Cours Et TDs D'economie Et Organisation Des Entreprises - LKGG - 111949
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i
Table des matières
1 Les déterminants 1
1.1 Déterminant d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Déterminant d’ordre supérieur (n ≥ 3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Propriétés du déterminant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Application du déterminant au calcul de l’inverse d’une matrice . . . . . . . . . 3
1.4.1 Calcul pratique de l’inversible d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.5 Méthode de Sarrus :Calcul des déterminants d’ordre 3 . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.6 Application du déterminant dans la résolution des systèmes linéaires . . . . . . . 5
2 Systèmes linéaires 7
2.1 Principe de la méthode de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Quelques exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4 Formes quadratiques 23
4.1 Généralités sur les formes linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Formes bilinéaires symétriques et formes quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2.2 Orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3 Réduction des formes quadratiques (méthode de Gauss) . . . . . . . . . . . . . . 25
ii
Chapitre 1
Les déterminants
1 3
Exemple : = (1 × 4) − (2 × 3) = −2.
2 4
1
a11 a12 a13
a22 a23 a12 a13 a12 a13
∆ = a21 a22 a3 = (−1)1+1 a11 + (−1)2+1 a21 + (−1)3+1 a31 .
a31 a33 a32 a33 a22 a23
a31 a32 a33
∆ = (a11 a22 a33 − a11 a32 a23 ) − (a21 a12 a33 − a21 a32 a23 ) + (a31 a12 a23 − a31 a22 a13 ).
∆ = a11 a22 a33 + (a31 a12 a23 − a11 a32 a23 ) − (a21 a12 a33 − a21 a32 a23 ) − a31 a22 a13 ).
3 1 1
Exemple : Calculer ∆ = 2 −1 1 .
−1 1 −2
−1 1 1 1 1 1
∆=3 −2 −
1 −2 1 −2 −1 1
∆ = 7.
2
1.4 Application du déterminant au calcul de l’inverse d’une
matrice
Théorème 1 : Soit A une matrice carrée d’ordre n sur R ou C.
Alors, A est inversible ssi dét(A)6= 0.
De plus, dét(A−1 )= (dét(A))−1
=⇒ (det(A))In = A ×t Com(A).
Exemple
Résolution
−2 4
• dét(A)= 4 − 6 = −2 6= 0. Donc A est inversible. Calculons Com(A)= .
−3 1
1 1 4 −3
A−1 = ×t Com(A) = .
det(A) 2 −2 1
3
3 1 1 3 1 1
• dét(C)= 2 −1 1 = −1 −2 0 où L2 ←− L2 − L1 et L3 ←− L1 + L2 + L3 .
−1 1 −2 4 1 0
−1 −2
dét(A)= (−1)1+3 ∆13 = = −1 + 8 = 7 6= 0. Donc A est inversible. Calculons
4 1
−1 1 2 1 2 −1
+ − +
1 −2 −1 −2 −11
1 1 3 1 3 1
−
Com(A)= + −
1 −2 −1 −2 −1 1
1 1 3 1 3 1
+ − +
−1 1 2 1 2 −1
1 3 1 1 3 2
1
Com(A)= 3 −5 −4. Ainsi A−1 = 3 −5 −1 .
7
2 −1 −5 1 −4 −5
dét(A)= [(a11 a22 a33 ) + (a23 a32 a13 ) + (a31 a12 a23 ] − [(a13 a22 a31 ) + (a23 a32 a11 ) + (a33 a12 a21 )].
3 1 1
Exemple : 2 −1 1 = (6 + 2 − 1) − (1 + 3 − 4) = 7
−1 1 −2
3 1 1
2 −1 1.
4
1.6 Application du déterminant dans la résolution des sys-
tèmes linéaires
Rappel : Tout système linéaire (S) admet une écriture matricielle.
(S) : AX = B où A est une matrice, B une matrice colonne et X une matrice colonne
inconnue.
Exemple :
2x − y = 3 2 −1 x 3
⇐⇒ = .
5x + 3y = 4 5 3 y 4
La matrice A est appelée matrice du système.
Soit (S) : AX = B un système linéaire
d’ordre n.
a11 a12 · · · a1n b1 x1
21 a22 · · · a2n
a b x
2 2
Posons A = . . = (c ,
1 2c , · · · , cn ), B = . = (b) et X = . .
.. .. .. ..
an1 an2 · · · ann bn xn
Si dét(A)6= 0, alors le système (S) nous donne
AX = B =⇒ A−1 AX = A−1 B =⇒ X = A−1 B.
Le système est alors dit de Gramer et possède une unique solution (x1 , x2 , · · · , xn ) donnée
par :
det(b, c2 , · · · , cn ) ∆x1
x1 = =
det(c1 , c2 , · · · , cn ) ∆
det(c1 , b, c3 , · · · , cn ) ∆x2
x2 = =
det(c1 , c2 , · · · , cn ) ∆
..
.
det(c1 , c2 , · · · , cn−1 , b) ∆xn
x1 = = .
det(c1 , c2 , · · · , cn ) ∆
dét(S)= ∆ = 7 6= 0. Donc (S) est de Cramer. Ainsi, (S) admet une solution :
4 1 1 4 1 1
∆x 1 1
x= = 7 −1 1 = 3 −2 0 où L2 ←− L2 − L1 et L3 ←− L3 − 2L2 .
∆ 7 7
−9 1 −2 5 −1 0
1 3 −2
x= = 1.
7 5 −1
5
3 4 1 3 4 1
∆y 1 1
y= = 2 7 1 = −1 3 0
∆ 7 7
−1 9 −2 3 5 0
1 −1 3 −14
y= = = 2.
7 3 5 7
3 1 4 3 0 5
∆z 1 1
z= = 2 −1 7 = 3 0 11
∆ 7 7
1 1 −9 1 0 −2
1 5 11 21
z= = = 3.
7 1 −2 7
6
Chapitre 2
Systèmes linéaires
Resolution
x+y+z =0 x+y+z =0
x+z =0 x = −z
(S) x + 2y + z = 0 =⇒ y = 0 ←− L2 − L1 =⇒ =⇒
y=0 y=0
2x + 3y + 2z = 0 y = 0 ←− L2 − L1
7
SR3 = {(x, 0, −x)/x ∈ R}.
Exemple 2:
x+y+z+t=4
x+y+z+t=4
x+y+z+t=4
x−y+z−t=1 −2y − 2t = −3
2x + 2z + 2t = 9
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
x+y−z+t=2
−2z = −2
2y + 2t = 3
3x + y + z + t = 3 −2x − 2z − 2t = −9 2z = 2
x+y+z+t=4
x+y+z+t=4
2x + 2z + 2t = 9 2x + 2z + 2t = 9
⇐⇒ ⇐⇒
−2z = −6
z=3
z=1 z=1
x − y + 2z = 9 x − y + 2z = 9 z=3
=⇒ y − 3z = −11 =⇒ y − 3z = −11 =⇒ y = −11 + 9 = 2
4x − 5z = −23 z=3 9−2−2×3=1
Exemle 4
5x − y + 2z − t = 7 x − 3y − 6z + 5t = −1
2x + y + 4z − 2t = 4 ou 1 =⇒ 5x − y + 2z + t = 7
x − 3y − 6z + 5t = −1 2x + y + 4z − 2t = 1
x − 3y − 6z + 5t = −1 x − 3y − 6z + 5t = −1
=⇒ 14x + 32z + 24t = 12 =⇒ 7y + 16z − 12t = 6
7y + 16z − 12t = 6 ou 3 7y + 16z − 12t = 3
x − 3y − 6z + 5t = −1 x − 3y − 6z + 5t = −1
Si 4 =⇒
7y + 16z − 12t = 6 y = 1 (6 − 16z − 12t)
7
1
x − 3 × (6 − 16z − 12t) + 6z − 5t = −1
7
1
=⇒ y = (6 − 16z − 12t)
7
x = 11 − 6 z + 1 t
7 7 7
8
11 6 1 1
SR4 = {( − z + t, (6 − 16z − 12t), z, t)/z, t ∈ R}.
7 7 7 7
x − 3y − 6z + 5t = −1
Si 1 7y + 16z − 12t = 6
7y + 16z − 12t = 3
SR4 = ∅.
9
Chapitre 3
Résolution
10
1 1 1:1 0 0 1 1 1:1 0 0 1 1 1:1 0 0
1 3 2 : 0 1 0 =⇒ 0 2 1 : −1 1 0 =⇒ 0 1 0 : −1 0 1
1 2 1:0 0 1 0 1 0 : −1 0 1 0 2 1 : −1 1 0
1 1 1:1 0 0 1 1 0 : 0 −1 2 1 0 0:1 −1 1
=⇒ 0 1 0 : −1 0 1 =⇒ 0 1
0 : −1 0 1 =⇒ 0
1 0 : −1 0 1
0 0 1 : 1 1 −1 0 0 1:1 1 −2 0 0 1:1 1 −2
1 −1 1
Donc P −1 =
−1 0 1
1 1 −2
La méthode de Gauss permet également l’inversion de matrice (M/I) −→ (I/M −1 ).
3) Déterminons N = P −1 M P
1 −1 1 1 2 −3 1 1 1
N =
−1 0 1 4 −5 1 3 2
1
1 1 −2 0 2 −2 1 2 1
0 0 0 1 1 1
N =
−1 0 1 1 3 2
2 2 −4 1 2 1
0 0 0
N =
0 1 0
0 0 2
0 2 −2 1 0
1 2 −3 1 1
1 4 −5 3 = 3 = v.
f (v) = M v =
0 2 −2 2 2
1 2 −3 1 2
f (w) = M w =
1 4 −5 2 = 4 = 2w.
0 2 −2 1 2
11
1 2 −3
5) La matrice de f dans B est :A = 1 4 −5
0 2 −2
Dans la base B, la matrice de f est diagonale. On constate de plus que la matrice de f dans
B est égale à N . Ce qui nous permet de retrouver la formule de changement de base.
f (u) = λu.
f (u) = λu.
Dans ce cas on dit que u est un vecteur propre de f associé à la valeur propre λ.
L’ensemble des valeurs propres de f est appelée spectre de f . On le note Sp(f ).
L’ensemble Eλ = {u ∈ E/f (u) = λu} s’appelle sous espace propre associé à la valeur propre
λ.
3 1 1
Exemple : Soit la matrice réelle suivante. M =
1 3 1
1 1 3
Vérifions que 5 est une valeur propre de M .
Pour ce faire nousallons résoudre le système M u = 5u où u = (x, y, z).
3x + y + z = 5x −2x + y + z = 0
M u = 5u ⇐⇒ x + 3y + z = 5y ⇐⇒ x − 2y + z = 0
x + y + 3z = 5z x + y − 2z = 0
x − 2y + z = 0 x − 2y + z = 0
x − 2y + z = 0
⇐⇒ −2x + y + z = 0 ⇐⇒ −3y + 3z = 0 ⇐⇒
z=y
x + y − 2z = 0 3y − 3z = 0
⇐⇒ x = y = z.
12
x x 1
u=
y = x = x 1.
z x 1
1 1
On peut prendre alors u = (1, 1, 1) et on a M = 1 = 5 1. Comme u 6= 0, alors 5 est
1 1
une valeur propre de M et u est un vecteur associé.
Montrons que v = (−1, 1, 0) est un vecteur propre de M
3 1 1 −1 −2 −2
Mw =
1 3 1 1 = 2 = 2 2 = 2v.
1 1 3 0 0 0
13
f − XidE ou de M − XIn . On note Pf ou PM .
Exemple
: Considérons
f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est :
3 1 1
M =1 3 1
1 1 3
3−X 1 1 5−X 1 1
Pf (X) = det(M − XIn ) = 1 3−X 1 = 5−X 3−X 1 = (5 −
1 1 3−X 5−X 1 3−X
1 1 1 1 1 1
X) 1 3 − X 1 = (5 − X) 0 2 − X 1 . Donc
1 1 3−X 0 0 2−X
.
Proposition
1. Deux matrices carrées sont dites semblables lorsqu’elles ont le même polynôme caracté-
ristique. Ainsi, A et B sont semblables =⇒ ∃P , une matrice telle que B = P −1 AP .
2. Les valeurs propres λi de f sont les racines de son polynôme caractéristique.
3. Si K = C alors f ou M admet n valeurs propres distinctes ou non.
4. Si Si K = R alors f ou M admet au plus m valeurs propres.
Définition Soit λ une valeur propre de Sp(f ). On appelle Multiplicité de λ, l’ordre de
multiplicité de λ dans Pf .
Exemple : Pf (X) = (5 − X)(2 − X)2 . Déterminons les valeurs propres de f .
Pf (X) = 0 ⇐⇒ (5 − X)(2 − X)2 = 0 ⇐⇒ X = 5 ou X = 2.
5 et 2 sont les valeurs propres de f .
14
Propriétés Si f admet n valeurs propres (dim E = n) 2 à 2 distinctes alors f est diagona-
lisable. De plus,
dim(Eλi ) = dim(f − λIdE ) = 1.
2 0 4
Exemple : A =
3 −4 12
1 −2 5
2−X 0 4
• Le polynôme caractéristique de A. PA (X) = 3 −4 − X 12
1 −2 5−X
Comme A possède 3 valeurs propres distinctes 2 à 2 et comme A est d’ordre 3 alors A est
diagonalisable.
• Recherche des sous-espaces propres.
?E0
u1 = (x, y, z) ∈ E0 ⇐⇒ Au =
0
2x + 4z = 0 x = −2z
x = −2z
3x − 4y + 12z = 0 ⇐⇒ 3x − 4y + 12z = 0 =⇒
y = 3 z/ z ∈ R
2
x − 2y + 5z = 0 x − 2y + 5z = 0
3
u1 = (−2z, z, z) = z(−4, 3, 2).
2
−4 −4
E0 = V ect{ 3 }. Donc E0 est engendré par le vecteur 3 .
2 2
?E1
2 = (x, y, z) ∈ E1 ⇐⇒ Au =
u u
2x + 4z = x
x + 4z = 0
x = −4z x = −4z
3x − 4y + 12z = y ⇐⇒ 3x − 4y + 12z = 0 =⇒ −2y = 0 =⇒ y=0
x − 2y + 5z = z x − 2y + 4z = 0 z∈R z∈R
u2 = (−4z, 0, z) = z(−4, 0, 1).
15
−4
0 }.
E1 = V ect{
1
?E2
u3 = (x, y, z) ∈ E2 ⇐⇒ Au =
2u
2x + 4z = 2x
z = 0
z=0 z=0
3x − 4y + 12z = 2y ⇐⇒ 3x − 6y + 12z = 0 =⇒ =⇒ x = 2y
3x − 6y = 0
x − 2y + 5z = 2z x − 2y + 3z = 0 y∈R
u3 = (2y, y,0) = y(2, 1, 0).
2
E2 = V ect 1 .
0
Nous savons que si Sp(f ) = {λ1 , · · · , λp } et si Bλi est une base de Eλi pour i = 0, · · · , p
alors la réunion ∪pi=1 Bλi est une famille libre de E.
Donc (u1 , u2 , u3 ) est libre et comme dim E = 3 alors (u1 , u2 , u3 ) est une base.
Ainsi, nous avons obtenu ici une base de E formée de vecteurs propres de f.
0 0 0
Donc, f est diagonalisable et dans cette base la matrice de f est : D =
0 1 0
0 0 2
1 ≤ dimEλ ≤ α.
Exercice
−5 3 5
1) On considère A =
−5 −7 5
−5 −5 3
A est-elle diagonalisable ? Si
oui, la diagonaliser.
2 3 −2
2) Même question avec B = −1 4 −1
−1 5 −1
Résolution
3 5 −5
A= −5 −7 5
−5 −5 3
16
∗ Le polynôme caractéristique
3−X 5 −5
PA (X) = −5 −7 − X 5
−5 −5 3−X
PA (X) = −X 3 − X 2 + 8X + 12.
PA (X) = 0 =⇒ -2 est une racine de PA (X) =⇒ −2 ∈ Sp(A). D’où
PA (X) = (X + 2)(aX 2 + bX + c). Par une division euclidienne, on obtient PA (X) = (X +
2)(−X 2 + X + 6).
PA (X) = 0 ⇐⇒ X = −2 ou X = 3. Ainsi, PA (X) = (X + 2)(X − 3)(X + 2).
Alors Sp(A) = {−2, 3}.
∗ Recherche des sous espaces propres.
?E−2
u = (x, y, z) ∈ E−2 ⇐⇒ Au = −2u
3x + 5y − 5z = −2x 5x + 5y − 5z = 0
−5x − 7y + 5z = −2y ⇐⇒ −5x − 7y + 5z = 0
−5x − 5y + 3z = −2z −5x − 5y + 5z = 0
u = (y − z, y, z) = y(1, 1, 0) + z(−1, 0, 1).
1 −1
E−2 = V ect 1 0 .
0 1
?E3
u = (x, y, z) ∈ E3 ⇐⇒ Au = 3u
3x + 5y − 5z = 3x y=z
y=z
−5x − 7y + 5z = 3y ⇐⇒ 5x − 10y + 5z = 0 ⇐⇒
x = −y
−5x − 5y + 3z = 3z −5x − 5y = 0
u = (−z, z, z) = z(−1, 1, 1).
−1
E3 = V ect 1 .
1
Comme 3 est de multiplicité 1 on a dim E3 = 1. Donc A est diagonalisable.
? Diagonalisons A.
Soit B = {u1 , u2 , u3 } une base de diagonalisation. La matrice de f dans cette base est
17
−2 0 0
M =
0 −2 0
0 0 3
1 −1 −1
La matrice de passage est P =
1 0 1
0 1 1
2 3 −2
Pour B = −1 4 −1
−1 5 3 − 1
2 3 −2
1) Vérifions si B est diagonalisable. PB (X) = −1 4 −1
−1 5 3 − 1
PB (X) = −X 3 + 5X 2 − 8X + 4.
Sp(B) = {1, 2}
.
? Recherche des sous-espaces propres :
?E2
u = (x, y, z) ∈ E2 ⇐⇒ Au =
2u
2x + 3y − 2z = 2x 3y − 2z = 0 y = 2z
−x + 4y − z = 2y ⇐⇒ −x + 2y − z == 0 ⇐⇒ 3
1
x = z/z ∈ R
−x + 5y − z = 2z −x + 5y − 3z = 0 3
1 2
u = z( , , 1).
3 3
1
E2 = V ect 2.
3
18
k
λ1 0 λk1 0
. ..
.. = ... ..
Ak = P Ak P −1 avec Dk =
. .
k
0 λn 0 λn
Théorème
Soit Sp(f ) = {λ1 , · · · , λp }, le spectre de f ou de M . Alors f ou M est diagonalisable ssi le
polynôme
uf = (X − λ1 )(X − λ2 ) · · · (X − λp )
est annulateur de f ou de M :
(M − λ1 I)(M − λ2 I) · · · (M − λp I) = 0.
19
Donc B n’est pas diagonalisable.
3.2.3 Trigonalisation
Soit f ∈End(E) dont la matrice
M est triangulaire supérieure dans la base B = (e1 , e2 , · · · , en )
a11 a12 · · · a1n
22 · · ·
0 a a2n
avec M = .
.. .
..
0 0 · · · ann
On a n
Y
Pf (X) = |M − XI| = (aii − X).
i=1
Définition
• Un endomorphisme f est trigonalisable si il existe une Base B dans laquelle la matrice de
f est triangulaire supérieure. Posons la base B = (e1 , e2 , · · · , en ).
f (e1 ) = a11 e1
f (e2 ) = a12 e1 + a22 e2
f (e3 ) = a13 e1 + a23 e2 + a33 e3
..
.
f (en ) = a1n e1 + a2n e2 + a3n e3 + · · · + ann en .
• La matrice M est trigonalisable si il existe une matrice P inversible telle que P −1 M P soit
triangulaire supérieure.
Théorème
Soit f un endomorphisme de E. Alors, f est trigonalisable ssi le polynôme caractéristique
de f ou de M est scindé.
Yn
n
Pf (X) = (−1) (X − λi ) avec α1 + α2 + · · · + αp = n.
i=1
−4 0 −2
Exemple : Soit A = 0 1 0 .
5 1 3
A est-elle trigonalisable
? Si ouinous allons la trigonaliser.
−4 0 −2
Résolution A = 0 1 0
5 1 3
? Pf (X)
−4 − X 0 −2
−4 − X −2
PA (X) = 0 1−X 0 = (1 − X)
5 3−X
5 1 3−X
20
−1 −2
PA (X) = (1 − X)(2 + X) = (1 − X)2 (2 + X).
1 3−X
Sp(A) = {−2, 1}.
PA est scindé donc A est trigonalisable.
• Recherchons une matrice de passage P telle que P −1 AP triangulaire de la forme.
1 a b
T =
0 1 c
0 0 −2
Soit u1 = (x, y,z) ∈ E tel que f (u1 ) = u1 .
4x − 2y = x
−5x = 2z −5y = 2z
Au1 = u1 =⇒ y=y ⇐⇒ ⇐⇒
y+z =z y=0
5x + y + 3z = z
2
u1 = ( z, 0, z), si on prend z = 5, on a.
5
−2
u1 =
0 .
21
−2 0 0 1 1 1
D’où P =
0 3 2 et M = 0 1 2
5 1 3 0 0 −2
22
Chapitre 4
Formes quadratiques
Proposition
Soit E un espace de dimension n, muni d’une base B = {e1 , e2 · · · , en }. Soit f une forme
n
X n
X
bilinéaire sur E. Considérons deux facteurs : x = xi e i , y = yj ej
i=1 j=1
n
X n
X
f (x, y) = f ( xi e i , yj ej )
i=1 j=1
n X
X n
f (x, y) = xi yj f (ei , ej )
i=1 j=1
n X
X n
f (x, y) = xi yj aij avec f (ei , ej ) = aij ∈ R.
i=1 j=1
Ainsi, on pose M = (aij ) et on l’appelle la matrice de f .
23
Notation
x1
x
2
Si les vecteurs x et y sont respectivement désignés par les matrices colonnes X = . et
..
xn
y1
y
2
Y = . dans la base B, on a : f (x, y) = t X.M.Y .
..
yn
Formule de changement de base
Soit B1 = (e1 , e2 , · · · , en ) et B2 = (u1 , u2 , · · · , un ) deux bases de E et f une forme bilinéaire
t
sur E. Si M et N sont les matrices de f respectivement dans B1 et B2 , alors on a N = X.M.Y .
où P est la matrice de passage de B1 à B2 .
4.2.1 Généralités
Définition :
• On appelle forme bilinéaire symétrique (f.b.s) sur E, toute forme bilinéaire sur E vérifiant
pour f : E × E −→ K.
∀(x, y) ∈ E × E : f (x, y) = f (y, x).
• On appelle forme quadratique sur E, toute application q : E −→ K telle qu’il existe une
forme bilinéaire symétrique f sur E vérifiant
∀x ∈ E, q(x) = f (x, x).
L’ensemble des formes quadratiques sur E forme un espace vectoriel.
Théorème
A toute forme quadratique q sur E, on fait correspondre une et une seule f.b.s sur f (et
inversement) donnée par une des identités suivantes appelée formule de polarisation.
1
• f (x, y) = [q(x + y) − q(x) − q(y)]
2
1
• f (x, y) = [q(x) + q(y) − q(x − y)]
2
1
• f (x, y) = [q(x + y) − q(x − y)]
2
Ecriture matricielle
La matrice d’une f.b.s dans une base donnée est une matrice symétrique c’est-à-dire t M =
M.
24
Remarque : Si f est une f.b.s sur E et x, y ∈ E ; M est une matrice de f dans une base
de E. On a f (x, y) =t XM Y =t Y M X.
La matrice d’une forme quadratique dans une base donnée est la matrice de la forme bili-
néaire symétrique associée : q(x) =t XM X.
n
X
Ecriture de q(x) dans une base B Soit x = xi ei où (e1 , e2 , · · · , en ) est une base de
i=1
E ; soit q une forme quadratique sur E. On a :
Xn X
q(x) = aij x2i + 2 aij xi xj
i=1 1≤i<j≤n
Ainsi, on appelle forme quadratique sur E, toute polynome homogène de deg(2).
4.2.2 Orthogonalité
On dit que deux vecteurs x et y sont orthogonaux pour une f.b.s si f (x, y) = 0.
On note x ⊥ y.
L’orthogonal d’une partie de A de E pour est A = {x ∈ E/f (x, a) = 0, ∀a ∈ A}
Définition : Le noyau d’une forme quadratique est l’ensemble
N = {x ∈ E/f (x, y) = 0, ∀y ∈ E} = E ⊥ .
Définition : Cône isotrope
• Un vecteur x est dit isotrope pour une forme quadratique si q(x) = 0.
• L’ensemble des vecteurs isotropes est appelé cône isotrope.
Définition : dim E fini
On dit qu’une forme quadratique q est non dégénérée si le rang de sa matrice est à n = dimE
ou encore noyau N = {0}.
Définition
1. Une forme quadratique (f.q) est dite positive si ∀x ∈ E, q(x) ≥ 0.
2. Une f.q est dite négative si ∀x ∈ E, q(x) ≤ 0.
3. Une f.q est dite définie positive si ∀x ∈ E, q(x) ≥ 0, q(x) > 0 si x 6= 0.
4. Une f.q est dite définie négative si ∀x ∈ E, q(x) ≤ 0 , q(x) = 0 si x = 0.
5. Une f.q est dite indéfinies si il existe x1 et x2 de E tel que q(x1 ) ≤ 0 et q(x2 ) > 0.
25
• Il y a des carrés x2 , y 2 , z 2 , · · · . On prend par exemple x2 et on regroupe les termes
contenants x puis on utilise la forme canonique.
Exemple : q(x, y, z) = x2 − 2y 2 + xy + 2yz + 2xz + z 2
q(x, y, z) = x2 + xy + 2xz − 2y 2 + 2yz + z 2
q(x, y, z) = x2 + x(y + 2z) − 2y 2 + 2yz + z 2
1 y − 2z 2
q(x, y, z) = [x + y + z]2 − ( ) − 2y 2 + 2yz + z 2
2 2
1 1
q(x, y, z) = [x + y + z]2 − (y 2 + 4yz + 4z 2 ) − 2y 2 + 2yz + z 2
2 4
1 9
q(x, y, z) = [x + y + z] − y 2 + yz.
2
2 4
9
On réitère le procédé avec q(x, y, z) = − y 2 + yz. En définitive
4
1 2 3 1 2 1 2
q(x, y, z) = [x + y + z] − ( y − z) + z .
2 2 3 9
• Non, il n’y a pas de carré mais uniquement des rectangles xy, yz et xz. On factorise de
façon à éliminer les termes rectangles contenant les facteurs x, y puis on utilise l’égalité
1
ab = [(a + b)2 − (a − b)2 ]
4
.
On obtient une nouvelle forme quadratique qui ne dépend ni de x ni de y.
1
Exemple : 1. Si q(x, y) = x.y alors q(x, y) = [(x + y)2 − (x − y)2 ].
4
1 1
2. Si q(x, y, z) = xy + xz = x(y + z) alors q(x, y, z) = (x + y + z)2 − (x − y − z)2 .
4 4
1
3. Si q(x, y, z) = xy + xz + yz = x(y + z) + yz alors q(x, y, z) = (x + y + z) − (x − y − z) + yz.
4
On réitère le processus avec yz.
Proposition et définition Une fois la décomposition de la forme quadratique en somme
de carré de forme linéaire, linéairement indépendant terminée, on obtient :
p
X
q(x1 , x2 , · · · , xn ) = λi [li (x1 , x2 , · · · , xn )]2 avec λi ∈ R∗ , li des formes linéaires sur Rn .
i=1
Si p = n et si λi > 0, ∀i = 1, · · · , n alors q est définie positive.
Si p < n et si λi > 0, ∀i = 1, · · · , n alors q est positive.
Si p = n et si λi < 0, ∀i = 1, · · · , n alors q est définie négative.
Si p < n et si λi < 0, ∀i = 1, · · · , n alors q est négative.
S’il existe λi0 > 0 et λi0 < 0, q est non dégénérée.
Si p = n, alors q est non dégénérée.
On appelle signature de q le couple (r, s) où r est le nombre de signe (+) dans la somme
des carrés de Gauss et s est le nombre de carrés de signe (−). On note p = r + s.
Définition : On appelle produit scalaire, toute forme quadratique q sur E définie positive.
dimE = n ; Sig(r) = (n, 0). Dans le cas où (E, q) est un espace euclidien alors ∀x ∈ E, q(x) ≥ 0
et q(x) = 0 =⇒ x = 0.
26
Proposition Soit q un produit scalaire sur E. Alors, on a :
p p
|f (x, y)| ≤ q(x) q(y)
27