Support Economie Et Organisation Des Entreprises Unisat
Support Economie Et Organisation Des Entreprises Unisat
Support Economie Et Organisation Des Entreprises Unisat
Proposé par :
Dr EHOUE Assi B.
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Partie 1 : LA CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE
La satisfaction des besoins nombreux et illimites de l’homme le poussent à mener des activités
capables de lui offrir les biens et services nécessaires pour atteindre un tel objectif.. La
production de ces biens et services est l’œuvre des entreprises qui ont pour fonction habituelle
de produire des biens et services. Mais en définitive qu’est-ce qu’une entreprise ?
La définition de l’entreprise sera généralement appréhendée en suivant deux approches :
- Une approche analytique dite traditionnelle qui étudie l’entreprise dans ses aspects
économiques et sociaux.
- Une approche théorique ou systémique dite moderne qui se fonde sur les interactions entre
les différentes composantes de l’entreprise.
L’entreprise est une unité économique qui combine des facteurs de production en vue de
produire des biens et services destinés à la vente afin de réaliser un profit. Il faut distinguer
l’entreprise de l’établissement qui est une unité technique concrète (usine, bureau…)
dépendant d’un groupe ou ensemble d’entreprises contrôlées par une société mère.
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[( L’utilisation des salariés et la rémunération des capitaux empruntés amène l’entreprise à
distribuer des revenus qui alimentent les flux de consommation et d’épargne.)].
La contrepartie des flux de biens et services générés par la production est un flux de revenus
ou de richesses. Ces richesses créées par l’entreprise appelées valeur ajoutée ne restent pas
entièrement dans l’entreprise. Obtenues souvent grâce à des gains de productivité, elles sont au
centre des négociations collectives tant leur répartition n’est pas toujours aisée.
Elles permettent de rémunérer (ou rétribuer) les travailleurs, de payer les impôts et taxes à
l’Etat, de verser les cotisations sociales, de payer les dividendes aux actionnaires et de financer
les investissements futurs (autofinancement).
Ce dernier financement constitue l’accumulation du capital. Le renouvellement des
équipements assure la survie et le développement de l’entreprise. L’entreprise est donc à ce
titre, un lieu de répartition des richesses mais aussi un lieu d’innovation.
[(L’entreprise regroupe de nombreux acteurs très diversifiés qui doivent coopérer en respectant
des règles de vie commune pour éviter les conflits tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de
l’entreprise.)].
A tous les niveaux de la hiérarchie et à tout instant, les gestionnaires doivent prendre des
décisions en vue du pilotage de l’entreprise :
- Décisions stratégiques :
Ce sont les décisions à long terme (au délà de 3 ans). Elles engagent l’entreprise sur son
avenir. Elles sont non répétitives, incertaines et parfois complexes.
Ex : Stratégie de croissance externe telle une augmentation de capital.
- Décisions tactiques :
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Leurs effets apparaissent à moyen terme (2 à 3 ans). Ce sont des décisions de gestion moins
complexes.
Ex : l’évolution de l’entreprise en matière de lancement d’un produit, délocalisation d’une
entreprise, sélection d’un fournisseur, croissance interne…
En somme l’entreprise doit être un centre autonome de décisions qui définit les biens et services
à produire, choisit les facteurs de production en conséquence et enfin détermine les meilleurs
procédés de fabrication.
L’analyse systémique étudie globalement les organisations dans leur environnement. Elle
abandonne l’étude isolée des éléments de l’organisation.
Le système peut être ouvert ou fermé suivant l’intensité des relations qu’il entretient avec les
autres systèmes qui lui sont extérieurs :
- Les systèmes fermés n’ont aucune relation avec l’extérieur.
- Les systèmes ouverts subissent l’influence ou au contraire, influencent leur
environnement.
- Un système communique avec son environnement au moyen d’entrée et de sortie.
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L’entreprise en tant qu’organisme complexe, composé de multiples parties inter-connectées
en évolution permanente sous l’influence de son environnement et de ses dirigeants, est
assimilable à un système. Elle comporte :
- Des éléments matériels, incorporels, financiers et humains qui fonctionnent de façon
ordonnée en formant une structure.
- Des relations entre ces éléments sous forme d’interaction
Ainsi l’entreprise en tant que système présente de nombreuses caractéristiques.
L’entreprise est un système complexe dont l’activité résulte de la combinaison d’un certain
nombre de facteurs (facteurs techniques, financiers et humains). Ces moyens doivent être
organisés les uns par rapport aux autres pour être efficaces. Agent de production, l’entreprise
est également la réunion de personnes regroupées par catégories professionnelles et niveau
hiérarchique. Ces personnes, par les décisions qu’elles prennent assurent une gestion efficace
ou non du système entreprise.
Quelle que soit la nature d’une entreprise, elle ne peut vivre renfermée sur elle-même.
Son ouverture sur l’extérieur lui permet de se procurer des capitaux, des matières premières ou
du personnel (flux entrant). Par ailleurs l’entreprise transmet à son environnement des produits
et des informations sous forme de publicité (flux sortant).
L’environnement de l’entreprise se compose de :
- L’environnement politico-juridique (l’Etat, les partis politiques, les lois…).
- L’environnement technologique (découvertes techniques et scientifiques).
- L’environnement socioculturel (syndicats, mode de vie, coutume, religion…).
- L’environnement économique (fournisseurs, clients, concurrents).
- L’environnement écologique (écosystème).
L’entreprise a une finalité à l’instar de tous les systèmes. Mais il ne faut pas confondre finalité,
but et objectif :
c1)- La finalité de l’entreprise est la raison pour laquelle elle a été créée. Elle dépend
du type d’entreprise et de l’environnement de celle-ci. Une entreprise peut de ce fait avoir deux
types de finalité :
C2)- Le but s’inscrit dans la finalité et est d’ordre général. Les principaux buts de
l’entreprise sont la survie, la croissance, le profit…
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c3)- L’objectif permet de concrétiser le but.
Ex : But : croissance.
Objectif : accroissement du chiffre d’affaires de 5% l’an.
Pour être efficaces, il faut que les objectifs soient :
- L’école classique : Elle voit l’entreprise comme une unité de production avec des
hommes exécutant les ordres donnés par des dirigeants selon une rationalité d’optimisation
pour atteindre un objectif unique et universel : Le maximum de profit.
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Chapitre 2 : LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
Les différents types d’entreprises peuvent être classés en fonction de trois critères qui
sont : la forme juridique, la nature de l’activité et la taille de l’entreprise.
1 – LA FORME JURIDIQUE :
Il faut distinguer ici les entreprises du secteur privé de celles du secteur public.
On les rencontre principalement dans l’agriculture, la pêche et les petits services. Elles se
caractérisent par :
- L’unicité du propriétaire, l’entreprise fait partie de son patrimoine au même titre que ses
autres biens. Une telle entreprise n’est pas autonome dans sa gestion.
- L’exploitant est seul responsable envers les tiers.
Il ne faut pas non plus oublier les entreprises artisanales où l’exploitant a une qualification
professionnelle généralement orientée vers la fabrication ou la réparation. Dans une telle
entreprise le nombre de travailleurs est inférieur à 10.
c) L’entreprenant :
Ce type d’entreprise peut être créée par une seule personne ayant une majorité exigée de 21 ans
révolus ou par un mineur émancipé (marié ou qui a fait l’objet d’une émancipation de la part de ses
parents). Ce type d’entreprise peut être créée par une seule personne physique : l’entrepreneur
individuel. Il n’y a pas de capital imposé , le capital est librement déterminé par l’entrepreneur
individuel. Ce statut existe depuis 2017.
d)- Les entreprises privées sociétaires :
Ce sont des associations de personnes ou des associations de capitaux ou les deux à la fois
(sociétés intermédiaires telles les SARL).
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La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui décident par un contrat,
d’affecter à une activité des biens en numéraires ou en nature, dans le but de partager le bénéfice
ou de profiter de l’économie qui pourrait en résulter.
La société bénéficie de la personnalité morale, les associés peuvent participer à sa gestion.
Les principales formes de sociétés commerciales sont représentées dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Les principales formes de sociétés commerciales
- Les commandités : Ils sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales
(Passif de l’entreprise). Ils se comportent comme dans une société de personnes.
- Les commanditaires : Ce sont des bailleurs de fonds, leur responsabilité est limitée au
montant de leurs apports.
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e) Les autres formes de sociétés :
- La société coopérative ou mutuelle : Ce type d’entreprise est essentiellement basé sur des
rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du profit.
- Les associations :
C’est une convention par laquelle plusieurs personnes mettent en commun de façon
permanente leur connaissance et leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.
Les entreprises privées connaissent certains types de regroupements.
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- L’absorption : Elle consiste pour une société à recevoir les actifs d’une autre qui est dissoute.
- Les cartels : C’est une entente entre entreprises indépendantes pour pratiquer une politique
commerciale commune.
- Le holding : C’est une société générale financière qui a des actions dans d’autres sociétés
qu’elles contrôlent de ce fait.
- L’entreprise multinationale : C’est une grande entreprise ayant son siège dans un pays et
qui dispose de filiales dans plusieurs autres pays.
- La filiale : C’est une entreprise créée par une multinationale dans un pays autre que le pays
de siège.
- La filière : C’est l’ensemble des étapes de la production qui permet de passer de la matière
première au produit fini qui sera vendu sur le marché.
Ce type d’entreprises existe pour assurer de façon satisfaisante certains services publics et
contrôler certains secteurs stratégiques.
On dénombre parmi elles, des entreprises semi-publiques et des entreprises publiques.
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Ce sont des entreprises dont le financement et la gestion sont assurés conjointement par l’Etat
(ou ses représentants) et par des personnes privées. Elles se subdivisent en deux catégories :
- Les sociétés d’économie mixte : Leurs capitaux proviennent en partie de l’Etat (ou des
collectivités publiques) et en partie des personnes privées.
- Les concessions : Ce sont des entreprises crées par l’Etat, mais cédées à un exploitant privé
moyennant des redevances, dans des conditions précises, appelées cahier de charges.
Ex : La CIE.
Ce sont des entreprises dont l’intégralité du capital est détenue par l’Etat, ce sont :
Elles sont destinées à satisfaire les intérêts des sociétaires : Il s’agit des coopératives et des
mutuelles.
Une entreprise n’appartient qu’à un seul secteur, mais elle peut être classée dans plusieurs
branches suivant ses productions.
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Une classification plus ancienne (classification de Colin Clark et de Fourastié) retient trois
secteurs selon l’intensité du progrès technique qui s’y manifeste :
- Le secteur primaire : il est composé d’entreprises agricoles et d’extraction.
- Le secteur secondaire : il est composé d’entreprises industrielles.
- Le secteur tertiaire : il est composé d’entreprises de services.
Les activités d’une économie peuvent être regroupées suivant des filières de production. Une
filière intègre toutes les branches qui participent aux étapes de production d’un ensemble de
produits.
Ex : La filière électronique regroupe toutes les branches concourant à la fabrication des
produits électroniques et dérivés.
Dans la pratique les deux derniers critères sont les plus utilisés. La valeur ajoutée et le nombre
de salariés permettent de distinguer les PME-PMI des grandes entreprises.
Selon le nombre de salaries on distingue les micro-entrentrise avec moins de 10 salaries , les
PME/PMI avec moins de 100 salariés et les grandes entreprises avec plus de 100 salaries.
Les micro-entreprises et les PME/PMI sont parfois vulnérables, car très souvent liées à leurs
dirigeants ou à cause de leur forte spécialisation, elles sont parfois très dynamiques. Leur
gestion est le plus souvent patrimoniale. Par contre les grandes entreprises ont un degré élevé
de diversification, une grande puissance financière et une bonne organisation et une bonne
rentabilité.
Selon John Woodward les entreprises peuvent être classifiées selon leur mode de production.
Il identifie trois modes de production à savoir :
- Production unitaire ou par lot de petite taille : artisanat, confection sur mesure mais aussi
réalisation d’un grand projet (Ex : Tunnel sous la Manche).
- Production en série : Fabrication d’un grand nombre de biens identiques ou similaires (Ex :
la construction automobile).
- Production en continu : les différentes étapes du processus de fabrication s’enchainent sans
possibilité d’interruption (Ex : Centrale nucléaire).
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Chapitre 3 : LA STRUCUTRE D’ENTREPRISE
L’optimisation des résultats de l’entreprise nécessite une bonne organisation des ressources (ressources
humaines , matérielles et financières) dont elle dispose. L’organisation est le processus qui consiste à
instaurer une structure organisationnelle, permettant à des individus de travailler ensemble efficacement
et en harmonie en vue de réaliser les objectifs planifiés. La structure de l’entreprise est donc le
résultat de l’organisation instaurée dans celle-ci. Qu’est-ce qu’une structure d’entreprise ? Quelles sont
les différentes structures d’entreprises ? Qu’est ce qui détermine les types de structures qu’adoptent les
entreprises ?
1.DEFINITION DE LA STRUCTURE
La structure décrit la manière dont l’entreprise est organisée. Elle spécifie la manière dont les
services sont administrés, la façon dont les tâches sont divisées et les responsabilités partagées
au sein de l’entreprise.
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Figure1 : Structure hiérarchique
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Figure 2 : Une structure fonctionnelle :
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membres du Staff oublient souvent qu’ils ne disposent pas de pouvoir organisationnel et veulent
imposer leurs avis aux responsables opérationnels qui sont les line. Cette situation est
naturellement mal vécue par les responsables hiérarchiques., risque de confusion dans les
responsabilités en cas de mauvais résultat, risque de substitution de l’Etat -major aux
responsables hiérarchiques.
2.4. La structure divisionnaire ou décentralisée
Basée sur le principe de la délégation, elle consiste à répartir les tâches de direction, de gestion et de
contrôle entre les divers niveaux d’exécution. Elle autorise des prises de décisions aux degrés inférieurs
de la hiérarchie. Cette structure repose sur une division du donnant naissance à la création de sous-
systèmes correspondant soit :
-aux différents produits ou familles de produits fabriqués .
-aux différentes zones géographiques dans lesquelles opère l’entreprise
-aux différents clients de l’entreprise.
Cette structure également possède des avantages mais également entrainent des inconvénients.
Parmi les avantages que présente cette structure, on peut citer :
- accroissement de la décentralisation, une partie du pouvoir de décision est déléguée aux chefs de
projets.
− La rapidité des décisions,
− L’épanouissement des cadres et des travailleurs, et leur participation accrue
− La coordination efficace autour de chaque activité.
− Ameliore la circulation de l’information
− Suscite la concurrence entre les différentes divisions.
Cette structure présente aussi des inconvénients :
-Certaines décisions peuvent ne pas s’inscrire dans la ligne de conduite générale de l’entreprise.
-Elle met l’accent sur l’individu au détriment du groupe risquant d’encourager un certain individualisme.
-la multiplicité des divisions ou des projets ne facilite pas la coordination,
- elle peut créer des conflits entre les différents chefs de projets.
2.5. La structure matricielle
La structure matricielle correspond à une répartition des tâches qui combine la structure fonctionnelle
et la structure divisionnaire. L’intérêt de cette structure est d’être transversal, chaque individu ayant
deux supérieurs, un chef de produit évoluant en fonction des besoins et un chef fonctionnel fixe.
Cette structure présente à la fois des avantages et des inconvénients :
− Avantages : bonne coordination des activités, meilleure utilisation des fonctionnels.
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− Inconvénients : fragilisation de l’organisation en raison d’une double hiérarchie.
2.6. La structure multidimensionnelle :
Elle repose sur le même principe que la structure matricielle, mais ici la double liaison hiérarchique est
permanente. Cette structure peut résulter d’une combinaison produit-fonction, produit-zone
géographique ou même parfois, il peut avoir trois liaisons hiérarchiques produit-fonction-pays. Elle
présente des avantages et des inconvénients :
− Avantages : multiplicité des personnes impliquées dans la prise de décision, d’où la limitation
des risques d’erreur ; structure adaptée à la complexité croissante des entreprises.
− Inconvénients : dualité de commandement, lenteur et manque de dynamisme dans la prise de
décisions.
Au regard de la multiplicité des structures d’entreprises, quelle est la meilleures structure
d’entreprise ? La meilleure structure est celle qui est adaptée aux objectifs, aux moyens , a la taille
et a la stratégie mise en œuvre par l’entreprise.
Plusieurs facteurs conditionnent le choix d’une structure d’entreprise.
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3.4.La stratégie
La stratégie induit la structure, puisqu’elle modifie la répartition des tâches en fonction des objectifs de
conquête ou de défense du marché. Ainsi, l’entreprise qui met en œuvre une stratégie de croissance
par diversification des activités adoptera une structure multidimensionnelle et celles qui souhaitent se
spécialiser, choisira la structure fonctionnelle.
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Chapitre 4 : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
L’entreprise ne vit pas en autarcie, son évolution est conditionnée par le milieu dans lequel
s’insère son activité : c’est son environnement ou tissu économique ou social. L’analyse de
l’environnement présente de multiples contraintes sur lesquels l’entreprise n’a pas toujours la
possibilité d’agir. Cela dit, pour se maintenir, l’entreprise s’adonne à diverses stratégies.
1- L’ ENVIRONNEMENT DE L’ ENTREPRISE :
Il est plus concret et facile à cerner. Il s’agit des éléments qui influencent directement
l’entreprise, mais celle-ci peut agir en retour sur eux. C’est l’ensemble des organisations et
acteurs avec lesquels l’entreprise entretient des relations régulières (clients, fournisseurs,
syndicats, organisations de consommateurs…).
Par ailleurs l’insertion de l’entreprise dans l’environnement local peut générer des effets
économiques favorables sur le milieu : elle attire la population pour les emplois offerts et les
capitaux à la recherche d’investissements rentables . Elle contribue ainsi à la création de pôle
de croissance et de développement.
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De nombreux effets négatifs sont à craindre en matière écologique (pollution,
dégradation nuisance.).
- Les opportunités : Elles sont liées à l’évolution favorable des éléments de l’environnement
(baisse de la devise de facturation des importations, élargissement du marché intérieur).
Pour affronter cet environnement changeant, les entreprises s’adonnent à diverses stratégies.
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e)- La stratégie de sponsoring et de mécénat :
Le sponsoring est la participation au financement d’un événement sportif d’une certaine
renommée, alors que le mécénat est la participation au financement d’un événement culturel.
Le sponsoring et le mécénat ont pour objet d’intégrer l’entreprise dans la société, en mettant
en évidence l’intérêt qu’elle porte aux activités autres qu’économiques. En retour, l’entreprise
se fait mieux connaître et profite pour améliorer son image de marque.
Elles consistent pour différentes entreprises à s’allier pour exercer certaines activités. Par ce
procédé, les entreprises se partagent les risques et réduisent leurs coûts en améliorant leurs
performances. Il existe plusieurs formes de partenariat :
- Mise en commun de projets de recherche.
- Création de filiales communes (dans le domaine de la fabrication, de la
commercialisation)
- Prise en commun de participations dans d’autres entreprises.
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Partie 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Pour mener son activité, l’entreprise doit s’approvisionner en produits nécessaires à son
activité. Ce qui met en lumière les notions d’achats et de gestion des stocks qui sont les
composantes de la fonction approvisionnement. Le fait d’aller acheter les biens et services
nécessaires à son fonctionnement nécessite une étude spécifique afin de se procurer les biens
et services de façon favorable. La fonction de l’entreprise qui s’occupe de cette question
spécifique est la fonction approvisionnement.
I- NOTION D’APPROVISIONNEMENT
1.1. Définitions
La fonction approvisionnement est l’ensemble des tâches (activités) et des services liés à
l’acquisition des biens et services à l’extérieur par l’entreprise.
La fonction approvisionnement à atteindre ces différents objectifs ci-dessus pour assurer pour
la rentabilité et la compétitivité de l’entreprise. Elle veille également a assurer une
minimisation des couts de stockage des produits achetés.
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✓ La définition des normes de produits susceptibles de répondre aux besoins
✓ La recherche et la sélection des fournisseurs
✓ La passation de la commande ou la réalisation des achats
✓ La réception, le contrôle et le stockage des produits.
L’approvisionnement conduit à la constitution de stocks.
III- LE STOCK
Un stock est un ensemble de biens entreposés dans l’entreprise en vue d’une utilisation future
ou en cours de fabrication.
Le stock permet de faire la régulation entre les flux d’entrée et de sortie mais aussi de satisfaire
à des objectifs économique (l’achat en grande quantité au fournisseur permet d’obtenir une
réduction des coûts), commercial (un stock de produits finis permet des délais rapides de
livraison aux clients) et financier (se prémunir contre une spéculation ou d’en bénéficier en
stockant des denrées couteuses ou dont les cours fluctuent beaucoup).
Coût de pénurie
C’est la quantité des biens mise en réserve dans l’entreprise pour faire face à une rupture
éventuelle de stock. Cette quantité est déterminée par l’entreprise en tenant compte des risques
et des priorités.
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C’est le niveau de stock avant toute sortie dès qu’il vient d’être renouvelé. SM = SS +
Commande
C’est le stock le stock qui est consommé pendant le délai de livraison. Il est déterminé en
fonction de la consommation et le délai de livraison de l’entreprise. Le stock minimum permet
à l’entreprise de fonctionner normalement pendant le temps qui sépare la passation de la
commande et la livraison.
C’est le niveau de stock qui déclenche la passation d’une commande. On l’appelle stock
critique.
S.A. = sm + SS
C’est le stock constant que l’entreprise est obligée de posséder en permanence. Il est
généralement égal à la moyenne du stock final et du stock initial.
𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍+𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒂𝒍
SO = ou SO = SS + 𝟏⁄𝟐 Commande
𝟐
N.B. : Le stock de sécurité est différent du stock initial. Une bonne gestion économique du
stock entraîne toujours un stock initial nul. Alors que le stock de sécurité n’est jamais nul.
4.1. Définition
La gestion des stocks est l’application des méthodes modernes qui permettent de maximiser la
rentabilité des stocks en minimisant les capitaux et les coûts de stockage qu’ils engagent.
Elle consiste à mettre au point un système de classement par nomenclature et à attribuer une
place précise à chaque bien dans le magasin. Ce rangement des stocks de produits débouche
sur la saisie régulière des mouvements des produits c’est-à-dire un inventaire permanent.
Cette méthode consiste à classer les produits consommés par ordre d’importance. Ainsi si l’on
classe par ordre décroissant les consommations ; on constate que généralement 20% des stocks
correspond à 80% de la valeur totale des consommations. C’est pourquoi l’entreprise :
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- Doit gérer de manière rigoureuse les articles 20/80. Ils sont en faible quantité mais
correspondent à une valeur importante des consommations.
- Doit gérer de façon moins rigoureuse les articles 80/20 en minimisant les coûts de
stockage.
4.2.3. Les autres méthode de gestion des stocks :
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Chapitre 6 : L’ACTIVITE COMMERCIALE
Dans les économies contemporaines les entreprises ne produisent plus avant de chercher à
vendre. La tendance actuelle est que, les entreprises ne produisent que ce qu’elles sont
quasiment sûr de vendre. Ce changement de vision fait de la connaissance préalable des besoins
des consommateurs et la préparation des actions commerciales, des éléments essentiels de la
vie des entreprises.
Les informations sont utiles pour suivre l’évolution présente et future de l’entreprise afin
d’adopter les stratégies nécessaires. La mercatique est une source importante d’informations
en ce qu’elle permet de connaître le marché.
1-1. La mercatique :
a)- Définition :
La mercatique (en anglais Marketing) est l'ensemble des actions ayant pour objectif de prévoir,
de constater, de stimuler, de susciter ou de renouveler les besoins du consommateur et de
réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et de l’appareil commercial d’une
entreprise aux besoins ainsi constatés.
L’esprit mercatique est lié à la prise de conscience que l’entreprise dépend fortement de
l’extérieur (le marché, les concurrents, les médias…).
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- dans la logique de vente, l’entreprise cherche à vendre sa production en cherchant des clients.
La vente devient une activité spécifique qui permet de faire acheter la production. Le marché
est le point d’aboutissement du cycle de production.
- dans la logique mercatique, l’entreprise étudie le marché pour identifier des besoins non ou
mal satisfaits. Le produit ou le service n’est défini à partir de cette étude. Le marché est le
point de départ du cycle de production au lieu d’être seulement l’aboutissement comme dans
la logique de vente. La production est un détour pour pouvoir satisfaire le besoin identifié.
L’attention est concentrée sur le marché, ses besoins, ses réactions.
La démarche mercatique consiste donc à étudier le marché pour agir : identifier les besoins,
anticiper leurs évolutions afin de définir les politiques commerciales les mieux adaptées.
1-2. Le marché :
Le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande de biens et services, c’est aussi
tout accord entre vendeur et acheteur en ce qui concerne les quantités et les prix.
Pour le mercaticien le marché se définit toujours par rapport à un produit, à un groupe de
produits ou à une entreprise. La mise en œuvre de ce concept exige la connaissance précise des
composantes du marché et de son découpage.
[Pour affiner la connaissance du marché l’entreprise distingue :
- L’acheteur (celui qui paie le produit) et le consommateur (celui qui utilise le produit) qui
ne sont pas toujours la même personne. Ex : Jouets pour enfants.
- L’acheteur du réseau de distribution et l’acheteur final qui n’ont pas les mêmes besoins.
Ex : Le grossiste et le consommateur final.
- Le client actuel (déjà utilisateur du produit) et le client potentiel susceptible de consommer
le produit dans un avenir plus ou moins proche (non-consommateur absolu ou relatif du
produit).
Ex : Les clients des concurrents.
Le marché d’une entreprise est l’ensemble des consommateurs qui sont intéressés par le
produit de celle-ci. Découper le marché, c’est diviser ou repartir cet ensemble de
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consommateurs en fonction de critères qui permettent d’adapter au mieux les produits à la
clientèle visée. Ce découpage facilite les prévisions en ce qui concerne le chiffre d’affaires et
les investissements de l’entreprise. Il existe toutefois deux types de découpages du marché :
Le découpage traditionnel et le découpage moderne.
Non-consommateurs Consommateurs
relatifs actuels de l’entreprise
Non-consommateurs Consommateurs de
absolus la concurrence
- Les non-consommateurs absolus : ils n’achètent pas le produit ou le service pour des raisons
d’ordre physique, psychologique ou moral.
- Les non-consommateurs relatifs : ils ne consomment pas actuellement le produit pour des
raisons de surface financière ou d’ignorance du produit ou encore parce que le produit n’est
pas mis à leur disposition.
- Les consommateurs actuels de l’entreprise qu’on se fixe comme objectif de prendre aux
concurrents.
- Les consommateurs de la concurrence sont ceux que l’entreprise peut arracher par une
politique d’intéressement.
- Le marché potentiel est constitué des clients actuels de l’entreprise qu’il faut conserver, des
non-consommateurs relatifs qu’il faut transformer en consommateurs effectifs et des
consommateurs de la concurrence qu’il faut attirer.
b) Le découpage moderne :
Pour tout produit, il existe un marché principal, mais les études mercatiques doivent permettre
de connaître tous les autres marchés qui ont des liens avec ce marché principal.
Il vise à distinguer :
- Le marché principal : il regroupe l’ensemble des produits semblables, donc directement
concurrents fournis par les entreprises formelles (grandes entreprises, grands magasins…).
- Le marché environnant : il regroupe les produits qui sont différents de ceux du marché
principal mais qui satisfont les mêmes besoins. Ex : Librairies officielles et librairies par terre.
- Le marché support : il regroupe l’ensemble des produits dont la présence est nécessaire à la
consommation produit étudié.
Ex : Pour l’ordinateur le marché des papiers, des disquettes et des logiciels sont des marchés
supports.
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- Le marché générique : il regroupe tous les produits liés aux genres du besoin satisfait par
le produit principal. Il s’agit principalement des produits pharmaceutiques dont la découverte
est faite par un laboratoire de pharmacie qui pratique un prix relativement élevé, alors que les
acheteurs de brevets fabriquent et vendent le produit à un prix relativement bas.
Mais tout cela ne peut suffire à amener les consommateurs à faire des choix commerciaux, le
plan de marchéage (ou marketing-mix) permet de coordonner de manière cohérente les
actions marketing suivantes qui sont susceptibles de stimuler la consommation : Les politiques
du produit, du prix, de la distribution, de la vente et de la communication.
Ces questions permettent de définir les gammes de produits répondant aux besoins du
consommateur dans les créneaux que l’entreprise a décidé de couvrir. Cependant, tout comme
les êtres humains, les produits ont un cycle de vie : ils naissent se développent et après une
phase de maturité permettant à l’entreprise de dégager d’importants bénéfices, ils disparaissent
pour faire place à d’autres.
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Chiffre
D’affaires
Temps
- La phase de lancement :
- La phase de croissance :
- La phase de maturité :
- La phase de déclin :
Déterminer le prix de ses produits est une décision importante pour l’entreprise. Elle le fait en
tenant compte de ses objectifs mais aussi de ses contraintes (considérations économiques et
psychologiques.)
- L’objectif de conquête des parts du marché oblige l’entreprise à fixer les prix à un niveau
relativement faible en fonction des effets attendus sur le volume des ventes. La politique du
prix dans ce cas est dite de pénétration du marché.
- L’objectif de rentabilité oblige l’entreprise à fixer les prix à un niveau relativement élevé afin
d’obtenir le plus grand bénéfice possible quel que soit le volume des ventes. Dans ce cas, c’est
une petite partie du marché potentiel qui peut être satisfait : C’est la politique d’écrémage du
marché.
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L’ensemble de ces contraintes oblige les entreprises à procéder à des sondages afin de
déterminer le prix d’acceptabilité ou prix psychologique.
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- Le technico-commercial : vendeur de produits techniques nécessitant des conseils
d’installation et de fonctionnement.
a)- La publicité :
C’est l’ensemble des actions destinées à informer le public afin de le convaincre à acheter un
produit ou un service. Pour ce faire différents, supports sont utilisés : les supports écrits,
visuels et audiovisuels.
b)- La promotion :
Si la publicité cherche à attirer le client vers le produit, la promotion quant à elle pousse le
produit vers le consommateur par divers procédés : la vente avec prime, les jeux, les réductions
de prix, les essais ou échantillonnages, les animations sur les lieux de vente…
Dans sa stratégie globale de communication, l’entreprise peut privilégier les actions culturelles
et sportives. Elle peut même participer à de grandes causes nationales ou internationales. Dans
le sponsoring l’entreprise attache son nom à un événement qu’elle finance en partie ou en
totalité.
Conclusion :
L’activité commerciale de l’entreprise est donc multiforme. Mais à tous les niveaux, son
credo doit être de forger à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, une image cohérente
et forte préalable au succès et à la survie de celle-ci.
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Chapitre 7 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE
La production regroupe tous les secteurs et les services opérationnels ((fabrication, expédition)
et fonctionnels (logistique, études, méthodes, ordonnancement, contrôle-qualité) qui assurent
la transformation des matières premières en produits semi-finis ou finis.
Quant aux modes de production, des entreprises ils peuvent être analysés au plan technique et
commercial.
Il existe de multiples façons de classer les types de production réalisés par les entreprises :
- Production unitaire.
- Production en petites séries : Elle concerne les biens de luxe. Quelques centaines d’unités
suffisent Ex : Rolls Royce, concorde…
- Production en moyenne série : Elle concerne les produits moyens de gamme destinés à une
clientèle potentielle à pouvoir d’achat moyen. La production porte sur quelques milliers
d’unités. Ex : Mercedes, Golf…
- Production en grandes séries : Elle concerne les biens de première nécessité dont le nombre
dépasse 100 000 unités.
Selon le processus technique, le système de production peut également être discontinu lorsque
plusieurs étapes successives de la production peuvent être interrompues. Dans le cas contraire
on a affaire à un système continu. Les industries pétrochimiques, les raffineries et les
cimenteries utilisent ce dernier type de système de production.
33
disponibilité immédiate du produit à la demande du client, répartition possible de la production
dans le temps…
Cependant, il faut d’une part que les stocks soient restreints au risque d’entraîner des coûts de
stockage prohibitifs, d’autre part, il faut que la demande du bien stocké soit importante et
prévisible.
- Elle est dite à la commande lorsqu’elle est faite pour satisfaire un besoin déterminé
ou spécifique d’un client donné. On peut en tirer les avantages suivants : satisfaction parfaite
de la demande du client, absence de stock ex-post et ex-anté (l’entreprise ne s’approvisionne
qu’en fonction de la commande passée), certitude de vendre le produit fabriqué…
Ici, il faut éviter que les délais de production soient trop longs, sinon le client peut se
décourager.
- Le pilotage par l’aval (production à flux tendus) : Pour satisfaire juste au moment
nécessaire la quantité demandée, le poste aval déclenche le travail du poste amont en lui
envoyant une information. Cette gestion à flux tendus conduit au juste-à-temps qui consiste
pour l’entreprise à produire juste au moment de la commande la juste quantité demandée.
La production à flux tendus se fait à partir de la demande réelle et permet :
- Une plus grande réactivité face aux variations de la demande.
- Une dimunition des stocks (voire une élimination).
Mais l’entreprise reste sensible aux disfonctionnements (pannes, grèves), faute de stocks pour
réguler les décalages.
34
- Sur le plan technologique : automatisation de la production, rapidité de l’évolution
technologique…
- Sur le plan sociologique : problèmes de leadership, contestation de l’autorité qui entraine une
remise en cause de l’organisation sociale.
Toutes ces modifications vont influencer le comportement de l’entreprise en bouleversant
l’organisation de la production.
Pour rester compétitives, les entreprises doivent connaître les évolutions technologiques et
effectuer des recherches. Il existe trois grands types de recherche :
- La recherche fondamentale : Son objectif est d’approfondir les connaissances de base,
d’amener à une meilleure connaissance des lois de la nature. Par exemple la recherche
biologique a pour but de mieux comprendre les mécanismes génétiques.
- La recherche appliquée : Elle vise à mettre en pratique les lois définies par la recherche
fondamentale et à définir les grandes lignes des procédés ou des produits nouveaux.
Ex : Application des lois de la biologie dans l’industrie agro-alimentaire.
- La recherche-développement : Son objectif est de mettre au point de nouveaux produits ou
nouveaux procédés de fabrication. C’est à ce stade que l’on parle d’innovation.
35
c)- Les qualifications nouvelles :
Conclusion :
En définitive, la production pour pouvoir satisfaire les besoins des consommateurs, doit
s’adapter en permanence à l’évolution de l’environnement des entreprises et aux modifications
technologiques et organisationnelles de celle-ci.
Nota Bene :
- ISO 9003 : Modèle pour l’assurance de la qualité en contrôle et essai finals. (Ce modèle ne
traite que les procédures contribuant à garantir le respect de la qualité du produit fini).
- ISO 9002 : Modèle pour l’assurance de la qualité en production et prestations associées (Ce
modèle prend en compte le produit dès son entrée dans l’entreprise, il prend compte également
l’approvisionnement et l’industrialisation de l’entreprise).
- ISO 9001 : Modèle pour l’assurance de la qualité en conception, développement, production,
installation et prestations associées (Ce modèle couvre l’ensemble des activités d’une
entreprise y compris sa structure et son mode de fonctionnement).
Définie au niveau international, la norme ISO attribuée à une entreprise, lui permet de
conquérir des marchés en raison de l’assurance qualité qu’elle offre.
36
Chapitre 8 : LA LOGISTIQUE
Le terme « logistique » emprunté au vocabulaire militaire n’a été transposé dans l’entreprise
que dans la décennie 70 à 80. Lié à l’origine au transport et au ravitaillement des armées, il
désigne aujourd’hui, la gestion des flux au sein de l’entreprise.
1-1. Définition :
37
une « logistique intégrée ». Celle-ci consiste à concevoir une logique unique entre les
différents sous-systèmes de l’entreprise (approvisionnement, production, distribution…) afin
d’éviter les disfonctionnements liés à une gestion parcellaire des flux.
Ainsi, les aspects logistiques sont intégrés dès la conception du produit jusqu’à sa
maintenance après-vente dans toutes les phases du cycle de vie du produit.
Mais, de nombreuses entreprises ont commencé à développer une fonction logistique
spécifique, ayant pris conscience de son influence sur la flexibilité et la maitrise des coûts.
La logistique constitue un enjeu de taille pour l’entreprise. En effet près de 90% du temps de
présence d’un produit dans un site est en effet utilisé pour les déplacements et le stockage. Mais
cet enjeu dépasse le cadre de l’entreprise et intéresse également son environnement local
national et international.
• La croissance de l’entreprise :
- Soit parce que la stratégie implique une parfaite maitrise de problèmes logistiques (logistique
a posteriori). Ex : La stratégie commerciale de la Redoute (livraison en 48 heures) implique
une gestion de flux particulièrement performante.
- Soit parce que la logistique est partie prenante aux stratégies industrielles qu’elle contribue à
modeler (logistique a priori).
-Par une meilleure connaissance de l’ensemble des coûts du produit. Ex :Une logistique
intégrée chez Bull a permis d’améliorer les delais de livraison, de réduire les taux
d’indisponibilité tout en diminuant les coûts de façon significative.
-Par l’abaissement des coûts logistiques grâce à une réflexion et à une action globale sur
l’ensemble des coûts de l’entreprise (internalisation).
38
L’optimisation des flux implique l’établissement de normes :
- Standardisation de certains composants et produits.
- Normes relatives aux quantités stockées ou transportées.
- Procédures d’approvisionnement.
- Normes de coûts.
• La diversification de l’entreprise :
Elle est due à une plus grande souplesse dans la distribution amont et aval, et à une meilleure
maîtrise de la gestion des transports et du stockage.
39
L’aménagement spatial des locaux de production influence également les coûts et
les délais de production mais aussi la qualité des produits.
La logistique doit déterminer le cheminement optimal des pièces entre tous les postes
de travail pour réduire les temps d’attente et les stocks.
Pour répondre juste à temps (technique du juste-à-temps) aux sollicitations des clients
et raccourcir les délais de production, il, faut aménager l’espace et la position des postes de
travail de telle manière que les transports internes soient les plus courts possibles.
Conclusion :
40
Chapitre 9 : L’ENTREPRISE ET SON FINANCEMENT
L’entreprise doit engager des frais ( de nature diverses) qu’elle devra le plus souvent payer
avant d’avoir encaissé les recettes générées par l’élément concerné (achat d’une machine-outil
par exemple). Le besoin de financement naît de ce décalage dans le temps entre les paiements
et les encaissements.
1-3. La trésorerie :
L’ajustement entre les besoins de financement et les sources de financement, quels qu’ils soient
se traduit par des variations de trésorerie qui sont importantes à maîtriser dans le pilotage de
l’entreprise.
La trésorerie est en effet, la différence entre le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds
de roulement (BFR).
Trésorerie = FR – BFR.
a)- Le FR est la partie des ressources durables (capitaux propres, emprunts) qui doit assurer le
financement de l’activité à court terme dans l’entreprise (c.a.d à moins d’un an) : achat de
stocks de matières 1ères, délais de paiements accordés aux clients, délais de paiements accordés
par les fournisseurs. En somme ce sont les liquidités qui permettent à l’entreprise de financer
ses activités à court terme.
41
b)- Le BFR est le montant de liquidités nécessaires à l’exploitation de l’entreprise.
c)- Les solutions en cas de trésorerie négative : L’entreprise peut envisager soit une
augmentation du FR, soit une diminution du BFR :
• En cas d’augmentation du BFR :
- Renégocier très vite auprès de ses fournisseurs un allongement des délais de paiements.
- Réduire ses créances clients grâce à l’affacturage.Mieux repartir les échéances de ses factures
sur tout le mois.
- Travailler en flux tendu pour diminuer les stocks.
- Demander un règlement anticipé aux clients (même si cela est peu souhaitable).
- Brader une partie de son stock.
Quelle que soit l’étape de la vie de l’entreprise, on peut distinguer deux types de besoins de
financement (voir tableau ci-dessous) :
42
Nota Bene :
- Une société de portefeuille ou holding pur : C’est une société mère qui abandonne à ses
filiales toutes ses activités d’exploitation. Les immobilisations financières constituent ainsi
l’essentiel de son bilan. Dans ce cas, ses revenus sont constitués de produits financiers et ne
proviennent plus de ses ventes.
- Les investissements règlementaires : Ils sont imposés par la loi. Ex : Les équipements de
sécurité ou les dispositifs de lutte contre les rejets polluants.
Les besoin de financement font appel à des sources particulières de financement qui ne sont
pas incompatibles.
a)- L’autofinancement :
C’est un mode de financement réalisé par une entreprise à l’aide de ses propres ressources
correspondant aux amortissements, provisions, bénéfices après impôts non distribués. Il
nécessite des capitaux disponibles dans l’entreprise. L’autofinancement montre la capacité de
l’entreprise à réaliser des économies.
43
Capacité d’autofinancement (CAF) : C’est l’ensemble des ressources engendrées par
l’entreprise et dont elle peut disposer. Elle peut être consacrée au paiement de dividendes et à
l’autofinancement. Seule la partie non distribuée de la CAF assure l’autofinancement.
CAF = Produits encaissables – charges décaissables.
L’autofinancement = CAF – Dividendes distribués.
L’autofinancement est consacré à l’acquisition d’immobilisations mais aussi au
remboursement d’emprunts ou à l’augmentation du fonds de roulement.
Ce sont les sources de financement qui ne sont pas nés de l’activité de l’entreprise. L’entreprise
va chercher de telles ressources auprès d’autres agents économiques (Etats, ménages, autres
entreprises…). Ces ressources ont une finalité différente selon l’échéance considérée. Ces
ressources peuvent être recherchées dans trois grandes directions :
* Lorsqu’une entreprise n’est pas cotée en bourse, elle peut procéder à une augmentation de
capital par émission d’actions en faisant de nouveau appel à ses actionnaires fondateurs.
* Lorsqu’une entreprise est cotée en bourse et qu’elle est de taille importante, elle peut accéder
au marché boursier et faire appel à l’épargne publique par émission d’actions ou d’obligations
pour trouver des capitaux à long terme dont elle a besoin pour financer sa croissance.
b)- Le recours à l’emprunt :
L’emprunt est une opération juridique et financière par laquelle un ou plusieurs prêteurs
mettent à la disposition de l’emprunteur des capitaux moyennant le versement d’un intérêt
périodique et le remboursement du capital emprunté selon des modalités définies.
Dans le cas d’une petite entreprise, l’entrepreneur peut trouver également les fonds
nécessaires à son financement auprès de ses proches (parents, amis…).
44
NB : Les crédits bancaires sont des prêts d’argent octroyés par la banque à une entreprise pour
une échéance à moyen terme entre 2 et 7 ans.
c)- Le crédit–bail :
Le cycle d’exploitation génère des besoins en financement (stocks, crédit aux clients) mais
constitue également une source de financement (crédit des fournisseurs).
La différence entre les besoins et les sources de financement d’exploitation (mais aussi hors
activités ordinaires), constitue le besoin en fonds de roulement (BFR) :
BFR = Stocks + Créances clients – Dettes fournisseurs.
Le BFR est financé par le fonds de roulement net global (FRNG) qui est l’excédent des
ressources stables sur les emplois stables.
FRNG = Capitaux permanents – Actifs immobilisés nets.
Si le fonds de roulement est insuffisant pour couvrir le BFR, l’entreprise devra recourir à un
endettement temporaire (ou renouvelable) pour équilibrer sa trésorerie.
3-2-2. Le crédit fournisseur :
Il permet au fournisseur d’accorder un délai de règlement à son client. Il comporte certes des
inconvénients (coût élevé, dépendance du client, risque mal apprécié par le fournisseur), il
paraît très commode (aucune formalité, caractère automatique et renouvelable).
45
3-2-3. L’escompte :
Il arrive souvent qu’un chef d’entreprise reçoive en paiement une traite ou lettre de change. Il
peut alors ‘‘monnayer’’ celle-ci par la pratique de l’escompte.
Cela signifie que le banquier fait à l’entreprise une avance de fonds d’un type particulier
(escompte) qui lui permet de disposer instantanément du montant de sa créance. Cette avance
est matérialisée par le crédit au compte de l’entreprise du montant de l’effet, avec déduction
des intérêts et agios.
3-2-4. L’affacturage :
Le factoring ou affacturage est une opération de rachat par un établissement financier des
créances d’une entreprise. C’est donc un procédé de financement et de recouvrement des
créances commerciales par l’intermédiaire de sociétés spécialisées appelées factor qui remplit
trois fonctions :
- Elle règle immédiatement le montant des créances au fournisseur, déduction faite d’un
intérêt et d’une commission.
- Elle se charge de recouvrer à l’échéance, les créances auprès des clients.
- Elle prend également à charge le contentieux du recouvrement : actions judiciaires,
garantie des impayés. En somme, le factor fournit un crédit, un service et une assurance.
Elles sont destinées à pallier les décalages occasionnels qui peuvent survenir dans la trésorerie
de l’entreprise. Elles permettent de faire face à des décaissements qui dépassent les
disponibilités de trésorerie mais qui seront remboursées par les rentrées normales dans les jours
qui suivent. L’entreprise va y recourir le plus souvent pour les échéances fin de mois, le 10 ou
le 15 ou à l’occasion des payes du personnel.
La banque peut également autoriser les entreprises à avoir un compte courant débiteur en leur
offrant des crédits de campagne pour les besoins saisonniers ou des crédits relais pour les
besoins exceptionnels.
b)- Le découvert :
Le découvert est une facilité de caisse permettant de laisser le compte en position débitrice sur
une plus longue période qui peut aller jusqu’à plusieurs mois.
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Du nom du sénateur à l’origine de la loi qui a créé cette procédure de bordereau Dailly permet
à l’entreprise de céder à sa banque les créances détenues sur ses clients, en établissant un
bordereau de cession de créances professionnelles (ou « cession-Dailly »).
En contrepartie, la banque bénéficie de la garantie du cédant. Si à l’échéance, le client
(débiteur) ne paye pas, le cédant devra rembourser le crédit à la banque et poursuivre le
recouvrement de sa créance auprès de son client.
Conclusion :
En définitive une entreprise doit disposer de moyens financiers conséquents pour assurer ses
besoins de financement. L’équilibre financier favorise la solvabilité et la rentabilité de
l’entreprise.
47
Chapitre 10 : LES HOMMES DANS L’ENTREPRISE
Alors que pour Taylor l’homme n’est qu’un auxiliaire de la production (un simple rouage de
la chaîne de production), qui sera évalué sur son rendement physique, l’optique moderne insiste
au contraire sur les capacités créatives de l’homme, ses capacités relationnelles (services à la
clientèle communication).
Dans une société où l’avantage concurrentiel repose souvent sur l’innovation, la qualité du
service, le facteur humain est essentiel et doit être géré avec soin. La gestion du personnel de
ce fait a dépassé son caractère de fonction logistique (fournir de la main-d’œuvre) pour devenir
une fonction stratégique (développer et exploiter un avantage compétitif).
Les mutations technologiques ont entrainé une triple évolution des modes de gestion du
personnel au niveau des qualifications, des effectifs et de la durée de travail :
• S’agissant des qualifications, les anciennes formes (la spécialisation) sont desormais
caduques avec la découverte de nouveaux outils de production et la généralisation de
l’automatisation. L’évolution des niveaux de qualification, et l’élargissement des
champs de compétences sont aujourd’hui des éléments dont la gestion du personnel doit
tenir compte.
• S’agissant des effectifs leur réduction devient une nouvelle donne de la gestion des
ressources humaines (réorganisation des rémunérations). La troisième révolution
industrielle (informatique, électronique et télécommunications) a fortement accru le
niveau de production alors que la demande stagne. C’est pourquoi certaines entreprises
ont décidé de l’arrêt des recrutements, recours au contrat à durée déterminée, mise en
préretraite des salariés âgés, licenciements collectifs pour cause économique…
48
• S’agissant de la durée de travail, son aménagement et sa réduction deviennent
indispensables à cause des équipements en matériels coûteux qu’il faut amortir
rapidement en les faisant fonctionner plus longtemps.
Cette exigence rend donc nécessaire l’abandon des modalités traditionnelles selon un horaire
fixe.
L’analyse des besoins des travailleurs a conduit à une modification des pratiques en matière de
GRH. L’école des relations humaines avec les travaux d’Elton Mayo, d’Abraham Maslow et
de Mc Gregor a respectivement montré que les équipes et groupes de travail, les
communications internes, l’analyse des besoins, les responsabilités des travailleurs, leur
participation aux prises de décisions… sont les nouveaux enjeux de la gestion des ressources
humaines.
Dans une première optique, l’homme est perçu comme une force de travail. L’individu est une
« main ». C’est l’optique matérialiste de Taylor. Il suffit d’organiser la production de donner
des ordres, le travailleur n’a pas à penser. Sa motivation est pécuniaire. Toute l’organisation
scientifique du travail ( OST) repose sur une vision mécaniste de l’individu (parcellisation des
tâches).
L’école des relations humaine prend en compte la dimension affective. L’individu est une
« main + un cœur ». L’influence du groupe est reconnue, le travail est un fait social.
49
- Permet d’entretenir des relations sociales dans l’entreprise (organisation interne du
personnel en amicale, comité d’entreprise, délégués du personnel, syndicats, organe de
communication…).
- L’intégration du personnel qui consiste à prendre en compte les besoins propres à chaque
membre du personnel (en matière de formation, d’intéressement, de suivi de carrière, de
participation aux prises de décisions et au capital de l’entreprise).
La GRH favorise ainsi la recherche d’épanouissement de l’individu. L’individu est « une main
+ un cœur + une tête ». Le travail est un moyen de se réaliser. L’implication des travailleurs
assure un avantage compétitif à l’entreprise.
• Le poste de travail :
Ici, il faut une adaptation de l’homme au poste qu’il occupe et vice versa. C’est d’ailleurs l’un
des objectifs de la formation qui est d’assurer l’adoption de l’individu aux exigences du poste
de travail. L’analyse du poste après avoir défini le contenu du travail en termes d’ensemble de
tâches à accomplir, doit préciser les caractéristiques physiques et intellectuelles qu’impliquent
ce poste, ce qui permet un recrutement judicieux.
• La conception du commandement :
- Selon la théorie X, l’homme a une aversion pour le travail, il refuse les responsabilités ;
organiser le travail c’est donner des ordres précis et contrôler strictement leur exécution
(contrôle des individus).
- Selon la théorie Y, l’homme aime son travail, il aime prendre des responsabilités et
s’implique dans ce qu’il fait ; diriger le travail consiste à fixer des objectifs aux individus qui
disposent d’une certaine autonomie d’organisation (contrôle des résultats).
Gérer l’emploi, c’est mettre le bon individu à la bonne place au bon moment. Cela signifie
qu’il faut évaluer et anticiper les besoins de l’entreprise avant de recruter le personnel.
50
La gestion de l’emploi est totalement solidaire des autres politiques de la direction des
ressources humaines (DRH) qui sont la formation, la rémunération, la motivation et les
relations sociales.
L’entreprise doit pouvoir adapter le nombre et la qualification de ses employés aux évolutions
du marché et de la technologie. Ces adaptations peuvent être longues et coûteuses soit à cause
de la législation sociale, soit en raison de l’inertie des phénomènes humains (habitudes prises,
temps de formation, etc.). Mal préparés, ces changements peuvent être source de grèves et
licenciements, c’est pourquoi il faut les anticiper par une gestion prévisionnelle.
Gérer les ressources humaines est un ambitieux projet si l’on en juge par la diversité des
objectifs :
- Satisfaire les besoins individuels et collectifs des travailleurs.
- Accroître la productivité du travail et réduire les coûts de production de l’entreprise.
Concilier ces tâches revient à adopter des procédures efficaces d’administration du
personnel en matière de recrutement, de rémunération, de formation et de relations sociales.
3-2-1. Le recrutement :
- La prospection : Elle consiste à avoir une attitude active sur le marché de l’emploi en vue de
susciter des candidatures nombreuses.
- La sélection : Elle consiste à choisir les candidats qui répondent le mieux aux critères de
l’entreprise à partir des méthodes suivantes : Curriculum vitae, certificat de travail, diplômes,
attestations, tests psychotechniques, essais professionnels, entretien-embauches, etc.
- L’accueil : Il consiste pour l’entreprise à retenir le candidat par une lettre d’engagement ou
un contrat de travail précisant la date, le lieu d’embauche,le poste d’affectation, la qualification,
la rémunération initiale et la durée du contrat.
51
de l’entreprise. Mais l’intégration des nouveaux venus est plus difficile et le coût de l’opération
souvent plus élevé.
3-2-2. La rémunération :
La rémunération n’est pas perçue de la même façon par le salarié et par l’entreprise.
Si elle est un revenu pour le salarié l’entreprise la considère comme un coût qu’elle cherche
souvent à réduire.
Malgré cette contradiction, le système de rémunération doit tenir compte des
rémunérations des autres entreprises, de l’évolution des rémunérations dans le temps, des
possibilités financières de l’entreprise, de la motivation du travailleur, de la hiérarchie des
salaires, de la réglementation (SMIG, SMIC, conventions collectives).
Les formes de rémunération sont très nombreuses : au temps, aux pièces, mensuelle,
une partie fixe plus des primes ou commissions, rémunération proportionnelle à l’activité…
On constate même de plus en plus un retour à des pratiques d’individualisation des
rémunérations et un accroissement des formes d’intéressement (actions gratuites, stock-
options…).
3-2-3. La formation :
La GRH a également pour mission d’une part d’anticiper et de gérer les éventuels conflits
sociaux et d’autre part de définir un ensemble d’actions pour améliorer et entretenir le climat
social de l’entreprise. L’obligation d’établir un bilan social est venu formaliser la nécessité de
définir une politique sociale d’ensemble (qualification, recrutement, hygiène, sécurité,
formation).
52
Conclusion :
Les hommes dans l’entreprise sont une ressource dont la gestion est complexe. Il faut
reconnaître toutefois qu’une bonne gestion de celle-ci est un élément fondamental du succès et
de la survie de l’entreprise.
53
Partie 3 : LA STRATEGIE
Les entreprises évoluent dans un environnement concurrentiel très rude. Pour faire face à cette
concurrence, elles mettent en œuvre des stratégies dont la finalité est de mieux les positionner par
rapport à leurs concurrents.
1.La notion de stratégie
1.1.Définition
La stratégie consiste à déterminer les objectifs à long terme d’une organisation puis à choisir les
modes d’action et d’allocation des ressources qui permettent d’atteindre ces objectifs.
54
• De déterminer le type de développement de l’entreprise et son rythme de croissance.
55
• Entreprise en réseau : elle relie des établissements aux spécificités différentes afin de
coordonner et de faire bénéficier à l’ensemble leurs ressources, compétences et forces.
3. La démarche stratégique
La démarche stratégique désigne la voie à suivre par l’entreprise pour élaborer ou choisir une
stratégie.
La première étape de la démarche stratégique consiste à effectuer le diagnostic interne de
l’entreprise puis dans un deuxième temps à analyser l’environnement à travers le diagnostic
externe.
3.1. Le diagnostic interne
Il prend en compte l’étude du métier de l’entreprise, ses forces et ses faiblesses.
3.1.1. Le métier
Le métier est l’ensemble des compétences nécessaires pour exercer efficacement une activité
donnée.
La détermination du métier de l’entreprise nous éclaire sur ses forces et ses faiblesses.
56
3.1.2. Les forces de l’entreprise
Il s’agit des points forts de l’entreprise. On peut retenir l’image de marque de l’entreprise, les
avantages concurrentiels (avantage technique, savoir-faire, différenciation des produits), la part de
marché de l’entreprise, la taille de l’entreprise par à ses concurrents, etc.
3.1.3. Les faiblesses de l’entreprise
Ce sont l’ensemble des éléments qui constituent les handicaps pour l’entreprise dans la mise en
œuvre d’une stratégie. Ils comprennent la mauvaise image de l’entreprise, le retard technologique,
le manque de savoir-faire, etc.
3.2.Le diagnostic externe
Il s’appuie sur l’analyse concurrentielle d’une part et d’autre part sur l’analyse technologique.
57
Part de marché
Élevée
Faible
Élevée
Croissance Vedettes Dilemmes
de la demande
Remarques
Toute entreprise doit définir un portefeuille d’activités ou de produits équilibré. Un portefeuille
d’activité équilibré doit associer des produits situés à différentes phases de leur cycle de vie. Cette
stratégie permet de compenser les risques, d’équilibrer la trésorerie, de stabiliser la rentabilité et de
préparer l’avenir.
L’analyse stratégique permet de mettre en relief un certain nombre de concepts stratégiques à
savoir :
− La segmentation stratégique : découpage des activités de l’entreprise en ensembles de
produits partageant certaines ressources productives ou commerciales, affrontant les
mêmes concurrents et pouvant ainsi faire l’objet d’une stratégie unique.
− L’effet d’expérience : diminution du coût unitaire d’un pourcentage constant à chaque
doublement de l’expérience de l’entreprise.
− Le portefeuille d’activités : ensemble des domaines d’activités (couple produit-marché)
de l’entreprise.
− Le domaine d’activités stratégique : ensembles de produits issus de la segmentation
stratégique.
3.2.1.2.Les outils actuels
Ces outils permettent d’étudier le degré de concurrence existant dans un secteur donné et d’apprécier
la compétition à laquelle s’attellent les entreprises d’un secteur considéré pour gagner les parts de
marché.
a) L’analyse du secteur d’activité par Michael E. Porter
Porter a identifié cinq forces qui déterminent la concurrence au sein d’un secteur. Ce sont :
• La rivalité entre les concurrents existants.
• L’entrée de nouveaux concurrents sur le marché.
• La menace des produits de remplacement.
• Le pouvoir de négociation des fournisseurs.
• Le pouvoir de négociation des clients.
b) La matrice de Mc Kinsey
La matrice de Mc Kinsey permet d’évaluer la position concurrentielle d’une entreprise en mettant
en évidence l’attrait du segment selon trois niveaux (élevé, modéré, faible).
L’objet est de déterminer la force compétitive de l’entreprise, c’est-à-dire son aptitude à défier la
concurrence.
58
3.2.2. L’analyse technologique
La technologie est l’ensemble des connaissances scientifiques et des techniques qu’une entreprise
utilise pour concevoir et fabriquer ses produits.
L’analyse technologique consiste pour l’entreprise à faire un diagnostic technologique interne pour
connaître sa compétence technologique (maitrise ou non de sa technologie), la mettre en relation
avec le stade de maturité de la technologie et mettre en œuvre la stratégie adéquate.
Selon le stade de maturité de la technologie, on distingue trois types de technologies :
• Les technologies émergentes sont des technologies au stade de l’expérimentation. Certes risquées,
elles peuvent offrir un bel avenir. L’entreprise doit investir de façon sélective dans ces
technologies.
• Les technologies clés sont des technologies qui permettent à certaines entreprises de se démarquer
des autres. L’entreprise doit développer et contrôler systématiquement ces technologies.
• Les technologies de base sont des technologies maîtrisées par toutes les entreprises et donc ne
constituant pas un argument concurrentiel. L’entreprise doit abandonner de façon sélective
ces technologies.
En plus du diagnostic technologique interne, l’entreprise doit également surveiller l’évolution des
technologies chez ses concurrents mais aussi chez ses fournisseurs. C’est le rôle de la veille
technologique.
59
CHAPITRE12 : LES ACTIONS STRATEGIQUES
Les entreprises ont le choix entre divers axes stratégiques pour faire face à l’évolution des marchés.
I. La croissance de l’entreprise
La croissance de l’entreprise consiste en l’augmentation de son chiffre d’affaires et de sa
valeur ajoutée, de l’effectif de ses salariés, du nombre de ses implantations et de ses produits.
Elle peut se dérouler selon un processus interne à l’entreprise (croissance interne) ou par un
regroupement avec d’autres entreprises (croissance externe).
1.1. La croissance interne
La croissance interne résulte de l’augmentation des dimensions et du changement de
caractéristiques de l’entreprise obtenus par l’adjonction de moyens de production supplémentaires
aux installations existantes.
La croissance interne peut être aussi bien financée par emprunt que par autofinancement. Elle
a pour avantage principal l’exploitation d’un domaine connu (expérience, savoir-faire), de
sauvegarder l’indépendance financière et la maîtrise du pouvoir de décision à l’intérieur de
l’entreprise. Elle présente aussi des limites à savoir son coût élevé et sa lenteur, les difficultés pour
atteindre la masse critique (taille minimale qu’il faut atteindre pour s’installer ou se maintenir dans
un secteur avec une rentabilité positive).
1.2. La croissance externe
La croissance externe est une croissance par regroupement, partiel ou total, de l’entreprise
avec une ou plusieurs autres entreprises. Elle a pour avantage principal l’accès à des domaines
nouveaux, l’acquisition de compétences nouvelles, la complémentarité des ressources (la synergie).
Comme limites, on note le coût d’achat élevé des acquisitions, le problème de réorganisation et
l’importance des capitaux nécessaires.
1.2.1. Les modalités juridiques
La croissance externe se réalise à travers :
− La fusion : c’est l’opération par laquelle plusieurs entreprises mettent en commun leur
patrimoine pour donner naissance à une nouvelle entreprise.
− L’absorption : c’est l’opération par laquelle une entreprise passe sous le contrôle d’une
autre entreprise. L’entreprise absorbée disparaît.
− La scission : c’est l’opération par laquelle une entreprise disparaît en répartissant le total
de son actif entre deux ou plusieurs entreprises préexistantes (fusion-scission) ou non (scission
simple).
− L’apport partiel d’actifs : c’est l’apport par une entreprise, d’une partie de son actif à
une autre, contre des titres nouveaux (actions, parts sociales) de celle-ci.
1.2.2. Les techniques financières de prise de contrôle
Ces techniques sont entre autres :
− La négociation de gré à gré : c’est l’achat de gré à gré auprès d’un ou plusieurs gros
actionnaires de la société visée.
− Le ramassage boursier : il consiste pour une entreprise de prendre le contrôle d’une
autre cotée en bourse et dont le capital est très dispersé, par l’achat progressif de ses titres.
− L’offre publique d’achat (OPA) : elle consiste à formuler publiquement une offre aux
actionnaires d’une entreprise cotée en bourse d’acheter leurs actions à un cours avantageux.
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− L’offre publique d’échange (OPE) : elle consiste pour l’entreprise offrante, à formuler
publiquement une offre aux actionnaires d’une autre entreprise cotée en bourse d’échanger leurs
actions contre ses propres titres.
II-Les actions face à la concurrence
Face à la concurrence, l’entreprise peut recourir à des stratégies offensives ou défensives.
2.1. Les stratégies offensives
Les stratégies offensives consistent pour l’entreprise, à avoir une position dominante. Elles
comprennent :
− La stratégie de domination par les coûts : elle consiste à rechercher un avantage
concurrentiel en termes de coûts.
− La stratégie de différentiation : elle consiste pour l’entreprise à obtenir un avantage
concurrentiel en singularisant ses produits pour les distinguer de ceux des concurrents.
− La stratégie de créneau ou de concentration : elle consiste à se concentrer sur un
segment du marché trop étroit ou trop particulier pour intéresser les grandes entreprises.
− Le sponsoring ou le parrainage : il consiste pour une entreprise à attacher son nom à un
évènement culturel ou sportif qu’elle finance totalement ou en partie.
− Le mécénat : il consiste pour une entreprise à financer une action d’intérêt social, dans un
domaine sans rapport avec son activité économique.
NB : Le sponsoring et le mécénat ont pour but d’intégrer l’entreprise dans la société en
mettant en évidence l’intérêt qu’elle porte aux activités autres qu’économiques. Ainsi en se faisant
mieux connaître, l’entreprise suscite l’estime de la société et améliore son image de marque.
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− L’alliance : c’est un accord entre plusieurs entreprises concurrentes en vue de mener à
bien un projet ou une activité
III -L’internationalisation
L’internationalisation est une stratégie qui consiste pour une entreprise à rechercher son
implantation sur de nouveaux marchés étrangers.
3.1. Le processus d’internationalisation
Les étapes de la stratégie d’internationalisation sont :
− L’exportation : elle est la première étape accomplie par l’entreprise. Elle lui apporte de
nouveaux débouchés et l’expérience d’un marché étranger.
− Les contrats : ils permettent le développement d’un marché international du produit et
de la marque de l’entreprise, sans investissement de sa part tout en lui procurant d’appréciables
recettes. Il s’agit de :
▪ La concession : contrat par lequel un concédant s’engage à approvisionner son
concessionnaire en produits de sa marque et à lui apporter une assistance technique en
contrepartie des obligations souscrites par le concessionnaire.
▪ La franchise : contrat par lequel une entreprise (franchiseur) accorde à d’autres
entreprises (franchisés), contre une redevance, le droit d’utiliser sa marque, son enseigne, son
savoir-faire productif et commercial.
− L’implantation commerciale : elle peut prendre la forme d’une simple représentation
à l’étranger ou d’installation d’entrepôts ou encore d’implantation d’une filiale commerciale.
Elle facilite la vente à l’étranger en donnant à l’entreprise une fenêtre sur son nouveau marché,
lui permettant de mieux adapter son produit aux spécificités de la demande étrangère et aussi à
un approvisionnement plus régulier de celle-ci.
− La multinationalisation : elle aboutit à l’émergence des firmes multinationales ou
transnationales.
3.2. Les raisons de l’internationalisation
Deux raisons principales poussent les entreprises à développer une stratégie internationale :
− La recherche de débouchés : l’insuffisance ou la saturation du marché d’origine incite
les entreprises à rechercher une extension géographique leurs marchés, à l’extérieur des
frontières.
− La recherche d’avantages concurrentiels : la sécurité des approvisionnements en
matières premières et la recherche d’une maîtrise des coûts de celles-ci, la présence d’un
réservoir abondant de main d’œuvre bon marché, les avantages fiscaux et financiers accordés
par les Etats expliquent l’implantation des firmes à l’étranger.
3.3.Les effets de l’internationalisation
La stratégie d’internationalisation présente aussi bien des conséquences pour le pays d’origine
de l’entreprise que pour le pays d’accueil.
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Avantages Rapatriement des profits
Moyens d’accès à de nouveaux marchés
Fuite de capitaux investis à l’étranger
Pour le pays Inconvénients Pertes de ressources fiscales, pertes d’emplois
d’origine Stratégies contraire à l’intérêt national (délocalisation)
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