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Remerciements

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent


document :
Équipe de conception :
Anne Duval, Directrice Jesa Institut
Mohamed Bennane, Directeur CIDE Maroc
Houda Ibn Ghazala, Responsable formation Jesa Institut
Hajar Bencharraf, Spécialiste Digital Learning

Équipe de rédaction :
Sara Aguilal, Ingénieur Civil JESA
Iyman Amraoui, Ingénieur Civil JESA
Hafssa Lafnassi, Ingénieur Civil JESA

Équipe de lecture :
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, forma trice a nima trice
Anas Atmane, forma teur a nima teur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-péda gogique
Habhoub Othmane, Technicien spécia lisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégra teur e-Lea rning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en a udio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégra teur e-Lea rning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-péda gogique

Équipe de validation
Marieme Karim, Directrice du CDC BTP
Asmae Jamaleddine, formatrice animatrice
Anas Atmane, formateur animateur
Erregui Houda, Ingénieur Techno-pédagogique
Habhoub Othmane, Technicien spécialisé en multimédia
El Aouaqui Achraf, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Ait El Quaid Mohammed, Ingénieur en audio-visuel
Saadoune Nasser, Ingénieur Intégrateur e-Learning
Lahnine Salah-eddine, Ingénieur Techno-pédagogique

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Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer à la DRIF et au CDC BTP toutes
les remarques et suggestions afin de les prendre en considération pour l’enrichissement et
l’amélioration de ce module.

Avant-propos :

Ce guide a pour vocation de vous soutenir dans vos apprentissages. Il est votre principal outil de travail
tout au long de chaque module.

Il est structuré par compétence à acquérir. Les éléments de compétence associés permettent d’aborder
chaque compétence de façon détaillée.

Ce guide est également structuré par activités d’apprentissage ou Repères. Chaque repère est illustré par
un pictogramme.
Pourquoi

En quoi les compétences abordées vont vous servir pendant vos études et pour votre
futur métier

Objectifs

Ce que vous devez savoir et savoir-faire à la fin du chapitre.

Se situer

Evaluer vos savoirs existants pour mieux identifier les compétences nécessitant un
effort d’apprentissage plus important.

Découverte

Prenez la responsabilité de votre propre apprentissage et participer activement utilisant


vos capacités d’observation et d’analyse grâce aux activités de découverte proposées au
début de chaque chapitre

Apports théoriques

Ils vous apportent les savoirs et savoirs faire fondamentaux que vous devez
maitriser à l’issue du module.

Consolidation

Les exercices de consolidation, vous permettent de vérifier que vous avez en effet bien
retenu les informations clés et que vous savez aisément les mettre en pratique de
manière autonome.

A retenir

Ce sont les éléments de compétence sur lesquels vous serez évaluer pour
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l’obtention de votre Bâtiment
diplôme. et Travaux Publics
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Pour aller plus loin

L’apprentissage n’a pas fin. Nous vous encourageons à continuer


à chercher de l’information pour aller plus en profondeur.
Introduction :

La planification d’un chantier est assimilable à la gestion d’un projet. Elle doit donc
intégrer l’optimisation des coûts de main-d’œuvre, la mobilisation du matériel, le
respect des délais et du cahier des charges. Ces aspects étant gouvernés par de très
nombreux facteurs et contraintes, il est nécessaire d’approcher avec méthode son
organisation en passant par la planification des tâches et la réalisation d’un planning.
La coordination est un aspect essentiel de la planification pour permettre de livrer
dans les délais et dans les meilleurs conditions l’ouvrage à exécuter. Pour cela, il faut
décomposer l’ouvrage à construire en tâches auxquelles on attribue des durées
d’exécution et les différentes contraintes qu’ont ces tâches entre elles. C’est
l’enchaînement logique de ces tâches en fonction des contraintes qui permettra de
déterminer la durée d’exécution de l’ouvrage, le planning et l’ordonnancement de
celles-ci.

Objectifs du module :

L’objectif de ce module est de vous faire acquérir les notions de base de


planification et organisation de chantier.

L’étudiant doit être capable de :

• Définir les rôles des intervenants sur chantier


• Analyser les moyens intérieurs et extérieurs de l’entreprise
• Définir les moyens d’installation de chantier
• Définir les différents types de graphes
• Préparer l’implantation d’un ouvrage
• Utiliser un logiciel de topographie genre COVADIS

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Table des matières

I. Analyser le dossier du projet


II. Définir les différents intervenants dans l’exécution du bâtiment et
leurs missions
III. Participer à la définition des méthodes de réalisation du projet
IV. Participer à la conception d’une organisation prévisionnelle
V. Implanter le chantier

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I. Analyser le dossier du projet :
1. Exploiter le CPS :
Le cahier des prescriptions spéciales est un document qui englobe un certain nombre d’articles, et qui
constitue un contrat entre le maitre d’ouvrage ou le maitre d’ouvrage délégué et l’entreprise chargée de
l’exécution du projet en question.

C’est ainsi un document qui servira de base à la passation du « marché » entre l’entrepreneur et le
maître de l’ouvrage.
Selon que ce dernier est privé (personne, société) ou public (Etat, administration), le marché sera
également privé ou public.

Le cahier des prescriptions doit contenir :


• Toutes les informations nécessaires sur l’objet du marché.
• La façon de réaliser les travaux.
• Le mode de paiement.
• La durée des travaux.

Il existe de nombreuses façons de classer les différentes prescriptions intervenant dans un marché, on
en distingue :

 Des prescriptions administratives


 Des prescriptions générales à tous les chantiers
 Des prescriptions particulières à certains travaux
 Des prescriptions techniques …

Remarque :
Dans le but d’uniformiser la rédaction et la présentation des projets et marchés de bâtiments exécutés
pour l’administration, un « cahier des prescriptions spéciales types » a été établi pour les travaux de
bâtiments à exécuter pour les administrations, organismes et offices sous tutelle.
Les cahiers de prescriptions spéciales (C.P.S), sont donc réalisés à partir de ce modèle de base
qui comprend deux parties :

 Les prescriptions diverses.


 Les prescriptions techniques.

Le cahier des prescriptions spéciales est composé de trois grandes parties :

a. Les clauses administratives et financières :


Elles sont préparées par le maitre d’ouvrage, en se basant sur le CCAGT. Elles englobent entre autres
l’engagement des parties contractantes, l’objet du marché, la consistance du marché, le délai du marché
et les litiges…

b. Les clauses techniques :

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Le cahier des clauses techniques concerne la partie technique du projet, et se compose du :

 Cahier des prescriptions techniques : qui englobe l’installation du chantier, le contrôle des
travaux, la provenance et la qualité des matériaux, les réunions de chantier…
 Le descriptif technique des ouvrages : qui donne une description détaillée des différentes
parties du projet.
c. Le bordereau des prix et détails estimatifs

2. Analyse des plans :


a. Plans d’architecte :
Les plans d’architecte sont des représentations graphiques et techniques d’un bâtiment qui dans leur
ensemble permettent la compréhension de ses différentes caractéristiques, avant, pendant ou après la
construction. Ainsi, pour toute demande de permis de construire, des plans d’architecte conformes
seront indispensables pour l’évaluation du dossier par les autorités administratives.

A travers la réalisation d’un ensemble de dessins, du croquis à main levée jusqu’à la réalisation des plans
techniques détaillés par ordinateur, l’architecte transforme les besoins et les souhaits du maître
d’ouvrage, grâce à son expertise technique et à sa sensibilité esthétique, en un ensemble de plans de
plus en plus précis qui guident l’intégration adéquate des différents éléments et des différentes
spécialités dans la construction.

De nombreuses conventions graphiques sont mises en pratique lors de la réalisation des plans d’un
bâtiment afin de faciliter la lecture et la compréhension des différents aspects géométriques,
techniques, esthétiques et pratiques, par les différents utilisateurs de ces plans.

Différents plans d’architecte :

Différents plans, dessins, coupes, etc. forment l’ensemble collectivement nommé les plans d’architecte.
Chacune de ces représentations graphiques est établie pour l’utilisation par un ou plusieurs type de
personne ; chaque plan sera donc conçu dans le but de présenter à ses utilisateurs les informations
esthétiques, techniques ou géométriques qui concerne leurs professions, que ce soit pour la prise de
décision relative à la maîtrise d’ouvrage ou à la maîtrise d’œuvre, pour l’exécution par l’un des
intervenants de la construction, pour le contrôle ou la vérification administrative, technique ou
juridique, etc.

La dénomination de « plans » est une appellation abusive des différents dessins d’architecture, car le
terme de plan devrait normalement être utilisé uniquement pour des représentations selon un axe de
coupe horizontal. Néanmoins, comme les plans sont souvent les plus importants et les plus nombreux,
par rapport à l’ensemble des dessins d’architecture d’un bâtiment, pour repérer les différents éléments
et construire un bâtiment, cette appellation abusive est donc communément utilisée pour l’ensemble
des dessins.

Ceux-ci rassemblent néanmoins également des projections, en particulier des coupes selon différents
plan verticaux – façades, coupes le long d’éléments importants d’un édifice – des projections en trois
dimensions, selon certains angles de vues.

 Plan de sol :

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Le plan de sol est une vue de dessus qui représente les différents espaces et limites (murs, portes et
fenêtres) d’un étage d’un bâtiment à la manière d’une carte géographique.

Le plan de sol est habituellement le plus important des plans d’architecture.

Figure 1 : Exemple de plan de sol

 Plan de masse :
Un plan de masse est une représentation graphique aérienne d’un terrain, permettant de visualiser
l’ensemble d’un projet. Pour respecter le code de l’urbanisme, le plan coté doit faire figurer les
constructions existantes et à venir, les limites de la zone du terrain, les aménagements intérieurs et
extérieurs, les plantations à retirer ou à conserver, ainsi que les réseaux à créer.

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Figure 2 : Exemple de plan de masse

Il faut différencier deux types de plans de masse :

• Le plan de masse initial : qui représente l'état initial d'un terrain ainsi que
ses constructions ou aménagements existants.

• Le plan de masse projeté : qui représente l'état futur du terrain et intègre des éventuelles
constructions, démolitions ou modifications (par exemple, la représentation d'une extension de
maison, d'une piscine ou d'un garage en devenir).

Que doit contenir un plan de masse :

Le plan de masse est une représentation graphique aérienne d'un terrain. Il s'agit d'un des plans les plus
complexes car il intègre beaucoup d'éléments et il doit être élaboré avec précision.

Pour respecter le code de l'urbanisme et être reçu par l'administration, il doit présenter les éléments
suivants :

• Les constructions existantes. Il convient d’illustrer toutes les constructions déjà présentes sur le
terrain comme une maison et ses annexes (une extension, un garage, un carport etc.).

• Les modifications ou constructions en devenir. Le service instructeur devra valider


l’implantation de votre projet sur votre parcelle par rapport aux limites séparatives et bâtiments
existants. C'est pourquoi, le plan de masse doit permettre de visualiser concrètement comment
seront implantées les constructions à venir.
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• Les limites de votre terrain et ses clôtures. L’instructeur devra contrôler le respect des règles de
recul et des limites séparatives. Il faut donc que les limites de votre propriété soient clairement
représentées.

• Les accès au terrain et aux constructions. Il est important de dessiner correctement


les différents accès au terrain existants mais également ceux que vous souhaitez créer (un accès
véhicule par exemple) car cela fait partie éléments définis par les règles d'urbanisme. Le service
d’instruction étudiera minutieusement ces éléments pour s'assurer de la cohérence du projet et
de l'absence d'un risque de sécurité pour les usagers.

• Les aménagements extérieurs. Il convient d’illustrer l’emplacement des aménagements


extérieurs existants ou en devenir. Cela peut être une terrasse, un éventuel pylône, un poteau,
une piscine ou un abri de jardin.

• Les plantations. Il est important de bien représenter les plantations existantes mais également
celles du projet à venir.

• Les réseaux existants ou à créer : alimentation en eau potable, réseau d’évacuation des eaux
usées et pluviales, réseau d’approvisionnement en électricité et réseau téléphonique… Si votre
projet prévoit de procéder à un raccordement ou d’en modifier l’existant, le tracé des
réseaux doit apparaître sur le plan de masse. L’instructeur pourra alors déterminer si une
opération de viabilisation est nécessaire.

Remarque :

La différence entre un plan de masse et un plan de situation est assez simple. Le premier a pour
vocation de représenter graphiquement et de manière précise un terrain avec ses constructions et
aménagements existants et à venir. Tandis que le second a pour vocation de visualiser une parcelle sur
une commune, par rapport à la route ainsi qu'aux autres terrains et habitations. Le plan de masse laisse
apparaître les constructions enregistrées au cadastre, de manière succincte, tandis que le plan de masse
les précise clairement.

D'ailleurs, l'échelle utilisée pour le plan de situation est plus élevée, généralement du 1/1000 -ème, cela
permet de visualiser le terrain de manière aérienne, à une distance plus élevée que le plan de masse.

 Plan d’aménagement :
Lorsque les zones d’urbanisation sont choisies, des « plans d’aménagement » sont établis, soumis
enquête publique, éventuellement modifiés, et finalement approuvés par décret.

Ces plans, souvent établis au 1/2000, précisent pour la zone considérée :

 Les voies principales à conserver, à modifier ou à créer ;

 Les zones constructibles ainsi que le genre de construction autorisée dans la zone considérée ;

 Les places, jardins publics, terrains de jeux et de sports, parcs, espaces libres divers à conserver,
à modifier ou à créer ;

 Les terrains réservés pour les équipements publics (écoles, administrations…) pour les
installations traditionnelles de la vie sociale (hammams, fours…).

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Les plans d’aménagement sont établis par les Délégations Régionales du Ministère de l’Habitat et de
l’Aménagement du Territoire. Les autorités municipales ou locales sont chargées de les faire respecter.

 Plan de lotissement :
Ces plans sont établis (souvent au 1/500) par les propriétaires qui veulent « lotir » leur terrain, c’est-à-
dire le diviser en parcelles destinées à l’habitation, à l’industrie, au commerce, etc.

Pour obtenir « le permis de lotir » le propriétaire doit déposer auprès de l’autorité communale un
dossier qui comprendra notamment :

 Un plan de situation permettant de localiser le lotissement et de voir éventuellement s’il


respecte les données du plan d’aménagement.

 Un plan de lotissement indiquant les courbes de niveaux, les plantations existantes, le trace et la
largeur des voies, les limites et les dimensions des lots ainsi que les raccordements des
différents réseaux avec ceux qui existent.

 Un programme et un dossier technique indiquant la façon dont le lotissement sera aménagé


(voirie, distribution d’eau et d’électricité, évacuation des eaux usées, éclairage, etc.)

L’autorisation de vendre les lots ne sera donnée au lotisseur que lorsque tous les travaux d’équipement
auront été réalisés conformément au dossier technique.

 Plan de situation :
Le plan de situation d’une construction doit permettre de localiser facilement le terrain dans
l’agglomération. Il est fait pour positionner le bâtiment dans l’environnement par rapport au dessin
routier, de chemin de fer et par rapport à divers équipements tel que l’école, l’hôpital, le cinéma ; par
rapport à l’ensemble des constructions environnants.

Sur le plan figurent :

 Le nom de la ville, le nom de quartier ;

 L’orientation ;

 Les voies de desserte avec leur nature et leur dénomination (le nom de Ia rue) ;

 Les références cadastrales ;

 La représentation pochée de Ia partie à bâtir ;

 L’échelle (1/10 000 ; 1/5 000 ; 1/2 000 ; 1/1 00)

 Plan cadastral :
Les autorités administratives tiennent à Ia disposition des architectes et des géomètres une série de
documents appelés « plans cadastraux ». Les services du cadastre s’occupent des terrains et des
immeubles.

Chaque commune est divisée en sections ; en grandes zones.

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Chaque section cadastrale est composée de l’ensemble des terrains appartenant aux propriétaires.

Chaque terrain est appelé « parcelle » : P 321 etc. Il peut arriver qu’une parcelle soit fractionnée au cas
où un propriétaire vend un grand terrain après avoir divisé ou si plusieurs enfants héritent d’un terrain
et le divisent en parties. Chaque nouvelle parcelle recevra un nouveau numéro : 321a, 321b, 321c etc.

Ces plans cadastraux sont établis dans la plupart des cas à l’échelle de 1/2500 ; 1/1250 ; 1/500.

La « matrice cadastrale » c’est la liste de toutes les propriétés avec section cadastrale, le numéro
parcellaire, le nom, adresse, Ia nature de Ia parcelle, son classement (terrain à bâtir, terrain d’élevage…),
son revenu cadastral et Ia surface totale de la parcelle.

 Plan de bornage :
Ce plan est également appelé « Plan terrier » ou « plan parcellaire ». Il est dressé par un géomètre
expert en échelle 1/500 ou plan cadastral de la parcelle. Le géomètre expert relève sur place toutes les
bornes à l’aide des instruments topographiques pour faire le levé très précis des limites de Ia propriété.
Sur le plan figurent :

• La section cadastrale, le numéro parcellaire ;


• Les limites du terrain, Ia position des bornes et leur repérage ;
• Les cotes et les angles d’implantation des bornes, le nom de propriétaire ;
• Les noms de Ia préfecture et de Ia commune ;
• Le numéro des parcelles voisines ;
• Les noms des routes et chemins, I ’orientation, Ia zone non – aedificandi.

 Plan d’implantation :
Le plan d’implantation est un plan essentiel ; il faut reporter sur le plan de bornage la position des
bâtiments d’après les plans de l’architecte ; travail simple en apparence, mais il faut soigneusement
vérifier tous les points donnés et surtout rattacher les bâtiments à des repères fixes afin que le chantier
puisse effectuer le tracé. La meilleure solution consiste à tracer deux axes de référence et à rattacher
tous les bâtiments à ces axes. Des calculs trigonométriques sont parfois indispensables.

D’autre part, le projeteur doit vérifier sur plans et sur place les limites de propriété, la nature des
mitoyens et des clôtures. En zone urbaine, cela entraîne fréquemment des sujétions d’exécution.

Ce plan est basé sur le plan de bornage sur lequel figurent des repères précis et clairs.

Il devra s’assurer de Ia présence et des emplacements des anciens réseaux d’égouts, eau, gaz, électricité
subsistant dans le terrain et prendre toutes les précautions nécessaires. L’implantation sera matérialisée
sur chantier par des chaises, solidement fixées avec toutes les marques nécessaires pour la
détermination du contour des bâtiments.

Le dessinateur doit avoir à l’esprit que l’implantation se fait bien souvent avec une chaîne d’arpenteur et
que le personnel de chantier est peu familiarisé avec le maniement des instruments de topométrie.
Aussi tous les angles doivent-ils être traduits en mesures linéaires (on donne toujours les trois côtés d’un
triangle). Le plan sera fait à l’échelle maximale possible soit 2 cm.

Dans le cas où le terrain serait trop important, on choisira une échelle moindre.

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Sur ce plan, on indiquera :

• Les repères de base ; alignements, axes des chaussées, points fixes de repère ;
• Le contour extérieur du bâtiment, cotes brutes de rez – de – chaussée, les axes principaux ; axes
des cellules, des refends, des cages d’escalier ;
• Le numérotage des cages d’escalier ;
• L’orientation de chaque façade (Nord, Sud, Est, Ouest ou façade principale, façade arrière,
pignon chaufferie, par exemple) qui sera désignée d’une façon claire afin d’éviter les confusions
;
• Le niveau ± 0,00 qui est par convention le dessus fini du plancher bas du rez – de – chaussée et
qui sera rattaché à un point de nivellement précis ;
• Le repérage des bâtiments dans le cas où il en existera plusieurs.
Ce repérage des bâtiments est une chose importante, surtout dans le cas de répétition d’éléments.

D’autre part, il arrive fréquemment que le chantier demande des renseignements par téléphone ; des
repères clairs sont bien commodes.

Le plan fini doit être soumis sans délai à I ’architecte, pour visa. D’autre part, le conducteur de travaux,
muni de ce plan, doit rendre visite aux Services Municipaux, Voirie, Ponts et Chaussée, gaz, électricité,
eaux, égouts) et se faire confirmer qu’il n’existe pas d’objection ou d’empêchement.

 Elévation :
Une élévation représente l’aspect extérieur d’un bâtiment, le plus généralement une façade d’un
bâtiment et les éléments visibles depuis la direction opposée. C’est une projection géométrique selon
un plan vertical parallèle à l’une des façades.

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Figure 3 : Exemples d'élévations

 Coupe :
Une vue en coupe représente un bâtiment coupé selon un plan vertical d’intérêt pour la compréhension
de la structure, en particulier, pour présenter les relations entre les différents niveaux.

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Figure 4 : Exemples de coupes

 Perspective :
Une perspective est une représentation en trois dimensions d’un bâtiment ou d’un de ses éléments qui
facilite la compréhension des relations entre ses différents côtés.

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Figure 5 : Exemples de perspectives

 Vue de détails
Une vue de détail présente une particularité du bâtiment à une plus grande échelle. Ces vues servent en
particulier à présenter certains éléments complexes (intersections, ouvertures, arrêtes…), techniques
(produits, méthodes…) ou esthétiques (finitions, moulures, textures…) qui ne se verraient pas
correctement sur un plan à plus petite échelle.

b. Plan d’installation du chantier :


Le Plan d’Installation de Chantier est rédigé par l’entrepreneur ou le donneur d’ordre. Ce document
aussi important que le contrat de chantier, recense l’ensemble des équipements fixes qui vont être
nécessaires pour réaliser les travaux et accueillir les intervenants sur site.

Généralement, le plan de masse est utilisé comme base de travail.

Le plan d’installation est un préalable nécessaire au commencement des travaux. Il permet en effet
d’obtenir les autorisations administratives obligatoires pour installer le chantier conformément à la
réglementation en vigueur en matière de sécurité et d’hygiène. Il permet également d’avoir les
autorisations pour installer les grues et autres engins survolant l’espace public.

Outre l’obtention des autorisations administratives, le PIC permet d’organiser les différentes zones du
chantier et d’optimiser l’espace tout en assurant la sécurité des intervenants.

En définissant l’emplacement de chaque matériau, engin, espace de vie et gestion des déchets, il permet
d’agencer correctement le chantier afin d’optimiser les déplacements des professionnels.

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Dès lors, le PIC est un outil précieux pour s’assurer du bon déroulement des travaux. Il permet de gagner
en productivité et donc d’éviter les retards de livraison et des surcoûts éventuels.

Figure 6 : Exemple d'un plan d'installation de chantier

Que doit contenir un PIC ?

Avant de se lancer dans l’établissement du PIC, il est nécessaire de se rendre sur les lieux du chantier
afin d’analyser l’environnement. La lecture des différents documents vient compléter les informations
déjà relevées sur site.

Pour être complet, le plan d’installation de chantier doit comprendre :

• Le fond de plan qui traduit la topographie du terrain et représente la future construction, il doit
être constitué de la représentation du terrain actuel et la représentation des ouvrages à
construire ;

• Les moyens de levage qui vont être utilisés. Ils doivent être non seulement listés, mais aussi être
disposés sur le plan pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’interférence entre les différents engins ;

• La base de vie qui va accueillir les intervenants des différentes entreprises du bâtiment. Il faut
donc avoir pu déterminer au préalable le nombre maximum de personnes présentes sur le
chantier. Dans l’idéal, cette zone est installée près de l’entrée du chantier, son accès doit être
sécurisé ;

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• Les réseaux de chantier tels que les réseaux électriques, d’eaux, de gaz ou de télécom doivent
être identifiés pour éviter tout dommage lors des travaux. Dans certains cas, des autorisations
doivent être demandées aux gestionnaires des réseaux.

De plus, le PIC doit indiquer les espaces de stockage ainsi que les aires dédiées à la préfabrication ou au
ferraillage. Le poste de bétonnage et les emplacements des bennes à gravats doivent également être
indiqués. Il en est de même pour les clôtures et palissades, les obstacles naturels ou en encore les
panneaux de chantier.

Le plan d’installation de chantier regroupe énormément d’informations sur l’implantation du chantier. Il


est utile aussi bien pour garantir la sécurité des intervenants, que pour améliorer la productivité ou
répondre aux exigences réglementaires. Toutefois, s’il doit être le plus exhaustif possible, il faut veiller à
ce qu’il reste lisible. L’utilisation d’un logiciel de dessin industriel est d’ailleurs recommandée.

But du PIC :

Le plan d'installation de chantier (PIC) vise un chantier propre et cibles essentiellement ces trois
objectifs :

- Préparer le déroulement du chantier :


• Prévoir les différentes phases de réalisation en déplaçant le moins possibles les hommes, les
matériels, les matériaux (y compris lors du repliement du chantier)
• Faciliter la cohabitation et le dialogue entre les différents corps d’états
• Utiliser au mieux possible l’espace disponible notamment en chantier urbain
- Ordonnancer le chantier :
• Gain de temps : diminue les temps unitaires (T.U.)
• Limiter et éviter les pertes (matériaux) et double emplois (matériels)
• Assurer la sécurité : humaine + matériel (clôture + gardiennage + alarme)
• Garantir et améliorer la qualité
• Valoriser l'image de la maitrise technique et de l'entreprise
- Positionner les éléments :
• Humains : créer des espaces de réunion, éviter des lieux d’accident
• Matériels : lieux de livraison, circuit de déplacements, assure la sécurité des humains et du
matériel (clôture + gardiennage + alarme)
• Identifier les réseaux pour éviter les problèmes de fuites et des pannes, utilisation de grillages
avertisseurs et tubes de couleurs normalisées, raccordement temporaire

3. Etablir les phases d’exécution du projet :


Il s'agit de la phase opérationnelle de création de l'ouvrage. Elle est menée par le maître d'œuvre, en
relation avec le maître d'ouvrage. Cette phase commence par la confirmation de la commande qui est
parfois accompagnée du cahier des charges et se clôture par la livraison de l'ouvrage.

Elle comprend :

• Une réunion de démarrage qui tient lieu de coup d’envoi du projet. C’est l’étape de
préparation où il faut répartir les tâches du projet et définir les ressources. Il revient au maître
d’œuvre de mettre en place des procédures permettant de garantir la qualité du projet. Il s’agira

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donc de « créer les conditions de départ qui vont permettre d’entreprendre l’exécution du
projet avec les meilleures chances de succès ».

Pour cela, on doit obtenir :

o Une clarification des objectifs et du contexte.

o Une communication des résultats de la planification.

o Une confirmation de l’engagement des intervenants.

o Une cohésion de l’équipe.

• La conception initiale du projet (concept, critères de design et de performance, programmation,


esquisses).

• Une révision de l’estimation budgétaire des coûts avec l’avancement de la conception du projet.
Les projets sont estimés en fonction d’une convention de Classe d’estimation.

Dans l’approche projet, on admet généralement quatre classes d’estimation :

• Classe D – Ordre de grandeur : C’est une estimation rapide à partir d’une étude préliminaire qui
repose sur une approche analogique avec application de ratios statistiques. La précision est
faible. Selon la nature des projets et le secteur concerné elle est de + ou – 30%, voire plus.

• Classe C - Estimation préliminaire : Cette estimation est plus élaborée. Elle est faite à partir
d’une étude de faisabilité qui, en ingénierie industrielle, repose principalement sur une
approche analytique pour les équipements principaux et une approche analogique avec
application de ratios statistiques pour les matériels banalisés, pour les travaux et pour les
services d’ingénierie. Ce type d’estimation améliore généralement la précision d’un tiers par
rapport à la précédente. Une telle précision est souvent considérée comme suffisante pour
passer un contrat d’étude ou d’ingénierie mais ne l’est pas pour un contrat clé en main
forfaitaire.

• Classe B – Estimation de base : Cette estimation plus fine est établie sur la base d’un avant-
projet par application d’une méthode analytique pour la plupart des postes. Elle permet
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généralement d’atteindre une précision de + ou – 10% et peut servir de base au budget initial du
projet. C’est sur cette estimation qu’est généralement prise la décision d’investir du maître
d’ouvrage. Elle est alors complétée d’une analyse de risques. La précision requise par
l’entreprise pour contracter clé en main est généralement meilleure en ce qu’il y a également
consultation de fournisseurs et d’entreprises.

• Classe A – Estimation détaillée : Cette estimation est faite pour un projet lancé. Elle repose sur
une approche analytique précise pour chacun des postes du projet, avec consultation des
fournisseurs et entreprises. Cette estimation sert de base au contrôle des coûts en cours de
projet et fait l’objet d’une estimation en continu.

Les étapes d’exécution du projet sont données ci-dessous :

Avant l’ouverture du chantier :

1. Obtention financement définitif et acquisition du foncier


2. Etude de sols / demande prévision
3. Choix des couleurs, matériaux
4. Validation des équipements (plan électricité, plomberie, …)
5. Mise en place / vérifications concessionnaires, bornes
6. Décennale et contrôle technique (charge du Constructeur)
7. Formalités administratives d’ouverture (déclaration d’ouverture de chantier)
8. Demande de devis concessionnaires définitifs
Phase de construction :

1. Ordonner le démarrage des travaux au Constructeur


2. Terrassement / implantation à valider avant démarrage Gros œuvre
3. Gros œuvre / Fondation : réalisation au métré (quantité réelle et réalisation des fondations) +
fourniture par le Constructeur des éléments
4. Second œuvre
5. Réception des travaux : Rendez-vous fixé entre le MO et le Constructeur : c’est le transfert de
propriété de l’ouvrage. Un procès-verbal de réception de travaux est signé. Sur une liste en
annexe sont notées les éventuelles réserves. Celles-ci sont levées dans un délai convenu d’un
commun accord.
Moyens et règles de sécurité sur chantier :

 Les équipements de protection individuelle :


Les équipements de protection individuelle (EPI) sont destinés à protéger les travailleurs contre les
risques d’accidents sur chantier. L’obligation légale de porter certains EPI dépendra des risques
spécifiques associés au travail à effectuer.

Le casque :

Le casque est sans doute l’équipement de sécurité le plus emblématique du secteur du BTP. Pour être
considéré comme EPI, le casque doit répondre à certaines normes, déterminées par le contexte du
travail.

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L’essentiel est de bien choisir son casque de chantier en fonction de la situation : casque d’usage
courant, casque électriquement isolant, casque anti-heurt, etc.

Les chaussures de sécurité :

Porter des chaussures de sécurité ne protège pas uniquement contre les chocs. Certaines chaussures
sont également fabriquées pour protéger de risques plus spécifiques, tels que des agents agressifs, des
produits chimiques, le feu, etc.

Les protections auditives :

Sur chantier, le bruit est omniprésent. Sans protection auditive, impossible de lui échapper. Le risque
auditif est désormais reconnu et encadré.

Au-delà d’une certaine fréquence, des protecteurs individuels sont nécessaires. La protection choisie
devra répondre de son efficacité, mais également être assez confortable, facile d’utilisation et
également compatible avec le port d’autres EPI.

Les gants :

Véritable barrière contre les coupures, le feu ou les produits chimiques, les gants doivent eux aussi être
choisis selon les risques en présence. Ils peuvent protéger des risques mécaniques (coupures…),
thermiques (flamme, chaleur…), chimiques (agents corrosifs…), ou encore électriques.

Les vêtements de travail :

Sur chantier, un travailleur peut être exposé à une multitude de risques simultanément. Son uniforme
de travail doit être adapté à ces dangers, tout en permettant au travailleur une liberté de mouvement…

 L’entretien des outils et machines :


Chaque travailleur doit être en mesure d’exécuter une tâche à l’aide d’un équipement parfaitement
adapté et en bon état. L’entreprise a la responsabilité de fournir un équipement adapté à la tâche et de
veiller à ce qu’il soit bien entretenu.

Ainsi, les responsables QSE (Qualité Sécurité Environnement) et les gestionnaires de matériels doivent
veiller à la sécurité des équipements mis à disposition :

- Tous les outils, équipements, matériels, etc. doivent être identifiés et inventoriés. Un contrôle
des stocks peut être mis en place afin de s’assurer que les équipements ne soient pas perdus ou
volés, ou pour permettre de planifier les entretiens et remplacement nécessaires.
- S’assurer que les équipements soient stockés dans de bonnes conditions permet de renforcer la
sécurité globale sur le lieu de travail.
- Connaitre précisément quelle personne utilise l’équipement à un moment donné constitue
également un bon moyen de réduire le risque d’accident…

 La supervision adaptée :

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Le chef de chantier doit veiller à la sécurité des travailleurs en appliquant les consignes de sécurité et
faire respecter les règles de sécurité. Pour cela, il doit disposer d’une excellente visibilité sur son
chantier et les travailleurs présents.

Après les travaux :

Le nettoyage en fin de chantier, appelé également nettoyage de fin de construction, est une étape
indispensable après l’achèvement des travaux de construction ou de rénovation.

En pratique, il s’agit d’une remise à neuf des locaux réalisée par une opération de ménage très profonde
et minutieuse.

En effet, le nettoyage des locaux après réalisation des travaux a un objectif double :

• La remise en ordre du chantier ;

• Le nettoyage complet après travaux.

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E-learning quiz :

Veuillez répondre au quiz « Analyser le dossier du projet » sur LMS

TP N°1 : Veuillez consulter le guide des travaux pratiques

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II. Définir les différents intervenants dans l’exécution du bâtiment et leurs missions :
1. Etablir la liste des différents intervenants dans un chantier de construction :
a. Principaux intervenants sur un chantier bâtiment :
- Maitre d’ouvrage :
Le maître d’ouvrage d’un projet de construction peut être un particulier ou un professionnel du secteur
public ou privé. Il s’agit du commanditaire qui est à l’origine de la demande du projet de construction,
autrement dit : le client.

Le rôle du maître d’ouvrage se résume à quelques missions qui ne requièrent aucune compétence
technique :

 Établir et communiquer ses besoins,


 Réaliser un cahier des charges complet,
 Définir le délai et le budget des travaux.
Le maître d’ouvrage détient le pouvoir de décision final et se charge de payer les factures. Le client se
fait généralement accompagné d’un maître d’œuvre qui le conseille dans toutes ses prises de décisions.

- Maitre d’œuvre :
Le maître d’œuvre est le chef d’orchestre du projet de construction.

Le plus souvent, l’architecte est le maître d’œuvre, mais cette fonction peut également être assurée par
le BET, des maîtres d’œuvre indépendants, ou le maître d’ouvrage lui-même.

Sa mission est de coordonner les travaux et de s’assurer du bon déroulement de ces derniers sur le
chantier. Il accompagne et conseille le maître d’ouvrage durant tout le chantier.

- Architecte :
L’architecte est généralement le premier interlocuteur du maître d’ouvrage.

L’architecte est chargé par le client de concevoir et de dessiner le projet architectural afin de répondre
au cahier des charges. Le projet établi définit l’implantation, la composition, l’organisation ainsi que le
choix des matériaux de la construction.

La mission de l’architecte peut se limiter à concevoir le projet de construction contenu dans un permis
de construire. Le client se charge ensuite de contacter les différents corps de métier pour réaliser les
travaux ou les réaliser lui-même.

Le client peut également décider de faire appel à un architecte pour concevoir le projet, mais également
pour remplir une mission de maîtrise d’œuvre complète.

L’architecte conseille, accompagne et représente le maître d’ouvrage de la conception au suivi des


travaux jusqu’à la livraison.

- Bureau d’études techniques :


Un bureau d’études techniques est une entreprise composée de techniciens et d’ingénieurs disposant
de connaissances techniques très pointues.

Le BET est chargé de réaliser des calculs et de dessiner des plans de structure en tenant compte des
contraintes techniques imposées par l’architecte. Les bureaux d’études techniques peuvent travailler sur
des projets industriels ou des projets résidentiels.
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Les principales missions d’un BET sont :

 Émettre des recommandations à la suite d’analyses et de calculs réalisés en amont,


 Proposer des solutions afin de respecter les contraintes techniques du projet,
 Réaliser un plan en 3D du projet de construction.

- Géotechnicien ou bureau d’études de sol :


Le bureau d’études de sol, aussi appelé bureau d’études géotechniques, est une entreprise qui a pour
mission d’analyser la nature et la résistance du sol sur lequel un bâtiment est construit.

Les résultats obtenus à la suite de l’étude géotechnique permettent d’adapter les dimensions et le type
de fondations nécessaires pour assurer la stabilité et la sécurité du bâtiment.

Le géotechnicien réalise plusieurs missions :

 Analyse de la résistance des sols,


 Rédaction d’un rapport sur l’existence de dangers potentiels,
 Émettre des recommandations pour assurer la stabilité de la construction,
 Analyser la composition des sols, …
Il s’agit d’un intervenant déterminant pour assurer la faisabilité et la sécurité de l’ouvrage.

- Bureau de contrôle technique ou contrôleur technique :


Le rôle du bureau de contrôle est de s’assurer du respect des normes durant les phases de conception et
de travaux. Il vérifie les calculs, les plans d’architecte et du BET. Le bureau de contrôle est le référent
technique du maître d’ouvrage.

Le contrôleur technique vérifie la conformité aux normes et la solidité de la construction afin d’assurer
la sécurité des personnes.

Le contrôleur technique peut également vérifier des éléments spécifiques à la demande du maître
d’ouvrage :

 L’accessibilité aux personnes à mobilité réduite,


 L’isolation thermique et/ou acoustique,
 Le respect des normes parasismiques,
 Les performances énergétiques, …

- Coordonnateur SPS :
La mission du coordonnateur SPS est d’assurer la sécurité et la protection de la santé de l’ensemble des
intervenants qui travaillent sur le chantier.

Pour remplir sa mission, le coordonnateur SPS :

 Analyse les risques liés à l’activité de plusieurs entreprises sur le chantier,


 Met en place des mesures de prévention,
 Vérifie que les règles élémentaires de sécurité sont respectées.

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Un coordonnateur SPS doit obligatoirement être nommé dès que deux entreprises différentes
interviennent sur le même chantier.

En cas d’accident grave, le coordonnateur SPS est responsable pénalement.

- OPC (Ordonnancement Pilotage Coordination) :


L’OPC est un professionnel qui a pour mission de s’assurer que les travaux sont réalisés dans le respect
du budget et des délais fixés dans le cahier des charges.

Pour accomplir sa mission, l’OPC est amené à optimiser la gestion des ressources, la communication
entre les différents intervenants sur le chantier et l’organisation des tâches à effectuer.

- AMO (Assistance Maîtrise d’Ouvrage) :


L’AMO est là pour aider le maître d’ouvrage dans toutes ses tâches : études, cahier des charges,
contrats, coordination des intervenants, réception, etc.

Par son expertise et ses propositions, l’AMO permet au maître d’ouvrage de gagner du temps et lui
assure que l’ouvrage construit réponde bien à son besoin.

- Entreprises :
Le projet de construction peut être réalisé par une seule entreprise. Cette entreprise générale de
construction se charge de tous les travaux pour le maître d’ouvrage.

L’avantage d’une entreprise générale de construction est que le maître d’ouvrage a un seul interlocuteur
unique, du début du projet jusqu’à la livraison. Le maître d’ouvrage bénéficie également de garanties
étendues en termes de respect des délais et de qualité de la construction.

Le budget total à prévoir pour construire un bâtiment avec une entreprise générale de construction est
cependant plus élevé. De plus, le maître d’ouvrage dispose de beaucoup moins de contrôle sur les
travaux.

b. Missions du Maître d’ouvrage :


Le maître d’ouvrage possède plusieurs rôles importants au sein du projet. En effet, celui-ci doit apporter
le financement nécessaire aux opérations et définir le programme de construction en fixant ses objectifs
en matière de besoins, de budget et de délai. Il peut aussi trouver des appels d'offres et y répondre.
Pour cela, le maître d’ouvrage transmet aux intervenants, tous les éléments nécessaires à l’élaboration
du projet comme par exemple un cahier des charges. Il est également garant des délais de construction
sur le chantier.

De plus, le maître d’ouvrage a également pour mission de valider chaque étape de la conception et de la
production du projet.

Les missions du maitre d’ouvrage sont ainsi :

 Commander et financer le projet ;


 Déterminer les orientations du projet de construction ou de rénovation en exprimant ses
besoins ;
 Définir un calendrier pour le projet ;

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 Établir un budget en fixant une enveloppe financière prévisionnelle.

c. Missions du maitre d’œuvre :


Le maître d’œuvre (MOE) est choisi par le maître d’ouvrage (MOA) afin de mener à bien le chantier.
Plusieurs personnes peuvent jouer ce rôle, selon les projets immobiliers. Il peut s’agir d’un architecte,
d’un agréé en architecture, d’un ingénieur conseil ou d’un bureau d’études, d’un artisan, d’une
entreprise ou de tout professionnel étant assuré pour exercer en tant que maître d’œuvre. Un contrat
de maîtrise d’œuvre est signé avant le début des travaux.

Selon la nature du projet, le rôle du maître d’œuvre consiste à :

 Analyser la faisabilité du projet de son client en fonction du cahier des charges ;


 Concevoir un bâtiment (maison individuelle, immeuble) ou un élément de bâtiment
(agrandissement) ou une rénovation ;
 Faire une mise en concurrence entre plusieurs entreprises pour réaliser les travaux ;
 Diriger l’exécution des contrats de travaux (respect des délais, des coûts, vérification des
factures etc.) ;
 Organiser des réunions de chantier et rédiger des comptes rendus ;
 Accompagner son client (appelé maître d’ouvrage – le propriétaire du terrain à bâtir ou du
logement qui fait l’objet des travaux) de l’ouverture de chantier jusqu’à la réception des travaux
en passant par le suivi de chantier.
Concrètement, le maître d’œuvre se présente comme un chef de projet qui intervient à chaque étape du
chantier et met à disposition ses compétences techniques pour la réalisation des travaux.

En phase de conception :

En phase d’avant-projet, le maître d’œuvre élabore, seul ou accompagné par des bureaux d’études
spécialisés, par exemple en structure ou en thermique :

 Les dossiers d’autorisation administrative : permis de construire, de démolir, déclaration


préalable de travaux, certificat d’urbanisme, etc.
 Tous les documents qui décrivent sans ambigüité le projet, c’est-à-dire les travaux à chiffrer puis
à réaliser : les plans (architecturaux et techniques) et les descriptifs, ainsi que les références aux
normes et documents techniques unifiés (DTU) à respecter.

En phase de travaux :

Le maître d’œuvre peut, selon ce que le maître d’ouvrage lui confie par contrat, diriger le chantier et
s’assurer de la bonne exécution des travaux de chaque artisan :

 Il analyse les devis et négocie les contrats ;


 Il s’assure de la conformité de l’exécution des travaux par rapport aux études d’exécution
remises aux entreprises et vérifie, sur le chantier, la bonne exécution des opérations ;
 Il coordonne les travaux quand plusieurs entreprises aux compétences techniques différentes
interviennent ;
 Il gère l’avancement du chantier dans le respect du planning et du budget.

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À la réception des travaux :

Il peut assister le maître d’ouvrage et vérifier que les travaux sont terminés et bien réalisés et que les
équipements fonctionnent. Ces vérifications faites, il établit le procès-verbal de réception des travaux
(avec ou sans réserve) et le signe, ce qui déclenche les délais de garantie : garantie décennale, assurance
dommages-ouvrage ou encore parfait achèvement.

2. Organiser les réunions de chantier :


a. Réunion d’ouverture :
La première réunion, appelée réunion d’ouverture ou de lancement de chantier, est une réunion très
importante pour organiser le suivi des travaux et qui demande une préparation soignée. Cette entrevue
rassemblera le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et tous les intervenants, bureaux d’études et
entreprises, afin que ces derniers soient présentés les uns aux autres.

Durant cette première réunion, la maîtrise d’ouvrage exprimera ses attentes. Aussi, le maître d’œuvre
présentera les intervenants en décrivant succinctement leurs rôles respectifs. On fera une présentation
du projet avec un rappel des points sensibles à garder à l’esprit.

Ensuite, il est important de cadrer les entreprises. Il faut faire un bref rappel de l’essentiel des exigences
de la réglementation concernant les installations de chantier à mettre en place pour démarrer. Ainsi que
des diverses inspections qui auront lieu, les problématiques de sous-traitance et de travaux
supplémentaires, l’importance pour les entreprises de présenter au maître d’œuvre leurs études pour
approbation avant exécution. Et enfin le planning sommaire, les dates et fréquences prévues pour les
réunions de chantier.

Mais parmi toutes ces évocations, là où il faudra insister le plus dans le rappel, c’est dans la nécessité
pour les entreprises d’obtenir un visa du maître d’œuvre avant toute exécution et que tous travaux
supplémentaires qui seraient réalisés sans ordre de service seraient susceptibles de ne pas être payés.

Puis au terme de cette réunion, comme pour toutes les réunions de chantier, un compte rendu de
réunion (que l’on appelle parfois procès-verbal de réunion) sera rédigé par le maître d’œuvre et diffusé
à tous les intervenants ainsi qu’au maître d’ouvrage.

b. Fréquence des réunions suivantes :


La fréquence des réunions de chantier peut varier d’une phase à une autre du projet. En effet, le rythme
de chantier étant plus lent au début pour le terrassement et le gros-œuvre puis tendant à s’accélérer à
mesure d’avancement du second œuvre, la fréquence des réunions de chantier peut être adaptée. On
peut démarrer avec une réunion tous les 15 jours par exemple, puis passer à une réunion par semaine
lorsque le rythme l’imposera.

c. Objectifs de la réunion de chantier :


La réunion de chantier veille à la bonne réalisation des travaux et surtout, prévient les éventuels
problèmes. Ainsi, elle permet d’organiser le chantier en fonction des avancements de chaque corps de
métiers, d’appréhender des difficultés d’approvisionnement ou de trouver les solutions à d’éventuels
retards.

Plus spécifiquement, ces séances de suivi de chantier permettent aussi de déceler immédiatement les
éventuelles malfaçons et anticiper les surcoûts qui y sont liés.

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d. Déroulement de la réunion :
Une réunion de chantier commence par une visite du chantier en compagnie des entreprises en faisant
le point sur les diverses problématiques avant de se retrouver en salle de réunion pour faire la synthèse.

Comme les réunions sont souvent assez courtes pour aborder énormément de choses, il est important
d’être organisé, voire de se munir d’un programme de réunion et d’un aide-mémoire qui rappelleront
point par point les choses à voir et dans quel ordre.

Exemple :

Voici une suggestion des points à aborder et de l’ordre dans lesquels les aborder :

1.Visite du site:

• Vérification des installations de chantier et de leur tenue ainsi que de la sécurité du chantier.

• Vérification de l’avancement des travaux par lot.

2.Passage en salle de réunion :

• Mise au point éventuelle sur plans des points abordés durant la visite

• Vérification des questions administratives : ordre de services, factures, sous-traitance, etc.

• Contrôle des études d’exécution et de leur avancement pour accorder les visas

• Vérification et ajustement éventuels du planning et de l’avancement des travaux

• Rappel des attendus pour la prochaine réunion et des intervenants que l’on convoquera.

d. Rédiger un compte rendu de réunion de chantier :


Le compte-rendu est le reflet de la réunion de chantier dont il rapporte les constats et les décisions. Il
est donc indispensable que la réunion soit bien structurée en fonction de l’opération à laquelle elle se
rapporte. La taille et la complexité de chaque chantier étant uniques, il est conseillé de procéder avec
méthode, et par grands thèmes tels que l’organisation du chantier, la gestion administrative et
comptable, le contrôle technique, les études techniques, l’ordonnancement-pilotage-coordination
(OPC), l’exécution des travaux, etc. Et cela, en procédant de préférence par corps de métier et de
manière contradictoire.
Au besoin, la réunion de chantier est scindée en plusieurs parties, voire en plusieurs réunions
spécifiques s’adressant à un groupe d’acteurs à un moment précis du déroulement des travaux. C’est le
cas par exemple avec les composantes de la maîtrise d’œuvre ; avec la maîtrise d’ouvrage ; avec les
entreprises et les concessionnaires de réseaux… lorsque les questions abordées ne nécessitent pas la
présence de tous les acteurs de l’opération. Il en résulte des réunions plus courtes, dont le nombre
d’intervenants est limité, où le temps de présence est resserré autour d’un ordre du jour ciblé. Ces
réunions peuvent se succéder et évitent le manque d’intérêt pour certains participants, les pertes de
temps, les retards et les absences récurrentes et pénalisantes… Certes plus nombreuses, les réunions
sont structurées et plus efficaces. Les comptes rendus sont plus faciles à rédiger.
A chaque compte rendu, le rédacteur rend compte des réponses apportées aux questions fixées dans
l’ordre du jour et souligne les questions qui n’ont pas encore trouvé de réponses. Il renvoie aux comptes
rendus des réunions particulières.

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Dans tous les cas, figurent au compte-rendu : l’avancement des travaux, le respect du calendrier des
tâches (planning), la qualité de l’exécution des travaux, l’évolution intervenue depuis la précédente
réunion de chantier et les éventuelles difficultés techniques rencontrées par les entreprises.

Le compte-rendu fait état des incidents de chantier, des éventuelles modifications du projet, des
intempéries, des mesures prises pour mettre en œuvre les décisions adoptées lors de la précédente
réunion de chantier, et des éventuelles contestations sur le précédent compte-rendu.
Rappelons que, s’il est de nature contradictoire (il fait état des commentaires des acteurs de
l’opération), le compte-rendu de chantier, pas plus que la réunion de chantier, n’est le support pour
exprimer d’éventuels états d’âmes de participants. Il n’a pas non plus pour objectif de formaliser une
tentative de règlement d’un conflit, ni de servir de tribune pour l’expression libre des participants.

Encadré
Les incontournables du carnet de bord du chantier

• Les références de l’opération

• Les noms des participants à la réunion de chantier

• La date du prochain rendez-vous et les acteurs convoqués

• Les acteurs auxquels le compte-rendu est diffusé

• Le constat et les observations sur l’avancement des travaux

• Le respect du calendrier des tâches (planning)

• Les décisions prises sur le chantier

• Les observations sur la qualité de l’exécution des travaux

• Les éventuelles difficultés techniques rencontrées par les entreprises

• Les demandes et transmissions de documents

• Les intempéries

• Les éventuels incidents de chantier

• Les éventuelles modifications du projet

• Les mesures prises pour mettre en œuvre les décisions adoptées lors de la précédente réunion
de chantier

• Les éventuelles contestations se rapportant au précédent compte-rendu

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E-learning quiz :

Veuillez répondre au quiz « Les différents intervenants dans l’exécution du bâtiment et leurs missions »
sur LMS

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III. Participer à la définition des méthodes de réalisation du projet :
1. Définir les contraintes :
a. Contraintes urbanistiques :
Les réglementations d'urbanisme constituent un critère inévitable dans le choix d'un revêtement de
façade, et concernent généralement le type matériaux ou ses coloris, mais également des questions plus
techniques comme l'alignement de la façade par rapport à l'espace publique.

b. Protection et sécurité incendie :


La protection incendie et le comportement au feu des revêtements de façade sont des éléments
importants à prendre en compte lors d'une demande de permis de bâtir. Anticipé cette question le plus
tôt possible, influencera la faisabilité du projet. Ces exigences, fonctions de l'affectation et de la hauteur
de la construction, influenceront le choix du dispositif et sa mise en œuvre, car les matériaux sont
classifiés selon des propriétés et des risques vis-à-vis de leur comportement lors d'un incendie.

c. Contraintes climatiques :
La planification d’un chantier de construction est quelque chose qui précède l’exécution, donc c’est
quelque chose de prévisible, parce qu’il y a des procédures jusqu’à son approbation qui recueillent des
informations, les conditions de la nature et des services sur place, pour les décisions des spécifications
d’un projet. La planification a lieu pour les bons progrès de la construction de la location, l’acquisition de
matériaux, la logistique, et suit au cours des opérations d’exécution, de sorte qu’il doit tenir compte des
facteurs imprévisibles de la production, la main-d’œuvre, les délais, et la coordination des activités
multiples.

Le climat influence le choix du designer, restreint l’utilisation de certains types de matériaux et offre la
possibilité de surmonter et d’ordonner d’innover ou de maintenir le traditionnel. Si la maison sert à
protéger les gens et à accueillir les biens contre les conditions météorologiques telles que la chaleur, la
pluie, le froid ou l’humidité, il est donc important d’observer d’abord le climat local.

La topographie, quant à elle, fait changer les espaces, selon le relief peut faire des espaces à différents
niveaux reliés par des escaliers ou des rampes, en gardant au même niveau des espaces qui ont des
relations les uns avec les autres.

L’analyse de la terre ou du site et de ses environs est le processus d’étude des forces contextuelles qui
influencent la façon dont nous allons mettre en œuvre un bâtiment et guider ses espaces, configurer et
articuler ses joints extérieurs et établir ses relations avec le paysage. Toutes les analyses de terrain
commencent par la collecte de données physiques sur le site.

Une étude du sol est nécessaire pour analyser ce qui peut être construit sur lui, en cherchant à identifier
le type de sol en sondant et ses caractéristiques de capacité de chargement permise, densité, force de
cisaillement, hauteur des eaux souterraines …

L’orientation, c’est-à-dire la position du bâtiment par rapport au chemin que le soleil fait entrer,
influence l’éclairage naturel par l’insolation. Le relief et la végétation, l’emplacement influencent la prise
d’air par les vents, ainsi que la forme du bâtiment et la position des murs et des portes et fenêtres
choisis.

d. Exigences du client :

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Pour tout projet, le client a la possibilité de poser des exigences notamment en termes du coût du
projet, du délai d’exécution, du confort ou de l’esthétique de la construction envisagée…

De ce fait, l’identification de ces exigences ainsi que leur bonne connaissance sont primordiales dans
n’importe quel projet afin de les mieux satisfaire.

2. Analyser l’ouvrage et les différentes variantes de réalisation :


a. Variantes de terrassement :
On distingue plusieurs variantes de terrassement, notamment les :

- Variantes sur les dispositions relatives à l'assainissement ou au drainage ;


- Variantes sur les solutions de consolidation de partie d'ouvrage ;
- Variantes sur les matériaux pour exécution des remblais ;
- Variantes sur les plates-formes support de chaussées (PST et ou couche de forme) ;
- Variantes sur les délais de partie d'ouvrage (délai économique, délai partiel / optimisation du parc
de matériel).
En règle générale, l'assainissement, le drainage, le choix des solutions de consolidation et de
confortement (sols compressibles, raidissement de talus...) résultent d'études au niveau projet par le
maître d'œuvre concepteur qui ont abouti à une conception des ouvrages et ne sont habituellement pas
ouverts à variantes.

Il est à noter que pour toute variante, il faut garantir :

 Que les études de conception et d'exécution de la variante, ainsi que les modifications
éventuelles ultérieures sont à la charge de l'entrepreneur et que le prix correspondant recouvre
toutes les missions normales d'un maître d'œuvre pour la conception ;
 Que la variante ne doit pas avoir d'incidence sur le reste de la conception de l'ouvrage ;
 Que la variante ne doit pas entraîner l'allongement des délais globaux de l'opération ;
 Que si la variante proposée ne satisfait pas aux critères ci-dessus, la variante sera éliminée de
l'offre ;
 Que si pendant la période de préparation et lors des travaux les performances annoncées dans
la solution variante ne sont pas confirmées, l'entreprise devra proposer un réajustement
technique de sa solution sans modification du coût initial de la variante. Le retour à la solution
de base n'est pas autorisé dans le respect de la mise en concurrence initiale.
b. Optimisation de la conception :
L’analyse de la valeur est une méthode qui permet de concevoir et d’optimiser un procédé, un
processus, ou un projet.

Il s’agit d’une méthode d’amélioration de la valeur de biens et de services en examinant leurs fonctions.
La valeur, telle que définie, est le rapport entre les fonctions et leur coût.

La valeur peut donc être augmentée soit en améliorant les fonctions et/ou en réduisant les coûts.
L’analyse de la valeur vise à identifier et préserver les fonctions essentielles, tout en éliminant les non
essentielles (ou relativement moins importantes pour les usagers) et parfois coûteuses, pour augmenter
la valeur d’un projet.

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Dans les projets de construction, l’analyse de valeur est réalisée généralement en phase de conception
pour optimiser un projet à des points de contrôle définis. Elle permet d’identifier de façon collaborative
les pistes d’optimisation et leurs coûts sur l’ensemble du projet.

Etapes de l’analyse de valeur :

En utilisant l’analyse de valeur, les équipes de projets peuvent augmenter la qualité de leur projet
(fonction), tout en réduisant les coûts.

Dans le contexte d’un projet de construction, l’analyse de valeur nécessite de trois à quatre rencontres
réparties sur une période d’un mois. Le processus peut varier selon la méthodologie choisie ainsi que la
disponibilité et les contraintes des participants.

Exemple :

Étape 1 : Réunion de démarrage et mise en contexte

La réunion de démarrage assure que toutes les parties prenantes s’entendent sur les bases du projet :

• Pourquoi le projet existe ?

• Quels sont les paramètres du projet ?

• À quels besoins répond-il ?

• Pour qui ? …

Des documents comme les plans, les esquisses, ainsi que les budgets et les échéanciers sont présentés
pour que les participants soient à l’aise avec tous les aspects du projet.

Étape 2 : Analyse fonctionnelle

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Lors de l’analyse fonctionnelle, les membres de l’équipe s’attaquent à la définition des différentes
fonctions du projet. Les fonctions peuvent être divisées en catégories (par exemple des fonctions
primaires et des fonctions secondaires). Certains projets peuvent compter des dizaines de fonctions.

Étape 3 : Génération des pistes d’opportunités

Dans cette troisième étape, la créativité de tous est mise à profit pour évaluer si d’autres pistes de
réalisation pouvant satisfaire chacune des fonctions identifiées à l’étape précédente. C’est à cette étape
que la créativité des participants ainsi que la collaboration sont sollicitées pour générer un maximum de
possibilités et d’alternatives.

Étape 4 : Analyse des pistes par les professionnels

Pour s’assurer de la faisabilité et pour évaluer l’impact sur le projet des alternatives proposées, chaque
proposition est analysée par des professionnels, selon leurs domaines d’expertise.

Étape 5 : Évaluation des pistes et bilan

À cette dernière étape, un ordre de priorité est établi pour les pistes identifiées à l’étape d’analyse. Les
pistes seront analysées en fonction d’une évaluation qualitative de satisfaction des utilisateurs. D’autres
facteurs, tels que les risques ainsi que le potentiel d’économie de chaque piste, permettront de
déterminer un ordre de priorité.

Les pistes retenues seront détaillées et transmises à l’équipe responsable de la réalisation du projet.

Trois facteurs clés de l’analyse de valeur réussie :

Participation

Pour tirer pleinement profit de l’analyse de valeur, la participation de toutes les parties prenantes est
essentielle. Il peut être nécessaire de sensibiliser les participants sur l’importance du processus et de ce
qu’ils pourront en retirer : faire entendre leur point de vue.

Démocratisation du temps de parole

L’animateur des ateliers doit rapidement créer une dynamique propice aux échanges et à la
collaboration, notamment en s’assurant d’accorder un temps de parole à toutes les parties. Puisque
chaque participant tient à faire connaître son point de vue, sa perspective concernant certaines
préoccupations, la démocratisation du temps de parole vient souvent désamorcer les situations à
tendance explosive.

Ouverture

Les ateliers doivent favoriser des échanges qui facilitent l’ouverture et la compréhension des enjeux des
autres parties prenantes. Il faut permettre l’expression des besoins, mais aussi l’écoute pour assurer un
dialogue constructif.

Lorsque ces facteurs sont respectés, les participants aux ateliers deviennent des propulseurs du projet,
plutôt que des freins. Ils trouvent ensemble des pistes de solution qui permettent de bonifier le projet,
ainsi que d’en contrôler ou même réduire les coûts.

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c. Prévention de risques :
De nature, les projets sont risqués et chaque organisation doit s'efforcer d'avoir un processus efficace de
gestion des risques de projet afin de cerner et de gérer les risques.

L'approche traditionnelle de la gestion des risques des projets met l'accent sur l'identification et la
gestion des menaces, en mettant principalement l'accent sur les effets négatifs des risques. À ce jour,
certaines normes de référence, ont aujourd'hui élargi la définition du terme risque, en incluant
également la notion d'opportunité.

La gestion des risques est un domaine primordial de l'industrie de la construction et a acquis plus
d'importance internationale compte tenu des dernières recherches menées à grande échelle.
Cependant, il reste relativement nouveau et nécessite plus d'attention pour apporter certains
avantages.

Les projets de construction sont confrontés à un nombre énorme de risques ayant des effets négatifs sur
les principales caractéristiques d'un projet tels que le temps, le coût et la qualité. De ce fait,
l’identification ainsi que la gestion de ces risques s’avèrent être primordiales dans la réussite du projet.

Etapes de la gestion des risques :

i. Savoir de quoi et de quels risques on parle :


Pour ça, on identifie les risques :

• Risques propres à la gestion d’un projet : un objectif irréaliste, un manque de budget, risque
sociopolitique ou économique du pays
• Risques juridiques : non-respect du contrat, changement de l’environnement juridique
• Risques concernant le respect du planning : délai trop court
• Risques humains : mauvaise communication, mauvaise répartition des tâches en fonction des
compétences de chacun, fournisseur à risque, clients incertains, …
• Risques techniques : pas d’accès aux technologies requises, complexité du projet, manque de
moyen

ii. Comment anticiper les risques :


Une fois la liste des risques faite, elles vous permettront de garder main mise sur votre projet et limiter
la casse si un imprévu venait à arriver.

a- Classifiez les risques de votre liste. Pour ce faire, inscrivez leur ordre d’importance en fonction de :

 L’impact possible du risque


 L’étendue des dégâts
 Le coût global et les bénéfices liés à sa solution
b- Donnez une note à chacun. Cela vous donnera un meilleur aperçu de l’ensemble et vous vous
rendrez peut-être même compte de la corrélation de certains.

iii. Déterminer la meilleure stratégie à adopter :


Plusieurs solutions s’offrent à vous :

 Vous pouvez accepter le risque. Vous estimez que celui-ci n’est pas assez grave, pas assez
important pour modifier le projet ou que le risque qu’il survienne est faible.
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 Modifier le projet dès le départ pour limiter le risque ou l’éviter complètement
 Construire un plan d’urgence pour les risques les plus forts. Le but est ici de trouver des
solutions de remplacement sur les tâches et rôles concernés par le risque.
 Prendre une assurance… littéralement ou en tout cas certaines garanties.
 Limiter les risques au fur et à mesure en agissant en même temps que l’avancée du projet.

3. Participer à définir les modes opératoires des variantes et les phasages :


a. Implantation du bâtiment :

Figure 7 : Exemple d'implantation

1. Travaux préparatoires :
• Contact du cadastre pour obtenir les points de rattachement.
• Examen du plan d’implantation

2. Plan d’implantation

Ce document est établi avant le démarrage des travaux, lors de la phase de préparation de chantier.
L’objectif de ce dernier et d’assurer la bonne implantation du bâtiment dans le terrain, c’est à la dire à la
position qui a été retenue par l’architecte et validée lors du dépôt du permis de construire.

La position d’un bâtiment sans son emprise cadastrale est généralement vérifiée à la fin des travaux, lors
de la réception par le maitre d’ouvrage. Il s’agit de fait du document de préparation de chantier le plus
engageant en termes de responsabilités.

Méthodes d’implantation :

- Traditionnelle :
Cette méthode éprouvée reste la mieux maitrisée par les équipes de production. Elle consiste en la
création d’un quadrillage formé par plusieurs axes sécants et identifiés par un numéro unique.

Les ouvrages à construire sont ensuite positionnés grâce à 2 distances différentes mesurées depuis ces
axes d’implantation.

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- Par coordonnées :
Cette méthode vise à ne plus raisonner en termes « d’axes d’implantation » mais en termes de «
coordonnées d’implantation ». Ainsi, il n’est plus besoin de définir des axes ni de reporter des côtes. Les
ouvrages sont directement implantés à leurs coordonnées géodésiques définitives.

b. Terrassements :
 Implantation des ouvrages :
Avant toute opération de terrassement, le topographe rattaché à la chaine de production procédera aux
travaux suivants :

• Piquetage nécessaire à l’implantation des ouvrages concernés par les terrassements ;

• Etat des lieux ;

• Etablissement et conservation des repères secondaires nécessaires ;

• Vérification des fouilles à l’avancement, installation des axes et lignes de talus.

 Travaux préalables aux terrassements :

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Les arbres et les constructions dont la conservation est prescrite dans le marché sont soigneusement
repérés lors de la reconnaissance initiale et font l’objet d’une protection particulière.

Les travaux de terrassement comprennent :

- l’arrachage, l’abattage et l’essouchement des arbres dont la circonférence mesurée à 1 mètre au-
dessus du sol est supérieure à la valeur fixée au marché ;

- le débroussaillement ;

- l’extraction des racines restantes et des anciennes souches mises à jour au cours de l’exécution de ces
travaux ;

- la démolition des constructions et des ouvrages en terre prévue au marché,

- le stockage éventuel des produits aux lieux désignés par le maître d’œuvre ;

 Terre végétale :
Le décapage de la terre végétale est effectué selon la hauteur d’horizon pédologique décrite dans le
rapport géotechnique.

 Déblais :
Les déblais sont exécutés conformément aux profils théoriques résultant du projet dans les limites des
tolérances prescrites et avec un ajout d’environ 1m pour de débord pour les commodités de circulation
et travail des ouvriers.

Le maître d’œuvre sera tenu au courant si au cours des travaux les pentes de talus doivent être
modifiées pour raison de stabilité.

L’exploitation du déblai sera faite de manière à favoriser le réemploi prévu des matériaux extraits, en
tenant compte du mouvement des terres prévisionnel et des conditions climatiques effectives.

La conduite des travaux de déblais vise à assurer au fur et à mesure de leur exécution, l’assainissement,
la stabilité et le réglage des talus et des arases.

Le déblai comprend :

- les implantations, générales et spéciales, si elles n’ont pas été réalisées parle maître d’œuvre ;

- les implantations complémentaires ;

- les épreuves de convenance éventuelles (tirs d’essais, essais de défonçage...);

- l’extraction, et le chargement ;

- éventuellement le transport ;

- le déchargement aux lieux d’utilisation ou de dépôt ;

- l’entretien du déblai et de ses voies d’accès en particulier l’évacuation des eaux pendant les travaux ;

- le fractionnement et/ou l’enlèvement des blocs selon les prescriptions du CPT ;

- le réglage de la plate-forme et des talus ;


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 Remblais :
Les remblais sont exécutés conformément aux profils théoriques résultant du projet dans les limites des
tolérances prescrites.

Les conditions d’utilisation des sols ainsi que les exigences de compactage fixées au Cahier de
prescription Technique ou rapport géotechnique seront respectées.

Lorsque la constitution de remblai en sols hétérogènes ne peut être évitée, elle est organisée pour
prévenir des désordres ultérieurs.

Les engins de compactage seront utilisés de manière à assurer une répartition homogène de l’effort de
compactage sur la surface de l’ouvrage.

Le remblai comprend :

- le régalage en couches d’épaisseur conforme aux prescriptions du marché,

- l’arrosage si nécessaire ;

- l’aération si nécessaire ;

- le compactage par couche successive

- le réglage de la plate-forme et des talus au profil définitif y compris l’évacuation des terres
excédentaires ;

- la protection de la plate-forme et des talus contre les eaux de ruissellement y compris l’exécution et
l’entretien des ouvrages provisoires correspondants.

c. Coffrage :
1. Travaux préparatoires :

Le contrôle de l’implantation devrait être ferme et rigoureux pour une bonne exécution des coffrages.

2. Définition des coffrages

Les parties d’ouvrage d’art concernées par cette procédure sont :

• Semelles

• Longrines

• Chainages

• Poteaux

• Poutres

• Voiles

Tous les coffrages seront traités par un produit de démoulage et d’étanchéité avant leur utilisation et
leur réutilisation. Ils doivent être bien nettoyés avec des brosses métalliques afin de les rendre propres
et lisses. Les coffrages en bois seront arrosés abondamment avant bétonnage.

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Consignes de sécurité

1. Mise en place des coffrages

• Les éléments de coffrage doivent être inspectés, montés et démontés sous la surveillance de
personnes qualifiées et expérimentées et, autant que possible, par des ouvriers familiarisés avec
ce genre de travail.

• Lors de la mise en place des coffrages, seuls les monteurs sont autorisés à accéder au coffrage.

• Si la protection collective fait défaut le port du harnais est obligatoire lors des phases de
coffrage et décoffrage.

• Les bois et les étais utilisés pour les coffrages doivent être choisis en fonction des charges
auxquelles ils seront soumis, des portées, de la vitesse de coulage du béton et de la température
au moment de la prise.

• Les panneaux et les éléments de coffrage analogues doivent être munis de dispositifs
d’accrochage appropriés pour les opérations de levage.

• On doit utiliser des échafaudages conformes avec des lisses et plinthe pour des travaux de
hauteurs moyennes.

2. Etayage :

• L’étayage doit avoir une résistance suffisante pour supporter sans risque :

o Les charges et les efforts verticaux (poids du coffrage, du béton et du matériel, efforts
dynamiques, vibrations, etc.)

o Les poussées latérales (transmises dans l’étayage ou provoquées par des opérations
exécutées à proximité).

• Les étais doivent être en acier ou en bois de bonne qualité, droit et à fibre longitudinales.

• Les étais doivent se reposer sur une assise solide, et en aucun cas sur un sol non stable.

• L’étayage doit être conçu de telle sorte que, lors du démontage, un nombre suffisant d’étais
puissent être laissés en place pour garantir la sécurité.

• L’étayage doit être convenablement protégé contre les accidents susceptibles d’être causés par
des véhicules, des charges en mouvements, etc

• On doit débarrasser l’étayage des éléments saillants (clous, fers,…) ou prévenir comme il
convient les risques de blessures.

3. Décoffrages :

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Le décoffrage ne doit pas être entrepris avant que l’autorisation en ait été donnée par une personne
compétente (chef direct), qui se soit assuré que le béton a une résistance suffisante pour supporter son
poids ainsi que les surcharges.

Afin de prévenir les accidents susceptibles d’être provoqués par la chute de planche ou d’autres
éléments, les coffrages doivent, dans la mesure du possibles, être enlevés d’une seule pièce ; si ce n’est
pas possible, les parties laissées en place doivent être maintenues par des moyens appropriés.

Une fois démonté, le matériel de coffrage doit être nettoyé des clous et entreposé de façon à ne pas
encombrer les emplacements de travail et les voies de passages ou de circulation.

d. Ferraillage :
1.Travaux préparatoires :

Le contrôle de l’implantation devrait être ferme et rigoureux pour une bonne exécution du ferraillage.

2.Définition du ferraillage :

Les parties d’ouvrage d’art concernées par cette procédure sont :

• Semelles

• Longrines

• Chainages

• Poteaux

• Poutres

• Voiles

• Dallage

• Plancher

• Raidisseurs

• Escalier

Consignes de sécurité :

• Les plates-formes de travail doivent être inspectés, montés et démontés sous la surveillance de
personnes qualifiées et expérimentées et, autant que possible, par des ouvriers familiarisés avec
ce genre de travail.
• Lors de la mise en place du ferraillage, seuls les ferrailleurs sont autorisés à accéder sur les
plates-formes de travail

• Si la protection collective fait défaut le port du harnais est obligatoire lors des phases de
ferraillage.

• On doit utiliser des échafaudages conformes avec des lisses et plinthe pour des travaux de
hauteurs moyennes.

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e. Béton :
- Mise en place du béton :
Compte tenu des propriétés rhéologiques des bétons, le temps s’écoulant entre leur production et mise
en place sera limité et une attention particulière sera observée pour ces limites.

Le coulage du béton sera effectué par les chefs d’équipe et ouvriers de coffrage, selon l’emplacement de
l’ouvrage sur le terrain.

Le délai entre deux bétons sera très court. Ce délai sera plus court que le délai de la première prise du
béton.

Au moment du coulage un membre de l’équipe de coulage devra veiller continuellement à ce que les
armatures, les cales et les tubages ne soient pas déplacés, et il devra corriger et ajuster chaque
armature ou tubage qui viendrait à être déplacé.

- Vibration :
Lors du coulage de béton, une attention sera accordée en vue d’assurer une homogénéité. Pour cela,
des vibreurs seront utilisés. Exceptionnellement, les vibreurs ne seront pas utilisés pour le gros béton.

Le nombre des vibreurs sera variable selon la quantité de béton à couler et la rapidité du travail.

Lors de la vibration, une attention sera accordée pour que les équipements et le coffrage ne soient pas
déformés.

- Cas dépendants de la température :


1. Bétonnage par temps froid

Si la température mesurée sur chantier est inférieure à -5Co, le coulage du béton ne sera pas autorisé.
Les armatures seront débarrassées éventuellement des glaces avant utilisation. Aucun matériau
contenant du gel ou de la glace ne sera utilisé pour le bétonnage.

Le béton endommagé par le gel sera purement et simplement détruit.

2. Bétonnage par temps chaud

Des précautions particulières seront prises pour la mise en œuvre du béton par temps chaud ou lorsqu’il
y’a des vents asséchants, en particulier le coulage ne sera fait qu’en fait d’après-midi ou tôt le matin. Le
béton coulé la veille sera abondamment arrosé pendant au moins 7 jours.

Après coulage, le béton doit être protégé éventuellement de conditions climatiques défavorable. Les
systèmes et méthodes de protection seront soumises au BET pour approbation.

- Reprise de bétonnage :

1. Matériel à utiliser pour le traitement de la surface

• Brosses métalliques
• Grattoirs
• Marteau et burin

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• Compresseur à air
2. Exécution de la reprise

Lors du bétonnage et de la prise du béton, l’élimination de la laitance du béton sera faite par brossage et
grattage de la surface de la section bétonnée.

Un repiquage de la surface de reprise de bétonnage est prévu dans le cas où cette dernière est lisse.
Avant la reprise du béton, la surface sera soufflée à l’air comprimé pour éliminer toutes les particules de
béton et de poussière, puis arrosée abondamment pour l’imprégnation d’eau dans le béton au moment
de bétonnage. L’eau en excès sera éliminée à l’aide d’une éponge ou par soufflage.

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E-learning quiz :

Veuillez répondre au quiz « Définition des méthodes de réalisation du projet » sur LMS

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IV. Participer à la conception d’une organisation prévisionnelle
1. Définir les moyens d’installation du chantier :

• Les moyens de levage : organe vital d’un chantier de construction, les grues doivent absolument
figurer sur le plan d’installation de chantier quel que soit leurs types.
• La base vie : qui va accueillir les intervenants des différentes entreprises du bâtiment. Il faut
donc avoir pu déterminer au préalable le nombre maximum de personnes présentes sur le
chantier. Dans l’idéal, cette zone est installée près de l’entrée du chantier. Son accès doit être
sécurisé.
• Les réseaux de chantier : la base vie doit au minimum être raccordée en :
− Eaux usées
− Eau potable
− Electricité
− Téléphonie
• Les flux : les circulations piétonnes doivent être matérialisées. Celles-ci doivent permettre
durant toute la phase de construction les circulations suivantes :
− De la base vie à la zone de travail
− De la base vie aux grues
− De la base vie aux lieux de stationnement des véhicules personnels
− De la zone de travail à la centrale à béton
− De la zone de travail à la zone de stockage
• Les aires de stockage : Elles doivent figurer sur le plan d’installation de chantier en précisant le
type de matériel et matériau qui y sera stocké, la surface disponible, et les mesures prises pour
protéger l’environnement.
Pour un chantier de gros œuvre, il convient de prévoir les surfaces suivantes :
• Aire de stockage des treillis soudés, aire de stockage des aciers façonnés, aire de
stockage de coffrages…

2. Optimiser les ressources :


Une ressource qualifie ce qui va être consommé au cours de la réalisation d’une tâche. Ce peut être du
matériel, des matériaux, mais également la main d’œuvre. Optimiser l’utilisation des ressources vise à
rationaliser leurs affectations pour chaque tâche en associant à chaque ouvrage la bonne quantité des
ressources.

a. Détermination des besoins en main d’œuvre :


La main-d’œuvre productive concerne le personnel du chantier affecté directement à la réalisation des
ouvrages.

Les besoins de la main-d’œuvre se déterminent à partir :

- du fichier des ouvriers de l’entreprise : noms, qualifications, compétences… ;


- du bordereau des temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe spécifiques à l’entreprise ;
- des horaires de travail du chantier ;

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Pour déterminer les besoins en main-d’œuvre d’un chantier, on doit suivre les phases suivantes :

• Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter : après avoir décomposé l’ouvrage en
lots, parties de lots, phases et tâches, on recherche pour chaque lot, partie de lot, phase
ou tâche les quantités d’ouvrages à réaliser et on détermine de cette manière les
quantités en œuvre.
• Calculer le crédit d’heures à partir des temps unitaires d’exécution :

− On suppose que le chantier va se dérouler à peu près comme les chantiers


précédents sur lesquels on a relevé des temps unitaires ;
− A partir de ces temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe, on retient les temps
unitaires qui correspondent à l’exécution du même ouvrage dans les mêmes
conditions, avec le même matériel ;
− Le crédit d’heures se détermine alors pour chaque tâche en multipliant les
temps unitaires d’exécutions par les quantités en œuvre des ouvrages à réaliser
;
− Les domaines souvent utilisés pour cette méthode sont les études de prix et les
estimations globales de coût ;
On peut calculer le crédit d’heures à partir des temps élémentaires :

− Après avoir établi le processus d’exécution en décomposant les tâches à


effectuer en opérations élémentaires, on dénombre la quantité (ou fréquence)
de chaque opération élémentaire et on chronomètre les temps nécessaires à
chaque opération élémentaire ;
− Puis on calcule le temps sec à la vitesse ou à l’activité de référence en effectuant
les produits de chaque temps élémentaire par le nombre d’opérations
correspondantes et on totalise les résultats ;
− Cette méthode a l’avantage de prendre en compte des difficultés spécifiques au
chantier étudié ;

•Rechercher le délai global d’exécution : A partir du calendrier prévisionnel des travaux,


on identifie les durées calculées pour chaque lot, partie de lot, phases ou tâches. Le
crédit d’heures global pour chaque lot résulte de l’addition de tous les temps des tâches
associées.
• Déterminer le nombre et la composition des équipes de travail : A partir des horaires
journaliers et hebdomadaires du chantier, on compose les équipes en calculant l’effectif
par équipe et par tâche, dans le cas des hypothèses suivantes :
Cas où la durée de la tâche est imposée par le calendrier de travaux :
𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄é × 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢
𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸 =
𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑é𝑒𝑒 × 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎

On définit :
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-Effectif : effectif moyen attribué à une tâche du planning

-Durée : durée en jours associée à une tâche

-Quantité : quantité totale d’ouvrages associée à une tâche

-Temps unitaire : Temps unitaire associé à la tâche

-Amplitude : Amplitude nominale de travail d’un ouvrier au cours d’une journée

Exemple d’application :

Une tâche nommée « voiles du R+1 » représente la réalisation de 2000 m2 de murs. La durée est de 10
jours. Le temps unitaire est de 0,7 heures/m2. Les ouvriers travaillent 7 heures par jour.

On commence tout d’abord par calculer le total d’heures associé à la tâche :

Quantité x Temps unitaire = 2000 m2 x 0,7 heures/m2 = 1400 heures

On calcule le nombre des heures associé à chaque ouvrier

Amplitude x Durée= 7h/jour/ouvrier x 10 jours = 70 heures/ouvrier

On calcule le nombre des ouvriers associé à la tâche

Effectif = (Quantité x Temps unitaire) / (Amplitude x Durée) = 1400 heures ÷ 70 heures/ouvrier = 20


ouvriers.

Cas où la main d’œuvre disponible est limitée :


𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄é 𝑑𝑑′ 𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜 × 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢𝑢
𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷é𝑒𝑒 =
𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸 𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 × 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎

Cas où la durée est imposée et la main-d’œuvre est limitée :


𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁 𝑑𝑑 ′ ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑑𝑑é𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓
𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁 𝑑𝑑′ ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 =
𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸𝐸 × 𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛𝑛 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗
b. Détermination des besoins en matériaux :
Les besoins en matériaux pour un chantier de bâtiment se déterminent pour chaque ouvrage
élémentaire à partir :

- Des quantités des ouvrages en œuvre à réaliser ;


- Des quantités élémentaires de matériaux entrant dans l’unité des ouvrages, y compris les pertes dues
au transport ou à la mise en œuvre des matériaux (casses ou chutes) ;

Pour déterminer les besoins en matériaux on doit suivre les étapes suivantes :
• Etablir l’avant métré des ouvrages à réaliser : après avoir décomposé l’ouvrage en lots, phases
et tâches, on recherche pour chaque lot, phases ou tâche les quantités d’ouvrage à réaliser ;
• Déterminer les quantités des matériaux élémentaires entrant dans l’unité d’ouvrage
élémentaire selon une des méthodes suivantes :
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- soit à partir de résultats statistiques issus de chantiers analogues, dans ce cas les pertes de matériaux
sont déjà incluses ;
- soit en effectuant des calculs à partir des caractéristiques géométriques des éléments constitutifs que
l’on majore d’un coefficient de pertes ;
• Evaluer les pertes prévisibles sur les matériaux : en effectuant le rapport des quantités de
matériaux utilisés sur le chantier, divisé par les quantités d’ouvrages réalisés ;
• Déterminer les quantités globales des matériaux pour approvisionner le chantier : qui
s’obtiennent pour chaque matériau en faisant le produit des quantités élémentaires, y compris
les pertes, entrant dans l’unité d’ouvrage, multiplie par les quantités d’ouvrage à réaliser ;
• Planifier les commandes en fonction de l’avancement : la productivité des équipes et les
rendements des matériels permettent de prévoir l’état d’avancement des travaux. Alors on
calcule les consommations prévisionnelles des matériaux en fonction du temps et on établit un
planning des commandes en précisant les dates et les quantités nécessaires en tenir compte des
difficultés d’accès et délais de livraison.
• Evaluer le coût des matériaux rendus chantier hors taxes : pour chaque nature de matériau, on
calcule leur coût rendu sur chantier HT à partir de leur valeur d’achat compris remise éventuelle
déduite, auquel on ajoute-les frais de chargement, de transport et de déchargement sur le
chantier ;
Pour mener à bien la consultation du choix des fournisseurs il est nécessaire de comparer, pour chacun
d’entre eux, la valeur des matériaux rendus chantier HTVA. Dans ce cas les coûts considérés sont les
suivants :

- les valeurs d’achats hors taxes, remises éventuelles déduites ;


- les frais de conditionnement ou d’emballage perdu ;
- les frais de chargement et de déchargement ;
- les frais de transport et de livraison ;
- les frais divers, tel que : assurances, frais financiers, frais de gestion de stocks, etc. L’ensemble de ces
frais s’appliquent aux quantités livrées sur le chantier.

c. Détermination des besoins en matériels :


Les besoins en matériels d’un chantier de bâtiment se déterminent suivant les modes constructifs
retenus en matériels affectés ou non, à la réalisation des ouvrages, à partir :

- des quantités d’ouvrage à réaliser (issues de l’avant métré) ;


- de la durée d’utilisation ou des rendements des matériels comprenant la part de temps morts
inhérente à l’exécution sur chantier ;

Le temps prévisionnel d’utilisation du matériel, par nature de l’ouvrage, est :

𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄é 𝑑𝑑 ′ 𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜 à 𝑟𝑟é𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎


𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇𝑇 𝑑𝑑′ 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚é𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 =
𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅

Le résultat doit être arrondi en nombre entier de jours et la somme de tous ces résultats donne le temps
total prévisionnel d’utilisation des matériels.
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Pour déterminer les besoins en matériels d’un chantier on doit suivre les étapes suivantes :
• Evaluer le travail à réaliser : à partir des résultats de l’avant métré on doit récapituler les
quantités post par post ;
• Analyser les matériels disponibles ou ceux à louer : à partir des fiches des caractéristiques du
matériel (performances, capacités, rendement) on identifie les matériels disponibles aux ceux
susceptibles d’être loués ;
• Déterminer la quantité des matériels nécessaires et leur durée d’utilisation : à partir de la
durée du chantier, des quantités d’ouvrages à réaliser, on calcule les délais prévisionnels
d’exécution pour chaque ouvrage puis pour l’ensemble de l’ouvrage, poste par poste ;
• Réserver le matériel prévu et le planifier en fonction de l’avancement du chantier ;
• Déterminer des besoins en matières consommables : à partir des consommations (fuel-oil,
électricité) évaluées statistiquement pour chaque engin ou matériel et de durées d’utilisation
définies préalablement, calculer les besoins en produits et matières consommables ;
• Evaluer les coûts des matériels et des matières consommables : pour le matériel on doit
évaluer le coût de location interne ou externe à : l’heure, jour ou moins, suivant le type de
matériel.
Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour effectuer le chantier sont arrêtés en nombre et durée,
on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget correspondant.

3. Définir un plan de sécurité


a. Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé :
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé PPSPS, est un document qui permet d’évaluer
les risques professionnels. Cet outil précise les mesures prises par l’entreprise pour assurer la sécurité,
l’hygiène et les mesures de secours et d’évacuation sur le chantier. L'objectif de ce document est donc
de réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles dans un chantier.

Il est établi par l’entreprise de travaux (généralement le responsable de l’exécution des travaux)
intervenant sur un chantier.

Le PPSPS peut être utilisé par différents intervenants pour l'accomplissement de leurs missions. Tout
d'abord, l'auteur du document s'en sert comme titre de référence durant les travaux. Ensuite, le
personnel de maîtrise chargé de la réalisation des travaux peut également l'utiliser pour déterminer les
moyens à mettre en place lors de chaque étape du chantier. Enfin le PPSPS est utile pour les opérateurs
afin qu'ils réalisent les travaux de manière sécurisée.

Le PPSPS comporte les parties suivantes :

− Renseignements généraux sur l’entreprise, les acteurs du chantier et la nature des travaux à
réaliser (nature, délais, effectifs, …)
− Les consignes de secours (présence de secouriste et matériel médical, accès, consignes de
premiers secours, …)
− Installations de chantier : (type, emplacement, date de mise en service, mesures d’Hygiène
et conditions de travail)
− Mesures de prévention des risques professionnels et modes opératoires
Le PPSPS doit permettre de :
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− Identifier les risques liés aux travaux. Et définir la manière dont les travaux seront exécutés
afin de protéger les compagnons suite à l’analyse des risques
− Identifier les risques générés par l’activité des autres entreprises présentes sur le chantier et
les risques que l’entreprise elle-même génère sur les autres ainsi que les mesures à prendre
− Sensibiliser les équipes sur les moyens de protection à mettre en œuvre
− Permettre à la commission de sécurité de se dérouler au mieux

b. Plan assurance qualité :


Le Plan d’Assurance Qualité est le document de base qui définit toutes les dispositions mises en place
sur le chantier par l’entreprise pour livrer le projet, conformément aux attentes du client et aux normes
en vigueur.

Le PAQ est un élément essentiel du système de management de la qualité d’un chantier. Il est
généralement soumis et validé par un garant du bon déroulement du chantier (MOE : Maîtrise d’œuvre)
ou bien par le client (MOA : assistant à la maîtrise d’ouvrage qui représente le client ou MO :
directement le client).

Un PAQ est généralement élaboré pour chaque chantier mais il peut contenir des éléments standards
du système de qualité de l’entreprise.

Les éléments essentiels d’un Plan d’assurance qualité sont les suivants :

• Les procédures d’exécution et contrôles

• Les documents de suivi d’exécution, incluant :

− Les différents contrôles et essais à effectuer avant l’exécution


− Les différents contrôles et essais à effectuer durant l’exécution, y compris la description
des points critiques et des points d’arrêts
− Les documents de gestion des non-conformités
− Les journaux de chantier

• La définition des organes du chantier responsable du suivi de ce PAQ

4. Réaliser des plans d’installation de chantier :


Un plan d’installation de chantier (P.I.C.) est généralement établi à partir d’un plan masse et définit les
matériels « fixes » nécessaires à la réalisation des ouvrages et les cantonnements pour accueillir le
personnel du chantier. Il sert aussi à obtenir :

- Les autorisations d’installations de grues, de survol des grues sur les terrains ou les bâtiments voisins,
de travaux sur la voie publique, de déviation de voie, etc., émanant des services techniques des mairies
ou des préfectures de police,
- Les autorisations d’installer le chantier suivant les règles d’hygiène et de sécurité des services de
l’inspection du travail.

Rôle de l’installation de chantier


− Organiser le déroulement du chantier
− Ordonner le chantier
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− Positionner les ressources humaines, les matériels, les matériaux et les réseaux

Localisation et fonction des différents postes

Désignation Fonction Localisation


Engins de levage (grue à tour, grue à - Manutentionner les matériaux, les -L’aire de balayage doit couvrir les
tour à montage rapide, grue matériels et les divers postes aux lieux ouvrages à construire, le poste de
automotrice…) de mise en œuvre. bétonnage, les aires de préfabrication
et stockage
-Eviter le survol des riverains
Poste de bétonnage (centrale à -Fabriquer le mortier et le béton -Proche de l’accès principal,
béton, malaxeur de mortier…) accessible aux camions de livraison
(granulats, ciment, silos, trémies…)

Aire de préfabrication -Préfabriquer des ouvrages -A proximité des ouvrages à


élémentaires (acrotères, poteaux, construire
poutres…)
-Fabrication de coffrages
Aire de ferraillage -Découper et façonner les armatures -Proche des ouvrages à construire et
de l’aire de préfabrication

Aire de stockage -Stocker les matériaux, éléments -Proche des accès


préfabriqués et matériels avant leur -Aire protégée
utilisation.
-Stocker la terre végétale.
Cantonnements (bureaux, -Accueillir le personnel du chantier et -A proximité d’un accès du chantier si
réfectoire, sanitaires, les intervenants dans des conditions possible hors de l’aire de balayage de
hébergements, magasin, caravanes) d’hygiène et de sécurité la grue
-Favoriser les communications entre
les intervenants
-Stocker les matériaux et matériels
sensibles

Réseaux : eau, gaz, électricité, -Alimenter les postes de travail -Enterrés ou aériens, à la périphérie
téléphone, air comprimé, égout -Evacuer les eaux des bâtiments.
-Stockage eau.
Clôture ou palissade -Isoler le chantier de la voie publique -A la périphérie du chantier
(intrusion, vols, accidents)

Un plan d’installation de chantier doit faire apparaître en plus des postes principaux définis ci-dessus, la
position :
-Des obstacles naturels (végétation, roche) et industriels (poteaux, regards),
-Du panneau de chantier (N° permis de construire, noms des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, noms et
qualités des entreprises, délais, coûts…),
-Des accès et des voies de circulation,

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-De la benne à gravas
-Du poste de lavage éventuel des camions...

Méthodologie d’élaboration d’un plan d’installation de chantier

I. Visiter le site et identifier l’environnement : Faire l’état des lieux et prendre


connaissance des accès au chantier, de la topographie du terrain et du voisinage (niveau
des bâtiments adjacents), des réseaux aériens et souterrains, de la position actuelle des
clôtures…
II. Etudier les plans, les coupes, et les détails techniques du projet. Envisager des modes
constructifs et les moyens matériels et humains nécessaires.
III. Contacter les services administratifs et les riverains :
-Prendre connaissance des conditions de travail (nuisances sonores et visuelles tolérées, horaires de
travail, horaires de circulation, gabarits routiers acceptés)
-Définir le survol des bâtiments voisins et l’utilisation des diverses voies.
-Identifier les règles d’hygiène et de sécurité (catégorie du chantier).
-Obtenir les autorisations nécessaires à l’ouverture du chantier.
IV. Etablir un fond de plan: A partir du plan de masse, représenter l’ouvrage à construire,
l’emprise du terrassement, les accès et routes existants, les ouvrages voisins, les réseaux
et les obstacles.

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Elaboration du Plan d’Installation de Chantier (P.I.C)

Phases Démarches
Positionner le ou les engins de levage -Schématiser les grues et indiquer la longueur de flèche
et contre flèche, la zone d’interférence, la longueur et la
largeur des voies de grue, la marque, le type et les
caractéristiques, les cotes par rapport aux bâtiments, le
niveau du support (rails)…
-Penser au démontage et à l’emprise de l’embase et/ou
des pieds stabilisateurs
Placer le poste de bétonnage ou les aires de -Suivant l’importance du chantier, le béton sera soit du
stationnement des camions toupies (bennes à béton) B.F.C. (Béton Fabriqué sur Chantier): on place la centrale
à béton et on représente les parcs à granulats, le silo à
ciment ; soit du B.P.E. (Béton Prêt à l’Emploi): on prévoit
l’aire de stationnement des camions toupies
Définir les aires de coffrage, de ferraillage et de -Selon le mode constructif retenu, il y a lieu ou non de
préfabrication prévoir ces aires (ouvrages élémentaires coulés en place,
préfabriqués sur site, préfabriqués en usine), on
indiquera la destination de chaque aire et les
dispositions particulières à prévoir (dimension, sécurité)

Représenter les bureaux et les cantonnements -Le nombre de bureau à installer est indiqué par la
maîtrise d’œuvre dans les pièces écrites. Les dimensions
et le nombre de baraques destinées au personnel est en
fonction de l’effectif et de la durée du chantier. Le
magasin doit se situer prêt du bureau du chef de
chantier.
Représenter les réseaux -A partir du transformateur, on positionne les armoires
de distribution électrique puis on trace les réseaux pour
approvisionner les postes (ou groupe électrogène). Idem
pour l’adduction en eau et les lignes téléphoniques.
L’évacuation des eaux se fait des sanitaires jusqu’à
l’égout.
-Prévoir un local de confinement pour le compresseur.

Représenter les aires de stockage et les voies de -Le plan est complété par les aires de stockage (matériels
circulation du gros œuvre, matériaux du second œuvre, terres pour
remblais) et les voies de circulation (sens de circulation,
entrée, sortie, parking des personnels et des
intervenants extérieurs)

Représenter les équipements divers -Clôture de chantier, panneau de chantier, éclairage,


poste de lavage, benne à gravas

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E-learning quiz

Veuillez répondre au quiz « Participer à la conception d’une organisation prévisionnelle » sur


LMS

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V. Implanter le chantier :
1. Préparer l’implantation d’un ouvrage :
L'implantation est l'opération qui consiste à reporter sur le terrain, suivant les indications d'un plan, la
position de bâtiments, d'axes ou de points isolés dans un but de construction ou de repérage. La plupart
des tracés d'implantation sont constitués de droites, de courbes et de points isolés.

a. Documents nécessaires à l'établissement de l'implantation :


o Pièces graphiques
-Le plan de situation : Ce plan permet de localiser le terrain à bâtir par rapport à des repères fixes tels
que rues, boulevards

-Le plan de masse : Ce plan permet de localiser la construction projetée et ses abords immédiats :

• Propriétés non bâties


• Constructions voisines et limites mitoyennes
• Zone de recul par rapport à la limite de la propriété publique ou privée (bande non-constructible).
-Le plan d'implantation : C'est en réalité un plan de masse reporté sur un relevé topographique. Le plan
topographique étant un plan donnant l'allure altimétrique du terrain, ce dernier nous permet d'apprécier
si le terrain est plat ou accidenté. Aussi, le plan d'implantation peut parfois être accompagné par des
pièces graphiques annexes telles que :

• Plan d'implantation des plates formes


• Plan de situation des profils
• Les plans détaillés de profils en long et en travers (cotes de niveaux et cotes projet).

o Pièces écrites
-Le devis descriptif : Ce document précise les différents travaux, les modes opératoires et les matériaux
à utiliser.

-Le quantitatif : Ce document définit quantitativement les surfaces, les cubatures de déblais, de remblais
etc.

-Les documents techniques unifiés D.T.U ainsi que les normes à utiliser.

-Les cahiers de prescriptions communes et spéciales (CPC , CPS).

b. Le matériel de l’implantation :
Les instruments utilisés doivent permettre de positionner des alignements ou des points : théodolites,
équerres optiques, rubans, niveaux, etc.

La matérialisation de l’implantation soit d’un point soit de plusieurs points sur un chantier se fera à l’aide
de piquets en bois ou métalliques ou encore à l’aide de chaises en bois d’implantation. C’est la fonction
future de ce point qui donnera le type de matériaux ou fiche à utiliser.

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2. Assister l’opération d’implantation d’un ouvrage :
On distingue deux grandes familles d’implantation :

• L’implantation de points en planimétrie


• L’implantation de points en altimétrie
L’implantation de points en planimétrie :

L’implantation de points en planimétrie consiste à reporter sur le terrain les indications provenant des
dossiers de plans fournis sans tenir compte de l’altimétrie.

1) L’implantation par alignement :


En connaissant deux points, cette méthode permet de matérialiser une droite en positionnant des points
intermédiaires que l’on matérialisera par des fiches, des piquets ou des jalons. Ce type d’implantation
peut se faire soit de façon optique avec une visée à l’œil nu, soit en utilisant un appareil de visée
permettant le positionnement des jalons avec plus de précision ou enfin en utilisant un laser de visée
offrant une très grande précision.

Dans les schémas ci-dessous A et B sont connus et C et D sont les points à déterminer :

Visée à l'œil nu

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Visée avec un appareil de visée optique (niveau, théodolite)

Visée avec laser, les jalons sont équipés d'un détecteur que l'on déplace successivement

2) L’implantation par triangulation


Cette méthode s’appuie d’une base connue AB dans le schéma ci-dessous, et deux angles connus qui
sont définis par OAB et OBA. On cherchera à implanter O.

• Avant l’intervention sur le terrain, il faudra calculer les distances OA et OB en utilisant la formule
et relation trigonométrique suivante :

• Sur le terrain, on mettra en station l’appareil, un théodolite, sur le point A en visant B avec une
mise à zéro de l’angle. Puis on appliquera une rotation de l’appareil afin d’obtenir en lecture
l’angle OAB.

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• A l’aide d’un décamètre on positionnera une fiche sur le point O avec un contrôle au théodolite
de la position de la fiche.
• On déplace l’appareil avec une mise en station sur B et une visée sur A. L’appareil est remis à
zéro sur les angles horizontaux. On fait une nouvelle rotation en ouvrant sur la valeur de l’angle
OBA.

• La mesure est prise entre le point B et le point O et un contrôle sur le point avec la visée
verticale du théodolite.
Cette méthode s’apparente à l’utilisation d’un compas avec le théodolite comme appareil de précision
pour les angles horizontaux, et la visée vertical pour le positionnement des fiches avec précision dans les
axes des deux visées sur O.

3) L’implantation par coordonnées rectangulaires


Cette méthode est utilisée sur des chantiers courants avec toujours un point de référence et une ligne
d’origine connue. Les différents points à implanter sont traités avec des abscisses et des ordonnées qui
prennent leurs origines par rapport au point 0.

• On calcule les coordonnées rectangulaires à l’aide des angles du plan d’exécution déterminés
par le point et la ligne de référence ou d’origine connue. Ces coordonnées rectangulaires sont
définies par une distance sur « X » et une distance sur « Y ».

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Sur le plan ci-dessus d’implantation de pieux pour une pile de pont, on remarque la présence des axes sur
les abscisses n1, n2, n3, n4 et sur les ordonnées N1, N2, N3, N4. Sur ces axes 10 pieux sont indiqués par
les lettres allant de A à J. Ce type d’exemple est le plus simple à calculer en coordonnées rectangulaires,
en effet il suffit de faire la lecture des cotes sur les deux repères X et Y pour obtenir les coordonnées des
points. Par exemple : pour A : Xa=1.00 et Ya=2.00

Toutefois, il n’est pas toujours possible de prendre une ligne de référence qui soit parallèle aux abscisses
ou aux ordonnées. Dans ce cas, il est indispensable de passer par de calculs préliminaires déterminant, à
l’aide des angles, les coordonnées rectangulaires de chaque point.

Sur l’exemple ci-dessous la ligne de référence est située sur la chaussée existante et les massifs de pieux
sont implantés avec un angle de référence passant O de 40°.

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Les projections des 3 points A, B et C sont matérialisées sur les axes X et Y. Pour calculer les coordonnées
des différents points il faudra les coordonnées partielles d’au moins 1 point du plan.

4) L’implantation par coordonnées polaires :


Cette méthode d’implantation est largement simplifiée par l’utilisation des appareils modernes qui
calculent et mesurent directement les angles et les distances.

Dans le cas d’une implantation de ce type simple (3points) il faudra utiliser les coordonnées polaires afin
de déterminer à l’avance les gisements et les angles d’implantation. Puis sur le terrain, à l’aide d’un
théodolite, on implantera en mettant en station sur chaque point les deux autres points manquants.

L’implantation de points en altimétrie :

En complément de l’implantation en planimétrie, l’implantation en altimétrie vise à matérialiser sur des


piquets, des ouvrages provisoires ou définitifs ou des matériels un trait représentant une cote
altimétrique issue d’un dossier technique d’exécution. Ce trait sera accompagné de la cote altimétrique
de chantier, qui sera inscrite au-dessus du trait sur le piquet.

Le point de référence sur un chantier est souvent donné et implanté par le géomètre de l’entreprise ou le
géomètre indépendant en charge du dossier. Il ne peut pas être changé ou déplacé sans son accord.

En cas de destruction du piquet ou de déplacement par un engin de chantier, le géomètre doit réintervenir
afin de définir un nouveau point de référence altimétrique pour le chantier. Tous les autres points
altimétriques du chantier partent de ce point de référence.

On place ainsi sur le chantier plusieurs bornes ou repères de nivellement qui doivent être répartis sur
l’emprise du chantier et positionnés de sorte qu’ils restent en place pendant la durée des travaux. Le plus
simple est de niveler les points qui servent aussi de référence en planimétrie.

On distingue 4 types d’implantations en altimétrie :

1) Le report d’un point à la règle et au niveau


Le report d’un point à l’aide d’un niveau et d’une règle peut être considéré comme l’implantation d’un
nouveau point. Il se limitera à une distance n’excédant pas souvent 5 m, qui représente la longueur
maximale des règles aluminiums utilisées sur les chantiers.

Cette technique demande l’intervention de deux opérateurs sur le chantier afin de ne pas faire bouger le
piquet de référence.

Le premier piquet en A ayant le point altimétrique soit au-dessus du piquet soit matérialisé par un trait
sur le côté sert de référence pour positionner la règle.

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Le niveau de chantier est posé sur la règle et le deuxième opérateur monte ou descend la règle jusqu’à la
mettre de niveau. Puis un trait de référence est tracé sur le piquet B au-dessus de la règle ou en dessous
en fonction sa position sur le piquet A.

2) La pose d’un trait de niveau


Les repères de nivellement servent d’origine à des cheminements courts ou à des visées directes
permettant de placer des repères d’altitude en côtes entières appelés traits de niveau. On les réalise au
cordeau traceur sur des murs existants, des piquets, etc.

Dans la figure ci-dessous on montre comment réaliser l’implantation du trait de niveau à +110,00 m sur
un mur existant.

En première phase on met en station le niveau à mi-distance entre le mur ou l’ouvrage et le repère
altimétrique « A » le plus proche. Puis on vise une mire en « A » et l’on en déduit l’altitude du plan de
visée.

Hplan de visée = HA + Lmire


Dans cet exemple, Hplan de mire = 107,94 + 1,78 = 109,72 m

L’opérateur vise ensuite le mur sur lequel un aide déplace un mètre de poche jusqu’à ce que l’opérateur
lise la graduation 28 cm (110 –109,72) sur le mètre. L’aide place alors un trait sur le mur. On répète la
dernière opération plus loin et l’on joint les deux repères au cordeau à tracer pour obtenir le trait de
niveau.

3) Le nivellement de chaises d’implantation ou de piquets


Il est intéressant de disposer sur tous les piquets d’un ouvrage nécessitant la mise en place de chaises
d’implantation un trait de niveau et de régler les chaises à la même altitude pour éviter ainsi les erreurs
dans les reports de distance dues aux différences d’altitude.

Les piquets (ou les chaises) étant en général sous le plan de visée, on ne peut pas y poser facilement un
mètre de poche. On nivelle donc le sommet du piquet par un nivellement par rayonnement avec visée
arrière sur un point de référence du chantier et l’on reporte au mètre de poche le trait de niveau sur le
piquet ; s’il s’agit d’une chaise, on répète cette opération pour les deux piquets, on viendra serrer, clouer
ou visser la planche horizontale de la chaise.

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Sur la figure ci-dessous le repère A est à l’altitude HA= 107,94 m. On place une mire sur A (LA = 1,78 m)
puis sur le piquet P1 (LP1 = 1,66 m). L’altitude de la tête du piquet est donc HP1 = 107,94 + (1,78 – 1,66)
= 108,06 m.

On désire placer les chaises à l’altitude 108,00 m. On trace donc un trait de niveau situé à 6 cm sous la
tête du piquet. Les 6 cm sont le résultat du calcul 108.06- 108.00. Après avoir fait la même chose pour
l’autre piquet, on fixe la planche horizontale de la chaise à l’aide de vis qui éviteront de faire trop bouger
la chaise au moment de la fixation.

Dans le cas de piquets isolés, on utilisera la même méthode sans mettre en œuvre de latte horizontale.
Les informations sur les piquets devront claires et bien écrites au feutre permanent.

Au besoin, un opérateur ou responsable contrôlera pendant la durée du chantier la lisibilité des


informations.

Piquet avec information altimétrique

Dans d’autres cas, les piquets de terrassements pour des remblais ou nivellements n’ont
pas besoin de porter les informations altimétriques, ils servent en effet à matérialiser des
hauteurs de remblais par exemple et auront été implantés en tenant compte de la limite
de la couleur rouge avec le bois. La couleur rouge restera toujours visible pour les
conducteurs d’engins et servira à alerter de la proximité du piquet de référence, mais
aussi des limites du terrassement à réaliser.

4) L’utilisation des lasers

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Un laser émet un faisceau lumineux qui se disperse très peu : le diamètre du faisceau lumineux émis est
de l’ordre du millimètre à 100 m, et permet donc de matérialiser un axe (laser fixe) ou un plan (laser
tournant).

A savoir :

• En projetant l’émission du laser fixe sur un obstacle, on obtient un point d’alignement


• En projetant l’émission du laser tournant sur un mur, on obtient un trait de niveau
• On peut aussi incliner le laser pour obtenir des lignes de pente donnée jusqu’à des contrôles de
verticalité.
Après avoir déterminé l’altitude de la station de l’appareil, on peut l’utiliser pour remplacer le trait de
niveau ou pour matérialiser un alignement. Les opérations de nivellement peuvent alors être réalisées par
un seul opérateur.

Mode opératoire :

• Positionner le niveau laser au niveau du sol sur un trépied si possible avec


manivelle de réglage en hauteur, pour que ce dernier puisse être le plus stable.

• Allumer le niveau laser

• Positionner le faisceau sur le point altimétrique de référence (dans le cas d’un trépied avec
manivelle de réglage) en utilisant soit la cellule de détection dans les endroits lumineux, soit par
une lecture du faisceau visuel direct.

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• Mesurer la différence entre le faisceau et le point altimétrique de référence dans le cas d’un
trépied fixe
• Reporter la distance mesurée sur les points altimétriques créés, ou contrôler les niveaux de
terrassements avec cellule de détection fixée sur la mire.

3. Transférer les données relevées par un logiciel :


a. Techniques de transfert des données topographiques :

A l'issue d'un levé, le logiciel Covadis lit le carnet de terrain provenant du théodolite et le convertit en
une Géo Base. Tous les carnets issus d’une station totale, ou d’un GPS, peuvent être traités par le logiciel
quelle que soit la marque de l’appareil : Leica, Trimble, Zeiss, Nikon, Topcon, Sokkia, etc.

Les étapes de transfert des données topographiques sont les suivantes :

Le déchargement de l’appareil (Théodolite par exemple) se fait par l’intermédiaire de Leica Survey
Office :

Sur le théodolite :  transfert des données COM1JOBSdossier à transférer ; le transfert se fait


alors sur l’ordinateur par glissé-collé sur un dossier ouvert préalablement.

Le logiciel Covadis n’importe que les coordonnées polaires. Si un dossier a été observé en coordonnées
XYZ, seuls les angles et les distances sont importés. On peut passer outre en ouvrant dans Excel le fichier
issu du théodolite par assistant ; quand le dossier est importé, supprimer les colonnes inutiles. Ensuite,
dans Covadis2D Pts topochargement semisBD dans laquelle il faut aller chercher le répertoire
concerné et répondre aux différentes questions.

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Remarque : Si on n’a pas Leica Survey Office, après avoir branché l’appareil sur l’ordinateur, on peut
passer par les fonctions de l’ordinateur :

Ordinateur : « Démarrer »  « programmes »  « accessoires »  « communications » 


« hyperterminal »  « aa.ht » ou Leica, apparait une BD « hyperterminal »  « transfert » 
« capturer le texte », apparait la BD « capturer le texte », choisir nom fichier créé pour  « Démarrer ».

L’ordinateur se met alors en attente du réglage du théodolite.

Théodolite SCR 407 : « Menu »  « transfert données »  « job à transférer » / GSI  F4 (envoyer).

Si on veut transférer des mesures en XYZ, ne pas passer par GSI mais par Nxyz.

Autre variante pour importer des observations en XYZ dans Covadis :

Dans Leica Survey Office  dossier de données

- Ouvrir Excel

- Dans Excel, ouvrir le dossier issu du théodolite par assistant, l’importer et supprimer les colonnes
inutiles

- Ouvrir Covadis 2D  pts topo  chargements semis, apparait une boite de dialogue qui indique :
choix du fichier, choix du format (Covadis ou Excel), définition du point topo qui donne accès à une
BD secondaire avec paramétrage des points, choix du calque d’insertion et terminer  OK.

Transfert des hauteurs de voyant :

En GSI, les hauteurs de voyant sont souvent ignorées. Il faut configurer Covadis pour qu’elles
apparaissent lors de l’importation dans Géobase. « Covadis calcul »  « lecture carnet »  « Leica » 
BD, sélectionner le fichier à lire. Sur la deuxième ligne « paramétrage », apparait une fenêtre avec
« options »  « paramètres spécifiques »  BD avec, en autres « hauteur de prisme », code champ 87.

b. Conversion des données de terrain en GéoBase :

Le module de calculs topo métriques de COVADIS permet de convertir les fichiers bruts issus des carnets
de terrains dans un format unique, simple et lisible (le format GéoBase), et d’effectuer tous les calculs
topo métriques classiques. Grâce à un puissant éditeur, les GéoBase peuvent être facilement modifiées
ou complétées. Les tolérances et corrections sont paramétrables pour permettre d’effectuer les calculs
avec un maximum de contrôles et de précision.

A l’issue du calcul des points rayonnés ou du calcul en bloc, la fonction « Chargement de semis » du
menu COVADIS 2D permet l’importation du semis de points dans AutoCAD directement à partir de la
Géo Base contenant les points calculés. Utilisez la commande LECTURES CARNET du menu
COV.CALCULS. COVADIS vous propose plusieurs formats de carnet à traiter, notamment :

• Format Géotronics :

Pour lire un fichier issu d’un enregistrement Géotronics, vous devez sélectionner l’option « Lecture
Géotronics » du sous-menu Lecture carnets.

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Le dialogue de configuration est alors affiché, vous permettant d’indiquer le fichier carnet à traiter, le
nom du fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le nom de la Géo Base à créer. COVADIS propose par
défaut le fichier Géotronics.ini il vous est possible d’en choisir un autre.

Cliquez sur MODIFIER. COVADIS affiche alors une case de paramétrage dans laquelle vous lui expliquez
comment décoder votre carnet.

Cliquez sur Codes des champs pour changer les codes des champs.

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Cliquez sur OK pour lancer la lecture.

• Format WILD/LEICA

Les fichiers carnets au format WILD sont composés de lignes de commandes et de lignes de mesures.
Chaque ligne est divisée en plusieurs champs de 16 ou 24 caractères. Chaque champ est divisé en deux
groupes d’informations : Le premier décrit la donnée, le second la contient. Pour les lignes de mesure,
les deux premiers caractères des champs déterminent automatiquement le type de données contenues
(matricule de point, angle horizontal, etc..). Pour les lignes de commande, les deux premiers caractères
des champs sont toujours 41 pour le premier champ, 42 pour le second, 43 pour le troisième etc. Pour
lire un fichier issu d’un enregistrement WILD, vous devez sélectionner l’option « Lecture WILD » du sous-
menu Lecture carnets.

Le dialogue de configuration est alors affiché pour vous permettre d’indiquer le fichier de carnet à
traiter, le nom du fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le nom de la Géo Base à créer.

• Format NIKON/PSION

La structure des carnets NIKON pour PSION est composée d’un identifiant (un chiffre ou une lettre) suivi
des données séparées par des caractères (espace, tabulation).

La description des identifiants est la suivante :

 0 : En tête

 1 : Point de station

 2 : Angle de référence

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 3 : Visée de référence distance inclinée

 7 : Visée de référence distance réduite

 8 : Point de détail distance réduite

 A : Point de détail XYZ

 B : Point de station XYZ

 S : Surface

 D : Ecarts

Pour lire un fichier issu d’un enregistrement Psion, vous devez sélectionner l’option « Lecture
NIKON/PSION » du sous-menu Lecture carnets. Le dialogue de configuration est alors affiché pour vous
permettre d’indiquer le fichier de carnet à traiter, le nom du fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le
nom de la Géo Base à créer.

• Format NIKON/KHEOPS

Les données sont toutes précédées d’un code qui indique le type d’information dont il s’agit. Les
différents champs sont séparés par des virgules. Pour lire un fichier issu d’un enregistrement KHEOPS,
vous devez sélectionner l’option « Lecture NIKON/KHEOPS » du sous-menu Lecture carnets. Le dialogue
de configuration est alors affiché pour vous permettre d’indiquer le fichier de carnet à traiter, le nom du
fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le nom de la Géo Base à créer.

• Format SOKKIA

Les fichiers bruts au format SOKKIA se composent de lignes dont les deux premiers caractères sont des
codes de commandes. Les informations supplémentaires sont ajoutées à cette ligne et séparées par des
virgules. Pour lire un fichier issu d’un enregistrement SOKKIA, vous devez sélectionner l’option « Lecture
SOKKIA » du sous-menu Lecture carnets. Le dialogue de configuration est alors affiché pour vous
permettre d’indiquer le fichier de carnet à traiter, le nom du fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le
nom de la Géo Base à créer.

• Format TOPOJIS-PC

Les fichiers au format TOPOJIS-PC sont des fichiers textes. Les informations sont organisées par ligne. La
distinction est faire entre le carnet et les composants. Chaque valeur est précédée d’un label. Pour lire
un fichier issu d’un enregistrement TOPOJIS-PC, vous devez sélectionner l’option « Lecture TOPOJIS-PC »
du sous-menu Lecture carnets. Le dialogue de configuration est alors affiché pour vous permettre
d’indiquer le fichier de carnet à traiter, le nom du fichier de paramétrage à utiliser ainsi que le nom de la
Géo Base à créer.

4. Manipuler un logiciel de topographie :


a. Fonctionnalités du logiciel en 2D :
• Points topographiques
Le module Points topographiques de COVADIS regroupe un certain nombre de fonctions permettant :

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- De lire un fichier de points issu d’un logiciel de calculs topo métriques et de créer les entités
correspondantes dans la base de données d’AutoCAD (bloc avec attributs),
- De dessiner automatiquement un carroyage,
- D’aligner le cadre du carroyage avec l’écran et de passer automatiquement en espace papier,
- D’aligner les écritures (matricules, altitude, …) par rapport au cadre du plan,
- D’effectuer une mise en page sommaire (découpage en formats), - De transformer des semis de
point de 2D en 3D, de 3D en 2D, ainsi que par l’ajout d’une constante altimétrique,
- De décomposer des objets points topographiques (blocs avec attributs) en entités points et textes,
- De construire des nouveaux points par immatriculation d’entités dessinées, par saisie manuelle
des coordonnées, par accrochage ou par implantation sur une Clothoïde calculée,
- De créer une liste des points topographiques présents dans le dessin et de l’afficher,
- D’obtenir des statistiques sur les matricules des points topographiques utilisés,
- De dessiner un tableau de coordonnées paramétrable à partir d’une sélection de points
topographiques, - D’écrire un fichier de points topographiques (différents format possible) à partir
d’une sélection ou de la totalité des points présents dans le dessin.
Chargement du fichier de points calculés :

COVADIS affiche une première case de paramétrage :

Dans laquelle vous allez saisir :

- Le nom du fichier de points calculés :

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Cochez l’option Insérer les figures si vous voulez que COVADIS dessine les ‘Lignes’ générées dans TOPOJIS
(même chose pour les autres formats). Cliquez ensuite sur Définition du point topographique.

COVADIS affiche une deuxième case de paramétrage dans laquelle vous allez saisir la description
graphique du bloc point topographique, en termes de calque, de couleurs, de hauteurs de texte, etc…

Cliquez sur Terminer Validez la commande en cliquant sur le bouton OK. COVADIS lit alors votre fichier de
points calculés et affiche tout le semis à l’écran :

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Préparation du tracé :

Le sous-menu Préparation du tracé du menu COV.EDITION regroupe d’autres commandes :

 Configuration du carroyage
 Dessin de carroyage
 Alignement avec l’écran
 Insertion flèche Nord
 Rotation des points
 Créer une présentation
 Rétablir vue…
 Suppression de carroyage
 Mise en page
 Basculement de cadre.
Dessin de carroyage :

Cette fonction permet de créer un carroyage entièrement paramétrable dans un dessin. Le carroyage est
composé d’un périmètre, d’une zone prévue pour le cartouche, de croix de carroyage, de traits de côtes
et de côtes de rappel. Utilisez la commande Dessin du Carroyage du sous-menu Préparation du tracé du
menu COV.EDITION.

Choisissez le calque et la couleur de chaque groupe d’objet dans le l’onglet Calque.

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Validez par OK.

Configuration du carroyage :

Utilisez la commande Configuration du Carroyage du sous-menu Préparation du tracé du menu


COV.EDITION.

Validez par OK.

Alignement avec l’écran :

Cette commande permet d’effectuer une rotation du système de coordonnées afin de rendre le cadre
parallèle à l’écran.

Mise en page :

Cette fonction permet de dessiner automatiquement les limites d’une division par planche d’un dessin
en tenant compte de l’échelle prévue pour le tracé du plan.

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Modification d’altitudes :

Cette fonction peut effectuer différents traitements sur le bloc points topographiques :

 Passage d’un semis de points de 2D en 3D,


 Passage d’un semis de points de 3D en 2D,
 Ajout d’une constante altimétrique aux attributs altitudes,
 Modification du nombre de décimales dans les attributs altitudes à condition que les blocs points
soient insérés en 3D.
Création et affichage de la liste des points :

Si la liste des points existe déjà dans le dessin, COVADIS vous propose de la Remplacer ou de la Compléter:
Choisissez Remplacer.

COVADIS vous propose alors une case de sélection de blocs points :

Validez par OK

Utilisez la commande Affiche liste point du sous-menu Points topographiques du menu COVADIS 2D. Une
fenêtre apparaît alors à l’écran dans laquelle vous trouvez une liste contenant le numéro, les X, Y, Z, le
code du point et le nom du bloc point topographique (TCPOINT).

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Cette liste de points est créée automatiquement lors de la commande Chargement de Semis et mise à
jour lors de la création de nouveaux points.

• Habillage
Le module SYMBOLIQUE de COVADIS TOPO permet d’effectuer l’habillage des plans à l’aide d’importantes
bibliothèques de symboles et des fonctions de dessin automatique.

Les différentes fonctions du module sont les suivantes :

Charger une bibliothèque :

Cette commande permet de charger automatiquement une ou plusieurs bibliothèques de symbole de


COVADIS TOPO dans le dessin courant.

Les bibliothèques sont de quatre types : Les bibliothèques au 1 /200,1/500 et 1/1000 qui permettent le
changement d’échelle automatique, la bibliothèque des symboles génériques, la bibliothèque des
symboles tridimensionnels(3D), et la bibliothèque des symboles de la version 14.1 de COVADIS.

Insérer un symbole :

Chaque bibliothèque dispose de sa propre boîte de dialogue permettant de choisir le symbole à insérer.
Utilisez la commande Insérer symboles… de sous menu Symboles du menu COVADIS 2D, la boîte du
dialogue ci-dessous apparaît.

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Dessin des talus :

COVADIS TOPO propose six méthodes de représentation des talus, ainsi que quatre fonctions de dessin
automatique par calque pour les talus de types simples.

Dessin des limites :

COVADIS affiche la boîte de dialogue ci-dessous, Cette boîte de dialogue vous permet d’afficher une
représentation particulière à des objets (lignes, poly lignes, arcs et cercles) en utilisant des types de lignes
ou en leur appliquant des symboles.

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Cliquez sur OK.

COVADIS affiche une deuxième boîte de dialogue :

Validez par OK.

Dessin des clôtures :

Utilisez la commande Dessin des clôtures du sous menu Habillage du menu COVADIS 2D.

COVADIS affiche la boîte de dialogue ci-dessous :

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Validez par OK.

Une deuxième boîte de dialogue apparaît :

Validez par OK.

Dessin des réseaux :

Les fonctions de dessin des réseaux utilisent la symbolique linéaire avec des fichiers de paramétrage
particuliers, un pour chaque type de réseau à représenter. Comme pour les fonctions précédentes, il est
préférable de construire la symbolique dans des calques différents de ceux contenant les objets traités.
Utilisez la commande Dessin des réseaux du sous menu Habillage du menu COVADIS 2D :

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Dessin des bâtiments :

Cette fonction permet d’automatiser le dessin de bâtiments ainsi que la structuration en couches associée
(Contour, Hachurage/ Croisillons). Utilisez la commande Dessin des bâtiments du sous menu Habillage du
menu COVADIS 2D, COVADIS affiche la boîte du dialogue suivante :

Validez par OK.

Hachurage de contour / calques :

Cette fonction permet d’effectuer un hachurage automatique de tous les contours fermés (poly lignes
fermés et cercle) contenus dans un calque donné.

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Utilisez la commande Hachurage de Contours/Calque du sous menu Habillage du menu COVADIS 2D,
COVADIS affiche la boîte du dialogue ci-dessous.

Modifiez les paramètres puis validez par OK.

Même procédure pour le Coloriage direct de contours, Coloriage de contours identifiés, Coloriage/Fichier
de maintiens et Découpage de zones.

E-Learning : Veuillez consulter le tutoriel suivant « Habillage et mise en page »

https://www.youtube.com/watch?v=h9JxRMMgai0

• Cotation / division :

- La fonction cotation permet de coter des pentes, par exemple, sur des profils en long, en travers
ou sur des profils types.

- La fonction division permet de diviser des contours pour obtenir de nouveaux, en spécifiant l’aire
devant être calculée ainsi que le mode de division à utiliser. Utilisez la commande Division de
surface du sous-menu Cotations/Division du menu COVADIS 2D.

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Choisir l’un des options afficher. Une case de paramétrage apparaît, choisir les options préférées puis
cliquez sur OK.

• Informations sur surface


Cette fonction affiche, pour chaque contour fermé sélectionné, les informations sur le contour :

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b. Fonctionnalités du logiciel en 3D :
• Dessin de points topographiques
Le module CONSTRUSTRUCTIONS 3D de COVADIS permet d’effectuer des traitements sur des entités 3D
ainsi que des transformations en 3D d’objets dessinés en 2D.

Parmi ces fonctions, on distingue la création de nouveaux points topographiques 3D par immatriculation
d’entités, par saisie manuelle de coordonnées, par accrochage, par interpolation linéaire entre 2, 3 ou 4
points, par interpolation sur des profils en travers, et par interpolation le long d’un arc ou d’un poly line.

Immatriculation d’entités : Cette fonction permet de créer de nouveaux points topographiques en les
insérant automatiquement sur les points caractéristiques des objets construits dans le dessin.

Construction de points : Cette fonction permet de construire des points topographiques en des points
caractéristiques du dessin en cours. Chaque point à immatriculer doit être indiqué, par pointage, soit par
accrochage aux objets.

Interpolations linéaire 3D : permet de construire des points topographiques en faisant des interpolations
à partir de points existants. Quatre méthodes de calcul sont disponibles : A partir de 2 points et d’une
ligne d’interpolation, à partir de 2 points et d’une distance par rapport au premier point, à partir de 3
points, ou à partir de 4 points.

Interpolation sur profils : Cette fonction permet de construire des points topographiques par
interpolation sur des profils en travers. Les profils en travers doivent être représentés par des lignes (2D
ou 3D) et se trouver dans un calque particulier.

Interpolations 3D sur arcs : Cette fonction permet de calculer des nouveaux points topographiques le
long d’un arc, à condition que les deux extrémités de l’arc soient immatriculées à l’aide de points
topographiques insérés en 3D. Les altitudes des nouveaux points sont calculées par interpolation linéaire
le long de l’arc à partir des deux points extrêmes.

Interpolations 3D sur poly lignes : Cette fonction reprend les caractéristiques de la précédente, mais
étend au traitement de n’importe quelle poly ligne. Le premier et le dernier point de la poly ligne doivent
obligatoirement être immatriculés pour que les altitudes correctes soient calculées.

Transformations 2D en 3D : Cette fonction permet de transformer des entités linéaires 2D (lignes, poly
lignes, arcs, cercles) en nouvelles entités 3D (lignes et poly lignes). Le principe de la transformation est le
suivant :

 Création de la liste des points topo insérés en 3D permettant de retrouver ou de calculer les
altitudes des nouvelles entités 3D,
 Sélection de toutes les entités à traiter dans le(s) calque(s) indiqué(s),
 Traitement de chaque entité en fonction du paramétrage effectué.

• Calcul MNT
Créer un maillage surfacique triangulaire à partir d'éléments ponctuels et/ou linéaires 3D. Le Modèle
Numérique de Terrain (MNT) ainsi obtenu représente la surface approchée correspondante Si les

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éléments de base proviennent d'un lever de terrain : le MNT résultant figure le terrain naturel qui sert
ensuite de base aux calculs de courbes de niveau, de cubatures, et de projets.

Le module MODELES NUMERIQUES de COVADIS TOPO propose des fonctions puissantes permettant de
calculer et de traiter des Modèles Numériques de Terrain (MNT) :

 Construction semi-automatique d’un modèle numérique de terrain par sélection directe des
points topographiques,
 Création automatique d’un contour autour d’un semis de points choisis, permettant de définir
une limite de zone à modéliser et tenant compte d’une longueur de segment maximale,
 Calcul automatique de modèles numériques à partir d’un semis de points levés, d’un contour
délimitant la zone à modéliser et d’éventuelles lignes caractéristiques de terrain (lignes de
ruptures de pente), et selon deux algorithmes proposés : l’un utilisant la méthode de Delaunay,
l’autre cherchant à modéliser en premier les lignes de plus grande pente…
Génération semi-automatique :

On doit utiliser la fonction : Covadis 3D  Calcul de MNT  Semi-automatique.

L’objectif est de créer un maillage surfacique triangulaire à partir d'un semis de points 3D, en construisant
manuellement un triangle après l’autre.

Utilités : Correction de MNT, complément de lever ou maillage d'un projet simple.

Remarque : Les faces d'un maillage étant indépendantes les unes des autres, un MNT n'est pas un objet,
et on le sélectionne par son calque  il est préférable qu'il y soit seul.

Calcul automatique de MNT :

Les éléments de base 3D servant à la création d'un MNT sont :

 Soit de type ponctuel : blocs points Covadis, points AutoCAD, symboles


 Soit de type linéaire : poly lignes 2D ou 3D, lignes, arcs
 Soit un fichier ASCII de coordonnées
=> le cas le plus classique : éléments ponctuels (blocs points Covadis en général) additionnés de lignes de
rupture de pente permettant au MNT final de respecter les arêtes du terrain.

La détermination du contour du futur MNT :

Afin de pouvoir modéliser le terrain naturel, vous devez au préalable créer une limite de l’emprise du
calcul par un poly ligne fermée, passant par les points levés en chacun de ses sommets.

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La fonction : Covadis 3D  Calcul de MNT  Calcul et dessin de MNT permet de créer un maillage
surfacique triangulaire de manière automatique, à partir d'un semis ou d'un fichier de points et/ou de
lignes de rupture de pente en 3D.

E-Learning : Veuillez consulter le tutoriel suivant « Création du Modèle Numérique de Terrain »

https://www.youtube.com/watch?v=V8t04kYMxDU

• Analyse du relief
Le but de l’analyse du relief est d’obtenir des renseignements spécifiques au(x) MNT sélectionné(s).

La fonction : Covadis 3D  Analyse du relief  Calcul des points hauts et bas

Sélectionner le(s) calque(s) du MNT puis :

La fonction : Covadis 3D  Analyse du relief  Surfaces 2D-3D

En fonction du (des) calque(s) des faces sélectionnée(s) : Covadis mesure les surfaces 2D (projetées) et 3D
(= somme de la surface de toutes les faces) d'une zone maillée.

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La fonction : Covadis 3D  Analyse du relief  Découpage de MNT

Elle permet d’extraire une portion de MNT, intérieure ou extérieure à un contour préalablement dessiné,
en ajustant les faces 3D sur ce contour de découpage.

La fonction : Covadis 3D  Analyse du relief  Plaquage d'objets (Auto Surf)

Elle permet de projeter des éléments AutoCAD (Symboles – Poly lignes 2D ou 3D Hachures, dessinés à Z =
0 ou à une altitude quelconque) sur un MNT.

 Les Symboles sont simplement projetés ou sont également remplacés par d'autres
 Les Parcelles et Bâtiments se transforment en Poly lignes 3D
 Les Hachures se transforment en blocs

• Courbe niveaux
Le logiciel COVADIS propose deux fonctions de construction des courbes de niveaux : l’une, semi-
automatique, s’appuyant sur des points topographiques (interpolation linéaires), l’autre, automatique,
utilisant les faces 3D d’un modèle numérique de terrain pour créer les courbes en fonction d’un écart
donné et offrant même des options de Prévisualisation des courbes et de filtrage entre deux altitudes.
Une fonction de cotation permet en outre d’écrire de façon paramétrable et selon trois méthodes
différentes les altitudes des courbes de niveaux.

Automatiques (M.N.T) :

Utilisez la commande Automatiques (MNT) du sous-menu COURBES DE NIVEAU du menu COVADIS 3D.

Choisissez MntFacess puis validez par OK.

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Cliquez sur Prévisualiser, puis sur Terminer la prévisualisation.

Cotation des courbes de niveau :

Utilisez la commande Cotation des courbes du sous-menu COURBES DE NIVEAU du menu COVADIS 3D, la
case de dialogue suivante apparaît alors :

Selon le type de cotation :

 Cotation en un point,
 Cotation selon un axe,
 Cotation selon un intervalle.
Indiquez, en mètres, la marge à créer autour des textes de cotation.

Type : Selon un axe, cliquez à l’écran les 2 points extrêmes de l’axe. COVADIS affiche alors le texte de
cotation à l’intersection de l’axe avec chaque courbe.

• Calcul des cubatures


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Ce sous-menu de COVADIS permet de calculer des cubatures à partir de modèles numériques de terrain
(méthodes de prismes) ou de profils en travers.

On distingue deux méthodes :

Par prismes :

 Calcul des volumes au-dessus et au-dessous d’un plan horizontal coupant le MNT
 Calcul des volumes au-dessus et au-dessous d’un plan incliné coupant le MNT
 Calcul des volumes de déblais et de remblais entre deux modèles numériques
Par profils en travers (surfaces de déblai et de remblais multipliés par les longueurs d’application) :

 Calcul des volumes de déblais et de remblais entre deux modèles numériques


 Calcul des volumes de déblais et de remblais à partir d’un levé
Méthode des prismes

Celles-ci comparent deux à deux chaque face de chaque MNT.

Dans ce dessin nous souhaitons connaître le volume de terre à retirer.

Vérifiez que vous êtes en système de coordonnées général parallèle à l’écran.

Indiquez les deux calques contenant les faces à utiliser dans le calcul, ici MNT1 et MNT2.

Validez par OK.

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COVADIS effectue alors le calcul, indique le volume en remblai et déblai entre les 2 MNT, et colorie les
zones de remblai en vert, de déblai en bleu et les « plats », zones identiques des deux MNT, en gris.

Cubatures par profils

Contrairement à la méthode par prismes, il s’agit ici de définir un axe de profil en long que l’on tabulera.
Les cubatures seront obtenues par addition des surfaces sur chaque profil en travers multipliées par les
longueurs d’application.

Validez en cliquant sur le bouton Ok.

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Cliquez sur Oui.

c. VRD :
• Création d’un projet de plateforme
Les projets par Plateformes permettent l'élaboration de projets de type bassin, terrain de jeux, emprise
de bâtiments…

Chaque Plateforme est composée d'une Enveloppe extérieure (fermée) qui porte les talus, et
éventuellement les Objets caractéristiques qui définissent sa géométrie interne.

A l’issue du traitement, Covadis calcule les volumes de déblai - remblai nécessaires à la réalisation du
projet, et effectue sa modélisation.

Covadis propose plusieurs modules de conception de projets par plateformes :

Le module de conception « Projet mono plateforme » permet de gérer une seule plateforme à la fois,
mais il est possible bien sûr d'effectuer plusieurs calculs successifs de plateformes dans un même fichier.
Très intuitif, il sera utilisé pour les calculs estimatifs d'avant-projet, et pour les projets ponctuels de type
bassin, parking, aménagement d'une parcelle…

Le module de « Projet multi plateformes » est lui prévu pour l'élaboration de projets plus vastes, dans
lesquels interviennent plusieurs entités. C'est le cas par exemple, d'un Lotissement complet. Les
plateformes simples (chaussées, voiries, trottoirs, bâtiments ...) sont réparties en différents Types,
correspondants eux-mêmes à un paramétrage spécifique. Lors d'un calcul, c'est l’ensemble des
plateformes du Projet courant qui est traité. Ce module s'appuie sur des objets Covadis, créés à partir
d'entités AutoCAD, qui permettent de stocker toutes les informations paramétrées par l'utilisateur, afin
de lui garantir une gestion optimisée.

• Assainissement et réseaux divers


Le module de Réseaux d'assainissement comprend les fonctions de calcul de dimensionnement de
réseaux d'eaux pluviales et d'eaux usées, de conception de réseaux (d'eaux pluviales et usées, souples...),
de dessin des profils en long et profils en travers de tranchées, et de calcul des métrés de tranchées.

Les fonctions sont toutes lancées par des icones auxquels on accède par :

Covadis VRD  Réseaux d'assainissement  Afficher la bane d'outils

La démarche utilisée pour l’étude de l’assainissement et réseaux divers est la suivante :

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 Détermination du débit des eaux pluviales avant-projet
 Paramétrage des canalisations et d'éventuels obstacles
 Calcul de dimensionnement du réseau d'eaux pluviales et exploitation des résultats
 Dessin des profils en long des canalisations
 Paramétrage des branchements
 Dessin des profils en travers des canalisations et calcul des métrés de tranchées
 Réalisation d'un bassin de rétention
 Calcul de dimensionnement du réseau d'eaux usées et expertise
 Gestion des tranchées multiples

• Projet linéaire par profils types


Le module "Projet linéaire par profils types" permet le calcul de projets de type routier suivant la
méthodologie classique suivante :
 Définition de l'axe en plan
 Tabulation de l'axe en plan
 Dessin du profil en long TN
 Conception du profil projet
 Nouvelle tabulation
 Points de variations : suivi de trajectoires, devers / largeur
 Définition et application des profils types
 Calcul du projet et des cubatures
 Dessin du projet et des profils en travers
 Métrés du projet

• Réfection des voiries


Le module de réfection de voirie permet le réaménagement de routes existantes, partant :

 Des limites extérieures gauche et droite des trottoirs en 3D


 De la définition du projet en 2D
 Des pentes trottoir et chaussée
Et tenant compte des contraintes de seuils et des points particuliers (grilles, avaloirs…)

A l’issue du traitement, Covadis effectue la modélisation de la nouvelle voirie et dessine les profils en long
et en travers TN.

Les éléments nécessaires au calcul de réfection de voirie sont : les limites extérieures de trottoir gauche
et droite connues en 3D, la trace 2D des fils d'eau gauche et droit de la future chaussée, la trace 2D de
l'axe de la future chaussée.

Remarque :

La trace de l'axe doit être plus courte que celle des fils d'eau, qui sont eux- mêmes plus courts que les
limites de trottoir et toutes ces lignes doivent être dessinées dans le même sens.

Principe :

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Des faisceaux définis par des pentes transversales mini et maxi partent des limites extérieures de trottoirs.
Ceux-ci forment des fuseaux au niveau des traces des fils d'eau.

Le haut des bordures se situe à l’intérieur de ces fuseaux.

Le paramétrage des hauteurs de bordure permet de définir les fils d'eau.

La même opération se répète à partir des fils d'eau pour définir l'axe de la chaussée.

Les étapes de la réfection de voirie sont les suivantes :

- Préparation
L’objectif dans ce cas est de représenter la géométrie des contraintes existantes, ainsi que celle de l'axe
et des fils d'eau gauche et droit du projet.

Pour se faire, on doit d’abord créer un nouveau projet, en utilisant la fonction suivante :

Covadis VRD  Réfection de Voirie  Projets / calcul des fils d'eau  Projet  Nouveau

Ensuite, il faut paramétrer pour chaque point mémorisé par Covadis, les pentes trottoir et chaussée, la
hauteur bordure… et le dessin des profils en long fil d'eau.

Finalement, on doit effectuer une configuration des menus.

- Fils d’eau
Cette étape englobe les profils en long (TN), la construction du fil d'eau projet, l’assemblage du fil d'eau
projet, le fil d'eau projet 3D et la mise à jour des profils en long.

- Dessin des MNT bordure et trottoir


Cette étape se fait en utilisant la fonction :

Covadis VRD  Réfection de Voirie  Projets / calcul des fils d'eau

 Dessin  MNT bordure

 Dessin  MNT trottoir

- Fichier récapitulatif
Le but dans ce cas est de lister les données du projet courant ainsi que les propriétés des points de bâti et
des fils d'eau, et les stocker dans un fichier récapitulatif.

- Vérification de la géométrie
L’objectif est de vérifier que tout point de l'axe de chaussée possède une projection sur chacun des deux
fils d'eau, et qu'aucune ligne de projection ne se croise.

- Axe chaussée
Il faut dans ce cas définir les profils types de chaussée qui vont permettre le calcul des pentes entre fils
d'eau et axe chaussée.

- Dessin des tabulations


Le but est de dessiner les profils en travers le long de l'axe de la chaussée : aux points d'axe et aux points
de projection des fils d'eau, et en des points supplémentaires.

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- Profil en long chaussée
L’objectif dans ce cas est de paramétrer le dessin du profil en long de la chaussée (taille et position des
lignes du cartouche - style et hauteurs des textes - décimales et unités des grandeurs…).

- Profil en travers chaussée


Il faut dans cette étape paramétrer le dessin des profils en travers de la chaussée (taille et position des
lignes du cartouche - style et hauteurs des textes - décimales et unités des grandeurs ...).

5. Editer des plans :


a. Plans topographiques :
Le module Géocodification de Covadis permet d’automatiser la création d’un plan topographique à partir
d’une codification des points levés sur terrain. Il ne comporte que deux fonctions : l’une pour la gestion
des tables de codes (correspondances entre les codes terrain et les objets à construire), l’autre pour la
génération du dessin à partir d’une table de codes et d’un fichier de points codés. Le fichier de points en
XY doit obligatoirement être au format TOPOJIS.

Table des codes

Cette fonction permet la création et la gestion des tables de correspondances entre les codes terrain et
les objets à construire automatiquement dans le dessin.

Les tables de correspondances sont indépendantes de l’échelle prévue pour le tracé du plan.

Génération du dessin

Commencez un nouveau dessin avec le gabarit ACADISO.DWT par exemple. Comme vous insérez des
symboles COVADIS, vous devez tout d’abord charger les bibliothèques les contenant : Lancez les
commandes COVADIS 1 /200 et COVADIS Générique de la fonction Charger une bibliothèque de sous
menu Symbolique du menu COVADIS 2D. Lancez les commandes Génération du dessin du sous-menu
Géocodification simplifiées du menu COVADIS 2D.

COVADIS vous propose alors une case de traitement d’un fichier géocodé :

Choisissez l’emplacement de la table Parc.gcd et le fichier de points à traiter puis cliquez sur OK.

COVADIS vous propose alors la boîte de dialogue classique de définition du point.

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Une fois les bons paramètres renseignés, cliquez sur le bouton Terminer. COVADIS vous propose alors une
case de traitement d’un fichier Géocodé.

Le nom du fichier à traiter et le nom de la table de géocodage utilisée sont rappelés. Le bouton Traitement
du fichier géocodé lance la génération du dessin Géocodé.

Vous obtenez alors votre plan topographique pré-dessiné, ce qui diminue ainsi le temps de
l’interprétation. Les calques indiqués dans la table de géo codification sont automatiquement créés.

b. Plans côtés :
Les étapes de réalisation des plans côtés sur Covadis sont les suivantes :

Chargement du semis :

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Covadis 2D  point topographique  Chargement de semis : (choix de la géobase et Format du fichier,
choix du Bloc et calques, puis OK.

Calcul MNT :

Covadis 3D  Calcul et Dessin MNT : Choix du calque et Périmètre d’emprise  OK.

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Interpolation :

Interpolation linéaire Covadis 3D  Construction 3D  Interpolation linéaire  matricule du premier


point.

Pour différencier entre les points levés et les points interpolée on doit paramétrer le point topographique.

L’option en 3 dimensions est choisie pour obtenir directement les points en 3D.

L’option automatique est choisie pour que l’altitude soit calculée automatiquement par interpolation.

On a choisi dans la boite de dialogue ci-dessus le type d’interpolation.

Sur l’écran on a choisi le point à créer et ensuite les points connus, le point sera automatiquement
interpolé.

Interpolation par maillage :

Covadis 3D  Visualisation du relief  Création de maillage régulier  OK.

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Courbes de niveaux :

Covadis 3D  Courbes de niveau  Automatique /MNT  Choix de l’intervalle des courbes  OK.

On sélectionne le calque des faces puis on paramètre les courbes de niveau (valeurs des pas, lissage des
poly lignes…).

Cotation des courbes :

La cotation des courbes se fait par la fonction suivante :

Covadis 3D  Courbes de niveau  Cotation des courbes

c. Profils en long :
Ce sous menu de Covadis offre des possibilités de dessin de profils en long TN à partir de points
topographiques levés, ainsi que de conception du profil en long projet associé. Des raccordements
circulaires peuvent être ajoutés ou supprimés du profil projet.

Le remplissage du cartouche se fait automatiquement après sélection de la courbe projet du profil. De


plus, des fonctions d ‘affichage des altitudes et des distances horizontales permettent de contrôler à tout
moment la conception du projet.

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Dessin du profil TN : Cette fonction permet de construire automatiquement un profil en long Terrain
naturel.

Affiche altitudes : Cette fonction permet d ‘afficher sur la ligne de commandes des altitudes de points à
partir du dessin du profil en long.

Affiche distances : Cette fonction permet d ‘afficher la distance et la pente (ou rampe) entre deux points
du dessin du profil en long.

Conception projet : Cette fonction permet de recevoir un profil en long projet à partir du dessin d’un
profil TN.

Raccordements : Cette fonction est utilisée pour créer ou supprimer des raccordements circulaires sur la
courbe projet du profil en long.

Remplir cartouche : Après avoir construit la courbe projet d’un profil en long, ainsi que les éventuels
raccordements circulaires, utilisez cette fonction pour effectuer le remplissage automatique du cartouche
pour :

 Les altitudes du projet,


 Les distances partielles du projet,
 Les distances cumulées du projet,
 Et les pentes et rampes pour chaque segment du projet.

E-Learning : Veuillez consulter le tutoriel suivant « Dessin du profil en long »

https://www.youtube.com/watch?v=k6Dl5OheRKs

d. Profil en travers :
Ce sous-menu propose des fonctions pour la construction de profils en travers TN projet. Toutes les
commandes autres que celles de dessin des profils en travers TN sont identiques aux commandes utilisées
pour les profils en long.

E-Learning : Veuillez consulter le tutoriel suivant « Dessin du profil en travers »

https://www.youtube.com/watch?v=JlzntXKBH8g

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E-Learning Quiz :

Veuillez répondre au quiz « Implanter un chantier » sur LMS

TP N°2 : Veuillez consulter le guide des travaux pratiques

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