Cours de Droit Des Transports 2024
Cours de Droit Des Transports 2024
Cours de Droit Des Transports 2024
Bibliographie :
-Barthélémy MERCADAL « Droit des transports
terrestres et aériens » : précis Dalloz, 1996 ;
-Pierre BONASSIES et Christian SCALPEL : Droit
maritime : LGDJ 2010 ;
- Jacques NAVEAU, Marc GODFROID et Pierre
FRÜHLING : Précis de droit aérien, Bruylant 2006 ;
- Jean Yado TOE : Droit des transports : PUO,
2006 ;
- Isabelle Bon-Garcin, Maurice Bernadet, Yves
Reinhard : Droit des transports, Dalloz 2010
- Marie-Madeleine DAMIEN : Dictionnaire du transport
et de la logistique, Dunod 2010
- Rodière (René) et DU Pontavice (Emmanuel) :
Droit des transports terrestres et aériens, précis
Dalloz,
- Beurier (Jean Pierre) et alt : Droit maritime, Dalloz
2016 ;
- Bourqui (Dominique Paolo) : l’accès au marché
unique du transport aérien dans l’Union Européenne,
LGDJ, 2006 ;
- Venturelli (Nadine) et Venturelli (Walter) : le
transport routier, le génie éditeur, 2014 ;
- Lamy transport, tomes 1, 2 et 3
- MAIANI (Francesco) et BIEBER (Roland) : Droit
européen des transports LGDJ, 2013 ;
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- Acte uniforme sur le contrat de transport de
marchandises par route (OHADA) ;
- Convention sur le transport international de
marchandises par route (CMR) ;
- La convention sur le transit international routier ;
- Convention COTIF ;
- Convention de Varsovie (1929) et de Montréal
(1999) ;
- Règles de Hambourg et de Rotterdam ;
- Convention de Montego Bay du 10 décembre 1982
sur le droit de la mer
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INTRODUCTION
Dans une première étape, le transport est réalisé par l’homme lui-même : on parle
alors de portage qui n’a pas disparu de nos jours, surtout dans les pays en
développement, malgré les progrès scientifiques et technologiques.
Toutes ces étapes sont pour rappeler que le transport a toujours fait partie de la vie
de l’homme et pour des motifs divers : rendre visite à des amis ou des parents, aller
au champ, au marché.
De nos jours, l’importance des transports n’est plus à démontrer dans l’économie
d’un pays surtout enclavé comme le Burkina. Aucun pays au monde ne peut assurer
sa prospérité, encore moins celle de ses habitants sans le transport. Si le franc cfa
est considéré comme une monnaie trop forte, parce qu’arrimé à l’euro, rendant les
économies des pays de la zone franc moins compétitives, il faut reconnaître que les
transports contribuent largement à cette situation, surtout pour des pays enclavés
comme le Burkina.
Le droit des transports est l’ensemble des règles applicables aux activités de
transport : transport aérien, transport terrestre (routier, ferroviaire et fluvial) et
transport maritime, aux intermédiaires de transports comme les commissionnaires de
transport. Il s’agit là d’une définition qui relève moins de la science que du constat
car le transport semble n’avoir jamais fait l’objet de définition. Concrètement, chacun
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de nous n’a pas conscience qu’il est dans l’activité « transport » même quand, à
pieds, il parcoure des kilomètres, des dizaines de kilomètres, même des centaines
comme le faisaient les colporteurs « yarcé ».
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Première partie : l’organisation des
transports.
Dans cette première partie, on s’intéressera aux sources du droit des transports, à
l’organisation administrative des transports, aux infrastructures et aux moyens et
matériels de transports.
Il s’agit des codes napoléoniens comme on les appelle, les modifications intervenues
après l’indépendance étant censées ne pas s’appliquer au Burkina.
Aux termes de l’article 1782, « les voituriers par terre et par eau sont assujettis, pour
la garde et la conservation des choses qui leur sont confiées, aux mêmes obligations
que les aubergistes, dont il est parlé au titre « du dépôt et du séquestre ».
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Les codes napoléoniens sont complétés par des textes spécifiques comme le décret
du 31 décembre 1973 portant règlementation des voies routières ouvertes à la
circulation publique, la loi du 6 mai 2008 portant loi d’orientation des transports
terrestres au Burkina et ses décrets d’application, notamment le décret n°2014-683
du 1er août 2014 fixant les catégories de transport et 2014-722 du 27 août 2014
relatif aux organes consultatifs de transport, le code de l’aviation civile pour le
transport aérien et la convention de concession de l’exploitation des transports
ferroviaires.
Le mot tarif a deux significations possibles : le tarif signifie un tableau qui indique les
prix de certaines denrées, de certains services etc. Il peut signifier également le
montant, le coût du service.
Dans le cas qui nous intéresse, on retiendra la première signification. Les tarifs sont
donc des documents qui indiquent les conditions dans lesquelles un service doit être
offert et en ce qui nous concerne, les prestations de transport. Ils sont apparus dans
les transports ferroviaires mais leur nature juridique ne fait pas l’unanimité dans la
doctrine. Pour les uns, les tarifs ont un caractère conventionnel, pour d’autres, ils ont
un caractère règlementaire.
La jurisprudence retient le caractère règlementaire des tarifs. Mais les tarifs sont une
source du droit des transports, tout simplement parce que les tarifs sont censés être
connus des usagers de façon irréfragable c'est-à-dire non susceptibles de preuve
contraire ; ils doivent être interprétés à la lettre ; leur force obligatoire est absolue.
Au Burkina, les tarifs de transport sont libres tous modes de transport confondus. Le
concessionnaire de l’exploitation des transports ferroviaires ou le repreneur en ce qui
concerne les transports aériens sont simplement tenus d’informer les pouvoirs
publics de l’adoption de nouveaux tarifs.
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§ 1 Les conventions internationales sur les transports routiers
Les pays du conseil de l’entente ont été les premiers en Afrique de l’ouest à
rechercher une harmonisation de la réglementation des transports routiers entre eux.
Il ‘agit du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo. C’est dans ce
sens qu’ils ont conclu le 9 décembre 1970 la convention de transport routier inter
Etats et la convention de transit routier inter Etats connues sous les noms de
conventions TIE et TRIE.
B) En dehors de l’Afrique.
Sur le plan international, les conventions les plus connues sont des conventions
conclues entre pays européens : c’est le cas de la convention de Genève du 19 mai
1956 sur le transport international de marchandises par route ou CMR ; elle est
entrée en vigueur le 2 juillet 1961 et a été modifiée par le protocole du 5 juillet 1978 ;
un protocole du 20 février 2008 sur l’utilisation de la lettre de voiture est en cours de
signature.
A) En Afrique.
En Afrique, le chemin de fer n’est pas aussi développé et ce sont les infrastructures
construites avant les indépendances qui constituent encore aujourd’hui les réseaux
ferrés en Afrique. C’est le cas de la voie ferrée Abidjan- Ouagadougou- Kaya.
En 1960, une convention a été signée entre le Burkina et la Côte d’Ivoire pour la
gestion de la voie léguée par le colonisateur. Avec la scission en 1989, une nouvelle
convention a été signée entre les deux Etats le 23 mai 1989 pour régir le transport
international de marchandises et de voyageurs entendu, comme le transport « ayant
pour origine une gare de l’un des Réseaux et pour destination une gare de l’autre
réseau ». Cette convention a abrogé celle de 1960.
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Le 12 décembre 1994, les deux Etats ont conclu une convention de concession de
l’exploitation des transports ferroviaires sur la même ligne avec SITARAIL. Trois
avenants sont intervenus par la suite et ont concerné essentiellement les aspects
financiers comme le fonds d’investissement ferroviaire qui a remplacé le fonds
d’investissement et de renouvellement et l’abandon du droit d’usage à cause de la
crise ivoirienne.
En 2010, les parties ont convenu d’une relecture de la convention en lieu et place
d’un nouvel avenant.
Ainsi, le 29 juillet 2016, une convention de concession révisée a été signée en
conclusion des négociations entre les parties.
L’objet de la convention révisée est de confier au concessionnaire, la conception, le
financement et l’aménagement des infrastructures ferroviaires, le service public de la
gestion du réseau ferré (maintenance et développement des infrastructures
ferroviaires, la fourniture des services ferroviaires aux transporteurs ferroviaires,
notamment l’attribution des sillons).
B) En dehors de l’Afrique.
Aux premières heures des indépendances, les Etats francophones d’Afrique ont
signé le traité de Yaoundé (28 mars 1961), relatif aux transports aériens et qui ont
décidé de créer une compagnie commune qui avait la nationalité de chaque Etat : Air
Afrique. Même si la compagnie est en liquidation, le traité demeure une source de
droit des transports aériens, ne serait - ce qu’à titre historique.
A) En Afrique.
L’UEMOA a adopté plusieurs règlements relatifs à l’aviation civile dont les plus
importants sont :
- le règlement n° 6 du 27 juin 2002 relatif à l’agrément de transporteur
communautaire ;
- le règlement n° 24 du 18 novembre 2002, fixant les conditions d’accès des
transporteurs aériens aux liaisons aériennes intracommunautaires ;
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- le règlement n°02 /2003 du 20 mars 2003 relatif à la responsabilité du
transporteur aérien en cas d’accident ;
- le règlement n°03/2003 du 20 mars 2003 relatif au refus de compensation en
cas de refus d’embarquement des passagers, de retard ou d’annulation de
vol.
Le 6 avril 2007, est intervenu l’adoption du code communautaire de l’aviation civile. Il
a été révisé par le règlement n°8 du 26 septembre 2013.
B En dehors de l’Afrique.
En tout premier lieu, il faut citer les accords bilatéraux de coopération que le Burkina
a signés avec les pays côtiers, voisins ou non.
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transporteur, destinataire), surtout la responsabilité du transporteur en cas de perte,
de dommages subis par la marchandise ou de retard de livraison.
On citera la convention des nations unies du 24 mai 1980 sur le transport multimodal
ou transport de bout en bout, défini comme un transport utilisant au moins deux
modes dont l’un maritime. Le transport multimodal fait aussi apparaître la notion
d’entreprise de transport multimodal (ETM). Toutefois la convention n’est pas entrée
en vigueur, faute de ratifications suffisantes.
Enfin, on peut citer la convention des nations unies du 11 décembre 2008 sur le
contrat de transport international de marchandises effectué entièrement ou
partiellement par mer ou règles de Rotterdam.
Les règles de Rotterdam tiennent compte de l’évolution technologique et
commerciale et donne une alternative aux conventions antérieures : Bruxelles, la
Haye, de la Haye-Visby.
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volets : les transports terrestres, les transports aériens et les transports
maritimes.
A) Le transport routier
Pour jouer son rôle de secteur de soutien aux secteurs de production tels
l’agriculture, l’industrie, pour ne citer que ceux-ci, la DGTTM s’est fixé pour
ambition la mise en place et la gestion d’une banque de données des transports
terrestres de façon générale et plus particulièrement de transport routier.
La pauvreté étant une préoccupation, autant des bailleurs de fonds que du
gouvernement, la promotion des services de transport en milieu rural est une
question d’actualité qui nécessite une contribution de la DGTTM.
Enfin, le Burkina, en tant que pays enclavé, dans les relations avec les pays
voisins en particulier, et avec l’extérieur de façon générale, la DGTTM a reçu
pour attribution de préparer et de coordonner les négociations des accords et
conventions de transports terrestres et particulièrement de transport routier.
B) Le transport ferroviaire
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Par ailleurs, l’organisation du chemin de fer semble avoir été calquée sur l’armée.
Enfin, la création d’une structure autonome, la régie « Abidjan- Niger » qui était une
composante d’un ensemble en Afrique de l’ouest (Dakar Niger, Bénin Niger) n’a pas
permis à la DGTTM qui était, comme signalé, un simple bureau des mines, de jouer
le rôle régalien qui doit être le sien en dehors de la participation aux conseils
d’administration de la RAN.
Avec la convention de concession de l’exploitation des transports ferroviaires, il a été
créé une société de gestion du patrimoine du Burkina (SOPAFER-B) qui exerce
l’essentiel des activités relatives au chemin de fer.
C) Le transport fluvial
Le transport fluvial semble être, sinon est une curiosité au Burkina. En dehors des
trois fleuves qui ne sont même pas « navigables », comment comprendre que l’on
vienne parler du transport fluvial surtout, en tant que partie intégrante du transport
terrestre ? La terre n’est pas l’eau. Au niveau de l’administration elle-même, qui
s’occupait de gérer une telle question, demander des autorisations pour exercer la
profession de transporteur fluvial relevait de la surprise et surtout de l’inattendu.
Pourtant, le transport fluvial fait bien partie des compétences de la DGTTM. La
DGTTM a déjà enregistré des demandes d’autorisation pour exercer la profession de
transporteur sur le Mouhoun.
§ 2 Le transport maritime
C’est un euphémisme que de dire que le Burkina n’a pas de mer. Pourtant, le
Burkina vit essentiellement de la mer. L’essentiel du commerce extérieur du pays,
qu’il s’agisse du pré acheminement (de la terre vers la mer en partant du Burkina) ou
du post acheminement (dans le sens contraire), le Burkina ne saurait vivre sans la
mer. C’est pour tenir compte de cette réalité, que la direction générale des transports
terrestres et maritimes assume, pour le compte de l’Etat, le rôle régalien de
représentation dans les ports de transit, dans les négociations des accords de
transport maritime.
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marchandise, 40% pour les armements du pays importateur et 20% pour les
armements tiers. Par exemple, si le Burkina commande 1000 tonnes de riz de
Thaïlande, 40% reviennent aux armements de ce pays, 40% aux armements du
Burkina et 20% peuvent être transportés par les autres armements.
§ 3 Le transport aérien.
Avant 1980, les activités de l’aviation civile étaient gérées par un service au sein de
la direction des transports du ministère des travaux publics, des transports et de
l’urbanisme. A partir de cette date fut créée la direction de l’aviation civile pour tenir
compte de l‘évolution dans le domaine aéronautique. Elle deviendra direction
générale de l’aviation civile et de la météorologie à partir de 1999 par la fusion de la
direction de l’aviation civile et de la direction de la météorologie nationale.
La première intervient dans la réalisation des infrastructures d’accueil soit dans les
ports de transit soit au Burkina même : c’est le cas des entrepôts de la chambre de
commerce à Abidjan, Lomé, Cotonou, et Tema de même que Ouaga inter.
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Quant au CCVA, il est chargé du contrôle pour permettre d’avoir un parc en bon état
et contribuer à assurer la sécurité des transports routiers.
Le conseil national des transports terrestres, créé par la loi du 6 mai 2008, portant loi
d’orientation des transports terrestres, comprend trente-sept membres représentant
l’Etat, les collectivités territoriales et les associations professionnelles de
transporteurs et des acteurs dont le métier est en relation avec le transport comme
les garagistes et les établissements financiers.
Il a un rôle de proposition, de suivi et de sensibilisation en matière de développement
des transports terrestres, conformément aux orientations définies par les pouvoirs
publics.
C’est le cas par exemple du plan d’interconnexion ferroviaire dont les études sont en
cours sur financement de la banque africaine de développement. On peut également
retenir que ces deux organisations ont adopté des protocoles spécifiques relatifs aux
transports qui ont institué des rencontres sectorielles des ministres en charge de la
question. S’agissant des structures, on en trouve pour tous les modes de transport.
Le comité supérieur des transports terrestres, institué par les Etats membres du
conseil de l’entente est désormais logé à la communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Depuis de nombreuses années, il a fait de la fluidité
du trafic une de ses préoccupations majeures. Il regroupe les administrations des
transports, des douanes et des forces de contrôle des Etats membres d’une part et
les transporteurs routiers d’autre part.
Dans le domaine ferroviaire, on retiendra l’Union africaines des chemins de fer qui a
élaboré depuis 1976, le plan d’interconnexion des réseaux ferrés en Afrique dont le
plan CEDEAO n’est qu’un extrait.
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La conférence des Etats de l’Afrique de l’Ouest et du centre sur les transports
maritimes (CMEAOC), a été pendant longtemps l’organisation intergouvernementale
sur la question. Sous son impulsion ont été créées des écoles de formation comme
l’académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) d’Abidjan et
l’académie d’Accra. La CMEAOC est devenue l’organisation maritime de l’Afrique de
l’ouest et du centre (OMAOC).
§ 2 Au niveau international
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• e) prévenir le gaspillage économique résultant d’une concurrence
déraisonnable ;
En plus des 188 membres que l’OACI, des organisations comme l’OMS, OMI
(l’organisation maritime internationale), l’Union internationale des
télécommunications, l’organisation météorologique mondiale et des organisations
non gouvernementales participent à ses travaux.
Il s’agit des acteurs eux-mêmes qui ont mis en place des structures pour discuter de
leur profession ce qui leur permet de coordonner leurs activités et de faire valoir leurs
vues auprès des Etats et des organisations intergouvernementales. Certaines sont
parfois nées après la première guerre mondiale comme l’IATA (International Air
Traffic Association) créée en 1919. L’International Air Transport Association, a
succédé à la première avec la convention de la Havane d’avril 1945. Il en existe
d’autres organismes corporatistes dans les autres modes de transport mais moins
connus comme l’Union internationale des chemins de fer.
Au niveau national, on peut citer essentiellement les syndicats de transport routiers
que l’administration considère comme des partenaires sociaux avec lesquels un
dialogue permanent est instauré afin de prendre en compte les préoccupations des
acteurs.
Dans la pratique, il est rare de trouver un domaine des transports qui soit totalement
libre d’accès. De plus les pouvoirs publics orientent les transports. Dans ce sens est
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intervenue en France, la loi d’orientation des transports intérieurs (L.O.T.I.) ; l’Algérie
s’est engagée dans la même voie en adoptant également une loi d’orientation.
A l’instar d’autres pays, l’Assemblée nationale du Burkina a adopté, en sa séance du
6 mai 2008, la loi n°25-2008/AN portant orientation des transports terrestres, loi qui
détermine les orientations majeures ainsi que les principes fondamentaux. C’est
dans cette logique que les décrets d’application sont venus préciser les conditions
d’accès à la profession de transporteur.
La réglementation concerne tous les modes. On les passera en revue en ce qui
concerne le Burkina.
Le secteur des transports est classé parmi les secteurs de soutien à la production
d’où son importance pour les pouvoirs publics. Il se pose des questions de sécurité
que l’Etat ne saurait ignorer. Il est utile de faire un rappel historique pour confronter le
principe à la pratique.
On peut distinguer deux périodes dans la réglementation de la profession de
transporteur routier au Burkina. L’ordonnance de 1966 et son décret d’application
d’une part et, d’autre part, les tentatives de réforme de 1987, enfin la règlementation.
Dans la pratique c’est le ministère en charge des transports qui a joué le rôle de cette
autorité pour les transports interurbains et internationaux.
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L’autorisation est délivrée sous forme de cartes de transport sans aucune condition
liée à la capacité professionnelle ou financière du demandeur. Les conditions de
délivrance de l’autorisation sont plutôt liées aux moyens de transport c’est-à-dire les
véhicules.
La Zatu n°AN IV- 023/CNR du 6 février 1987 dispose en son article 3 que « les
activités de transport sont exercées par les établissements, les sociétés et
groupements d’intérêt économique ». Autrement dit, la Zatu interdit les transporteurs
individuels.
Les textes de 1987 créent quatre catégories de transport (la liste n’est pas
limitative) : le transport de bois de chauffe et de charbon de bois, le transport de
marchandises dangereuses (les hydrocarbures par exemple), le transport de
personnes et le transport des marchandises diverses.
Au bilan, il faut reconnaître que la réforme renfermait en elle-même des limites : tout
d’abord, en exigeant un nombre minimum pour constituer un groupement d’intérêt
économique ; ensuite le caractère contraignant de ces regroupements ne
correspondait pas à la mentalité des transporteurs et des éventuels candidats à la
profession ; enfin les délais prescrits ne pouvaient pas permettre de mener une
campagne d’information et de sensibilisation convenable. C’est pourquoi l’avènement
du 15 octobre 1987 est intervenu comme une libération pour les transporteurs des
contraintes qui leur avaient été imposées si bien qu’aujourd’hui, sans avoir été
formellement abrogées, certaines des dispositions ne sont plus d’actualité d’où une
autre réforme en cours.
C : La réforme en cours.
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L’article 19 du décret institue deux types de licences : T1 pour le transport pour
compte propre, T2 pour le transport pour compte d’autrui ou transport public. Le
décret introduit la notion de licences.
Les licences sont classées en catégories et en classes. C’est la licence qui permet
l’exploitation de véhicules contrairement à la situation antérieure. La profession de
transporteur peut être exercée par des personnes physiques ou des personnes
morales.
Il est introduit dans les conditions d’accès à la profession celle d’honorabilité qui est
satisfaite dès lors que le requérant justifie qu’il ne lui est pas interdit d’exercer une
profession commerciale, industrielle ou libérale.
La condition de capacité financière est satisfaite lorsque le requérant peut justifier
de la propriété d’un véhicule ou de ressources financières suffisantes attestées par
une institution financière.
Les conditions antérieures relatives aux véhicules demeurent.
Parmi les pièces du dossier de demande de licence, on peut retenir comme
innovation pour les entreprises :
-la liste du personnel minimum (les différents directeurs et chefs de service et leurs
qualifications) ;
-un plan d’affaires sur trois ans minimum pour les entreprises nouvelles et un
certificat de chiffre d’affaires pour les autres ;
Un plan de masse ou projet de plan d’implantation de la gare ou plan de situation
ou l’indication de l’emplacement du site de stationnement.
Sont réputés services aériens réguliers de transport public, ceux qui assurent une
série de vols accessibles au public, un trafic entre deux ou plusieurs points fixés à
l’avance, suivant des itinéraires approuvés et conformément à des horaires
préétablis et publiés, ou avec une fréquence ou une régularité telles que ces vols
constituent une série systématique.
Sont réputés services aériens non réguliers de transport public, ceux qui ne
réunissent pas toutes les caractéristiques énumérées au paragraphe ci-dessus.
Les services de transport public aérien, soit réguliers, soit non réguliers, sont dits
internationaux, s’ils empruntent l’espace aérien de deux ou plusieurs Etats. »
L’exercice de la profession de transporteur aérien est soumis à l’obtention d’un
agrément. On distinguera les services intérieurs des services internationaux.
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A) Les conditions d’obtention de l’agrément de transporteur public
intérieur.
L’article 153 du nouveau code de l’aviation civile pose comme principe que « l’activité
de transporteur aérien public est subordonnée à la détention d’un agrément de
transporteur aérien et d’un permis d’exploitation aérienne délivrés par l’autorité
administrative compétente dans des conditions fixées par décret en conseil des
ministres et conformément aux dispositions du règlement n°07/2002/CM/UEMOA du
27 juin 2002 relatif à l’agrément de transporteur aérien au sein de l’UEMOA ». Le
décret a été finalement signé le 31 décembre 2012 et porte le numéro
1075/PRES/PM/MTPEN/MEF/MDNAC/MATDS.
L’entreprise de transport public par air est toute personne, physique ou morale qui
effectue habituellement des transports par aéronef contre rémunération.
Pour obtenir un agrément de transporteur aérien, il faut remplir cumulativement trois
critères selon l’article 4 du règlement communautaire :
➢ avoir son principal établissement et, le cas échéant, son siège dans
l’Etat membre qui délivre l’agrément ;
➢ avoir comme activité principale le transport aérien, exclusivement ou en
combinaison avec toute autre activité commerciale comportant
l’exploitation d’aéronefs ou la réparation et l’entretien d’aéronefs ;
➢ soit avoir un capital détenu majoritairement par des Etats membres et/
ou des ressortissants des Etats membres et être effectivement
contrôlé par ces Etats membres et/ou ses ressortissants ; soit que les
services que l’entreprise exploite ont majoritairement comme points de
départ et d’arrivée un ou des aéroports d’un Etat membre et un
personnel et son personnel technique, opérationnel et de gestion est
composé majoritairement des ressortissants des Etats membres.
En outre, toute entreprise qui demande un agrément pour la première fois, doit
pouvoir démontrer, de manière suffisamment convaincante, à l’Autorité de
l’Aéronautique civile qu’elle sera à la fois à même :
- de faire face, à tout moment, pendant une période de vingt-quatre mois à
compter du début de l’exploitation, à ses obligations évaluées sur la base
d’hypothèses réalistes ;
- d’assumer pendant une période de trois mois à compter du début de
l’exploitation, les frais fixes et les dépenses d’exploitation découlant de ses
activités conformément au plan d’entreprise et évalués sur la base
d’hypothèses réalistes.
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L’article 155 du nouveau code réserve l’exploitation des services de transport aérien
public national aux transporteurs communautaires sauf dérogations spéciales et
temporaires accordées par l’autorité compétente.
L’innovation est l’introduction de la notion de territoire communautaire et le principe
de la liberté de circulation et d’établissement dans l’UEMOA.
Les transports internationaux peuvent être assurés par des entreprises tant
nationales qu’étrangères. La délivrance de l’autorisation de transport aérien aux
entreprises étrangères se fait conformément aux accords bilatéraux ou multilatéraux
conclus avec le Burkina.
L’article 5 du règlement n°24 du 18 novembre 2002, fixant les conditions d’accès des
transporteurs aériens de l’UEMOA aux liaisons intracommunautaires, permet à
chaque Etat membre d’autoriser des transporteurs établis dans un Etat non membre
de l’Union d’exploiter des droits de trafic au départ de son territoire sur des liaisons
intracommunautaires sous réserve de réciprocité. Autrement dit si l’Etat non membre:
Il faut signaler que dans les transports internationaux, un volet est consacré au
transport de voisinage, encore appelé cabotage. Le cabotage comme les transports
intérieurs, est réservé aux transporteurs communautaires.
L’histoire du chemin de fer est étroitement liée à l’histoire coloniale des pays
d’Afrique, principalement d’Afrique noire francophone.
La régie des chemins de fer « Abidjan Niger » faisait partie d’un vaste programme
élaboré par le colonisateur pour l’évacuation des matières premières vers la
métropole à des coûts compétitifs. Toutes les infrastructures ferroviaires devaient
converger vers le fleuve Niger qui représentait un potentiel de production de matières
premières agricoles : le Dakar Niger, le Bénin Niger et l’Abidjan Niger.
De 1958 à 1989, la seule ligne de fer était exploitée par la régie Abidjan Niger qui
concerne en réalité le Burkina et la Côte d’Ivoire.
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En 1989, les deux Etats décident de l’exploitation du réseau qui se scinde en deux
avec la création de deux sociétés : la société des chemins de fer du Burkina d’un
côté et la société ivoirienne des chemins de fer de l’autre.
Par la convention du 12 décembre 1994, les Etats ont concédé l’exploitation des
transports ferroviaires à la société internationale de transport en Afrique par rail
(SITARAIL). C’est donc la convention de concession qui fixe les conditions d’accès à
la profession de transporteur ferroviaire. La nouvelle configuration du transport
ferroviaire comprend deux composantes : le concessionnaire et l’autorité
concédante.
A) Le rôle de l’autorité concédante.
B) Le rôle du concessionnaire.
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Le concessionnaire est tenu d’exploiter le service concédé et est chargé de tous les
travaux de réhabilitation, d’aménagement, de maintenance de développement et le
cas échéant, de renouvellement des infrastructures et matériels ferroviaires qui sont
nécessaires à l’exploitation du service concédé selon l’article 14 de la convention de
concession révisé. Il accorde, sans discrimination et dans la transparence, les sillons
à tous les transporteurs ferroviaires.
La convention indique que le concessionnaire exerce son activité sur une base
commerciale, en concurrence active avec les autres modes de transport.
La convention reconnaît que les activités à concédées sont des activités de service
public mais que ledit service sera exploité selon les principes de la liberté tarifaire et
commerciale, en fonction du seul critère de rentabilité en prenant en compte ses
objectifs de performance.
La convention révisée accorde au concessionnaire le pouvoir d’attribution des sillons
à des transporteurs ferroviaires. Le sillon est la capacité d’infrastructures nécessaire
pour faire circuler un train d’un point à un autre à un moment donné.
Sans être une concession, la situation du chemin de fer dans l’Union européenne est
marquée par la séparation entre entreprises ferroviaires et gestionnaires des
infrastructures. Cette dissociation est contenue dans la Directive n°2012/34 du 21
décembre 2012. En son article 7, point 1, elle énonce que « les Etats veillent à ce
que les fonctions essentielles en vue de garantir un accès équitable et non
discriminatoire à l’infrastructure soient confiées à des entités ou entreprises qui ne
sont pas elles-mêmes fournisseurs de services de transport ferroviaire », les
fonctions essentielles étant l’adoption des décisions concernant la répartition des
sillons et l’adoption des décisions concernant la tarification de l’infrastructure.
L’essentiel dans la définition de l’entreprise ferroviaire est la traction ferroviaire,
qu’importent la propriété du matériel et le personnel utilisé.
Les entreprises ferroviaires ont un droit d’accès, à des conditions équitables, non
discriminatoires et transparentes à l’infrastructure ferroviaire de tous les Etats aux
fins de l’exploitation de tout type de transport ferroviaire de fret, et des services
internationaux de transport de voyageurs, sous réserve en ce qui concerne les
voyageurs, des limitations prévues à l’ article 11 de la directive.
Bien que pays sans façade maritime, le transport maritime n’intéresse pas moins le
Burkina.
A notre connaissance, il n’y a pas, des lois nationales qui règlementent les
entreprises de transport maritime. Néanmoins, il a existé des entreprises de transport
maritime comme la COFAMA, qui ne possédait pas de navire, ce qui n’est d’ailleurs
pas une condition sine qua non de l’existence d’une entreprise de transport maritime.
C’est pourquoi, on peut affirmer qu’en dehors des règles du code de commerce
relatives au commerce maritime, des lois d’avant l’indépendance, la réglementation
23
du transport maritime est celle des conventions internationales auxquelles le Burkina
a souscrit d’une part et des règlements communautaires de l’autre. Au sujet des
conventions internationales, on peut citer la convention relative au code de conduite
des conférences maritimes du 6 avril 1974, la convention du 10 décembre 1982 sur
le droit de la mer ou convention de Montego Bay et des règlements communautaires.
Les infrastructures sont les supports des moyens de transport c'est-à-dire que sans
celles-ci, on ne saurait véritablement utiliser de façon efficace les moyens de
transports. Elles sont fonction des modes de transport.
A) La route.
Elle est la voie routière ouverte à la circulation publique selon le décret 73-308 du 31
décembre 1973 portant réglementation des voies routières ouvertes à la circulation
24
publique. On distingue les routes classées et les routes non classées ou pistes
rurales.
Les routes classées comprennent des routes bitumées et des routes en terre, les
nationales et les routes secondaires ou routes départementales.
Au niveau, les transports inter Etats s’effectuent sur des itinéraires préétablis dans la
convention du 29 mai 1982 sur les transports.
La seule ligne ferroviaire du Burkina est la portion de la voie ferrée « Abidjan Niger »
longue de 627 kilomètres depuis l’ouverture du tronçon Ouagadougou Kaya.
La ligne existante est à écartement métrique ce qui pose des problèmes
d’interconnexion.
Bien que pays enclavé, la réglementation internationale offre des possibilités quant à
l’utilisation de la mer qu’il convient de passer brièvement en revue.
Selon l’article 3 de la convention de Montego Bay, chaque Etat fixe librement la
largeur de la mer territoriale qui, toutefois, ne doit pas dépasser 12 milles marins à
partir de la ligne de base.
L’Etat riverain exerce sur les eaux intérieures sa souveraineté pleine et entière.
Sur la mer territoriale, l’Etat exerce sa souveraineté selon les règles du droit
international notamment l’obligation d’accorder le droit de passage inoffensif aux
navires étrangers.
Dans la zone contiguë, qui ne peut s’étendre au-delà de 24 milles marin, l’Etat côtier
exerce ses compétences, dans le domaine douanier, sanitaire et environnemental.
25
La haute mer est « l’ensemble des espaces marins s’étendant au-delà des eaux
intérieures et de la mer territoriale des différents Etats ».
Les Etats enclavés comme le Burkina peuvent donc utiliser librement la haute mer.
Toutefois, les navires battant pavillon Burkina seront obligés de faire recours aux
ports des Etats côtiers.
Les ports sont des infrastructures construites dans les eaux territoriales pour
accueillir les navires. Les rades sont des bassins d’eau, naturels ou artificiels
destinés à accueillir les bateaux et les navires en attente d’accéder au port.
Selon l’article 86 de la loi n°13 du 6 avril 2010 « est considéré comme aérodrome
toute surface définie sur terre ou sur l’eau, destinée à être utilisée, en totalité ou en
partie, pour l’arrivée, le départ et les manœuvres des aéronefs, et comportant le cas
échéant, pour les besoins du trafic ou le service des aéronefs, des bâtiments, des
installations et du matériel ». Au Burkina, il existe deux aérodromes de classe
internationale : Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Un aéroport est destiné au trafic aérien commercial de passagers ou de fret ainsi que
toutes les activités commerciales et administratives (vente de billets, douane, etc.)
qui s'y rattachent. Implanté sur un aérodrome, il est constitué par l'ensemble des
bâtiments et installations qui permettent l'embarquement et le débarquement des
passagers ou du fret. Le bâtiment principal, l'aérogare, est le lieu de transit entre les
transports au sol, publics ou privés, et les avions. L'aérogare abrite les installations
utilisées par les compagnies aériennes, les services de police ou de douane, pour
effectuer les opérations d'enregistrement, de contrôle, etc. des passagers et de leurs
bagages. Les aéroports les plus importants ont parfois plusieurs aérogares donnant
elles-mêmes accès à des terminaux déportés où stationnent les avions.
Les engins routiers sont des biens meubles. Les plus nombreux sont les véhicules
automobiles. Selon le décret 73- 308 du 31 décembre 1973 le véhicule automobile
est « tout véhicule pourvu d’un dispositif mécanique de propulsion, circulant sur la
route par ses moyens propres, autre que les véhicules qui se déplacent sur un rail ou
sont reliés à un conducteur électrique, et servant normalement au transport de
personnes ou de marchandises ».
26
à moteur ou toute remorque ou semi remorque sur essieu arrière dont l’avant repose
sur le véhicule tracteur et conçue pour être attelée à un tel véhicule.
D’un côté il y a les locomotives, de l’autre, les véhicules et les voitures destinées au
transport de voyageurs. On a par exemple les véhicules de chantiers comme les
draisines, les bourreuses etc. tous les engins sont identifiés par l’inscription du nom
de l’entreprise à l’extérieur.
Ils comprennent les navires et les bateaux. Ce sont des engins flottants et sont des
biens meubles selon le code civil.
On peut classer les bâtiments d’eau selon qu’ils évoluent dans la mer ou dans les
fleuves : on aura les bateaux et les navires.
Un navire est un bâtiment d’eau, conçu pour affronter les périls de la mer. Ils sont
immatriculés en France dans le registre des navires
On peut égalent classer les bâtiments d’eau selon leur affectation : on distingue dans
ce cas les paquebots pour le transport de personnes, les cargos pour le transport de
marchandises, les paquebots mixtes ou les cargos mixtes pour le transport de
personnes ou de marchandises.
Tous les bâtiments d’eau doivent être immatriculés ce qui permet d’individualiser
chaque bâtiment. Concrètement chaque bâtiment doit avoir un nom ; la capacité
intérieure du bâtiment encore appelée jauge doit être connue, le bâtiment doit avoir
un port d’attache, c'est-à-dire le lieu où les hypothèques qui peuvent le grever sont
réunies ; le bâtiment doit avoir une nationalité ou encore le pavillon. Par exemple le
bâtiment bat pavillon libérien ou panaméen.
§ 4 : Les aéronefs.
27
grâce à des réactions de l’air autres que les réactions de l’air sur la surface de la
terre ».
28
DEUXIEME PARTIE : LES ACTES JURIDIQUES RELATIFS
AUX OPERATIONS DE TRANSPORT : LES CONTRATS DE
TRANSPORT.
§ 1 : La commission de transport.
29
Le commissionnaire de transport est donc un intermédiaire, ce qui le distingue du
transporteur, ce qui distingue le contrat de commission et le contra t du transport.
Mais il faut faire attention. Il peut arriver qu’une entreprise transporte dans un même
véhicule des marchandises provenant de différents expéditeurs. Dans ce cas il ne
s’agit pas d’une commission de transport mais des envois groupés.
On ne trouve pas une définition légale du transitaire dans le droit positif français. La
loi n°2006-10 du 5 janvier 2006 relative à la sécurité et au développement des
30
transports se contente simplement de l’inclure dans les bénéficiaires des délais de
trente (30) jours de paiement à compter de la date d’émission des factures.
En l’absence de définition légale, on peut dire que le transitaire est chargé, à titre
principal ou accessoire, d’accomplir pour autrui des formalités de passage d’une
marchandise d’un territoire douanier à un autre.
§ 3) Le remorquage.
31
Si la procédure à suivre ne lui a pas été communiquée, le délai de 10 jours est porté
à trois mois.
La location est un contrat par lequel un loueur met à la disposition d’un locataire, un
véhicule pendant une certaine période moyennant rémunération
Pour de nombreuses entreprises, il s’agit de commander elles mêmes les
déplacements des véhicules sans les risques de la gestion d’un parc privé propre. La
location permet d’introduire de la souplesse dans la gestion car elle permet d’adapter
le parc aux besoins.
Le contrat de location doit indiquer les spécifications du véhicule loué conformément
aux indications du locataire : type de marchandises à transporter.
On distingue les opérations de conduite et les opérations de transport. Les
opérations de conduite sont celles qui sont indispensables au fonctionnement et à la
conduite du véhicule loué notamment la préparation technique, la protection contre
les vols etc. Les opérations de transport sont celles qui ne sont pas liées à la
conduite du véhicule.
B) : La location de wagons
Il s’agit des wagons appartenant à l’entreprise ferroviaire. La location peut être au
voyage ; dans cette hypothèse les wagons sont mis gratuitement à la disposition de
l’expéditeur le jour pour lequel ils sont demandés et à l’heure fixée.
La mise à disposition exclusive dans le cadre d’un contrat MIDEX conformément aux
stipulations du contrat de location.
La location à des conditions fixées dans un contrat de location qui en précise le
régime d’exploitation.
A) La location
C’est l’opération par laquelle un bailleur met à la disposition d’un preneur un aéronef
sans équipage. On parle aussi de location coque nue. Dans le code français de
l’aviation civile avant la réforme de 1982, la location d’un aéronef pouvait inclure la
fourniture d’un équipage, ce qui créait une confusion entre le contrat de location et le
contrat de transport. Depuis donc cette réforme, la confusion n’est plus possible.
32
Cette précision est également apportée par le nouveau code de l’aviation civile en
son article 146. Selon cet article, la location s’effectue entre un bailleur et un preneur
tandis que l’affrètement est réalisé entre un affréteur et un fréteur.
Le crédit-bail ou leasing est conclu pour une durée minimale au terme de laquelle
l’utilisateur a le choix entre mettre fin au contrat en restituant l’aéronef ou acquérir la
propriété en payant le prix résiduel à la société de crédit bail ou enfin renouveler le
contrat.
B) L’affrètement
Il est l’opération par laquelle, un fréteur met à la disposition d’un affréteur un aéronef
avec équipage, l’équipage restant sous la direction du fréteur sauf convention
contraire.
§ 7 : L’affrètement maritime.
33
En plus des types d’affrètement ci-dessus, on peut rencontrer l’affrètement d’un
remorqueur pour tracter en mer une charge lourde comme les éléments d’une plate-
forme pétrolière par exemple, ou l’affrètement d’espace sur un porte conteneur pour
charger des conteneurs à chaque voyage (slot charter).
Cette question a pu être posée à un moment donné parce que le droit positif n’a pas
apporté une réponse claire. Si l’on se réfère au code du commerce, « la lettre de
voiture forme le contrat de transport ». Par conséquent, sans écrit, il n’y a pas de
contrat de transport. C’est donc le caractère formel qui semble être retenu. Il n’en
serait rien.
34
Aux termes de l’article 2 de l’acte uniforme, la lettre de voiture est l’écrit qui constate
le contrat de transport de marchandises. La lettre de voiture est un élément de
preuve (jusqu’à preuve du contraire), du contrat de transport de marchandises et non
une condition de son existence.
Dans le contrat de transport, le transporteur est dans une situation plus favorable
que l’expéditeur car en réalité il n’y a vraiment pas de négociations entre les
parties. Le contrat de transport relève de la catégorie des contrats d’adhésion, ce
35
n’est pas pour autant qu’il n’est pas consensuel, cette question étant déjà
résolue.
Le transporteur est dans une situation de pollicitation permanente. Il est alors
obligé dès l’acceptation de l’expéditeur.
Dans le transport routier, la convention CMR se contente de dire que la lettre de
voiture constate le contrat de transport.
En matière de transport ferroviaire, l’article 11 de l’appendice B (ancienne
convention CIM) relatif aux règles uniformes sur le transport de marchandises de
la convention COTIF stipule que : « le contrat de transport est conclu dès que le
chemin de fer expéditeur a accepté au transport la marchandise accompagnée de
la lettre de voiture. L'acceptation est constatée par l'apposition sur la lettre de
voiture et, le cas échéant, sur chaque feuille complémentaire, du timbre de la
gare expéditrice ou de l'indication de la machine comptable, portant la date de
l'acceptation »
La capacité des parties échappe à la loi du contrat parce que se rattachant au statut
personnel.
b) L’objet du contrat.
1 : Le transport de la marchandise.
L’acte uniforme définit la marchandise comme étant tout bien mobilier. Il s’agit de
biens mobiliers corporels.
36
Certaines marchandises doivent être refusées par le transporteur comme celles que
le législateur interdit à la vente. On peut citer les stupéfiants ou dans le cas du
Burkina le gibier lorsque la chasse est fermée. Il est interdit de transporter des
explosifs par aéronef.
2 Le prix du transport.
37
Le contrat de transport est un contrat consensuel. Néanmoins, il donne lieu à la
rédaction d’un écrit : la lettre de voiture. Elle avait été remplacée par le récépissé
dans les transports terrestres.
Avec l’adoption de l’acte uniforme, la lettre de voiture est remise au goût du jour.
Bien avant cela, les conventions TIE avaient toujours parlé de la lettre de voiture.
Dans le transport aérien, on parle de la lettre de transport aérien (LTA). Elle prend la
dénomination de connaissement dans le transport maritime et de déclaration
d’expédition dans le transport ferroviaire.
1. La lettre de voiture
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l’expéditeur, le second accompagne la marchandise et le troisième est retenu par le
transporteur. La signature peut être remplacée par tout autre mode approprié.
Quant à l’article 6, il indique les mentions que la lettre doit contenir. Il en va de même
du paragraphe 3 de l’article 6 des règles uniformes en ce qui concerne la lettre de
voiture CIM.
La lettre de voiture CIM est établie selon un modèle uniforme (RU-CIM) et elle est
signée par le transporteur et l’expéditeur.
a) Le connaissement
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Le connaissement remplit plusieurs fonctions : tout d’abord, il est la preuve du contrat
de transport et de ses conditions ; ensuite il fait preuve de la réception de la
marchandise (fonction d’origine) ; en troisième lieu, il donne droit à son porteur de
réclamer la livraison de la marchandise à l’arrivée ; enfin, il représente la
marchandise. Il confère ainsi au détenteur un droit réel sur la cargaison. On peut
faire des transactions avec le connaissement (vente, gage sur marchandises
embarquées, crédit documentaire). Il est permis au transporteur de faire des
réserves sur le connaissement mais cette pratique diminue sa valeur. Les réserves,
pour être valables doivent être précises et motivées c’est-à-dire indiquer les
inexactitudes ou les raisons de ses soupçons. Les réserves doivent être inscrites sur
le connaissement ou envoyées dans une lettre séparée. Dans ce cas, elles ne
pourront pas être opposables au destinataire ou au porteur. Elles permettent de
préserver l’action récursoire du transporteur contre le chargeur. C’est pourquoi, les
chargeurs exigent parfois un connaissement net. Il existe plusieurs types de
connaissement :
Les règles de Rotterdam indiquent que les documents de transport sont des
documents émis en vertu d’un contrat de transport et constatent la réception des
marchandises par le transporteur ou par une partie exécutante, constatent ou
contient le contrat de transport.
Les documents peuvent être électroniques, négociables ou non.
Les documents négociables doivent comporter la mention « à ordre », ou
« négociable » ou toute autre mention appropriée permettant de savoir que les
marchandises ont été expédiées à l’ordre du chargeur, du destinataire ou au
porteur (article 1 19a).
Elles prévoient aussi que les parties à un document de transport négociable,
peuvent lui substituer des documents électroniques négociables.
40
Le code de l’aviation civile du Burkina prévoit en son article 137 que le contrat de
transport aérien de marchandises est constaté par une lettre de transport aérien
(LTA). Au niveau du transport interne les mentions que doit contenir la LTA sont
laissées à la liberté contractuelle en dehors de toute précision.
Le voyageur est celui qui a payé quelque chose au transporteur. Les voyageurs
clandestins ne sont pas liés au transporteur par un contrat de transport. Il en va de
même du voyageur transporté bénévolement comme du voyageur qui ne fait que
participer aux frais.
41
En fonction du fait que le véhicule est libre d’accès ou conditionné à l’achat d’un titre
de transport ou selon qu’il faille le composter ou non a conduit à se poser des
questions sur le moment où le contrat peut être considéré comme conclu.
Comme dans le contrat de transport de marchandises, le contrat de transport de
personnes ou de voyageurs est un contrat consensuel. Autrement dit le contrat est
conclu dès lors qu’il y a accord de volonté. Le titre de transport constate donc
l’existence d’un contrat de transport.
Dans les transports réguliers, lorsque l’accès au véhicule est interdit au public, le
contrat se forme quand le voyageur demande et obtient son titre de transport et le
contrat ne prendra effet qu’au moment de l’accès au véhicule.
Lorsque l’accès au véhicule est libre, le contrat se forme au moment où le voyageur
est admis à monter dans le véhicule.
L’abonnement est un contrat pour une série de déplacements et pour un prix
déterminé.
La délivrance d’un carnet de tickets ne forme pas à l’avance une série de contrats de
transport. Le contrat ne se forme qu’au moment où le voyageur est admis à prendre
place dans le véhicule.
Au Burkina, même dans les sociétés un peu organisées, il n’existe pas de modèle
type. Selon les règles uniformes CIV, les billets doivent comporter sauf exception
prévue par les tarifs internationaux :
- le prix du transport ;
- la durée de validité.
Pour la convention de Varsovie, le transporteur est tenu de délivrer un titre individuel
ou collectif de voyage portant l’indication des points de départ et de destination et si
les points de départ et de destination sont situés sur le territoire d’un même Etat
partie et si une ou plusieurs escales sont prévues sur le territoire d’un autre Etat,
l’indication d’une de ces escales.
Les documents de transport de voyageurs remplissent deux fonctions :
- une fonction probatoire et le défaut de titre présume de l’inexistence d’un contrat
de transport ;
42
- une fonction de police du moins en transport terrestre, dans la mesure où
l’absence de titre en transport aérien empêche le voyageur d’embarquer.
Dans tous les cas, l’expéditeur doit veiller à ce que la marchandise soit
convenablement emballée et étiquetée sinon les dommages qui peuvent survenir du
fait du mauvais emballage peuvent ne pas être imputables au transporteur qui peut,
par conséquent, être exonéré de sa responsabilité.
La vérification porte aussi bien sur les déclarations de l’expéditeur que sur la
présentation matérielle de la marchandise.
43
La vérification des conditions a pour but d’assurer la sécurité du transport,
l’équipement du transporteur n’étant pas toujours apte à assurer le transport de la
marchandise qu’on lui confie.
Dans les transports ferroviaires, le chargement est fait par l’entreprise pour les
envois par expédition et par l’expéditeur pour les envois par rame et par wagon.
Dans les transports aériens et maritimes, le chargement est fait par le transporteur
pour des raisons de sécurité. Des stipulations contraires sont admises.
Dans les transports maritimes, le chargement est effectué par les manutentionnaires.
Conformément à l’acte uniforme, les parties conviennent librement du débiteur du
chargement.
Lorsque le chargement est fait par le transporteur, celui-ci est responsable des
dommages survenus à la marchandise du fait du mauvais chargement.
44
Si le chargement est fait par l’expéditeur, on peut retenir que si le contrat de transport
prend en compte le chargement, la responsabilité en ce qui concerne le dommage
du fait du chargement est unique avec celle qui peut résulter du contrat de transport.
Dans le cas contraire, il s’agit d’une responsabilité distincte.
§ 2 : Le déplacement de la marchandise.
Le transporteur doit fournir l’engin de transport qui doit être conforme au type de
transport envisagé. Il peut arriver que ce soit l’expéditeur qui le fasse dans le cas des
transports ferroviaires avec l’existence de wagons particuliers. Le contrat de
transport va concerner dans cette hypothèse à la fois le contenu des wagons que les
wagons eux-mêmes.
L’itinéraire est laissé au choix du transporteur. Ce sont les points de départ et
d’arrivée qui sont importants. Mais il peut exister des cas particuliers suivant les
modes de transport.
Dans les transports routiers, c’est la convention des parties qui détermine l’itinéraire.
Le changement d’itinéraire est possible.
Les délais de route ou période de transport est « celle qui s’étend de la prise en
charge de la marchandise par le transporteur en vue de son déplacement jusqu’à la
livraison de ladite marchandise » selon l’article 9 de l’acte uniforme.
Les délais de routes sont plus ou moins rigides selon les modes de transport. Ils sont
très rigides dans le transport ferroviaire, plus souple dans les transports aériens et
maritimes à cause des aléas météorologiques et climatiques. Dans ces deux modes
on exige simplement que le transport soit effectué dans un délai raisonnable.
45
Dans le premier cas on peut citer le magasinage des marchandises, l’utilisation des
individuels par les usagers, la location d’entrepôts, de hangar, de quai.
Dans le second cas, on peut retenir le garage des engins de transport,
l’accomplissement des formalités douanières, le camionnage pour les transporteurs
non routiers.
a) De quoi s’agit-il ?
Certains voient dans la livraison l’acte juridique par lequel le transporteur met fin à
son obligation de déplacer la marchandise en la mettant à la disposition effective du
destinataire au lieu prévu par le contrat. Elle constitue avec la réception par le
destinataire la délivrance de la marchandise. La livraison est différente du
déchargement et de l’enlèvement qui sont de simples actes matériels.
Le déchargement peut précéder ou succéder la livraison.
Pour d’autres, la livraison est une opération matérielle qui consiste en la prise de
possession de la marchandise par le destinataire.
L’intérêt de ce débat est que la livraison marque le point de départ de la forclusion ou
de la prescription ; elle libère le transporteur de la charge des risques qui pèsent sur
la marchandise ; elle met un terme à la période durant laquelle la responsabilité de
plein droit du transporteur peut être engagée. Suivant qu’il s’agisse d’une livraison
juridique (lieu convenu) ou matérielle (prise de possession effective de la
marchandise), les conséquences ne sont pas les mêmes.
L’acte uniforme ne définit pas la livraison mais l’empêchement à la livraison.
C’est pourquoi, on va se référer à la cour de cassation française pour apporter une
réponse à la controverse.
Dans son arrêt du 17 novembre 1992, la chambre commerciale de la Cour de
cassation tranche la question. Selon elle, la livraison est « l’opération par laquelle le
transporteur remet la marchandise à l’ayant droit qui l’accepte ». Pour qu’il y ait donc
livraison, trois conditions doivent être remplies :
- le destinataire doit avoir accepté de façon manifeste la marchandise ;
46
- il doit avoir eu la possibilité de vérifier la marchandise, ce qui lui permet de faire
des réserves s’il y a lieu ;
- il doit avoir eu la possibilité de prendre matériellement possession de la
marchandise.
La livraison de la marchandise est faite au destinataire tel qu’il est désigné par le
titre : à une personne nommément désignée si le titre est nominatif ou au détenteur
si le titre est à ordre ou au porteur.
La livraison doit être acceptée par le destinataire sinon le transporteur n’est pas
libéré. Avant d’accepter la livraison, le destinataire peut vérifier, sans forme ni frais, la
marchandise. Si la livraison est acceptée, le transporteur est déchargé des risques
de la marchandise.
Ces questions sont traitées par l’article 12 de l’acte uniforme sans pour autant les
définir. Plusieurs cas peuvent se présenter, il en va ainsi quand le transporteur arrive
au lieu de livraison et trouve les portes fermées ; de même s’il n’a pas été attendu ou
le refus du destinataire de prendre livraison ou si en raison de circonstances
particulières, le transport ne peut pas être effectué dans les conditions initiales. Avant
l’arrivée de la marchandise, le transporteur doit aviser sans délais l’ayant droit de la
marchandise pour recevoir des instructions. Après l’arrivée de la marchandise, il
avise l’expéditeur aux mêmes fins.
A compter de l’avis, le transporteur peut décharger pour le compte de l’ayant droit,
ou faire vendre la marchandise s’il s’agit par exemple de denrées périssables sans
attendre les instructions.
Dans les quinze jours qui suivent l’avis le transporteur peut faire vendre la
marchandise s’il n’a pas reçu d’instructions. Le produit de la vente est mis à la
disposition de l’ayant droit, déduction des frais grevant la marchandise.
47
Le destinataire peut refuser la livraison ; suivant que la convention ou le tarif le
prévoit le transporteur avise l’expéditeur par un avis de souffrance. Les parties
peuvent recourir à l’expertise en application de l’article 106 du code de commerce
pour éviter le dépérissement des preuves matérielles.
Le destinataire, selon l’acte uniforme, qui a refusé de prendre livraison peut toujours
en prendre livraison tant que le transporteur n’a pas reçu d’instructions contraires.
Le transporteur peut faire déposer les marchandises dans un dépôt public, les
acheminer d’office chez le destinataire si celui n’est pas venu les chercher. Il peut
enfin faire vendre les marchandises aux enchères publiques au bout de six mois.
Si avant la livraison, le destinataire est déclaré en faillite, l’expéditeur vendeur peut
revendiquer les marchandises sous réserve que :
Le paiement du prix
a) La détermination du prix
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Mais, des textes peuvent déroger à ces règles de droit commun. Ainsi dans les
transports maritimes, en cas de transbordement, le transporteur bénéficie du fret
initial (prix initial) sans tenir compte des frais de transbordement.
Le transport peut être en port payé ou en port dû. Dans le premier cas, le fret est
payé par l’expéditeur. Au prix du transport s’ajoutent tous les autres frais
(dédouanement) s’ils sont connus. Sinon le transporteur peut en réclamer le
remboursement à l’expéditeur ou au destinataire même si la vente est franco de tous
frais.
1) L’exception d’inexécution.
2) Le droit de rétention.
Le transporteur peut également exercer son droit de rétention lorsque la
marchandise est réclamée par un tiers contre le propriétaire.
Il semble plus efficace que l’exception d’inexécution. Il peut détenir des
marchandises dont la valeur est supérieure au prix du transport. Lorsque le
transporteur exerce son droit de rétention, il doit prendre soin de la marchandise
c’est-à-dire protéger la marchandise sinon il peut être condamné à rembourser le
49
préjudice subi. L’alinéa 3 de l’article 15 de l’acte uniforme prévoit également le droit
de rétention. Si le paiement du prix incombe au destinataire, le transporteur qui livre
la marchandise avant paiement perd son droit à la détention le réclamer à son
donneur d’ordre.
Le transporteur se situe au sixième rang en tant que créancier muni d’un privilège
spécial sur la marchandise. Le privilège du transporteur ne concerne que les
transports routiers selon l’acte uniforme.
Dans le droit français, la rédaction de l’article L132-8 issue de la loi du 6 juillet 1998
confère au transporteur une action directe en paiement contre les débiteurs du prix
du transport, à savoir l’expéditeur et le destinataire.
L’article L132-8 indique que « la lettre de voiture forme un contrat de transport entre
l’expéditeur, le voiturier et le destinataire ou entre l’expéditeur, le commissionnaire et
le destinataire. Le voiturier a ainsi une action en paiement de ses prestations,
lesquels sont garants du prix du transport. Toute clause contraire est réputée non
écrite »
Dans les transports ferroviaires internationaux, les règles uniformes CIM font de
l’expéditeur et du destinataire les débiteurs du prix du transport. En cas de
défaillance du destinataire, l’obligation de paiement incombe à l’expéditeur.
50
Il peut également exercer un droit de rétention sur la marchandise transportée et
faire jouer son privilège sur la vente judiciaire.
Il faut préciser que dans le droit français, l’ordonnance de la marine de 1681 dont les
dispositions ont été reprises par la loi du 18 juin 1966, interdit au capitaine du navire
de retenir les marchandises dans son navire faute de paiement de son fret.
Toutefois, il peut exercer son droit de rétention à terre c'est-à-dire une fois les
marchandises débarquées.
Il dispose également d’un privilège sur les marchandises transportées pour une
quinzaine après leur délivrance si elles n’ont pas passé en mains tierces.
§ 1 : Le transport du voyageur
Sur le plan international, les compagnies qui adhèrent à l’IATA doivent respecter les
prescriptions de celle-ci dès lors qu’elles ne sont pas contraires aux prescriptions
impératives des législations de leur pays d’origine.
51
Dans le premier cas, s’il s’agit d’un voyage isolé, on applique la théorie des risques
et on admet le report du voyage ou un remboursement du prix. S’il s’agit d’un
abonnement, la grève ne devrait pas avoir une incidence sur le prix.
En cas de dépassement du parcours, le voyageur doit payer le supplément
puisqu’étant désormais sans titre.
Il s’agit d’abord du respect des horaires, surtout lorsque ceux-ci sont indiqués à
l’avance : par exemple l’heure limite d’enregistrement. En cas de non respect, le
voyageur ne dispose pas d’action contre le transporteur.
Il s’agit ensuite du respect de la classe du billet, éventuellement la place dans le
véhicule, des consignes de sécurité.
Enfin, il s’agit des formalités aux frontières (police, douane). Par conséquent le
voyageur est tenu de s’informer notamment en ce qui concerne les formalités
administratives et sanitaires à accomplir en cas de franchissement de frontières.
S’il n’y a pas de délai fixé à l’avance, le transporteur a néanmoins une obligation de
célérité que les juges apprécient souverainement.
Si le voyage n’a pas lieu, le transporteur doit rembourser le prix du transport.
§ 2 : Le transport de bagages.
52
On distingue les bagages enregistrés des bagages à mains.
Les bagages enregistrés sont soumis au même régime que les marchandises. Le
transport est effectué sur la base d’un contrat et le transporteur les prend en charge.
Il délivre un billet pour les bagages.
Le portage des bagages peut être libre. Dans ce cas le transporteur est étranger au
contrat qui lie le porteur et le voyageur.
Si le portage n’est pas libre, il faudrait voir si les porteurs sont ou non des préposés
du transporteur. Dans le premier cas, le transporteur répond, dans le second, c’est le
porteur.
53
On se limitera dans cette section à la responsabilité contractuelle du transporteur à
l’exclusion de sa responsabilité délictuelle (en tant que gardien des choses). La
responsabilité contractuelle du transporteur est caractérisée par une certaine sévérité
car, dans la plupart des cas, le transporteur est tenu à une obligation de résultat.
Pour contrebalancer cette sévérité, les transporteurs ont pris l’habitude d’insérer
dans les contrats de transport des clauses limitatives de responsabilité. Parfois, des
lois spéciales ou des conventions internationales écartent la responsabilité de droit
commun des transporteurs. La conséquence est que le régime de droit commun et
l’aménagement de la responsabilité du transporteur entrent souvent en conflit.
Hormis la force majeure, le transporteur est garant de la perte et des avaries des
objets à transporter selon l’article 106 du code de commerce. En cas de retard de
livraison, le transporteur n’est exonéré de sa responsabilité que si le retard est
imputable à la force majeure aux termes de l’article 104 du même code.
Ces dispositions sont conformes à celles de l’article 1147 du code civil qui édicte de
façon générale la responsabilité de tout cocontractant pour l’inexécution ou le retard
dans l’exécution de son obligation. Il y a donc une présomption de responsabilité du
transporteur pour tout dommage à l’arrivée de la marchandise. Il suffit au demandeur
d’établir la réalité du dommage pour que naisse l’action en réparation.
a) Le dommage
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• la perte de la marchandise.
Les lois et les conventions internationales ne définissent pas la perte. Comme fait
matériel, il y a perte quand le transporteur se trouve dans l’impossibilité de
représenter tout ou partie de la marchandise qu’il a prise en charge.
• les avaries.
Toutefois, il ne faut pas confondre l’avarie et les déchets de route (freinte), ou avec
les conséquences du vice propre de la chose transportée (baisse du volume ou du
poids intrinsèque à la chose).
Le déchet de route ou freinte est une baisse inévitable et raisonnable de la
marchandise survenue en raison du déplacement.
Les conséquences du vice propre de la chose sont aussi une réduction du poids ou
de la quantité mais cette réduction est inhérente à la nature même de la chose
transportée. Par exemple la dessiccation ou rouille de la marchandise.
• le retard
Le demandeur doit établir le retard et le dommage que ce retard lui cause. Il en est
ainsi des transports aériens avec possibilité de preuves contraires. Le transporteur
peut apporter la preuve qu’il a pris toutes les mesures qu’il pouvait raisonnablement
s’imposer pour éviter le retard mais sans y parvenir ou qu’il lui a été impossible de
les prendre.
Dans les transports routiers, le retard ne peut donner lieu à réparation que si un avis
écrit est adressé au transporteur dans les 21 jours suivant la date d’arrivée de la
marchandise au lieu prévu pour la livraison (article 14 §4 de l’acte uniforme OHADA).
2) La preuve du dommage.
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• les documents de transport et la décharge au transporteur.
Les énonciations portées sur les documents de transport font preuve, en tant
qu’indices graves, précis et concordants (présomption simple) du poids, du nombre
et de l’état de la marchandise.
La décharge au transporteur signifie que l’ayant droit de la marchandise n’émet pas
de réserves quant à l’état de la marchandise.
Elle est destinée à saisir les faits dont les preuves sont périssables. Elle est rapide et
efficace. Elle peut être demandée en cas de refus du destinataire de prendre
livraison ou du transporteur de transporter les marchandises présentées ou de
contestation de toute nature.
Bien que toute partie au contrat de transport puisse demander l’expertise, dans la
pratique ce sont les transporteurs qui la requièrent le plus souvent.
Le requérant doit appeler toutes les parties à l’expertise sinon le rapport ne leur est
pas opposable. La mission de l’expert est de pur fait. Elle consiste à vérifier et à
constater l’état des marchandises, leur conditionnement, leur nombre etc.
La demande d’expertise dans le cadre de l’article 106 n’a aucune influence sur les
prescriptions annales de l’article 108 pour les actions pour avaries, pertes ou retards,
susceptibles d’être intentées contre le transporteur. Elle empêche par contre la fin de
non recevoir aux termes de l’article 105 du code de commence selon lequel le
destinataire a trois jours, hormis les jours fériés, pour notifier au transporteur sa
protestation motivée (la protestation est notifiée par acte extra judiciaire ou par lettre
recommandée).
Elle est prévue par les articles 14 de l’acte uniforme et 30 de la convention CMR. Les
dispositions de ces conventions traitent de la preuve du dommage.
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les pertes ou avaries apparentes. La marchandise a été livrée telle qu’elle est décrite
dans les documents de constatation. Pour les pertes et les avaries non apparentes,
la preuve contraire est admise.
b) La présomption de responsabilité.
Les transporteurs terrestres sont tenus à une obligation de résultats. Pour l’acte
uniforme, le transporteur doit livrer la marchandise à destination et il est tenu pour
responsable des avaries et pertes survenues durant la période de transport. Il est
responsable du seul fait que le dommage soit survenu durant cette période.
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code de l’aviation civile sont conformes à celles de la convention de Montréal du 28
mai 1999.
Le transporteur peut également être exonéré s’il prouve que la faute de la personne
lésée a contribué à causer le dommage.
Dans l’ordre international, la convention des nations unies du 31 mars 1978 opère un
revirement par rapport à la convention de Bruxelles du 25 août 1924. La convention
de Bruxelles établit un régime impératif de responsabilité du transporteur en cas de
pertes et d’avaries subis par les marchandises transportées sous connaissement
mais assorti de nombreux cas d’exonération dont l’une des plus importantes est
l’exonération du transporteur en cas de faute nautique.
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La convention de 1978 ne considère plus la faute nautique comme une cause
d’exonération de responsabilité. Elle institue une responsabilité fondée, semble-t-il,
sur la faute ou la négligence présumée. Le transporteur est responsable si le
dommage est survenu pendant que les marchandises étaient sous sa garde.
S’il prouve que la perte, le dommage ou le retard est survenue du fait des mesures
prises pour sauver des vies ou de mesures raisonnables pour sauver des biens en
mer, le transporteur peut être exonéré de sa responsabilité.
c) la réparation du dommage
L’évaluation du dommage peut être judiciaire. Dans ce cas elle est faite au jour du
jugement.
Elle peut également être légale. Les textes se contentent de fixer des plafonds qui ne
lient pas en cas de dol.
Les réparations en nature sont exclues comme le remplacement. Mais il faut signaler
deux cas spécifiques au transport :
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2. Les régimes particuliers.
Ils sont prévus par des textes spéciaux comme les tarifs. Ils peuvent être écartés par
la volonté des parties.
Ce sont des clauses par lesquelles le transporteur accepte que sa responsabilité aille
au-delà de ce que prescrit le droit commun : par exemple le transporteur s’engage à
une réparation intégrale en cas de force majeure ou en présence d’un plafond légal.
De telles clauses sont valables dans la mesure où l’article 1784 du code civil sur la
responsabilité du transporteur n’est pas d’ordre public.
• la clause limitative stricto sensu : elle fixe un plafond que ne saurait dépasser
l’indemnité ;
• la clause pénale : elle fixe à l’avance un forfait.
Elles tendent à écarter la responsabilité du transporteur même s’il n’exécute pas son
obligation. L’acte uniforme les frappe de nullité. Il s’agit d’une nullité absolue qui n’a
pas d’incidence sur les autres stipulations contractuelles.
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destinataire sous forme de vente au départ. Le plus souvent c’est le destinataire qui
est demandeur à l’action.
La fin de non recevoir ne concerne que les actions nées du contrat de transport et
dirigées contre le transporteur par l’expéditeur, le destinataire, le commissionnaire
pour des pertes partielles et avaries. Pour qu’elle puisse jouer, il faut que la
marchandise ait été reçue. Pour éviter la forclusion, il faut faire une protestation en
forme (acte extrajudiciaire ou lettre recommandée) dans les trois jours qui suivent la
livraison de la marchandise et du paiement du fret ; on peut aussi recourir à
l’expertise judiciaire. On peut enfin faire des réserves et, dans ce cas, il faut qu’elles
soient acceptées de façon non équivoque par le transporteur.
Au Burkina, selon l’article 108 du code de commerce, la prescription est d’un an pour
les actions en responsabilité pour avaries, pertes et retards et de cinq ans pour
toutes les autres actions auxquelles le contrat de transport peut donner lieu.
En plus des pertes, des avaries et du retard, la prescription s’applique :
-aux actions en paiement des frais de transports ;
- aux actions du commissionnaire pour faute personnelle ou faute d’autrui ;
- aux actions relatives au transport contre remboursement ;
- aux demandes reconventionnelles : il s’agit de demandes incidentes rattachées au
contrat de transport ;
- aux actions relatives aux conventions complexes : convention qui comprend le
transport et la logistique.
La prescription anale ne joue pas en cas de fraude du transporteur. Il lui est substitué
la prescription de droit commun.
L’acte uniforme institue une prescription d’un an pour toute action découlant d’un
transport régi par ledit acte.
Dans les transports internationaux, les RU- CIM et la CMR instaurent une
prescription d’un an, portée à trois ans en cas de dol.
En transport aérien, l’article 29-1 dispose que « l’action en responsabilité doit être
intentée, sous peine de déchéance, dans le délai de deux ans à compter de l’arrivée
à destination ou du jour où l’aéronef aurait dû arriver ou de l’arrêt du transport »
La convention de Montréal prévoit deux ans comme celle de Varsovie en renvoyant
le mode de calcul des délais à la loi du tribunal saisi.
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La convention des nations unies sur les transports maritimes (règles d’Hambourg)
retient deux ans. En effet aux termes de l’article 20 « Toute action relative au
transport de marchandises par mer en vertu de la présente Convention est prescrite
si une procédure judiciaire ou arbitrale n'a pas été introduite dans un délai de deux
ans ». Ce délai court à partir de la livraison totale ou partielle de la marchandise et à
défaut, le dernier jour où elle devait l’être.
Les RU-CIM renvoient au droit national. La CMR attribue compétence aux juridictions
du pays sur le territoire duquel le défendeur a sa résidence habituelle, son siège
principal ou la succursale ou l‘agence qui a traité, soit la prise en charge, soit où la
livraison a eu lieu. Les conventions sur le transport aérien semblent n’avoir pas réglé
pas la question.
La convention des nations unies (règles d’Hambourg), donne au demandeur
d’engager, à son choix, devant un tribunal qui est compétent au regard de la loi de
l’Etat où ce tribunal est situé et dans le ressort duquel se trouve soit l’établissement
principal du défendeur ou à défaut sa résidence habituelle, soit le lieu où le contrat a
été conclu.
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transport « comporte l’obligation de conduire sain et sauf le voyageur à destination ».
Ce principe, d’abord appliqué en matière maritime, concerne aujourd’hui tous les
modes de transport.
En tout premier lieu, il s’agit des dommages corporels. Depuis la loi « Badinter » du 5
juillet 1985, toutes les victimes d’un accident de la circulation dans lequel est
impliqué un véhicule terrestre à moteur doivent être intégralement indemnisées.
Cette loi ne s’applique qu’au transport routier. Elle ne fait pas une distinction entre
passagers transportés en vertu d’un contrat de transport et les autres usagers de la
route.
Dans le transport ferroviaire, l’indemnisation est limitée aux passagers titulaires d’un
contrat de transport. Les règles uniformes CIV fixent le plafond d’indemnité en cas de
mort de passager à 70 000 unités de compte soit 70 000 DTS.
Dans les transports aériens, l’article 17 de la convention de Varsovie fait peser sur le
transporteur une présomption de responsabilité. L’article 22 de cette convention
prévoit un plafond de 8300 DTS en cas de mort et 16,5837 DTS par kilogramme de
bagage.
Quant à la convention de Montréal, lorsque le dommage résultant de la mort ou
d’une lésion qui ne dépasse pas 113 100 DTS, le transporteur ne peut ni exclure ni
limiter sa responsabilité. Au-delà, la limitation ou l’exonération de responsabilité est
possible sous réserve d’apporter la preuve d’une absence de faute, d’un fait d’un
tiers ou de la faute de la victime.
En second lieu, il s’agit des retards. Les retards peuvent être indemnisés mais selon
les conditions ci-après :
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Dans les transports maritimes, le protocole à la convention d’Athènes du 13
décembre 1974, dans sa version en vigueur depuis 2014, indique qu’en cas de mort
ou de lésions corporelles d’un passager la responsabilité du transporteur est limitée
à 46 666 unités de compte. Elle est de 833 unités de compte pour les bagages de
cabine et de 3333 unités de compte pour les véhicules y compris les bagages
transportés dans ces véhicules.
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