Ma 9 Riaux 1
Ma 9 Riaux 1
Ma 9 Riaux 1
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1.1
1.1--Les
Lesalliages
alliagesààbase
basede
defer
fer
Les alliages à base de fer (aciers et fontes) jouent et continuent de jouer un rôle capital sur
le plan technologique. Ils constituent en masse près de 90 % de la production mondiale de
matériaux métalliques. Plusieurs facteurs expliquent cette importance : les alliages ferreux
se prêtent facilement à une production en masse, ils sont bon marché et on peut les
acquérir sous des formes très variées grâce à la diversité des traitements thermiques et des
éléments d’addition. Ils ont un fort module d’élasticité et une forte limite élastique.
Un des défauts majeurs des aciers ordinaires est l’altération par l’action de l’atmosphère et,
plus encore, par l’action des divers produits au contact desquels ils peuvent se trouver. La
rouille est la première manifestation de cette altération, mais des attaques beaucoup plus
profondes peuvent se produire par l’action de gaz ou de liquides plus réactifs.
Ces aciers sont définis principalement par leurs propriétés mécaniques. Leur résistance
mécanique est de l’ordre de 500 MPa pour la rupture et de 350 MPa pour la limite élastique
; ils sont ductiles puisque leur teneur en carbone est faible (elle ne dépasse pas 0,2 %) ;
l’allongement relatif avant rupture est de l’ordre de 25 %. Ces aciers sont produits sous la
forme de profilés (produits longs) ou sous la forme de tôles (produits plats) en fonction de
leur utilisation.
Les produits longs comprennent les poutrelles, les profilés de sections diverses, les fers
marchands, les tubes, les fils, les câbles et les rails.
Les produits plats comprennent les tôles fortes, les plaques (épaisseurs supérieure à 5
mm), les tôles minces pour l’emboutissage.
1.1.2 - Les aciers à outils (35 Cr Mo 4, 100 Cr 6)
1
ductile : qui peut être déformé de façon permanente sans se rompre
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Les matériaux 1
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On distingue 3 grands types de traitement thermique : les recuits, les traitement dans la
masse (trempe2, revenu3, austénisation4) et les traitements de surface (trempe superficielle,
nitruration, cémentation). Ces aciers sont définis par leur composition chimique. Celle-ci
détermine le type de traitement qu’on peut leur appliquer. Les aciers de traitement
thermique sont soit des aciers au carbone (sans autre élément d'addition que les éléments
d'accompagnement, Mn et Si), soit des aciers alliés contenant en proportions variables, un
ou plusieurs éléments d'addition (Cr, Ni, Mo, V, …) ; le chrome favorise le durcissement et
augmente la résistance à la corrosion ; le nickel augmente la ténacité 5 à basse
température ; le molybdène augmente la résistance mécanique et la dureté ainsi que la
résistance au fluage6, …
Les aciers inoxydables comprennent un ensemble de familles d'alliages à base de fer dont
la principale propriété est la résistance à la corrosion généralisée. Toutefois, bien qu'on les
qualifie d'inoxydables, ces aciers ne sont pas dans tous les cas totalement exempts d'une
possibilité de corrosion. Par exemple, les aciers inoxydables austénitiques (les plus
courants), présentent dans certains cas le phénomène de corrosion intergranulaire, quand
ils sont maintenus au contact prolongé de certains réactifs. Celui-ci provient d'une
déchromatisation des régions voisines des frontières des grains provoquée par la formation
de carbures de chrome et de fer dans les joints intergranulaire. Le chrome est l'élément
essentiel qui, à des teneurs supérieures à environ 12 % rend l'acier inoxydable en
favorisant, en milieu oxydant, la formation d'un film passif à sa surface.
2
trempe : traitement thermique consistant à chauffer à une certaine température de transformation
structurale et à refroidir plus ou moins rapidement pour obtenir un état hors d'équilibre.
3
revenu : traitement thermique consistant à un réchauffage régulier suivi d'un refroidissement lent,
après trempe, ayant pour fonction d'augmenter la résistance aux chocs (résilience).
4
austénite : solution solide d'insertion de carbone dans le fer (structure CFC).
5
ténacité : résistance au choc.
6
fluage : déformation plastique évoluant dans le temps.
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Les matériaux 2
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S 235 ou E 360
Acier d'usage
général
Acier de construction Re = 360 MPa
mécanique
Re = 235 MPa
C 50
0,5 % de carbone
en moyenne
Les aciers faiblement alliés (teneur en manganèse supérieure à 1 %, teneur de chaque élément
d'alliage inférieure à 5 %)
42 Cr Mo 4
il faut diviser par 4
pour Cr, Co, Mn, Ni,
1 % de chrome Si, W, par 10 pour
0,42 % de carbone les autres, sauf Ce,
N, P et S par 100 et
B par 1000.
du chrome, du molybdène
Les aciers fortement alliés (teneur d'au moins 5 % pour un élément d'alliage)
X 5 Cr Ni 18-10
10 % de nickel
0,05 % de carbone
18 % de chrome
du chrome, du nickel
Les fontes sont des alliages fer-carbone de très forte teneur en carbone (> 2 %), ce qui les
rend fragiles et interdit toute déformation plastique. On les utilise donc principalement en
fonderie. On distingue les fontes blanches, grises, malléables et à graphite sphéroïdale en
fonction de leur teneur en silicium. Les fontes blanches sont dures et fragiles mais résistent
bien à l’usure. Les fontes grises, moins dures et moins fragiles, amortissent les vibrations et
sont souvent utilisées pour les bâtis. Les fontes malléables sont utilisées pour la petite
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Les matériaux 3
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quincaillerie, les raccords de plomberie ... La fonte à graphite sphéroïdale possède des
propriétés mécaniques (résistance, ténacité) comparables à celles des aciers et résistent
mieux à l’usure que ceux-ci. C’est pour cette raison que l’on utilise les fontes à graphite
sphéroïdale pour la fabrication des carters de pompes, des vannes, des vilebrequins, des
engrenages ...
Bien que ne représentant que 10 % des matériaux métalliques utilisés industriellement, les
alliages non ferreux n’en restent pas moins utilisés pour certaines de leurs propriétés
spécifiques : masse volumique faible, propriétés électriques, résistance à la corrosion et à
l’oxydation, facilité de mise en œuvre. Ces avantages l’emportent dans certaines
applications, malgré le coût de revient plus élevé de ces alliages. Nous nous limiterons aux
alliages de l’aluminium, du cuivre et du zinc.
Les alliages d’aluminium présentent tous les avantages recensés ci-dessus. Le point de
fusion de l’aluminium, notamment, est bas (~ 660 °C) ce qui le rend particulièrement apte
aux opérations de fonderie. L'aluminium étant par ailleurs très ductile, on peut aisément le
mettre en forme à l'état solide, par déformation plastique (laminage, filage à la presse,
étirage,…). Ils ont de bonnes propriétés mécaniques spécifiques (leur masse volumique est
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Les matériaux 4
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de 2700 kg.m-3, soit près de trois fois moins que l'acier) et résistent assez bien à la
corrosion grâce à la formation d'une couche d'oxyde Al 2O3 en surface, mais leur tenue
mécanique au-delà de 150 °C pose problème ainsi que leur tenue en fatigue et en
corrosion sous contrainte. Ils sont de plus difficile à souder et relativement chers. Il existe
de nombreux alliages d'aluminium que se soit des alliages corroyés ou des alliages de
fonderie.
La norme NF EN 573 définit les règles de désignation des produits destinés à être
transformés par corroyage. La 22désignation
66 des
18alliagesAd’aluminium comprend un nombre de
18 A
4 chiffres et une lettre
le premier chiffre
dont la définition est donnée ci-après :
donne l’élément principal la lettre
d’addition, et prend des indique une variation légère
valeurs de 2 à 8. dans la composition de base
le deuxième chiffre
donne le nombre de le troisième chiffre
modifications effectuées identifie l’alliage, pas de
sur l’alliage. signification particulière.
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Les matériaux 5
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Les principales qualités du cuivre sont : une très bonne conductibilité électrique et
thermique, une résistance convenable à l’usure. Ils sont cependant sensibles à la corrosion
et sont chers. Ses domaines d’application exploitent directement ces propriétés puisqu’on
utilise presque la moitié de la production mondiale de cuivre pour du matériel électrique
(conducteur, transformateur, moteurs électriques...). Le reste de la production est
principalement utilisé pour les tuyaux à eau, la plomberie, les pompes et les vannes...
Associé à l’étain ou à l’aluminium, il possède de bonnes propriétés de surface (résistance à
l’usure et au frottement), on l’utilise comme palier de guidage, comme pignon...
Les principaux avantages des alliages de zinc sont leur faible température de fusion (~ 420
°C) et leur excellente coulabilité. Ils sont donc principalement destinés à la fonderie, ce qui
permet d’obtenir des pièces de forme très complexe et d’épaisseur très mince (~ 0,4 mm).
Leur faible coût de revient permet de concurrencer les alliages d’aluminium ou de cuivre et
même souvent les matières plastiques. On utilise largement les alliages de zinc dans
l’automobile (carburateur, pompe à essences...), dans l’électroménager, en quincaillerie et
en mécanique de précision (appareils photographiques, horlogerie...)
Les principaux alliages de zinc sont les zamaks qui contiennent 4 % d’aluminium, 0,04 %
de magnésium et 1 % de cuivre ou pas du tout. Exemple de désignation du zamak 3 : Z -
A4G, et du zamak 5 : Z - A4 U1 G.
Bien que le titane soit un élément fort abondant dans l'écorce terrestre, ce n'est que vers
1950 qu'on a commencé à
l'utiliser sous forme métallique.
Ceci découle des difficultés liées
à sa métallurgie extractive et des
problèmes posés par sa mise en
œuvre.
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Les matériaux 6
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Les caractéristiques tout à fait particulières du titane et de ses alliages en font un métal de
choix pour de nombreuses utilisations, notamment dans les domaines aéronautiques et
aérospatial et dans l'industrie chimique. La masse volumique du titane (4540 kg.m -3) se
situe entre celle de l'aluminium et du fer ; toutefois, le rapport résistance mécanique sur
masse volumique des alliages de titane est nettement supérieur à celui des autres métaux.
La résistance à la corrosion du titane et de ses alliages est excellente (le titane est
passivable grâce à la formation d'un film protecteur de TiO 2) ; elle est supérieure à celle des
aciers inoxydables. Les alliages de titane peuvent manifester une bonne tenue mécanique
à chaud (jusque vers 700 °C) et une bonne résistance à l'oxydation ; cependant, à des
températures plus élevées, ils risquent de se charger en impuretés (oxygène, hydrogène),
Comparaison entre les rapports limite d'élasticité/masse volumique pour divers alliages : a) :
Ti 6 Al 4 V, b) : 30 Cr Ni Mo 8, c) : aluminium 7075-T6, d) : alliage de magnésium haute
résistance.
ce qui altère leurs propriétés mécaniques.
Pour de très nombreuses applications, il a fallu mettre au point des alliages qui, sans qu'ils
se dégradent par oxydation, conservent des propriétés mécaniques acceptables à haute
température : il s'agit des alliages réfractaires employés à des températures pouvant
s'échelonner de 700 à 1000 °C, selon le cas. A des températures inférieures, on peut
recourir à certains aciers inoxydables. Il existe trois principales classes d'alliages
réfractaires : les alliages à base de fer et de nickel (contenant au moins 25 % de nickel), les
alliages à base de nickel (une centaine de compositions différentes), les alliages à base de
cobalt (la résistance à la corrosion due au gaz de combustion est beaucoup plus élevée
que pour les deux types précédents) ; on appelle souvent ces alliages des " superalliages".
Les utilisations des alliages réfractaires sont multiples ; parmi celles-ci, citons les suivantes :
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Les matériaux 7
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Les propriétés des polymères Les polymères sont constitués d’un grand
nombre d’unités fondamentales, appelées
Les polymères sont constitués de macromolécules à
squelette covalent, liées entre elles par des liaisons
monomères. Ce sont des molécules
faibles (liaisons de Van der Waals ou liaisons organiques dont le noyau est
hydrogène). Leurs propriétés dépendent fortement du essentiellement constitué d’un atome de
comportement de ces liaisons faibles, et évoluent carbone (ou de silicium dans le cas des
considérablement avec la température. Ils auront
généralement un faible module d’élasticité, et une
polymères siliconés). On distingue les
limite élastique d’autant plus faible qu’ils seront portés polymères issus d’éléments naturels tel que
à plus haute température. Ils seront donc faciles à le latex, le bois, le coton... et les polymères
mettre en forme. Ils ont aussi malgré leur bonne obtenus par synthèse à partir d’éléments tels
déformabilité, une bonne résistance à l’usure. Ils sont
faciles à assembler et ont une bonne tenue à la
que le charbon, les hydrocarbures, l’eau, le
corrosion. Enfin, ce sont des matériaux légers et ils sable...
peuvent être très bon marché.
Alors que dans la polymérisation par addition, tous les atomes des monomères se
retrouvaient dans le polymère, la polymérisation par condensation entraîne des réactions
chimiques qui produisent la formation de sous-produits. Les réactions de polycondensation
sont des réactions par étapes. Les deux monomères en présence donnent naissance à une
molécule intermédiaire, laquelle constitue l’élément fondamental qui se répète dans la
macromolécule.
Selon le mode de polymérisation, la structure des polymères peut prendre plusieurs formes.
La polymérisation par addition entraîne la formation de macromolécules linéaires qui
peuvent se ramifier, alors que la polymérisation par condensation peut engendrer en
général un réseau tridimensionnel. Le comportement des matières plastiques dépend en
grande partie du type de structure obtenue et de son degré de réticulation 7. En général, on
7
réticulation : transformation d’un polymère linéaire en polymère tridimensionnel par création de
liaisons transversales.
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Les matériaux 8
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Dans les polymères linéaires, ou ramifiés, obtenus par addition, les macromolécules ne
sont liées entre elles que par des liaisons de faible intensité (liaisons de Van der Waals). Le
comportement global du matériau dépend alors de la mobilité des chaînes les unes par
rapport aux autres et de la rotation autour des liaisons C - C. L’élévation de température
facilite le déplacement des chaînes les unes par rapport aux autres, le comportement
d’abord vitreux, devient caoutchoutique entre la température de transition vitreuse (Tg 8 ou
Tv) et la température de fusion Tf. La réversibilité de comportement permet la mise en
forme de ces matières à l’état fondu ou caoutchoutique.
Les matières plastiques obtenues par condensation de monomères sont constitués d’un
réseau tridimensionnel de macromolécules. Ce sont des matériaux amorphes 9 et infusibles,
il ne peut y avoir aucun déplacement de chaînes les unes par rapport aux autres. Lorsque
L’emploi desaugmente,
la température matières plastiques
le matériau ne devient pas visqueux, mais il conserve sa rigidité
jusqu’au moment où il se dégrade. On appelle ces plastiques thermodurcissables car, en
général, une élévation de température favorise la réaction de polymérisation et le degré de
réticulation, donc la rigidité.
les élastomères
Les élastomères sont des matériaux aux propriétés bien particulières. Ce sont des
polymères de haute masse moléculaire et à chaînes linéaires. Le déplacement de leurs
chaînes les unes par rapport aux autres n’étant limité que par une légère réticulation, on
peut obtenir de grandes déformations élastiques totalement réversibles. Lorsque la
contrainte est nulle, ces matériaux sont amorphes, leurs chaînes tendant toutefois à
s’aligner au cours de la déformation, il se produit une augmentation de la rigidité. Pour
obtenir un tel comportement, il faut utiliser ces matériaux à une température supérieure à
leur température de transition vitreuse. Les propriétés des élastomères dépendent de leur
degré de réticulation ; c’est ainsi que les propriétés du caoutchouc varient en fonction de la
quantité de soufre utilisée lors de la vulcanisation 10, en vue de lier les chaînes les unes aux
autres.
8
glass en anglais.
9
amorphe : opposé à cristallin.
10
vulcanisation : opération consistant à incorporer du soufre au caoutchouc afin d’améliorer sa
résistance en lui conservant son élasticité.
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Les matériaux 9
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Les
Lesthermoplastiques
thermoplastiques de
degrande
grande diffusion
diffusion
La rapidité de mise en œuvre des thermoplastiques (injection et extrusion notamment), et la
possibilité de réutiliser les déchets ont favorisé leur emploi dans tous les cas où on les
utilise à des températures inférieures à 100 °C. Ils ont donc souvent, dans ces domaines,
remplacé les thermodurcissables, dont la transformation est plus longue. On distingue
principalement deux types de thermoplastiques :
Ils sont nommés ainsi à cause de leurs facultés à remplir les fonctions techniques autrefois
réservées aux métaux. Ils se regroupent autour de certaines caractéristiques :
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Les matériaux 10
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Ces polymères ont vu le jour dès 1980. Ils permettent une meilleure tenue en température
continue voisine de 200 °C. Ils résultent pour la plupart de combinaisons entre les groupes
arylates, éthers, imides et sulfones.
Bien que les polymères thermodurcissables soient moins employés que les
thermoplastiques, ils demeurent intéressants pour des températures d’utilisation comprises
entre 100 et 200 °C. Ils subissent pendant leur transformation, une opération chimique de
polymérisation de fixation (chaleur, pression, température). Leur durcissement est
irréversible, les déchets ne sont donc pas réutilisables. On distingue :
Ces résines ont en commun les propriétés suivantes : faible prix, rigidité, tenue thermique,
stabilité dimensionnelle dans le temps, qualités diélectriques, mais sont faibles en
contraintes dynamiques.
- les UP non renforcés sont utilisés comme laques, vernis, liants et adhésifs,
Les
- les UP renforcés (90 % de l’emploi de cesLes thermostables
matériaux) sont employés dans la fabrication
thermostables
des piscines, cuves, coques de bateaux, carrosseries...
Ils sont obtenus par polycondensation d’épichlorhydrine et de biphénol. On les trouve sous
forme liquide, pâteuse ou solide. Ils sont utilisés en :
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Les matériaux 11
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Ce sont des composés organosiliciques. On les trouves sous forme de pâtes, graisses,
fluides, résines ou d’élastomères. On les utilise dans les circuits imprimés, les joints
d’étanchéité, les tétines de biberons, les agents de démoulage...
Ils sont préparés directement par l’utilisateur à partir de pré-polymères. On procède par
polyaddition de di-isocyanates et de polyols. Suivant la nature des isocyanates employés,
on trouve toute une gamme de produits ( résines, vernis, adhésifs, élastomères, mousses ).
La principale utilisation du polyuréthane est sous forme de mousses :
3 - LES CERAMIQUES
Les céramiques englobent tous les matériaux à liaisons iono-covalentes, ce qui regroupe
pèle mêle : les roches, les bétons, les verres, les carbures, les nitrures... Le mot
« céramique » longtemps associé à la poterie, aux porcelaines caractérise aujourd’hui une
famille plus vaste de matériaux et les utilisations modernes ne sont plus limitées aux
domaines traditionnels puisqu’on les emploie en électrotechnique et en construction
mécanique. Nous nous limiterons cependant dans ce cours aux céramiques dites
« techniques ». Le graphique de la page suivante indique pour le premier fabricant mondial
de céramiques la répartition des activités.
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Les matériaux 12
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Les céramiques employées dans l’automobile ne le sont que sur des prototypes. Cette
utilisation se réduit à des composants du moteur. Leurs buts sont d’améliorer l’isolation
thermique, la résistance à l’usure par frottement, d’alléger les pièces en mouvement.
L’isolation thermique est l’un des points forts des céramiques, ainsi la préchambre de
combustion (moteur diesel), la tête de piston et les soupapes d’échappement sont revêtues
d’écrans thermiques en céramique. Pour améliorer le rendement du turbocompresseur,
certains fabricants ont envisagé la conception du conduit d’échappement ainsi que la
turbine en céramique.
On utilise pour ces applications des inserts en zircone (ZrO 2) et de titanate d’aluminium
(Al2TiO5). La résistance à l’usure par frottement est une des propriétés remarquables des
céramiques. Ainsi les culbuteurs, les guides et les sièges de soupapes sont en céramique
(association de zircone et de nitrure de silicium (Si 3N4)). Par souci d'allégement des masses
en mouvement, on peut utiliser du nitrure de silicium pour les axes des pistons, les
soupapes... Reste le problème de la tenue aux chocs, dans les pays où les habitudes de
conduite sont assez nerveuses.
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Les matériaux 13
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Dans le cas des outils de coupe, on utilise principalement les propriétés de dureté et de
tenue à haute température. Ainsi l’usinage des fontes, des aciers et des superalliages à
base de nickel et de cobalt peuvent être exécutés avec des plaquettes en céramique. Pour
les premiers, on utilisera l’alumine (Al 2O3), pour les seconds le nitrure de silicium. Le taux
d’enlèvement est nettement amélioré (2 à 5 fois par rapport aux plaquettes carbures) même
si le volume enlevé reste du même ordre. Le tournage continu est résolu par l’utilisation des
céramiques mais le fraisage pose le problème des chocs.
La chirurgie et l’art dentaire font de plus en plus appel aux nouveaux matériaux pour une
bonne bio-compatibilité, une bonne tenue à la fatigue et une résistance élevée à la
corrosion. Les céramiques utilisées comme remplacement des tissus durs (os, dents)
peuvent être classés en trois groupes selon leur réaction avec le milieu physiologique :
Dans le nucléaire, les céramiques sont utilisées comme combustible : céramiques à base
d’uranium, produits remplaçant l’uranium métallique pour les réacteurs à haute puissance.
On les utilise aussi comme barre de contrôle. Matériau très absorbant neutronique, il sert à
contrôler la réaction de fission nucléaire. Les céramiques servent globalement à la
protection thermique et neutronique.
Les matériaux composites ont été développé dans cet état d’esprit.
L’idée de base est d’associer dans une même masse des matériaux différents par leurs
natures chimiques et géométriques afin d’augmenter les performances globales du point de
vue mécanique, physique et/ou chimique ainsi que de faciliter la mise en œuvre.
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Les matériaux 14
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Des charges à renforts fibreux ont ainsi été introduites et mélangées à des matrices
métalliques, céramiques ou plastiques. Mais l’association matrice-élément renforçant ne
peut être quelconque et dépend :
- Les composites « grandes diffusions », les plus courants qui, pour un coût modéré,
apportent des propriétés mécaniques intéressantes mais restent - sauf cas d’espèce -
inférieures à celles des métaux. Il s’agit pour l’essentiel de l’association renfort fibre de
verre-résine polyester.
On notera la faible part pondérale des composites hautes performances qui représentent 2
% de l’ensemble des composites.
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Les fibres sont les éléments du matériau composite qui apportent les propriétés
mécaniques intéressantes. Elles se présentent sous forme de filaments de plus ou moins
grande longueur dont les qualités recherchées sont les suivantes :
- les fibres à hautes performances : fibres de verre, de carbone, d’aramide, ou de bore qui
ont une fonction mécanique prépondérante mais il existe également quelques fibres
synthétiques qui ont d’excellentes propriétés thermiques.
- les fibres à utilisation particulière utilisées initialement comme renfort mécanique (avant le
développement des fibres à hautes performances) et qui sont maintenant employées pour
des applications très spéciales telles que revêtement thermique, isolant électrique, élément
décoratif. Ce sont des fibres d’origine naturelle (bois, coton, papier...) synthétique
(polyamide, polyester...) ou métallique.
Les présentations sont très variées, outre les différentes longueurs possibles, existent :
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Les matériaux 16
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Les matrices constituent l’élément de liaison entre les fibres et peuvent être de nature
métallique, minérale ou organique, thermodurcissable, thermoplastique ou élastomère.
Pour leurs caractéristiques voir le chapitre précédent.
Il est possible de faire ressortir trois critères globaux de sélection d’une matrice :
. prix matières ;
. polyvalence aux méthodes de transformation (polymérisation à froid, à chaud, nombre de
procédés de transformation possible) ;
. cadence de production dans la méthode de production la plus rentable ;
. investissements.
Propriétés
Propriétéscomparées
comparéesdes
desfibres
fibresutilisées
utilisées
dans
dansleledomaine
domainedes
desmatériaux
matériauxcomposites
composites
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