INTRO + PLAN général 2025

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INTRODUCTION.

1) L’objet des Sciences économiques.


Elles appartiennent aux Sciences humaines qui d’une manière générale traitent ce
que l’Homme est et ce qu’il fait.
Les Sciences économiques étudient plus particulièrement comment les hommes se
procurent les moyens nécessaires à l’assouvissement de leurs besoins.
Pour cela elles recourent largement à d’autres disciples des Sciences humaines en
particulier à l’Histoire, la Démographie, la Sociologie et la Philosophie. Et c’est dans les
Sciences Physiques que nous irons chercher le principe de la « loi des
rendements décroissants » que nous retrouverons dans tous les points du cours. En outre,
les Sciences économiques utilisent comme la plupart des autres sciences, la précision et la
logique du langage mathématique pour exprimer clairement et analyser les relations entre
divers phénomènes économiques qu’elles condensent sous forme de fonctions ; les
principales que nous verrons seront : les fonctions de production, les fonctions de coût et les
fonctions de demande.
Les besoins de l’Homme sont multiples, divers et renaissants, telles les têtes de la
Méduse. On peut les classer en deux grandes catégories :
- Les besoins biologiques : ils naissent de la nécessité de prendre soin de soi et des
autres (se nourrir, se protéger, se soigner.) ;
- Les besoins existentiels : ils relèvent de la condition humaine : que faire de sa vie ?
comment vivre parmi les autres ? comment transcender l’angoisse de se savoir mortel ?
Tous ces besoins quelle que soit leur nature, pour être assouvis, réclament l’utilisation
d’un minimum de moyens. Comment l’Homme se les procurent-ils ?

2) Les modes d’obtention des moyens nécessaires à la résorption des besoins.


On peut les classer en quatre catégories.
1° Le plus simple est de ne pas répondre aux besoins par l’ascétisme et la privation.
Ces procédés ne sont pas cependant dénués d’efforts et de courage. L’individu doit avoir la
force de résister aux tentations, de refuser le sentiment facile d’exister dans les plaisirs de la
consommation.
Mais d’autres méthodes permettent à l’Homme de trouver les moyens pour satisfaire
ses envies :
2° La prédation barbare : elle consiste en des pillages sans remise, immodérés,
spontanés ou au contraire très organisés, mais dans tous les cas destructeurs, de ressources
naturelles ou de valeurs produites par d’autres. Ces pratiques barbares peuvent descendre
jusqu’au commerce d’humains.
3° La prédation « réfléchie » : plus subtile que la précédente elle doit préserver la
capacité des ressources exploitées à regénérer ce qu’il leur enlève. On entre là dans
l’économie durable. La prédation « réfléchie » peut s’exercer elle-aussi sur la Nature comme
sur les autres hommes.
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- sur la Nature : l’Homme modère et calcule les prélèvements sur elle pour
qu’elle puisse reproduire durablement ce qu’il lui enlève. Il pratique alors des exploitations
raisonnées des territoires de chasse, des zones de pêche et de cueillette, des pâturages et
des forêts, des territoires qu’il occupe pour habiter, travailler, se reposer, se ressourcer, etc.
- sur les autres hommes : les exploiteurs doivent créer les conditions pour faire
accepter aux exploités de l’être. Cela peut consister à leur faire adopter une morale de la
soumission ou les persuader qu’ils ont intérêt à l’être en échange d’un service d’autant plus
précieux qu’il comblera le manque qu’auront créé les exploitateurs. L’Empire romain a été
sans doute par sa logique de conquêtes accompagnées d’apports civilisationnels (la pax
romana) la première forme d’organisation à grande échelle de ce type de prédations
« réfléchies ». Mais la chute de Rome en 476 n’en n’a pas éradiqué la pratique par la suite
dans le monde.
Pour conclure, il serait inconscient et même peut-être malhonnête de penser que
toutes ces formes de prédations ont disparu et qu’il ne nous arrive pas parfois d’en profiter.
4° La production. Par elle, l’Homme participe au renouvellement et à l’élaboration des
choses nécessaires pour assouvir ses besoins. Activité créatrice, socialement organisée,
hautement réalisatrice de la Nature humaine dont elle est une des signatures de son
apparition, il y a plusieurs centaines de milliers d’années, avec l’élaboration des premiers
maquillages, parures, outils et œuvres d’art. Le phénomène de la production comme mode
majeur et efficace de réponse aux besoins s’est rapidement 1 imposé au Néolithique, il y a
environ 10 000 ans, avec l’invention de l’agriculture. Depuis nous sommes entrés dans un
monde de travail qui n’est pas exempt de pratiques destructrices de la Nature et
d’exploitations de l’Homme par l’Homme. Il nous faudra en aborder les causes imputables au
fonctionnement de notre système économique.
Mais il serait aussi très dangereux de réduire la nature humaine au Mal, de penser
qu’elle n’est soumise qu’à la soumission et de ne voir que du cynisme dans les motivations
économiques de l’Homme. Il faut donc qu’un cours en Sciences humaines et tout
particulièrement en Sciences économiques, expose franchement la conception de la Nature
humaine de son auteur et les principales hypothèses sur lesquelles il s’appuie.
Mais avant précisons les différents états des sociétés sensées répondre
principalement à leurs besoins en produisant les moyens nécessaires.

3) Les différents niveaux des économies de production.


Nous en retiendrons quatre :

1° L’état stationnaire.
L’Homme ne parvient pas à produire davantage.
2° Le sous-développement.
La production n’augmente pas suffisamment pour répondre à des besoins croissants.
3° La croissance économique.
1
Au regard bien sûr de la très longue histoire de l’Humanité.
3

Elle consiste à produire toujours davantage, des produits plus variés et plus
accessibles à un nombre croissant de consommateurs. C’est « produire plus et moins cher ».
4° Le développement économique et social durable.
A la croissance économique, il ajoute trois critères :
- des produits de meilleure qualité sanitaire et de durée de vie plus longue.
- une répartition plus équitable des richesses produites et une égalité des chances
tirée vers le haut.
- des méthodes de production et des modes de consommation plus respectueux de
l’environnement.
C’est donc produire davantage et surtout mieux.

4) La ligne conductrice du cours.


Les différents points du cours auront pour ligne directrice la pensée libérale de
tradition française.
On peut faire remonter ses origines à Aristote, la retrouver au Moyen-Âge chez
Thomas d’Acquin, la voir inspirer les économistes du siècle des Lumières (Quesnay, Turgot),
poser ses principes dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789
et fonder avec Walras, à la fin du XIXème siècle, une méthode d’analyse économique
aujourd’hui dominante dans le monde. Sa perception optimiste de l’Homme qu’elle conçoit
comme fondamentalement libre parce que conscient et responsable de ses actes ne
l’empêche pas de définir les situations de soumission et, en matière économique,
d’exploitation de l’Homme par l’Homme, même peut-être mieux que Marx ne l’a fait, car elle
a au moins le mérite de poser une règle de répartition simple et claire des valeurs produites
entre les salariés et les « patrons », qui bien que discutable, introduit une limite entre le
juste et l’injuste. Les fondements républicains qu’elle porte (liberté-égalité-fraternité) ne
l’empêche pas non plus de faire de L’Etat un organe majeur de redistribution des richesses et
de cohésion sociale. Les atteintes à l’intérêt général que peuvent se permettre les grandes
firmes monopolistiques par l’énormité de leurs moyens financiers, ne l’empêche pas non-
plus de déroger au principe de la propriété privée. La notion d’harmonie et d’efficacité des
activités productives qu’elle fonde sur la loi des rendements décroissants peut contribuer
aussi à comprendre les atteintes à l’environnement qui entachent le développement
économique tel que nous l’avons défini plus haut.

5) La lecture historique sur laquelle le cours s’appuie.


Elle est principalement inspirée par les ouvrages de Fernand Braudel, Colette Nême et
Thomas Piketty.
1° J’emprunte à F. Braudel :
- Sa conception du capitalisme. Pour lui, il ne se confond pas avec l’économie de
marché. Le capitalisme est fait de pratiques en mesure de retrouver rapidement les fonds
qu’elles investissent. Ce qui se traduit par les taux de profit élevés des activités commerciales
spéculatives (c’est-à-dire hasardeuses et donc risquées) ou des positions durablement
dominantes des monopoles, ces entreprises seules ou presque sur leurs marchés. Le reste du
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système économique est composés d’acteurs qui se livrent entre eux une rude concurrence.
Qu’ils soient patrons ou salariés, ils parviennent juste à gagner le minimum : les uns pour
arriver seulement à retrouver leurs fonds dans le long terme, les autres pour vivre dans les
conditions du moment. Mais loin de là l’idée qu’il faut jeter l’opprobre sur les monopoles. Ils
doivent leur réussite au fait d’avoir su opérer à l’abri de la concurrence et de s’y être
maintenus, au moyen souvent d’ententes cordiales de partage du marché et des bénéfices au
lieu de lutter stupidement et vainement entre eux pour accroître leurs « parts du gâteau ».
Les monopoles peuvent avoir aussi par l’importance de leurs moyens, un rôle très positif sur
le progrès des techniques.
- L’origine première des capitaux des entreprises capitalistes. L’importance des fonds
qu’il faut préalablement rassembler pour qu’elles puissent démarrer leur activité ne peut pas
provenir de la petite (voire très faible ou inexistante) épargne des agents économiques en
concurrence. Leur origine ne peut résider que dans diverses prédations ou confiscations
privées ou publiques.
A Colette Nême, je dois sa partition des pensées économiques selon les conceptions
philosophiques qui les sous-tendent quant à la nature humaine. Nous verrons qu’elles se
partagent en deux grands courants difficilement conciliables : l’un estimant que l’Homme est
et peut rester fondamentalement libre de ses idées, de ce qu’il fait et que sa grandeur est
d’être responsable de ses choix, même opérés sous les contraintes de son milieu ; l’autre que
l’Homme n’est que ce qu’a fait de lui son milieu social. Il est donc déterminé de l’extérieur
dans toutes ses pensées, ce qui le rend irresponsable de ses actes.
Quant à Thomas Piketty, je partage son avis sur la pensée économique anglo-saxonne
du XXème siècle, souvent décevante lorsque trop engagée, peut-être involontairement, dans
« la guerre froide » elle se laisse aller à glorifier sans nuances la concurrence pure et parfaite
puis lorsqu’elle se retrouve à prôner une mondialisation à marche forcée par des ouvertures
débridées des frontières puis reste muette ensuite devant les mesures protectionnistes des
gouvernements américains.

3) Résumé du cours.

Nous partirons de l’idée que l’Homme ne peut rien créer à partir de rien. Il lui faut
trouver des ressources fondamentales. Nous les rangerons, dans un premier point, en deux
grandes catégories : l’énergie et le savoir.
L’énergie, il la puise dans la Nature. Elle est présente dans l’univers, comme nous le
verrons, sous les deux formes de la cohésion de la matière et de ses mouvements. L’énergie
est dans les processus productifs objet de transformation et moyen de transformation.
Outre le fait qu’elle est indispensable à toute production, l’énergie à sa place dans un
cours d’économie durable parce que ses utilisations obéissent à une loi implacable de la
Nature : la loi des rendements décroissants. Cette loi stipule que toute activité quelle qu’elle
soit, doit, pour se développer au moins dans un premier temps, transformer des quantités
croissantes d’énergie qu’elle gaspillera inexorablement de plus en plus, au fur et à mesure
que sa production augmentera. Ce phénome naturel provoque une montée exponentielle
des coûts de production et des prix de vente des activités en question jusqu’à les rendre
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totalement inintéressantes. D’où l’impérieuse nécessité de rechercher leur point d’équilibre


technico-économique, celui qui assurera le meilleur compromis entre la quantité produite et
son coût. Cette recherche d’une quantité produite optimale correspond dans le jargon
économique au « calcul du producteur »).
Nous aborderons ensuite la vaste question du savoir qui, en tant que ressource
productive, a pour rôle d’élever le niveau technique des transformations de l’énergie. Le
savoir représente donc l’ensemble des connaissances servant à améliorer les processus
productifs afin qu’ils tirent mieux parti des quantités d’énergie qu’ils utilisent, à les
économiser. Mais la loi des rendements décroissants enseigne aussi que les gains d’efficacité
de tout convertisseur d’énergie quel qu’il soit, finissent toujours par atteindre un palier
indépassable au-delà duquel il serait vain de continuer à espérer des progrès. Cette idée peut
contribuer à comprendre la problématique du dérèglement climatique que nous vivons.
Celui-ci est principalement dû, du moins dans sa part imputable à l’Homme, aux
dégagements de gaz à effet de serre consécutifs à l’usage immodéré d’énergies fossiles. On
pourrait croire en la venue de progrès techniques capables d’augmenter grandement les
rendements des convertisseurs d’énergies fossiles (moteurs thermiques, fours, chaudières,
etc.) afin de réduire significativement leurs consommations de combustibles et par là
contenir leurs émissions nocives dans des quantités neutralisables par la Nature. Vaine
espérance que voilà, scientifiquement démolie par cette loi des rendements décroissants. Si
l’efficacité technique de nos convertisseurs d’énergies fossiles pouvaient être augmentée,
cela serait fait et il serait nul besoin de recourir à d’autres sources d’énergies.
La spécialisation des tâches entre acteurs et systèmes productifs peut être aussi une
source d’efficacité des systèmes productifs, d’économies d’énergies et de développement
durable. Mais elle peut aussi lui être contraire par l’importance des volumes qu’elle demande
à transporter sur la planète, surtout si elle est motivée par des dumping sociaux et
environnementaux dont l’intérêt est d’exploiter une main-d’œuvre pas chère dans des pays
peu regardant sur le respect de normes plus respectueuses de l’environnement.

L’énergie et le savoir entrent concrètement dans les processus productifs sous la


forme de facteurs de production, classés eux-aussi en deux grandes catégories : le travail et
le capital. Leur présentation sera l’objet du deuxième point du cours. Précisons juste ici que
l’Homme par son travail, apporte directement de l’énergie et du savoir à l’activité productive
à laquelle il participe. Le savoir servant à mieux tirer parti de lui-même et de l’énergie, le
travail sera d’autant plus productif qu’il est conduit par des savoirs efficaces.
Le capital représente l’ensemble des moyens qui permettent au travail de s’effectuer
et d’élever son efficacité. Le capital apporte donc indirectement au processus productif,
l’énergie qu’il sert à économiser au travail dans des proportions d’autant plus grandes qu’est
important le savoir incorporé dans sa fabrication.
L’association des deux facteurs par laquelle se réalise une production est formalisée
par une fonction de production. Son niveau technique définit la quantité de produit qui faut
attendre des quantités des deux facteurs utilisées. En désignant par Y la quantité produite, L
la quantité de travail utilisée et K celle du capital, nous écrirons : Y = hF(K ; L). Le terme
multiplicateur « h » précise le niveau technique de la fonction de production (et donc la
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quantité de savoir qu’incorporent les deux facteurs). Plus « h » sera élevé et plus la fonction
de production sera efficace, jusqu’au jour où, sous l’empire de la loi des rendements
décroissants, elle ne pourra plus l’être davantage. Mais nous aborderons ces questions dans
la deuxième partie du cours.

Mais si l’énergie et le savoir dans leur formes concrètes que sont les deux facteurs
travail et capital sont nécessaires pour produire, néanmoins ils ne suffisent pas. Il faut que
ceux qui participeront à la production par leurs apports de travail et de capital aient une
certaine confiance en l’avenir. En effet, il faudra du temps pour que le processus de
production soit installé, qu’il commence à produire, que les clients achètent et qu’ils payent.
Il n’est d’ailleurs pas certains qu’ils continuent à acheter aussi longtemps qu’il faudra pour
amortir tout le capital qui aura été engagé. Toutes sortes d’évènements pourront arriver pour
les en empêcher. Cette confiance dans l’avenir se mesure très concrètement par
l’anticipation des futurs niveaux des taux d’intérêt et de la valeur future de la monnaie.
Les taux d’intérêt sont ces pourcentages d’une somme d’argent qui additionnés sur
un certain nombre d’années permettent à ses propriétaires de retrouver sa valeur initiale.
Plus l’avenir parait incertain et plus rapide doit être la récupération des fonds engagés et
donc plus seront élevés les taux d’intérêt.
De son côté la valeur d’une monnaie se fonde sur sa capacité à conserver son pouvoir
d’achat. Or, celui-ci est inversement proportionnel à la quantité de monnaie mise en
circulation par les Autorités monétaires. Pour aborder ces questions, le quatrième point du
cours sera centré sur les rôles des taux d’intérêt au travers d’une initiation aux calculs
financiers. Le cinquième sur la problématique de la valeur des monnaies et de leur création.
S’achèvera là cette première partie du cours consacrée aux moyens de la production.

La deuxième traitera de la répartition de la production en rémunérations des facteurs,


qui ont permis de l’élaborer, le salaire pour le travail et le profit pour le capital.
Il nous faudra pour cela étudier d’abord les fonctions de production qui comme
annoncé plus haut dans l’introduction, formalisent l’association technique entre les deux
facteurs de production d’un même processus productif. Dans ce premier point de la
deuxième partie qui sera donc le cinquième du cours, nous préciserons les niveaux
d’efficacité des fonctions de production par la notion de rendements et de leurs dérivées.
Une fonction de production très pratique, la fonction Cobb-Douglas nous servira de support.
Ceci nous permettra d’aborder au sixième point du cours le principe libéral d’une
juste répartition de la valeur d’une production fondé sur la détermination des rémunérations
des facteurs par leur efficacité dans la production.

La troisième partie du cours nous ouvrira à la problématique de la répartition de la


valeur de la production entre les offreurs et les demandeurs, c’est-à-dire entre ceux qui sur
un marché, la vendent et ceux qui l’achètent, ou autrement dit, entre les producteurs et les
consommateurs.
Il nous faudra d’abord préciser au sixième point du cours, la notion de coût de
production. Coût et efficacité d’un système productif sont de natures inverses. Moins est
efficace un processus de production et plus il coûte. La connaissance de ces notions est
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nécessaire pour présenter au point suivant comment les producteurs définissent leurs
exigences de prix formalisées par leurs fonctions d’offre. Celles-ci obéissent au principe de
bon sens qu’une marchandise ne doit pas être vendue moins cher qu’elle n’a coûté. Or, nous
aurons déjà compris qu’en vertu de la loi des rendements décroissants les dernières unités
fabriquées d’une marchandise coûtent plus cher que les autres. Elles doivent donc être
vendues à un prix plus élevé que celui auquel auraient pu être écoulées les autres. (Mais
toutes seront vendues à ce prix élevé ; comment distinguer des autres celles qui ont été
fabriqué à un coût plus élevé ?). D’où des exigences de prix de leurs vendeurs augmentant
avec la quantité qu’ils proposent sur le marché. Elles seront ainsi schématisées par des
droites d’offre ascendantes.
De leur côté, les demandeurs seront d’autant plus disposés à acheter que les prix de
la marchandise en question seront moins élevés. Leurs exigences de prix plus faibles pour
qu’ils achètent davantage seront représentées par des droites de demande descendantes.
Arrivés à ce point du cours, nous aurons compris que toute production est soumise
aux tendances opposées de son coût de production et de son prix de vente. Ce qui signifie
que lorsqu’une entreprise augmente sa production, plus forte encore est l’augmentation de
son coût de production et moins cher doit-elle la vendre. Inversement, lorsqu’une production
va en diminuant, sont coût descend encore plus vite et son prix de vente s’élève. Dans ces
contradictions, pour gagner le plus d’argent possible, il faut trouver la quantité qui assurera
le plus grand écart possible entre le prix et le coût des unités de marchandise qu’elle vendra.
Nous verrons alors au huitième point du cours que ce sont les entreprises en monopole qui y
parviennent le mieux car étant seules à vendre leur produit sur le marché, elles peuvent
choisir de vendre exactement la quantité qui leur convient le mieux.
En revanche, les entreprises nombreuses sur un même marché et s’adonnant à une
rude concurrence entre elles, ne peuvent le faire. Si elles réduisent leur production pour en
diminuer le coût et tenter d’augmenter le prix, les autres en profiteront pour augmenter la
leur et le prix n’augmentera pas. Triste situation pour les producteurs qui ne parviennent pas
à s’accorder sur un prix et sur la quantité globale qu’ils doivent proposer à l’ensemble de
leurs clients. Seuls leurs clients en tireront profit par des prix toujours plus bas, qu’il s’agisse
d’entreprises auxquelles ils fournissent des biens de production ou de particuliers auxquels
ils vendent des biens de consommation. Mais n’est-ce pas là l’idéal consumériste de nos
sociétés? Ces questions seront l’objet des huitième et neuvième point du cours.
Le dernier traitera des modifications des prix et quantités vendues sur des marchés
dont le fonctionnement est altéré par diverses interventions fiscales ou règlementaires.
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PLAN GENERAL.
Introduction.

Première partie : LES MOYENS DE PRODUCTION.


I) Les ressources productives fondamentales.
A) L’énergie.
B) Le savoir.

II) Les facteurs de production.


A) Le travail.
B) Le capital.

III) La confiance.
A) Le taux d’intérêt et la confiance en l’avenir.
B) La monnaie.

Deuxième partie : LA REPARTITION DE LA PRODUCTION ENTRE LES FACTEURS DE


PRODUCTION.
IV) Les fonctions de production.
A) Les productivités.
B) La fonction de production Cobb-Douglas.

V) Les deux grandes conceptions de la répartition de la valeur des biens et des services.
A) Marxiste.
B) Libérale.

Troisième partie : LA REPARTITION DE LA VALEUR DE LA PRODUCTION ENTRE OFFREURS ET


DEMANDEURS.
VI) Les fonctions de coût.
A) Les différents coûts.
B) Les principales formes de fonctions de coût.

VII) Les déterminants des marchés.


A) Les fonctions de demande.
B) Les fonctions d’offre.

VIII) Les marchés monopolistiques.


A) Détermination des prix en monopole absolu.
B) Du monopole à la concurrence.

IX) Les marchés de concurrence pure et parfaite.


A) Détermination des prix sur les marchés en concurrence.
B) L’idéal consumérisme libéral.

X) Les marchés altérés.


A) Des marchandises.
B) Du travail.

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