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En 1917, suite à la Révolution de février

, un mouvement de libération a

déferlé sur l’Ukraine. La proclamation

de la République Populaire d’Ukraine

a mis la nation en marche pour créer un

état démocratique indépendant. En novembre

1917, en Russie, les bolchéviques

sous la conduite de Lénine ont pris

le pouvoir avec ces slogans : « dictature

du prolétariat » et « terreur rouge ». Un

mois plus tard, Lénine et Trotski déclarèrent

la guerre à l’Ukraine.

Dans les années 1917-1920, la

Russie bolchévique occupa par trois

fois l’Ukraine. Sur l’ordre de Lénine,

plus de 1 500 000 de soldats de l’armée

Rouge ainsi que des détachements

de la Tchéka furent envoyés de Russie

en Ukraine. Ils étouffaient, par la terreur,

la lutte des armées de la République

Populaire d’Ukraine ainsi que les

groupes de résistants et de partisans de

la paysannerie. Fin 1920 - début 1921,

le territoire de la République Populaire

Ukrainienne fut occupé par les soldats

de l’Armée Rouge. Les cinq armées

bolchéviques comptaient 1 200 000 personnes. La composition nationale de

ces armées s’établissait comme suit : 85% de Russes, 9% d’Ukrainiens, 6% de

Polonais, de Biélorusses, de Juifs, d’Allemands et d’autres nationalités.

La révolution russe est l’ensemble des événements ayant conduit en février 1917 au renversement

spontané du régime tsariste de Russie


La République populaire ukrainienne était une république qui occupait une grande partie du territoire

de l’Ukraine actuelle à la suite de la Révolution russe de 1917. Elle fut dirigée par Mykhaïlo

Hrouchevsky, Volodymyr Vynnytchenko puis Simon Petlioura.

La Tchéka est la police politique créée en décembre 1917 sous l’autorité de Félix Dzerjinski pour

combattre les ennemis du nouveau régime bolchevik.

Affiche de propagande de la République

populaire ukrainienne, Borys Shippih, 1918, :

“Je ne veux pas de ce qui ne m’appartient pas,

mais je ne vous laisserai pas me voler

ce qui est à moi”

| Le HOLODOMOR — la grande famine ukrainienne, causes et conséquences

Jusqu’au milieu de l’année 1920, des dizaines et des centaines de résistants

de la paysannerie ainsi que des groupes de partisans menèrent des actions

d’opposition au régime communiste. On compta, en 1921, leur nombre à plus

de 100 000 combattants. Leur résistance fut brisée par la première famine en

1921-1923.

En 1919, dans la partie de l’Ukraine occupée par les bolchéviques, commença

l’endoctrinement idéologique du communisme. Cette politique fut par

la suite appelée «le communisme combattant». Elle prévoyait la nationalisation

de la production industrielle, la diminution du marché libre remplacé par une

régulation étatique, une dictature de l’approvisionnement et la mobilisation des

forces du travail. Les bolchéviques atteignaient généralement leurs objectifs par

l’usage de la terreur.

De fait, la politique du «communisme combattant» — du dictat total du régime

communiste sur la personne — devint, avec la sécheresse, la cause principale

de la famine de 1921-1923, qui frappa l’Ukraine ainsi que le Sud de la Russie.

Durant la famine de 1921-1923, les bolchéviques usèrent en Ukraine de la terreur

en affamant les opposants: ils privèrent la population de moyens de survie.

Au début des années 1920, le pouvoir soviétique, fondé sur des méthodes

de gouvernement violentes, s’est trouvé confronté à la menace d’une paralysie

totale, au pillage manifeste de son économie, à la guerre massive avec


la paysannerie. Dans ces conditions, Lénine et les bolchéviques furent obligés

de renoncer à la construction immédiate du communisme et de passer à «une

Nouvelle Politique Economique» (la NEP). Ils ne considéraient cependant le

passage du contrôle étatique des marchés et des prix à la NEP que comme un

recul tactique dans la construction du communisme.

Au printemps 1922, Lénine écrivait ce qui suit à ce sujet aux membres du

parti : « C’est une grande erreur de croire que la NEP mettra fin à la terreur.

Nous retournerons encore à la terreur. A la terreur économique. »

En mars 1920 Trotski formule les devoirs des bolchéviques en Ukraine :

« En ce qui nous concerne, le koulak ukrainien est pour nous bien plus

dangereux que le koulak russe… »

« Il est absolument indispensable de conduire, en Ukraine, un travail colossal

de différenciation de classes, d’organisation de classe des prolétaires et

d’étouffement de son ennemi, la classe des koulaks. C’est par ce seul moyen que

pourra s’effectuer le rapprochement de la Russie et de l’Ukraine. Dès maintenant,

le régime soviétique s’implantera en Ukraine par l’avancée des forces

armées régulières sur ce territoire. Le parti communiste ordonne à ses membres

de travailler en ce sens, de façon que l’Ukraine, tout en continuant à maintenir

Koulak - un paysan qui possédait sur ses terres de grandes fermes dans lesquelles il faisait travailler
des

ouvriers agricoles salariés

Exposition des photos et documents historiques | -

son indépendance, assure en même temps un travail préparatoire indispensable

à la fusion stricte et totale avec la Grande Russie. »

De l’Ukraine indépendante

à l’Ukraine soviétique

Afin de calmer la paysannerie irréconciliable

avec les communistes et de

restaurer l’économie, le régime communiste

du début des années 1920 fut

obligé d’ajourner ses postulats marxistes–


léninistes et d’introduire une

« nouvelle politique économique » (la

NEP). Le début d’une lutte âpre avec

la République populaire ukrainienne

ainsi qu’avec le mouvement des résistants

força le régime bolchévique

à créer un «quasi-état» de République

soviétique ukrainienne afin de consolider

son statut en Ukraine, avec Kharkiv

comme capitale, et à commencer,

dans une démarche de séduction, une

politique d’ukrainisation.

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