Amour Philia Amour Partage (2 Pages - 97 Ko)

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AMOUR PHILIA

L’AMOUR PARTAGE
Pour différencier toutes les degrés possibles, en philosophie, le verbe « aimer » est parfois
défini par trois noms : Éros, Philia, Agapè.
Trois appellations différentes pour donner plus de précisions dans cette action « aimer ».

Aujourd’hui je vous parlerai de Philia


C’est l’amour partagé, celui de l’amitié.
C’est l’amour qui donne et qui reçoit en retour. Celui d’une mère à son enfant, mais aussi de
l’ami. C’est celui de l’entraide. C’était aussi celui de l’attachement, celui qui va faire le plus
mal, quand l’autre s’en va, pire quand il disparaît à tout jamais. C’est l’amour qui résiste aux
frontières et au temps.
Philia est l’amour animal. Ne vous choquez pas, Philia est celui d’un compagnon à quatre
pattes pour son maitre. Mais aussi des animaux entre eux, hors instinct de reproduction, il est
vécu entre bêtes de même race, parfois entre des animaux d’espèces différentes, chat
dormant dans les pattes d’un chien, ou même entre bêtes et hommes. Je ne le vois nullement
dans le monde végétal mais je connais des récits sur des comportements d’animaux où l’on
retrouve cette idée de Philia. Chez nos animaux de compagnie, les chiens, notamment les
chiens-berger mais aussi tous les autres et il ne faut surtout pas oublier les chats, ni les
chevaux avec tant de siècles de complicité. Mais laissons ces animaux si proches, où l’on
pourrait nous opposer leur servilité séculaire pour nous remémorer des histoires
extraordinaires entre les hommes et les dauphins par exemple.
Reprenant l’idée de Montaigne « entre les hommes et les animaux ce n’est pas une question
de nature mais une question de degrés ». Voici donc l’amour Philia. C’est l’amour de fraternité.
Agapé est le mot grec pour l'amour « divin » et « inconditionnel », celui des principes. L'agapé,
souvent comparée à la charité chrétienne, est, pour Platon, la troisième forme que prend
l'amour après l'amour sexuel « éros » et l'amour de la famille « storgê ». L'amour platonique
— de Platon — est un amour désintéressé, c'est donc l'amour pour l'amour c'est-à-dire l'acte
de charité principalement. Les philosophes grecs du temps de Platon l'utilisaient dans un sens
supposé universel, c'est-à-dire opposé à un amour personnel ; cela pouvait signifier l'amour
de la vérité, ou de l'humanité.

Le terme est utilisé par les chrétiens pour décrire l'amour de Dieu, tel qu'il est décrit dans la
Bible, envers les hommes. C'est notamment le mot employé tout au long du Nouveau
Testament (rédigé en grec par ses différents auteurs), pour la qualité d'amour totalement
désintéressé dont Dieu seul est capable, mais qu'il propose de donner à ses disciples par le
Saint-Esprit. Un passage très explicite se trouve dans Saint Jean l’Évangéliste, qui relate une
conversation au cours de laquelle Jésus demande à son disciple Saint Pierre « s'il l'aime »,
employant le verbe « agapao », Pierre ne pouvant répondre mieux qu'avec « phileo ».

Les trois degrés / niveaux / axes d’aimer

Philia, celui animal : niveau héréditaire : l’atavisme. Il développe des philosophies de


comportements sociétaux

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Les trois sont dans un savant équilibre qui va évoluer au fils du temps. Le jeune grand Amour
est construit de beaucoup d’éros, dans le vieux, Agapé prend le dessus. Pour aimer sa
compagne, son compagnon, Éros ne sera pas suffisant. Quand il est seul, il dépasse rarement
plus d’une nuit d’amour. Si Éros est suffisant (et naturellement nécessaire) à donner la vie,
nous sommes nés de cela, il est insuffisant pour rendre un enfant heureux. Le petit d’Homme
ressentira le Philia entre lui et ses parents et l’Agapè que se porteront ses parents
mutuellement l’un pour l’autre comme la garantie d’une paix familiale propice à son bon
épanouissement. Ses conditions font pleinement partie des besoins fondamentaux de
l’enfant, de la famille.
De l’Éros ? Du Philia ? De l’Agapé ?
Peut-on s’aimer soi-même ?

Par Philia
Est-il possible seul ?
En restant dans la même unité de temps je ne le pense pas. En pensant à l’homme que nous
serons demain ou à l’homme que nous fûmes hier, j’y vois là une notion de respect de soi
même, celui de l’amour propre. Drôle de nom qui laisserait sous-entendre qu’il y a un amour
sale.
Éros, Philia, Agapé et leurs trois opposés :

Le végétal, par la résolution de nos besoins biologiques vitaux.


L’animal, par nos relations sociales avec les autres.
L’humain, par nos engagements spirituels dans tous ces instants possibles de prises de
hauteur que les religieux appellent prières, méditations, que je nommerai le temps de l’agapè.

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