Info Nutcracker
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« NUT-CRACKER SYNDROME »
OU SYNDROME DU « CASSE-NOISETTE »
PRATICIEN
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PATIENT
Nom :
Prénom :
Des examens spécialisés ont montré une lésion importante (sténose) de votre veine rénale gauche au niveau de
la pince aorto-mésentérique supérieure, nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Afin de prendre une décision en toute connaissance de cause, vous devez être informé du déroulement et des
suites normalement prévisibles de l’intervention proposée mais aussi des risques encourus et notamment des
principales complications comparativement à l’évolution spontanée de votre pathologie.
Des schémas explicatifs et les clichés radiologiques commentés par votre chirurgien vous ont montré les grandes
lignes de cette région anatomique.
Le chirurgien et le médecin anesthésiste vous expliqueront lors de la consultation tous ces éléments, cette fiche
étant destinée à vous préparer à l’intervention et à susciter éventuellement des précisions supplémentaires.
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II – COMMENT SE TRADUIT LE « NUT-CRACKER SYNDROME » ?
La sténose veineuse peut être découverte au cours d’un examen échographique, ou confirmée lors d’un
angioscanner ou d’une angio-IRM, motivés par des troubles divers et variés…hématurie micro ou
macroscopique, protéinurie, douleurs abdominales ou du flanc gauche, nausées, vomissements, symptômes
souvent associés à un syndrome de congestion pelvienne conséquence d’un reflux dans la veine génitale gauche
et responsable, chez la femme de varices pelviennes, de dyspareunie, de dysurie et de dysménorrhée et chez
l’homme d’un varicocèle et de douleurs testiculaires gauches.
Le traitement médical systématique, prescrit souvent depuis de très longs mois, repose sur les antalgiques, à
fortes doses, et les anti-spasmodiques :
Lorsque ce traitement « conservateur » est épuisé, et que les symptômes deviennent « invalidants » le recours à
une prise en charge « plus invasive » est discuté et fait appel :
• A l’auto-transplantation rénale
Le ballon est positionné sous contrôle radiologique au niveau de la sténose, puis gonflé grâce à une seringue
équipée d’un manomètre. Ce ballon est porteur d’un ressort métallique (stent) qui va ainsi se « déployer », afin
de maintenir la veine rénale gauche « ouverte », ce qui est vérifié par un contrôle phlébographique, en fin de
procédure.
Après avoir retiré le cathéter, un pansement compressif est maintenu jusqu’au lendemain, au niveau du point
de ponction. Le décubitus strict doit être respecté pour permettre la « cicatrisation » du point de ponction
vasculaire.
La durée de l’hospitalisation varie de 1 à 3 jours, mais de plus en plus souvent le geste est réalisé dans le cadre
d’une hospitalisation ambulatoire dont les modalités et contraintes vous seront précisées par votre chirurgien. Les
soins post-opératoires sont limités aux pansements et à la prise d’antiagrégant plaquettaire au long cours.
À la sortie, le médecin vous conseille un repos de 48h et un traitement antiagrégant plaquettaire. Vous serez revu
en consultation par votre chirurgien un mois après votre sortie du service et très régulièrement par votre
angiologue et/ou votre cardiologue avec un échodoppler de contrôle, le plus souvent effectué très précocement.
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V – QUELLES SONT LES MODALITÉS GÉNÉRALES DU TRAITEMENT CHIRURGICAL ?
Réalisé sous anesthésie générale et dans le cadre d’une hospitalisation conventionnelle, il fait appel soit à une
transposition de la veine rénale gauche, réimplantée dans la veine cave inférieure, soit en réalisant un pontage
réno-cave, ces deux techniques permettant de « court-circuiter la pince artérielle.
L’auto-transplantation rénale, intervention qui consiste également à déplacer le rein gauche pour éviter la pince
artérielle est une autre alternative, beaucoup plus souvent proposée que la néphrectomie. Toutes ces
interventions sont réalisées par une ouverture « franche » de l’abdomen (laparotomie) ou du flanc gauche
(lombotomie), mais peuvent aussi être effectuées sous coelioscopie ou avec l’aide du robot par des équipes
habilitées à ces techniques innovantes. Une embolisation de la veine génitale gauche peut être associée dans
le même temps opératoire ou de manière différée. Un contrôle échographique et/ou angiographique est le plus
souvent effectué avant le retour au domicile du patient.
L’hématome au niveau du point de ponction, favorisé par la nécessité de maintenir un traitement anti-agrégant
plaquettaire, nécessite assez rarement une hémostase chirurgicale.
D’hémorragie, comme pour toute intervention, imposant une reprise chirurgicale, et parfois le recours à une
transfusion ;
De blessures des organes de voisinages, complications exceptionnelles, qui ne sont pas spécifiques, car
rencontrées lors de toute chirurgie ouverte, de toute coelioscopie, même robot-assistée.
VIII – SURVEILLANCE
Une surveillance clinique et surtout par échodoppler doit être effectuée de manière régulière. La fréquence des
contrôles étant fixée lors de chaque consultation spécialisée.
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CONCLUSION
La présence d’une sténose localisée sur la veine rénale gauche, au niveau de la pince artérielle
aorto-mésentérique supérieure, doit être parfaitement analysée avant de poser une indication
thérapeutique, car s’agissant le plus souvent de femmes jeunes, dont les symptômes fonctionnels
remontent à plusieurs années…C’est souvent un diagnostic d’élimination qui amène le chirurgien à
intervenir sur cette région anatomique…La relative rareté de cette pathologie rend compte du faible
pourcentage de cas traités par chaque équipe chirurgicale et explique actuellement l’absence de
recommandations pour telle ou telle technique invasive
NB : POUR TOUT ACTE CHIRURGICAL comportant un abord cutané, une hygiène rigoureuse de la
peau et une préparation spécifique sont impératives, la majorité des infections post opératoires étant
dues à des germes présents dans l’organisme (peau, sphère ORL, appareil digestif, appareil génito-
urinaire, …).
Toute infection bactérienne survenant en n’importe quel point de l’organisme même distant du geste
chirurgical, peut entraîner une greffe bactérienne sur la prothèse vasculaire (stent, pontage).
Tout acte diagnostique et/ou thérapeutique nécessitant l’utilisation d’appareil de radiologie expose le
patient et le personnel soignant aux rayons X, ce qui impose des règles de protection spécifiques.
Ces explications ne peuvent être exhaustives et votre médecin traitant a également été informé des
propositions thérapeutiques qui vous ont été faites. Le chirurgien et le médecin anesthésiste restent à
votre entière disposition pour vous fournir tout renseignement complémentaire sur tel ou tel point
particulier que vous auriez insuffisamment compris et que vous souhaitez faire préciser.
Je reconnais avoir reçu des informations claires et détaillées sur la nature et le déroulement de
l’intervention programmée ainsi que sur les autres alternatives, y compris l’abstention thérapeutique.
J’ai été prévenu des risques particuliers et complications possibles de cette intervention et j’ai pu
poser toute question utile à ma décision.
Date de la signature :
Signature du patient :
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Attention : si vous ne retournez pas à votre chirurgien ces documents, dûment paraphés et
signés attestant la remise de la fiche d’information préopératoire et du consentement éclairé,
votre intervention ne pourra pas être pratiquée.
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