralement ni sincèrement. Il doit s’adapter
aux circonstances pour conserver le pouvoir et servir l’Etat.
(Machiavel, Le Prince, texte p.167) («La fin justifie les
moyens »).

2. L’Etat use du droit à la violence


L’Etat contemporain porte à la fois la plus haute légitimité
mais acquiert aussi le droit de faire usage de la violence. En
théorie, l’autorité légale rationnelle caractérise l’Etat de droit.
Mais selon une autorité pareille, la vie humaine, à force de
règlementations, n’a plus de valeur qu’un numéro. L’Etat peut
devenir totalitaire et sa légitimité serait mise en question.

Tout ce qui est légale est-il légitime ?

3. L’Etat devrait procéder d’un contrat social.


- Un engagement mutuel à respecter les lois est créé entre les
citoyens et l’Etat : le contrat social : l’Etat ne peut promulguer
que des lois conformes à sa constitution, de même, les
citoyens n’ont pas le droit d’enfreindre la loi.
- Le contrat engage les citoyens, qui renoncent à user
individuellement de leur pouvoir contre les autres, à condition
que tous les autres y renoncent en même temps.
- L’Etat fait les lois et définit ce qui est légal (conforme à la loi).
Mais c’est au peuple d’y obéir, sinon l’Etat n’est plus reconnu
comme légitime. ( repères : Légal/ légitime) :
Dans un Etat légitime, la société toute entière exerce un contrôle
sur l’Etat : Toute nouvelle loi passe par le dialogue social. En cas
de non-respect de l’Etat des droits fondamentaux de son peuple,
ce dernier peut remettre en question la légitimité de l’Etat, peut lui
désobéir (la désobéissance civile) pour défendre la justice par un
acte démocratique. (John Rawls).
- Comme il résulte d’un contrat, le but de l’Etat n’est pas
seulement d’éviter la guerre, mais d’instaurer la liberté. Pour
que l’égalité et la liberté soient effectives, il faut que le peuple
fasse lui- même les lois (Rousseau). La liberté de l’Etat est
limitée par les particularités de son peuple (religion, sexualité,
profession…) et c’est d’un peuple éduqué que nait une
société ayant à sa portée la possibilité d’instaurer un Etat
démocratique.

Les représentants du peuple sont –ils vraiment au service de


l’intérêt général ? Ne risquent-ils pas de servir des intérêts
particuliers ? Les individus ont-ils vraiment raison de renoncer
à la liberté de l’Etat de nature ? (Etat fictif et inconnu permettant
d’imaginer les hommes sans Etat ni société ni culture et d’en déduire
ce que l’Etat leur apporte et s’il est nécessaire)

L’Etat est-il inutile ?


Exercice 1 :
Faire une recherche :
a. Quels sont les systèmes qui critiquent l’existence d’un Etat ou
prônent sa réduction au minimum ?
b. Définissez et montrez comment ces systèmes apportent des
réponses aux problèmes de désordre et de partage de ressources.
L’anarchie est l’absence de commandement (an-archie= sans
commandement). Comme conception de la société, l’anarchie s’oppose aux
institutions (Eglise, Etat) qui contrôlent l’individu. Il repose sur
l’individualisme et défend une liberté totale des sujets. Il défend également
une conception communautariste.
L’anarchisme n’implique ni le désordre ni la loi de la jungle. On suppose que
l’Etat crée plus d’inégalités qu’il n’en corrige. Les communautés autogérées
responsabilisent et répondent directement aux besoins d’ordre et de
partage. Dans tous les cas, le travail de tous est nécessaire : La libre
association et la mise en commun du travail répondent aux besoins de tous
qui peuvent se passer de l’Etat, personne n’aura besoin d’être assisté par
l’Etat.
- Le communautarisme repense la liberté des individus dans le contexte
des liens communautaires et culturels des individus.
- Les liens communautaires suffisent à provoquer de l’entraide : ni la
police ni les impôts ne sont nécessaires.
- Le libertarisme prône, au nom de la liberté individuelle, un Etat réduit
au minimum et critique son intervention en matière de justice sociale.
- Rothbard : L’anarchisme libertarien : chacun assure mieux sa survie
lorsqu’il est en lui-même le responsable plutôt qu’en se faisant assister
par l’Etat. (« L’impôt est un vol ») (réf. Texte)
- Stirner : l’unique et sa propriété.
- Proudhon : la libre association plutôt qu’un contrat social global et une
vision fédérative.
- Bakounine : la collectivisation des biens ainsi que la solidarité.

Exercice 2 :
Identifier les arguments d’un texte :
Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune
la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous
n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant […] Ces
clauses bien entendues se réduisent toutes à une seule, savoir l’aliénation totale
de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté. Car premièrement,
chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous, et la condition
étant égale pour tous nul n’a intérêt de la rendre onéreuse aux autres. De plus,
l’aliénation se faisant sans réserve, l’union est aussi parfaite qu’elle peut l’être et
nul associé n’a plus rien à réclamer […] Enfin chacun se donnant à tous ne se
donne à personne, et comme il n’y a pas un associé sur lequel on n’acquière le
même droit qu’on lui cède sur soi, on gagne l’équivalent de tout ce qu’on perd, et
plus de force pour conserver ce qu’on a.
Rousseau, Du contrat social.
Introduction :
Thème général : l’Etat
Champ : liberté- égalité- loi
Problématique : le contrat social est-il juste ? Assure –il- la liberté et l’égalité des
associés ? Ou n’est-il que soumission ? Dans quel sens faut-il comprendre
l’aliénation dont parle Rousseau ?
Thèse : le contrat social n’est juste que s’il renforce la liberté en donnant au peuple,
qui exprime la volonté générale, la position de législateur.
Enoncé du plan DU TEXTE

1. Tous acceptent de se soumettre à l’Etat.


2. Les hommes sont égaux devant la loi. Les obligations et les droits sont les mêmes pour
tous sans exception.
3. Personne n’est au- dessus de la loi : La loi protège de l’oppression.

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