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SESSION 2019
ÉPREUVE DE RAPPORT AVEC PROPOSITIONS OPÉRATIONNELLES
Durée : 3 heures
Coefficient : 1
Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom ou un nom
fictif, ni initiales, ni votre numéro de convocation, ni le nom de votre collectivité employeur, de la
commune où vous résidez ou du lieu de la salle d’examen où vous composez, ni nom de collectivité
fictif non indiqué dans le sujet, ni signature ou paraphe.
Sauf consignes particulières figurant dans le sujet, vous devez impérativement utiliser une seule
et même couleur non effaçable pour écrire et/ou souligner. Seule l’encre noire ou l’encre bleue est
autorisée. L’utilisation de plus d’une couleur, d’une couleur non autorisée, d’un surligneur pourra
être considérée comme un signe distinctif.
Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury.
Pour traiter cette seconde partie, vous mobiliserez également vos connaissances.
10 points
Document 3 : « Plan national d’action pour les achats publics durables 2015-2020 » (extrait) -
Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie - mis à jour en
2017 - 4 pages
Document 8 : « Agir sur… les déchets » - extrait du « Guide des administrations éco-
responsables » - ademe.fr - octobre 2005 - 2 pages
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L'histoire en détail
1992: RIO - Sommet de la Terre
Lors du sommet de la terre à Rio, 150 Etats s'engagent
dans un développement économique, social et environnemental.
1995: CANADA - Sommet du G7
Création du concept d'éco-responsabilité 1995: CANADA - Réunion du G7
La réunion d'un G7 au Canada crée le concept
d'éco-responsabilité.
r,;;i: FRANCE �
rance élabore la SNDD
2002: FRANCE - Elaboration de la SNDD
� __}
La France élabore sa stratégie nationale de développement
durable (SNDD) et met en avant la nécessité pour l'Etat de
devenir exemplaire.
Cette stratégie fixe :
. des objectifs concrets et quantifiables en matière
d'éco-responsabilité dans les domaines de l'énergie, de l'eau, des
déchets, des achats, des bâtiments, des transports, des gaz
à effets de serre .
. des principes tels, qu'intégrer dans toute décision, notamment
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dans tout acte de gestion, la protection de l'environnement : .
DOCUMENT 1
Achetons autrement
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Economisons l'eau
Maîtrisons l'énergie
Améliorons nos
déplacements
Accueil et Introduction
Bruno Charles – Vice-président de la Métropole de Lyon en charge du développement
durable, de la biodiversité, de la trame verte et de la politique agricole.
Bruno Charles rappelle que la thématique de l’éco-responsabilité, au cœur de cette séance du
Club Développement Durable, a été proposée par les communes. Il rappelle que cet enjeu de
l’exemplarité n’est pas anecdotique car, dans tous les domaines liés au développement durable,
le modèle traditionnel de la délégation ne fonctionne plus : qu’il s’agisse de trier ses déchets ou
de prendre son vélo, si le citoyen ne s’empare pas de la politique publique qui est proposée,
celle-ci échoue. Le modèle de citoyenneté classique ne suffit plus : je
Bruno Charles rappelle
suis éco-citoyen car je m’engage concrètement, par l’acte et pas
que l’exemplarité n’est
pas anecdotique : les seulement par le vote. C’est pour cela que nos organisations collectives
acteurs publics ne ne peuvent plus se contenter de proposer des changements, elles
peuvent plus se doivent se les approprier et changer elles-mêmes leur organisation.
contenter de proposer C’est une question de crédibilité, même si cette exemplarité se heurte
le changement, ils bien souvent au phénomène bureaucratique et à ce que les
doivent l’appliquer pour psychologues sociaux appellent le dilemme social (ou la théorie du
y participer passager clandestin, à savoir que chacun a intérêt à ce que les autres
concrètement, au côté changent pour ne pas être obligé de changer lui-même). Aujourd’hui la
des citoyens. plupart des gens ont compris ce que sont les enjeux d'un
développement durable, sans pour autant nécessairement changer de comportement : c’est à
nous, acteurs publics, de montrer l’exemple, afin d’être cohérents avec nous-mêmes, de
convaincre le reste de la société de la nécessité de passer à l’acte. La question de cette matinée
est bien celle-ci : comment impulse-t-on et prend-on la tête du changement ?
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Mener une démarche éco-responsable : le facteur humain
Les démarches éco- Aurélien Boutaud rappelle que la notion d’éco-responsabilité n’a pas
responsables ont de définition officielle. L’Ademe la décrit comme" l’engagement des
connu un certain administrations à limiter les impacts environnementaux dans leurs
engouement dans les modalités de fonctionnement interne : déplacements, consommations
années 2000, portées d’énergie (électricité, chauffage, climatisation...),de biens (papier,
notamment par l’Etat, eau...)". Ces démarches ont connu un engouement dans les années
rapidement rejoint par 2000, suite notamment à la publication de la Stratégie Nationale de
de nombreuses développement durable qui faisait de l’exemplarité de l’Etat un levier
collectivités. Cette
d’action à part entière. La circulaire du 3 décembre 2008 a renforcé
dynamique a permis
cette dynamique et amené les ministères à se doter d’un Plan
d’établir des réseaux,
de diffuser des bonnes d’Administration éco-responsable. Au tournant des années 2010, les
pratiques et de retours d’expérience ont permis de mieux structurer les démarches des
produire des outils acteurs publics : des formations, des guides méthodologiques et des
méthodologiques… réseaux d’échange se sont alors multipliés.
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Mener une démarche éco-responsable : le facteur humain
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10/04/2017
Mener une démarche éco-responsable : le facteur humain
Deux ateliers ont été constitués. Sur la base des témoignages de collectivités ayant mené une
démarche éco-responsable, les participants ont été invités à retenir les principaux éléments pour
mener à bien une telle démarche, ainsi que les principaux points de vigilance à conserver à
l'esprit.
La démarche d’éco-responsabilité a été initiée dans le cadre de l’Agenda 21 de la Ville, dont elle
constitue un volet à part entière. Initiée en 2012, elle s’est traduite dans un premier temps par la
création d’un réseau d’agents " animateurs développement durable " dont la mission est de
sensibiliser leurs collègues à l’éco-responsabilité. Dix volontaires représentant 7 services ont été
nommés animateurs et se sont vus remettre une fiche de mission signée par le Maire. Piloté par la
chargée de mission développement durable, le réseau se réunit deux à trois fois par an afin de
traiter à chaque fois d’une thématique spécifique, qui fait ensuite l’objet d’une publication sous
forme de guides pratiques : " les cahiers de DéDé ". De nombreuses thématiques ont été
abordées depuis la création du réseau, complétées d’actions concrètes au sein des services. Sur
le tri des déchets par exemple (cahier n°1), une visite du centre de tri a été organisée, suivie de la
réorganisation du tri dans les services. D’autres thématiques ont été traitées : la réduction des
impressions et le tri du papier (cahier n°2), les économies d’énergie (cahier n°3), les économies
d’eau (cahier n°4)... En 2015, la dynamique a été relancée grâce à une formation du CNFPT pour
les animateurs, ainsi qu’une réunion avec le DGS et le Maire. Un pique-nique pour les agents a été
initié lors de la semaine du développement durable (et reconduit chaque année) et de nouveaux
sujets ont été abordés, toujours accompagnés de cahiers pratiques à destination des agents : le
climat (avec l’organisation d’un défi entre services), le recyclage et la récupération (avec
l’organisation d’un " troc des agents " et d’un vide bureau en ligne), l’alimentation durable (avec
un repas de noël développement durable réalisé par les agents), etc.
Le bilan est positif : le réseau d’agents est dynamique et force de proposition. Le renouvellement
des animateurs se fait au fur et à mesure, même si certains services sont plus difficiles à mobiliser.
L’exercice a permis de souligner l’importance de la formation et de la convivialité, ainsi que le
besoin de reconnaissance et de valorisation de cette mission. Autre point important : il ne faut pas
se limiter à la communication, mais proposer des actions concrètes.
La démarche d’éco-responsabilité est une déclinaison du PCET de la Ville. Elle visait à réaliser des
économies d’énergie grâce à un " Défi Bâtiment " (ciblé sur le bâtiment Griffon). Les autres
objectifs étaient d’améliorer le confort et la qualité de vie, et de sensibiliser les agents aux éco-
comportements à travers différents leviers : les moyens de transport, l’électricité, l’eau, le
chauffage, l’utilisation des bureaux et des lieux communs, la gestion des déchets, l’alimentation
sur le lieu de travail, etc. Un questionnaire élaboré en mai 2016 a permis d’identifier les pratiques
et les opinions, suite à quoi un groupe pilote a été créé, sur la base du volontariat. Ces
ambassadeurs ont pour mission de concrétiser des projets à travers des groupes thématiques. Des
animations et une campagne d’information et de sensibilisation des agents sont ainsi construites,
et un bilan sera réalisé au bout d’un an – avec notamment un suivi des consommations et la
valorisation des économies réalisées et des éco-gestes.
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Mener une démarche éco-responsable : le facteur humain
L’enquête a permis d’identifier que l’éclairage du bâtiment et le chauffage étaient des sujets
importants d’inconfort pour les agents. Il est également apparu qu’il était important de
donner aux agents les moyens des éco-gestes : améliorer les équipements permettant le tri des
déchets, faciliter le stationnement des vélos, améliorer le chauffage, favoriser la
convivialité et l’aménagement des terrasses afin de favoriser le compostage, etc. Il est
également ressorti de l'enquête que la démarche devait reposer sur des aspects ludiques et
pratiques, une incitation basée sur des aspirations personnelles, davantage que sur des
contraintes ou des injonctions hiérarchiques.
Le bilan est encourageant, puisque trois groupes de travail fonctionnent : sur l’énergie, la
végétalisation et l’alimentation ; en revanche, deux groupes n’ont pas "pris", sur la
mobilité (difficulté pratique à résoudre pour le stationnement des vélos) et la convivialité (aspect
qui a été intégré aux trois groupes qui fonctionnent). Une interrogation demeure toutefois sur la
capacité de la démarche à se pérenniser sans animation et pilotage, puisque l’idée est à présent
de mettre les moyens d’animation sur d’autres bâtiments. Une méthodologie de
l'animation d'une démarche d'éco-responsabilité sera diffusée pour pallier cette incertitude.
La démarche a été initiée dans le cadre de l’Agenda 21 de Dardilly, qui date de 2007 et
se caractérise par le fait que chaque adjoint porte le développement durable au sein de
sa délégation. La première étape de l’Agenda 21 a consisté à développer une démarche
interne, en s’appuyant sur les personnes les plus mobilisées et volontaires mais aussi sur des
personnes désignées, pour constituer un réseau de correspondants touchant tous les
services – soit une vingtaine de personnes au total, qui se réunissent trois à quatre fois par
an. Une charte de l’engagement éco-citoyen a été élaborée par ce groupe, recouvrant six
thématiques : achats, consommations d’eau, d'énergie, recyclage, déplacements,
consommation du papier et sensibilisation du public. Une formation interne au
développement durable est venue compléter cette démarche auprès d’une centaine
d’agents.
Entre 2009 et 2015, la dynamique s’est toutefois essoufflée, pour différentes raisons –
notamment les freins liés aux changements de comportements, parfois difficiles à
pérenniser. En 2015, l’évaluation de l’Agenda 21 a été réalisée et a permis d’identifier : les
forces (par exemple une stabilité des RH, des ressources qui se maintiennent), les faiblesses
(un relatif saupoudrage, un manque de retours sur les effets, ...), les opportunités (la
mutualisation des achats, opportunité pour les clauses sociales et environnementales) et enfin
les menaces (la lassitude, la dimension non prioritaire du développement durable, etc.).
Le choix a été fait de focaliser les actions internes sur quelques thématiques phares : la
mobilité, l’énergie, les déchets, l’alimentation et les achats. Enfin, le renouvellement des
correspondants développement durable a permis de relancer fortement la dynamique, et les
nouveaux arrivants bénéficient systématiquement d’une sensibilisation au développement
durable. La dynamique semble repartie, comme en témoigne par exemple la vidéo
élaborée à la demande des correspondants, qui vient illustrer de manière ludique les enjeux
de l’éco-citoyenneté. (...)
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DOCUMENT 3
Plan national d'action pour les li.li
Lh,�11 • t,.1,,1 .. f,,.iu11itl
Un achat public est un achat réalisé par un pouvoir adjudicateur soumis au code des marchés
publics ou à l'ordonnance n ° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines
personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics.
Un achat public durable est un achat public :
- intégrant des dispositions en faveur de la protection ou de la mise en valeur de l'environnement, du
progrès social, et favorisant le développement économique ;
- qui prend en compte l'intérêt de l'ensemble des parties prenantes concernées par l'acte d'achat ;
- permettant de réaliser des économies « intelligentes » au plus près du besoin et incitant à la
sobriété en termes d'énergie et de ressources
- et qui intègre toutes les étapes du marché et de la vie du produit ou de la prestation.
Plan national d'action pour les achats publics durables 2015 - 2020
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Un marché public comporte une disposition sociale si:
- l'objet du marché (article 5 du code des marchés publics) comporte une dimension
sociale, comme par exemple : « prestation de services réservée à des structures employant
des handicapés » ; cet objet donne lieu à l'inscription d'au moins une clause contractuelle
dans le marché ;
- ou bien la dimension sociale est prise en compte dans les spécifications techniques
(article 6 du code des marchés publics ) ; par exemple : « le matériel doit être adapté à une
utilisation par une personne handicapée » ;
- ou bien la dimension sociale est prise en compte dans les conditions d'exécution du
contrat qui comportent au moins une clause sociale comme l'insertion par l'activité
économique (article 14 du code des marchés publics) ou le recours aux structures
employant une majorité de travailleurs handicapés (article 15 du code des marchés publics) ;
- ou bien un ou plusieurs critères d'attribution à caractère social (article 53 du code des
marchés publics) sont pris en compte, assortis d'au moins une clause contractuelle associée
au(x) critère(s). Les critères sociaux éventuellement utilisés pour juger et classer les offres
ne sont considérés que dans la mesure où leur utilisation a pour conséquence d'entraîner
l'inscription d'au moins une clause dans le contrat.
Cette définition est désormais commune au présent plan d'action, au Service des achats de
l'Etat (SAE) et à l'Observatoire économie des achats publics (OEAP) notamment pour les
besoins de son recensement annuel.
Plan national d'action pour les achats publics durables 2015 - 2020
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Elle est proposée comme définition commune à l'ensemble des acheteurs publics jusqu'à
son évolution éventuelle dans le cadre de la future transposition de la directive 2014/24/UE
du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics.
1.2 - Contexte
A l'origin e du plan n ation al d'action pour les achats publics durables (PNAAPD), une
exigence de la commission européenne
La mise en œuvre de plans nationaux d'action pour des achats publics durables est une
attente de la Commission européenne, exprimée en 2003 (avec demande d'une actualisation
tous l es trois ans) 1 et poursuivie depuis2.
Un premier plan n ation al d'action pour des achats publics durables avait été élaboré
pour la période 2007-2010
S'agissant d'un premier document de ce type, sur une politique encore naissante, il faisait un
état des lieux d'U1ne réglementation, d'acteurs et de dispositifs encore mal connus et fixait
quelques axes stratégiques. La circulaire du Premier ministre du 3 décembre 2008 relative à
l'exemplarité de l'Etat au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses
services et de ses établissements publics3 reprenait une bonne partie de ses objectifs et lui
donnait un caractère opérationnel mais limité aux services de l'État (centraux puis
rapidement déconcentrés).
Le premier PNAAPD avait pour objectif de faire de la France l'un des pays de l'Union
européenne les plus engagés dans l'intégration du développement durable au sein de la
commande publique. Sans être à la pointe, la France obtient de bons résultats par rapport à
ses voisins européens : d'après l'enquête menée en 2010 par la commission européenne, la
France se situe dans les cinq premiers États membres en nombre d'acheteurs publics ayant
inclus des clauses environnementales dans au moins 50 % de leurs marchés.
Les acheteurs publics souhaitaien t un deuxième plan n ation al d'action pour des
achats publics durables plus opérationnel et mieux diffusé
En 2011, une enquête a été menée par l'Observatoire économique de l'achat public (OEAP)
1
Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen du 18 juin 2003 [COM(2003) 302]
2
Communication de la Commission du 16 juillet 2008 relative à des marchés publics pour un environnement meilleur· Plan d'action pour une
consommation et une production durables et pour une politique industrielle durable· Développement d'une réflexion environnementale axée sur le
cycle de vie
3 http://www.leqifr ance.qouv. fr/affichTexte. do?cidîexte= JORFTEXT000020243534
Plan national d'action pour les achats publics durables 2015 - 2020
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sur les achats publics durables afin de tirer un bilan du premier exercice du PNAAPD et de
comprendre les attentes des acheteurs publics4 • La majorité de ceux qui ont déclaré
connaître le PNAAPD indiquent que celui-ci a contribué à orienter leurs choix dans l'insertion
de clauses environnementales et sociales dans leurs marchés. Les lacunes évoquées
portent sur le caractère peu pratique et non contraignant du document.
Les suggestions des acheteurs publics pour son amélioration sont les suivantes
• compléter l'outil par des expériences, des exemples concrets reproductibles ;
• fixer des objectifs opérationnels par famille de produits ;
• mettre en place un système d'évaluation des achats durables, proposer des indicateurs de
résultats;
• veiller à la promotion de l'outil;
• proposer un guide faisant l'état des lieux des outils disponibles.
• non rens
• non
Doui
Dans le groupe des institutions ayant répondu par "oui" à la question "Connaissez-vous le
PNAAPD?", 55 % répondent par oui à la question : « Le PNAAPD a-t-il contribué à orienter
vos choix dans l'insertion de clauses sociales et environnementales»?, 31 % par non, et
14% n'ont pas répondu.
Le dernier recensement des achats publics publié en novembre 2014 pour les marchés
passés en 20135 indique que 6,7 % des marchés de 90 000 € HT et plus comportent une
clause environnementale et 6,1 % comportent une clause sociale. Bien que ces
pourcentages paraissent bas, ils ne sont pas moins en progression. Pour rappel, en 2009, ils
atteignaient respectivement 2,6 % et 1,9 %.
(...)
Plan national d'action pour les achats publics durables 2015 - 2020
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DOCUMENT 4
Courrierdesmaires.fr
PARC AUTOMOBILE DES COLLECTIVITÉS - 11/01/2018
Le surcoût à l’achat pour un véhicule léger est respectivement de 2 500 et 1 000 euros par rapport
à l’essence et au diesel. Forme la plus répandue du GNV, le GNC (gaz naturel comprimé), d’origine
fossile, peut être utilisé pour les poids lourds, et surtout être remplacé par du biogaz (issue de
matières organiques, boues de station d’épuration, déchets agroalimentaires, lisiers agricoles),
avec 90 à 100 % de CO2 en moins.
Le gaz de pétrole liquéfié (GPL), plus adapté aux véhicules légers, émet très peu de particules
fines et 10 à 20 % de CO2 en moins que l’essence. En outre, c’est un carburant économique (0,77
€ contre 1,44 € au litre pour le SP 95, mais une consommation supérieure de 10 à 20 %), facile
d’approvisionnement, d’autonomie correcte (300 km) et d’un prix équivalent au diesel en
bicarburation.
Des écosystèmes vertueux
Les véhicules électriques à batterie sont plus adaptés que les hybrides électriques, rechargeables
ou non, les trajets en collectivités étant souvent courts. Les voitures électriques de dernière
génération avec batteries au lithium ont plus d’autonomie (près de 300 km). Le prix de revient
kilométrique (PRK) d’une Renault Zoé parcourant 10 000 km par an (moyenne pour les collectivités)
et 150 000 km au total, est de 12 % supérieur à celui d’une Renault Clio. Avantages : consommation
d’environ 2,50 € d’électricité en moyenne aux 100 km pour une citadine/berline compacte, entretien
réduit. Les réseaux de bornes de recharge commencent à s’étoffer, le SAV s’organise, le personnel
est formé. Reste que le bilan écologique est délicat (industrie nucléaire), le prix d’achat encore
élevé et la durée de vie des batteries pas encore connue.
En amont du marché, mieux vaut donc bien déterminer le type de technologie/carburant souhaité.
Car le poste carburant représente plus de 50 % du PRK des véhicules. Si l’on change de
technologie/carburant, il est bon de soumettre les véhicules à des essais en conditions réelles.
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Des collectivités précurseurs
En matière d’environnement, on valorisera les émissions de polluants (gaz à effet de serre, oxydes
d’azote, particules fines) comme les économies d’énergie primaire et de carburant, en les
rapportant à la durée de vie et au kilométrage parcouru. A noter que les données de consommation
et d’émission sont disponibles pour les véhicules légers, moins pour les poids lourds et autres
matériels roulants (engins de chantier, tondeuses, etc.), où cela dépend de l’utilisation faite.
Une alternative à l’achat de nouveaux véhicules : équiper ses voitures de systèmes hybrides (kits
à éthanol, GPL, etc.). Enfin, la technique, la sécurité, le SAV, les délais de livraison feront aussi
partie des critères d’attribution des marchés. Pour obtenir les données des fournisseurs et ainsi
des offres valables, il faudra leur expliquer la démarche.
Les balbutiements des véhicules à hydrogène
Redimensionner sa flotte
Avant même d’acheter, le dimensionnement de la flotte peut être réduit par du covoiturage
professionnel, l’utilisation des transports en commun, l’autopartage, le vélo, la mutualisation des
véhicules entre services et/ou collectivités. La tenue d’un planning de réservation de véhicules
facilitera le diagnostic pré-achat : qui se déplace, quand, pour quelles distances ? De quoi optimiser
ensuite le suivi et l’entretien. Plus les véhicules seront mutualisés, plus ils rouleront et plus les prix
de revient kilométrique (PRK) diminueront.
À explorer : mutualiser un garage en régie entre plusieurs collectivités et rationaliser la maintenance
avec un nombre réduit de modèles de véhicules.
S’appuyer sur la directive européenne
Tout acheteur public se conformera à la directive européenne sur les véhicules propres
(2009/33/CE) et tiendra compte des externalités environnementales : consommations d’énergie,
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émissions de CO2, d’oxydes d’azote, d’hydrocarbures non méthaniques et de particules. La
directive préconise à cet effet des spécifications techniques, des critères d’attribution ou, avec
méthodologie imposée, des coûts de cycles de vie.
Trancher entre achat et location
En louant les véhicules, on bénéficie des évolutions technologiques (batteries). Pour une commune
dotée d’un petit parc, la location longue durée simplifie la gestion. Mais elle ne peut pas déduire
l’amortissement du résultat, comme une entreprise.
Utiliser l’accord-cadre
Marché public de trois ans, où le choix des entreprises est séparé de l’attribution des commandes
(marché subséquent) au gré des besoins, l’accord-cadre est judicieux. Il prévoit un seuil et un
plafond en quantité ou en valeur. Intéressant dans un secteur où les prix et technologies évoluent
vite. Les groupements de commande sont à favoriser. Recourir à l’Union des groupements d’achats
publics dispensera de passation de marché, tout en s’assurant expertise… et remises.
Adapter la taille… et la conduite
Pour une utilisation urbaine ou pour un véhicule utilisé seul et sans transport de marchandise, une
petite cylindrée suffira. Des formations à l’écoconduite réduiront aussi les consommations.
Note 01:
Pas plus de 60 g/km de CO2 selon le décret n° 2017-21 du 11 janvier 2017
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ESPACE MARCHES PUBLICS
DOCUMENT 5 Rubrique Conseil aux acheteurs et
aux autorités concédantes / Fiches
techniques
FICHE
Par « besoins » du pouvoir adjudicateur, on entend, non seulement, les besoins liés à son fonctionnement propre (ex : des achats
de fournitures de bureaux, d'ordinateurs pour ses agents, de prestations d'assurance pour ses locaux, etc.) mais également les besoins liés
à son activité d'intérêt général et qui le conduisent à fournir des prestations à des tiers (ex : marchés publics de formation
et d'insertion, marchés publics de transport scolaire, etc.).
la connaissance, aussi approfondie que possible, des marchés fournisseurs, qui peut s'appuyer par exemple, sur la participation
de l'acheteur à des salons professionnels ou sur la documentation technique ou sur l'organisation d'un sourçage ;
la distinction, y compris au sein d'une même catégorie de biens ou d'équipements, entre achats standards et achats spécifiques ;
lorsqu'elle est possible, l'adoption d'une démarche en coût global prenant en compte, non seulement le prix à l'achat, mais aussi les
coûts de fonctionnement et de maintenance associés à l'usage du bien ou de l'équipement acheté, voire des coûts liés à son
élimination ou à son recyclage.
1.1. Les besoins doivent être déterminés par référence à des spécifications
techniques
L'acheteur doit définir ses besoins en recourant à des spécifications précises qui ont pour objet de décrire les prestations
faisant l'objet du marché public. A cet égard, une offre d'un candidat qui ne respecte pas une spécification technique doit être
rejetée par le pouvoir adjudicateur en tant qu'elle constitue une offre irrégulière au sens des articles L. 2152-2
(marchés publics classiques) et L. 2352-1 du code (marchés publics de défense ou de sécurité) Usuellement, ces
spécifications sont les prescriptions techniques qui décrivent les caractéristiques d'un produit, d'un ouvrage ou d'un
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ESPACE MARCHES PUBLICS
service. Mais elles peuvent également se référer au processus ou à la méthode spécifique de production ou à une
caractéristique du cycle de vie. En tout état de cause, ces spécifications techniques doivent être liées à l'objet du marché public et
proportionnées à sa valeur et à ses objectifs.
L'acheteur peut :
se référer à des normes (ou à d'autres documents préétablis), approuvés par des organismes reconnus,
notamment par des instances professionnelles en concertation avec les autorités publiques nationales ou
européennes. Il s'agit d'une évaluation technique européenne, d'une spécification technique commune ou d'un
référentiel technique. L'avis du 27 mars 2016 relatif à la nature et au contenu des spécifications techniques dans
les marchés publics définit ces termes. Dans ce cas, l'attention de l'acheteur est attirée sur le fait que les articles
R. 2111-9 (marchés publics classiques) et R. 2311-5 du code (marchés publics de défense ou de sécurité)
imposent un ordre de priorité entre ces différentes normes ou documents équivalents ;
exprimer les spécifications techniques, en termes de performance à atteindre ou d'exigences fonctionnelles. Par
exemple, pour un marché de vêtements de pompier, le pouvoir adjudicateur peut exiger, au titre des
spécifications techniques, un tissu résistant au minimum à tel degré de chaleur ou de pression d'eau chaude,
avec des renforts ou un poids maximal identifiés.
L'acheteur a la possibilité de combiner les deux catégories de spécifications techniques. Ainsi, pour un même produit,
service ou type de travaux, il peut faire référence à des normes pour certaines caractéristiques et à des performances ou
exigences fonctionnelles pour d'autres caractéristiques.
Les spécifications techniques doivent être objectives et neutres et ne sauraient avoir pour effet de fausser la concurrence en
créant une discrimination entre les opérateurs économiques.
Pour les mêmes raisons, les spécifications techniques ne peuvent mentionner une marque, un brevet ou un type qui
auraient pour objet ou pour effet de favoriser ou d'écarter certains produits ou services. L'acheteur peut toutefois y recourir à titre
exceptionnel, lorsqu'il lui est impossible de déterminer autrement, une description technique précise de l'objet du marché et
à la condition expresse que ces références soient accompagnées de la mention « ou équivalent ». Dans un tel cas, le juge
examine si la spécification technique en cause a ou non pour effet de favoriser ou éliminer certains opérateurs économiques puis,
dans l'hypothèse d'une atteinte à la concurrence éventuelle, si cette spécification est justifiée par l'objet du marché public
ou, si tel n'est pas le cas, si une description suffisamment précise et intelligible de l'objet du marché n'est pas possible sans
cette indication.
Dans tous les développements qui suivent, sont traités des aspects spécifiques liés au développement durable. Toutefois,
l'attention des acheteurs et des opérateurs économiques est attirée sur l'intérêt de consulter également les fiches
techniques spécialement dédiées au développement durable.
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ESPACE MARCHES PUBLICS
La prise en compte de ces objectifs dans la définition des besoins est, pour l'acheteur, une obligation de moyen :
l'acheteur peut déroger à cette obligation, s'il est en mesure de justifier de son impossibilité à prendre en compte de tels
objectifs. Par ailleurs, si l'article L 2111-1 du code impose à l'acheteur de prendre en compte des objectifs de
développement durable, il ne lui impose pas de retenir un critère écologique au sein des critères de choix des offres . En
effet, il peut également satisfaire à cette obligation notamment par référence à des spécifications techniques , par la prise en
compte de labels, de normes écologiques, de clauses d'exécution, etc.
Cette obligation, applicable à l'ensemble des acheteurs, transpose les obligations prévues par la directive du Parlement
européen et du Conseil concernant l'indication, par voie d'étiquetage et d'informations uniformes relatives aux produits, de la
consommation en énergie et autres ressources des produits liés à l'énergie, qui impose à certains acheteurs de tenir
compte, au-dessus des seuils de procédures formalisées, de la performance énergétique des produits qu'ils
acquièrent.
Les préoccupations environnementales peuvent être intégrées dans le processus d'achat à différentes étapes : lors de la
définition et de l'expression du besoin, lors de la présentation des candidatures, lors de la présentation des offres ou au stade
de l'exécution du marché public.
Les labels s'entendent comme tout document, certificat ou attestation confirmant que les ouvrages, les produits, les
services, les procédés ou les procédures concernés par la délivrance de ce label remplissent certaines exigences. Les
écolabels quant à eux sont des déclarations de conformité des prestations labellisées à des critères préétablis d'usage et de
qualité écologique, qui tiennent compte du cycle de vie et des impacts environnementaux des produits et qui sont établis par
les pouvoirs publics en concertation avec les parties intéressées, tels que les distributeurs industriels, les associations de
consommateurs et de protection de l'environnement. Par ces outils, l'acheteur peut ainsi poser des exigences
particulières en termes de consommation d'énergie des produits qu'il achète.
Le recours à un label par l'acheteur impose le respect de diverses conditions prévues par les articles R. 2111-14
et R. 2111-15 du code.
Tout d'abord, la réglementation impose le respect de conditions tenant au label lui-même, lequel doit présenter
les caractéristiques suivantes :
Présenter des conditions d'obtention qui ont été fixées par un tiers sur lequel l'opérateur économique qui
demande son obtention ne peut exercer d'influence décisive et sont accessibles à toute personne intéressée.
19/29
ESPACE MARCHES PUBLICS
Par ailleurs, les dispositions du code de la commande publique prévoient que l'acheteur, lorsqu'il entend imposer aux
opérateurs économiques le recours à un label, doit s'assurer que les caractéristiques prouvées par ce label :
A cet égard, la référence à des spécifications du label excédant l'objet du marché public ou ses conditions
d'exécution, pourrait être contestée par toute personne ayant un intérêt à conclure le contrat au motif
qu'elle constitue une restriction injustifiée à l'accès des opérateurs économiques audit marché public.
De même, un acheteur ne peut exiger un label qui serait attribué sur la base de considérations insusceptibles
d'être prises en compte car dépourvues de tout lien avec l'objet du marché public ou ses conditions d'exécution (ex: niveau
de salaire versé aux employés, mise à disposition d'écoles pour les enfants des salariés, etc.). Tel est le cas des labels
qui prévoient la mise en place d'une politique de responsabilité sociale ou environnementale de l'entreprise, ou
prévoient le réinvestissement d'une partie des revenus tirés de la vente au bénéfice de l'éducation des conjoints ou
des enfants des travailleurs ou de l'amélioration des conditions de vie de leur famille. Ces labels ne peuvent être
considérés comme présentant un lien suffisant avec l'objet du marché public ou ses conditions d'exploitation,
comme le rappelle régulièrement la Commission. L'acheteur qui souhaiterait définir les spécifications
techniques des travaux, services ou fournitures objet du marché public par référence à de tels labels doit s'en
tenir à la seule reprise, dans les documents du marché public, des conditions d'obtention de ces labels qui répondent
aux exigences précitées.
Ce faisant, le produit bénéficiant du label qu'il n'était pas possible de citer en tant que tel pourra être proposé par
les opérateurs économiques, tout en respectant les règles des marchés publics.
De même, si l'acheteur n'exige pas que les travaux, fournitures ou services répondent à l'ensemble des exigences sur la
base desquelles le label est attribué, il lui appartient de ne pas faire référence directement à ce label mais d'indiquer
celles des exigences qu'il requiert.
Il est possible, en revanche, comme l'indique le considérant 37 de la directive, de faire référence à un label fondé sur le fait
que le produit acheté est issu du commerce équitable comportant l'obligation de payer aux producteurs un
prix minimum et une majoration de prix.
L'acheteur est tenu d'accepter tout label qui remplirait des exigences équivalentes au label particulier exigé.
L'acheteur doit accepter tout autre moyen de preuve approprié lorsqu'un opérateur économique n'avait manifestement
pas la possibilité d'obtenir le label particulier spécifié par l'acheteur ou un label équivalent dans les délais fixés pour des
raisons qui ne lui sont pas imputables, et sous réserve que ces moyens satisfassent les exigences indiquées dans les
documents de la consultation. A défaut, l'acheteur pourrait être regardé comme imposant aux opérateurs
économiques une contrainte discriminante qui conduirait à méconnaître le principe fondamental d'égal accès
des candidats à la commande publique.
• Les préoccupations de développement durable peuvent également être prises en compte au stade de
l'analyse des candidatures. Ainsi, l'acheteur peut, si cela est justifié par l'objet du marché public ou ses
conditions d'exécution, utiliser par exemple un critère de sélection des candidatures relatif au savoir-faire des
candidats en matière de protection de l'environnement à travers l'appréciation de leurs capacités techniques.
• Les préoccupations de développement durable peuvent également être intégrées au stade de l'analyse des
offres via l'utilisation d'un critère environnemental par exemple (CJCE, 17 septembre 2002, Concordia Bus Fin/
and Oy Ab, Aff. C-513/99). L'acheteur prendra garde à ce que l'appréciation du critère se fasse de
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ESPACE MARCHES PUBLICS
manière impartiale et que celui-ci s'accompagne d'exigences permettant d'assurer un contrôle effectif de
l'exactitude des informations retenues dans les offres. Ainsi, il est par exemple impossible d'utiliser un critère
lié au niveau d'électricité verte produite par le soumissionnaire si rien ne garantit que, dans le cadre de
la fourniture d'électricité, l'acheteur bénéficiera effectivement de ce niveau d'électricité
dédié (CJCE, 4 décembre 2002.EVN AG, Wienstrom GmbH Republik Osterreich, Aff. C-448/01).
• Depuis l'entrée en vigueur du décret n° 2016-412 du 7 avril 2016 relatif à la prise en compte de la
performance énergétique dans certains contrats et marchés publics, dans certains cas, les articles
R. 234-1 à R. 234-6 du code de l'énergie imposent à l'État et à certains de ses
établissements publics d'acheter, des produits, services ou bâtiments à haute performance
énergétique. Ces articles imposent à ces acheteurs d'exiger, dans certains cas, des titulaires
du marché public, qu'ils n'utilisent que des produits satisfaisant aux mêmes exigences.
Pour de plus ample informations, l'acheteur est invité à se reporter au guide publié par la Commission
européenne, « Acheter vert : un manuel sur les marchés publics écologiques », ainsi qu'à sa communication
interprétative relative à des marchés publics pour un environnement meilleur. Il est également conseillé de
consulter les guides du groupe d'étude des marchés (GEM) développement durable, environnement. (...)
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DOCUMENT 6
« Le développement durable. Territoriaux, nous agissons » (extraits) - CNFPT - juillet 2013
(...)
LE CNFPT AU SERVICE
DES COLLECTIVITÉS
À travers son offre de service, le CNFPT accompagne les collectivités dans la mise en œuvre de leurs
politiques de développement durable, comme dans la formation de leurs agents. Exemples.
TARBES (HAUTES-PYRÉNÉES)
LES AGENTS, durable » (EDD), « Tarbes, Mairie
éco-responsable » (TMER) et «
véritables ambassadeurs
développement durable. Pour
du
22/29
juin, 105 cadres et leurs adjoints
participent à un jour et demi de
formation-action. Puis, 450 agents
prennent part à une demi-journée
de sensibilisation, entre septembre
et octobre. MARTINIQUE
VERS UNE ACTION LOCALE PARTAGÉE…
Désormais formés, les participants
SENSIBILISER LES AGENTS
peuvent être conviés, fin 2009, aux
six groupes de travail thématiques
ET LES HABITANTS AUX ÉCO-GESTES
créés. Six grands domaines de
l’action publique locale ont ainsi Selon une récente enquête de commune, sont accompagnés par le
été identifiés pour porter cette l’Ademe, la précarité énergétique Conseil général pendant deux ans.
démarche transversale : achats toucherait 14 000 foyers martini- Leur mission ? Sensibiliser le
durables, bâtiments municipaux, quais. Pour venir en aide au quelque voisinage aux économies d’énergie.
déchets, déplacements, espaces 8% des ménages qui ne peuvent ...ET DES AGENTS FORMÉS
verts et espaces publics, et enfin, honorer leurs factures énergétiques Dans le même temps, le CNFPT
communication, formation et (eau et électricité), le Conseil général organise une formation de trois
sensibilisation au développement de la Martinique a versé, pour la jours à destination de 110 agents du
durable. Pour piloter au mieux le seule année 2011, 64 000 euros Conseil général, assistantes sociales
programme, ces groupes béné- d’aides. Aujourd’hui, son Agenda 21 et aidants familiaux, pour les sensi-
ficient d’un accompagnement prolonge cette action, avec le biliser à la précarité énergétique.
permanent du CNFPT et de l’appui lancement d’un dispositif de L’occasion aussi de les former aux
du comité technique créé à cette formation d’envergure adapté aux éco-gestes pour faciliter in fine la
occasion. Après trois ans, le bilan transmission de bonnes pratiques
habitants comme aux agents du
est encourageant avec 20 réunions aux familles (extinction des appareils
Département.
organisées, 70 actions élaborées électriques, contrôle du débit d’eau
dont 53 actions éco-responsables, DES HABITANTS AMBASSADEURS... et de la climatisation…). Au-delà de
mises en œuvre par les agents de Première étape, le Syndicat mixte ce partenariat avec le Département,
la Ville et évaluées depuis 2013. À d’électricité de la Martinique (Smem) le CNFPT accompagne cinq commu-
suivre désormais, le passage d’une anime une formation auprès de 70 nes martiniquaises dans élaboration
démarche qualité portée par les ménages fragilisés, sur les trois sites de leur plan de développement
agents vers une politique de pilotes des quartiers Godissard et Dillon et durable. Comme le souligne Arlette
développement durable mobilisa- Pujar, directrice régionale du CNFPT
de la commune du Lamentin. Durant ces
trice, partagée par les habitants, de Martinique : « la volonté, ici, est
ateliers, les familles sont initiées aux
comme par les acteurs socio- de faire en sorte que le dévelop-
économiques de la ville ! gestes éco-responsables et reçoivent un
kit « anti-gaspi » d’énergie. Seconde pement durable irradie toutes les
Plus d’informations étape, ces nouveaux ambassadeurs, formations dispensées aux agents,
sur cnfpt.fr qu’ils soient cadres ou non. »
devenus « foyers-relais » dans leur propre
(...)
23/29
LES ACTIONS AU SEIN DU CNFPT
Tendre vers l’exemplarité, comme garantie d’une plus grande expertise. Inscrit dans cette
démarche, le CNFPT se mobilise aussi dans ses établissements à travers de multiples actions
pour répondre au triple objectif économique, social et écologique du développement durable.
La preuve par l’exemple…
CONJUGUER RECYCLAGE ET
ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
VINCENT BRUNET, RESPONSABLE LOGISTIQUE ET RÉFÉRENT CARBONE DE LA DÉLÉGATION RÉGIONALE
POITOU-CHARENTES
Comment a émergé votre projet de gestion écologique Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette démarche ?
et solidaire des papiers de bureaux ?
V.B. : Nous menions déjà des actions de développement
Vincent Brunet : Cela faisait deux ans que nous durable, avec un axe fort en faveur de la dématérialisation.
réfléchissions à une meilleure gestion de nos déchets. Ce partenariat avec La Poste dynamise notre politique et
Le papier, deuxième plus gros volume de nos déchets témoigne de notre engagement pour une transition
après les déchets industriels banalisés, nous semblait durable. C’est aussi une action doublement gagnante. D’un
une piste de progrès assez simple à travailler. Toutefois, côté nous optimisons les déplacements du facteur qui ne
nous ne trouvions pas de solution de proximité repart pas « à vide » de sa dépose de courrier. De l’autre,
satisfaisante. Puis, en 2012, un agent commercial de nous favorisons l’emploi puisque le tri du papier est
La Poste nous a informés de la mise en place d’un effectué par des personnes en insertion. C’est un bel
service de valorisation des papiers de bureaux, via exemple d’économie circulaire, où les déchets produits par
leur filiale Nouvelle attitude, une entreprise les uns créent des emplois pour les autres ! Enfin, c’est un
spécialisée dans l’insertion. Ce service repose sur un service très simple à mettre en place, qui ne change pas les
principe simple : le facteur qui dépose le courrier habitudes de travail et qui peut facilement être transposé
repart, une fois par semaine, avec le papier au niveau national.
collecté au sein de l’organisation partenaire.
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il en
Le papier est alors expédié vers la plateforme logistique interne ?
de La Poste près de Poitiers. Il est ensuite trié et
V.B. : Chaque agent dispose dans son bureau (ou près des
conditionné par des personnes en insertion
photocopieurs) d’une boîte Éco’belle sur laquelle sont
professionnelle avant d’être remis aux papetiers
recycleurs de proximité pour en faire… de la pâte à inscrits des messages forts et incitatifs comme par exemple
papier. Un véritable cercle vertueux donc ! « 100 tonnes de papier recyclé = 1 emploi d’insertion ».
Une fois par semaine, notre service logistique se charge,
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quant à lui, de vider les Éco’belle dans des bacs
identiques à ceux utilisés pour la dépose du courrier.
Le facteur peut ainsi récupérer ces papiers, dès le UN PLAN DE DÉPLACEMENT
lendemain matin. À noter qu’un tri étant effectué
après la collecte les agents n’ont pas, par exemple, à
enlever les agrafes sur les documents. Il faut en
POUR RÉDUIRE SON
revanche perdre le réflexe de froisser les papiers car
cela rend le travail plus long et plus complexe en
EMPREINTE CARBONE
JOSIANE ALVAREZ, DIRECTRICE ADJOINTE DES RESSOURCES,
aval. Tous les papiers peuvent être récupérés DÉLÉGATION RÉGIONALE DE CORSE
(catalogues, magazines, enveloppes, etc.) à
l’exception des post-it, ou encore des pochettes
cartonnées, qui ne sont pas recommandées. Il faut
savoir également qu’avant le lancement du service
nous avons reçu de La Poste un kit de communication
destiné à sensibiliser nos agents à cette nouvelle
démarche éco-solidaire.
Quels sont les premiers résultats ?
V .B . : Nous avons signé le contrat en juin 2012. Et à
la fin de cette même année, nous avions déjà recyclé
1,2 tonne de papier ! Il faut dire qu’en été nous
réalisons notre campagne d’archivage, qui représente
de gros volumes de papier à jeter. Alors, certes, le Pour s’inscrire, au quotidien, dans une démarche
service a un coût (ndlr : calculé en fonction du de développement durable, la délégation
nombre de salariés dans l’établissement), mais d’un régionale de Corse a déterminé différents axes de
point de vue environnemental nous sommes tous plus progrès en 2012. Un de ces axes vise à élaborer
que gagnant. un plan de déplacement de ses agents et des
De plus, grâce à ce service, stagiaires accueillis et par conséquent à réduire
« Sur plus de nous avons également pu l’empreinte carbone de son activité de formation.
900 000 tonnes de faire des économies sur la « Suite à un diagnostic, nous avons constaté que
redevance payée à l’agglo- 90% des stagiaires utilisent leur voiture pour se
déchets de papier de mération pour la collecte de rendre aux formations organisées dans les locaux
bureau produites nos papiers et cartons… Hier, de la délégation précise Josiane Alvarez. Un
chaque année en deux bacs de 340 litres certain nombre d’actions ont donc été engagées
France, seules étaient ramassés chaque pour les inciter à modifier leur comportement » :
400 000 tonnes sont semaine, aujourd’hui nous - alignement des heures de début et de fin des
recyclées ! » n’en produisons plus qu’un ! formations sur les horaires de desserte de
l’établissement par les transports en commun ;
- diffusion d’une fiche transport « Un bus direct
LES ÉCO-AMBASSADEURS DU CNFPT pour vos formations » ;
- aménagement d’un Abribus dédié au CNFPT ;
Au CNFPT, le développement durable dispose de deux réseaux - prise en charge partielle du titre de transport
d’ambassadeurs. Le premier fédère 34 référents carbone pour les agents du CNFPT, suite à la signature
chargés de diffuser les pratiques éco-responsables dans les d’une convention avec la Communauté
instituts et les délégations régionales. Le second réseau réunit d’agglomération du pays ajaccien.
18 référents développement durable, soit un correspondant « Les intervenants venant du continent sont, eux
pour chacun des pôles de compétences dédiés aux grands aussi, sensibilisés à cette question et invités à
domaines de l’action locale. Ces derniers veillent à la prise en privilégier les modes de transport doux. Le taxi
compte des enjeux de la transition écologique dans la réflexion n’est, par exemple, plus remboursé. Nous avons
prospective sur les évolutions des métiers et des territoires, aussi développé la visioconférence pour diminuer
les déplacements liés à nos réunions. Enfin, la
ainsi que dans l’offre de formation. Enfin, la direction de projet mise en place d’une offre de formation
développement durable assure le rôle de chef d’orchestre territorialisée en Corse avec quatre sites dédiés va
pour coordonner l’action de ces ambassadeurs, en appui des permettre de faire baisser les longs déplacements
initiatives internes et des projets de collectivités. vers Bastia et Ajaccio. »
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DOCUMENT 7
Le zéro phyto et les évolutions de l’offre funéraire permettent de modifier l’aménagement des
cimetières pour donner davantage de place au végétal. Les communes, même petites, peuvent
développer l’intérêt paysager de leurs cimetières, en se faisant accompagner par un professionnel.
L’évolution doit être progressive. Il est essentiel que les habitants comprennent qu’il ne s’agit pas
d’un manque d’entretien mais d’une gestion plus écologique.
Chiffres-clés
Sépultures en pierre, allées et espaces intertombes gravillonnés, sablés ou couverts de bitume : dans
la plupart des 40 000 cimetières français, le minéral domine encore largement. « Toutefois, on note
un souhait de les voir évoluer vers une présence plus forte du végétal », observe
Sandrine Larramendy, paysagiste chargée d’études pour l’association Plante & cité qui a réalisé
l’enquête « paysages et entretien des cimetières », publiée en octobre 2017. Plus de 230 collectivités
y ont participé.
Plusieurs facteurs incitent les collectivités à développer l’intérêt paysager de leurs cimetières.
« Avec le zéro pesticides dans les espaces publics, les lignes bougent, poursuit
Sandrine Larramendy. Certes, cette interdiction ne s’applique pas encore aux cimetières, sauf à ceux
qui sont des lieux avérés de promenade. Mais beaucoup de collectivités ont anticipé cette
interdiction, la moitié de celles qui ont répondu à notre enquête, par exemple ». Se passer de produits
chimiques oblige à réaliser des aménagements pour diminuer la contrainte du désherbage :
enherbement des allées ou des surfaces minérales, plantations d’arbres, d’arbustes, de vivaces,
acceptation de la flore spontanée… La ville d’Angers (151 500 hab.) dispose de trois cimetières
dont celui de l’Est, inauguré en 1848, qui compte 18 500 tombes et s’étend sur 14 hectares. « Ce
cimetière était très minéral, avec ces sépultures en pierres, ces allées bitumées ou ensablées » expose
Yolande Pignon, responsable des questions et de l’expertise funéraires à la direction des parcs,
jardins et paysages. « Quand nous sommes passés au zéro phyto en 2011, nous avions deux options :
le minéraliser davantage ou le verdir pour tendre vers un cimetière paysager. Les espaces
intertombes, les bords de carrés et certaines allées ont été enherbés. Nous avons essayé différentes
plantes couvre-sol pour réduire les indésirables. Aujourd’hui, nous utilisons des végétaux
allélopathiques, comme le thym serpolet, qui produisent des composés chimiques limitant la
germination d’autres plantes. »
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davantage. Nous avons donc choisi des plantes économes en eau et semé des messicoles [plantes
sauvages des champs de céréales, comme les bleuets, ndlr], qui accueillent une grande biodiversité. »
Reste que les résultats ne sont pas tout de suite à la hauteur de ceux obtenus après des applications
de glyphosate, ce qui peut être mal vécu par les familles endeuillées. « Les cimetières sont des lieux
hypersensibles » remarque Rémi Duthoit, élu chargé des espaces verts et de la nature en ville à
Forcalquier. « Dès qu’il y a une apparence de négligence, les gens ont le sentiment légitime qu’on
oublie les morts, et c’est insupportable pour eux. Afin de les convaincre qu’il ne s’agit pas d’un
laisser-aller mais d’une nouvelle forme de gestion, les parties où l’on a choisi de ne pas laisser
pousser l’herbe, comme les entrées ou certaines allées, doivent être irréprochables. » « La fleur doit
prendre la place de la mauvaise herbe dans les endroits où la solution mécanique ou thermique n’est
pas satisfaisante », estime Laurence Veillard chargée de mission « éducation au territoire et au
développement durable » au syndicat mixte d’aménagement et d’équipement du Mont-Ventoux.
Refuge pour la biodiversité, les cimetières paysagers participent également à la lutte contre les îlots
de chaleur urbains et à celle contre les inondations par ruissellement. Chaque cimetière recèle aussi
un patrimoine à valoriser. « C’est un espace d’histoire et de mémoire, à partager comme lieu de
recueillement et de culture », souligne Laurence Veillard. Toutefois, certaines collectivités se
refusent à y développer de nouveaux usages, telle que la promenade. « Nous ne souhaitons pas que
nos cimetières deviennent des lieux traversants, assure Yolande Pignon. Il n’y a pas d’espace pour
ça. Toute la surface est occupée, il y a des inhumations tous les jours. Chaque endeuillé doit pouvoir
s’y recueillir sereinement. »
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DOCUMENT 8
octobre 2005
Agir sur ...
les déchets
Recycler 60 % des déchets de papiers
de bureaux et diminuer de 5 % par an
pendant cinq ans les quantités de
déchets générés par l’administration.
Ce sont les objectifs de la stratégie ➜ Un employé du tertiaire génère environ 100 kg de déchets par an, dont
nationale de développement durable, la très grande majorité est constituée de papiers usagés (80 kg).
appliquée aux administrations de l’Etat ➜ Un service de 800 salariés (taille moyenne d’un conseil régional avant
2005) produit plus de 400 kg de déchets de papiers par jour.
➜ La quantité de déchets produits par la restauration collective est très varia-
ble : 120 g/repas (moyenne des restaurants collectifs sous contrat ou délé-
gués) à 450 g/repas (moyenne des restaurants et cantines d’entreprises).
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les actions
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