Problématique Terminee
Problématique Terminee
Problématique Terminee
La mondialisation est un phénomène global et complexe qui s’exprime par une accélération
et intensification des échanges financiers, économiques, sociaux et culturels entre les sociétés
humaines. Ce processus de changement a contribué, d’une part, à une croissance économique,
industrielle et technologique importante, à un développement socioculturel flagrant et à une
nouvelle organisation spatiale et géographique. D’autre part, cette nouvelle réalité a fait naitre
des disparités socioéconomiques et culturelles et des ruptures et distances spatiales considérables
entre villes et régions mais aussi des problèmes environnementaux considérables.
La biodiversité mondiale est aujourd’hui menacée et plus que jamais. En effet, à travers
l’histoire, notre planète a connu cinq distinctions de masse. Les scientifiques estiment
aujourd'hui que nous nous dirigeons vers la sixième et la plus dévastatrice des extinctions depuis
la disparition des dinosaures,1 le grand responsable de ce fiasco et bien évidemment l’homme
(déforestation, pollution, surpêche, l’expansion urbaine...). Selon un récent rapport de l’ONU, les
trois quarts de la surface terrestre ont été transformés par les interventions humaines, les deux
tiers des océans sont gravement menacés et plus de 85 % des zones humides ont été détruites.
Selon l’Indice Planète Vivante nous avons perdu, en 50 ans, 68% des populations des
mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poisons.2
Pour freiner cette extinction de masse, beaucoup de projets, de programmes, d’actions, de plans
se développent afin de préserver la biodiversité et d’en enrayer sa perte. Les plus importants
d’entre eux, la stratégie environnementale de l’Union Européenne, les objectifs d’Aichi ou
encore le programme de l’ONU pour l’année 2020 seront développés dans ce travail à titre
d’exemple.
Plusieurs conférences ont été faites (rio de Janeiro 1992, cop15) qui s’engagent à mettre en
œuvre des actions concrètes pour changer nos modes de vie et notre impact négatif sur la planète.
A développer
L’Algérie, en tant que pays géographiquement vaste, possède une grande diversité écosystémique
(côtière et marine, montagneuse, steppique, saharienne, oasienne et humide). Ces écosystèmes
diversifiés engendrent une biodiversité abondante (faune, flore et biote). Selon plusieurs études
(SPANB2000), la biodiversité algérienne globale compte environ 16000 espèces.3
Malheureusement, d’importantes menaces pèsent sur ce patrimoine qui se trouve soumis à des
risques importants de dégradation. Les forêts et les zones humides représentent les écosystèmes
les plus dégradés. Les écosystèmes terrestres les moins productifs (zones steppiques et
sahariennes) connaissent également une diminution de leur biodiversité. Quant aux écosystèmes
marins et littoraux, ils sont confrontés à de très fortes pressions anthropiques qui affectent
négativement l’état de la biodiversité.
Face à ces diverses menaces, l’Algérie a mis en place des dispositifs institutionnels et législatifs
en vue d’atténuer les impacts négatifs sur la biodiversité. Elle a intégré les objectifs et indicateurs
mondiaux, adoptés dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique, dans sa stratégie
et son plan d’action national sur la diversité biologique (SPANB) 4, la création des réserves5 (226
espèces sont menacées d’extinction et bénéficient d’une protection légale (Décret n° 12-03 du 4
janvier 2012)). De plus, un programme d’action territoriale (PAT n° 03) a été proposé dans le
SNAT et ayant comme objectifs la protection et réhabilitation des écosystèmes, et leur
conjugaison et la valorisation dans la politique d’aménagement du territoire. ---
Skikda, ville côtière située au nord-est de l’Algérie. Elle occupe une position géographique
stratégique en raison de sa situation entre la mer méditerranée et les montagnes de l’Aurès. La
région abrite une grande diversité d’écosystèmes, notamment des forêts, des zones humides, des
littoraux et des terres agricoles. On y trouve également une richesse faunistique et floristique
3
Ministère de l’environnement et des énergies renouvelables
4
Ministère de l’environnement
5
SNAT
d’environ 2070 espèces6. Cette richesse, comme dans de nombreuses régions du monde, est
confrontée à des défis tels que la perte d’habitat due à l’urbanisation, la déforestation et la
pollution à cause, entre autres, de son complexe industriel gazier et pétrolier Sonatrach.
Pour sauver ce qui reste, les responsables concernés en pris en charge les citadins avec une bonne
sensibilisation et éducation qui ont pris consciences de ce phénomène. Mais leurs efforts sont
poursuivis inlassablement sans connaitre ni pause ni relâche, ils ont même collaboré avec
d’autres nation et organisations internationales (GIZ, CNFE…) pour aborder ce problème à
l’échelle mondiale. D’autre part ils ont élaboré de nouvelles politiques pour la préservation des
écosystèmes et la protection de la biodiversité tels que des aires protégées, des musées et des
centres de conservation de la biodiversité …
Par ailleurs, la croissance rapide des villes a entrainé des défis telle la discontinuité spatiale. Ce
phénomène se trouve à plusieurs échelles, il concerne à la fois la discontinuité des
agglomérations urbaines, les ruptures entre les tissus urbains constitutifs de la ville et la
fragmentation du bâti qui s’exprime par des distances importantes entre éléments constitutifs du
cadre bâti en générant des vides considérables. Ces derniers font référence à des terrains non
aménagés, des espaces naturels non bâtis centraux ou périphériques monumentaux ou non
monumentaux. L’existante de ces vides laisse des répercussions négatives sur la qualité de
l’espace et de la vie urbaine et des dysfonctionnements à plusieurs niveaux (l’isolation des
6
La direction de l’environnement de Skikda
7
communautés, l’accessibilité, contraste visuel, la disparition de la façade urbaine, la croissance
de mauvaises herbes …).8 Ces terrains peuvent également présenter des opportunités, ils peuvent
être des surfaces de détente (parc, jardins…), se mettent à façonner et à orienter les zones bâties,
etc.
Pour faire face à ce problème, des études et interventions sur ces vides (au lieu de l idee de
discontinuite) ont été faites. Ils ont comme objectifs de les rendre fonctionnels à travers des
opérations d’aménagement des espaces de promenade, de détente et de sociabilité d’une part ; et
d’autre part des éléments de liaison et d’articulation entre des quartiers et fragments de ville. La
couture urbaine est l’une des approches qui ont coulé beaucoup d’encre et largement utilisées
pour remédier aux dysfonctionnements urbains dus à la discontinuité de la forme urbaine. Elle
vise à relier ces disjointes souvent utilisée pour créer une ville plus cohérente et fonctionnelle.
Skikda est également touchée par la discontinuité urbaine, qui a introduit une rupture entre les
quartiers et par conséquent un déséquilibre spatial et socio-économique. Ce phénomène est dû à
plusieurs facteurs, dont la croissance démographique, l’absence d’une planification urbaine
cohérente et d’autres. Plus précisément le site Bouaabaz qui est considéré comme le site le plus
affecté par ce phénomène, discontinuité. Cette dernière se matérialise par un espace vide
important qui sépare des zones urbaines à caractères différents (lotissements, grands ensembles
et des espaces d’activité périphérique (industriel). Ce vide est actuellement inaccessible, il était
occupé illégalement par l’habitat informel, pollué, un désert commercial ce qui oblige les
résidents à se déplacer pour leurs besoins, un manque de surveillance ce qui a entrainé des
incendies à répétition, une diminution de la vie sociale car il y a moins d’activité et d’endroits
animés … ; il dispose aussi d’une couverture végétale et des éléments naturels qui méritent
d’être préservés.
8
Yve Chalas
- Quel est l’équipement le plus pertinent pour préserver la biodiversité dans la ville de
Skikda ?
- Comment assurer une couture urbaine efficace entre les composantes urbaines du site
Bouaabaz ?
- Comment réconcilier préservation de la biodiversité et la couture urbaine en intégrant cet
équipement dans le site Bouaabaz ?
Hypothèse :
- Assurer l’équilibre urbain par l’intégration d’un grand projet architectural dans une zone
marginalisée, en l’occurrence Bouaabaz.
- Créer la cohérence morphologique et paysagère du site par le biais d’une opération de couture
urbaine adaptée aux spécificités du site.
Ainsi notre travail de recherche est à double objectifs, conception d’un musée de botanique et
de biodiversité à Skikda et la couture urbaine.
L’objectif principale est d’enrichir l’infrastructure de la ville de Skikda par un musée de
botanique et de biodiversité capable de présenter l’extraordinaire diversité biologique et les
richesses naturelles de cette ville et réduire l’extinction et protéger les espèces