Fonctions Usuelles
Fonctions Usuelles
Fonctions Usuelles
Fonctions usuelles
1. Fonctions trigonométriques
On définit le cercle trigonométrique. Cercle de centre 𝑂 et de rayon 1, sur lequel on fixe un point
origine 𝐴 de coordonnées (1,0).
Un point quelconque 𝑀 du cercle trigonométrique peut être repéré sans ambiguïté en indiquant la
distance parcourue en suivant le cercle pour l’atteindre associée au signe + si on tourne dans le sens
direct et – si on tourne dans l’autre sens.
Remarque :
Considérons maintenant le projeté orthogonal du point 𝑀 sur l’axe des abscisses que l’on note 𝐶 et
le projeté orthogonal du point 𝑀 sur l’axe des ordonnées que l’on note 𝑆.
On appelle fonction cosinus la fonction notée 𝑐𝑜𝑠 , définie sur ℝ par :
cos(𝑡) = ̅̅̅̅
𝑂𝐶
Et fonction sinus la fonction notée 𝑠𝑖𝑛 , définie sur ℝ par :
sin(𝑡) = ̅̅̅̅
𝑂𝑆
Propriétés :
Pour 𝑡 ∈ ℝ,
−1 ≤ cos (𝑡) ≤ 1
−1 ≤ 𝑠𝑖𝑛 (𝑡) ≤ 1
cos(𝑡 + 2𝜋) = cos(𝑡)
sin(𝑡 + 2𝜋) = sin (𝑡)
cos(−𝑡) = cos (𝑡)
sin(−𝑡) = −sin (𝑡)
La fonction cosinus est une fonction paire et 2𝜋 − périodique
L’étude de ces deux fonctions sur l’intervalle [0; 𝜋] suffira. On complétera sur l’intervalle [−𝜋; 𝜋] par
symétrie par rapport à l’axe des ordonnées pour la fonction 𝑐𝑜𝑠 et par rapport à O pour la fonction
𝑠𝑖𝑛 .
On peut établir les variations de 𝑐𝑜𝑠 et 𝑠𝑖𝑛 sans faire appel aux dérivées.
La fonction 𝑐𝑜𝑠 est décroissante sur [0; 𝜋]. Elle décroît de 1 à −1.
𝜋 𝜋
La fonction 𝑠𝑖𝑛 est croissante sur [0; 2 ] puis décroissante sur [ 2 ; 𝜋]. Elle croît de 0 à 1 puis décroît de
1 à 0.
Autres fonctions trigonométriques
On utilisera aussi les fonctions tangente et cotangente, que l’on note respectivement 𝑡𝑎𝑛 et 𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛.
𝑡𝑎𝑛 est d
𝜋
éfinie sur ℝ − { 2 + 𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ} par :
sin (𝑡)
tan(𝑡) = = ̅̅̅̅
𝐴𝑇
cos (𝑡)
𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛 est définie sur ℝ − {𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ} par :
cos (𝑡)
𝑐𝑜𝑡𝑎𝑛(𝑡) =
sin (𝑡)
Formules trigonométriques
Pour 𝑡 ∈ ℝ,
Lot 1
𝑐𝑜𝑠(2𝑎) = 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) − 𝑠𝑖𝑛²(𝑎)
𝑠𝑖𝑛(2𝑎) = 2 𝑠𝑖𝑛(𝑎) 𝑐𝑜𝑠 (𝑎)
1 + 𝑐𝑜𝑠 (2𝑎)
𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) =
2
1 − 𝑐𝑜𝑠 (2𝑎)
𝑠𝑖𝑛2 (𝑎) =
2
Exercices
1) Exprimer cos(3𝑥) , cos(4𝑥) , sin (4𝑥) en fonction de cos (𝑥) et de sin (𝑥)
4) Transformer en produit l’expression sin(𝑥) + sin(2𝑥) + sin (3𝑥) et étudier son signe sur
l’intervalle [0,2𝜋].
Dérivées
Définition
𝑥𝛼
avec 𝛼 ∈ ℝ
On pose 𝛼 = 𝑛.
Pour 𝑛 ∈ ℕ − {0}
𝑥𝑛 = ⏟
𝑥. 𝑥 … 𝑥
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
Propriétés
𝑥 𝑛 . 𝑥 𝑚 = 𝑥 𝑛+𝑚
(𝑥 𝑛 )𝑚 = 𝑥 𝑛𝑚
(𝑥𝑦)𝑛 = 𝑥 𝑛 . 𝑦 𝑛
Convention : Afin que les deux formules précédentes fonctionnent avec un exposant nul, on
pose pour tout 𝑥 ∈ ℝ :
𝑥0 = 1
2) Lorsque 𝜶 est un entier relatif strictement négatif
Pour 𝑝 ∈ ℤ − ℕ, pour 𝑥 ≠ 0:
𝑝
1 1 𝑛
𝑥 = 𝑛=( )
𝑥 𝑥
Remarques :
1
- La fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑝 est la composée 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 et de la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 ;
- Les trois propriétés du 1) restent vraies lorsque les exposants sont des entiers relatifs.
Remarques :
1
- L’application de [0; +∞[ dans [0; +∞[, 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 est l’application réciproque de l’application
de [0; +∞[ dans [0; +∞[, 𝑥 ⟼ 𝑥 𝑛 ;
- Les trois propriétés du 1) restent vraies lorsque les exposants sont des inverses d’entiers
naturels non nuls.
On pose 𝛼 = 𝑠 = −𝑟 où 𝑟 ∈ ℚ+
𝑎3
(𝑎𝑏)3 √
𝑏
𝒙 ⟼ 𝒙𝒓
a pour expression
𝒙 ⟼ 𝒓𝒙𝒓−𝟏
Le domaine de dérivabilité de la fonction
𝒙 ⟼ 𝒙𝒓
correspond au domaine de définition de la fonction
𝒙 ⟼ 𝒓𝒙𝒓−𝟏
Exercices
𝑥 ⟼ 𝑥√𝑥
3. Fonction exponentielle et fonction logarithme népérien
Proposition 1
1
∀𝑥 ∈ ℝ, exp(−𝑥) =
exp (𝑥)
∀𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥) > 0
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ, exp (𝑥) est inversible donc non nul et son inverse est exp(−𝑥).
La fonction 𝑒𝑥𝑝 est dérivable et ne s’annule jamais donc garde toujours le même signe celui
de exp (0).
Proposition 2
On pose pour 𝑥 ∈ ℝ,
.
exp (𝑥 + 𝑎)
ℎ(𝑥) =
exp (𝑥)
Pour 𝑥 ∈ ℝ, ℎ′ (𝑥) = 0
Et donc pour 𝑥 ∈ ℝ, ℎ(𝑥) = ℎ(0) = exp (𝑎)
Autrement dit pour 𝑥 ∈ ℝ, exp(𝑥 + 𝑎) = exp(𝑥) . exp (𝑎)
Proposition 3
∀𝒙 ∈ ℝ, ∀𝒑 ∈ ℤ, 𝐞𝐱𝐩(𝒑. 𝒂) = (𝐞𝐱𝐩 (𝒂))𝒑
∀𝒙 ∈ ℝ, ∀𝒓 ∈ ℚ, 𝐞𝐱𝐩(𝒓. 𝒂) = (𝐞𝐱𝐩 (𝒂))𝒓
Preuve :
Autre notation.
On pose
exp(1) = 𝑒
On a alors :
∀𝑟 ∈ ℚ, 𝑒𝑥𝑝(𝑟) = 𝑒 𝑟
On note
∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = 𝒆𝒙
On montre que :
2.7182 ≤ 𝑒 ≤ 2.7183
Avec la définition et les propriétés algébriques, on montre que la fonction 𝑒𝑥𝑝 est strictement
croissante sur ℝ.
Proposition 4
𝐥𝐢𝐦 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = +∞
𝒙→+∞
𝐥𝐢𝐦 𝒆𝒙𝒑(𝒙) = 𝟎
𝒙→−∞
Preuve :
Proposition 5
L’application
ℝ ⟶ ]𝟎; +∞[
{
𝒙 ⟼ 𝐞𝐱 𝐩(𝒙)
est bijective. On appelle logarithme népérien son application réciproque, on la note 𝒍𝒏.
L’application
]0; +∞[ → ℝ
𝑙𝑛 {
𝑥 ⟼ ln (𝑥)
est strictement croissante en tant qu’application réciproque d’une application strictement
croissante.
ln(1) = 0
ln(𝑒) = 1
lim ln(𝑥) = −∞
𝑥⟶0+
lim ln(𝑥) = +∞
𝑥→+∞
Proposition 6
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , 𝑎 𝑥+𝑦 = 𝑎 𝑥 . 𝑎 𝑦
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , (𝑎 𝑥 )𝑦 = 𝑎 𝑥.𝑦
Et si 𝑏 est un réel strictement positif :
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑎 𝑥 . 𝑏 𝑥 = (𝑎𝑏)𝑥
Preuve :
Remarque : lorsque 𝑥 est un rationnel, 𝑎 𝑥 défini juste au-dessus et 𝑎 𝑥 défini dans la partie
sur les fonctions puissances coïncident.
On peut ici prolonger les définitions des fonctions puissances :
𝒙 ⟼ 𝜶. 𝒙𝜶−𝟏
Preuve :