Déclaration Jomtien Cadre Action 1990 FR
Déclaration Jomtien Cadre Action 1990 FR
Déclaration Jomtien Cadre Action 1990 FR
DÉCLARATION MONDIALE
SUR L'ÉDUCATION
POUR TOUS
et
CADRE D'ACTION
POUR RÉPONDRE
AUX BESOINS ÉDUCATIFS
FONDAMENTAUX
adoptés par
Jomtien, Thaïlande
5-9 mars 1990
Publié par
l'UNESCO
pour
le Secrétariat du Forum consultatif international
sur l'éducation pour tous
7, place de Fontenoy
75352 PARIS 07 SP
Wadi D. Haddad
Secrétaire exécutif
Commission inter-institutions
Conférence mondiale sur l'éducation pour tous
P r é face à la troisième impre s s i o n
Que ce petit liv re fasse toujours l'objet d'une demande montre bien que les
i n a d é q u ations des systèmes d'enseignement suscitent des préoccupations large-
ment part agées à trave rs le monde et que l'on prend de plus en plus conscience
de l'importance vitale de l'éducation de base pour le progrès social. La
D é cl a ration mondiale sur l'éducation pour tous et son complément le C a d re
d'action pour répondre aux besoins éducatifs fo n d a m e n t a u x , qui ont été adoptés
à la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous (Jo m t i e n , Th a ï l a n d e, m a rs
1 9 9 ( ) ) , se sont avérés des rep è res utiles pour les go u ve rn e m e n t s , les orga n i s a-
tions intern ationales et les spécialistes de l'éducation ou du développement lors-
qu'ils conçoivent et appliquent des politiques ou strat é gies visant à améliorer les
s e rvices d'éducation de base.
Il est clair que la conférence de Jomtien a marqué un tournant dans le dialog u e
i n t e rn ational sur le rôle de l'éducation dans les politiques de déve l o p p e m e n t
humain; le consensus réalisé à cette occasion a relancé le combat mené part o u t
dans le monde pour unive rsaliser l'enseignement pri m a i re et éliminer
l ' a n a l p h abétisme des adultes. Il a également incité à s'effo rcer d'améliorer la
qualité de l'éducation de base et à tro u ver des méthodes d'un meilleur rap p o rt
c o û t / e fficacité pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux de dive rs e s
c at é go ries défavo ri s é e s .
On tro u ve ra rep roduite ci-après la préface à la pre m i è re édition qui contient des
renseignements supplémentaires sur l'historique de la Conférence de Jomtien et
des deux textes qu'elle a adoptés. Ceux-ci ont été publiés une pre m i è re fois en
un seul volume par la Commission inter-institutions qui avait organisé la
C o n f é re n c e. Plus tard, l'UNESCO a pris la re l è ve pour le compte du FORU M
C O N S U LTATIF INTERNAT I O NAL SUR L'ÉDUCATION POUR TO U S, m é c a-
nisme mondial mis en place afin de favo riser la réalisation des objectifs de
Jomtien et de suiv re les progrès dans ce domaine.
Cinq ans se sont écoulés et le temps est ve nu de fa i re le point du chemin par-
c o u ru , des obstacles rencontrés et des pers p e c t ives de nouvelles avancées ve rs
l ' é d u c ation pour tous. A cet éga rd, les deux textes publiés dans le présent vo l u-
me serv i ront de référence majeure pour évaluer les progrès et prévoir des
actions complémentaire s .
A fin de fa i re mieux connaître la D é cl a rat i o n et le C a d re d'action de sort e
qu'ils fassent l'objet d'un débat plus large, j ' i nvite les lecteurs à prêter ce vo l u-
me à leurs collègues, à leurs élèves ou étudiants ou à toute autre personne inté-
ressée et à le citer librement dans leurs pro p res écrits. Le secrétari at du Fo ru m
installé au Siège de l'UNESCO à Pa ris en fo u rn i ra sur demande des exe m p l a i re s
s u p p l é m e n t a i re s .
M i chael Lakin
S e c r é t a i re ex é c u t i f
Fo rum consultatif intern at i o n a l
sur l'éducation pour tous
F é v rier 1996
Déclaration mondiale
sur l'éducation pour tous
PREAMBULE
comptent encore par millions. Dans certains pays industrialisés aussi, des
réductions opérées dans les dépenses publiques tout au long des années 80 ont
abouti à une dégradation de l'éducation.
Cependant, le monde se trouve au seuil d'un siècle neuf, riche de pro-
messes et de possibilités. On observe aujourd'hui un progrès authentique vers
une détente pacifique et une plus grande coopération entre les nations. Les
droits et facultés essentiels des femmes deviennent effectifs. Les réalisations
scientifiques et culturelles utiles à l'humanité se multiplient. Le volume même
d'informations disponible aujourd'hui dans le monde - dont une bonne part pré-
sente un intérêt pour la survie de l'être humain et son bien-être élémentaire -
est sans commune mesure avec celui dont on disposait il y a quelques années
à peine, et il augmente à une vitesse exponentielle. Ces informations portent
notamment sur les moyens d'acquérir de nouvelles connaissances qui seront
source de mieux-être, c'est-à-dire d' "apprendre à apprendre". L'association
entre une information importante et notre nouvelle capacité de communiquer -
autre acquis du monde moderne - crée un effet de synergie.
Ces forces nouvelles, conjuguées à l'expérience accumulée en matière de
réformes, d'innovation et de recherche et aux progrès remarquables accomplis
par de nombreux pays dans le domaine de l'éducation, font que pour la pre-
mière fois dans l'histoire l'éducation fondamentale pour tous apparaît comme
un but accessible.
proclamons la présente :
4. L'éducation fondamentale n'est pas seulement une fin en soi. Elle est l'as-
sise d'une formation permanente et d'un développement de l'être humain, sur
laquelle les pays peuvent édifier de façon systématique d'autres niveaux et
d'autres types d'éducation et de formation.
1. Tous les enfants, tous les adolescents et tous les adultes devraient
avoir accès à l'éducation fondamentale. A cette fin, il convient de dévelop-
per les services éducatifs de qualité et de prendre des mesures systématiques
pour réduire les disparités.
3. La priorité absolue devrait être d'assurer l'accès des filles et des femmes
à l'éducation et d'améliorer la qualité de la formation qui leur est dispensée,
ainsi que de lever tous les obstacles à leur participation active. Tous les sté-
réotypes sexuels sont à bannir de l'éducation.
5. Les besoins éducatifs des handicapés exigent une attention spéciale. Il est
nécessaire de prendre des mesures pour assurer, dans le cadre même du systè-
me éducatif, l'égalité d'accès à l'éducation de toutes les catégories de personnes
handicapées.
par les familles comme par les enseignants. A cet égard, il est urgent que les
conditions de service et le statut des enseignants, qui constituent un facteur
déterminant de la mise en oeuvre de l'éducation pour tous, soient améliorés
dans tous les pays conformément à la Recommandation OIT/Unesco concer-
nant la condition du personnel enseignant (l966). Des partenariats authen-
tiques facilitent la planification, la mise en oeuvre, la gestion et l'évaluation des
programmes d'éducation fondamentale. La "vision élargie" et l' "engagement
renouvelé" que nous prônons reposent sur de tels partenariats.
4. Toutes les nations doivent aussi unir leurs efforts pour résoudre les
conflits et les dissensions, mettre fin aux occupations militaires et installer les
populations déplacées ou faciliter leur retour dans leur pays d'origine, en
veillant à répondre à leurs besoins éducatifs fondamentaux. Seul un environ-
nement stable et pacifique peut offrir des conditions qui permettent à chaque
être humain, enfant ou adulte, de tirer bénéfice des objectifs de la présente
Déclaration.
Introduction 1
Buts et objectifs 2
Principes d'action 4
INTRODUCTION
3. Dans leur effort pour répondre ainsi aux besoins éducatifs fondamentaux
de leur population, les pays sont mus par de nombreuses préoccupations com-
munes, mais il est évident que le caractère et l'intensité de ces préoccupations
peuvent varier d'un pays à l'autre selon la situation effective de l'éducation
fondamentale dans chacun et le contexte culturel et socio-économique. En
l'an 2000, si les taux de scolarisation demeurent aux niveaux actuels, plus
2 Cadre d’action
BUTS ET OBJECTIFS
8. Les pays voudront peut-être fixer leurs objectifs spécifiques pour les
années 90 en les rapportant à chacun des aspects proposés ci-après :
PRINCIPES D'ACTION
17. Pour atteindre les objectifs spécifiques qu'il s'est fixés, chaque pays est
invité à élaborer à tous les niveaux (du niveau local au niveau national) des
plans d'action détaillés à long terme visant à satisfaire les besoins éducatifs
qu'il a définis comme "fondamentaux", ou à actualiser les plans qui existent
déjà. Dans le contexte du développement de l'éducation en particulier, et des
plans et stratégies de développement en général, les plans d'action en faveur de
l'éducation fondamentale pour tous seront nécessairement multisectoriels, afin
de guider les activités dans les différents secteurs concernés (éducation, infor-
mation, communication/médias, travail, agriculture, santé, etc.). Les modèles
de planification stratégique varient, par définition. Cependant, la plupart
impliquent de constants ajustements entre les objectifs, les ressources, les
actions et les contraintes. C'est généralement au niveau national que les objec-
tifs sont fixés dans leurs grandes lignes et que l'on détermine les ressources à
la disposition du pouvoir central, tandis que les actions sont menées au niveau
local. Il est donc naturel que, dans un contexte national donné, les plans
locaux diffèrent non seulement par leur ampleur, mais aussi par leur contenu.
Les cadres d'action élaborés au niveau national et infranational, comme les
plans locaux, devront permettre de tenir compte de l'évolution des circons-
tances et des situations. Ils pourraient donc porter sur les points suivants :
19. Les initiatives concrètes à envisager sont de quatre sortes: (i) lancer au
niveau national et infranational des activités propres à susciter un nouvel et
vaste engagement public en faveur de l'éducation pour tous ; (ii) réduire les
inefficacités dans le secteur public et l'exploitation dans le secteur privé ; (iii)
améliorer la formation des administrateurs des services publics et offrir des
incitations de nature à retenir dans la fonction publique les femmes et les
hommes qualifiés ; (iv) prendre des mesures tendant à favoriser une participa-
tion plus large à la conception et à l'exécution des programmes d'éducation
fondamentale.
22. Elargir l'accès à une éducation fondamentale de qualité est un moyen effi-
cace de promouvoir l'équité. On peut amener les femmes et les filles à pour-
suivre une formation de base au moins jusqu'au niveau d'instruction que l'on
s'accorde à juger indispensable en prévoyant des mesures spéciales d'encoura-
gement, conçues autant que possible en consultation avec les intéressées. Des
modes d'approche analogues s'imposent pour élargir les possibilités d'appren-
tissage offertes à divers groupes défavorisés.
25. Dans tous les pays, les services et procédures techniques de collecte, de
traitement et d'analyse des données sur l'éducation fondamentale peuvent uti-
lement être améliorés. La tâche est urgente dans beaucoup de pays où font
défaut des info rm ations et/ou des travaux de recherche fiables sur les besoins
éducatifs fondamentaux de la population et sur les formations de base exis-
tantes. Un pays doit impérativement pouvoir s'appuyer sur un fonds d'infor-
mations et de connaissances pour être à même d'élaborer et d'appliquer un
plan d'action. Dès lors qu'on met l'accent sur les acquisitions, il devient
12 Cadre d’action
28. Pour élaborer le plan d'action et mettre en place des politiques d'ac-
compagnement qui créent un environnement favorable au développement de
l'éducation fondamentale, il faudrait envisager d'exploiter au maximum les
possibilités qui s'offrent d'élargir les collaborations existantes et d'instaurer
une concertation entre de nouveaux partenaires : organismes familiaux et
communautaires, organisations non gouvernementales et autres associations
vo l o n t a i re s , s y n d i c ats d'enseignants, a u t res groupes pro fe s s i o n n e l s ,
employeurs, médias, partis politiques, coopératives, universités, institutions
de recherche, organismes religieux, etc. - outre les autorités responsables de
l'éducation et d'autres départements ministériels et administrations (travail,
agriculture, santé, information, commerce, d é fe n se, etc.). Les ressources
humaines et institutionnelles qu'ont à offrir ces partenaires nationaux
devraient être mobilisées efficacement pour jouer leur rôle dans la mise en
oeuvre du plan d'action. Il convient d'encourager les partenariats au niveau
des communautés locales ainsi qu'au niveau intermédiaire et au niveau natio-
nal, car ils peuvent contribuer à l'harmonisation des activités, à l'utilisation
plus efficace des ressources et, s'il y a lieu, à la mobilisation de ressources
financières et humaines supplémentaires.
33. La qualité de l'éducation fondamentale repose avant tout sur les ensei-
gnants et les autres personnels de l'éducation : il importe de reconnaître leur
rôle primordial et de le développer, en cherchant à optimiser leurs apports.
Cela doit se traduire par l'adoption de dispositions destinées à garantir les
droits syndicaux des enseignants et leurs libertés professionnelles et à amé-
liorer leur statut et leurs conditions de travail, en ce qui concerne notamment
leur recrutement, leur fo rm ation initiale et continue, leur rémunération et
leurs perspectives de carrière, ainsi qu'à leur permettre de satisfaire leurs
aspirations et d'assumer leurs obligations sociales et leurs responsabilités
éthiques.
C a d re d’action 15
34. Dans le cadre de partenariats avec les écoles et les communautés, les
bibliothèques doivent devenir des organes vitaux pour la fourniture de res-
sources éducatives à tous les apprenants - du niveau préscolaire à l'âge adulte
-, en milieu scolaire et non scolaire. Il est donc nécessaire de reconnaître
qu'elles constituent en matière d'information une ressource d'une valeur inesti-
mable.
36. Les besoins éducatifs fondamentaux doivent être satisfaits par des colla-
borations au sein de chaque pays, mais il peut exister et il existe déjà, entre
pays ayant des situations et des préoccupations similaires, beaucoup de formes
de coopération de nature à faciliter cette entreprise. Les régions ont déjà éta-
bli des plans tels que le Plan d'action de Djakarta pour les ressources humaines
adopté par la CESAP en l988. En échangeant des informations et des données
d'expérience, en mettant en commun leurs compétences spécialisées, en parta-
geant certains moyens matériels et en entreprenant des activités conjointes,
plusieurs pays peuvent, ensemble, accroître les ressources dont ils disposent et
abaisser les coûts à leur avantage mutuel. De tels arrangements sont souvent
conclus entre pays voisins (niveau sous-régional) ou entre tous les pays d'une
même grande région géoculturelle, ou encore entre des pays ayant une langue
commune ou liés par des relations culturelles et commerciales. Les organisa-
tions régionales et internationales jouent souvent un rôle important en facili-
tant cette coopération entre pays. Dans l'exposé qui suit, tous les arrangements
de ce type sont englobés sous le qualificatif "régionaux". D'une façon généra-
le, les partenariats régionaux existants auront besoin d'être renforcés et d'être
dotés des ressources nécessaires pour pouvoir aider efficacement les pays à
faire face aux besoins éducatifs fondamentaux de leurs populations.
16 Cadre d’action
40. Nombreuses sont les activités que les pays peuvent mener conjointement
à l'appui des efforts qu'ils déploient au niveau national pour mettre en oeuvre
leurs plans d'action en faveur de l'éducation fondamentale. Ces activités
conjointes devraient être conçues de manière à offrir la possibilité de tirer parti
des économies d'échelle et de l'avantage comparatif des différents pays parti-
cipants. Cette forme de collaboration régionale semble particulièrement
appropriée dans six domaines (i) la formation du personnel clé : planificateurs,
gestionnaires, formateurs d'enseignants, chercheurs, etc.; (ii) l'amélioration de
la collecte et de l'analyse de l'information (iii) la recherche; (iv) la production
de matériels pédagogiques (v) l'utilisation des moyens de communication pour
répondre aux besoins éducatifs fondamentaux ; (vi) la gestion et l'utilisation
des services d'enseignement à distance. Là encore, il existe plusieurs méca-
nismes institutionnels qui pourraient être utilisés pour favoriser ces activités,
notamment l'Institut international de planification de l'éducation de l'Unesco et
ses réseaux de stagiaires et de chercheurs ainsi que le réseau d'information du
Bureau international d'éducation et l'Institut de l'Unesco pour l'éducation, les
cinq réseaux d'innovation éducative qui fonctionnent sous les auspices de
l'Unesco, les groupes consultatifs de recherche et d'étude (RRAG) associés au
Centre international de recherche pour le développement, le Commonwealth of
Learning, le Centre culturel asiatique pour l'Unesco, le réseau interactif créé
par le Conseil international d'éducation des adultes, et l'Association internatio-
nale pour l'évaluation du rendement scolaire, qui fait le lien entre les princi-
paux instituts de recherche nationaux de quelque 35 pays. Certains organismes
multilatéraux et bilatéraux de développement qui ont accumulé une expérien-
ce précieuse dans un ou plusieurs de ces domaines pourraient être intéressés
par une participation à des activités conjointes. Les cinq commissions régio-
nales des Nations Unies pourraient également apporter leur soutien à cette col-
laboration régionale, notamment en incitant les responsables des politiques à
prendre des mesures appropriées.
18 Cadre d’action
43. Il faudrait, sur leur demande, accorder un soutien international aux pays
qui s'efforcent de développer leurs capacités nationales de planification et de ges-
tion des programmes et services d'éducation fondamentale (voir section 1.4).
C'est à chaque nation qu'il appartient, en dernière analyse, de mettre au point et
de gérer ses propres programmes pour répondre aux besoins éducatifs de l'en-
semble de sa population. Le soutien international pourrait concerner la forma-
tion et le développement institutionnel dans les domaines de la collecte de don-
nées, de l'analyse et de la recherche, de l'innovation technologique et des
méthodes pédagogiques. Il pourrait aussi faciliter la mise en place de systèmes
informatiques de gestion, ainsi que d'autres méthodes de gestion modernes, l'ac-
cent étant mis sur la formation de cadres subalternes et intermédiaires. Le besoin
de tels moyens se fera encore plus sentir pour améliorer la qualité de l'enseigne-
ment primaire et mettre en place des formations extrascolaires novatrices. En
plus du soutien direct aux pays et aux institutions, l'aide internationale pourra
aussi être orientée utilement vers le soutien des activités des organismes interna-
tionaux et régionaux et autres structures inter-pays qui organisent conjointement
des recherches, des activités de formation et des échanges d'information. Ces
initiatives devraient s'appuyer sur les institutions et les programmes existants,
améliorés et renforcés s'il y a lieu, plutôt que sur la mise en place de structures
nouvelles. Un appui particulièrement utile est celui qui sera fourni à la coopéra-
tion technique entre pays en développement, pays dans lesquels les situations et
les ressources disponibles pour y faire face sont souvent comparables.
44. Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux de tous, dans tous les
pays, est à l'évidence une entreprise de longue haleine. Le présent Cadre
d'action propose des principes directeurs pour l'établissement de plans d'ac-
tion nationaux et infranationaux de développement de l'éducation fondamen-
tale qui s'appuieront sur un engagement durable des gouvernements et de
leurs partenaires nationaux, résolus à travailler ensemble pour atteindre les
objectifs qu'ils se seront fixés. Les organismes et institutions internationaux,
dont bon nombre parra i n e n t , à titre principal ou associé, la Confére n c e
mondiale sur l'éducation pour tous, d ev raient s'employer activement à pla-
nifier de concert et soutenir dans le long terme leur appui aux actions nat i o-
nales et régionales décrites dans les sections qui précèdent. En part i c u l i e r,
les principaux promo t e u rs de l'initiat ive en faveur de l'éducation pour tous
20 Cadre d’action
45. Un financement international accru est indispensable pour aider les pays
les moins avancés à appliquer les plans d'action autonomes qu'ils auront eux-
mêmes définis selon la perspective élargie de l'éducation fondamentale pour
tous. Des partenariats authentiques caractérisés par la coopération et par des
engagements conjoints à long terme permettront de faire davantage et seront à
l'origine d'une augmentation substantielle des ressources financières globales
consacrées à ce domaine important de l'éducation. Les institutions multilaté-
rales et bilatérales devraient s'attacher à soutenir, lorsque les gouvernements en
font la demande, les initiatives de caractère prioritaire prises, notamment au
niveau des pays (voir section 1), dans des domaines tels que ceux-ci :
47. Au cours des années 90, les multiples partenaires de l'éducation fonda-
mentale devront utiliser pleinement les canaux de communication et instances
de consultation à leur disposition pour maintenir et développer le consensus
international sur lequel repose le présent Cadre d'action. Certains de ces
C a d re d’action 23