Sujet Janvier 2010

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UNIVERSITE PAUL SABATIER SESSION DE JANVIER 2010

EPREUVE D’INSTRUMENTATION

EXERCICE I : Mesure du flux avec une photodiode. (10 points)

Un montage simple permettant de mesurer un flux lumineux est représenté sur la


figure 1. La photodiode polarisée en inverse se comporte comme un générateur idéal de
courant en parallèle avec une capacité C. L’intensité débitée (i) par le générateur de courant
est proportionnelle au flux lumineux reçu (): i = Sd  où Sd est la sensibilité de la diode. On
suppose que cette sensibilité est indépendante de la fréquence de variation de , dans le
domaine habituel de variation. Ce montage expérimental linéaire délivre un signal de sortie
sous la forme d’une tension V aux bornes de la résistance.



ir

E R V

Figure 1.

1/ Donner l’unité de Sd.

2/ Représenter le schéma équivalent du montage.

3/ Donner l’équation caractéristique de ce système linéaire. Quel est son ordre ?

4/ En se plaçant en régime statique ou quasi-statique (variations de flux peu rapides), donner


l’équation reliant le flux lumineux avec la tension mesurée. Définir le gain statique de ce
dispositif.
5/ On considère maintenant des signaux lumineux variables. Calculer la réponse harmonique
du système et donner son gain dynamique et sa réponse en phase.

6/ Calculer la fréquence de coupure du système sachant que R = 1000 et que la capacité de
la photodiode est C = 10nF.

7/ A quelle fréquence maximale peut on utiliser ce dispositif pour une perte de moins de 1%
par rapport au gain statique nominal ?

8/ Calculer le temps d’établissement à 2% de ce système.

EXERCICE II : Performances de conditionneurs. (10 points)


On souhaite mesurer de faibles variations de température autour de T = 0°C. Pour cela
on envisage un capteur dont la résistance varie avec la température. Deux montages sont
envisagés. Le premier concerne le montage potentiométrique décrit sur la figure 1. Le capteur
de résistance RC placé en série avec une résistance R1 est alimenté par une source de tension
continue d’amplitude E. Le deuxième montage est un montage en pont représenté sur la figure
2. Il est constitué de 4 résistances, dont 3 identiques de valeur R1 et celle associée au capteur
RC, et d’une alimentation en tension continue d’amplitude E.

RC R1 R1
E E VA VB
R1 Vm
R1 RC

Figure 1. Figure 2
1/ Déterminer pour le montage potentiométrique l’expression de Vm en fonction des éléments
du circuit (Figure 1). Ce conditionneur est-il linéaire ?

2/ Déterminer pour le montage en pont l’expression de Vm = VA -VB en fonction des éléments


du circuit (Figure 2). Ce conditionneur est-il linéaire ?
3/ La variation de température autour de T = 0°C induit de faibles variations RC telles que
RC << RCO. RCO est la résistance du capteur mesurée à T = 0°C. Pour chacun des montages,
les résistances R1 sont telles que R1 = RCO. Déterminer la sensibilité des conditionneurs pour
chaque montage. Lequel des deux est le plus sensible aux variations RC ?

4/ La source de tension n’étant pas parfaite, une composante fluctuante E se rajoute à la


tension continue E. Calculer la variation de tension Vm induite par E pour chacun des
montages. Lequel de ces deux montages est le moins sensible aux fluctuations E ?

5/ Parmi les deux montages, lequel vous paraît le plus performant ? Justifier votre réponse.

EXERCICE III : Optimisation d’une chaîne de mesure. (10 points)

On souhaite faire la mesure de l’accélération associée à un pendule pesant. Celui ci


oscille librement autour de sa position d’équilibre à sa fréquence propre FP = 125Hz. Un
accéléromètre uniaxe est placé à son extrémité (Figure 3). Il mesure la composante tangente à
son déplacement.

Accéléromètre

Figure 3

L’accéléromètre est un capteur différentiel résistif et linéaire qui permet de


transformer le mesurande ‘m’ en tension ‘VC’. Le schéma équivalent du capteur est un
générateur de tension parfait délivrant la tension ‘VC’, associé à une résistance ‘RC = 105 ’
en série générant un bruit blanc résistif. On rappelle que la densité spectrale de bruit blanc
associée à une résistance est donnée par la relation ‘ eb  4kBTRC ’, où kB = 1.38 10-23 J/K, et T
la température ambiante (T = 290°K). La tension de sortie ‘VC’ varie dans la plage –1mV,
+1mV.
Le signal est ensuite filtré, amplifié, et numérisé. Le convertisseur analogique
numérique peut convertir des tensions comprises entre –10 et 10V. Plusieurs convertisseurs
sont possibles, 8-12-16 bits.

1/ Quelle est l’unité de la sensibilité du capteur ?

2/ Le signal de sortie est un signal sinusoïdal variant à la fréquence FP. Il est filtré par un filtre
passe bande centré sur FP et de largeur 2F = 20Hz. En première approximation, on
considérera que le gain du filtre est tel que : G(F) = 1 pour (FP-F) < F < (FP+F), et 0 sinon.
a)-Calculer la tension efficace de bruit en sortie du filtre. Etablir l’expression du
rapport signal sur bruit ‘r’.
b)- On souhaite que r < 1% lorsque le signal VC est maximal. Est-ce que le filtre est
bien adapté ? Sinon, que faudrait-il faire ?

3/ On considère l’amplificateur différentiel décrit sur la figure 4. Il comporte deux AO que


l’on considèrera idéaux. Le système comprend 4 résistances R1, R2, R3 et R4. Les tensions
d’entrées sont V1 et V2, la tension de sortie après amplification V.

R1 R2 R3 R4

- -
AO.1 AO.2
+ +

V1 V2 V

Figure 4.

On définit la tension de mode commun Vmc = (V1+V2)/2, et la tension différentielle


 R  R 
Vd = V2-V1. Le gain différentiel est donné par l’expression : Gd  1 1 4  2 2  . Le gain de
2  R3  R1 

R1R3  R2 R4
mode commun est donné par l’expression : Gmc  .
R1R3
a) Quel doit être le gain différentiel et le gain de mode commun afin d’optimiser la
chaîne ?
b)-Quel choix de résistance faut-il réaliser pour cela ? Justifier votre réponse.

4/ Parmi les CAN disponibles, lesquels peuvent être utilisés ? Justifier votre réponse.

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