3-Aspergillose + Cryptococcose
3-Aspergillose + Cryptococcose
3-Aspergillose + Cryptococcose
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Aspergillus et Aspergilloses
l.INTRODUCTION
DEFINITION
- Ce sont des champignons saprophytes que lbn retrouve le plus souvent au niveau
pulmonaire.
- Le diagnostic de ces mycoses est difficile et repose sur un faisceau d?rguments cliniques,
biologiques et radiologiques.
INTERET
- Si les atteintes chroniques et immuno-allergiques sont connues de longue date dans les
services de Pneumologie, les infections fongiques invasives sont dhpparition plus récente et
constituent une préoccupation majeure dans les services hébergeant des patients
immunodéprimés, notamment dans les services d,Hématologie.
- Ces atteintes invasives nécessitent une prise en charge et une prévention adaptée, car elles
sont généralement de très mauvais pronostic et peuvent être dbrigine nosocomiale.
2. EPIDEMIOLOGIE
AGENT PATHOGÈNE
Les plus souvent rencontrées sont: Aspergillus fumigatus en majorité ; A, flavus ; A. nEer,
Caractérisées par la présence d'une tête aspergillaire (petites conidies produites en chaîne
par des phialides et recouvrant une vésicule).
Moisissures qui se développent sur les denrées alimentaires : fruits, légumes, confiture et les
graines céréales conservées dans des mauvaises conditions. Elles sont donc également
présentes dans l?ir ou sur les surfaces à l'hôpital, notamment par remises en suspension en
cas de travaux (petits travaux ou gros æuvres), et véhiculées par les systèmes de
ventilation. Comme toutes les mycoses opportunistes, la fréquence et la gravité ont
augmenté sous l'influence de facteurs iatrogènes
FACTEURS FAVORISANTS
' Des facteurs locaux : perte d'intégrité des épithéliums cutanés ou muqueux, notamment
l'altération du tapis muco-ciliaire, cavités préformées, etc....
- les spores d'Aspergillus sont présentes dans lênvironnement et sont disséminées avec les
poussières, ainsi les travaux intra hospitaliers, ou proche de l'hôpital, non protégés, peuvent
être responsables d'infections nosocomiales chez les immunodéprimés. La manipulation de
plantes et terreau au cours des activités de jardinage, un mauvais entretien des systèmes de
conditionnement de l?ir (filtres, conduits de climatisations).
- toute source de poussière dissémine les spores, Les travaux intra hospitaliers ou
proches des services à risque non protégés peuvent être à I'origine de cas
groupés d'asperg i lloses graves.
MODES DE CONTAMINATION
3- PHYSIOPATHOLOGIE
Champignons opportunistes, pénètrent dans lbrganisme par voie respiratoire où ils sont
normalement éliminés au niveau de la barrière muco-ciliaire par les macrophages et les
polynucléaires neutrophiles.
préexistante.
immunodéprimés),
4- CLTNTQUE
Ces affections sont provoquées par sensibilisation à ces moisissures/ très fréquentes dans
lênvironnement (matières organiques en décomposition, silos, composts, bottes de foin).
t
Surinfections aspergillaire : Colonisation des bronches et de la trachée par le mycélium
d'Aspergillus lors de broncho- pneumopathies chroniques telles que la bronchite ou la
mucoviscidose,
Souvent chez les immunodéprimés, LAPI se caractérise par de la fièvre, une toux, des
douleurs pleurales et une hémopÿ'sie. Mort du sujet dans 50o/o des cas : en effet le
diagnostic et le traitement sont difticiles.
5- DTAGNOSTTC BIOLOGTQUE
5.3. Culture : Elle se fait sur milieu Sabouraud + antibiotique sans actidione (ou le mitieu à
lêrtrait de malt ou /e milieu de Czapel) et permet l'identification précise du genre et de
l'espèce du champignon, Aspergillus pousse en 3 à 5 jours à 37oC, L'aspect macroscopique,
notamment Ia couleur, est fonction de l'espèce.
t
5.4. Examen anatomopathologique : Il peut mettre en évidence des filaments mycéliens
septés "de ÿpe aspergillaire", Il fait appel à des colorations non spécifiques (hémalun
éosine safran, periodic acide Schiff) ou spécifiques basées sur la coloration argentique qui
colore la paroi fongique.
5.5. Biologie moléculaire : Très sensibles, elles rendent délicate la distinction entre la
colonisation (potage asymptomatique) et l'infection réelle.
5.7. Détection d'antigènes circulants : Une recherche positive dans le sang est un
argument biologique majeur pour !e diagnostic de I'aspergillose invasive, en
particulier chez le patient neutropénique.
6. TRAITEMENT
Cryptococcus et C ryptococcose
1. DÉFINITION
La cryptococcose est une mycose cosmopolite due à une levure capsulée du genre
Cryptococcus.
C'est dans le cadre du sida qu'elle est le plus souvent rencontrée. La localisation
clinique la plus fréquente et la plus'grave est méningo-encéphalique.
Mais pour un quaft des patients atteints de cryptococcose sans infection par Ie VIH associée,
aucun facteur de risque n'est retrouvé.
3. AGENTS PATHOGÈNES
4- CLTNIQUE
ATTEINTE PULMONAIRE
ATTEINTE NEURO.MÉNINGÉE
Début insidieux et progressif (plusieurs semaines à plusieurs mois). Avec des céphalées,
modification du caractère, paralysie de nerfs crâniens, puis syndrome méningé plus franc
(céphalées, vomissements, raideur de nuque, fièvre),
ATTEINTE OSSEUSE
Aspect d'abcès froids, pseudo-tuberculeux. Siège préférentiel au niveau des os plats et des
veftèbres. Ces abcès peuvent s'ouvrir à la peau.
FORME DISSÉMINÉE
Tous les viscères peuvent être atteints : ganglions, rate, foie, moelle osseuse, prostate, etc.
Forme fréquente chez les sidéens. Cryptococcus neoformansest retrouvé dans le sang, les
urines, le liquide de lavage bronchoalvéolaire, le LCR et dans les tissus (peau, ganglions,
rate, foie, moelle osseuse/ prostate).
5- DIAGNOSTIC BIOLOGTQUE
Culture et identification
Identification :
- Présence d'une capsule (si elle est réduite, repiquer sur milieu maltosé)
- Pousse à 37'C (Cr. neoformans, Cr. neoformans et sa var, gattil)
- Uréase +
- Auxanogramme des sucres (galactose, tréhalose et inositol positifs)
- Présence d'une phénoloxydase
L'antigène capsulaire peut être mis en évidence dans le LCR, le sérum, Ies urines, Ie LBA par
un test d'agglutination. Ce test utilise des particules de latex sensibilisées par des anticorps
anticryptocoques (anticorps polyclonaux de lapin dirigés contre des polysaccharides
capsulaires des 4 séroÿpes de Cr. neoformans). Ce test est fait systématiquement chez les
sidéens (dont le taux de CD4 est égal à 50 mm3). Permet la surveillance des rechutes.
La recherche des anticorps manque de fiabilité car les patients sont
immunodéprimés.
6- TRAITEMENT