Intro A L EPP Approche Notionelle de L EP
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CONCEPTS VOISINS
L’économie publique en tant que discipline scientifique centrée sur l’étude de l’Etat,
constitue donc un sujet très vaste et diversifié. Elle examine la nature et les
conséquences économiques des prestations, des interventions, du financement, ou
encore de l’organisation de l’Etat. En ce sens, les limites de son domaine sont donc
floues.
L’économie publique, comme discipline universitaire n’englobe pas pour autant tous
les aspects de l’intervention publique. Si cette perspective était bien celle de
l’économie classique telle qu’elle émergea au tournant des XVIII e et XIXe siècles sous
la plume d’Adam Smith, Thomas Malthus et David Ricardo, la discipline économique a
vu progressivement se constituer des spécialités : le commerce international, la
macroéconomie, l’économie du travail, l’économie industrielle, l’économie du
développement ou encore l’économie de l’environnement. Si aucun de ces spécialités
n’ignore le rôle fondamental joué par l’état dans l’économie, l’économie publique s’y
consacre spécifiquement en s’intéressant aux formes les plus caractéristiques de
l’invention publique : la fiscalité, la régulation, les services publics, les assurances
sociales et la redistribution.
Pour étudier ces questions, l’économie publique repose essentiellement sur deux
types d’approche. La première consiste à évaluer les effets des politiques publiques :
c’est l’approche positive. Il s’agit par exemple de mesurer l’impact de la fiscalité sur
l’emploi, sur le temps de travail, sur l’épargne ou l’effet des politiques éducatives sur
les salaires, l’innovation ou la croissance etc. La seconde approche est normative :
elle consiste à définir le type de politique le plus efficace, étant donné les objectifs
fixés par la puissance publique. Il ne s’agit pas de répondre à la question « que doit
faire le gouvernement ? », mais plutôt, comme l’expliquent les économistes Anthony
ATKINSON et Joseph STGLITZ, d’étudier la relation entre les
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instruments à la disposition de l’Etat et les objectifs que se donnent les
citoyens (Atkinson et Stiglitz, 1980). La puissance publique dispose en effet de
nombreux instruments pour intervenir dans l’économie et l’analyse doit se concentrer
sur l’efficacité relative des uns et des autres pour atteindre les objectifs qui leur sont
assignés. L’approche positive et l’approche normative sont complémentaires : il est
en effet nécessaire de comprendre l’impact des différentes mesures possibles pour
pouvoir juger de leur optimalité.
Selon Burdeau Georges (1970), l’Etat est une forme de pouvoir. Sa vision d’être
première est de fournir à l’esprit une représentation de l’assise du pouvoir qui
autorise à fonder la différenciation entre gouvernants et gouvernés sur une autre
base que les rapports de forces.
Au départ absent de ce domaine, l’Etat va prendre une part croissante dans les
questions économiques et sociales. Ses différentes missions et ses moyens d’action
se développement considérablement après la deuxième guerre mondiale. L’apparition
et le développement du rôle de l’Etat donnent lieu à diverses interprétations. Pour
Durkhein, c’est la complexité croissante des sociétés qui justifie la montée de l’Etat.
Dans le l’analyses marxistes, l’Etat est instrument de domination pour les classes
dominantes.
Un des moyens essentiels de l’intervention de l’Etat réside dans son budget, qui
représente un indicateur de l’intensité de son action, car une grande partie des
décisions publiques s’y traduisent en termes de dépenses. Au début du siècle, les
dépenses publiques représentent moins de 10% des richesses créées. L’économie est
alors essentiellement privée et la régulation se fait exclusivement par le marché. Les
crises économiques régulières liées à la surproduction et aux krachs boursiers en sont
l’illustration.
Mais encore doit-on ne pas se contenter d’une définition étroite de l’Etat. Au sens
large, celui-ci inclut les collectivités locales (régions, départements, communes) et les
organismes de sécurité sociale, lesquels par leur action orientent tous, peu ou prou,
les décisions des agents économiques. C’est d’ailleurs la logique de l’Etat au sens
large qui est suivie par le célèbre Pacte de stabilité et de croissance pour définir les
déficits publics acceptables à l’échelle de la zone euro.
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Aujourd’hui les dépenses budgétaires de l’Etat central au Cameroun représentent à
elles seules environ 22% du PIB (en 2012/2013). L’influence économique de l’Etat est
donc considérable sur l’activité économique. Il s’efforce ainsi d’orienter les intérêts
individuels des agents économiques dans le sens de l’intérêt général par le biais de
politiques économiques.
Par Etat nous entendons en général, l’ensemble des Pouvoirs publics d’une action,
constitutionnellement organisés ainsi que les administrations de tous niveaux qui en
dépendent (J.Benard).
Un niveau particulier des Pouvoirs publics distingué des autres n’est pas visé : l’Etat
central en au Cameroun par opposition aux collectivités territoriales décentralisées,
ou l’Etat fédéré au Nigeria, en face du Gouvernement fédéral ; mais bien au contraire
l’ensemble de ces organismes liés par une hiérarchie plus ou moins forte, mais
donnant toujours la prééminence aux Pouvoirs Publics nationaux.
Cependant l’analyse du rôle économique de l’Etat exige que l’on s’interroge de plus
près sur les rapports avec les autres agents économiques et notamment les individus
consommateurs-producteurs, considérés ici comme citoyens, domaine où théorie
économique et politologie se rejoignent, mais aussi de façon plus empirique sur les
administrations publiques qui mettent en œuvre ses décisions économiques.
Nous ne nous proposons pas de traiter ici des fondements ni des justifications
sociales, politiques et juridiques de l’Etat ; mais seulement de retenir ce qui concerne
ses rapports économiques avec les individus citoyens de la nation où l’Etat exerce ses
pouvoirs.
A cet égard on peut distinguer quatre notions-types d’Etat, selon les rapports avec les
citoyens que les théoriciens lui reconnaissent : l’Etat « souverain » l’Etat
« république », l’Etat « de classe « et l’Etat «conglomérat ».
1) L’Etat-souverain
Selon la convention de l’Etat-souverain, celui-ci est une entité distincte des citoyens
garant et gestionnaire des intérêts de la nation, eux-mêmes conçus comme distincts
et supérieurs aux intérêts des citoyens. L’Etat est ainsi l’interprète naturel de l’intérêt
général (dans le cadre national) qui s’impose à tous.
Il en résulte que l’Etat est considéré comme un agent non seulement distinct des
individus citoyens, mais supérieur à ceux-ci.
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7. Que la Constitution soit un acte juridique explicité comme dans la plupart des nations
contemporaines ou qu’elle résulte d’un en semble de lois et de traditions fondamentales unanimement
respectées comme au Royaume-Uni.
- Une première catégorie est formée par les entreprises de droit privé, dont le
capital action est tout ou en majeure partie aux mains de l’Etat, soit par ce qu’il
les a créées, soit par ce qu’elles ont été nationalisées. Même si les pouvoirs
publics peuvent exercer un contrôle sur elles, en raison de leur participation
financière, ces firmes sont assimilables à des entreprises privées parce qu’elles
vendent des biens ou services privés tels que des voitures ou des services
bancaires et parce qu’elles sont gérées avant tout selon les principes
commerciaux qui prévalent dans les sociétés privées, à savoir en priorité la
recherche d’un profit.
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rentabilité, des objectifs de redistribution, d’emploi, de développement régional
ou encore de respect de normes de qualité particulières.
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I. Par « biens » nous entendrons par la suite indistinctement les biens matériels et les services dotés
d’utilité et de rareté, qui, de ce fait, sont seuls justiciables d’affections institutionnelles et, donc, de
calcul économique.
Dans ces conditions, l’Etat apparait comme une organisation sans véritable fonction
de comportement commun et stable, autrement dit comme un « conglomérat » au
sens de la théorie de l’équipe de Th. Groves (1973), mais où l’on peut essayer de
dégager des situations de jeux de stratégie et donc des fonctions de réaction des
principaux joueurs et, parfois, des équilibres en résultant.
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L’Etat exerce ses diverses activités, économiques notamment, par des organisations
couramment appelés »Administrations publiques ». Nous en préciserons la liste en
nous conformant à la nomenclature internationale normalisée des Comptabilités
nationales de 1973 (SECN), puis nous rappellerons comment le SECN définit les
activités no-marchandes de ces Administrations.
-les Administrations publiques centrales (APUC) notamment l’Etat central (Etat fédéral
dans un système fédéral), et les autres organismes publics centraux (ainsi les
Etablissements publics administratifs nationaux, les Bureaux et Agences fédéraux
américains…) ;
-Les Administrations publiques locales (APUL), Etats locaux dans les systèmes
fédéraux (« States »aux Etats-Unis, « Landers » en RFA, « Cantons » en suisse) ;
collectivités territoriales (Régions et Département en France, Comtés et Districts aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni) ; Collectivités locales ; Municipalités, Syndicats
intercommunaux, etc. ; Etablissements publics administratifs locaux ;
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1. L’activité d’affectation (en anglais « allocation ») des ressources pour la production
de biens publics. L’Etat est alors considéré comme un agent producteur de biens à
l’aide de ressources. Nous verrons qu’il faut distinguer parmi ces biens qui sont
publics non-marchands par nature (les « biens collectifs ») et ceux qui ne le sont que
par décision institutionnelle (les « biens privatifs » publicisés). La gestion optimale de
cette activité pose essentiellement des problèmes d’efficacité comme pour toute
production.
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12. Ce qu’ont fait par exemple les acteurs du Modèle Agora,(1978), « Le modèle AGORA : contribution à
l’analyse des relations entre productions marchandes et productions non marchandes », Rapport
CEPREMAP, M. Fontaine, P. Naveau, C. Rybak, I. Peaucelle, P. Petit et Y. Saillard.
Un des grands problèmes que nous rencontrerons est de savoir s’il est légitime du
point de vue théorique d’étudier séparément ces trois activités en question et
notamment leurs conditions d’optimalité, ou au contraire de n’envisager ces
conditions que de façon conjointe en raison de l’interdépendance étroite des dites
activités. R. Musgrave et bon nombre de spécialistes de l’économie publique ont
tendance à privilégier la première attitude situant ainsi leurs analyses dans un cadre
d’équilibre partiel. P.A. Samuelson et les auteurs familiers de l’économie de bien être
mettant en relief l’interdépendance et raisonnent en termes d’équilibre général. D’un
point de vue théorique la seconde approche nous semble préférable et nous y aurons
recours pour les analyses les plus générales où affectation et redistribution sont
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intimement liées. Cependant lorsque ces domaines seront suffisamment distincts par
exemple dans des analyses de court terme des fonctions d’utilité collective
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Références
2.