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Candidose

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Candida et Candidoses

Objectifs pedagogiques
•!• Definir une candidose;
•!• Citer les elements morphologiques des
differentes formes fongiques;
1 •!• Citer cinq facteurs favorisants les candidoses;
•!• Citer trois formes cliniques de candidoses
1

superficielles;
•!• Decrire l'examen mycologique;
•!• Citer trois molecules pouvant etre utilisees
pour le traitement des candidoses;
•!• Citer deux mesures prophylactiques
1- INTRODUCTION
Definition
Les candidoses sont des manifestations pathologiques
a
liees la presence pathogene des levures du genre
Candida. Ces micromycetes levuriformes provoquent des
affections aux aspects symptomatiques polymorphes.
Deux grandes localisations s'opposent du point de vue
de leur frequence et de leur pronostic vital. II s'agit :
o des candidoses superficielles : cutaneerungueales et
muqueuses qui sont frequentes et qui, en general,
n'engagent pas le pronostic vital ;
o des candidoses profondes, septicemiques notamment 1

plus rares mais graves car se developpant sur des


terrains particuliers, et dont l'issue peut etre fatale en
cas de retard du diagnostic.
lnteret
- Les levures du genre Candida sont responsables de plus
a
de 80% des infections levures chez l'Homme et C.
albicans est inaimine dans 90% des cas. Cette frequence
s'est accrue avec l'avenement du VIH /Sida. En effet, ces
levures commensales du tube digestif, profitent de toute
defaillance passage re ou durable (immunodepression) de
l'h6te pour se multiplier.
- La candidose des muqueuses digestives est une affection
dassant le SIDA selon le type d'atteinte c·est-a--0ire la
localisation.
- Les candidoses genitales sont des infections de la femme
en periode d'activite genitale. C,est un motif frequent de
consultation en gynecologie. Les recidives des candidoses
a
genitales peuvent faire le lit d'autres infections
sexuellement transmissibles graves comme le VlH.
2- EPIDEMIOLOGIE
2 .. 1 Agent pathogene
TAXONOMIE
Sur le plan de la reproduction sexuee (qui donna lieu
a la forme teleomorphe du champignon ), le genre
appartient au phylum des Ascomycotina, ta a
a
classe des Saccharomycetes, rordre des
a
Saccharomycetales, la famille des
Saccharomycetaceae, En Pratique medicate
courante, ridentification du champignon se faita
partir des formes asexuees isolees en culture. Ainsi,
le genre Candida appartient du point de vue asexue
1
a a
la division des Deuteromycotina. la classe des
Blastomycetes, a rordre des Cryptococcales a la
famille des Cryptococcaceae.
MORPHOLOGIE
Ce sont des elements fongiques unicellulaires appef es
a
blastospores qui mesurent 3 6 µm de diametre. rands a
ovalaires, bourgeonnant ou pas et produisant ou pas un
pseudofilament (faux filament) ou un filament vrai. 11s
presentent une paroi mince, une membrane cytoplasmjque
a
avec l'interieur une grande vacuole, un noyau, des
mitochondries et un appareil de Golgi.
, Un pseudo filament ou pseudo mycelium est une
structure filamenteuse produite par une cellule-mere
donnant naissance a une cellule fille tres allongee,
a
cylindrique qui bourgeonne son tour en restant attache a
la cellule qui lui a donne naissance.
Le mycelium vrai peut s'observer avec C. albicans ainsi
qu·avec quelques autres especes (C. dubliniensis, C.
tropicalis) ou l'on rencontre !'association blastospores et
vrai mycelium.
M ORPHOLOGIE

Condida atbicans x4C/J


BIOLOGIE
Les levures du genre Candida sont des
champignons opportunistes commensaux du
tube digestif qui profitent d'un
dysfonctionnement du systeme immunitaire ou
1

d autres facteurs favorisants pour s'exprimer.


Elles puisent pour leur croissance des
nutriments en particulier le fer fixe sur les
proteines de l'hote.
Ce sont des champignons microscopiques
(micromycetes) heterotrophes dont la
reproduction asexuee se fait par
bourgeonnement.
BIOLOGIE
Candida a/bicans est
d'origine endogene
Cette levure vit
exclusivement dans le
tube digestif de
l'homme et de certains
an,maux
la peau, contrairement
aux muqueuses, n'est
porteuse de Candida
albicans que dans des
cas pathologiques
BIOLOGIE
D!autres especes sont des commensaux
habituels de la peau ou des muqueuses
C. glabrata
C.tropicalis
parapsi/osis
Jrrusei.
Ces memes especes sont retrouvees en
pathologie.
PATHOGEN IE
Elle fait appel aux mecanismes qui font que la
levure commensale passe de la commensalite
(phenomena physiologique ou la levure est
presente dans le site en equilibre avec la flore
a
locale) la pathogenicite.
Deux stades sont a differencier :
I -multiplication-colonisation : ou la levure se
multiplie en quantite plus importante qu'habituellement
grace a des conditions locales favorables ;
-l'infection proprement dite ou candidose : la
I
levure se multiplie en prenant sa forrne fif amenteuse
: (pseudomycelium) devenant pathogene. capable
: d'adherence aux cellules, puis d'envahissement
tissulaire.
2.2 Habitat
Les levures du genre Candida sont ubiquitaires
frequemment isolees de l'environnement {air,
sol. fruits, produits alimentaires, produits
laitiers. cereales).
Chez l'Homme. elles colonisent de nombreux
a
sites et vivent l'etat commensal au niveau des
muqueuses digestives, aeriennes
superieures et genito...urinaires. egalement sur
le· revetement cutane.
2.3 Mode de contamination
Candidose genitale
Source endogene : la contamination se fait par proliferation
au niveau vaginal des levures endogenes (Candida albicans)
a
commensales, la faveur d'un desequilibre entre l'hOte et le
champignon.
Source exogene :
- le tractus gastro intestinal est une source de contamination
1 exogene de Candida incriminee par certains auteurs, surtout
lors de Candidoses vulva vaginales Recurentes (CWR). En
effet, l'ensemencement vaginal peut se faire par la zone
perineale adjacente.
- La contamination exogene peut egalement se faire a partir
I des objets et mains souilles, le nouveau-ne et le nourrisson
peuvent ainsi ~tre contamines par la mere ou le soignant.
I - L'origine sexuelle est une vole probable de contamination
I mais qui reste accessoire.
Candidoses cutanees et ungueales
En ce qui conceme les onychomycoses et
intertrigos interdigitoplantaires candidosiques,
la contamination se fait via des fragments de
keratine infectes essaimes dans la salle de bains
ou dans le lit En dehors de la famille, la
contamination peut avoir lieu en piscine, salle de
a
gymnastique, l'hotel, etc. Le reservoir de
champignons est vaste.
Concemant les grands plis, ceux situes a
proximite des orifices de muqueuses sont les
plus concemes (plis inguinaux. pli interfessier).
a
Ces intertrigos sont observes au cours ou la
suite d'une candidose de ces muqueuses, dont
l'orifice est proche du ou des plis affectes
2.4 Facteurs favorisants
II est exceptionnel de retrouver une
mycose en dehors des facteurs
declenchants. Ceux-ci sont importants a
connaitre car ils expliquent la frequence
elevee de ces mycoses chez certains
' groupes de sujets, mais aussi parce qu'il
est imperatif d'en tenir compte pour le
1
traitement et la prevention. Ces facteurs se
repartissent en deux groupes : exogenes
(iatrogenes) et endogenes tenant a l'hote
lui-meme.
2 .. 4.1 Facteurs endogenes
.:• Physiologiques :
Age : prevalence elevee du muguet buccal chez le
nouveau-ne et particulierement le premature, a
cause de l'immaturite du systeme immunitaire
associee au developpement encore incomplet de la
microflore orale ;
, Vieillesse, principalement chez le sujet age porteur
de prothese dentaire ou presentant un
dysfonctionnement de la motricite cesophagienne ;
Grossesse : le desequilibre hormonal observe au
cours de la grossesse entraine une modification de
repithelium vaginal et une baisse du pH vaginal,
permettant l'implantation des levures du genre
Candida ;
Periode premenstruelle (role des hormones)
•!• Pathologiques
lmmunodepression acquise : au cours des
teucemies, des tymphomes. du VIH ;
Desordres endocriniens : diabete qui, par le
biais d'une concentration salivaire elevee en
glucose, favorise la candidose oropharyngee.
Par ailleurs, quand le diabete est fortement
desequilibre. ii entraine une diminution de la
capacite d'elimination des levures du genre
Candida par les polynucleaires neutrophiles ;
Hyperparathyro..-dies, hypothyroTdismes ;
Malnutrition.
2.4.2 Facteurs exogenes
•!• Facteurs medicamenteux
Corticotherapie locale ou generalisee,
immunosuppresseurs, radiotherapie ;
Antibiotherapie : les antibiotiques en
inhibant la flare enterique a gram neg.a tif et
la flare lactique, favoriseraient la
colonisation intestinale par C. a/bicans. 11s
favorisent egalement la colonisation
vaginale par destruction de la flare normale
protectrice a lactobacillus ;
1
La contraception orale : pilules fortement
·
1
dosees en cestrogene.
•!- Facteurs professionnels
Contacts repetes avec l'eau (menageres, plongeurs
de restaurants, poissonniers) et avec le sucre
(patissiers) :
Manipulation de produits caustiques ;
Manucure intempestive ;
Port de chaussures de securite, bottes.
~:• Facteurs locaux
Effet occlusif des vetements serres ;
Microtraumatisme ;
Conditions d·hygiene precaire;
Modification du pH par des produits d'hygiene intime ;
Tampons vaginaux internes pouvant entrainer une
irritation locale ;
Partenaire contamine ;
1
Humidite, maceration (intertrigo des grands plis).
2.5 Repartition geographlque
Les levures du genre Candida sont cosmopolites,
rencontrees dans le monde sous tous les climats aussi bien
, en zone temperee qu'en zone tropicale.
La plupart des donnees epidemiologiques recentes,
concemant les candidemies et la repartition des especes,
varie selon les zones geographiques etudiees.
Aux Etats-Unis, Canada et en Europe, C. albicans demeure
respece majoritairement isolee avec 41 a 60% des isolats
cliniques tandis que les especes non alblcans predominent
sur le continent latinoamericain (Pfaller et al. 1999).
De maniere generate, on assiste a une diminution de la
: prevalence de C. albicans au profit des especes non albicans.
, Candidoses genitales : Au Benin, avec une prevalence de
39,5% elle constitue la premiere cause d'infection genitale
basse avant les bacterioses a Cotonou (OgouyemiHounto et
1
1

al. 2014) ..
3- DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
3.1 Circonstances du diagnostic
II s·agit d·un sujet immunodeprime ou non presentant :
.:- Une candidose digestive : plusieurs fonnes ciinlques
sont decrites
Candidose buccale, qui se manifeste soit par
o un muguet caracterise par un enduit blanchAtre au
niveau de la langue, des gencives et de la face inteme
desjoues ;
o une candidose atrophique ou la langue est rouge
luisante et depapillee, souvent douloureuse ;
o une candidose pseudo tumorale avec des lesions
d·auure bourgeonnante, vegetantes situees a la face
inteme des joues ;
o la perfeche caracterisee par une fissuration bilaterale
avec un fond croOteux au niveau des commissures
labial es, genant de ce fait rouverture de la bouche
Candidoses buccales

~luguet buccal:
depots blanchatres
sur la langue, les
gencives, la face
inteme des joues, le
voile du palais et le
pharynx. Muqueuse
sous-jacente
erythemateuse ;
Muguet buccal
Muguet buccal
Candidoses buccales
. Perleche : fissuration
bilaterale de la
commissure des levres
genant l'ouverture de la
bouche.
Souvent associee a une
atteinte buccale interne
Prelevement des lesions
buccales : frottis des
lesions, lavage de
bouche.
Candldose oesophaglenne caracteri~e par une dysphag1e
douloureuse. un pyrosis et une sensation de brOlure au
passage des aliments.
Candldose gastro lntestlnale avec les selles abondantes
generalement Uquides et habituellement inodores avec
flatulence et crampes abdominaJes.
Candldose anale ou anlte candldoslque caracterisee par un
prurit anal souvent feroce avec une sensation de brOlure anale
au passage des selles.
Une candldose genltale: evoquee chez une femme en
periode d'activite genitale devant un prurit wlvaire intense
{signe le plus constant) associe a des pertes vaginales
(leucorrhees) plus ou moins abondantes epaisses et
grumeleuses a aspect de lalt callle sans odeur nauseabonde.
Chez l'homme, l'atteinte genitale est beaucoup plus rare et se
traduit par une balanlte caracterisee par un erytheme
prurigineux du gland avec de discretes erosk>ns superficielles
et des pustules. Les lesions sont blanchatres dans les formes
aigues envahissant le siUon balano-preputiat
Une candidose cutanee dont le siege de predilection est le pU
(intertrigo) .. au·ns'agisse des grands plis (axillaires, sous-
mammaires, abdominaux, lnguinaux et interfessier) ou petits
plis (commissures labiales, espaces interdigitopalmaires
localisation plus frequente que les espaces
interdigitoplantaires) l'intertrigo candidosique debute au fond
du pit et s'etend de part et d'autre de ce demier. Au niveau des
grands plis particulierement aux plis inguinaux, la lesion est
caraderistique .. II s'agit de lesions constituees de papules
prurigineuses vesiculo-squameuses siegeant sur peau plus ou
moins erythemateuse . Dans certains cas le fond du pli est
fissure et recouvert d'une pellicule blanchAtre. L'intertrigo
candidosique ne presente pas de limites nettes ni de bords
SUTeleves comme l'intertrigo dermatophytique. En effe~ au-dela
de la peripherie de la lesion on peut observer des lesions
papulo-vesiculo- squameuses isolees. Maceration et
hyperkeratose sont souvent presentes au niveau des plis inter
digito plantaires.
lntertrigo aCandida

Intertrigo = atteinte des plis

latHtri&O iaterdiptaJ

latH1ri&o du plis sou-mamwain i aadlcla.


aot•r readllit blaada.itn et le bercl ULMtti
lntertrigo aCandida
lntertrigo des plis inguinaux

lntertrigo inguinal -- - -
Erytheme fessier du nourisson
•!• Candidoses ungueales
Atteinte des ongles
, Touche surtout. Jes mains :
I = atteinte de l'ongle, debute au bord
proximal de l'ongle et s'etend vers le bord
libre de l'ongle qui devient jaun.atre et se
detache de son lit ;
perionyxis = tumefaction rouge douloureuse
entourant la base de l'ongle. Porte d'entree de
!'infection, il precede l'onyxis. 11 n'existe pas
dans les onyxis a champignons dermatophytes~
Prelevements : grattage de l'ongle, pus de
- .
penonyx1s .
Atteinte d.es ongles

Onyxis et perionyxis

Onyxis des mains


perionyxis
•!• Une candidose ungueale ou onycho,m ycose
candidosique : On note une atteinte preferentielle
des mains chez les femmes presentant des
·facteurs de risque locaux. L'onychomycose debute
par une atteinte des tissus periungueaux
(periony>ds) sous forme d'une tumefaction
erythemateuse parfois douloureuse, entourant la
tablette ungueale suivie secondairement d·une
atteinte de l'ongle par le bard proximal qui gagne
ensuite le bard libre.
1

Une candidose systemique sera evoquee chez


a
•:.

un patient risque. devant une fievre irreguliere


resistante aux antibiotiques accompagnee d'une
alteration de retat general.
3.2 Les modifications biologiques non spkifiques
Les candidoses ne provoquent pas de modifications
biologiques non specifiques .
3..3 Diagnostic mycologique
La cie du diagnostic repose sur un examen mycologique
I bien conduit dont l'interpretation des resultats dolt tenir
compte des donnees de l'examen direct, de la culture
1
(nombreuses colonies de Candida en culture), de la
symptomatologie et/ou de l'etat immunitaire du patient La
, demarche du diagnostic mycologique comporte 4 etapes
importantes :
- le prelevement ;
- rexamen direct ;
1
l'isolement : ensemencement et culture sur milieux
-

appropries ;
- t·identification des champignons isoles et eventuellement
la realisation d'un antifongigramme.
•!• Les prelevements
11s doivent ~tre realises avant tout traitement specifique.
Le materiel utilise aussi bien pour le prelevement que
pour le recueil de ce demler dolt atre sterile.
Si rexamen mycologique n'est pas faft dans l'imm~iat, le
prelevement sera conserve 24 h a 48 h a + 4°C.
Prelevements oro-pharynge5: ils doivent t:tre toujours
effectues avant un repas. On utilise deux 6couvillons. le
prelevement se fera par ecouvillonnage pfus ou moins
appuye au niveau des lesions. Un des ~uvillons servira
pour l'examen direct, rautre pour la mise en culture.
Prelevement J>'rl-anal : recouvillonnage est ~alement
realise pour les lesions peri anales.
Prelevement de selles : les selles sont prelevoos en cas
de candidose intestinale.
Prelevement de biopsies msophagiennes (plus rarement
gasbiques) : candidose msophagienne ou gastrique.
Prel~vement g6nltal : chez la femme. les prelevements
par ~uvillonnage sont realises au niveau du vagin et
des cuts de sac vaginaux. Les ecollvillons doivent ~tre
rapldement examil'\6s et ensemences. Chez l'homme,
rexsudat est pr~eve r~uvillon sur le gland et dans le
sillon balano preputial.
P"l~vement de peau et ongles : gratter les lesions avec
une curette ou une lame de blstouri ou un vaccinostyle.
Pour les ongles, couper des fragments d'ongle au niveau
des zones affect~s et gratter l'ongle dans le cas des
lesions de leuconychie au niveau des zones blancMtres
pour la culture. puis prelever de la poudre au niveau du lit
de l'ongle pour l'examen direct.. En cas de perionyxis,
presser le bourrelet erythemateux, et prelever les
s6rosites l'~uvillon.
Candidose syst6mique : prelevement de sang dans les
conditions rigoureuses d'asepsie.
I ·•!• Techniques
I
Examen direct
\
I
Muqueuse·s Levures ou blasl0$pores
I

I
II peut etre realise

al'etat frais
dans du serum physiologique.
Utilisation d'un
eclaircissant/colorant (solution
de noir chlorazole E ou d'un
fluorochrome}, donne de
Levures et filaments (mycilium)
meUleurs resultats.
: Met en evidence les bacteries,
les elements fongiques
(levures, pseudomycelium ou
mycelium).
Peau et angles
, Necessite d'utiliser un eclaircissant additionne
ou non d'un colorant :
u solution de potasse 10 a 30 %
u solution de noir chlorazole E
lt solution de fluorochrome
Culture
• Elle est realise•e sur un tube de
milieu de Sabouraud
additionne d'antibiotiques et
un tube additionne de
, cycloheximide (Actidione•) qui
inhibe les moisissures et
certaines levures.
• Les cultures poussent en 24 a
48 h (3o·c OU 37•c pour les
1

prelevements de muqueuses),
elles sont blanches cremeuses.
Identification de la levure
Test de blastese (test de filamentation)
Recherche des chlamydospores, milieux
speciaux (RAT)
I Recherche de la formation d'un
pseudomycelium sur un milieu pauvre (RAT,
PCB) en 48h.
Etude de l'assimilation des sucres
(auxanogra mme). II existe des plaques pretes. a
a
l'emploi (API 32C aux.), resultats en 48 72 h.
Tests de germination ou de filamentation en
serum encore appele test de blastese. II est base
sur le fait qua C. albicans/C. dubliniensisl C.
africana) sont capables de developper dans du
serum. a 37°C en 2 a 4 heures. des tubes
genninatifs a partir d'une blastospore. II est
realise a partir des colonies isolees sur milieu
Sabouraud chloramphenicol.
Test de chlamydosporulation : sur les milieux
RAT (Riz Agar Tween) ou PCB (Pomme de terre,
Garotte. Bile). C. albicans est capable de produire
en 24 a 48 h a 25-28°C des chlamydospores
(grosses spores arrondies a paroi epaisse) a
t'extremite des pseudo-myceliums.
I Identification des especes non albicans
I Tests immunologiques . Ces tests sont fondes
sur le principe d'agglutinat.ion de particules de
latex sensibilisees par un anticorps monoclonal..
, Tests enzymatiques . Le test glabrata RTT® de
realisation simple, permet d'identifier rapidement
C. glabrata par son aptitude a hydrolyser le
trehalose et non le maltose .
Etude des caracteres physiologiques
Elle repose sur l'etude de rassimilation des
carbohydrates (auxanogramme) et de la
fermentation (zymogramme) recherchee en routine
1

a
grace des galeries miniaturisees et standardisees
: Api Candida, Api 20C AUX ou 1D32 C.
- Tests d'agglutination au latex (Bichrolatex®
albicans), Le principe repose sur une CO•
agglutination sur lame, Les particules de latex
(colorees en rouge) en suspension dans un
contra colorant vert sont sensibilisees par un
anticorps monoclonal specifique d'un antigene
parietal de C, albicans.
- Test d'lmmunochromatographie sur
Membrane (ICM). C'est le seul test qui permet
de distinguer C. a/bicans, de C. dub/iniensls.
a
grace deux anticorps monoclonaux, l'un
specifique de la phase filamenteuse de C.
albicans. le second du binOme C. albicans .. C.
dubliniensis.
Identification des levures
II existe des milieux chromogenes qui permettent
une discrimination des especes selon leur couleur.

II existe egalement des tests d.identification


simples et rapides (anticorps monoclonaux) .

A l'heure actuelle, ces techniques traditionnelle


sont progressivement supplantees par la
spectrometrie de masse de type MALDI-TOF qui
connait un essor important en microbiologie et
permet une identification plus rapide et fiable.
•!•CANDIDOSES SYSTEMIQUES
a
Le diagnostic d'infection systemique levures repose sur
les hemocultures sur milieux standards ou specifiques
pour levures.
1 En cas de suspicion de candidose systemique, les
hemocultures doivent etre repetees.
Hemocultures
Ensemencer sur milieu de Sabouraud dans les cas
cliniques evocateurs. Incubation a 37•c pendant 24 a48
h (garder les flacons d'hemoculture au moins 15 j. pour
a
les especes pousse lente)
Chez l'agranulocytaire, la positivite des hemocultures
positives ne depasse pas SO % des cas.
•!• SERODIAGNOSTIC
Recherche d'antigenes circulants:
Elle est reservee au depistage des
candidoses systemiques par la recherche de
mannanes ou de b{1,3) -D-glucane,
constituants de la paroi des Candida.
. •!• BIOPSIE
Toutes les lesions accessibles a la ponction ou a
la biopsie avec culture et examen
anatomopathologique seront prelevees. Les
colorations pour rechercher les champignons
sont le PAS l'impregnation argentique (Gomori-
Grocott).
•!• TEST DE SENSIBILITE IN VITRO AUX
ANTIFONGIQUES (antifongigramme): II ne
1

devrait etre realise que lors d'infections


profondes, recldivantes, ou lo~ d'echecs
therapeutiques dans les candidoses muqueuses.
4- TRAITEMENT
Preventif : eliminer les facteurs de risque (ou
les diminuer).
repose sur les polyenes
(Amphot ericine B = Fungizone• ) et les
triazoles (fluconazole, itraconazole,
voriconazole, caspofungine) pour les mycoses
systemiques. Les candidoses superficielles
sont t raitees par des imidazoles topiques..
•!•CANDIDOSES SUPERFICIELLES
Candidoses cutanees
par topique antifongique :
imidazoles de preference.
1

Candidose cutaneo-muqueuse chronique :


traitement par ketoconazole per os (Nizaral•)
ou voriconazole (V-fend•).
5. PREVENTION
6,1 But : reduire la colonisation et e-mpecher
l'infection
1

i 5.2 Les moyens


Traitement antifongique
1

Le traitement de certaines affections comme le


1

diabete, le VIH
La recherche et le traitement des facteurs de
risque (foyer digestif par example)
L'observance des mesures d'asepsie rigoureuse
dans les centres hospitaliers (du materiel de
I
ponction veineuse, des sondes, des catheters.
I des mains par le lavage minutieux et le port de
I
1 I
gants steriles)

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