Correction DM2
Correction DM2
Correction DM2
Devoir Maison 2
À rendre pour la semaine des 20 et 21 novembre.
−3 −6 −5
Son polynôme caractéristique est le polynôme (X + 5)(X 2 + X − 2) = (X + 5)(X −
1)(X + 2). Ainsi la matrice A a exactement trois valeurs propres qui sont 1, −2
et −5. Elle est donc diagonalisable. Cherchons une base de diagonalisation en
déterminant les sous-espaces propres. On trouve
−2 1 0
E1 (A) = R 1
, E−2 (A) = R −1 , E−5 (A) = R 0 .
0 1 1
En posant
−2 1 0
P = 1 −1 0
,
0 1 1
on trouve donc
1 0 0
−1
A=P 0 −2 0P .
0 0 −5
Les solutions du système différentiel sont donc les fonctions de la forme
aet −2aet + be−2t
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Université Paris Sud - Math 202 Année 2019 - 2020
Exercice 2
a) Soit M ∈ Mn (C) une matrice nilpotente, c’est-à-dire telle qu’il existe un
entier N > 1 vérifiant M N = 0. Montrer que Sp(M ) = {0} (commencer
par montrer que Sp(M ) ⊂ {0} puis donner un argument pour montrer que
Sp(M ) 6= ∅).
La suite de l’exercice a pour but de prouver la réciproque, c’est-à-dire que si
Sp(M ) = {0}, alors M est nilpotente, sans utiliser le théorème de Cayley-Hamilton.
Soit donc M ∈ Mn (C) une matrice telle que Sp(M ) = {0}. On fixe v ∈ Cn un
vecteur non nul.
b) Montrer qu’il existe un entier m > 0 tel que la famille (v, M v, M 2 v, . . . , M m v)
est libre et que M m+1 v ∈ Vect(v, M v, M 2 v, . . . , M m v).
c) On note alors E = Vect(v, M v, . . . , M m v) ⊂ Cn . Montrer que si w ∈ E, alors
M w ∈ E. Vérifier que l’application w 7→ M w est un endomorphisme de E
que l’on note désormais f .
d) Posons M m+1 v = m i
i=0 ai M v avec a0 , . . . , am ∈ C. Déterminer la matrice de
P
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pour m > n cette famille ne peut être libre, elle est donc liée. Comme v est
non nul, la famille (v) réduite au vecteur v est libre. Il existe donc un plus
grand entier 0 6 m 6 n − 1 tel que la famille (v, M v, . . . , M m v) est libre.
Par définition de m, la famille (v, M v, . . . , M m+1 v) n’est pas libre, elle est
liée.
c) La famille (v, M v, . . . , M m v) est libre et la famille (v, M v, . . . , M m+1 v) est
liée. On peut en conclure que M m+1 v ∈ E = Vect(v, M v, . . . , M m v). En
effet, il existe une relation de liaison non triviale
m+1
ai M i v = 0.
X
i=0
Soit w ∈ E, on écrit
m
bj M j v.
X
w=
j=0
Pm
Ainsi M w = j=0 bj M j+1 v. Si j 6 n − 1, il est clair que M j+1 v appartient
à E. Comme on a aussi M m+1 v ∈ E, on peut en conclure que M w ∈ E.
Pour vérifier que l’application w 7→ f (w) = M w est un endomorphisme, il
suffit de vérifier que f (λw1 + w2 ) = λf (w1 ) + f (w2 ) pour w1 et w2 dans E
et λ ∈ C, c’est une propriété de la multiplication matricielle.
d) Si j 6 m − 1, on a f (M j v) = M j+1 v et f (M m v) = m i
P
i=0 ai M v, donc
0 0 0 · · · a0
1
0 0 · · · a1
.. ..
0
MatB (f ) = 1 0 . . .
.. . . . . . . . . ..
. . .
0 ··· 0 1 am
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χA (X) = X m+1 − am X m + · · · − a0 .