Séquence 1. Reproduction Conforme de La Cellule Et Réplication de L ADN Variabilité Génétique Et Mutation de L ADN
Séquence 1. Reproduction Conforme de La Cellule Et Réplication de L ADN Variabilité Génétique Et Mutation de L ADN
Séquence 1. Reproduction Conforme de La Cellule Et Réplication de L ADN Variabilité Génétique Et Mutation de L ADN
Reproduction conforme
de la cellule et réplication
de l’ADN – Variabilité génétique
et mutation de l’ADN
Sommaire
Séquence 1 – SN12 1
Pour s’interroger
Le développement d’un être vivant à partir d’une cellule œuf implique des divisions cellulaires
et les cellules se différencient en types cellulaires spécifiques des organes qu’elles constituent.
L’ADN, constituant des chromosomes est le support moléculaire de l’information génétique conte-
nue dans le noyau. Cette molécule, selon le moment du cycle de vie d’une cellule peut se présenter
sous différents degrés de condensation (d’enroulement). Tantôt décondensé, l’ADN forme la chro-
matine diffuse ; tantôt condensé il forme un chromosome visible au microscope…
débobinage
laine débobinée pelotes de laine
Document 2
Séquence 1 – SN12 3
Une chromatide
L’autre chromatide
Centromère
4 Séquence 1 – SN12
Cellule sanguine (leucocyte) Noyau observé au MET (x 4000). Schématisation d’une partie
observée au MET. Quel est le constituant d’un nucléofilament.
Repasser en rouge le contour principal du noyau ? Légender le schéma.
du noyau et compléter les Quel est sa nature moléculaire ? L’état de l’ADN est…
légendes.
À retenir
En dehors de la division cellulaire (interphase), les molécules d’ADN sont décondensées en chro-
matine diffuse. En début de division cellulaire (mitose), les molécules d’ADN sont condensées
en chromosomes à deux chromatides. Chaque chromatide est constituée d’une molécule d’ADN.
Séquence 1 – SN12 5
6 Séquence 1 – SN12
Document 7 Métaphase
Document 8 Anaphase
Séquence 1 – SN12 7
Dans le cas d’une cellule végétale, la séparation des cellules filles dé-
bute par la formation d’une nouvelle paroi rigide au niveau du plan équa-
torial de la cellule mère. Cette nouvelle paroi se développe de manière
centrifuge jusqu’à se raccorder à la paroi existante de la cellule mère.
Chez les végétaux :
8 Séquence 1 – SN12
À retenir
Les cellules se divisent au rythme de cycles cellulaires, chacun comprenant une interphase
(période hors division) et une mitose (période de division).
Le comportement des chromosomes permet de distinguer quatre phases au cours de la mitose :
– La prophase : la chromatine se condense en chromosomes à 2 chromatides ; l’enveloppe
nucléaire disparaît et un fuseau de division apparaît.
– La métaphase : les chromosomes sont condensés au maximum et se regroupent dans le plan
équatorial de la cellule.
– L’anaphase : il y a clivage des centromères et chaque chromatide de chaque chromosome
migre à un pôle opposé de la cellule ; il y a donc une répartition égale du nombre de chromo-
some dans chaque future cellule fille.
– La télophase : la migration étant achevée, les chromosomes à une chromatide se décondensent
; les enveloppes nucléaires se reconstituent autour de chaque amas de chromatine.
– La division s’achève par la séparation des deux cellules filles (cytodiérèse).
– Les cellules filles héritent de la même information génétique que celle de la cellule mère : les
deux chromatides (donc les deux molécules d’ADN) de chaque chromosome sont donc rigoureu-
sement identiques.
Séquence 1 – SN12 9
Interphase
Métaphase Alignement des
1 cellule mère (2n=4) chromosomes à
Chromatine =
ensemble des 2 chromatides
chromosomes Plaque équatoriale
«déroulés»
10 Séquence 1 – SN12
Caryotype 1 Caryotype 2
Caryotype 3 Caryotype 4
Caryotype 5
À retenir
Le caryotype d’un individu est spécifique de l’espèce à laquelle il appartient. C’est donc un des
fondements de la définition de l’espèce.
Séquence 1 – SN12 11
Caryotype 3 Caryotype 4
12 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 13
Anomalie 4 Anomalie 5
14 Séquence 1 – SN12
À retenir
Des erreurs lors de la formation des gamètes ou de la mitose d’autres types de cellules peuvent
être à l’origine d’anomalies chromosomiques de nombre ou de structure dans le caryotype.
Les anomalies de nombre se traduisent par un chromosome en plus ou en moins dans le caryotype.
Les anomalies de structure se traduisent par des fragments de chromosomes manquants ou
supplémentaires.
La multiplicité des exemples montre que le matériel chromosomique est très malléable.
Une cellule mère possède la même information que les deux cellules
filles issues de sa mitose. Les deux chromatides de chaque chromosome
de la cellule mère sont donc identiques. La cellule mère possède deux
fois la même information génétique en début de mitose.
Séquence 1 – SN12 15
16 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 17
d- Sachant que pour ces cellules, la mitose dure une heure, que la pro-
phase et la métaphase représentent 75% du temps de division, déli-
miter sur le graphe le début et la fin d’une mitose.
À retenir
L’évolution de la quantité d’ADN au cours d’un cycle cellulaire permet de délimiter ses diffé-
rentes phases.
En interphase, on distingue trois périodes :
– Durant la phase qui suit la mitose (phase G1, G pour gap of time en anglais c’est-à-dire inter-
valle de temps en français), la quantité d’ADN est constante et caractéristique des cellules de
l’espèce (quantité Q).
– Durant la phase où la quantité d’ADN double (quantité 2Q), il y a réplication de l’ADN (phase
S de synthèse). La phase S est suivie d’une phase où la quantité d’ADN reste constante à 2Q
(phase G2).
En fin d’interphase la cellule est prête à subir la mitose.
18 Séquence 1 – SN12
Oeil
de réplication
Deux futures
chromatides
d’un chromosome
Document 22 Bilan
Je repère :
- la cellule mère :
- les cellules filles :
- les images de mitose :
- les images d’interphase :
- l’ADN en phase G1 :
- l’ADN en phase S :
- l’ADN en phase G2 :
- l’ADN de la chromatine :
- l’ADN des chromosomes :
Séquence 1 – SN12 19
Afin de valider une des deux hypothèses, Meselson et Stahl (1951) ont
travaillé sur une bactérie très commune, Escherichia Coli et ont réalisé
différentes expériences.
20 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 21
22 Séquence 1 – SN12
L’ADN se réplique selon un mode semi conservatif. Les deux brins de la molécule d’ADN s’écartent
par rupture des liaisons chimiques qui unissent les bases complémentaires.
Des nucléotides libres fournis par les nutriments se positionnent en face de leurs bases complé-
mentaires et se lient entre eux pour former un nouveau brin d’ADN. Ainsi les molécules d’ADN
filles identiques entre elles et à la molécule mère contiennent chacune un brin de la molécule
mère et un brin néoformé. Cette synthèse nécessite aussi un complexe enzymatique (ADN poly-
mérase) et de l’énergie fournie par les nutriments.
Après la réplication, les deux molécules d’ADN identiques nouvellement formées constitueront
en se condensant les deux chromatides d’un chromosome unies par un centromère.
2) Refroidissement à 50°
TTT
T TT Deuxième
cycle
3) Chauffage à 72°
Séquence 1 – SN12 23
Troisième cycle :
Bilan
microsatellite que l’on
veut étudier
Ainsi chez certaines bactéries, la PCR a montré que la copie d’un brin
d’ADN se fait à une vitesse d’environ 1500 nucléotides par seconde.
Activité 13 Estimation de la vitesse de réplication
Comprendre le lien entre les phénomènes naturels et le langage mathé-
matique. Mobiliser ses connaissances en relation avec le problème.
Considérons que le seul chromosome et donc la seule molécule d’ADN
que possède une bactérie, contient 4,7 millions de paires de bases. On
peut admettre que la vitesse de réplication de l’ADN in-vivo équivaut à
celle qui se réalise avec la PCR.
Combien faut-il de temps, au minimum, pour une réplication complète
de la molécule d’ADN chez ces bactéries ?
Remarque : L’élongation d’un nouveau brin s’effectue à la vitesse de
seulement 50 nucléotides par seconde pour l’ADN humain. Chez tous les
eucaryotes, l’ouverture de la molécule d’ADN s’effectue en de nombreux
points sous forme d’yeux de réplication (document 29), ce qui permet
d’augmenter considérablement la vitesse de réplication. On estime qu’il
suffit de quelques heures pour que la totalité de l’ADN (environ 6 mil-
liards de paires de bases) d’une cellule humaine soit répliqué.
24 Séquence 1 – SN12
Chez les eucaryotes, la vitesse de réplication de la molécule d’ADN peut atteindre plusieurs
dizaines de nucléotides par seconde et il suffit de quelques heures pour que la totalité de l’ADN
d’une cellule soit répliqué.
Bilan du chapitre
Deux mécanismes fondamentaux assurent la transmission de l’intégra-
lité de l’information génétique au cours d’un cycle cellulaire :
– La réplication semi-conservative de l’ADN au cours de l’interphase.
Elle permet à une cellule d’avoir des chromosomes à deux chroma-
tides dont l’information génétique est rigoureusement identique.
– La mitose qui suit l’interphase. Elle permet la répartition des chromo-
somes en deux lots identiques. En effet, les deux cellules filles issues de
la mitose héritent de la totalité de l’information génétique de la cellule
mère sous la forme d’un lot complet de chromosomes à une chromatide.
La réplication de l’ADN assure donc une stabilité qualitative de l’informa-
tion génétique et la mitose assure sa stabilité quantitative.
Quantité d’ADN
par cellule
(unités
arbitraires)
4
Temps (h)
0 5 10 15
Séquence 1 – SN12 25
PAPA MAMAN
Pour s’interro-
ger
Vous avez appris dans les classes précédentes que les gènes sont responsables de l’expres-
sion des caractères d’un individu. Au sein d’une espèce, un gène peut présenter de multiples
variantes appelées allèles. Pour l’ensemble de ses gènes, un individu possède deux allèles
(identiques ou différents) pour chaque gène. Les 2 chromosomes d’une même paire sont géné-
tiquement différents chez un individu et différents de ceux de tous les individus de l’espèce à
laquelle ils appartiennent. L’ADN, molécule constituant les gènes, est une molécule relativement
instable et peut subir des modifications spontanées ou provoquées appelées mutations (avec
perte, gain ou remplacement d’un ou plusieurs nucléotides). Les mutations sont à l’origine du
polyallélisme des gènes.
De fait, la variation génétique des individus repose sur la variabilité de l’ADN.
26 Séquence 1 – SN12
1 10 20 90
ADH TGCTACTTCCAGAACTGCCCGAGGGGC
Allèle A …GTGCGCGCCTAC…..CCGGCT….TACCTGGGGGGGT..
Allèle B …GTGGGCGCCTAC…..CCAGCT…..TACATGGGGGCGT..
Séquence 1 – SN12 27
Individus 1 et 2
Individu 1 Individu 2
= population
Gène a
Gène b
Gène c
Gène d
Gène e
28 Séquence 1 – SN12
À retenir
L’ADN peut être endommagé lors de la réplication ou durant la vie de la cellule. En général, des
protéines dont certaines enzymes, permettent une réparation. Si l’endommagement n’est pas
réparé et si la cellule survit, il apparaît une mutation. Cette mutation est transmissible si elle
poursuit ses divisions.
Séquence 1 – SN12 29
30 Séquence 1 – SN12
10 secondes
5 secondes
2 secondes
0 seconde
Séquence 1 – SN12 31
Temps d’exposition
0 2 5 10
aux UV (secondes)
Colonies rouges 48 20 8 0
Colonies crèmes 2 5 7 10
32 Séquence 1 – SN12
– Cliquer sur
1- « Type de diagramme »
2- « Plage de données »
– Sélectionner la 1re ligne comme étiquette
– Cliquer suivant 2 fois
3- « Éléments du diagramme »
– Taper le titre du diagramme et les titres des axes X et Y
– Cliquer terminer
Imprimer le graphique :
– Agrandir le graphe avec la souris en maintenant la touche shift ( )
enfoncée pour faire apparaître entièrement le titre
– Sélectionner toutes les colonnes de données
Cliquer droit sur le graphe et copier-coller dans un fichier de traite-
ment de texte avant d’imprimer
Séquence 1 – SN12 33
A- 25 ans après Tchernobyl… Le 26 avril 1986, l’explosion d’un réacteur de la centrale de Tcher-
nobyl provoquait un rejet de radioactivité dans l’atmosphère durant plus de 10 jours… Le princi-
pal effet sanitaire depuis l’accident a été une augmentation du nombre de cancers de la thyroïde
(glande à la base du cou) chez les enfants de moins de 15 ans (700 cas déclarés au lieu de
quelques dizaines en temps normal)… L’augmentation apparaît chez les enfants nés avant la
catastrophe ou exposés durant la grossesse de leur mère, mais pas chez ceux nés plus tard…
Certains rayons radioactifs peuvent
provoquer des lésions variées : rup- B- Soleil et ADN… L’exposition prolongée au rayonne-
tures au niveau des liaisons entre les ment solaire peut déclencher, surtout chez les indivi-
bases azotées de l’ADN, ce qui sépare dus à peau claire, des lésions de l’ADN des cellules de
les deux brins de la molécule, modifi- la peau. En effet, le soleil émet des rayons très péné-
cations chimiques de certaines bases trants, les UV, qui peuvent altérer considérablement le
azotées… Selon la dose de radiation matériel génétique… Certaines de ces mutations sont
absorbée, le métabolisme ou le pro- à l’origine d’une prolifération de clones cellulaires ; il
cessus de développement peuvent se forme des tumeurs qui évoluent fréquemment en
être modifiés … cancers. En France, près de 100000 cas de cancers de
la peau sont diagnostiqués tous les ans et l’augmen-
tation annuelle est d’environ 10%. L’un des cancers,
C- Dans l’espèce humaine, la plu- le mélanome malin, est la première cause de cancer
part des gènes existent sous diffé- chez les adultes.
rents allèles à l’origine de carac-
tères « normaux ». Par exemple,
le gène responsable du caractère D- La mucoviscidose est une maladie grave qui atteint
« groupe sanguin du système ABO» 1 enfant sur 2 500 en France, filles et garçons confon-
présente 3 versions alléliques : A, dus. Le gène responsable est localisé sur le chro-
B et O. Selon les 2 allèles possé- mosome 7. La séquence des allèles de ce gène a été
dés, un individu un individu sera de déterminée. La maladie ne se déclare que si les deux
groupe A, B, AB ou O. chromosomes 7 des cellules d’un individu sont por-
teurs du même allèle responsable de la maladie.
34 Séquence 1 – SN12
Les mutations affectent tous les types de cellules. Pour un gène la fréquence des mutations
spontanées est faible (1 copie pour un million) mais elle peut augmenter par l’action d’agents
environnementaux dits mutagènes.
Les agents mutagènes accentuent les lésions spontanées de l’ADN et les mutations sont les
conséquences de ces lésions non réparées et donc conservées.
Les agents mutagènes sont de deux ordres : agents physiques (rayons X, rayons gamma, rayons
UV) et agents chimiques (benzène, acide nitreux…).
Les mutations affectant les cellules somatiques (cellules autres que les gamètes) se retrouvent
dans le clone issu de leurs divisions mais disparaissent à la mort de l’individu porteur. Elles
peuvent être à l’origine de caractères pathologiques ou non.
Les mutations affectant les cellules germinales (gamètes) peuvent être transmises aux généra-
tions suivantes et deviennent alors héréditaires.
Rappel : Vous avez appris en seconde qu’une mutation d’un gène se défi-
nit comme un ou plusieurs changements de sa séquence de nucléotides.
Il s’agit cette année de caractériser précisément les différents types de
mutations pouvant affecter un gène à l’origine de son polyallélisme.
Reprenons l’exemple d’un gène polyallélique : le gène déterminant les
groupes sanguins ABO
Séquence 1 – SN12 35
marqueur A
allèle A hématie du
groupe A
chromosome
9 enzyme A
chromosome
9
enzyme B
36 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 37
L’étude des gènes des populations actuelles montre que leur polyallélisme résulte de l’accu-
mulation de mutations survenues au cours de l’évolution. Les mutations d’un gène sont à l’ori-
gine d’allèles nouveaux. Elles modifient aléatoirement la séquence nucléotidique du gène et
consistent soit en :
– une substitution (changement d’un ou plusieurs nucléotides)
– une insertion ou addition (gain d’un ou plusieurs nucléotides)
– une délétion (perte d’un ou plusieurs nucléotides)
Ainsi la majorité des gènes sont polyalléliques.
38 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 39
Au sein d’une espèce, les populations partagent les mêmes gènes avec des fréquences allé-
liques différentes. Les mutations sont la source aléatoire de la diversité des allèles ; En cela,
elles sont le fondement de la biodiversité génétique des populations.
Bilan du chapitre
L’ADN est une molécule fragile qui peut subir des endommagements,
notamment lors de la réplication, et être à l’origine de mutations conser-
vées transmissibles ou non selon les cellules concernées. Les mutations
sont spontanées mais leur fréquence est augmentée par des agents fa-
vorisants appelés mutagènes.
Aléatoires, les mutations sont la source de la diversité des allèles des
différents gènes. En cela, elles fondent la biodiversité génétique des in-
dividus.
40 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 41
42 Séquence 1 – SN12
Séquence 1 – SN12 43
Aide
44 Séquence 1 – SN12
UV
G T T A C
ADN avec dimères de thymine
C A A T G
Individu atteint
15 du Xerodema
pigmentosum
10
0
0 25 50 75 100
Dose d’U.V. (erg.mm–2)
0,05
Cellules d’un
individu sain
0
12h 24h temps
Sain …AAAGAAGAGCAACAG…
Malade …AAAGAAGAGAAACAG…
Quantité d’ADN
par cellule
(unités arbitraires)
0 5 10 15 temps (h)
c d