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Exposé Sur L'urbanisation

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urbanisation est un mouvement historique de transformation des formes de la société que l'on peut

définir comme l'augmentation du nombre d'habitants en ville par rapport à l'ensemble de la population.
C'est donc un processus de développement des villes et de concentration des populations dans celles-ci.
Le processus spatio-temporel de l'urbanisation se fait différemment selon les pays et les villes.

L'urbanisation peut se faire autour de villes déjà existantes, généralement dans des territoires jugés
attrayants ou pour des raisons culturelles et historiques (capitales) ou religieuses (ex. : La Mecque,
Lourdes), ou sur des zones commercialement, industriellement ou militairement stratégiques (ex. :
bases militaires). Certaines villes champignons sont nées autour de ports et d'industries positionnés
autour de ressources minérales, énergétiques ou humaines (main-d'œuvre bien formée ou bon marché).

Raison de l'urbanisation

De nombreux facteurs historiques, politiques et socioculturels peuvent expliquer l'urbanisation


croissante :

L'exode rural et le développement d'une société tournée vers l'industrie et les services ont fait des
centres urbains la source principale d'emploi salarié. L'attrait culturel et politique des villes, en
particulier des capitales, encourage l'arrivée de nouveaux habitants, malgré des hausses chroniques de
loyers et de prix du foncier. Ce prix encourage une densification des constructions et l'exploitation du
sous-sol (stationnements, garages et commerces parfois).

Les décisions politiques relatives à l'aménagement du territoire encadrent le développement des villes
existantes ou créent ex nihilo des villes nouvelles. Le plan d'occupation des sols (POS) ou plus
récemment, le plan local d'urbanisme (ou PLU) assorti du Projet d’Aménagement et de Développement
Durable (PADD), sont en France les principaux outils permettant aux collectivités d'appliquer ces
politiques. Les techniques d'urbanisme orientent durablement l'occupation de l'espace dans les villes,
les élus et techniciens étant par ailleurs confrontés à de nombreuses pressions contradictoires des
habitants, commerçants, industriels, aménageurs, etc.

L'attrait touristique de certaines régions très ensoleillées (héliotropisme), enneigées en hiver ou proches
de la mer a conduit au développement d'un habitat dense. On parle de mitage ou d'étalement urbain,
voire de bétonnage du littoral pour décrire une occupation progressive et inéluctable de certaines
vallées et littoraux. Le terme de baléarisation désigne par exemple la construction d'immeubles
fonctionnels sur l'intégralité du front de mer pour accueillir de façon massive les touristes.
L'urbanisation détruit alors le paysage même qui l'a fait naître. La Côte d'Azur, par exemple, présente
une ligne de côte très urbanisée. Le littoral y est urbanisé à près de 95 %. On établit depuis quelques
années des liens entre des risques naturels et sanitaires (inondations, incendies, pollution de l'air…) et le
fort taux d'urbanisation qui affecte les espaces naturels et la biodiversité.

Impacts socio-économiques, culturels, environnementaux et politiques 1

L’urbanisation est un phénomène actuel important puisqu’il concerne plus de la moitié de la population
mondiale depuis 2008 et concernera d’ici 2050 près de 70 % de cette dernière. Cela en fait un sujet de
plus en plus difficilement détachable du développement des différentes sociétés mais aussi de
l’environnement. L’urbanisation entraîne, en effet, de nombreuses conséquences tant positives que
négatives dans ces domaines. Il est de ce fait apparu que l’augmentation du nombre d’urbains pouvait
être intimement liée au développement d’industries, de services à la population, de moyens de
transport, mais risquait également d’entraîner une homogénéisation des modes de vie, une
augmentation du CO2 produit, une dégradation2des sols et des conditions de vie, etc. Il apparaît donc
pertinent d’étudier l’urbanisation, la manière dont elle est gérée par les autorités publiques et les
conséquences qui en découlent. Si celle-ci est aujourd’hui mondiale, son intensité varie d’une région à
l’autre. Cette différence se voit notamment entre les pays développés qui semblent être au terme de ce
phénomène d’évolution urbaine et les pays en développement qui se trouvent au cœur de cette
évolution. Il est alors légitime de se demander si la différence d’urbanisation entre les pays développés
et les pays en voie de développement résulte juste d’un décalage dans le processus d’urbanisation et
donc d’un simple retard de la part des pays du sud ou s’il existe une nouveauté radicale des processus
urbanisant ces derniers. La première hypothèse semble difficilement tenable. En effet, bien que les
continents asiatique et africain aient un niveau d’urbanisation bien inférieur à celui des pays
occidentaux, leur taux d’urbanisation est plus de deux fois plus intense que celui enregistré dans les
moments forts de la croissance urbaine des pays développés.

Il peut résulter des processus d'urbanisation des conséquences diverses en termes d’organisation
sociale. L'urbanisation a des conséquences en termes d'organisation sociale car elle reflète les processus
d'organisation de la ville. Elle peut se dérouler de différentes manières et regrouper spatialement
différentes classes de la société (par exemple on parle d'urbanisation spontanée pour désigner
l'apparence d'habitations informelles comme les slums en Inde). Elle est donc une des causes de la
ségrégation urbaine.

Vers les années 1960 Jean Gottmann avait pu observé que l'urbanisation dans le monde contemporain
avait des conséquences politiques pour les pays en "manque d'urbanisation" en réduisant leur poids
politique dans les affaires internationales. Dans un cas comme la France des oppositions entre les
régions d'un pays de plus en plus urbanisées (et aussi industrialisées) et les régions qui perdaient en
population voir en « urbanisation » se créaient.

Conséquences environnementales

2L'urbanisation a de nombreuses conséquences en matière d'environnement. Dans toutes les


agglomérations urbaines on remarque de nombreux impacts sur l'environnement telles que la pollution
atmosphérique, la pollution des eaux, etc. En Italie, par exemple, on parle de « consommation des sols »
pour désigner l'artificialisation et la forte construction côtière. Une urbanisation excessive engendre des
risques (fragilisation des sols, pollutions, pillage des ressources naturelles…). Les autorités peuvent
chercher à répondre à ces risques grâce à des Plans de préventions des risques (PPR) ou à l'octroi de
permis de construire dans des zones sures.

L'urbanisation est une des causes majeures de l'érosion de la biodiversité. Elle induit des pertes et
fragmentation d'habitats qui contribuent à l'homogénéisation biotique de la biodiversité (processus qui
contribue à la disparition d'espèces rares, spécialisées voire endémiques, et à l'introduction d'espèces
bien répandues, généralistes et/ou exotiques voire envahissantes). La fragmentation des habitats due à
l'urbanisation laisse ces derniers subsister sous la forme de taches d'habitats qui constituent des « îlots
de nature » dont l'isolement, croissant en raison de la bétonisation, induit une diminution de la
connectivité et de la dispersion des espèces. Ce phénomène a d'importantes conséquences sur la
biodiversité à travers ses effets sur la démographie et la génétique des populations, telles la diminution
de la diversité alpha et l'augmentation de l'abondance des espèces synurbiques parmi la flore urbaine, la
faune urbaine.

Des solutions possibles :

la « ville verte » de Fribourg (Allemagne)

Afin de profiter des avantages offerts par l’urbanisation tout en limitant, voire en évitant, tout
désagrément, les autorités de la ville de Fribourg ont décidé d’en faire une « ville verte ». En plus de
profiter écologiquement à la planète, la ville, pionnière en la matière, a également vu son économie
s’améliorer avec une croissance soutenue et un taux d’emploi plus que satisfaisant.

Élément déclencheur

En 1986, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, les autorités de la ville ont opté pour une
dénucléarisation et une focalisation sur le soleil en tant qu’énergie principale. Durant la même année,
Fribourg sera la première ville allemande à mettre sur pied un Bureau de Protection de l’Environnement.

Moyens de transport

Entre 1982 et 1999, la fréquentation des transports publics a connu une augmentation de 7 % passant
ainsi de 11 à 18 %. Au total, c’est environ 70 % des déplacements qui se font avec un autre moyen de
transport que la voiture. Pour y arriver, des efforts ont tout d’abord été faits en matière de transports
urbains. Dans ce domaine, la ville voulait réduire la circulation des voitures au profit de l’utilisation du
vélo et même des voies piétonnes, en vue de diminuer l’émission de gaz d’échappement mais
également la pollution sonore. La ville a également développé un important réseau de transports
publics, aménagé des places de parking au bord des zones piétonnes et canalisé le trafic automobile.
Tout est fait pour que les citoyens laissent leur voiture au profit de moyens de transport moins néfastes
pour l’environnement. Un des objectifs de la ville à long terme est de réduire de 40 % les émissions de
CO2 d’ici 2030. Il apparaît toutefois que cet objectif soit quelque peu difficile à atteindre.

Énergie

Les autorités communales, dès 1986, ont visé dans un premier temps la maîtrise de l’énergie, c’est-à-
dire une économie maximale de cette dernière via l’isolation des bâtiments, l’utilisation d’appareils
ménagers plus économes. Dans un deuxième temps, la ville s’est penchée sur le développement des
énergies renouvelables avec notamment des installations de panneaux photovoltaïques sur les
bâtiments publics et privés mais aussi le développement de parcs éoliens. Finalement, la ville a adopté
des technologies énergétiques efficaces. Un des objectifs de la ville pour 2010 était de produire 10 % de
son électricité à partir des énergies renouvelables. Cet objectif n’a malheureusement pas été atteint.

Éducation

La ville veut sensibiliser les habitants aux problèmes environnementaux dès le plus jeune âge.
Aujourd’hui, la plupart des citoyens sont engagés plus ou moins directement dans le projet de « ville
verte », une grande partie d’entre eux occupant notamment des emplois liés à l’énergie verte.

Déchet

En ce qui concerne les déchets, la ville veut rester la plus propre possible en évitant tout déchet inutile.
Le tri sélectif est donc d’application pour tous les citoyens de la ville. Cela en fait la ville la moins
productrice de déchets de toute l’Allemagne. Fribourg mise également beaucoup sur la réutilisation et la
récupération maximale de chaque produit et favorise donc, naturellement, le papier recyclé mais aussi
les couches pour bébés lavables et non plus jetables. Les citoyens privilégiant le recyclage se voient
également octroyer des primes, ce qui les encourage vivement.

Bilan

Malgré tous les efforts mis en place, il apparaît que l’expérience présente quelques limites. En effet, si la
pollution a quelque peu pu être réduite grâce à la limitation de la circulation, la pollution atmosphérique
est encore un problème bien présent et la dégradation des forêts se poursuit. Cela est notamment dû au
fait que le trafic routier augmente (en grande partie à cause du tourisme et du fait que de plus en plus
de gens soient attirés par le concept de « ville verte ») et qu’aucune politique locale ou même
européenne n’a été mise en place pour endiguer ce problème. De plus, les moyens dont dispose la ville
pour développer les projets écologiques restent limités. Fribourg envisage alors de confier certains
projets à des organismes privés. Une autre limite est que si les citoyens sont invités à s’investir
personnellement dans le projet, finalement, les autorités politiques ne sont pas tout à fait disposées à
les faire complètement participer à l’idée. Enfin, le projet, outre les limites exposées ci-dessus, doit
également faire face à certains obstacles. En effet, alors que la ville pourrait être un modèle pour
l’Allemagne entière et même l’Europe, les politiques locales, notamment en matière de déchet,
n’arrivent pas au niveau national. De plus, les politiques européennes en matière d’agriculture ou
d’énergie peuvent venir réduire les efforts fournis par Fribourg, leur valeur juridique étant supérieure à
celle des décisions locales.

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