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École Normale Supérieure d’Abidjan

Département : SCIENCES DE L’EDUCATION


Section : ECONOMIE DE L’EDUCATION

GESTION FINANCIERE

ENSEIGNANT : Dr COULIBALY Mamadou

Syllabus ECUE « GESTION FINANCIERE D’ENTREPRISE » Page 1 sur 13


PLAN
Chapitre 1 :L’analyse financière en entreprise
Chapitre 2 : Les principes de la comptabilité́
Chapitre 3 : Le bilan et le Compte de Résultat
Chapitre 4 : Le seuil de rentabilité́
Chapitre 5 : L’escompte bancaire
Chapitre 6 : La Valeur future
Chapitre 7 : La Valeur Actuelle
Chapitre 8 : L’Emprunt et annuité

OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à familiariser les apprenants (Conseillers) à la gestion financière d’une
entreprise qui consiste à apprécier le plus objectivement possible la performance
économique et financière d’un projet/activité. Ce cours a aussi pour objectif de leur
apprendre à savoir tenir une comptabilité simplifiée associée aux mathématiques
financières en vue d’une appréciation rationnelle des résultats d’une
entreprise/projet pour une période donnée.

OBJECTIFS SPECIFIQUES
A l’issue de ce cours, les apprenants de la filière Conseillers Cantine Scolaire pourront
• Comprendre ce qu’est une analyse financière en entreprise
• Se familiariser aux principes de la comptabilité́
• Savoir tenir faire un bilan et dégager le compte de Résultat
• Situer et calculer Le seuil de rentabilité́ d’un projet
• Comprendre et savoir calculer un escompte bancaire, une Valeur future, une Valeur
Actuelle
• Se familiariser aux notions d’emprunt et d’annuité

Syllabus ECUE « GESTION FINANCIERE D’ENTREPRISE » Page 2 sur 13


1 L’ANALYSE FINANCIÈRE
L’analyse financière consiste à apprécier le plus objectivement possible la performance
économique et financière à partir des comptes (états financiers) publiés par une
entreprise. Ces comptes sont publics et peuvent être obtenus facilement sur Internet. Il
est indispensable de savoir lire ces états financiers composés d’un bilan, d’un
compte de résultat et d’une annexe. Les comptes per- mettent d’analyser la rentabilité́ ́,
la solvabilité et le patrimoine de l’entreprise. Cette analyse dite aussi diagnostic
financier s’effectue à partir des états financiers du passé dans une optique dynamique
et comparative à partir des comptes des deux ou trois dernières années. Cette
comparaison se fait à l’aide l’évolution des ratios.

1.1 L’ENTREPRISE: UN CARREFOUR DE FLUX

L’entreprise est un carrefour de flux externes ou internes.

Les flux externes sont générés avec les partenaires de l’entreprise. Ils se subdivisent
en flux physiques qui sont la traduction des relations de l’entreprise avec :

– les fournisseurs et les clients : biens achetés ou vendus par l’entreprise ; – le personnel
: le flux de travail se mesure par les salaires ; – les banques : le flux se mesure par le
montant des intérêts payes ; – l’État : le flux se mesure par le montant des impôts payés.

flux financiers (ou flux de monnaie), qui sont la contrepartie des flux physiques
externes. En cas de paiement différé entre l’entreprise et l’un de ses partenaires, se créé
alors un flux de créances ou de dettes.

Les flux internes sont la continuité des flux externes. Pour une entreprise industrielle,
les achats de matières premières proviennent d’un flux externe. Ces matières sont
transformées pour être vendues.

1.2 LE DIAGNOSTIC FINANCIER

Le diagnostic financier est une démarche qui a pour objectif de :


° identifier les causes de difficultés présentes ou futures de l’entreprise ;
° Mettre en lumière les éléments défavorables ou les dysfonctionnements dans la
situation financier et les performances de l’entreprise ;
° Présenter les perspectives d’évolution probables de l’entreprise et de proposer une
série d’actions à entreprendre afin d’améliorer ou de redresser la situation et les
performances de l’entreprise.

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Les états financiers comprennent trois éléments indissociables
°le bilan qui présente l’état du patrimoine de la société́ à une date donnée ;
°le compte de résultat qui analyse les bénéfices ou les pertes annuelles ;
°l’annexe dont l’objet est de fournir des informations complémentaires sur le bilan et
le compte de résultat, en particulier lorsque ceux-ci ne suffisent pas à donner une image
fidèle de la situation financière.

2 Les principes de la COMPTABILITÉ


Tout commerçant est tenu de tenir une comptabilité et de présenter des comptes annuels
: bilan, compte de résultat et annexe. Ces comptes doivent être réguliers, sincères et
donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise. L’inscription en comptabilité́
s’effectue à partir des facturations et non des encaissements ou décaissements. Il existe
donc un décalage entre la présentation des résultats d’une entreprise et sa situation
financière. Par ailleurs, les biens acquis par l’entre- prise restent dans les comptes à
leur prix d’achat, même si leur valeur a progressé́ ; s’ils ont perdu de la valeur, ils
apparaissent à la valeur dépréciée. C’est le principe de prudence, une des bases de la
comptabilité.

2.1 LA COMPTABILITÉ : UNE TRADUCTION DES FLUX

La comptabilité est organisée de façon à enregistrer les différents flux. Les opérations
réalisées ont un caractère bilatéral ayant pour principal support juridique les contrats.
La gestion considère toute origine de fonds comme une ressource de valeur pour
l’entreprise et toute destination (ou utilisation) comme un emploi en valeur de cette
ressource.

À chaque ressource correspond un emploi de même montant qui se traduit ainsi : ∑


EMPLOIS = ∑ RESSOURCES

Exemple : Soit l’entreprise X, spécialisée dans la vente d’ordinateurs et la société Y,


spécialisée dans l’audit. La société Y souhaite acheter des ordinateurs portables pour
ses auditeurs dans le cadre de leurs missions. Après divers contacts commerciaux, le
montant de la transaction est fixé à 20 000 € payables par chèque à la livraison.

Pour X, la ressource est représentée par les ordinateurs qu’elle a en stock. L’emploi de
la valeur est représenté́ par les liquidités qu’elle reçoit.
Pour Y, la ressourcé est représentée par les liquidités qu’elle possède. L’emploi de
valeur est représenté́ par les micros portables représentant son investissement.

La comptabilité́ générale appelle « crédit » la ressource et « débit » l’emploi.

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Comptabilité de X
EMPLOIS (débit) RESSOURCES (crédit)
Liquidités banque 20 000 € Ventes 20 000 €
Comptabilité de Y
EMPLOIS (débit) RESSOURCES (crédit)
Investissement matériel informatique 20 000 € Liquidités Banque 20 000 €

Le document de base, ou pièce comptable, représentatif d’une opération (pièce de


caisse, facture, cheque...) est traduit par un enregistrement dans des comptes.
L’information produite par la comptabilité́ peut être reconstituée à partir de ces
justificatifs. L’enregistrement s’effectue simultanément dans : °Un journal
chronologique: l’accès se fait par date et tous les comptes sont disperses;

°Un grand livre des comptes : l’accès se fait par compte et toutes les dates sont
dispersées.

Chaque compte dégage un solde débiteur ou créditeur qui est la différence entre la
somme de ses débits et la somme de ses crédits. Ce sont ces soldes que l’on va retrouver
dans les états financiers à analyser.

3 LE BILAN ET LE COMPTE RÉSULTAT

Le Bilan

Le bilan est un document comptable qui exprime à une date donnée (au moins une fois
par an) la situation patrimoniale de l’entreprise. Il se présente sous forme d’un tableau
équilibré́ divisé en deux parties :

L’actif réel

Il recense les éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’entreprise, à savoir les investissements, les stocks, les créances et la trésorerie. Ces
biens ont été́ acquis grâce à des ressources que l’on retrouve au passif du bilan. L’actif
se subdivise en deux blocs

le passif réel

Il recense les éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l’entreprise, à savoir les dettes auprès des banques ou auprès des fournisseurs. La
différence entre l’actif réel et le passif réel est constituée par les capitaux propres. De
fait, les capitaux propres mesurent à un instant donné la valeur nette du patrimoine
de l’entreprise.

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Les capitaux propres et les passifs réels constituent des ressources. Les actifs réels
constituent les emplois de ces ressources (leur utilisation). le passif se subdivise en
deux blocs

° Les capitaux propres et provisions

° les dettes, divisées d’une part en emprunts et dettes financières, et d’autre part en
dettes à court terme (fournisseurs, dettes fiscales et sociales)

° L’actif immobilise inclut les investissements de l’entreprise divises en trois parties


(incorporel, corporel et financier).

° L’actif circulant inclut les stocks, les créances clients et la trésorerie.

EXERCICE :
Le 1er octobre 2018, Mr KASSIA crée une entreprise spécialisée dans la vente au détail de jouets
en bois.
Il emprunte 50 000 F auprès de sa banque.
Mr. KASSIA acquiert :
– un local de`95 000 F
– des rayonnages pour 11 250 F
– du mobilier de bureau pour 1 625 F
– du matériel de bureau et du matériel informatique pour 12 000 F
– un stock de jouets de 38 000 F
Il dépose 16 200 F sur le compte bancaire ouvert au nom de l’entreprise et 925 F d’espèces en
caisse avec un capital de départ de 125 000 F.
TAF Présentez le bilan de départ simplifié de l’entreprise.

Actif Exercice N Passif Exercice N


Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations
corporelles
95 000 Capital 125 000
Local 11 250
Rayonnages 1 625
Mobilier 12 000
Matériel de bureau 119 875 125 000
Total I
38 000 Dettes
Actif circulant 16 200 Dettes financières
Stocks et en-cours Emprunt 50 000
925
Banque
Caisse
Total II 55 125 Total II 50 000

Total Actifs 175 000 Total Passif 175 000

Actif = 175 000 F et Passif = 175 000 F

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Le compte de résultats

Le compte de résultat fait apparaitre la variation de richesse de l’entreprise pour une


période donnée. Cette période, généralement d’une année, est appelée l’exercice. Le
compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans tenir compte
de leur date d’encaissement ou de décaissement. Il récapitule les produits (recettes) et
les charges (dépenses), sans tenir compte de leur date d’encaissement ou de
décaissement.

Le bénéfice (compte 120) ou la perte (compte 129) de l’exercice se calcule par


différence entre l’ensemble des produits et des charges. Ce montant doit entre
impérativement identique à celui qui apparait au passif du bilan (sauf encarts
d’arrondis).

4 LE SEUIL DE RENTABILITÉ

Définition

Le seuil de rentabilité (ou point mort) correspond au chiffre d’affaires pour lequel le
résultat est égal à zéro.

Il peut s’apprécier par l’élasticité du résultat d’exploitation par rapport au chiffre


d’affaires (levier opérationnel), ainsi que par la position de l’entreprise par rapport à
son seuil de rentabilité (marge de sécurité).

Pour déterminer le seuil de rentabilité, on distingue les charges :

*variables, qui sont proportionnelles aux ventes (CA), comme les achats ;

*fixes, qui sont dépensées quel que soit le niveau des ventes, comme les loyers. La
distinction entre charges fixes et charges variables est indispensable si l’on souhaite
apprécier l’impact d’une variation d’activité́ sur le niveau du résultat de l’entreprise.

Application

Une fois la distinction établie, on calcule les soldes suivants :


Marge sur coût variable (MCV) = Chiffre d’affaires – Charges variables Résultat

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d’exploitation (RE) = MCV – Charges fixes
Seuil de rentabilité (SR) = Charges fixes/Taux de MCV

Le seuil de rentabilité́ ́ est aussi appelé́ point mort : c’est le niveau d’activité́ pour lequel
l’ensemble des

produits couvre l’ensemble des charges, soit le chiffre d’affaires pour lequel le montant
des frais fixes est couvert par la marge sur coûts variables. À ce niveau d’activités, le
résultat est donc nul.

Exemple :
Deux PME, A et B, fabriquent et commercialisent un seul et même produit qu’elles
vendent au même prix.

En N, les deux entreprises ont réalisé le même bénéfice (150 000 €) et le même CA (1
200 000 €).
L’entreprise A, qui emploie peu d’ouvriers, est très mécanisée. Ses charges variables
représentent 25 % de son CA et ses charges fixes sont de 750 000 €. L’entreprise B
emploie une main-d’œuvre importante. Ses charges variables représentent ainsi 75
% du CA tandis que ses charges fixes s’élèvent à 150 000 €.

Seuil de rentabilité de A = Charges fixes/ Taux de MCV = 750 000/0,75 = 1 000 000
Seuil de rentabilité de B = 150 000/0,25 = 600 000

En N+1, l’entreprise B a réalisé un bénéfice de 150 000 € pour un chiffre d’affaires de


1 600 000 €, tandis qu’avec un chiffre d’affaires de seulement 1 400 000 €, l’entreprise
A a réalisé un bénéfice de 300 000 €. Le directeur de B s’inquiète te d’autant plus qu’il
estime que la productivité́ ́ de sa main-d’œuvre s’est améliorée. Le tableau ci-dessous
synthétise les comptes de résultats des deux entreprises :

150 000

Le seuil de rentabilité́ de B est plus faible que celui de A. Mais le coefficient de coûts
variables de A est supérieur à celui de B ; Il en résulte que, toutes choses égales par
ailleurs, un même accroissement de chiffre d’affaires induit une variation de résultat

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plus forte chez A que chez B.
Ainsi le résultat de A est passé de 12,5 à 21,4 % du CA, alors que le résultat de B a
diminué́ de 12,5 à 9,38 %, alors que son CA a davantage augmenté que celui de A.

Le graphique montre que B commence à réaliser des bénéfices dès que son CA atteint
600 000 €, tandis que A doit atteindre un CA de 1 000 000 €.

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5 L’ESCOMPTE BANCAIRE

Effet de commerce

Un effet de commerce ( lettre de change ou billet à ordre ) est un écrit par lequel on
s’engage à payer une certaine somme ( valeur nominale ) à une certaine date ( date
d’échéance ) .
si l’on a besoin d’argent liquide, on peut négocier un effet de commerce auprès d’un
banquier avant sa date d’échéance; le banquier retiendra sur la valeur nominale un
escompte, et donnera au client une somme inferieure à la valeur nominale

Dr COULIBALY Mamadou

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6 LA VALEUR FUTURE

La valeur future est la valeur calculée d'un actif ou d'un flux de trésorerie à un
moment précis dans le futur. C'est un moyen de mesurer la valeur potentielle d'un
investissement ou d'estimer les revenus futurs d'un actif

Exercice 1 : Valeur future et diagramme des flux

Soit un capital de 500 000 placé au taux annuel actuariel de 5%. Quelle est la valeur
future de ce capital dans 5 ans ?

Cn=Co(1+t)n

Correction : Vf = 500 000 X(1+0,05)5≈ 638 140,78

Exercice 2 : Valeur future et diagramme des flux

Soit un capital de 500 000 placé au taux annuel actuariel de 5%. Quelle est la valeur
future de ce capital dans 5 ans ? On présente ici le diagramme des flux.

• La première fléché se situe au temps t0 et correspond au versement par l’investisseur


de la somme de 500 000 au titre du placement (flux négatif car il s’agit d’un
décaissement). Elle représenté la valeur actuelle.

• Les traits verticaux correspondent aux différentes périodes de capitalisation (il y


en a 5).

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• La seconde flèche est dirigée vers le haut (sens positif) car il s’agit pour
l’investisseur

•d’un encaissement. C’est la valeur future (au terme des 5 années)

•Correction : Vf = 500 000 X1,055 ≈ 638 140,78

7 LA VALEUR ACTUELLE

La valeur actuelle nette (VAN) est un indicateur financier qui mesure la valeur créée
par un investissement et constitue le critère déterminent pour choisir un projet. Pour
valider un choix d'investissement, les flux nets de trésorerie générés par le projet
doivent être actualisés à un taux

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REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
• Gestion financière 4e édition DUNOD
• Calcul bancaires, Hervé LE BORGNE ISBN : 978-2-7178-4606-5
Introduction aux mathématiques financières, Aymric KAMEGA http://www.ressources-
actuarielles.net/EXT/ISFA/fpisfa.nsf/0/FE8AD6D32B953971C125773300703808/$FILE/AK_MFA1
.pdf,OpenElement

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