Tude de Angers: Ceog Projet CEOG
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Projet CEOG
ETUDE DE DANGERS
Version 7 – Mai 2019
Dossier de demande d’autorisation environnementale
CEOG Mai 2019 – V7
Etude de Dangers
VALIDATION
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SOMMAIRE
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Les installations projetées sont visées par la réglementation sur les Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement (ICPE), sous le régime de l’autorisation (installations de combustion).
Le Code de l’Environnement (article L. 512-1 et l'article R. 512-9) prévoit que le demandeur fournira,
lors de la remise d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter « une étude de dangers ».
La méthodologie appliquée à l’étude de danger s’inspire des démarches générales développées par
l’industrie pour les études de risques technologiques de sites industriels.
Le plan de l’étude de dangers a été établi sur la base des guides d’élaboration et de lecture des
études de dangers pour les établissements soumis à autorisation avec servitudes élaborés par le
groupe de travail national « Méthodologie des études de dangers » placé sous l’égide du Ministère
de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer.
A partir de chacun des facteurs pris en compte (matières, procédés, équipements, fluides,
personnel, environnement), l’étude procède par phases :
• description synthétique de l’établissement et de son environnement ;
• identification et caractérisation des potentiels de dangers ;
• estimation des conséquences de la libération des potentiels de dangers ;
• analyse des risques, identification des scénarios d’accidents majeurs ;
• estimation des conséquences des phénomènes dangereux tenant compte de l’efficacité des
mesures internes de prévention et de protection.
• description des moyens de prévention, de protection et d’intervention.
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Ces données et éléments d’information figurent déjà en grande partie d’une part dans le chapitre
« Présentation de l’établissement », notamment dans la partie consacrée à la description des
installations, et d’autre part dans « l’Etude d’impact » traitant des caractéristiques du site et des
effets sur l’environnement.
Ce paragraphe a également pour objectif d’identifier les cibles potentielles en cohérence avec les
zones d’effets. Il doit réunir les éléments nécessaires pour le comptage des personnes exposées
aux accidents majeurs potentiels.
Une identification des agressions d’origine externe (d’origine humaine ou naturelle) permettra
d’identifier notamment, les évènements initiateurs des phénomènes redoutés pour les installations
étudiées.
Les installations sont décrites de la façon la plus pertinente, dans leur état de fonctionnement
normal et également dans leurs états transitoires (mise en service, arrêt, états intermédiaires). Il
sera également rappelé ici la situation administrative des installations existantes et projetées.
Pour finir, une présentation générale de l’organisation de la sécurité sur le site étudié sera détaillée.
3.1.1.1 Implantation
Le projet CEOG, exploité par la société CEOG, est situé sur le département de Guyane (973), sur la
commune de Mana, à proximité de la RN1 et de la crique Sainte-Anne (aussi connue comme le
Petit Acarouany).
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3.1.1.2 Topographie
Le site d’implantation présente un relief souvent qualifié « en peau d’orange », soit comme une
succession de collines (avec des hauteurs qui varient entre 15 et 37 m d’altitude) entre lesquelles
sillonnent des réseaux hydrographiques très « chevelus » (la crique Ste-Anne et ses affluents).
Le terrain de CEOG (140 hectares), sur la commune de Mana, a été sécurisé par un contrat de
réservation foncière de l’ONF1, qui constitue une promesse de bail. Le terrain est loué à l’Etat.
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Mana a été prescrit le 23 juin 2001. La
deuxième révision simplifiée du document a été approuvée le 17 septembre 2010.
D’après le règlement du PLU, le projet est localisé en zone A, qui est réservée aux exploitations
agricoles. Cependant, au Schéma d’Aménagement Régional (SAR), le projet est situé sur une zone
dont la destination est « espaces naturels de conservation durable ». Selon l’ONF Guyane et le
service aménagement de la Collectivité territoriale de Guyane, ce type de destination permet
l’installation de centrales électriques à base d’énergie renouvelable. Or, par définition, le SAR
1
ONF : Office National des Forêts.
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s’impose au PLU. Le service technique de la commune de Mana reconnaît cet état de fait et intègre
le découpage du SAR dans sa révision du PLU (voir annexe). Le projet CEOG ne se trouvera donc
pas sur un terrain à destination agricole.
3.1.2.2 Servitudes
Le projet s’insère dans un contexte rural, marqué par la présence de la forêt amazonienne
tout autour des limites de propriété (secteurs Nord, Ouest et Est).
Les premières maisons appartenant à des tiers sont implantées à environ 23 m au Sud de la limite
de propriété du projet, et à 407 m au Sud-Ouest des activités ICPE.
De manière générale, l’habitat est composé d’habitations éparses, situées principalement au Sud et
au Sud-Ouest du site, et qui sont entourées par la forêt. Elles se situent des deux côtés de la RN1.
Le voisinage à proximité du site a été recensé dans un rayon de 3 km, il est présenté sur l’image
suivante.
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3.2.2.1 Population
Les premières maisons appartenant à des tiers sont implantées à environ 23 m au Sud de la limite
de propriété du projet.
De manière générale, l’habitat est composé d’habitations éparses, situées principalement au Sud et
au Sud-Ouest du site, et qui sont entourées par la forêt. Elles se situent des deux côtés de la RN1.
Dans un rayon de 3 km autour du site, la seule activité industrielle identifiée correspond à une
carrière située à 1 km à l’Ouest du projet. Selon le site du BRGM, il s’agit d’une carrière en
exploitation.
Hormis la carrière, aucune activité ICPE ou industrielle n’est recensée à proximité du site
(environnement faiblement anthropisé).
3.2.3 Public
Aucun établissement recevant du public n’est présent dans un rayon de 3 km autour du projet.
La crique Ste-Anne (aussi appelée le petit Acarouany), située en bordure Est du projet mais hors
des limites de propriété du projet, peut accueillir potentiellement des activités de loisir (barque…).
L’emprise du projet se situe à l’intérieur du Parc Naturel Régional de Guyane.
Des randonneurs pourraient potentiellement utiliser cette zone pour se promener, cependant aucun
chemin référencé n’est identifié sur ou à proximité du projet.
3.3 INFRASTRUCTURES
L’accès au site est réalisé par la RN1 qui se trouve en bordure Sud des terrains d’implantation de
la CEOG, elle atteint la RD9 à environ 6 km à l’Ouest du projet, au lieu-dit carrefour Margot.
La RD9 rejoint la RD10 12,5 km au Nord-Est du carrefour Margot.
Aucune canalisation de transport de matières dangereuses n’a été identifiée sur l’emprise du projet.
La RN1, bordant le projet au Sud, est un axe concerné par le transport de matières dangereuses.
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La crique Ste-Anne (ou petit Acarouany) (située en bordure Est du projet) et ses affluents (au droit
du projet), peuvent être considérés comme navigables par les embarcations citées précédemment.
3.4.1 Climatologie
3.4.1.1 Climat
Selon la rose des vents de la station météorologique de Cayenne présente à 184 km au Sud-Est du
site (source Windfinder données de novembre 2010 à avril 2018 de 7h à 19h), les vents dominants
sont quasi exclusivement de secteur Est-Nord-Est. Les vitesses de vent observées sont en
moyenne de 15 km/h.
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3.4.1.3 Hygrométrie
L’hygrométrie annuelle moyenne relevée sur la station Félix Eboué entre 1980 et 2009 est de
81,2%. Les moyennes des minimales et maximales sont de 61,5% et 97,8%.
L’hygrométrie mensuelle moyenne est la plus faible en septembre (77,5%) ainsi qu’en mars
(81,7%), lors de la grande et de la petite saison sèche. A l’opposé, elle est la plus élevée en janvier
(83,5%) et en mai (84,2%), pendant la petite et la grande saison des pluies. Les valeurs
d’hygrométrie mensuelle maximale et minimale suivent cette même distribution bimodale.
Selon la carte géologique de Guyane (BRGM 1ère édition en date de 1960) à l'échelle 1/500000ème,
l’emprise du projet repose principalement sur des séries de sables blancs (White sands series) et de
Grauwacques.
Aucun site BASOL ou BASIAS n’a été identifié dans un rayon de 3 km autour du site.
L’emprise du projet CEOG se situe au droit de la masse d’eau souterraine circulant dans les
formations sédimentaires du littoral guyanais.
Les installations ne sont concernées par aucun des périmètres de protections des captages AEP
identifiés.
3.4.2.2 Hydrologie
L’emprise du projet se trouve localisée sur le bassin versant du Mana, selon la classification du
SDAGE 2016-2021.
Selon ce dernier, un seul cours d’eau est recensé dans un rayon d’1 km autour du projet : il s’agit de
la crique Ste-Anne ou petit Acarouany (FRKR0147) située en bordure Est du projet. Le site
d’implantation du projet est traversé par au moins deux petits affluents de cette crique.
Le SDAGE Guyane indique un objectif d’atteinte de bon état chimique et écologique à 2021 pour la
crique Ste-Anne.
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L’emprise du projet CEOG n’est pas concernée par les zones inondables du PPRN de la commune
de Mana.
Ce point est traité dans l’étude d’impact. Il ne présente pas d’intérêt particulier dans le cadre de
l’étude de dangers.
Selon l’étude « Occupation du sol en 2015 sur la bande littorale de la Guyane et son évolution
entre 2005 et 2015 », disponible sur le site de la ONF, les terrains d’implantation envisagés pour le
projet se situent sur des « Forêts et milieux semi-naturels », à la limite du DFP (Domaine Forestier
Permanent) Nord de la Guyane.
La crique Ste-Anne se situe en bordure Est du projet. Il peut s’y pratiquer la pêche de loisir
(source : INPN). Plusieurs espèces à statut réglementé (arrêté du 23 septembre 2005 fixant la liste
des espèces de poissons représentés dans les cours d'eau et les plans d'eau de la Guyane) se
trouvent dans ce cours d’eau.
Des activités de pêche sont potentiellement effectuées dans les cours d’eau à proximité du projet.
2
IGP : Indication Géographique Protégée.
3
AOC : Appellation d’Origine Contrôlée.
4
AOP : Appellation d’Origine Protégée.
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La Trame Verte et Bleue (TVB), engagement du Grenelle de l'environnement, est une démarche qui
vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges sur le territoire national pour que les
espèces animales et végétales puissent assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au
changement climatique.
« Les corridors écologiques du littoral sous pression correspondent à des espaces identifiés dans la
carte de destination des sols ayant vocation à maintenir et préserver des enjeux de biodiversité, au
sein de zonages agricoles, urbains, économiques ou naturels (SAR, 2016).
Le nord de la zone d’étude se trouve à l’extrémité du quatrième corridor identifié par le SAR. Il a
pour vocation de maintenir le lien entre le bassin versant de la crique Saint-Anne (identifié comme
ENCD, voir paragraphe « Espaces Naturels de Conservation Durable (ENCD) ») et les zones
humides de la ZNIEFF de type I de la Crique et des Marais de Coswine (voir paragraphe « Crique et
des Marais de Coswine » [Cf. Etude Biotope en annexe]). La majorité des espaces identifiés par
ce corridor ne sont pas directement concernés par le projet. Seuls les habitats situés en
amont, au sein de l’ENCD seront affectés par le projet. »
a. Le risque foudre
La foudre est un phénomène purement électrique produit par les charges de certains nuages. Le
courant électrique qui en résulte entraîne les mêmes effets qu'un courant circulant dans un
conducteur électrique.
En général, un coup de foudre complet dure entre 0,2 et 1 s, comportant en moyenne quatre
décharges partielles. Entre chaque décharge, un courant résiduel de l'ordre de la centaine ou du
millier d'Ampère continue à s'écouler par le canal ionisé. La valeur médiane de l'intensité d'un coup
de foudre se situe autour de 25 kA.
Les dangers présentés par la foudre résultent :
• de l'impact mécanique du coup direct (soudaine et forte élévation de température,
poinçonnement, réaction des matériaux),
• des courants de foudre associés :
soit sous forme directe (risques d'échauffements, destructions des conducteurs
métalliques, pouvant générer des dégâts matériels importants, et des incendies
d'origine électrique ou autre) ;
soit sous forme indirecte (remontées des potentiels de terre, surtensions générées par
les câbles périphériques, les lignes téléphoniques, l'alimentation électrique,
perturbations par création de champs électromagnétiques avec risques de claquages)
susceptibles de générer des dysfonctionnements des systèmes de puissance et de
contrôle commande, des claquages électriques d'atmosphères explosibles...
L’activité orageuse sur une zone géographique donnée a longtemps été définie par le niveau
kéraunique (Nk), c’est à dire le nombre de jours par an où l’on a entendu gronder le tonnerre.
METEORAGE calcule désormais, pour chaque commune française, une valeur équivalente au
niveau kéraunique, le nombre de jours d’orage, issu de mesures de détection de foudre. La valeur
moyenne du nombre de jours d’orage, en France est de 12.
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Le critère du Nombre de jours d’orage ne caractérise pas l’importance des orages. En effet, un
impact de foudre isolé ou un orage violent seront comptabilisés de la même façon.
La meilleure représentation de l’activité orageuse est la densité d’arcs (Da) qui est le nombre d’arcs
de foudre au sol par km2 et par an. Le réseau de détection de la foudre utilisé par METEORAGE
permet une mesure directe de cette grandeur.
En l’absence de données spécifiques de METEORAGE pour la Guyane, nous utilisons les données
issues de la norme UTEC 15-443. Cette dernière est couramment utilisée et fait référence dans le
domaine. D’après l’annexe E de cette norme, le niveau kéraunique de la Guyane est de 40 et la
densité de foudroiement de 4.
b. Le risque inondation
La commune de Mana est soumise à l’aléa « Recul du trait de côte et de falaises par une crue à
débordement lent de cours d'eau par submersion marine ». Le site n’est pas concerné.
c. Le risque de sismicité
Au sens du décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du
territoire français, le site d’implantation des installations CEOG, comme l’ensemble de la Guyane, est
situé en zone de sismicité « 1-Très faible » dans un zonage qui distingue les 5 zones d’aléa suivantes :
L’arrêté du 04/10/10 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées
pour la protection de l’environnement soumises à autorisation précise que les installations Seveso
seuil bas nouvelles situées en zones 2, 3, 4 ou 5 doivent respecter des règles spécifiques vis-à-vis
du risque de séisme. Ces règles ne s’appliquent pas aux installations CEOG, situées en zone de
sismicité très faible.
Le site est implanté dans une zone boisée. Le risque de feu de forêt ne peut être écarté.
Néanmoins, les abords du site seront nettoyés et entretenus afin d’éviter la propagation d’un
éventuel incendie vers l’extérieur
Le projet CEOG est situé à plus de 13,5 km de l’aérodrome de Saint Laurent du Maroni, qui est le
plus proche du site d’implantation.
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Il n’existe aucun établissement industriel à proximité du site d’implantation du projet CEOG. Aucun
effet lié à une activité industriel voisine n’est donc susceptible d’impacter les installations de CEOG.
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Le tableau suivant identifie les rubriques de la nomenclature des Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement, auxquelles sont soumises les installations du projet CEOG. Ce
classement tient compte de la dernière modification de la nomenclature des Installations Classées
(août 2018).
Capacité,
Rubriques Activités Régime
puissance
Fabrication de produits chimiques inorganiques.
Fabrication en quantité industrielle par transformation
Fabrication
chimique ou biologique de produits chimiques
d’hydrogène
inorganiques, tels que :
a) Gaz, tels que : ammoniac, chlore ou chlorure A
3420 3 500 –
d'hydrogène, fluor ou fluorure d'hydrogène, oxydes (IED)
4 000 Nm3/h
de carbone, composés sulfuriques, oxydes d'azote,
hydrogène, dioxyde de soufre, chlorure de
(20 MW)
carbonyle
(Autorisation)
Hydrogène (numéro CAS 133-74-0). La quantité
susceptible d'être présente dans l'installation étant :
1. Supérieure ou égale à 1 t A
4715 (Autorisation) 8t Seuil bas
(SEVESO)
Quantité seuil bas au sens de l’article R. 511-10 : 5 t
Quantité seuil haut au sens de l’article R. 511-10 : 50 t
Atelier de charge d’accumulateurs. 11 MW
La puissance maximale de courant continu utilisable (Puissance de
2925 D
pour cette opération étant supérieure à 50 kW charge
(Déclaration) équivalente)
Emploi ou stockage de lessive de Soude
Le liquide renfermant plus de 20 % en poids
d'hydroxyde de sodium.
1630 La quantité totale susceptible d'être présente dans 175 t D
l'installation étant :
Supérieure à 100 t, mais inférieure ou égale à 250 t
(Déclaration)
Le projet CEOG est soumis à autorisation IED par la rubrique 3420, à autorisation par la
rubrique 4715 et à déclaration par la rubrique 2925.
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L’électricité est fournie par un parc photovoltaïque associé à un stockage d’énergie long terme sous
forme d’hydrogène, couplé à un stockage court terme par batteries Li-ion. L’électricité produite est
distribuée sur le réseau de la Guyane et achetée par EDF – SEI (Electricité de France - Systèmes
Énergétiques Insulaires) à travers un contrat d’achat d’électricité de 20 ans.
L’entrée du site est équipée d’un poste de sécurité, qui sert également de vestiaires et de sanitaires
pour les employés du site.
Un poste de livraison électrique est présent en entrée du schéma électrique du projet et plusieurs
transformateurs sont présents sur le site.
L’emprise des activités ICPE est fermée par une clôture de 2 m, ainsi que toute l’emprise du reste
du site (parc photovoltaïque).
Toute personne accédant au site doit s’inscrire sur le registre visiteurs au poste de sécurité, il lui est
ensuite remis un badge et des consignes de sécurité qu'elle doit conserver durant la totalité de sa
présence sur le site.
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Ces risques sont associés au Code du travail et ne sont pas abordés au niveau de l’étude de
dangers.
Toutefois certains risques (risque incendie, ATEX notamment) et méthodes d’analyses sont
étroitement liés à l’étude de dangers (peuvent être une donnée d’entrée de l’étude de dangers) d’où
ce chapitre.
En ce qui concerne les phénomènes dangereux dont les zones d’effets ne débordent pas des
limites de propriété, et sous réserve qu’ils ne génèrent aucun effet domino interne, ils ne seront pas
classés en gravité au titre de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005. En effet, les dangers et
risques associés sont étudiés dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels et du
document unique.
Les travaux portant sur l’entretien et la maintenance des installations peuvent être sous-traités. Ces
travaux sont effectués par des entreprises spécialisées, voire par le constructeur ou le monteur des
équipements, qui sont donc au fait des techniques sur le site et des dangers inhérents aux produits
et activités.
Plus classiquement, la réalisation des travaux peut être confiée à des entreprises extérieures.
Toutes les interventions sont réalisées systématiquement dans le cadre de la législation en vigueur
fixant les prescriptions particulières d’hygiène et de sécurité applicables aux travaux effectués dans
un établissement par une entreprise extérieure via un plan de prévention.
a. Formation à la sécurité
L’ensemble du personnel suit une formation à la sécurité, en relation directe avec le projet.
Il est informé :
• des conditions d’utilisation et de maintenance des équipements ;
• de la conduite à tenir face à une situation de dysfonctionnement ;
• des conclusions tirées de l’expérience acquise permettant de prévenir et de supprimer
certains risques.
Cette information est délivrée avant la mise en route des installations. Elle est ensuite renouvelée à
chaque modification des équipements dont le personnel aura la charge.
De plus, une assistance du personnel des fournisseurs d’équipements et d’installations est prévue
lors de la mise en place des installations.
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A l’accueil au poste de travail puis régulièrement au cours de l’exploitation, des formations sont
dispensées au personnel concerné, en fonction des besoins, sur :
• les dangers présentés par les produits et les procédés ;
• les opérations de conduite et de maintenance des installations, de manipulation des
produits ;
• le comportement à tenir en cas d’incident ou d’accident.
Les fiches de données de sécurité sont portées à la connaissance des personnes manipulant les
produits.
Par ailleurs, le personnel bénéficie d’une formation permanente, relative aux risques spécifiques
ainsi qu’aux modes opératoires à suivre en situation normale et en situations dégradées.
Enfin, une fiche sur les risques à chaque poste de travail est réalisée dans le cadre de l’évaluation
du risque au poste de travail (document unique).
Des formations spécifiques sur la prévention des risques majeurs sont prévues concernant
notamment la prévention du risque incendie et la prévention du risque explosion.
d. Permis et habilitations
Selon son affectation, le personnel intervenant possède les habilitations nécessaires à son activité.
Un protocole de sécurité est établi avec les sociétés de livraison et les sociétés d’élimination de
déchets dangereux.
L’ensemble du personnel des entreprises extérieures intervenant sur le site reçoit une formation
relative à la prévention des accidents majeurs ainsi qu’aux consignes de sécurité du site.
Une fois établies, les règles de sécurité sont diffusées au personnel, qui donne son avis sur
l'adéquation de ces règles et des impératifs de travail.
Lors d'interventions d'organismes extérieurs sur les équipements des installations, ceux-ci doivent
suivre les principes de sécurité (consignes de sécurité et règles d'accès).
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L’entretien des équipements est assuré par le service technique du site ou, si nécessaire, par des
entreprises extérieures spécialisées.
Le matériel important pour la sécurité fait l’objet d’un contrôle et un entretien préventif.
3.8.2.5 Travaux
Un plan de prévention est établi par le responsable du site, à l’attention des entreprises extérieures
effectuant des travaux dont la durée est supérieure à 400 heures ou réalisant des travaux
dangereux.
Ce plan mentionne :
• la nature du travail à effectuer ;
• les risques particuliers d’incidents et d’accidents ;
• les mesures de sécurité à prendre ;
• certaines autorisations (permis de feu, d’accès aux bâtiments) ;
• l’engagement et les responsabilités des personnes concernées.
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Il est présenté ci-dessous les caractéristiques des principaux produits utilisés ou mis en œuvre :
• L’hydrogène,
• L’hydroxyde de potassium,
• La composition Lithium-ion des batteries,
• L’huile des transformateurs.
D'autres produits sont présents sur le site mais en très faibles quantités : produits dégraissants et
nettoyants, huiles hydrauliques et produits divers utilisés pour la maintenance et l'entretien des
installations.
L’hydrogène est produit sur le site par électrolyse, stocké sous pression dans des récipients
spéciaux puis utilisé pour produire de l’électricité via des piles à combustible.
Risque incendie/explosion
• Limites d’explosivité : 4 – 77 % vol,
• Température d'auto-inflammation : 560ºC,
• Densité relative, (air = 1) : 0,07,
• Incompatibilité, stabilité et réactivité : le produit est stable dans les conditions normales. Il
peut former un mélange explosif avec l’air et peut réagir violemment avec les oxydants. Il ne
produit pas de produits de décomposition dangereux dans les conditions normales
d'utilisation et de stockage.
Risque toxique
L’hydrogène ne présente pas de toxicité particulière.
Risque écotoxique
L’hydrogène peut contribuer à l'effet de serre lorsqu'il est déchargé en grande quantité.
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L’hydroxyde de potassium est utilisé en solution à 25% en tant qu’électrolyte pour la production
d’hydrogène. Il est réceptionné solide puis dissous dans les électrolyseurs.
Risque incendie/explosion
Pas de risque particulier.
Risque toxique
L’hydroxyde de potassium et ses solutions aqueuses sont caustiques et peuvent provoquer, en cas
d’exposition à une concentration suffisante, des brûlures chimiques de la peau, des yeux et des
muqueuses respiratoire et digestive.
Les effets probables d'une exposition chronique sont de type irritatif, au niveau de la peau et des
muqueuses en contact.
Le lithium est un des composants des batteries. Les batteries en elles-mêmes sont fermées et
étanches, et ne présentent pas de danger particulier, autre qu’électrique.
Risque incendie/explosion
Le lithium est un métal combustible. En morceaux, il n’est spontanément inflammable à l’air que
lorsqu’il est chauffé à une température supérieure à 180 °C. A l’état divisé, il peut s’enflammer dès
la température ambiante ; en grande masse et si longtemps exposé à l’air humide, le lithium peut
prendre feu. Par ailleurs, au contact avec de nombreux produits, il peut provoquer des incendies ou
des explosions.
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Risque toxique
En raison de la toxicité des fumées émises lors de la combustion du lithium, les personnes chargées
de la lutte contre l’incendie doivent être équipées d’appareils de protection respiratoire autonomes
isolants.
Les huiles utilisées dans les transformateurs sont des huiles diélectriques constituées par un
mélange d’huiles minérales sévèrement raffinées et d’additifs.
A ce stade du projet, nous prenons l’hypothèse d’utilisation d’une huile SHELL DIALA (huile très
répandue sur les transformateurs de forte puissance).
L’huile DIALA S est un produit stable aux températures et conditions d’utilisations sur le site, elle se
présente sous une forme liquide. Elle n’est pas classée inflammable, mais est un combustible.
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES
- État à température ambiante liquide
- Odeur caractéristique d’huile
- Couleur clair
- Point d’écoulement -48°C
- Pression de vapeur à 20°C inferieur à 1Pa à 20°C
- Densité relative 0,895kg/l à 15°C
- Solubilité Non soluble dans l’eau
- Point éclair >140°C
- Température d’autoinflammation >250°C
2
- Viscosité cinématique 7,8 à 8,8 mm /s à 40°C
Comme vu précédemment, l’huile DIALA S n’est pas classée comme liquide inflammable.
L’huile DIALA S ne dispose pas de phrase de risque. Toutefois, en cas d’ingestion, suivi de
vomissement, une aspiration dans les poumons peut provoquer une suffocation ou une
pneumopathie d’origine chimique.
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Etat Physique dans les Masse Température d’auto Point Mentions Incompatibilité
Produit Point éclair Pictogrammes
conditions normales volumique inflammation d’ébullition de danger et réactivité
H220
Hydrogène Gaz 0,07 Sans objet 560°C -253°C Air, oxydants
H280
H302
Hydroxyde de
Solide 2 g/cm3 Sans objet Sans objet 1324°C H314 Acides
potassium
H290
H260
Lithium Solide 0,5 g/cm3 Sans objet - 1342°C Eau et alcools
H314
Huile
Liquide 0,9 g/cm3 >140°C >250°C - - - -
transformateur
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Certains produits sont susceptibles de réagir dangereusement entre eux. Il s’agit alors de produits
incompatibles.
On notera simplement que l’hydrogène est susceptible de réagir avec l’oxygène de l’air et avec tous
les oxydants.
L’hydroxyde de potassium est une base et à ce titre est incompatible avec les acides.
4.3 IDENTIFICATION DES PHENOMENES DANGEREUX LIES A LA MISE EN ŒUVRE DES PRODUITS ET
AUTRES ACTIVITES
Les panneaux photovoltaïques assurent la production d’électricité solaire. Les panneaux sont en
grande partie composés de matières inertes. Un incendie est possible sur les matériaux relativement
combustibles que l’on peut trouver au niveau des équipements électriques. Ces derniers répondent
néanmoins à des critères stricts en matière de propagation de la flamme. Par conséquent, on
considère qu’un incendie au niveau d’un panneau ne se propagerait pas aux panneaux voisins et ne
constitue pas un événement majeur.
Ce potentiel de dangers ne sera pas étudié plus avant dans le cadre de la présente étude.
La production d’hydrogène se fait par électrolyse de l’eau. L’hydrogène est généré sous faible
pression (30 bar) pour un débit maximum de 4000 Nm3/h.
Le déversement accidentel de la solution d’hydroxyde de potassium peut induire une pollution des
sols et des eaux.
L’hydrogène est comprimé à 300 bar pour être ensuite stocké dans des bouteilles métalliques
spéciales.
Le principal risque est une fuite (brèche) ou une rupture franche (guillotine) au niveau d’un
compresseur. Ces potentiels de danger seront étudiés dans l’analyse de risques.
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L’hydrogène produit est stocké dans des bouteilles spéciales à une pression de l’ordre de 300 bar.
Les bouteilles peuvent être à l’origine d’effets de surpression en cas d’éclatement sous l’effet de la
pression, d’une fuite enflammée ou d’une explosion de nuage suite à une fuite d’hydrogène.
L’hydrogène produit au niveau de l’électrolyse est acheminé vers des compresseurs avant stockage
sous pression.
Le principal risque est une fuite (brèche) au niveau de la canalisation ou d’un équipement, ou une
rupture franche (guillotine) de la canalisation. Ces potentiels de danger seront étudiés dans l’analyse
de risques.
Des batteries servent au stockage d’une partie de l’électricité produite. Elles sont conditionnées en
conteneur, et bénéficient de nombreux dispositifs de sécurité : extinction automatique, détection de
défaut charge/batterie…
Les batteries peuvent être à l’origine d’un incendie du fait de la présence de matériaux plastiques. Ce
phénomène est étudié.
La dispersion des fumées ne sera pas considérée, pour plusieurs raisons : conteneur fermé limitant
la dispersion, systèmes d’extinction limitant la durée et l’ampleur de l’incendie. Par ailleurs, dans le
cadre des études préalables à la rédaction de l’arrêté ministériel de prescriptions générales pour les
ateliers de charge des véhicules de transport en commun fonctionnant à l’énergie électrique (Rub
2925), il est précisé que la distances des effets létaux ressentis en cas d’incendie de batteries
Lithium-ion est de 15 m. Ceci nous donne un ordre de grandeur des effets concernant les
conteneurs. Par conséquent, le phénomène de dispersion des fumées ne sera pas étudié.
Le site étant par définition un producteur d’énergie, il est autosuffisant et gère les défauts d’énergie
dû à une limitation de production du parc photovoltaïque.
Quoiqu’il en soit, sur chaque équipement consommateur d’énergie (électrolyseur, compresseur) tout
défaut d’alimentation en énergie est détecté et induit la mise en sécurité de l’installation.
Chaque élément de l’installation fait l’objet d’un monitoring au niveau des paramètres importants pour
son bon fonctionnement et pour la sécurité. Tout défaut d’alimentation en énergie est détecté et induit
la mise en sécurité de l’installation.
Pour exemple, et de manière globale, les principaux paramètres mesurés sont les suivant :
• détection d’une fuite d’hydrogène dans le local électrolyseur le système de
compression/stockage et les conteneurs des piles à combustibles,
• détection d’un défaut sur les conteneurs batteries (détection de fumées…),
• détection d’un défaut de ventilation dans les piles à combustible,
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Les phases transitoires (démarrages, arrêts…) sont gérées par automates avec de nombreux
paramètres contrôlés et reliés à des organes de sécurité.
Les principaux risques au niveau des installations électriques sont le risque d’incendie engendré par
un court-circuit et le risque d’électrisation, d’électrocution et de brûlures.
Afin d’assurer la production d’air comprimé pour la régulation et pour le service, le site disposera de
2 compresseurs maximum.
Dans la plupart des cas ces phénomènes n’endommagent que les équipements et/ou la tuyauterie.
Cependant une explosion de réservoir d’air ou de la tuyauterie peut survenir.
Ces potentiels de danger (éclatement du réservoir d’air comprimé, incendie) seront traités dans
l’analyse de risques.
De manière générale, tous les paramètres importants des différents process sont suivis afin
de garantir la sécurité de l’ensemble et entraine la mise en sécurité du système concerné.
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Les produits sont choisis en fonction de leurs propriétés physiques très précises.
Les installations de production et stockage d’hydrogène ainsi que les installations de production,
régulation et distribution d’électricité ont été positionnées en prenant en compte les effets domino
qu’elle peut engendrer sur les installations voisines et les effets potentiels vers l’extérieur.
L’implantation interne a été définie de manière à protéger les installations entre-elles en assurant la
séparation des différentes installations à risques (stockage/production…), et permettant ainsi de
réduire le risque d’effets domino à l’intérieur et à l’extérieur du site.
Les quantités de produits chimiques dangereux sont adaptées aux besoins des électrolyseurs. Les
conditionnements des produits sont placés sur cuvette de rétention et les règles de stockage en
fonction des incompatibilités sont respectées. Les électrolyseurs sont placés également sur rétention.
Le matériel est choisi en fonction de ses capacités à répondre aux besoins de l’activité et pour la
sécurité de fonctionnement qu’il offre (conteneurs de batteries autonomes protégés et sécurisés,
processus de détection et asservissement des électrolyseurs…).
Un zonage ATEX sur les installations sera réalisé conformément aux exigences Code du Travail.
Le matériel électrique de la centrale électrique fera l’objet d’un contrôle périodique par un organisme
de spécialisé.
Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA-35) Ω-9 - L’étude de dangers
5
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Des procédures ont été rédigées afin de prévoir toutes les précautions nécessaires pour concilier les
objectifs de sécurité, qualité, fiabilité du matériel et coût de production.
Les différentes mesures de maîtrise des risques prises pour réduire les dangers liés aux opérations
sont les suivantes :
• Tous les travaux avec feu nu ou point chaud nécessitent un permis de feu selon une
procédure stricte,
• Des contraintes très strictes sont prévues vis à vis des fumeurs avec une stricte interdiction
de fumer sur le site,
• Le stockage, même pour de courte durée, de tout produit qui pourrait aggraver le risque
d’incendie est strictement interdit dans les locaux. Cela concerne les solvants, dégraissants
pour la maintenance (même en petits conditionnements).
On notera que le procédé est novateur et n’est pas répertorié comme tel dans la base du Barpi. Les
extractions ont donc été réalisées par activité assimilable à des process existants :
• Stockage de bouteilles d’hydrogène,
• Utilisation de panneaux photovoltaïques,
• Pile à combustibles.
Les recherches ont été menées sur les mots clefs correspondant.
On constate dans le cas de l’hydrogène que la plupart des accidents concernent des activités
industrielles classiques assez éloignées des procédés du projet CEOG. Par ailleurs, l’hydrogène en
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cause est souvent un sous-produit généré accidentellement par des réactions entre matériaux
incompatibles, dans des conditions non maîtrisées.
Les panneaux photovoltaïques ont fait l’objet d’une analyse spécifique. Il s’avère que ces
équipements peuvent être à l’origine d’un départ de feu d’origine électrique, qui se propage ensuite à
la structure porteuse et aux matériaux d’isolation des toitures du bâtiment supportant les panneaux.
Le projet CEOG ne comprend pas de bâtiments pour supporter les panneaux et ne présente donc
pas cette problématique.
La recherche sur les piles à combustible ne fait apparaitre aucun résultat dans la base de données
du Barpi.
Néanmoins, cette activité a fait l’objet d’une étude spécifique par l’INERIS sous la référence DRA-17-
156712-00653A.
Dans cette étude, l’INERIS a recensé 7 accidents ou incidents (non recensés au BARPI) ayant donné
lieu à de simples dysfonctionnements (usure, surchauffe, encrassement, assèchement, déséquilibre
de pression, dégradation de la membrane) dans 5 cas, à une fuite d’hydrogène et à un feu. Dans
tous les cas, la pile a été mise en défaut (arrêt). Le scénario le plus important (feu) a entrainé des
dégâts limités sur l’équipement.
En conclusion de cette étude, il apparait que la sécurité de ces équipements est très liée au bon
fonctionnement des éléments associés : refroidissement, contrôle du processus. Ces points sont pris
en compte dans la norme IEC 62282-3-100 (2016-12-23) : Technologies des piles à combustible -
Partie 3-100 : systèmes à piles à combustible stationnaires – Sécurité. Les piles mises en œuvre sur
le site respecteront les recommandations de cette norme.
S’agissant d’une création d’établissement, il n’y a pas d’événement répertorié lors de la rédaction de
la présente étude.
ELECTROLYSEUR
Le BARPI fait état d’un accident mettant en cause un électrolyseur. Les éléments fournis ne
permettent pas de savoir s’il s’agit d’une installation similaire à celles d’HDF. Par ailleurs, cet
accident avait été écarté car le titre fait état d’une explosion de catalyseur.
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TRANSFORMATEURS
49 accidents impliquant des transformateurs ont été recensés en liaison avec les activités de
production d’électricité. Dans la plupart des cas il s’agit d’un incendie provenant d’une défaillance
mécanique du transformateur ou du réseau électrique (surtension du transformateur, coupure
partielle d’électricité...). Les transformateurs peuvent être à l’origine des sinistre ou simplement être
impliques dans un sinistre qui leur est extérieur.
On notera que l’accidentologie et le retour d’expérience de l’APAVE sur le sujet montrent que les
effets d’un incendie sur un transformateur restent limités à l’appareil lui-même. Par ailleurs, il s’agit
de transformateurs de moyenne puissance (12,5MVA) présentant donc des risques limités en
conséquence ; ceci est à comparer aux transformateurs de forte puissance, terme qui qualifie les
appareils de plus de 100 MVA.
Dans le cas des transformateurs contenant des PCB6, un rejet de substance polluante a été survenu.
Ce cas de figure ne concerne pas HDF, les transformateurs ne contenant pas de PCB.
Les sinistres ont été contrôlés par les pompiers, avec comme principal résultat l’endommagement
des équipements.
Les emplacements des transformateurs sont indiqués sur les plans en pièces jointes.
HYDROXYDE DE POTASSIUM
Pour l’hydroxyde de potassium, comme pour tout stockage de produit liquide potentiellement
dangereux, de nombreux cas sont répertoriés, ces produits ou installations étant très répandus en
milieu industriel. Pour autant, il ne s’agit pas d’événements constituant des scénarios d’accidents
majeurs. Par ailleurs, les moyens classiques mis en place sont de nature à apporter les réponses
suffisantes en termes de prévention et protection (rétention par exemple). L’analyse de
l’accidentologie n’apportera pas d’éléments nouveaux sur ce cas précis.
L’analyse des potentiels de dangers et l’accidentologie mettent en évidence les différentes sources
de dangers au niveau du site.
6 Polychlorobiphényles
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Phénomènes Effets
N° Installation Produit Evènement redouté Réduction des potentiels de dangers Scénario retenu
dangereux possibles
Pas de circulation à proximité des bouteilles de
Rupture de
stockage
1 Hydrogène canalisation haute Fuite enflammée Flux thermiques Oui
Interdiction de fumer
pression
Protection foudre, Permis de feu
Conformité à la directive des équipements sous
Rupture de Effets de pression
Stockage Explosion
2 Hydrogène canalisation haute surpression Maintenance préventive Oui
hydrogène (UVCE)
pression Flux thermiques Interdiction de fumer
(bouteilles)
Protection foudre, Permis de feu
Essais sous pression
Vérification périodique de l'état des équipements
Rupture de l’enveloppe Eclatement Effets de
3 Hydrogène Conception sans soudure Oui
d’une bouteille pneumatique surpression
Homologation suivant ISO 11120
Epreuves sous pression avant mise en service
Rupture de canalisation
4 Hydrogène compresseur
Fuite enflammée Flux thermiques Valve anti-retour Oui
Compresseurs Rupture de Effets de
hydrogène Explosion
5 Hydrogène canalisation surpression Valve anti-retour Oui
(UVCE)
compresseur Flux thermiques
Fuite d’hydrogène Détection de fuite d’hydrogène
Effets de
6 Hydrogène basse pression dans le Explosion Asservissement de l’électrolyse à la détection Oui
surpression
local de production Soupape de sécurité en sortie d’électrolyseur
Electrolyseurs Perte de confinement Tous les produits et équipements de transfert sont
d’électrolyte (solution Déversement placés sur rétention
7 Electrolyte Pollution Non
d‘hydroxyde de accidentel Protocole de sécurité et procédure d’évacuation
potassium) Faible fréquence de vidange (tous les 10 ans)
Matériaux Container clos
plastiques et Détection de dysfonctionnement sur charge et
8 Départ de feu Incendie Flux thermiques Oui
combustibles batteries
Containers divers Extinction automatique
batteries Container clos
Matériaux Combustion de Non
Dispersion Détection de dysfonctionnement sur charge et
9 combustibles Incendie matériaux Container clos et
atmosphérique batteries
lithium toxiques protégé
Extinction automatique
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Les scénarios retenus pour la suite de l’étude sont donc les suivants.
Matériaux
plastiques et Départ de feu et incendie des batteries dans le
Scénario 5 Containers batteries
combustible container
s divers
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Les seuils réglementaires d’effets thermiques sur les personnes sont recensés dans le tableau
suivant avec les effets associés.
EFFETS DU FLUX THERMIQUE REÇU SUR LES PERSONNES SEUILS DE FLUX THERMIQUE
2 4/3
Seuil des effets irréversibles (zone des dangers significatifs pour la vie humaine) 3 kW/m² 600 (kW/m ) .s
2 4/3
Seuil des premiers effets létaux (zone des dangers graves pour la vie humaine) 5 kW/m² 1000 (kW/m ) .s
2 4/3
Seuil des effets létaux significatifs (zone des dangers très graves pour la vie humaine) 8 kW/m² 1800 (kW/m ) .s
Les seuils réglementaires d’effets thermiques sur les structures sont recensés dans le tableau
suivant avec les effets associés.
EFFETS DU FLUX THERMIQUE REÇU SUR LES STRUCTURES SEUILS DE FLUX THERMIQUE
Seuil des destructions de vitres significatives 5 kW/m²
(7)
Seuil des effets domino et correspondant au seuil de dégâts graves sur les structures 8 kW/m²
Seuil d’exposition prolongée des structures et correspondant au seuil des dégâts très graves
16 kW/m²
sur les structures, hors structures béton.
Seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures et correspondant au seuil des dégâts très
20 kW/m²
graves sur les structures béton.
Seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes. 200 kW/m²
Les seuils réglementaires d’effets de surpression retenus sur les personnes sont recensés dans le
tableau suivant avec les effets associés.
Les seuils réglementaires d’effets de surpression retenus sur les structures sont recensés dans le
tableau suivant avec les effets associés.
(7)
Seuil à partir duquel les effets domino doivent être examinés. Une modulation est possible en fonction des
matériaux et structures concernés.
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Conformément à la circulaire du 10 mai 2010 relative à la prise en compte des effets de projection
dans les études de dangers, les effets de projections ne sont usuellement pas pris en compte dans la
détermination de l’aléa par manque de données fiables dans la plupart des secteurs d’activité.
Cette méthodologie est utilisée pour l’explosion du local électrolyseurs et l’éclatement pneumatique
d’une bouteille d’hydrogène. L’estimation des conséquences d’une explosion est réalisée avec la
méthodologie préconisée par l’INERIS pour les enceintes fermées. La première étape consiste à
déterminer l’énergie de l’explosion, pour cela nous utiliserons l’équation de Brode :
E =3*V *(Pex−Pa)
avec :
• V : volume de l’enceinte considérée,
• Pex-Pa : pression relative de l’explosion en Pa
• E : énergie de l’explosion en Joules
A partir du tableau ci-après, nous retiendrons dans une approche majorante comme pression relative
de l’explosion 2 fois la pression correspondant à la résistance de l’enveloppe en statique. Ci-dessous
l’ordre de grandeur de la résistance des matériaux (d’après guide silo INERIS ver.3).
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La détermination des distances des effets de surpression s’effectue en appliquant la méthode multi-
énergie indice 10 avec (zones de dangers liées aux effets de surpression) :
La méthode FLUMilog utilisée concerne principalement les entrepôts entrant dans les rubriques
1510, 1530, 1532, 2662 et/ou 2663 de la nomenclature ICPE.
Les conséquences pour l'environnement relatives à un incendie d'une cellule de stockage concernent
entre autre le rayonnement thermique émis par les flammes et reçu à distance par des cibles
potentielles telles que des personnes, des installations ou des bâtiments tiers.
La méthode ainsi adoptée pour déterminer le flux reçu par un observateur permet d'évaluer les flux
thermiques rayonnés dans l'environnement d'un feu d'entrepôt. L'objectif de cette méthode est de
déterminer les lieux où un flux radiatif donné (en kW/m2) est atteint. La méthodologie et l'outil
employés sont disponibles sur le site internet de l'INERIS, http://www.ineris.fr/flumilog
Les phénomènes dangereux d’UVCE et de fuite enflammée sont intrinsèquement semblables. Ils
correspondent tous les deux à une fuite de gaz inflammable à laquelle on apporte une source
d’inflammation.
Evaluation des effets thermiques d'une fuite enflammée est réalisée selon la méthodologie UFIP -
API RP 521.
L’approche développée pour l’évaluation des effets de surpression d’un UVCE est basée sur la
méthode Multi-Energy recommandée dans la circulaire du 10 mai 2010.L’idée centrale de cette
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méthode est qu’une explosion de gaz produit des effets d’autant plus importants qu’elle se développe
dans un environnement encombré ou turbulent dans lequel la flamme peut se propager rapidement,
et qu’en dehors de ces zones, les effets de pression associés à la propagation de la flamme sont
minimes. Pour une situation réelle où la dimension maximum du nuage explosif a été préalablement
estimée, on repère les endroits où la densité d’obstacles ou le degré de turbulence du nuage sont
susceptibles d’être importants et on modélise l’explosion globale par une succession d’impulsions de
pression engendrées par la propagation de la flamme à travers ces zones.
Les courbes d’indice supérieur ou égal à 6 sont confondues pour les niveaux de pression inférieurs à
0,2 bar. Le niveau de surpression maximal est directement lié à la vitesse de flamme atteinte lors de
la combustion du nuage. En théorie, il suffirait de calculer cette vitesse de flamme pour déterminer
précisément l’indice de violence à retenir. En pratique, ce calcul est difficile à effectuer, car il dépend
de plusieurs paramètres (réactivité propre du gaz, turbulence propre du jet, densité d’obstacles
présents sur le parcours de la flamme, énergie de la source d’inflammation).
1 0,01
2 0,02
3 0,05
4 0,1
5 0,2
6 0,5
7 1
8 2
9 5
10 10
Les obstacles génèrent des turbulences et augmentent la surface du front de flamme. Les obstacles
de petite dimension en densité élevée ont un effet significatif alors que des obstacles de grandes
dimensions et espacés (bâtiment, cuve de stockage, etc.) ont un effet plus réduit. Le confinement
d’un volume dans lequel se propage une explosion augmente la surpression.
Les distances d’effets calculées ne sont pas liées directement à la quantité de produit rejeté, ni au
volume des nuages inflammables formés, mais bien au volume des zones d’encombrement et de
confinement. Aussi, des scénarios différents, mettant en jeu des débits de fuite et des quantités de
produits différents conduisent aux mêmes distances d’effets si les nuages inflammables formés
couvrent les mêmes zones encombrées.
La dispersion atmosphérique est réalisée avec le logiciel PHAST version 7.22 selon le scénario
« leak et rupture catastrophique ». La dispersion a été réalisée selon les conditions climatologiques
recommandées par la circulaire du 10 mai 2010 (F/3 et D/5).
On notera que dispersion réalisée avec Phast ne tient pas compte des directions des vents, mais
uniquement des conditions atmosphériques locales (notamment les températures par rapport au
couple stabilité et vitesse du vent). La prise en compte de la direction des vents n’induirait pas de
changement sur l’étendue des zones d’effet. La modification porterait uniquement sur la probabilité
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d’occurrence des phénomènes dangereux en fonction des secteurs angulaires de direction des
vents.
Le scénario 2, dans la présente étude de dangers, ne fait pas référence à un UVCE dans le local de
stockage mais à un UVCE en extérieur, les bouteilles de stockage d’hydrogène étant stockées en
extérieur sur des cadres métalliques (12) contenant chacun 14 bouteilles.
En ce qui concerne l’indice de sévérité il a été pris égal à 5 afin de tenir compte de
l’encombrement de la zone en référence au tableau de Kinsella figurant dans le document INERIS-
DRA-16-133610-06190A. Les paramètres choisis sont :
• Energie d’inflammation : faible car l’hydrogène n’a pas besoin d’une énergie d’inflammation
importante pour réagir,
• Degré d’encombrement : fort,
• Degré de confinement : inexistant, en effet les installations sont implantées à l’air libre et non
dans un local de stockage.
Pour les scénarii 1 et 2, les quantités mises en jeu correspondent à la capacité totale de stockage
soit 8 tonnes.
En ce qui concerne le scénario 6, chaque compresseur est implanté dans un conteneur de type
maritime de 20 pieds, le scénario étudié est une fuite de canalisation à l’extérieur du conteneur,
l’indice de sévérité choisi est identique au scénario 2. En cas de fuite interne au conteneur, le
scénario serait du même type que le scénario 4 avec des effets réduits car le volume d’un conteneur
de type maritime de 20 pieds est de 33 m3.
Concernant la durée de résistance au feu des conteneurs de batteries Li-ion, cette donnée n’est
pas connue et dépend du fournisseur. Il s’agit d’un conteneur métallique. La modélisation a été
réalisée pour montrer la faible distance d’atteinte des zones d’effet thermiques y compris dans une
situation anormale (porte ouverte). En fonctionnement normal, les dispositifs de sécurité (contrôle de
la charge, arrêt de charge en cas de dysfonctionnement...) déclenchent l’arrêt de l’installation et sa
mise en sécurité. Une extinction automatique se déclenche le cas échéant suivant des paramètres
définis par le constructeur. Enfin, le conteneur constitue une enveloppe fermée peu propice au
développement d’un incendie.
Les conditions atmosphériques utilisées pour la réalisation des calculs prennent en compte les
conditions de la Guyane. En effet, les valeurs considérées dans le logiciel utilisé pour la dispersion
sont :
• F ou D pour la classe de stabilité,
• 3 ou 5 pour la vitesse du vent,
• 20 ou 30 pour la température,
• 90% pour l’humidité relative.
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Cette cartographie montre néanmoins très visiblement la faible étendue des zones d’effet et
l’éloignement des limites de propriété. Cette échelle a été choisie car elle permettait d’avoir à la fois
une vision d’ensemble par rapport au périmètre ICPE tout en conservant une certaine visibilité des
zones d’effet.
5.3.1 Description
Une fuite a lieu sur un cadre d’une dizaine de bouteilles. L’ignition intervient rapidement et provoque
une fuite enflammée.
Les bouteilles de stockage d’hydrogène sont implantées à plus de 190 m des limites de propriété.
Dans ces conditions, les effets thermiques liés à un phénomène de type fuite enflammée ne
dépassent pas les limites de propriété.
Des dégâts importants sont possibles au niveau des installations voisines en fonction de la direction
du jet enflammé.
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5.4.1 Description
Le scénario est le suivant : une bouteille de stockage d’hydrogène sous pression de 300 bar fuit, un
nuage d’hydrogène se forme. L’ignition de ce dernier génère des effets thermiques et de surpression.
F/3 68 m 68 m 75 m
UVCE
Effets thermiques D/5 67 m 67 m 74 m
F/3 64 m 73 m 132 m
UVCE
Effets de surpression 61 m 70 m 124 m
D/5
5.4.3 Conclusion
• Effets dominos
Dans le cas d’une boule de feu, dont la durée de vie est très courte, on considère qu’il n’y a pas de
possibilité d’effet Domino du fait de la brièveté du phénomène.
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Les distances d’atteinte des effets de surpression du scénario 2, UVCE suite à une fuite d’hydrogène
au niveau d’une bouteille de stockage, sont représentés ci-dessus. Le seuil de 50 mbar reste à
l’intérieur du site, à environ 60 m des limites de propriété les plus proches.
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5.5.1 Description
On suppose une rupture de l’enveloppe d’une bouteille entrainant dans un premier temps
l’éclatement de cette dernière, sans inflammation de l’hydrogène. Les effets de surpression sont dus
à l’éclatement pneumatique de la bouteille. En l’absence d’ignition, le phénomène se limite à ce cas
de figure.
Dans un second temps, en cas d’ignition, l’hydrogène s’enflamme et crée une boule de feu. Le
phénomène génère des effets thermiques et de surpression.
A partir de l’équation de BRODE citée précédemment, nous calculons les distances d’atteinte des
zones d’effet indiquées dans le tableau ci-après.
Eclatement d’une
3
bouteille d’hydrogène 300 bar 2,4 m 21 m 28 m 61 m
Effets de surpression
Les effets de surpression et thermiques liés à la boule de feu en cas d’ignition sont ensuite calculés à
l’aide du logiciel Phast et présentés dans les tableaux suivants.
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F/3 30 m 40 m 96 m
Boule de feu
Effets de surpression 30 m 40 m 96 m
D/5
5.5.3 Conclusion
• Effets dominos
Aucun effet domino n’est attendu à l’extérieur du site.
L’éclatement pourrait endommager les bouteilles contigües placées dans le cadre ; éventuellement
celles des cadres voisins. Néanmoins ces systèmes de stockages sont conçus et testés pour être
utilisés pour le transport de marchandises dangereuses et sont capables de résister à des agressions
violentes telles que celles qui peuvent être rencontrées dans un accident routier.
Des dégâts pourraient également être occasionnés au niveau des piles à combustibles, sans que
cela n’entraine de conséquences notables, ces dernières ne représentant pas un potentiel de danger
significatif.
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5.6.1 Description
On suppose une fuite sur un électrolyseur entrainant la formation d’une atmosphère explosible dans
l’ensemble du local.
La pression de rupture correspond à la pression moyenne supportée par une couverture métallique
en structure légère.
A partir de l’équation de BRODE citée précédemment, on évalue les distances d’atteinte des seuils
d’effets. Celles-ci sont indiquées dans le tableau ci-après.
5.6.3 Conclusion
• Effets dominos
L’explosion du local impactera l’ensemble du bâtiment abritant le local électrolyseurs. Compte tenu
de la nature et de la distance des autres installations (conteneurs batteries, bouteilles d’hydrogène…)
il est peu probable que le reste du site subissent des dégâts notables.
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5.7.1 Description
On suppose un départ de feu dans un conteneur métallique contenant les batteries Lithium-Ion
nécessaires au bon fonctionnement de l’installation.
On considère que la porte du conteneur reste ouverte. Dans le cas contraire, en l’absence d’entrée
d’air, il n’y a pas de combustion possible.
Les distances d’effets présentées ci-dessous sont les distances maximales atteintes sur la médiatrice
de la façade.
La cartographie des effets en cas d’incendie d’un conteneur de batteries est présentée page
suivante.
A532385078_DDAE Page : 49
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5.7.3 Conclusion
• Effets dominos
Le seuil des effets dominos n’atteint aucune autre installation du site. Le seuil des effets domino est
atteint à moins de 5 m sur les grands côtés d’un conteneur. S’agissant de conteneurs métalliques, on
peut considérer que, en cas d’incendie, les conteneurs voisins pourraient subir des dégâts limités aux
éléments les plus sensibles (câbles électriques, peinture…).
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5.8.1 Description
Le scénario est le suivant : une rupture intervient sur la canalisation en entrée ou sortie de
compresseur et provoque la formation d’un nuage d’hydrogène. L’ignition de ce dernier génère des
effets thermiques et de surpression.
F/3 4m 4m 4,4 m
UVCE
Effets thermiques D/5 6m 6m 6,6 m
5.8.3 Conclusion
• Effets dominos
Aucun effet domino n’est attendu à l’extérieur du site. En interne, les bouteilles le plus proches
pourraient être endommagées.
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5.9.1 Description
Une fuite a lieu en entrée ou sortie de compresseur. L’ignition intervient rapidement et provoque une
fuite enflammée.
5.9.3 Conclusion
• Effets dominos
Des dégâts sont possibles au niveau des installations voisines les plus proches en fonction de la
direction du jet en flammé.
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5.10 ANALYSE QUALITATIVE DES EFFETS MISSILES EN TANT QU’EVENEMENTS INITIATEURS DES
SCENARIOS RETENUS
Le tableau suivant propose une analyse qualitative des effets missiles en tant qu’évènements
initiateurs des scénarios retenus sur les installations du projet CEOG..
Les effets missiles pourraient être significatifs dans le cas d’une explosion catastrophique
d’une bouteille de stockage d’hydrogène.
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Le tableau ci-après présente les résultats de la caractérisation des effets des différents phénomènes
dangereux identifiés avec :
• l’identification du phénomène dangereux (n°),
• le type de phénomène,
• le type d’effet,
• les distances d’effets,
• les effets sur les biens et les personnes,
• les effets dominos (internes / externes),
• les effets sur les dispositifs de sécurité,
• l’identification des phénomènes dangereux dont les seuils d’effets réglementaires sont atteints
à l’extérieur des limites de l’établissement,
• le niveau de gravité des conséquences des phénomènes dangereux dont les effets sortent
des limites de l’établissement selon la grille de gravité.
Equipement Fluide
Scénario Phénomène dangereux
concerné dangereux
Stockage
Fuite enflammée sur bouteille
Scénario 1 hydrogène Hydrogène
d’hydrogène
(bouteilles)
Stockage
Explosion (UVCE) après fuite sur
Scénario 2 hydrogène Hydrogène
bouteille d’hydrogène
(bouteilles)
Stockage
Rupture catastrophique d’une
Scénario 3 hydrogène Hydrogène
bouteille hydrogène
(bouteilles)
Explosion d’hydrogène dans le
Scénario 4 Electrolyseurs Hydrogène
local électrolyseurs
Matériaux
Containers plastiques et Départ de feu et incendie des
Scénario 5
batteries combustibles batteries dans le container
divers
Explosion (UVCE) après fuite sur
Compresseurs
Scénario 6 Hydrogène canalisation compresseur
hydrogène
hydrogène
Compresseurs Fuite enflammée sur
Scénario 7 Hydrogène
hydrogène compresseur hydrogène
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Explosion d’hydrogène
Aucune personne
4 dans le local 29 m 39 m 84 m Limités au local Nuls NON Sans objet
exposée
électrolyseurs
8
Seuils d’effets réglementaires définis dans l’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident, à l’extérieur des
installations données en annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005.
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Les distances d’atteinte des effets de surpression du scénario 2, UVCE suite à une fuite d’hydrogène
au niveau d’une bouteille de stockage, sont les plus étendues. Le seuil de 50 mbar reste à l’intérieur
du site, à environ 60 m des limites de propriété les plus proches.
Le scénario 2 induit les zones d’effets les plus importantes de tous les scénarios évalués. Les
distances d’effets des autres scénarios sont inférieures à 100 m (scénario 3), voire beaucoup
moins.
Par conséquent, seuls les scénarios les plus significatifs en termes d’effets et le scénario 5
pour lequel la cartographie est fournie par FLUMilog, ont fait l’objet d’une cartographie des
effets.
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Le responsable du site est responsable de la sécurité vis à vis du personnel présent sur le site et
de l'environnement extérieur. Il est chargé de :
• faire appliquer les mesures de prévention (interdiction de fumer, vérification des
équipements, permis de feu...),
• coordonner les actions à entreprendre en cas d'accident (manipulation d'extincteurs,
alerte des pompiers...).
Les bâtiments sont équipés de portes et d’escaliers permettant l’évacuation du personnel en cas
de besoin. Le nombre de personnes présentes sur site sera d’environ 6 personnes en
permanence. L’évacuation se fera vers un point de rassemblement situé à l’entrée du site.
6.1.2 Alerte
Compte tenu des mesures de sécurité appliquées sur le site, tout incident est remonté au poste
de garde. Ceci peut se faire par l’alarme ou par un des systèmes de monitoring des
équipements.
Des lignes téléphoniques fixes sont présentes sur le site. Des consignes d’alerte et d’intervention
des secours privés et publics seront établies afin de préciser les modalités d’alerte des Services
d’Incendie et de Secours.
Si le sinistre ne peut être maîtrisé par les moyens in situ (extincteurs), les pompiers sont alertés.
Le personnel appelé à intervenir dans le cadre d’un sinistre est formé et entraîné périodiquement
à la mise en œuvre des moyens de lutte contre un incident ou un accident au cours d’exercices
organisés périodiquement.
Le personnel est formé à l'utilisation des extincteurs et aux premiers secours. Ainsi, il pourra
lutter contre le sinistre avant l'arrivée sur place des pompiers. Leurs compétences dans ce
domaine s'arrêtent à la première intervention (utilisation des extincteurs sur le foyer).
Les dates et les thèmes des exercices et essais périodiques des matériels d’incendie, ainsi que
les observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu, sont consignés dans un registre
d’incendie tenu à la disposition de l’inspection des installations classées.
Au moins une fois par an, le personnel d’intervention participe à un exercice ou à une
intervention au feu réel. Un exercice annuel d'entraînement est effectué par l'ensemble du
personnel.
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Le site comprend une réserve d’eau de 120 m3, permettant de couvrir les besoins définis
L’effectif présent sur le site est composé de 6 personnes présentes, pour un total d’une trentaine
d’employés. Le personnel est présent 24 h / 24 (personnel posté).
Le délai de route depuis Saint Laurent du Maroni est de l’ordre de 15 minutes. Le SDIS contacté
par CEOG confirme ces données et indique un délai de 20 minutes.
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La quantité d’eau nécessaire à l’extinction d’un éventuel incendie a été évaluée à partir du
document technique D9 « Défense extérieure contre l’incendie ». Le seul scénario d’incendie pris
en compte concerne les batteries. Néanmoins, dans la mesure où l’eau ne peut être considéré
comme agent extincteur dans ce cas de figure, le calcul a été réalisé en se basant sur un
incendie dans le local électrolyseur, peu significatif car ne contenant pas de matériaux
combustibles en quantité significative, mais dimensionnant dans le cadre de la D9 de par sa
surface.
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(6) (7) 3 60
DEBIT REQUIS (Q en m /h)
(1)
sans autre précision la hauteur du stockage doit être considéré comme étant égale à la hauteur du bâtiment moins 1 m (cas des bâtiments de
stockage.
(2)
Pour ce coefficient, ne pas tenir compte du sprinkleur
(3) 3
Qi : débit intermédiaire du calcul en m /h
(4)
La catégorie de risque est fonction du classement des activités et stockages
(5)
Un risque est considéré comme sprinklé si :*
- protection autonome, complète et dimensionnée en fonction de la nature du stockage et le l'activité réellement présente en exploitation, en fonction
des règle de l'art et des référentiels existants;
Le débit calculé est de 60 m3/h, ce qui correspond à un volume d’eau nécessaire de 120 m3
pour une intervention de 2h.
Le volume de rétention nécessaire afin de récupérer les eaux d’extinction d’un éventuel incendie
a été évalué à partir du document technique D9A « Défense extérieure contre l’incendie et
rétention».
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Volume lié au
10l/m²de surface de drainage 10
intempérie
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ne sont pas considérés comme accidents majeurs car leurs zones d’effets réglementaires ne
sortent pas des limites de propriété, comme c’est le cas pour les scénarii étudiés précédemment.
En ce sens, leur probabilité d’occurrence et leur cinétique ne seront donc pas étudiés dans la
suite de l’étude. Ils font uniquement l’objet d’une analyse préliminaire des risques (APR - cf.
rapport INERIS Ω-7).
Rappel sur la définition de l’accident majeur (donnée dans le glossaire technique de la circulaire
du 07.10.2005) :
« NB : La définition utilisée pour les installations classées (dans l'arrêté du 10 mai 2000 modifié),
se limite aux intérêts visés au L.511-1 du CE, à l'exclusion des dommages internes à
l'établissement, qui peuvent également être importants (et relèvent du code du travail pour ce qui
est des conséquences sur les personnes à l'intérieur de l 'établissement). »
Aucun phénomène dangereux ne sort des limites de propriété du site CEOG. Ce ne sont donc
pas des accidents dits « majeurs », en ce sens l’analyse approfondie des risques ne sera pas
menée.
Les principales mesures de maîtrise des risques mises en œuvre par CEOG sur le site de Mana
sont toutefois rappelées ci-après :
• Clôture et accès restreint : les installations photovoltaïques sont incluses dans zones
entourée par une clôture visant à empêcher l’accès au site. Ainsi, les accidents pour des
personnes non sensibilisées au risque présent sur le site et également les éventuels
actes de malveillance sont évités ;
• Les installations de production et stockage d’hydrogène, de production et distribution
d’électricité sont également comprise dans une zone sécurisée et d’accès contrôlé ;
• L’ensemble du site est gardienné ;
• La vitesse est limitée pour tous les véhicules susceptibles de circuler sur le site, afin
d’éviter les accidents et éventuellement les collisions avec les équipements ;
• Prévention/habilitation travaux : une autorisation est nécessaire pour tous les travaux sur
les équipements. Les employés sont également sensibilisés aux risques présents sur le
site ainsi qu’aux moyens de prévention et de protection mis en place ;
• Equipements de sécurité : des soupapes, détecteurs, asservissements de sécurité,
dispositifs d’extinction automatique ont été prévus sur tous les équipements présentant un
potentiel de danger significatif : conteneurs batteries, électrolyseurs, stockages
d’hydrogène…
• Matériau adapté : les matériaux des canalisations et des bouteilles sont choisis pour
résister à l’hydrogène, aux conditions opératoires ou aux agressions externes (corrosion
externe, température haute/basse) ;
• Maîtrise des sources d’ignition : permis de feu, interdiction de fumer, plan de prévention…
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• Risque foudre : Les installations respecteront l’article 2 de l’arrêté du 19 juillet 2011, relatif
à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la
protection de l’environnement soumises à autorisation ;
• Travaux par points chauds ou source nue : Tous les travaux avec source nue ou point
chaud nécessiteront un permis de feu selon une procédure stricte ;
• Matériel électrique : Le matériel sera conforme au zonage ATEX suivant réglementations
et normes en vigueur. Des contrôles périodiques des installations électriques seront
réalisés par un organisme agréé ;
• Comportements dangereux : Formation du personnel et des intervenants extérieurs et
interdiction de fumer sur tout le site ;
• Stockage de produits inflammables : Le stockage même pour de courte durée de tout
produit qui pourrait aggraver le risque d’incendie sera réalisé dans des conditions
adaptées afin d’éviter tout départ de feu vers les installations.
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Le projet d’implantation de l’installation se situe dans une zone de sismicité très faible (1) selon
géorisques et le Décret n°2010-1255 du 22/10/2010 portant délimitation des zones de sismicité
du territoire français.
Equipement critique au séisme : équipement dont la défaillance en cas de séisme conduit à des
phénomènes dangereux susceptibles de générer des zones de dangers graves (au sens de
l'arrêté ministériel du 29 septembre 2005) en dehors des zones sans occupation humaine
permanente hors des limites de propriété du site. »
Les articles 11, 12, 13 et 14 du présent arrêté s'appliquent aux seuls équipements critiques au
séisme au sein d'installations seuil haut et seuil bas. »
Selon les différents scénarios traités, aucun équipement critique au séisme n’est identifié sur le
site.
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9 CONCLUSION
D’après la quantification de l’intensité des phénomènes dangereux associés aux scénarios
d’accidents des installations projetées du projet CEOG, il apparait que :
• Aucun phénomène dangereux ne sort des limites de propriété du projet. Ce ne sont donc
pas des accidents dits « majeurs »,
• Les installations projetées ne seront à l’origine d’aucun effet domino à l’extérieur du site.
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10 DONNEES COMPLEMENTAIRES
• Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels
et à la réparation des dommages
• Arrêté du 29 septembre 2005 modifiant l’arrêté du 10 mai 2000 modifié relatif à la prévention des
accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans
certaines catégories d’installations classées pour la protection de l’environnement soumises à
autorisation.
• Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de
dangers, à l’appréciation de la démarche de rédaction du risque à la source et aux plans de
prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la
loi du 30 juillet 2003.
• Formalisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs (DRA-35) Ω-9 -
L’étude de dangers d’une Installation Classée (INERIS - avril 2006).
• Supports présentés lors de la journée nationale d’information aux bureaux d’études sur la
méthodologie d’élaboration des études de dangers du 10 juin 2008 (MEEDDAT).
• Circulaire du 17 juillet 2008 relative aux règles pour le classement au titre de la nomenclature des
installations classées des réservoirs mobiles quasi-permanents sur les sites
• Arrêté du 26/05/14 relatif à la prévention des accidents majeurs dans les installations classées
mentionnées à la section 9, chapitre V, titre Ier du livre V du code de l'environnement
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Ce glossaire est un document indicatif visant à éclairer la lecture des études de dangers et à harmoniser le vocabulaire utilisé dans ces études.
Source :
Circulaire du 10 mai 2010 (partie 3) récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de
réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi
du 30 juillet 2003.
Probabilité qu’un phénomène accidentel produise en un point donné des effets d’une intensité donnée, au cours d’une période déterminée. L’aléa est
donc l’expression, pour un type d’accident donné, du couple (Probabilité d’occurrence x Intensité des effets). Il est spatialisé et peut être cartographié.
Aléa (Circulaire du 02/10/03 du MEEDDAT sur les mesures d’application immédiate introduites par la loi n° 2003-699 en matière de prévention des risques
technologiques dans les installations classées).
NB : Notion utilisée principalement pour les PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques)
« Décision d’accepter un risque ». L’acceptation du risque dépend des critères de risques retenus par la personne qui prend la décision [1] (ISO/CEI 73).
Acceptation du risque Le regard porté par cette personne tient compte du « ressenti « et du « jugement » qui lui sont associés.
NB : Notion ne figurant pas dans les textes relatifs aux installations classées, mais utilisé dans d’autres domaines ou à l’étranger.
Cette notion définit une propriété intrinsèque à un substance (butane, chlore,...), à un système technique (mise sous pression d’un gaz,...), à une
disposition (élévation d’une charge),..., à un organisme (microbes), etc., de nature à entraîner un dommage sur un « élément vulnérable » [sont ainsi
Danger
rattachées à la notion de « danger » les notions d’inflammabilité ou d’explosivité, de toxicité, de caractère infectieux etc... inhérentes à un produit et celle
d’énergie disponible (pneumatique ou potentielle) qui caractérisent le danger] ;
Système (naturel ou créé par l’homme) ou disposition adoptée et comportant un (ou plusieurs) « danger(s) « ; dans le domaine des risques
Potentiel de danger
technologiques, un « potentiel de danger » correspond à un ensemble technique nécessaire au fonctionnement du processus envisagé.
Actions entreprises en vue de diminuer la probabilité, les conséquences négatives (ou dommages), associés à un risque, ou les deux. [FD ISO/CEI Guide
73]. Cela peut être fait par le biais de chacune des trois composantes du risque, la probabilité, l’intensité et la vulnérabilité : - Réduction de la probabilité :
par amélioration de la prévention, par exemple par ajout ou fiabilisation des mesures de sécurité - Réduction de l’intensité : par action sur l’élément
porteur de danger (ou potentiel de danger), par exemple substitution par une substance moins dangereuse, réduction des quantités mises en oeuvre,
Réduction du risque
atténuation des conditions de procédés (T°, P...), simplification du système.... la réduction de l’intensité peut également être accomplie par des mesures
de limitation (ex : rideau d’eau pour abattre un nuage toxique, limitant son extension à des concentrations dangereuses) La réduction de la probabilité
et/ou de l’intensité correspond à une réduction du risque « à la source », ou réduction de l’aléa. Réduction de la vulnérabilité : par éloignement ou
protection des éléments vulnérables (par exemple par la maîtrise de l’urbanisation, dont PPRT, ou par les plans d’urgence externes).
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La « tolérabilité » du risque résulte d’une mise en balance des avantages et des inconvénients (dont les risques) liés à une situation, situation qui sera
soumise à révision régulière afin d’identifier, au fil du temps et chaque fois que cela sera possible, les moyens permettant d’aboutir à une réduction du
risque. La norme EN 61508 - 5 en son annexe A (§A2) indique « la détermination du risque tolérable pour un événement dangereux a pour but d’établir
Risque toléré ce qui est jugé raisonnable eu égard à la fréquence (ou probabilité) de l’événement dangereux et a ses conséquences spécifiques. Les systèmes
relatifs à la sécurité sont conçus pour réduire la fréquence (ou probabilité) de l’événement dangereux et/ou les conséquences de l’événement
dangereux ».
NB : Notion ne figurant pas dans les textes relatifs aux installations classées, mais utilisé dans d’autres domaines.
« Combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences » (ISO/CEI 73), « Combinaison de la probabilité d’un dommage et de sa
gravité » (ISO/CEI 51). 1/ Possibilité de survenance d’un dommage résultant d’une exposition aux effets d’un phénomène dangereux. Dans le contexte
propre au « risque technologique », le risque est, pour un accident donné, la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un événement redouté/final
considéré (incident ou accident) et la gravité de ses conséquences sur des éléments vulnérables. 2 / Espérance mathématique de pertes en vies
humaines, blessés, dommages aux biens et atteinte à l’activité économique au cours d’une période de référence et dans une région donnée, pour un
aléa particulier. Le risque est le produit de l’aléa par la vulnérabilité [ISO/CEI Guide 51] �Le risque constitue une « potentialité « . Il ne se « réalise »
qu’à travers « l’événement accidentel », c’est-à-dire à travers la réunion et la réalisation d’un certain nombre de conditions et la conjonction d’un certain
Risque nombre de circonstances qui conduisent, d’abord, à l’apparition d’un (ou plusieurs) élément(s) initiateur(s) qui permettent, ensuite, le développement et
la propagation de phénomènes permettant au « danger » de s’exprimer, en donnant lieu d’abord à l’apparition d’effets et ensuite en portant atteinte à un
(ou plusieurs) élément(s) vulnérable(s). Le risque peut être décomposé selon les différentes combinaisons de ses trois composantes que sont
l’intensité, la vulnérabilité et la probabilité (la cinétique n’étant pas indépendante de ces trois paramètres) : Intensité x Vulnérabilité = gravité des
dommages ou conséquences Intensité x Probabilité = aléa Risque = Intensité x Probabilité x Vulnérabilité = Aléa x Vulnérabilité = Conséquences x
Probabilité Dans les analyses de risques et les études de dangers, le risque est généralement qualifié en Gravité (des Conséquences) x Probabilité, par
exemple dans une grille P x G, alors que pour les PPRT, il l’est selon les deux composantes Aléa x Vulnérabilité (par type d’effet : thermique, toxique,
surpression et projection).
Dans le cadre des installations classées, on parle de sécurité des installations vis-à-vis des accidents et de sûreté vis-à-vis des attaques externes
volontaires (type malveillance ou attentat) des intrusions malveillantes et de la malveillance interne. Par parallèle avec le secteur nucléaire, on utilise
Sécurité – Sûreté
parfois l’expression « sûreté de fonctionnement » dans les installations classées, qui se rapporte en fait à la maîtrise des risques d’accident, donc à la
sécurité des installations.
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2. Événements et accidents
TERME DEFINITION
Événement non désiré, tel qu’une émission de substance toxique, un incendie ou une explosion résultant de développements incontrôlés survenus au
cours de l’exploitation d’un établissement qui entraîne des conséquences/ dommages vis à vis des personnes, des biens ou de l’environnement et de
Accident l’entreprise en général. C’est la réalisation d’un phénomène dangereux, combinée à la présence de cibles vulnérables exposées aux effets de ce
phénomène.
Ex : accident : « N blessés et 1 atelier détruit suite à l’incendie d’un réservoir de 100 tonnes de fuel ».
Vitesse d’enchaînement des événements constituant une séquence accidentelle, de l’événement initiateur aux conséquences sur les éléments
Cinétique
vulnérables. Cf. articles 5 à 8 de l’arrêté du 29/09/2005.
Action d’un phénomène dangereux affectant une ou plusieurs installations d’un établissement qui pourrait déclencher un autre phénomène sur une
Effets dominos installation ou un établissement voisin, conduisant à une aggravation générale des effets du premier phénomène. [effet domino = « accident » initié par
un « accident »].
Effets d’un phénomène Ce terme décrit les caractéristiques des phénomènes physiques, chimiques,... associés à un phénomène dangereux concerné : flux thermique,
dangereux concentration toxique, surpression....
Éléments tels que les personnes, les biens ou les différentes composantes de l’environnement susceptibles, du fait de l’exposition au danger, de subir, en
Éléments vulnérables (ou
certaines circonstances, des dommages. Le terme de « cible » est parfois utilisé à la place d’élément vulnérable. Cette définition est à rapprocher de la
enjeux)
notion « d’intérêt à protéger » de la législation sur les installations classée (art. L.511-1 du Code de l’Environnement).
Événement, courant ou anormal, interne ou externe au système, situé en amont de l’événement redouté central dans l’enchaînement causal et qui
Événement initiateur constitue une cause directe dans les cas simples ou une combinaison d’événements à l’origine de cette cause directe. Dans la représentation en « nœud
papillon » (ou arbre des causes), cet événement est situé à l’extrémité gauche.
Événement conventionnellement défini, dans le cadre d’une analyse de risque, au centre de l’enchaînement accidentel. Généralement, il s’agit d’une
Événement redouté
perte de confinement pour les fluides et d’une perte d’intégrité physique pour les solides. Les événements situés en amont sont conventionnellement
central
appelés « phase pré-accidentelle » et les événements situés en aval « phase post-accidentelle ».
On distingue l’intensité des effets d’un phénomène dangereux de la gravité des conséquences découlant de l’exposition de cibles de vulnérabilités
données à ces effets. La gravité des conséquences potentielles prévisibles sur les personnes, prises parmi les intérêts visés à l’article L.511-1 du code
de l’environnement, résulte de la combinaison en un point de l’espace de l’intensité des effets d’un phénomène dangereux et de la vulnérabilité des
Gravité personnes potentiellement exposées.
Exemple d’intensité (ou gravité potentielle) : le flux thermique atteint la valeur du seuil d’effet thermique létal à 50m de la source du flux.
Exemple de gravité : 3 morts et 16 blessés grièvement brûlés par le flux thermique
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Mesure physique de l’intensité du phénomène (thermique, toxique, surpression, projections). Parfois appelée gravité potentielle du phénomène
dangereux (mais cette expression est source d’erreur). Les échelles d’évaluation de l’intensité se réfèrent à des seuils d’effets moyens conventionnels sur
Intensité des effets d’un
des types d’éléments vulnérables [ou cibles] tels que « homme », « structures ». Elles sont définies, pour les installations classées, dans l’arrêté du
phénomène dangereux
29/09/2005. L’intensité ne tient pas compte de l’existence ou non de cibles exposées. Elle est cartographiée sous la forme de zones d’effets pour les
différents seuils.
Libération d’énergie ou de substance produisant des effets, au sens de l’arrêté du 29/09/2005, susceptibles d’infliger un dommage à des cibles (ou
éléments vulnérables) vivantes ou matérielles, sans préjuger l’existence de ces dernières. C’est une « Source potentielle de dommages » (ISO/CEI 51)
Phénomène dangereux
Note : un phénomène est une libération de tout ou partie d’un potentiel de danger, la concrétisation d’un aléa.
(ou phénomène redouté)
Ex de phénomènes : « incendie d’un réservoir de 100 tonnes de fuel provoquant une zone de rayonnement thermique de 3 kW/m2à 70 mètres pendant 2
heures. », feu de nappe, feu torche, BLEVE, Boil Over, explosion, (U)VCE, dispersion d’un nuage de gaz toxique...
Au sens de l’article L.512-1 du code de l’environnement, la probabilité d’occurrence d’un accident est assimilée à sa fréquence d’occurrence future
Probabilité d’occurrence estimée sur l’installation considérée. Elle est en général différente de la fréquence historique et peut s’écarter, pour une installation donnée, de la
probabilité d’occurrence moyenne évaluée sur un ensemble d’installations similaires.
Enchaînement d’événements conduisant d’un événement initiateur à un accident (majeur), dont la séquence et les liens logiques découlent de l’analyse
Scénario d’accident de risque. En général, plusieurs scénarios peuvent mener à un même phénomène dangereux pouvant conduire à un accident (majeur) : on dénombre
(majeur) autant de scénarios qu’il existe de combinaisons possibles d’événements y aboutissant.». Les scénarios d’accident obtenus dépendent du choix des
méthodes d’analyse de risque utilisées et des éléments disponibles.
1/« vulnérabilité d’une cible à un effet x » (ou « sensibilité ») : facteur de proportionnalité entre les effets auxquels est exposé un élément vulnérable (ou
cible) et les dommages qu’il subit.
2/« vulnérabilité d’une zone » : appréciation de la présence ou non de cibles ; vulnérabilité moyenne des cibles présentes dans la zone.
La vulnérabilité d’une zone ou d’un point donné est l’appréciation de la sensibilité des éléments vulnérables [ou cibles] présents dans la zone à un type
Vulnérabilité d’effet donné. Par exemple, on distinguera des zones d’habitat, des zones de terres agricoles, les premières étant plus vulnérables que les secondes face
à un aléa d’explosion en raison de la présence de constructions et de personnes. (Circulaire du 02/10/03 du MEEDDAT sur les mesures d’application
immédiate introduites par la loi n° 2003-699 en matière de prévention des risques technologiques dans les installations classées).
NB : zone d’habitat et zone de terres agricoles sont deux types d’enjeux. On peut différencier la vulnérabilité d’une maison en parpaings de celle d’un
bâtiment largement vitré.
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3. Fonctions de sécurité
TERME DEFINITION
Efficacité (pour une Capacité à remplir la mission/fonction de sécurité qui lui est confiée pendant une durée donnée et dans son contexte d’utilisation. En général, cette
mesure de maîtrise des efficacité s’exprime en pourcentage d’accomplissement de la fonction définie. Ce pourcentage peut varier pendant la durée de sollicitation de la barrière
risques) ou capacité de de sécurité. Cette efficacité est évaluée par rapport aux principes de dimensionnement adapté et de résistance aux contraintes spécifiques.
réalisation
Fonction ayant pour but la réduction de la probabilité d’occurrence et/ou des effets et conséquences d’un événement non souhaité dans un système. Les
principales actions assurées par les fonctions de sécurité en matière d’accidents majeurs dans les installations classées sont : empêcher, éviter, détecter,
Fonction de sécurité
contrôler, limiter. Les fonctions de sécurité identifiées peuvent être assurées à partir de barrières techniques de sécurité, de barrières humaines (activités
humaines), ou plus généralement par la combinaison des deux.
Indépendance d’une Faculté d’une mesure, de par sa conception, son exploitation et son environnement, à ne pas dépendre du fonctionnement d’autres éléments et
mesure de maîtrise des notamment d’une part d’autres mesures, et d’autre part, du système de conduite de l’installation, afin d’éviter les modes communs de défaillance ou de
risques limiter leur fréquence d’occurrence.
Ensemble d’éléments techniques et/ou organisationnels nécessaires et suffisants pour assurer une fonction de sécurité. On distingue parfois : Les
Mesure de maîtrise des
mesures (ou barrières) de prévention : mesures visant à éviter ou limiter la probabilité d’un événement indésirable, en amont du phénomène dangereux.
risques (ou barrières de
Les mesures (ou barrières) de limitation : mesures visant à limiter l’intensité des effets d’un phénomène dangereux. Les mesures (ou barrières) de
sécurité)
protection : mesure visant à limiter les conséquences sur les cibles potentielles par diminution de la vulnérabilité.
Mesure Dans les textes réglementaires, on distingue les mesures de sécurité complémentaires, mises en place par l’exploitant à sa charge dans le cadre de
« complémentaires » l’application normale de la réglementation, des mesures supplémentaires éventuellement mises en place dans le cadre des PPRT, faisant l’objet d’un
« supplémentaires » financement tripartite tel que mentionné à l’article L.515-19 du code de l’environnement.
Le niveau de confiance est l’architecture (redondance éventuelle) et la classe de probabilité, inspirés des normes NF EN 61-508 et CEI 61-511, pour
qu’une barrière, dans son environnement d’utilisation, assure la fonction de sécurité pour laquelle elle a été choisie. Cette classe de probabilité est
Niveau de confiance
déterminée pour une efficacité et un temps de réponse donnés. Ce niveau peut être déterminé suivant les normes NF EN 61-508 et CEI 61-511 pour les
systèmes instrumentés de sécurité (Cf. rapport INERIS Ω-10)
Prévention Mesures visant à prévenir un risque en réduisant la probabilité d’occurrence d’un phénomène dangereux.
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Mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un accident sur les éléments vulnérables, sans modifier la probabilité
d’occurrence du phénomène dangereux correspondant. NB : des mesures de protection peuvent être mises en oeuvre « à titre préventif », avant
l’accident, comme par exemple un confinement. La maîtrise de l’urbanisation, visant à limiter le nombre de personnes exposées aux effets d’un
Protection phénomène dangereux, et les plans d’urgence visant à mettre à l’abri les personnes sont des mesures de protection.
Redondance Existence, dans une entité, de plus d’un moyen pour accomplir une fonction requise (CEI6271-1974)
Intervalle de temps requis entre la sollicitation et l’exécution de la mission/fonction de sécurité. Ce temps de réponse est inclus dans la cinétique de
mise en oeuvre d’une fonction de sécurité, cette dernière devant être en adéquation [significativement plus courte] avec la cinétique du phénomène
qu’elle doit maîtriser.
Temps de réponse (pour
une mesure de maîtrise Ex : Un rideau d’eau alimenté par un réseau, avec vanne pneumatique/motorisée asservie à une détection ammoniac, dont la fonction de sécurité
des risques) est d’abattre 80% de la fuite d’ammoniac a un temps de réponse égal à la durée séparant l’envoi de la commande à la vanne du moment où le
rideau fonctionne en régime permanent (en supposant qu’il est correctement dimensionné pour abattre 80% de la fuite réelle). Sur cet exemple, la
cinétique de mise en oeuvre correspond à l’ensemble de la durée entre l’apparition de la fuite, sa détection, le traitement du signal de détection
ajouté au temps de réponse.
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Le plan de l’étude de dangers a été établi sur la base du guide d’élaboration des études de dangers
pour les établissements soumis au régime de l’autorisation avec servitudes, élaboré par le groupe de
travail national « Méthodologie des études de dangers » placé sous l’égide du MEEDDM. La dernière
révision a été diffusée par circulaire du MEEDDM en date du 10 mai 2010 (révision des guides de
2003 et 2004, reprise du guide du 28 décembre 2006).
Il se base sur une partie du logigramme de l’INERIS également disponible sur le site du MEEDDAT,
adapté pour définir un critère de choix dans la méthode d’analyse des risques. Le logigramme retenu
est donc le suivant :
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Description
Description de
de l’établissement,
l’établissement, de
de son
son organisation,
organisation, du
du
SGS,
SGS, de
de la
la PPAM,
PPAM, de de l’environnement
l’environnement et
et du
du voisinage
voisinage
Description
Description des
des procédés
procédés et
et des
des installations
installations
Recensement
Recensement des
des matières
matières premières,
premières, produits
produits finis,
finis,
produits
produits intermédiaires,
intermédiaires, déchets
déchets
Identification
Identification et
et caractérisation
caractérisation des
des potentiels
potentiels de
de
dangers
dangers
OUI
Analyse
Analyse des
des accidents
accidents et
et incidents
incidents répertoriés
répertoriés
(Accidentologie)
(Accidentologie)
Peut-on
Peut-on réduire
réduire les
les
potentiels
potentiels de
de dangers
dangers enen
s’appuyant
s’appuyant sisi nécessaire
nécessaire
sur
sur un
un examen
examen technico-
technico-
économique
économique ??
NON
Estimation
Estimation des
des conséquences
conséquences de de la
la libération
libération des
des
potentiels
potentiels de
de dangers
dangers
Analyse
Analyse Préliminaire
Préliminaire des
des Risques
Risques (APR)
(APR)
pour
pour tous
tous les
les phénomènes
phénomènes dangereux
dangereux
NON
Effets
Effets hors
hors site
site ??
OUI
NON
Gravité
Gravité >> SÉRIEUX
SÉRIEUX ??
Approche
Approche qualitative
qualitative
OUI
OUI
Étude
Étude détaillée
détaillée de
de Analyse
Analyse détaillée
détaillée des
des risques
risques Criticité
Criticité ==
réduction
réduction des
des risques
risques semi
semi quantitative
quantitative ou
ou quantitative
quantitative NON
NON ou
ou MMR
MMR ??
NON
Estimation
Estimation des
des conséquences
conséquences de de la
la
matérialisation
matérialisation des
des dangers
dangers
tenant
tenant compte
compte dede l’efficacité
l’efficacité des
des
mesures
mesures de
de prévention
prévention et et de
de protection
protection
Hiérarchisation
Hiérarchisation des
des phénomènes
phénomènes dangereux
dangereux
et
et accidents
accidents majeurs
majeurs
NON OUI
Niveau
Niveau de
de risque
risque Résumé
Résumé non
non technique
technique
acceptable
acceptable ?? (cartographie,
(cartographie, sisi nécessaire)
nécessaire)
La méthodologie retenue prend bien en compte bien le principe de proportionnalité édicté à l’article L.512-1 du
Code de l’Environnement :
« [L’étude de dangers] précise les risques auxquels l’installation peut exposer, directement ou indirectement, les
intérêts visés au L.511-1 CE en cas d’accident, que la cause soit interne ou externe à l’installation. Le contenu
de l’étude de dangers doit être en relation avec l’importance des risques engendrés par l’installation. En
tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité
d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents selon une méthodologie qu’elle explicite. Elle définit et
justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents. »
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Source (INERIS-DRA rapport Ω-7 : OUTILS D’ANALYSE DES RISQUES Version 1 du 20 mai 2003
10/78).
L’analyse des risques vise tout d’abord à identifier les sources de dangers et les situations associées
qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes, l’environnement ou les biens.
Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en lumière les barrières de sécurité
existantes en vue de prévenir l’apparition d’une situation dangereuse (barrières de prévention) ou d’en
limiter les conséquences (barrières de protection).
Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de hiérarchiser les risques
identifiés au cours de l’analyse et de pouvoir comparer ultérieurement ce niveau de risque à un niveau
jugé acceptable.
Son estimation peut être effectuée de manière qualitative, semi-quantitative ou quantitative à partir :
• d’un niveau de probabilité que le dommage survienne,
• d’un niveau de gravité de ce dommage.
seul un tableau présentant les évènements, les causes, les conséquences et les moyens mis en
oeuvre pour les supprimer - prévention/protection (principe de proportionnalité) est jugé suffisant (APR
– cf. rapport INERIS Ω-7 page 31).
Ces phénomènes dangereux ne sont pas considérés comme accidents majeurs (cf. définition
glossaire technique) et leur probabilité d’occurrence et leur cinétique ne seront donc pas étudiés dans
la suite de l’étude.
Les phénomènes dangereux présentant des effets dominos ou des effets sur les dispositifs de sécurité
sont intégrés à l’analyse des accidents majeurs en tant qu’événement initiateur.
L’intensité des effets des phénomènes dangereux issus des installations soumises à déclaration ou
non classées dans les établissements soumis à autorisation non SEVESO est calculée ou estimée en
vue de déterminer exclusivement les conséquences sur la ou les installations soumises à autorisation
(effets dominos sur les potentiels de dangers et/ou effets sur les dispositifs de sécurité associés).
En effet, le niveau de gravité des conséquences des phénomènes dangereux issus des installations D
ou NC dont les effets sortent des limites de l’établissement pourra ne pas être déterminé, et leur
probabilité non prise en compte, s’ils satisfont aux critères de la note fournie en annexe 5.
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Enfin, conformément à l’annexe 4 de l’arrêté du 10 mai 2000 modifié, les événements externes
suivants susceptibles de conduire à des accidents majeurs ne sont pris en compte dans l’étude de
dangers en l’absence de règles ou instructions spécifiques :
• chute de météorite ;
• séismes d’amplitude supérieure aux séismes maximums de référence éventuellement
corrigés de facteurs, tels que définis par la réglementation, applicable aux installations
classées considérées ;
• crues d’amplitude supérieure à la crue de référence, selon les règles en vigueur ;
• événements climatiques d’intensité supérieure aux événements historiquement connus
ou prévisibles pouvant affecter l’installation, selon les règles en vigueur ;
• chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (< 2000 m) ;
• rupture de barrage de classe A ou B au sens de l’article R.214-112 du Code de
l’Environnement ou d’une digue de classe A, B ou C au sens de l’article R.214-113 de
ce même code ;
• actes de malveillance.
Classes de
Qualitative Quantitative
probabilité
Possible mais N’est pas impossible au vu des connaissances actuelles, mais
E extrêmement peu non rencontré au niveau mondial sur un très grand nombre < 10-5/an
probable d’années de l’installation
S’est déjà produit dans ce secteur d’activité mais a fait l’objet de 10-5/an < P < 10-
D Très improbable 4
mesures correctives réduisant significativement sa probabilité /an
Un événement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité
ou dans ce type d’organisation au niveau mondial sans que les 10-4/an < P < 10-
C Improbable 3
éventuelles corrections intervenues depuis apportent une /an
garantie de réduction significative de sa probabilité
S’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie de 10-3/an < P < 10-
B Probable 2
l’installation /an
S’est produit sur le site considéré et/ou peut se produire à
A Courant plusieurs reprises pendant la durée de vie de l’installation, P > 10-2/an
malgré d’éventuelles mesures correctives
NOTA :
Approche qualitative :
Cette approche est limitée aux sites non SEVESO pour lesquels la gravité des phénomènes
dangereux (avant mise en œuvre des moyens de prévention et de protection) n’excède pas le niveau
« SÉRIEUX » selon l’annexe 3 de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 [R4] et pour lesquels on
peut justifier facilement que la criticité résiduelle (après mise en œuvre des moyens de prévention et
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de protection) est différente de NON ou MMR suivant la grille MMR donnée dans la circulaire du 10
mai 2010 [R5].
L’analyse des risques se limitera dans ce cas à l’APR telle que définie au chapitre 0 à laquelle sera
intégrée le niveau de probabilité et un commentaire justifiant le niveau de probabilité retenu.
Approche quantitative :
L’approche quantitative nécessite d’accéder à des banques de données portant sur les taux de
défaillance de composants et d’équipements (mécaniques, électriques, pneumatiques, logiciels, …) et
de disposer d’outils de calcul spécifique. En pratique les études de sûreté sont parfois menées pour
l’évaluation de barrières techniques de sécurité. Ces études peuvent nécessiter de faire appel à des
spécialistes en sûreté de fonctionnement, mais ne seront utilisées que pour déterminer de manière
détaillée le niveau de confiance d’une barrière de sécurité.
Approche semi-quantitative :
Pour :
• tout événement majeur dont les conséquences sont supérieures à un niveau de gravité
« SÉRIEUX » (avant mise en œuvre des moyens de prévention et de protection) et
pour lesquels on ne peut justifier facilement que la criticité résiduelle (après mise en
œuvre des moyens de prévention et de protection) est acceptable (case différente de
« NON » ou « MMR ») dans la grille MMR donnée dans la circulaire du 10 mai 2010
[R5]
• tout événement majeur au sein d’un établissement SEVESO quelque soit son niveau
de gravité
SCÉNARIOS
SCÉNARIOS
Événement
Événement
Événement
Événement Événement
Événement Phénomène
Phénomène Événement
Événement
Redouté
Redouté
Indésirable
Indésirable Initiateur
Initiateur Dangereux
Dangereux Majeur
Majeur
Central
Central
Ein 1
et EI
Ph D EM
Ein 2
ou EI ERS
Ein 3
Ph D
ou EI
Ein 4
ou ERC
EC
et EI
Ein 6 Ph D
EM
ou EI ERS
Ein 7 Ph D
ou EI
Ein 8 EM
Prévention Protection
Barrières de défense
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Pour ce qui concerne aussi bien l’approche quantitative que semi-quantitative, conformément au
paragraphe 1.2.1 de la circulaire du 10 mai 2010 [R5], la probabilité d’occurrence de certains
événements initiateurs ne sera pas évaluée et il ne sera pas tenu compte de ces événements
initiateurs dans la probabilité du phénomène dangereux ou de l’accident correspondant, dès lors qu’il
sera justifié de façon précise que la réglementation idoine est respectée. La liste des événements
initiateurs concernés est la suivante :
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Effets directs de la foudre Arrêté ministériel du 15 janvier 2008 et circulaire du 24 avril 2008
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Entre 10 et 100
Moins de 10 Entre 100 et 1 000
IV Catastrophique personnes
personnes exposées personnes exposées
exposées
Entre 1 et 10
Au plus 1 personne Entre 10 et 100
III Important personnes
exposée personnes exposées
exposées
Présence humaine
Pas de zone de létalité hors de exposée à des effets
I Modéré
l’établissement irréversibles inférieure
à « une personne »
(1)
Personne exposée : en tenant compte, le cas échéant, des mesures constructives visant à protéger les
personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un
phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent.
Pour le comptage des personnes exposées, application du paragraphe 1.1.1 de la circulaire du 10 mai
2010 [R5] intitulée « Éléments pour la détermination de la gravité des accidents ».
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GRILLE DE CRITICITE (suivant la circulaire du 10 mai 2010 (paragraphe 2.1) [R5] applicable au
sites AS uniquement)
L’évaluation du risque désigne une procédure fondée sur l’analyse du risque pour juger de
l’acceptabilité du risque. Elle revient à comparer le niveau de risque estimé à un niveau jugé
acceptable ou tolérable. Les critères d’acceptabilité sont définis par la grille d’analyse de la justification
par l’exploitant des mesures de maîtrise du risque en termes de couple probabilité – gravité des
conséquences sur les personnes physiques correspondant à des intérêts visés à l’article L. 511-1 du
code de l’environnement du paragraphe 2.1 de la circulaire du 10 mai 2010 [R5].
Conclusions et actions nécessaires en fonction des couples (probabilité - gravité des conséquences)
des accidents recensés dans l’étude de dangers pour les installations AS:
A. La grille d’analyse constitue une grille d’appréciation, par le préfet, de la démarche de maîtrise
des risques d’accidents majeurs par l’exploitant de l’établissement. Elle se subdivise en 25 cases,
correspondant à des couples « probabilité » / « gravité des conséquences » identiques à ceux du
modèle figurant à l’annexe V de l’arrêté du 10 mai 2000 modifié que l’exploitant de l’établissement doit
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utiliser comme modèle pour positionner chacun des accidents potentiels dans son étude de dangers.
Elle s’utilise donc par superposition avec le tableau figurant dans l’étude de dangers.
Cette grille délimite trois zones de risque accidentel :
• une zone de risque élevé, figurée par le mot « NON » ;
• une zone de risque intermédiaire, figurée par le sigle « MMR » (mesures de maîtrise des
risques), dans laquelle une démarche d’amélioration continue est particulièrement pertinente,
en vue d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables, un niveau de risque
aussi bas que possible, compte tenu de l’état des connaissances et des pratiques et de la
vulnérabilité de l’environnement de l’installation ;
• une zone de risque moindre, qui ne comporte ni « NON » ni « MMR ».
• La gradation des cases « NON » ou « MMR » en « rangs », correspond à un risque croissant,
depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour les cases « NON » et depuis le rang 1 jusqu’au rang 2
pour les cases « MMR ». Cette gradation correspond à la priorité que l’on peut accorder à la
réduction des risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus importants (rangs
les plus élevés).
Situation n° 1 : un ou plusieurs accidents ont un couple (probabilité - gravité) correspondant à une case
comportant le mot « NON » dans le tableau du paragraphe 2.1.4 [R5].
Situation n° 2 : un ou plusieurs accidents ont un couple (probabilité - gravité) correspondant à une case
« MMR » dans le tableau du paragraphe 2.1.4 [R5], et aucun accident n’est situé dans une case « NON ».
Il convient de vérifier que l’exploitant a analysé toutes les mesures de maîtrise du risque
envisageables et mis en œuvre celles dont le coût n’est pas disproportionné par rapport aux bénéfices
attendus, soit en termes de sécurité globale de l’installation, soit en termes de sécurité pour les
intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement. [En référence à l’article R.512-9 du Code
de l’Environnement].
NB : En outre, si le nombre total d’accidents situés dans des cases « MMR rang 2 » est supérieur à 5,
il faut considérer le risque global comme équivalent à un accident situé dans une case « NON rang 1 »
(situation n° 1), jusqu’à ce que des mesures nouvelles de maîtrise du risque permettent :
• de ramener le nombre à 5 ou moins,
• ou à défaut,
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Pour les établissements existants, on ne comptabilisera à ce titre que les accidents classés « MMR
rang 2 « du fait du nombre de personnes exposées à des effets létaux, à l’exclusion des accidents
classés « MMR rang 2 « en raison d’effets irréversibles. Cette démarche permet de tenir
partiellement compte des incertitudes entachant l’évaluation de la probabilité des accidents.
Situation n° 3 : aucun accident n’est situé dans une case comportant le mot « NON » ou le sigle « MMR ».
Le risque résiduel, compte tenu des mesures de maîtrise du risque, est modéré et n’implique pas
d’obligation de réduction complémentaire du risque d’accident au titre des installations classées.
C. En outre, pour les établissements AS faisant l’objet d’une demande d’autorisation qui conduirait
à augmenter globalement les risques en dehors des limites de l’établissement, cet accroissement des
risques doit, dans la mesure du possible, vérifier le critère suivant : « le projet n’expose pas à des
effets potentiellement létaux des personnes, situées à l’extérieur de l’établissement, qui ne l’étaient
pas auparavant. A défaut, l’exploitant doit mettre en œuvre des mesures techniques complémentaires
permettant de conserver le niveau de probabilité, en cas de défaillance de l’une des mesures de
maîtrise du risque ».
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