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Certains gaz présents naturellement dans l’atmosphère terrestre

contribuent à retenir la chaleur près de la surface de la Terre. Ils sont


appelés « gaz à effet de serre » (GES) et formés essentiellement de vapeur
d’eau, de dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique), de méthane
(CH4), de protoxyde d’azote (N2O) et d’ozone (O3). Sans ces gaz, la
température moyenne sur Terre serait de -18 °C, et la vie telle que nous la
connaissons deviendrait impossible.

Les gaz à effet de serre retiennent dans les basses couches de


l’atmosphère une partie du rayonnement infrarouge émis vers l’espace par
la surface de la Terre, réchauffée par le Soleil. Appelé « effet de serre », ce
processus naturel a permis le développement et le maintien de la vie sur
Terre.

L’effet de serre est un phénomène naturel d’absorption d’une partie du


rayonnement infrarouge – émis par la surface de la Terre qui elle-même
reçoit le rayonnement du Soleil – par des gaz présents dans la partie
inférieure de l’atmosphère. En émettant un excès de gaz à effet de serre
tels que le CO2 et le méthane, l’humain accentue ce phénomène, ce qui
conduit au réchauffement climatique.

Naturellement présents dans l’atmosphère, les gaz à effet de serre (GES)


sont nombreux. Parmi eux, la vapeur d’eau (H2O) est la plus importante :
elle représenterait à elle seule près de 70 % de l'effet de serre. On trouve
ensuite le dioxyde de carbone (CO2), généré notamment par les éruptions
volcaniques ou les feux de forêt.

Le méthane (CH4), plus puissant que le CO2 en termes d'effet de serre


mais qui persiste moins longtemps dans l'atmosphère, se forme à l'origine
par des processus de fermentation, notamment lors de la digestion des
ruminants - rots et pets des vaches - et par l'activité biologique naturelle
des microorganismes qui peuplent les zones humides telles que les
tourbières.

Enfin, on trouve l'ozone ou trioxygène (O3). Le cas de l'ozone est


différent : dans la couche basse de l'atmosphère (troposphère), il
contribue à l'effet de serre. Mais plus haut, dans la stratosphère, il forme
une "couche" qui filtre le rayonnement solaire ultraviolet (UV).

Depuis plusieurs décennies, les climatologues s’alarment quant à une


accentuation de l’effet de serre. Avec une augmentation de la
concentration en gaz à effet de serre générés par les activités humaines,
une partie plus importante du rayonnement se transforme en chaleur dans
l’atmosphère, et le climat tend par conséquent à se réchauffer : c’est le
changement climatique.
En ayant recours aux énergies fossiles – combustion d’hydrocarbures tels
que le gaz et le pétrole mais aussi le charbon – pour l’industrie et les
transports, tout en réalisant la déforestation, l’humain a généré un excès
de CO2 qui est venu accentuer l’effet de serre. D’autres activités, en
particulier l’agriculture productiviste et l’élevage intensif, laissent émaner
une quantité considérable de méthane.

En 2022, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique


(NOAA) a révélé que la concentration de CO2 dans l’atmosphère avait
atteint en moyenne 441,7 parties par million (ppm), soit 2,3 ppm de plus
qu’en 2020 et un record depuis au moins un million d’années. Des cartes
interactives telles que Climate Trace permettent de localiser les principales
sources de pollution dans le monde. Il s’agit en particulier des villes à forte
densité humaine ainsi que des zones industrielles.

Les rapports successifs du Groupe d’experts intergouvernemental sur


l’évolution du climat (GIEC) ont démontré la responsabilité humaine dans
le réchauffement climatique. En près de deux siècles, l’Homme est
parvenu à transformer l’effet de serre, un phénomène pourtant naturel et
garant de l’équilibre des écosystèmes, en une menace pour la survie des
espèces à l’échelle mondiale.

L’impact de ces gaz sur le réchauffement climatique repose sur deux


facteurs : la quantité émise et le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG).
Le PRG d’un gaz s’exprime en durée pendant laquelle il retient la chaleur,
ramenée à 100 ans.

👉 Coup de pouce pour la lecture : le PRG du CO2 = 1.

1 x 100 = 100 ans.

Le CO2 possède ainsi une durée de vie de 100 ans dans l’atmosphère.
Autrement dit, le CO2 que nous émettons aujourd’hui aura un effet sur la
température de la planète jusqu’en 2 122 ! Si l’on garde la métaphore de
la serre, la capacité de réchauffement de l’atmosphère d’un gaz dépend
de l’épaisseur de la vitre (la quantité de gaz émis) et de ses propriétés
(PRG du gaz).

Enfin, pour pouvoir être exprimées en unité commune, les émissions de


GES sont toutes calculées et ramenées en tonnes équivalent CO2
(téqCO2). Cette unité tient compte des quantités de gaz émises et de leur
PRG.

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