Séance de TD 2 - La Règle de Droit

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Séance de TD 2 : la règle de droit (1)

J’ai récemment changé de groupe de TD, je ne n’étais donc pas présente à votre
premier cours. Étant redoublante j’ai repris mes méthodes de TD de l’année dernière
je ne sais pas si elle coïncide totalement avec les vôtres je tacherais donc de récupérer
vos conseils et/ou méthodes du premier cours pour le prochain TD.
Merci de votre compréhension.

exercice 1 :

L'identification des règles de droit repose sur des critères essentiels qui doivent être
pertinents pour assurer la justesse et la légitimité des décisions juridiques. Les critères
d'identification des règles de droit peuvent varier en fonction du système juridique en
question, mais certains principes fondamentaux sont universellement reconnus.

Tout d'abord, la source formelle du droit est un critère crucial pour déterminer la
validité d'une règle de droit. Dans de nombreux systèmes juridiques, la loi écrite est la
principale source du droit et revêt une autorité supérieure. Ainsi, l'identification d'une
règle de droit doit se faire en vérifiant sa conformité avec les textes législatifs en
vigueur.
Or il existe d’autres source du droit :
- La jurisprudence qui constitue également une source importante du droit
(notamment dans les systèmes de common law). L'analyse des décisions des
juges permet d'identifier les règles de droit en vigueur et d'interpréter leur
portée et leur application dans des contextes spécifiques.
- Par ailleurs, les principes généraux du droit et la doctrine juridique (écrit et
recherche scientifique) peuvent également servir de critères d'identification des
règles de droit. Ces principes, bien que non écrits, sont reconnus comme des
normes juridiques essentielles qui guident l'interprétation et l'application du
droit.

En somme, la pertinence des critères d'identification des règles de droit réside dans
leur capacité à assurer la légitimité, la cohérence et la prévisibilité du droit. En
s'appuyant sur des sources formelles, la jurisprudence, les principes généraux du droit
et la doctrine juridique.

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exercice 2 :

cf annotation sur fascicule


- L’arrêt accepte de léguer le testament à la maîtresse du défunt alors même
qu’elle avait cessée d’entretenir une relation avec lui avant sa mort (suite à ses
problèmes d’argent)
- La solution retenue dans cet arrêt n’est pas la première dans ce sens, elle a été
précédée de la décision de la cour de cassation du 03 février 1999 n°96-11.946
Elle va néanmoins à l’encontre de la décision de la cour de cassation du 04
novembre 1982 n° 81-15.738

exercice 3 :

- (6) “tu ne tueras point” : article 222-1 du code pénal “Le fait de donner
volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de
réclusion criminelle”
- (8) “tu ne déroberas point” : article 311-1 du code pénal “Le vol est la
soustraction frauduleuse de la chose d'autrui.”
- (9) “tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain” : article
434-14 du code pénal “Le témoignage mensonger est puni de sept ans
d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende”

FICHE D’ARRÊT

*Les faits : La Société d'investissement et de gestion de la Caisse centrale de


réassurance (SIG de CCR), propriétaire d'une résidence avec des appartements donnés
en location, a installé un système de clôture électrique avec digicode restreignant
l'accès à la résidence. Des locataires, pour des motifs religieux, ont demandé
l'installation d'une serrure mécanique en plus du système électrique et la remise de
clés pour accéder à la résidence.

*La procédure : Arrêt rendu en référé par la cour d'appel de Paris le 27 octobre 2000.
Cassation de l'arrêt par la Cour de cassation, renvoi de l'affaire devant la cour d'appel
de Versailles.

*Les thèses en présence : Les locataires invoquent la liberté de culte garantie par la
Constitution et des textes supranationaux pour demander l'installation d'une serrure
mécanique et la remise de clés. La bailleresse soutient que ces pratiques religieuses ne
font pas partie du contrat de bail et ne lui imposent aucune obligation spécifique.

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*La question de droit : Les pratiques religieuses des locataires peuvent-elles imposer
au bailleur l'installation d'une serrure mécanique et la remise de clés, au-delà des
dispositions du contrat de bail ?

*La solution : La Cour de cassation casse et annule l'arrêt de la cour d'appel de Paris.
L'affaire est renvoyée devant la cour d'appel de Versailles.

*La portée : Les pratiques religieuses des locataires ne peuvent imposer au bailleur
des obligations supplémentaires non prévues dans le contrat de bail. La liberté de culte
ne peut pas justifier des demandes qui ne relèvent pas du champ contractuel établi
entre les parties.

exercice 4 :

Les mutations rencontrées dans les rapports entretenus entre le droit, la morale et la
religion sont d'une importance cruciale dans le domaine juridique contemporain.

Historiquement, ces trois domaines étaient étroitement liés, ils s'influençaient


mutuellement et avaient un impact important sur les normes et les valeurs de la
société. Par exemple, à l’époque de l’empire les juridictions pouvaient être
ecclésiastiques donc sous le contrôle de l’église. Le droit à par ailleurs longtemps été
guidé par la morale religieuse, l’adultère était jusqu’en 1975 un délit pénal.

Cependant, au fil du temps, des changements significatifs ont été observés, marquant
une évolution dans la façon dont ces domaines interagissent et s’influencent. .
Tout d'abord, il est essentiel de noter que la morale et la religion ont longtemps été
considérés comme des sources de droits qui tentaient d’être conformes aux valeurs de
la société de l’époque.

Pour autant il est crucial de les distinguer, alors que le droit est un système de règles
formelles et institutionnalisées, la morale se réfère à un ensemble de principes
éthiques et de valeurs personnelles, et la religion constitue un cadre spirituel et
transcendant. Traditionnellement, ces trois instances influencent les comportements
individuels et collectifs, qui contribuent à la régulation de la société et à la cohésion
communautaire.

Cependant, avec la modernisation et la sécularisation croissante des sociétés


occidentales, les rapports entre le droit, la morale et la religion ont connu des
mutations significatives. Par exemple, la laïcisation des États a conduit à une

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séparation plus nette entre le droit et la religion, limitant l'influence religieuse sur les
normes juridiques.
De même, l'individualisation croissante des sociétés a renforcé l'importance de la
morale personnelle au détriment des normes morales traditionnelles héritées de la
religion. Par exemple, la dépénalisation de l’IVG par la loi Veil du 17 janvier 1975,
est totalement contraire à la morale religieuse mais était nécessaire pour s'adapter aux
nouvelles normes morales et aux nouveaux mœurs de la société.

En outre, on observe également une diversification des sources normatives, avec


l'émergence de nouveaux discours éthiques dans le domaine du droit, tels que les
droits de l'homme, l'éthique environnementale ou l'éthique des affaires. Ces évolutions
reflètent une redéfinition des frontières entre le droit, la morale et la religion, mettant
en lumière la complexité croissante des normes et des valeurs dans les sociétés
contemporaines.

En conclusion, les mutations dans les rapports entre le droit, la morale et la religion
témoignent des profonds changements sociaux et culturels qui caractérisent notre
époque. Ces évolutions soulignent la nécessité d'une réflexion continue sur les
fondements et les limites de ces sphères normatives, afin de promouvoir une société
juste et éthique, tout en respectant la diversité des croyances et des valeurs qui la
composent.

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